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 Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]

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Blé
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Blé


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MessageSujet: Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]   Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie] I_icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 17:55
    Nom/Prénom : Blé
    Âge : Officiellement 20, officieusement 80
    Sexe : Masculin
    Race : Demi-elfe
    Particularité : Roux ? Sinon, Blé ne sait pas franchement parler, seulement quelques mots en vieil elfique.

    Alignement : Neutre
    Métier : Druide
    Classe d'arme : Corps à corps & Magie druidique

    Équipement :

    Blé ne possède rien. Vivant la plupart du temps sous sa forme animale, celui-ci n'est pas franchement pudique, et c'est avec plaisir qu'il se trimballe le vit au vent lorsque paré de ses traits humanoïdes.

    Description physique :

    Au premier abord, Blé n'est ni grand, ni petit, pouvant passer inaperçu parmi la fourmilière péninsulaire. Aussi svelte qu'un elfe, ses traits n'en ont toutefois pas la grâce. Sa musculature est sèche, de celles qui indiquent une vie rythmée par l'effort.
    Sa tignasse flamboyante, offrant une palette d'oranges plus ou moins foncés selon l'endroit, préserve deux oreilles pointues des regards trop curieux. Ces cheveux sont aussi sales et poisseux que ceux des miséreux, glissant pêle-mêle le long de sa nuque et tombant sur son front sans pour autant lui obstruer la vue.
    Ses yeux sont quant à eux couleur terre, une terre dont le cœur semble imbibé de petites larmes carmines.
    Le bord de ses ongles trop longs et l'extrémité de ses dents se voient tâchés d'un vermeil délavé.
    Pour le reste, Blé affiche une normalité exemplaire.
    Enfin, si l'on peut qualifier d'ordinaire une personne risquant de se transformer en un monstrueux kerkand au gré d'impulsions incontrôlées. Sous son aspect bestial, Blé n'est ni plus ni moins qu'une vilaine bête mesurant 4mètres de haut avec des canines à faire chialer les loups et des rangées de griffes qui ne laissent aucune chance à leurs proies. Sa force n'a alors d'égale que sa bêtise.

    Description mentale :

    Blé ne vit que pour satisfaire ses plaisirs de l'instant. S'il veut sauver un oisillon tombé du nid, tant mieux, s'il veut en faire un fléchette dont la cible serait le cul d'un hippopotame, tant pis ! Ce dernier n'a aucune notion de bien ou de mal, la seule loi qui régit un tant soit peu sa vie fut celle de la jungle. Tuer n'est dès lors pas vraiment un problème pour lui.
    D'un naturel moqueur et cynique, Blé aime critiquer mais ne supporte pas l'être. Son animal totem façonna une grosse facette de sa personnalité, bagarreur et peu réfléchi, pour ne pas dire con.
    Cependant, notre gonze reste un sang-mêlé, et une part d'humanité coule dans ses veines. Malgré ses airs désinvoltes, Blé n'est pas la coquille vide de sentiment qu'il se plait à faire croire.
    Blé est influençable, naïf, il est aisé de se jouer de son esprit simpliste, mais ses réactions incontrôlables font de lui quelqu'un d'imprévisible voire dangereux. Ses penchants pour les plaisirs faciles l'ont rendu accro à plusieurs drogues telles que les champignons hallucinogènes et quelques concoctions douteuses dont lui-seul a le secret.
    Pour finir, Blé est curieux, rêveur, claustrophobe et un habitué de la vie en solitaire. Il faut dire que personne n'aime tailler la bavette à un kerkand.

    Histoire :


    Il était né d'une union entre un fermier odélian et une elfe de l'Anaeh, avant de se voir offert au vieux Ril-Gand. Ce fou que l'on prétendait sage, ce taciturne aussi désagréable envers ses semblables que le reste du monde. Le druide myynark n'avait jamais été vraiment prêt pour recevoir un disciple, pire il n'en avait jamais voulu.
    Peste soit d'Arcam et de son esprit malin!

    Allongé le long d'un rocher qui culminait de toute sa plateure une colline vierge d'Oesgardie, Blé dévisageait le ciel, l'air absent.

    C'était un de ces trucs que lui avait enseigné le vieux singe. Sous sa forme humaine, il fallait régulièrement exercer sa mémoire, se ressasser ses origines, les souvenirs et détails qui façonnaient sa véritable identité, en l'occurrence un bâtard roux à qui l'on avait tout imposé et rien demandé. Négliger ce travail pouvait lui faire perdre la raison; car les druides possédaient deux enveloppes charnelles pour un seul et même esprit, dont la part humaine n'aspirait qu'à être rongée...
    Blé, ainsi l'avait nommé feu son maître, à cause d'un soi-disant épi qu'il avait retrouvé coincé dans ses langes. En y repensant, le bougre s'était tout de même pas foulé! Heureusement qu'il n'était pas tombé sur un trognon de pomme ou une putain de chiasse de pigeon!
    Blé, un mot qui puisait ses origines dans le langage courant des mortels. Ril-Gand n'avait eu cesse de lui répéter qu'il retournerait un jour sur les traces de ses ancêtres péninsulaires. C'était un des nombreux défauts chez les humains disait-il, toujours curieux, trop, voulant regarder en arrière ou se plonger dans les prévisions d'un futur incertains jusqu'à en négliger les bienfaits du moment présent.
    Enfin, ce n'était qu'un prénom, pas vraiment utile lorsqu'on était druide. D'ailleurs, personne n'avait encore eu l'occasion de l'appeler ainsi. Très souvent on accueillait son entrée d'une onomatopée bruyante, certains pleuraient, d'autres lui pondaient même une petite merde dans le fond de leurs chausses. Il ne pouvait leur en tenir rigueur, un kerkand n'était jamais très beau à voir et sa visite ne présageait généralement rien de bon.

    Un sourire narquois se dessina parmi les nombreuses gerçures venues fendre ses lèvres. Ces dernières s'entrouvrirent alors pour mieux laisser s'échapper un long et paresseux nuage de fumée noire.
    Un court instant, Blé reprit ses esprits. Se redressant péniblement, il dévisagea d'un œil vitreux les alentours puis porta une nouvelle fois à sa bouche cet étrange bout de bois, dont l'une des extrémités s'embrasa d'un puissant feu violet sous la brusquerie de ses aspirations. Rapidement les effluves lui montèrent au cerveau, le faisant se recoucher sur son matelas rocheux et emprunter le nébuleux chemin des songes...

    L'entraînement pour devenir druide fut long et fastidieux. Très souvent, Blé eu envie d'abandonner, l'amour qu'il portait à l'égard de Kyria n'était pas aussi fort que celui possédé par Ril-Gand. Même ça, cet idiot de vieux singe n'avait pas réussi à le lui transmettre. La dévotion fut sa principale carence. L'enfant furibond n'embrassait rien d'autre que la liberté dans la plus pure de ses formes, rechignant à obéir aux ordres et à écouter ce qu'il ne voulait pas entendre.
    Nul doute sur ce point, Blé n'avait jamais été fait pour embrasser la voie des druides. Enfant à qui l'on avait confisqué le bon sens dès sa naissance, privé de la plus petite once de sagesse, ce dernier ne possédait aucune affinité avec la nature. Mais tout ceci n'était rien comparé à l'inacceptable pêché, cette tare incompatible avec le credo de ceux qu'on nommait parfois "Phalanges du Vieux Bois". En effet le sang qui coulait dans ses veines n'était point infâme à cause de la part mortelle qui y résidait, mais parce que celle éternelle restait incapable d'entendre la Symphonie des Arbres.
    Cependant l'enseignement ne fut pas non plus pourvu de la meilleure pédagogie qui soit. Ril-Gand ne parlait pas ou peu, se faisant comprendre uniquement par le biais de violents coups de poings et de pieds dans le ventre. Une fois même, il avait envoyé sa meute de myynarks sodomites à la poursuite du pauvre rouquin.

    Blé se releva une seconde fois. La roche avait marquée de plusieurs griffures son maigre fessier et le soleil avait eu le temps d'imprégner tout son corps d'une teinte légèrement dorée. Encore sous l'emprise de la drogue auparavant fumée, Blé se laissa glisser jusqu'au sol. Les yeux totalement défoncés, le pied trainant, il marcha un bon moment sans se soucier du chemin que ses pas traçaient. Soudain sa pupille trouva un objet sur lequel se focaliser, une étrange fleur dont les couleurs de pétales formaient une cible. Accroupi tel un macaque, il la dévisagea, le doigt enfoncé de moitié dans son nez . Une fois délesté d'autant de doutes que de crottes, Blé la cueillit. Un fois armé d'un bout de bois incurvé telle une cuillère, il entreprit ensuite de faire un petit feu. Lorsque cette besogne des plus exténuantes fut terminée, Blé extirpa le jus que renfermait la tige de sa fleur puis fit survoler le liquide par dessus les flammes. Ci-fait, le rouquin ingurgita derechef la concoction. Son crâne se mit à surchauffer, il eu l'impression de suffoquer puis explosa en un million de bébés licornes.

    Pour sûr, Blé portait une sacrée rancune à l'égard du vieux druide. C'était d'ailleurs à cause de lui que notre jeune homme se mit dès lors en tête d'adopter un animal totem très gros, capable de foutre une sacrée rouste à tout un troupeau de babouins malveillants...
    Il faisait froid cette nuit là, pour une raison qui lui échappait , Blé se souvenait du moindre détail. Le ciel était dépourvu d'étoiles, seule une lune ronde et chatoyante éclairait ses pas. Il courait comme il aimait tant, de cette fougue intarissable qui lui donnait des ailes. Ses mains trouvaient leurs prises avec une habilité surhumaine, ses pieds esquivaient les obstacles avec une aisance déconcertante. Il courrait, sautait, glissait, volait... Encore et toujours plus vite.
    C'est alors qu'il l'entendit entre deux bonds lestes, ce cri rauque et lourd.
    La bête était là, sous le joug d'une dizaine d'hommes armés d'arcs et de flèches. Ils l'avaient encerclé durant son sommeil et s'étaient postés dans les chênes environnant avant de lâcher une pluie d'acier meurtrière. Le monstre balançait ses énormes bras contre des ennemis invisibles, surpris et tout décontenancé qu'il était de ne pas percevoir ses agresseurs. Le kerkand rugissait sa colère jusqu'à en baver de rage, fonçant sur des arbres au hasard, les ébranlant de ses terribles coups d'épaule. Il fallut quelques temps avant qu'une des attaques ne porte finalement ses fruits, faisant choir un pauvre hère de sa branche. Le malheureux n'eut pas le temps de pleurer sur son sort car fut aussitôt découpé par un revers de patte dédaigneusement jeté. Un second chasseur connu le même triste sort, sa tête volant dans la direction opposée à celle de son corps. Sur la totalité des reîtres embusqués, plus de la moitié finit par tomber de leur perchoir. Mais les tirs évertués avaient par entendre raison du monstre, un liquide rubicond s'échappant des entailles dessinées par les flèches empoisonnées.
    Niché dans un de ces conifères qui reliaient le ciel à la terre, Blé regardait la scène, ses deux yeux grands ouverts. La curiosité émoustillée, il ne pouvait se détacher du spectacle macabre qui se jouait sous ses pieds. Il n'avait, comme toujours, pas de parti pris, simplement intéressé par une scène qu'il n'avait encore jamais vu jouée. Les braves osant défier un kerkand étaient peu nombreux, car il fallait être suicidaire pour attaquer pareille bête. Pourtant, les chasseurs émérites savaient que ces monstres étaient assez stupides pour se reposer dans des endroits propices aux guet-apens. En vérité, les autres habitants de la forêt n'étaient pas en mesure de faire face à un aussi dangereux colosse, même endormi. Les kerkands le savaient; sous la coupe du temps ils étaient devenus trop arrogants et présomptueux pour daigner se protéger des attaques nocturnes. Mais les Hommes, armés d'un savoir mortel qu'aucune griffe ou croc ne saurait égaler, s'aventuraient toujours plus loin en terre sauvage.
    La bête tenait dans sa gueule le bras de son ultime victime comme un vieillard tiendrait sa pipe, ses énormes naseaux expirant un souffle des plus explicites quant à son état de santé. Ce dernier du alors prendre conscience de la gravité de sa situation car il entreprit de fuir. Blé fut impressionné de voir à quelle vitesse ce gigantesque amas de chaire était capable de se déplacer. Mais sa corpulence l'empêchait de bouger avec aisance parmi les épais fourrés de la jungle. Ses pieds butaient dans la moindre petite racine qui dépassait du sol, son coup s'étranglait dans chacune des lianes qui zébraient l'horizon. Derrière, les chasseurs criaient victoire, riant grassement, les arcs bandés droit dans le dos de la bête.
    C'est alors qu'une idée traversa le petit cerveau de Blé, son visage soudainement affligé d'un ignoble sourire. Guidé par quelques appétits carnassiers, le jeune apprenti se déplaça d'une branche à l'autre tout en prenant soin d'effectuer un détour assez grand pour ne pas éveiller l'attention de sa proie. Les feuilles fouettaient son corps endurci qui tantôt glissait sur l'écorce biscornue d'un vieil arbre au tronc jaune, tantôt se contractait pour mieux avaler les hauteurs d'un végétal aux feuilles tranchantes. Lorsqu'il finit par s'immiscer entre les deux omoplates de sa cible, cet idiot d'humain n'avait toujours rien remarqué. Il continuait de gausser bruyamment, vidant le reste de son carquois sur le kerkand en contrebas. D'un geste vif, Blé lui brisa nuque. Les yeux de l'humain restèrent grand ouverts tout au long de sa chute, aussi vides que ceux d'une truite fraichement éventrée. Le bruit de son corps s'écrasant contre l'herbe n'interpella aucun de ses acolytes, trop aspirés dans une euphorie qui atténuait leurs sens et vigilance. Le déplacement jusqu'à sa seconde proie fut plus compliqué, l'une de ses mains étant entravée par le port de la flèche qu'il avait au préalable ramassée. Lorsqu'il se laissa finalement tomber derrière l'homme, l'esprit de Blé était tout excité. Pouvoir user d'une de ces armes qui reflétaient les éclats du soleil avec plus d'ardeur que la surface de l'eau, le rendait fou de joie. Il n'avait jamais tué avec pareil instrument, et l'adrénaline faisait emballer son cœur. Tenant maladroitement le bois du projectile, sa main gauche vint subitement s'emparer du crâne de l'humain, puis le rabattit sur l'acier. Surpris, le chasseur se raidit et se fut la chaire de son cou qui accueillit le bout de métal grossièrement aiguisé. Du sang se déversa de la plaie, tandis qu'un cri de détresse s'échappait de la gorge blessée. L'homme se débattait comme un beau diable, et le désarroi de voir que son arme n'avait pas tué quitta bientôt Blé, pour finalement laisser place à une peur pétrifiante. S'il se faisait repérer il allait sans doute se faire tuer ou pire, attraper ! Il deviendrait alors l'animal domestique d'un habitant de la Péninsule. Non, il avait déjà vu quel sort on réservait aux créations de la Première sur les terres du peuple éphémère. Ces gens-là ne le captureraient jamais vivant, jamais.
    Quelques secondes durant, l'homme continua d'hurler à l'aide, sa tête fermement maintenue par notre rouquin qui continuait de rêvasser, s'imaginant quelques situations cocasses s'il se faisait attraper. Lorsqu'il revint à lui, ses yeux se penchèrent vers ceux, affolés, de sa victime. Blé le dévisagea un instant, puis sourit, dévoilant des crocs bien peu engageants. Ce dernier fondit sur la carotide du chasseur, déchiquetant tout ce qui lui tombait sous la dent. Très vite, son visage se barbouilla d'une teinte carmine poisseuse, tandis que ses narines se croutaient d'hémoglobine. Ses oreilles bourdonnaient des craquements qu'engendraient ses morsures meurtrières, seulement interrompues par les relents qui venaient secouer son corps, jusqu'alors peu habitué au gout inimitable de la chaire humaine.
    Lorsque Blé se redressa, il était aussi répugnant et terrifiant que le kerkand traqué, ses yeux nappés d'un feu explicite quant aux motivations qui l'animaient. Tuer, ce sentiment inimitable du prédateur traquant sa proie et prouver que le respect ne se donne pas mais se gagne, de préférence dans le sang.
    Les chasseurs qui subsistaient en restèrent prostrés, stupéfaits de voir un humain capable de commettre une telle atrocité. Bien entendu, ils connaissaient ces vieilles fables pour enfants où d'étranges créatures, à mi-chemin entre l'homme et la bête, surgissaient des abysses pour se repaître de sang frais avant de s'enfuir parmi les ombres de la forêt. On racontait que ces abominations veillaient sur l'esprit de la Première, qu'ils étaient l'incarnation de son côté obscur, elle en avait fait les réceptacles de tous ses vices pour mieux préserver la perfection de ses Fils, le Peuple Immortel.

    Les deux rescapés n'osaient bouger, l'imagination leur jouait un mauvais tour et la peur les empêchait de réfléchir correctement. Blé, lui ne s'était pas posé plus de question qu'à l'accoutumée; il sauta dans le vide, bras et jambes tendues. Le vent sifflait quelques encouragements de bon augure lorsqu'il s'agrippa à une branche, trop fragile celle-ci craqua sous l'impact. Le sauvageon n'en avait cure, il continuait sa chute libre juste assez ralentie pour permettre à ses pieds d'enlacer, telles les serres d'un rapace, une liane qui joignait les ramures de deux arbres millénaires. Courant dessus à quatre pattes comme le plus habile des singes, il s'engagea finalement dans les ramifications qui accueillaient, juste au dessus, l'homme effaré. Ce dernier tournait la tête dans tous les sens, essayant de suivre du regard cet animal dépourvu de pelage, il serpentait parmi les branchages avec une insolence déconcertante, on aurait presque dit qu'il courait à la verticale. Finalement, la main du rouquin se saisit d'une manche du chasseur lorsque celui-ci s'apprêtait à décocher une flèche, et le fit basculer. L'homme cria jusqu'à ce que sa colonne vertébrale se brise contre un des bras musculeux de l'arbre.
    Il n'en restait plus qu'un. Mais voilà que ce lâche prenait les jambes à son cou, entreprenant maladroitement une descente jusqu'à la terre ferme. Blé hurla quelques sonorités viriles, inspirées de son maître lorsqu'il se réveillait plein d'entrain à l'idée d'une journée marquée par le sang et la chasse. Se recroquevillant tel un chat prêt à bondir, il poussa avec force sur ses membres inférieurs et prit son envol. Le plongeon était parfait, Blé percuta sa cible de plein fouet, ses doigts s'enroulèrent dans le col du chasseur avant de ramener ses tibias contre le torse haletant du ladre. La réception fut rude, le corps de l'homme explosa sous le choc, ses os se brisèrent, ses organes se déchirèrent.
    Agenouillé sur le cadavre, à moitié enfoncé dans ce qui ressemblait à des tripes, Blé souffrait. Son épaule gauche s'était démise sous la puissance de cette ultime chute vertigineuse et l'un de ses genoux n'était pas bien aligné avec le reste de la jambe. L'adrénaline le quittait peu à peu pour ne laisser place qu'à une douleur grandissante.
    Pourtant, le fruit de ce funèbre travail se tenait devant lui, à quelques mètres de là. Le kerkand était tombé de fatigue, vacillant entre deux mondes qui ne pouvaient se partager un même habitant, comme s'il avait vraiment le choix.

    Devenir druide n'était pas quelque chose qui s'apprenait, ce fut d'ailleurs pour cette raison que les elfes arrêtèrent les offrandes de nouveaux nés aux Anciens de la forêt. Beaucoup de dégâts avaient été causés par cette époque infestée d'êtres qui possédaient le pouvoir druidique mais dont l'esprit n'était pas entièrement tourné vers la Première et son Oeuvre.
    Les Anciens avaient juré de ne plus transmettre leur savoir à un apprenti dont la foi connaissait quelques imperfections. Mais un esprit déjà empoisonné ne pouvait qu'engendrer un mal plus grand. Comment Ril-Gand s'était-il retrouvé en position d'assez grande faiblesse pour accepter la prise en charge d'un nourrisson ? Blé n'en savait foutrement rien.
    Il se souvenait encore de la tronche déconfite qu'afficha le vieux singe lorsqu'il le retrouva, entièrement plongé dans un festin de boyaux et de chaires qui commençaient à refouler dangereusement. Les mouches avaient commencé à pondre leurs œufs dans ce qui ressemblait à une gueule de kerkand. Combien de jours avait-il passé là à manger encore et encore, vomir ce qu'il venait d'ingurgiter puis le ravaler. Il devait le faire, ainsi le voulait la tradition, ainsi le devenait-on... Druide.
    Jamais il n'avait encore vu son maître dans une aussi grande colère. Son corps d'elfe ne pouvait contenir toute la rage qui l'habitait. Lorsqu'il se mua en myynark, son énorme poing martela le sol quelques instant, puis l'étincelle d'humanité cessa définitivement de briller dans ses yeux. Il n'y avait plus d'elfe, plus de druide, seulement un énorme et dangereux gorille. Ce dernier hurla de toutes ses forces, comme s'il signalait qu'un massacre allait avoir lieu. C'était ça, il allait le tuer, il allait tuer Blé. Quand avait-il franchit le pas ? A cette question notre rouquin n'avait également aucune réponse. Mais il le fit, la peur qui gangrénait alors son cœur déclencha le processus de transformation. Il sentit ses os se disloquer, sa chaire se fissurer, sa gorge s'étrangler... Puis plus rien.

    "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH"

    Il était en nage, son rythme cardiaque battait à l'en rendre sourd. Un rêve, ce n'était qu'un rêve. Qui était-il ? Blé, il était Blé. Oui, voilà. Il était né d'une union entre un fermier odélian et une elfe de l'Anaeh...


HRPComment trouves-tu le forum ? : Sioupérrr
Comment as-tu connu le forum ? : Tout seul !
Crédit avatar et signature : C'était un ancien membre qui l'avait, je lui ai piqué è_é
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MessageSujet: Re: Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]   Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie] I_icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 23:22
Et je te valide !

Tu connais le chemin.

Code:
[Métier] : Druide

[Âge & Sexe] : 80 ans & Masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps et magie

[Alignement] : Neutre

Pour ce qui est de la magie druidique, étant donné que ta classe principale est celle du corps à corps et après avoir lu ta fiche, je t'accorde un niveau d'Apprenti. Tu pourras donc poster à la suite les trois sorts choisis dans cette liste, en remplissant le formulaire ci-dessous.

Code:
[b]Nom : [/b]
[b]Portée : [/b] Contact, distance, etc…
[b]Coût en énergie : [/b] Faible, modéré, élévé. Evidemment, ça doit être en adéquation avec les autres paramètres. (Même si sur Mira, il n’y a pas de jauge « énergie » il est important d’avoir un ordre d’idée des sorts que vous pouvez lancer à la suite sans être épuisé.)
[b]Détails et Fonctionnement : [/b] Explication du sort en lui-même. Il est important de définir son effet, sa mise en œuvre, etc. Cette explication sera pour le potentiel « max » de votre sort. Vous serez libre de l’utiliser à moindre puissance. (Par exemple, si vous êtes capables de faire naitre un brasier, vous serez capable d’allumer une bougie… ) Déterminez également le « domaine » magique concerné. (élémentaire (feu, eau, terre, air), guérison, nécromancie, etc.)
[b]Inconvénients et contreparties : [/b] Plus le sort détaillé sera puissant et complexe, plus la contrepartie d’une utilisation du sort devrait engendrer un effet variable sur son lanceur.

Si tu as des questions, n'hésite pas à MPer Wink
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MessageSujet: Re: Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]   Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie] I_icon_minitimeDim 16 Sep 2012 - 8:45
Où en sont les sorts ?
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MessageSujet: Re: Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]   Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie] I_icon_minitimeJeu 8 Nov 2012 - 22:48
Up. On en est ou ?
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MessageSujet: Re: Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie]   Blé, le druide kerkanique (ou kerkanesque suivant les régions) [Reste magie] I_icon_minitime
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