Nom/Prénom : Alice de Grisambre « La plume d’améthyste »
Âge : 22 années toutes bien comptées
Sexe : Féminin
Race : Humaine native de Soltariel
Particularité : Mis à part sa personnalité schizophrénique qui complote contre elle, Alice est particulièrement douée dans son domaine d’expertise : l’architecture. Forte d’une bonne expérience de terrain, la jeune femme est appréciée pour ses compétences. Alice n’a pas pu développer son potentiel magique, le traumatisme de la perte de son premier amour ayant mis un verrou psychologique à son apparition. Le Semblant se nourrit de ce potentiel caché, le gardant bien au chaud pour l’exploiter jusqu’à la lie subsister.
Alignement : Neutre bonne. Alice de Grisambre, fille ainée du seigneur de Grisambre, est d’une nature profondément humaniste. Fascinée par la dramaturgie, elle se plait à imaginer une mécanique de l’univers gérée par d’invisibles metteurs en scène, tantôt farceurs, tantôt cruels, qui observent le déroulement d’une pièce de théâtre et laissent libre cours au jeu de leurs acteurs : dieux, mortels, créatures, ... Elle se plaît à nommer ce principe le Drame. Bâtisseuse et dessinatrice, elle reste de nature profondément altruiste, donnant beaucoup de sa personne pour son prochain.
Métier : Alice est avant tout une bâtisseuse et une technicienne avant d’être une artiste. Formée à divers endroits de la Péninsule, la jeune femme a su tirer parti de son esprit logique et rationnel pour pouvoir utiliser ses dons en écriture et en dessin à des fins altruistes. On peut aujourd’hui la trouver voyageant d’un chantier à un autre dans la Péninsule, apprenant de maîtres et de compagnons divers et variés. Elle connait quelques cercles d’érudits qui apprécient ses écrits et est membre de la Corporation des Bâtisseurs du royaume. On la connait surtout pour ses réalisations en Soltariel.
Classe d'arme : « Hum…pardon ? Je dois me battre ? » Alice n’est pas une combattante, c’est avant tout une érudite. Si elle doit se battre, la jeune femme portera une dague ou un simple bâton…ou tout simplement de ce qui lui tombe sous la main. On raconte qu’elle serait particulièrement habile avec une règle en acier et un pied de chaise, mais les rares personnes pouvant en témoigner sont désormais borgnes et écument les tavernes, noyant leur honte dans un peu de âle et refusant d’adresser la parole aux femmes.
Possession/Équipement : Alice porte toujours à sa ceinture une poche en cuir sombre contenant ses principaux outils : bâtonnets d’encre, plumes, feuilles de parchemin. N’ayant pas souvent l’occasion de porter une arme en public, elle garde dans son coffre de possessions sa dague et ses effets. Férue de littérature et fascinée par ce que le monde recèle, elle conserve de nombreux ouvrages, aussi bien sur les légendes de la Péninsule que des grimoires ésotériques, des cartes, des tracés géométriques incongrus, … En tant que bâtisseuse, elle possède une impressionnante collection de dessins, de plans et de schémas détaillés de bâtiments. Cachés dans l’un de ses coffres se trouvent ses instruments de mesure : fil à plomb, règle en acier, … La jeune femme entretient très souvent ces instruments.
Les coffres d’Alice sont parfaitement rangés. Elle classe soigneusement tous ses documents et ses écrits, selon un système connu par les archivistes des bibliothèques de Diantra, ce qui lui permet de mettre la main très rapidement sur toute information que son esprit a évacué.
Alice porte essentiellement de longues robes brodées aux couleurs pastel. De noble naissance, bien qu’issue de la basse noblesse, la jeune demoiselle a appris à s’habiller avec goût et efficacité, préférant des toilettes simples aux riches parures. Ayant appris auprès de sa mère les rudiments du maquillage et de la bienséance, la jeune Alice possède une boite laquée contenant sa toilette. Quand elle se déplace, elle a en bandoulière un étui contenant ses grandes planches dessinées ainsi que son havresac contenant ses carnets.
La demoiselle possède une bague en or sertie d’une escarboucle qu’elle porte toujours à l’annulaire gauche. Cet objet a une grande valeur symbolique yeux de la jeune femme car il représente l’appartenance à sa corporation de bâtisseurs. Alice prend grand soin de son matériel pour éviter qu’il ne s’altère prématurément.
Une de ses possessions les plus atypiques reste une pierre à encre qu’elle garde rangée dans un coffret en ébène. Cette pierre lui sert à la préparation des encre pour ses écrits et ses dessins. Elle apprécie particulièrement le moelleux de la pierre quand elle y passe sa main et son grain à peine rugueux quand elle vient y faire glisser un bâtonnet d’encre. Alice utilise des plumes des plus simples pour écrire ou dessiner. Elle n’a pas encore trouvé l’instrument idéal.
Depuis quelques mois, la jeune femme possède un demi-masque de nacre finement ciselé dont l’autre moitié est manquante. Trouvé lors d’un chantier dans une vieille masure de Diantra appartenant à un ancien confectionneur de masque, cet objet a miraculeusement été sauvé de la destruction. N’ayant pas reçu d’informations complémentaires sur l’origine de cet objet, elle a dû abandonner un temps l’étude de celui-ci. Elle garde précieusement ce cadeau, mais ne sait trop quoi en faire. Mais il faut avouer qu’un demi-masque au sourire énigmatique, ça rend très bien lors d’un bal masqué !
Description physique : Ce qui frappe en premier chez Alice, ce sont ses yeux : de véritables améthystes pétillantes de curiosité. Ces yeux qui semblent décortiquer les moindres recoins de l’environnement sont pleins de candeur et de joie. Sculptée dans la simplicité des formes et dans le souci de l’harmonie, sa silhouette est gracieuse, sans être voyante. Ses hanches sont marquées avec précision se prolongeant par des jambes ni trop vulgaires comme celles de la plèbe humaine, ni trop grandes comme celle des elfes, se terminant par des pieds à la chair tendre à la plante fine et claire comme du sable blanc.
Au niveau de son bassin, temple sacré se découpe la forme de son fessier, aussi parfait que peut l’être un gâteau: souple, un peu ferme, à croquer...En remontant se dessine le début véritable plaine à la douceur de la pèche : son dos. Tout autour de son nombril, petit puits de sapience maternelle, se découpe la douce colline de son ventre. Plus haut, une poitrine accueillante, douce et sans vanité aucune.
Ses épaules aux angles brossés soutiennent des membres déliés, légers comme la plume. La peau de ses mains est pâle comme de la crême et enrobée de délicieux doigts, aussi agiles que l’air et aussi sucrés que les sucres d’orge distribués pendant les fêtes, le tout surmonté de magnifiques ongles aux couleurs mêlant agréablement celle d’une perle avec le teint rosé du nouveau-né. La peau de ses fines mains est généralement agrémentée de petites taches d’encre, dénotant de son activité principale.
Remontons maintenant vers le cou et cette merveille de beauté qu’est le visage de la femme. Au-delà de son cou fin se découpe la forme de son visage. Une bouche rose assez fine au-dessus de laquelle pointe son nez. Ses oreilles sont dégagées de tous ces artifices que sont les boucles d’oreille.
Derrière son agréable sourire se cache une belle rangée de dents blanches comme la neige. Sous un voile de cils noirs et de sourcils fins, ses yeux d’améthyste. De longs cheveux châtains encadrent son visage de porcelaine jusqu’aux épaules. La jeune femme les garde lâchés, les agrémentant parfois de deux fines très attachées derrière son crâne. Les vêtements d’Alice sont généralement de longues robes aux couleurs pastel et finement brodées. Elle porte peu de bijoux à part son escarboucle au doigt, préférant ne pas s’attirer inutilement l’ire de tire-laines. Gauchère, elle sait que sa main principale a tendance à déstabiliser les bretteurs. La jeune femme porte généralement avec sa petite sacoche son havresac en cuir clair lui permettant de ranger ses principales possessions.
Description mentale : Si l’on devait vous raconter une histoire de capes et d’épées, Alice de Grisambre se verrait bien dans le rôle de l’amie d’enfance du héros, éternelle optimiste et au fait de toutes ses forces et de toutes ses faiblesses, l’aidant du mieux qu’elle peut, faisant passer son propre bonheur au travers de sa réussite. Née dans une famille aimante et plutôt aisée, ce qui assez rare de nos jours pour le souligner, la demoiselle s’est vue inculquer toutes les bonnes manières et toute l’éducation qui font les héritières de bonne famille, au point de pouvoir se fondre dans ce rôle à la perfection.
D’une personnalité douce et compatissante, elle se veut être une note de bonté dans un monde en proie à l’anarchie permanente. Ses voyages et ses lectures lui ont fait découvrir les beautés de ce monde et elle entend bien les conserver et éviter au monde de sombrer dans les ténèbres…bien beau programme que celui-ci, mais elle reste réaliste. Ses idéaux sont trop hauts pour sa simple personne. Elle ne désespère pourtant pas de pouvoir apporter sa pierre au monde connu. Ce trait de personnalité, quelque peu candide est contrebalancé par sa grande vivacité d’esprit et ses capacités d’apprentissage. Elle a beau être (trop ?) gentille, elle n’est pas simple d’esprit et saura voir au travers des masques les supercheries.
Serviable et attentive au bien-être de tous, Alice passe pour la grande sœur idéale. C’est aussi une habile commerçante, capable d’estimer la valeur des objets du premier coup d’œil.
Profondément attirée par les arts et la culture, elle met un point d’honneur à amasser autant de connaissances que possible et à les consigner dans des cahiers et ses piles de notes griffonnées. Bâtisseuse et écrivain, elle passe son temps libre à parfaire des talents, espérant un jour parvenir au sommet de ces arts. Alice écrit sur ce qu’elle construit, sur ce qu’elle voit et comprend du monde qui l’entoure. Elle est constamment sur le terrain, prenant des notes et consignant l’expérience empirique de ses hommes de chantier. C’est aussi une bonne oratrice, maniant le verbe avec tact. Les joutes verbales sont un régal à ses yeux. Sa personnalité curieuse lui a valu beaucoup de problèmes, mettant souvent le nez là où il ne faut pas.
Néanmoins…malgré ce portrait alléchant d’une jeune femme pleine de vie et d’entrain se cache la Blessure. Un être créé par l’inconscient d’Alice s’est implanté dans son esprit, nourrit par ses déceptions, ses craintes et ses remords : le Semblant. Si la créature est issue de l’imaginaire délirant de la jeune femme sur sa façon de voir le monde, celle-ci a réussi à obtenir une certaine autonomie et complote désormais contre sa créatrice…ou pour, suivant une logique qui lui est propre. Cette emprise de l’entité sur son âme s’apparente à ce que la médecine contemporaine appelle la schizophrénie
Histoire :
Alice de Grisambre, où comment une jeune femme sans aucuns soucis, née dans le plus parfait des mondes, peut sombrer petit à petit dans la folie, consumée par le monde qui l’entoure ? Tel est mon projet et telles sont mes motivations. Tel est mon Drame ! N’y a-t-il rien de plus jouissif que de naître de l’imagination fertile d’un être innocent et que d’instiller dans son cœur le lent poison de la folie ? Alice, je vous le dis, est mon projet, mon œuvre…et elle m’a engendré. Moi, la force du changement, le dramaturge par excellence, je suis né des délires d’une simple enfant.
Je suis la schizophrénie naissante et pourtant bien ancrée dans son esprit. Je suis l’être qu’elle cherche dans pouvoir m’atteindre et qui pourtant l’accompagne où qu’elle aille. Les pensées et les écrits d’Alice ont facilité ma naissance. Embryon de philosophie à peine conscient, j’ai pris racine, fait rhizome dans son être, jusqu’à envahir et parasiter les moindres de ses gestes, les moins de ses mouvements. Elle est mon costume, ma marionnette, mon innocent et infortuné pantin qui subit sans s’en rendre compte les machinations que je tisse pour elle.
N’allez pas croire que je suis un monstre…que serai-je sans Alice ? C’est sa philosophie et sa manière de voir le monde qui font ce que je suis. Je lui dois tout à vrai dire. Et je ne suis pas être à laisser mes jouets prendre la poussière ou s’abimer. Toutes mes attentions sont tournées vers son potentiel. Pour elle, j’écris et je tisse les plus belles des scènes et les dénouements les plus tragiques.
J’ose vous le confesser…Je suis son meilleur allié et son pire ennemi…Mon prochain projet est même de faire assassiner sa mère par de simples traines-misères. Quel drame cela va être pour elle quand elle le découvrira ! Que va-t-elle penser ? Que va-t-elle ressentir ? Va-t-elle accuser son père et commettre un parricide ? Va-t-elle sombrer dans la folie ? L’éventail des possibles est à mon esprit une bouffée d’air et une inspiration sans pareille, me forçant à reprendre ma plume pour dessiner de nouvelles scènes pour mon jouet favori. Rien que de penser à tout ce qu’Alice va vivre, j’en frémis d’impatience.
Comment vous résumer en quelques lignes le potentiel de mon costume ? Alice est la première née de la famille de Grisambre. Le domaine de Grisambre est une petite seigneurie sans importance nichée dans un coin inintéressant de Soltariel. Connue pour son vin et non pour ses guerriers, la terre de Grisambre est dénuée de passé glorieux ou de quelconque histoire de trahison familiale…c’est ici qu’a débuté le Drame. Quoi de mieux pour développer une tragédie que le meilleur des mondes possibles ? Mais je m’égare…revenons à Alice. Ma jeune hôte est l’ainée de deux sœurs et d’un frère…une mère aimante, un père très attentif au bien être de ses filles…le cadre parfait.
Son père lui a appris tous les rudiments de la gestion de domaine, l’élevant comme un garçon jusqu’à l’arrivée du jeune frère. Envoyée à Diantra pour parfaire son éducation, la jeune Alice fut prise de passion pour l’architecture et les arts écrits. L’écriture devint son médium favori et elle se mit à m’imaginer, à me dessiner. Son imagination la poussa à concevoir le monde comme une pièce de théâtre, dirigée par d’invisibles metteurs en scène, tantôt comiques, quelques fois tragiques, chargeant leurs acteurs de jouer les actes et leur laissant la liberté d’improviser pour renverser le cours de la pièce. Une théorie des possibles, un jeu pervers dont les seuls spectateurs seraient les propres créateurs de cette dramaturgie sans précédent.
Mais, à l’état de simple idée, contrôlable et réfutable, je ne pouvais m’installer profondément dans l’esprit de mon costume. Il me fallait une opportunité, une fêlure dans cette gangue d’innocence et de tendresse qui figeait le personnage d’Alice dans son rôle d’éternelle optimiste. Mon costume avait besoin d’une tragédie, d’une part sombre, d’une blessure…
Et cette blessure arriva par l’une des plus belles bénédictions que Néera ait pu faire aux hommes : l’amour. Alice tomba amoureuse…Quel merveilleux instrument que l’amour ! A double tranchant, l’arme parfaite pour transpercer les âmes et le plus beau des sentiments. Ma jeune demoiselle tomba amoureuse d’une belle âme Soltari. Son nom n’a pas d’importance…ce n’était qu’un figurant dans mon Drame…Sa plus grande utilité fut de mourir, gorge transpercée, dans les bras de sa bien-aimée, transpercé par la flèche d’un tire-laine malhabile alors qu’il tentait de la mettre à l’abri.
Je me rappelle encore du flot de sang se déversant sur la robe vert pâle de ma tragédienne, chaque goutte marquant son âme à jamais. La blessure originelle ! La mort de l’être aimé, des mains d’un inconnu. L’outrage irréparable, le funeste coup du sort, une blessure profonde, vivace, supportable mais présente.
Cette blessure fut ma tanière pendant des années. Me nourrissant de l’amertume et du chagrin d’Alice jusqu’à épuiser sa tristesse, je parvins à me donner une existence presque autonome dans l’esprit de la jeune femme. Elle guérit rapidement de sa peine, se déplaçant vers Sybrondil pour alléger ses souffrance. De là, elle entama très rapidement ses travaux d’écrivain. Mon costume se sculptait à mesure que je parvenais à l’influencer. En très peu de temps, il devint à l’image de ce que j’attendais.
La jeune femme voyagea pendant quelques années se forgeant une petite réputation d’habile bâtisseuse, gestionnaire de talent et bonne écrivain. Elle devint la Plume d’Améthyste, titre respectable pour une jeune femme. Je décidais pendant ces années de la laisser libre de l’influence de mon drame, préférant attendre de gagner en présence.
Ma jeune protégée ne sait absolument rien de ma présence, si ce n’est la douce amertume qu’elle ressent quand elle pense à l’être qu’elle a aimé. Si elle en a aimé d’autres depuis, la blessure ne se refermera jamais, j’y veillerai. Née de ses pensées et nourrie de son chagrin, je suis son meilleur allié et son pire ennemi, l’être qui la protège et la fait souffrir pour mon propre plaisir, pour mon propre drame…
Quelle joie cela va être quand elle rentrera à Grisambre pour y découvrir le chagrin de sa famille. J’en frémis d’impatience.
Dans ce qu’elle dédie à mon œuvre et à mes actes, elle me nomme le Semblant, le Masque, le Metteur en Scène. Je n’ai pas de visage, seulement des costumes que j’emprunte pour relancer le Drame. Ceci est mon histoire est Alice est mon costume, ma marionnette, mon jouet…Cette jeune femme, qui m’a enfanté, je la remercierai de m’avoir donné vie au travers de sa plume. Elle voit que ce monde est changeant, elle voudrait influer sur sa course, comprendre sa structure…Elle a trouvé le Drame comme explication…et va se retrouver dans au milieu des évènements.
Comment trouves-tu le forum ? : J’aime le piment d’Espelette !
Comment as-tu connu le forum ? : Je l’ai connu tout pitit comme ça ! Mais qu’est-ce qu’il a bien grandi !
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