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 Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons

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Sophia Elarcisis
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Sophia Elarcisis


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MessageSujet: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeSam 10 Nov 2012 - 1:30

Nom/Prénom : Sophia Elarcisis ( La Marchande de Mort)
Âge : 25
Sexe : Femme
Race : Humaine
Particularité : Maniement des poisons.

Alignement : Chaotique mauvais
Métier : Marchande itinérante de poison.
Classe d'arme : Corps à corps (dague) faible / A distance (arc) fort

Équipement :

Marchande intinerante, la jeune femme se femme se déplace de ville en ville. Quelques semaines de pause dans une grande ville, et puis elle repart sur les routes en s’arrêtant parfois quelques jours dans un village. Peu à l'aise sur les chevaux trop grands, trop puissants pour elle, Sophia possède un chariot couvert, une roulotte de fortune qui lui permet de transporter tout son matériel, et surtout son fils. Poneys, âne ou autre animal suseptible de le tirer fera l'affaire tant qu'il reste calme.

Sophia possède un arc mais le porte rarement sur elle même, et préfère ne le sortir que de façon réfléchie. Instinctivement, en cas d'attaque par exemple, la jeune femme ne pourra donc pas encocher rapidement de flèches et aura tendance à utiliser sa dague. Celle-ci est constamment fixée sur la ceinture de Sophia sans qu'elle se soucie de la dissimuler.
L'arc qu'elle possède actuellement est très basique, Sophia cherche a éviter de trop s'attacher à un modèle spéciale ce qui la pénaliserais si son arc se trouvait brisé. Ainsi, elle peu sans difficulté trouver ou se faire un autre arc.

Enfin, elle dispose d'une grande quantité de poison divers et varié qu'elle transporte partout avec elle.


Description physique :
Sophia est d'abord et avant tout physiquement fragile. Bien qu'élancée elle ne parait pas si grande tant elle est fine et peu musclé.
Un visage qui aurait put être doux (et qui l'a été), si il ne semblait pas agiter d'une folie et de souffrance silencieux. Des traits harmonieux pour un regard désorganisé, perdu.
Ses yeux sont d'un bleu très intense, troublant quand elle vous scrute mais le plus souvent perdu dans le vague. Très expressif quand elle prend peur, ils peuvent aussi petiller si vous parvenez à la rendre heureuse.
Ils s'associent avec sa chevelure rousse pour ajouter encore plus de d'étrangeté à la jeune femme.
Malgré le temps passé comme esclave auprès de Vanek, elle ne garde que peu de marque physique de ses coups. Elle porte généralement des vêtements de tissus long qui lui permettent de se sentir isolée, dans sa sphère personnelle. Elle n'est donc pas très bronzé même si ses longs voyages et sa vie d’extérieur ne lui permettent pas d'avoir un teint de porcelaine.


Description mentale :


Le bonheur .
Le calcul est simple, si autour d'elle tous sont heureux, la vie est facile, l'avenir radieux ... Ce n'est pas possible. Si c'est cela qu'elle voit, elle n'y croira pas. Proposer lui de devenir riche, aimé, de réussir dans sa vie affective, professionnelle, personnelle, ... elle ne pourra pas l'envisager, littéralement parlant. Pour elle c'est quelque chose qui n'existe pas, vous aurez autant de mal a demander a un aveugle de naissance de s'imaginer des couleurs.
Cela dit, j'exagère un peu puisqu'elle à le souvenir d'un temps lointain où la vie était belle. Mais elle ne se reconnait pas dans la Sophia de l'époque. C'était une autre fille, naive, protégé, inconsciente. Une fille qui croyait encore au bonheur. Aujourd'hui Sophia sait. Elle sait que ce n'est qu'une illusion. Ou peut être un privilège réserve a certains. Mais sans doute pas à elle.
Avec en marge l'idée qu'elle croit en un apaisement quand elle aura tuer Vanek, bien que, le jour où ce sera chose faite, elle se retrouvera face a un précipice, car plus rien ne donnera de raison aux battements de son coeurs. Pas même son fils.

Les autres
Aujourd'hui, mais ce ne fut pas toujours ainsi, Sophia est profondément cruelle. Elle se repaît de la souffrance des autres pour l'avoir elle même trop subie.
Puisque le bonheur n'existe pas, il ne sert a rien de s'en faire l'illusion. Si quelqu'un se croit heureux, autant lui remettre rapidement les yeux en face des trous.
Malgrè cela, elle defend sa vie avec acharnement. Sophia est convaincu d'avoir un role, un travai a accomplir. Pas dans le sens de quelque chose qui pourrait changer le monde, mais qui se doit d'etre fait. Elle doit rester en vie pour tuer Vanek.

Mystérieuse, elle considère d'office chaque homme comme un danger, un être malfaisant et n’hésite pas à en tuer ou a fournir leurs épouses en poison. Elle se refuse de céder aux charmes masculins et fait de chaque prétendant un ennemi. Pour ses nuits, elle choisit d'elle même ses partenaires parmi les plus réservée et s'applique à ne jamais faire durer une histoire plus d'une nuit.

Renfermée, elle ne donne guere d'importance aux manières de politesse et de respect, cherchant avant tout à etre tranquille. Et à vous faire souffrir en cas d'envie. Si par contre vous parvenez a gagner sa confiance, elle deviendra une personne exigeante et autoritaire.
Sophia ne recherche ni l'argent ni la considération des autres mais simplement la mort de Vanek. Son existence entière tends vers sa vengeance. Elle espère autant qu'elle tremble à l'idée de ce jour où elle retrouvera son tortionnaire pour le faire souffrir... et le tuer.



Histoire : HISTOIRE




Le paradis
Exubérante et exigeante.
Depuis ses plus jeunes années, Sophia était décrite par tous comme une enfant sûr d’elle, exigeante, souriante, …
Elle grandit dans une famille de riche marchand, choyée par ses deux grands frères quoiqu'un peu délaissés par ses parents.
Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons Image111
-Maman, maman ! Regarde Maman, j’ai cousu une robe pour ma poupée !
Affairée à trier des papiers, Enalia ne réagit pas.
-Maman, maman regarde !
Sophia tape du pied, s’agite, tire les vêtements de sa mère.
-Maman !
Et enfin ce regard attendu, sombre et désintéressé.
-C’est très joli Sophia.
Cinq secondes. Cinq secondes d’attention. Ravie, l’enfant coure dans la maison trouver son père et rejouer la même pièce.
« Je demande, j’ai. »

Elle comprit vite ce fonctionnement et devint de ses jeunes filles fortes qui savent ce qu'elles veulent et l’obtiennent. Pour autant, elle était loin d’avoir un caractère égoïste et centré sur elle-même. Ayant tout obtenu de la vie, elle estimait qu’il devait en aller de même pour les autres et était la première à aller aider, donner, partager.
Elle aimait tenir tête, se confronter et gagner. Sa vie et son environnement lui étaient parfaitement adaptés et elle se sentait à l’aise par tout.
Jusqu’au jour où…


Le monde terrestre

15 ans, la vie est délicieuse. Grandir et facile, on prend son temps, on s’arrête de temps en temps pour profiter d’une des merveilles de l’enfance. Et puis on se lasse et on voit plus loin les avantages de l’âge adulte et l’on se remet en chemin.
Il y a des moments de peine, des regrets bien sur. Des larmes qui coulent, des tourments qui agitent. Mais tellement éphémères…

-Bonsoir Père, bonsoir Mère.
Sofia entre dans le salon, les joues roses, la peau fraîche. L’hiver vient de tomber mais le marché a gardé ses couleurs pour la plus grande joie de la jeune fille.
- J’ai trouvé une robe splendide ! Oh si mère, je vous assure ! Chez Camelia, la fille de votre amie Frodine. Et j’en aie profité pour l’inviter à dîner demain soir. Les pauvres, l’hiver rend leur maison invivable !
Elle s’engage dans les escaliers menant à sa chambre, avant de revenir sur ses pas, intrigué par ce silence.
- Mère ? Père ?
...
Elle n’a rien dit. Droite, le visage impassible elle a écouté les explications de son père, refusant de croiser le regard désolé de sa mère.
Quand il eut fini, elle lui déclara simplement qu’elle allait y réfléchir et monta rapidement dans sa chambre avant qu’il ne la retienne.

Le Mariage… Pourquoi n’y avait-elle jamais songé ? S’imaginait-elle vraiment pouvoir vivre à l’abri chez ses parents toute sa vie ?
Non. Mais au moins quelques années de plus.

Quand elle redescendit le soir même, elle comprit qu’elle ne gagnerait pas se combat. Et puisque elle n’aimait pas perdre, elle alla embrasser ses parents, leur assurant qu’ils seraient fiers d’elle.
Et le lendemain, elle reçut Camelia à dîner.


Vint le mariage, et en même temps la découverte de cet homme qui devint son mari. Pour la première fois de sa vie, Sophia se sentait mal à l’aise. Onios, riche marchand avait déjà quarante ans, le visage de ceux qui ne savent plus quoi demander à la vie. Un caractère effacé, fatigué.
Le silence devint un mur que seules quelques paroles de politesse rompait occasionnellement. Au grand soulagement de la jeune fille, elle n’eut pas insisté pour obtenir une chambre personnelle, repoussant leur nuit de noces.
Elle ne cherchait pas à trouver dans ce mariage un amour dévorant mais une simple complicité qui aurait rendu la vie commune plus facile. Au lieu de quoi tout le temps passé dans leur demeure devint un long étirement de sourires faux et de silence reclus.

Il se passa ainsi une année où Sophia trouva une échappatoire dans la tenue de la maison. Du matin au soir, elle cherchait à s’occuper. Non pas comme le ferait une maîtresse de maison mais la fille aînée cherchant à remplacer sa mère. L’atmosphère de sa nouvelle famille était pesante et pas un jour ne se passait sans qu’Onios où son fils n’évoqua pas cette femme disparue. En bien comme en mal, ils la faisaient revivre.
La dernière source qui maintenait Sophia debout, dans son caractère sur et volontaire fut les nombreuses sorties qu’elle s’octroyait dès qu’elle en avait l’occasion. En ville, avec des amis de son âge elle redevenait elle-même.

Au bout d’un an, la jeune femme perdait espoir de trouver une place dans le semblant de famille qu’Onios tentait de mettre en place quand un allié inespéré prit place dans le jeu. Le marchand avait donc ce fils qui, bien que de l’âge de Sophia, se tenait à distance. Il sortait le matin, revenait l’après-midi tandis qu’elle agissait à l’inverse.
Pourtant, ils commencèrent à se croiser de plus en plus régulièrement, grâce à de nombreux amis communs. Les affinités faisant leur travail, Sophia et lui se retrouvèrent dans un même noyau d’amis.
Lui comme elles redécouvrirent l’autre. Sophia la réservé et acharné devenait pleine de vie, riante, exigeante. Et Ertian l’absent soumis à son père ses revêlais etre un jeune homme volontaire et dynamique.

Ils se lièrent donc d’amitié et parvirent ensemble à recréer ce climat extérieur au sein du foyer, tels deux frères et soeurs. Grâce à cela, Onios vit naitre autour de lui une famille très loin des modèles habituels mais où chacun d’eux avait sa place et s’y plaisait.
Sophia redevint elle-même, combative et exigeante et son naturel permit aux deux hommes de s'ouvrir à elle, tissants de nouveaux liens familiaux.
Lien fraternel entre Sophia et Ertian, parental entre Onios et Ertian et... conjugales entre Sophia et Onios. Ce dernier point restait ambigu mais les années et le temps se chargèrent de leur creer une vie de couple.
C’était un baiser le matin, des sorties chez les clients importants, des discussions tardives dans le salon, des cadeaux attentionnés sans qu’il n’eût besoin d’occasion. Tout se faisait par étapes, doucement sans qu’ils n’y pensent trop.

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Après une soirée où ils avaient longuement parlé et ris ensemble, deux ans après leur mariage, Onios la retrouva dans sa chambre pour leur nuit de noces. Pour la jeune femme, ce fut à la fois un soulagement et une douleur. Parce que si cette nuit lui apparut comme la clé de voute de tout ce qu’elle s’acharnait à battoir pour sa nouvelle famille c’était aussi un adieu définitif à une vie normale, à ses rêves et ses previsions d’enfant. Ils ne feraient plus demi-tour. Elle vivra au côté de cet homme qu’elle respectera mais auquel elle ne pourra donner que de l’amitié. Il viellera bien avant elle, mais elle devra le suivre dans sa maturité, laisser derrière elle des années d’insouciance.
C’était ce qu’elle pensait.
Jusqu’au jour où...


Combat dans les enfers

-Sophia! So!
- Viens m’aider un peu! J’arrive pas à faire rentrer ma robe dans le … Ah c’est bon j’arrive!
Peinant sous le poids de sa lourde valise, elle descendit les escaliers un grand sourire sur les lèvres avant de jeter son fardeau aux pieds d’Ertian
- Allez jeune homme, utilise donc un peu des muscles pour aider une pauvre demoiselle en difficulté!
Sous les yeux amusés de Sophia, Ertian déplaça avec difficulté le bagage sur quelques mètres, imitant l’air essoufflé de la jeune femme avant d'éclater de rire et d’aller le poser sans effort dans la voiture.
Ils patientèrent quelques minutes dans la rue, saluant les passants qui leur étaient familiers avant qu’Onios ne les rejoignent.
- Vos êtes prêts les jeunes?
Le départ n’était pas difficile. Si chacun se plaisait ici, tous avaient la bougeotte et à peine installé ils ne rêvaient que de repartir.

Barvardant avec celui qu’elle considérait comme un frère, pendant que son époux relisait d’un air sérieux des documents de propriétés auxquels elle ne comprenait rien, Sophia abordait ce sourire sincère qui s’adresse à tous et à personne, sans raison sinon une paix intérieure apaisante.
Tel le paysage par la fenêtre, sa vie défilait lentement, de manière inattendue et parfois déstabilisante mais en se tournant vers son passé Sophia retrouvait une grande majorité de moment de joie.

Le deuxième jour, fatiguée par le voyage et les nuits fraiches, Sophia s’était endormi sur l’épaule d’Onios. Un arrêt brutal de la voiture la réveilla brusquement. Déjà des cris résonnaient et Ertian bondit a l’extérieur.
Le reste se passa très vite. Trop vite. Onios ordonna à Sophia de se cacher derrière le carrosse et rejoignit son fils. Des entrechoquements de lames se firent entendre, des cris de douleur, mais rapidement il n'y eut plus que des rires satisfaits.

Tremblante, la jeune femme espérait encore passer inaperçue quand elle Le vit s'approcher.
Grand, fort, couvert de cicatrices, un sourire malsain sur le visage, Sophia découvrait pour la première Vaneck. Sans ménagement, il l'attira à lui par la nuque décidée à la tuer.
Quand, par-dessus son épaule, elle vit Etrian mort empalé, la jeune femme eut un véritable sursaut de révolte face à cette horreur. Vivre.
Elle voulait vivre, quelqu'un soit le prix.
Désespéré, elle s'agita avec force pour se libérer de l'emprise du brigand, sans succès. Elle allait renoncer quand son regard croisa le sien. Le vert intense qui aurait pu faire chavirer bien des coeurs s'il n'était pas teinté de cette cruauté sans nom. Ils restèrent ainsi un moment, le prédateur et sa proie, immobiles. Et puis il y eut un changement dans ce regard et il relâcha son arme.

Sophia voulait vivre à tout prix et son voeu fut exaucé.
Si elle avait connu le prix que lui couterait la vie, se serait-elle battue pour rester en vie? Sans doute pas...


Avec Vaneck elle découvrit pour la première fois les cruautés de la vie et se rendit compte combien elle avait été choyé pendant toutes les années passées. L'enfer quotidien qu'elle vécut lui révéla à quel point ces règles naturelles qui régissent la vie bourgeoise qu'elle menait étaient vitales. Le respect, la politesse, le contrôle de la violence, la courtoisie, ... Ici, chaque regard était une attaque, chaque parole une menace. C'était un combat perpétuel épuisant.
Quand beaucoup se seraient resignées rapidement, Sophia chercha toujours à garder animée cette flamme qui faisait toute sa personnalité. Se battre, toujours. Alors qu'il était évidement vain de chercher à repousser cet homme, d'à obtenir respect de la part du reste du groupe, Sophia ne renonça jamais. Sa liberté n'était qu'un vague souvenir mais elle utilisa tout ce qui était en son pouvoir pour montrer, pour faire comprendre à ses tortionnaires qu'elle ne plierait pas. Que jamais elle ne se soumettrait sans combattre à leurs brimades, leurs exigences, leurs viols. Que même si elle chacune de ces batailles était perdue d'avance, elles auraient lieu.
Tant qu'il lui restait un peu de force, un peu d'énergie elle transmettait ce message. Par un mot de refus, un geste pour repousser, une expression de dégoût, un regard de haine.


Propriété exclusive de Vaneck, Sophia finit par se résoudre à l'utiliser comme rempart face à ses hommes. Après avoir mis un point d'honneur à rester le plus loin de lui possible, elle comprit que subir le vice d'un seul homme valait mieux qu'endurer les provocations toujours plus virulentes de toute un bande.
Rapidement, elle se mit à craindre ces temps où il la laissait seule avec ses hommes. Si tous craignaient trop le courroux de Vaneck pour s'aventurer à la violer, ils n'en restaient pas moins extrêmement provocateurs, cruels et rabaissants.
Devenir dépendante du charognard la repulsait mais elle ne pouvait repousser cet étrange sentiment de sécurité à ses côtés. Le temps passait et elle apprit à le connaitre. Elle savait désormais reconnaitre ses humeurs dans son regard, connaissait ses forces et ses faiblesses, les attitudes qui le mettaient en colère... Incapable pour autant de le contrôler même infimement, elle pouvait prévoir ses gestes et se rassurait ainsi. Elle pouvait cesser d'être sur le qui vive, et parvint à trouver du repos à ses côtés.
En parallèle, chaque jour était une buche posée sur l'immense brasier de haine qu'elle alimentait avec soin dans l'espoir de voir son tortionnaire y bruler vif un jour. Elle haïssait ses mains rugueuses, son visage terrifiant, sa respiration qui venait souffler dans ses cheveux, ses lèvres qui lui volaient un amour forcé, ses bras qui la serraient avec une douceur feinte, son regard si souvent brouillé par l'alcool...
Cette force qui faisait de Vaneck un abri contre ses hommes devenait une véritable prison quand il l'utilisait contre elle.
Souvent, elle laissait sa rage l'emporter, se débattant de toutes ses forces, frappant cet homme avec haine sans le moindre résultat. À peine s'il semblait sentir ses coups...

Et ce regard vert perçant qui semblait lire dans ses pensées, voler ses secrets, lui prendre sa dernière liberté, son dernier refuge intime. Comme elle haïssait ses yeux! Elle les lui aurait crevé si elle avait pu.
Pourquoi elle? Quand ses cauchemars la réveillaient en sursaut pendant la nuit, allongé aux côtés de Vaneck, elle laissait couler ses larmes de désespoir. Pourquoi se battre? Pourquoi continuer à vouloir résister? Pour continuer à vouloir vivre? Mais surtout, pourquoi elle?
Depuis qu'elle vivait prisonnière elle avait trop souvent vu se repeter l'attaque où avaient peri Onios et Ertian, mais jamais Vaneck n'avait épargné et gardé à ses côtés une autre victime.

La résignation

Et puis la charogne prit la décision de s'arrêter pour un temps plus long, et ils bâtirent un véritable campement sous les yeux attristés de Sophia qui voyait chaque palissade hissée comme une chance de moins de pouvoir s'évader.
L'évasion. Si la moindre occasion se présentait à elle, elle la prendrait. Mais Vanek était bien trop précautionneux et jamais elle ne s'était retrouvé face à un tel choix.
Finalement, l'inactivité due à la sédentarisation des troupes de Vanek brisa les dernières forces de Sophia. Ses palissades, la présence constante des autres, les coups sur son corps, ... elle céda. Après l'avoir pousser a bout de nombreuses fois, jusqu'a ce qu'il en vienne a la frapper, elle s'inclina. Il ne lui servait à rien de se battre, même sa dignité ne survivait pas dans cette vie. Elle n'avait plus le courage d'engager ses combats inégaux et d'espérés. Elle n'en pouvait plus de repousser l'irremediable, de chercher à empêcher l'ineluctable. La flamme en elle s'éteint et elle cessa de résister. Elle se soumit complètement à Vanek ce qui lui permit de reprendre des forces.
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Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons 56949311
Oh, elle le haïssait, elle le haïssait d'autant plus qu'elle se soumettait. Chaque silence, chaque abandon était un cri de rage qu'il ne pouvait entendre. Au contraire, face à ce changement, cet adoucissement de Sophia, Vanek commit l'erreur d'y espérer de l'amour.
Car si Sophia commença par ne plus resister et en vint même à venir d'elle même retrouver Vanek. Masser avec douceur les épaules musclées de la Charogne tandis qu'il comptait avidement son butin, se blottir dans ses bras les nuits fraiche, ... Puisqu'elle n'avait pas le choix de cette vie, elle cherchait par tout les moyens à l'adoucir.
Le temps passait dans le campement et la jeune femme attendait patiemment que vienne ce jour où il se lasserait et la reverrait. En liberté ou dans le royaume des morts. Tout plutôt qu'ici.


La fuite ....

Les choses se déroulèrent autrement.
Sophia sentait notamment au travers du regard que les hommes portaient sur leur chef, que Vanek s'affaiblissait. Plus elle s'abandonnais a lui, plus son tortionnaire se faisait proche, omnipresent. Si elle gagnait en liberté, elle ne supportait plus ses atouchements constants. Et vient un soir où la charogne, ivre, vint une fois de plus chercher de la douceur au cours d'un repas.
Il lui parraissait si calme, comme assomé par l'alcool et le manque d'action! Et ce geste la rendit folle.
Sophia le connaissait et savait que repousser Vanek face à ses hommes était un geste fou. Mais sur le moment, elle réagit instinctivement, repoussant de toutes ses maigres forces la main de l'homme. Il lui était apparu faible, elle s'était sentie confiante et espérait réussir à ses créer une marge de manoeuvre supplémentaire. Pouvoir dire non.
À l'inverse, ce refus réactiva Vanek qui sanctionna Sophia avec violence et mépris. Jamais il n'était allé aussi loin, la dévoilant nue aux autres mercenaires et la frappant sans retenue. Touché au plus profond de son être, la jeune femme se laissa trainer dans la tente où elle laissa son désespoir s'exprimer dans ses larmes. Tandis qu'il l'attachait au lit, Sophia scrutait dans son regard la moindre trace de raison. Que voulait cet homme? S'il recherchait de l'amour, pourquoi agissait-il ainsi? En même temps elle cherchait cette expression qu'elle avait lut dans son regard le jour où il l'avait épargné.
Mais elle ne retrouva rien et resta ainsi, secouée par les sanglots jusqu'à ce que Vanek revienne à elle. Elle trembla quand il la prit dans ses bras. Ses mains qui venaient de la frapper osaient désormais caresser son corps meurtri. Cette voix qui avait grondé lui susurrait des mots doux.
Des mots qu'elle n'aurait jamais cru entendre. Elle se retourna vers lui et contempla une nouvelle fois cet etrange visage... Qui était-il? Qu'avait-il vecu pour devenir ce monste avide et cruel? Pourquoi ne pouvait-elle pas s'empecher de voir dans son regard, de lire dans ses yeux, d'entendre dans sa voix le reste d'une humanité, l'esquisse d'un amour?
Et elle y crue. Un instant, elle crut qu'un coeur battait derrière ce monstre. Elle crut qu'un changement était possible, qu'un jour elle poserait son regard sur lui et y verrait un homme bon. Son coeur malmené s'agita d'un nouveau rythme aux couleurs d'espoir et d'amour.

Mais déjà, sans la moindre considération, ces caresses apaisantes devinrent exigeantes et il la viola. Une fois de trop. Terrifiée à l'idée de subir à nouveau la punition, elle ne disait rien, laissant son corps à la merci de son geôlier. Seuls ses yeux refusaient de céder et restèrent rivés sur son partenaire. Elle haissait ses propres larmes qui coulaient sur ses joues, elle ne voulait pas qu'il ait pitié d'elle. Elle voulait qu'il sache sa souffrance et à son tour la subisse.
Cette nuit-là, en lui donnant son corps, elle reprit son âme.
Quand il la ramena dans le lit, Sophia prit sa décision. Trop, il était allé trop loin. C'était plus qu'elle ne pouvait supporter. Quand le souffle chaud de Vanek s'apaisa, la jeune prisonnière se libéra de son étreinte. Le coeur battant à toute vitesse, elle se vêtit rapidement, décidé à partir. Avant de sortir de la tente, elle jeta un dernier regard à cet homme qui lui avait tout pris. Après une hesitation, elle revint vers le lit et déposa un baiser sur les lèvres de Vanek et lui chuchota à l'oreille:
"puisse mon prochain baiser t'apporter la mort"
Et elle disparut dans la nuit.

¤¤¤

La peur fut sa seule force. Elle décupla ses capacités, la fit courir plus vite, et quand elle ne peut plus courir, elle continua à marcher, quand elle s'écroulait elle se remettait debout. Fuir, fuir, fuir. Même si la mort l'attendait au bout de cette fuite.
Elle ne faisait pas attention a son environnement, seul comptait ce qu'elle fuyait et la direction opposée. Ne jamais dévier de trajectoire, aller toujours le plus loin possible du camp. La foret se faisait de plus en plus dense, ses vêtements de fortune se déchiraient, puis se fut sa chaire. Pendant deux jours elle ne s'arreta pas, la peur qui la dévorait la poussait toujours plus en avant.
"Si il me retrouve... Si il me retrouve..." Et ce qu'elle imaginait par la suite la hantait chaque fois qu'elle prenait du repos.
Et puis vint le relief, le sol rocheux. La faim, la fatigue, l’épuisement, la peur, ... Sophia comprit qu'elle ne tiendrais plus longtemps.

Quand elle atteignit enfin un cours d'eau, Sophia puisa dans ses plus infimes parcelles d'énergie pour y pénétrer. Elle tenta de remonter le courant, gardant les pieds dans l'eau pour brouiller les pistes. Tremblante, le regard flou, la respiration sifflante, le coeur à bout, elle tomba sans pouvoir se relever.
L'eau était gelée, et bientôt elle ne senti plus son corps et perdit conscience.

Quand elle reprit conscience, Sophia avait été recueillie par un vieil ermite. Elle resta deux semaines chez lui, laissant chacune de ses blessures se refermer. Son hôte ne disait rien, se contentant de mettre à sa disposition de la nourriture. Il avait essayé de panser ses plaies mais son contact avait rendue Sophia hysterique. Mais quand son corps fut parfaitement régénéré, elle comprit qu'elle ne pourrait soigner son coeur ici. Elle rêvait sans cesse de pouvoir mettre feu à l'immense bûcher de haine qu'elle avait bâti pour Vaneck mais ne pouvait se résoudre à partir à sa recherche. Animé d'un mal-être profond entre son désir de vengeance et la peur immense qu'il lui inspirait, il lui fallait agir à tout prix pour ne pas rester seule avec ses pensées tortueuses.

Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons 9afa9b12
Elle reprit donc sa fuite, cherchant toujours les foules mais évitant tout contact humain. Le moindre regard, la moindre parole à son égard la tétanisait et ce fut dans les villes, ces grandes villes où l'on peut croiser des centaines de personnes qui s'ignorent avec application, qu'elle trouva refuge.
Se reconstruire fut difficile, et long.

Après une dizaine de jours a errer avant de se fixer dans une ville, il lui fallut encore
une semaine à trouver le courage de donner une lettre à un aubergiste pour demander un travail, incapable de parler. Si son physique avantageux lui attira la sympathie de l'homme qui l'embaucha sans hésitation, elle apprit rapidement à cacher son corps sous d'amples vêtements.
Chaque soirée était une épreuve pour ses nerfs et elle finissait régulièrement en larmes dans sa chambre. Le moindre rire d'homme, une porte qui s'ouvrait, un appel à son intention et elle sentait son coeur s'affoler, ses mains trembler, ses jambes se dérober.
Son évasion, tel qu'elle le vivait, était un geste fou. Qui là protégerais désormais? Elle avait quitté celui qui avait été son repère, son protecteur malgré toute sa violence. Pour rien au monde elle ne retournerait à ses côtés, mais elle vivait dans la peur. Plus rien ne lui paraissait sur, elle n'avait confiance en personne.


Une nouvelle prison


Deux hommes entrèrent dans l'auberge. Dès qu'elle les vit, Sophia se mit a trembler.
Grand, l'air sauvage, armés et dans le regard cette lueur qu'elle ne connaissait que trop bien. Celle de ceux qui tuerons pour obtenir ce qu'il veulent. Celle de ceux qui ont laisser la notion de bien depuis longtemps.
Déjà une multitude de souvenirs affluaient, dominé par ces yeux verts qui hantaient ses nuits.
Quand elle repris contrôle de son esprit, les deux hommes s'étaient assis à une table, à quelques mètres de la jeune femme et la regardait, impatients de commander. Par un immense effort de volonté, elle parvint à s'approcher d'eux et sorti de quoi noter leur demande mais le plus grand des deux lui demanda avec agressivité
- Qu'est ce que tu nous propose?

Incapable de produire le moindre son, Sophia resta immobile un instant devant eux. Son corps ne lui répondait plus, terrifié.
Ils eurent beau insister, elle s'était recluse dans son esprit, réflexe de protection hérité du temps passé auprès de Vanek. Finalement, l'un d'eux se leva, furieux et l'empoigna par la nuque en appelant le tavernier
- Elle est muette votre demoiselle?
La main sur son cou la tira de sa torpeur. Elle se dégagea vivement, traversa la salle en courant et se réfugia dans sa petite chambre en claquant la porte derrière elle. Quand elle fut sure qu'on ne viendrais pas la chercher elle s'effondra sur le lit.

Un mois déjà qu'elle avait quitté mais elle se sentait toujours aussi prisonnière. Différemment, car désormais son corps était libre mais son esprit entier était resté enfermé derrière des barreaux de haine et de peur...
Tout, tu m'as tout pris...
Recroquevillé sur son lit, les bras resserrés autour de ses flancs, elle ne parvenait pas a chasser le souvenirs de ses nuits passées auprès de la Charogne. Elle tentait de chasser les marques brûlantes qu'avaient laissé ses mains sur sa peau quand elle s’arrêta sur son ventre.
Non...

Immobile, Sophia n'osait plus bouger... Elle ne voulais pas savoir. Comme si ignorer cette nouvelle torture pourrait la faire disparaître.
Le coeur battant, elle finit par repasser doucement une main sur son ventre.
La vie qu'elle sentait naître en son sein amplifia son désespoir.
Un enfant.

Le calvaire ne s’arrêtera donc jamais?
La nuit tomba mais le sommeil ne vint pas. Elle restait prostrée, perdue dans les méandres de son esprit abattu.
Chaque pas pour se sortir de son état menait à une situation plus difficile. Enfant elle voulait devenir adulte mais ce fut un mariage forcé qui l'attendait. Mariée, elle voulut se liberer de son époux mais elle tomba entre les mains de Vaneck. Prisonnière, elle aspirait à la liberté mais son evasion se fit au prix de sa raison. Et maintenant qu'elle cherchait a se reconstruire et oublier, elle héritait d'un souvenir vivant de son passé.


¤¤¤


Il lui fallut du temps, plusieurs mois pour retrouver une certaine sociabilité et parvenir à évoluer librement en société. Elle appris a faire de sa haine une force jusqu'à en devenir un danger pour les autres. Elle n'hésitait pas à frapper pour ne pas être frappé, insulter pour ne pas être insulter, tuer pour ne pas être tué.
Le glissement s'opéra lentement, sans qu'elle ne pût dire quel jour elle bascula mais Sophia détruisit un a aux ses rêves de liberté en s'enfermant d'elle-même dans une prison de haine. Le mal qu'elle avait subi faisait partie d'elle et elle ne parvint pas à le repousser. Il coulait dans ses veines, seul oxygène pour la jeune femme qui ne n'avait pas réappris a vivre sans.
Sophia enferma sa peur au fond de son coeur, la recouvrant de cruauté et d'égoïsme. L'amour, elle n'y croyait plus. Avec Onios elle avait compris que l'amour peut s'inventer, se créée de toutes pièces, se manipuler. Avec Vanek, elle avait compris que l'amour était une illusion égoïste qui permettait tous les crimes.
Non, elle ne voulait pas de cette émotion de faible. Elle ne voulait plus jamais être faible.
Et elle s'en donna les moyens, appris à se battre, à manipuler, à frapper. Ne plus jamais subir.
Quand elle se sentit suffisamment forte, elle alla trouver les autorités compétentes en leur donnant toutes les informations qu'elle pouvait sur Vanek. Elle regretta par la suite ce geste qui mettait le barbare hors de sa portée, lui volant sa vengeance personnelle. Elle le voulait mort, souffrant et agonisant et non pas enfermé.

Quand l'enfant qu'elle portait fut visible aux yeux de tous, elle se replia sur elle même. Elle se sentait trop vulnérable et ne pouvait le supporter. Ce fut comme une parenthèse dans sa ré-adaptation avec le monde. Elle minimisa ses contacts extérieurs au strict minimum et passa ses journées en foret.
Elle y redecouvrit un monde familier, oublié. La jeune femme passait les mains sur les vegetaux avec douceur et cela lui evoquait des souvenirs qu'elle choisit de ne pas refouler. Bien qu'elle tentait de ne plus revenir sur son passé avec Vanek, elle n'eut pas de mal a accepter ces instants précis.
La cueillette. Elle en avait ragé à l'époque. Aller faire la cueillette pour ces hommes...


Sophia! So phi a!
La voix grondait mais elle était decidé à le faire patienter suffisament longtemps pour lui faire comprendre qu'elle le haissait. Ou plutot pour le lui rappeler. Bien qu'elle ne cotoyait ces hommes que depuis quelques semaines, son passé lui semblait venir d'un autre et son present d'un enfer plus que d'un monde. Mais elle se battait, toujours.
Elle restait donc assise au pied de l'arbre qu'elle avait choisi pendant que les hommes montaient le campement, immobile jusqu'à ce qu'un de ces sbires du monstre ne la découvre. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres et il appela
- Je l'ai trouvé! Puis il se tourna vers elle et grinça "Tu es cherchée"
Les trois mots claquèrent comme un fouet et ils restèrent ainsi un instant, les regards rivés sur l'autre. Dans les bleus des yeux de Sophia, il y avait un défi lancé à l'homme. "Frappe moi, frappe moi donc comme tu en meurt d'envie et laisse moi regarder Vanek ouvrir tes entrailles." De l'autre coté, les pupilles noires semblait dire "Provoque moi jeune femme. Provoque moi et vois que même la peur de Vanek ne m’empêchera pas de te faire ravaler tes sarcasmes."
Finalement, l'arrivée de La Charogne mis fin à ce duel silencieux.
- Sophia, à la cueillette. Toi, tu l'accompagne.
Cette fois, sa voix ne souffrait aucune contradiction et il semblait si proche d'éclater de rage que même Sophia ne dit rien, se levant sagement. Jamais encore elle n'avait été frappé et bien qu'il lui sembla que ce ne fut qu'une histoire de temps elle s'arrangeait pour ne pas franchir la limite.
Ce fut donc dans le calme et la soumission qu'elle suivi son geôlier dans les bois.
Cet après midi fut le plus doux, le plus rapide que Sophia ne passa jamais auprès du groupe de Vanek. Passionnée, elle découvrait les plantes mortelles des bois avec émerveillement. Peu être parce qu'elle espérait pouvoir en faire ça porte de sortie. Mais plus vraisemblablement par passion, par intérêt profond et sincère. Comment deux fruits anodins mélangés ensemble pouvaient-ils donner naissance à un poison mortel sans antidote?
Quand elle revint au campement, Sophia ne put s’empêcher de sourire doucement au souvenir des paisibles heures qu'elle venait de passer.
Il y en eut d'autre temps de "cueillette"mais au cours desquels ses accompagnateurs ne surent pas aussi bien transmettre leur connaissance que son premier instructeur. Et puis sa haine grandissante envers ses tortionnaires ne facilitait pas le dialogue.


Aussi, quand elle retourna dans les bois, Sophia fermait les yeux et se souvenait de ce premier cours. Sans hesitation, elle cueillait, triait, séparait ses trouvailles. Quand le doute s'insinuait pour un des fruit, elle le goûtait en remettant sa vie au hasard. Etrangement, celui-ci semblait enfin conciliant a moins qu'il ne fut determiné à ne pas la laisser s'en sortir si facilement.
De retour dans sa chambre, elle conservait avec soin ses trouvailles, toxique on non, laissant germer en elle une idée....

Et pendant ce temps les mois passait et elle ne pouvait plus ignorer l'être qui grandissait en elle. Pendant le premier mois après sa découverte c'était l'abattement qui c'était emparé d'elle. Une immense lasitude, plus rien ne la touchait. Elle avait oubliait souvent de nourrir, restait immobile pendant des jours entiers.
Mais elle n'a put continuer a ignorer cette créature. La fatigue quand elle marchait, les mouvements dans son ventre. Puisqu'elle était obligé de faire face à cette réalité, elle le haïe. Sophia lui en voulait d'être là, d'exister, de l'avoir enchaîné une fois de plus. Seule dans la forêt elle parlait seule, maudissant l'enfant et son père comme un seul homme. La relation que tant de mère se vantent d'avoir avec leur enfant, qui mettent leur main sur leur ventre et sente leur progéniture venir s'y appuyer, ... Tout cela était étranger à Sophia. Elle n'aimait pas l'être qui grandissait en elle, se refusait même du le voir comme son enfant, comme un enfant. C'était une créature, un supplice de plus imposé par Vanek, au même titre d'une claque, un coup, ... mais à une échelle différente.
La naissance eut lieu neuf mois après son évasion, ce qui confirma l'intuition qu'elle avait. Il avait été conçut la nuit de son évasion, nuit qu'elle ne pourrait jamais oublier. Le hasard sans doute mais un fois de plus cela soulignait que tout ce qu'elle avait fait pour se liberer n'entrainait qu'un changement de chaines.

A bout de force, seule dans les bois, Sophia s'était d'abord éloigné du petit corps nouveau né.
"Je ne lui doit rien." Se repettait-elle en boucle, adossé à un arbre. L'enfant ne pleurait pas, allongé dans l'herbre. L'ignorer était si simple. S'en aller.
L'esprit de Sophia s'évadait déjà, s'imaginant libre, reprenant le contrôle de sa vie. Et puis de longues tentacules noires rattrapèrent ses rêves. Une multitude de possible echainaient ses rêves. Partout où elle regardait un autre malheur survenait.
C'est toujours ce qui c'est passé... Pourquoi en serait-il autrement? Fuir ne servait à rien, pire, fuir empirait les choses.
L'eau salée coulait sur son visage pour la dernière fois, sans agiter son corps de sanglots, en silence. Ses larmes cicatrisèrent quelques blessures et firent une petite, tout petite place dans son coeur.
Finalement, elle se releva, tremblante et s'approcha du nouveau né. Nu dans l'herbe depuis presque une heure, il semblait a bout de force. Pourtant, aucun bruit sinon sa respiration sifflante s'agitait les lieux.
Sophia déchira sa robe et y envellopa le petit être et l'emmena maladroitement avec elle un peu plus loin, au pied d'un arbre.

Les doigts fin de la jeune femme s'approche timidement du visage de l'enfant. Reculent. Reviennent doucement. Ils effleurent sa joue, passent sur ses lèvres, remontent sur son front en douceur.
Quelque chose nait en elle, son coeur s'agite.
Elle approche ses lèvres de cette petite tête pour l'embrasser.
Elle à oublié... oublié cet étrange lien entre deux personne. Si fragile mais si puissant. L'am... Non, non c'est trop dangereux! Et pourtant, ce petit bébé assoupi au creux de ses bras était en train de créer avec elle une alliance, un pont entre leurs coeur et...
Il ouvrit les yeux. Sophia recula. Verts.

La peur, l'angoisse, le douleur, la haine... Un simple regard venait de rouvrir des plaies qu'elle avait mis des mois entier a refermer, a cacher, a oublier.

Il était trop tard pour faire marche arrière. Qu'elle le veuille ou non elle aimait cet enfant. Et quoiqu'il devienne, quoiqu'il fasse, elle l'aimerais toujours, inconscienement. Mais elle pris soin de repousser le plus possible cet amour, de ne jamais agir en fonction.
Car l'amour n'existe pas et faire ses choix sur quelque chose de factice c'est être faible. Elle ne voulais plus jamais être faible.


Dès qu'elle fut remise de l’accouchement, elle quitta l'auberge pour ouvrir un commerce de poison, se déplaçant de ville en ville pour éviter les ennuis. Elle apprit le maniement de l'arc qu'elle compléta par le port systématique d'une dague.
Bientôt, un soupçon devint certitude en elle. Vanek se trouvait encore en liberté. Et elle se mit à sa recherche, car tant qu'elle ne l'aurait pas retrouvé, tant que l'un d'eux était encore une vie, elle n'avancerais plus.

¤¤¤



-Pourquoi on s'en va?
-Parce qu'il est temps.

Sophia jeta un regard à son fils. Si son regard s'était fait soucieux, il n'insista pas.

Elle ne parvenait toujours pas à se positionner face à lui. Il était autant sa plus grande joie que sa plus grande crainte. Son ancrage et sa tempête.
Elle l'aimait parce qu'il était fragile, parce qu'elle se devait de le protéger, parce qu'il était la seul personne à qui elle faisait confiance, qu'elle pouvait lui porter un amour immense sans craindre de souffrir.
En meme temps, elle le craignait. Il lui ressemblait tellement... Si jeune, il était impossible de savoir ce qu'il deviendrait mais déjà les traits de son père s'affirmaient sur son visage, et ses yeux étaient indubitablement paternels. Sophia ne pourrait jamais oublier tant qu'elle vivrait au coté de son fils. En même temps qu'il pansait ses blessures, il lui rappelait leur existence.
Si bien qu'il était devenu un enfant silencieux, qui ne recherchait que très peu de l'affection. Il observait tout ce qui se passait autour de lui, ce monde d'adulte morbide, ce commerce de mort. Sophia aurait été incapable de dire si il avait une notion du bien et du mal. Elle même n'en savait plus rien, tout était si confus.

Elle avait bien conscience de ne pas lui donner ce qu'il faut à un enfant pour grandir. Mais elle ne parvenait pas à devenir mère dans ses actes. Il était là, elle l'aimait mais ne parvenait pas à l'exprimer, prisonnière du poison maléfique, de ce mélange de peur et de haine qui coulait encore dans ses veines.
Et lui reproduisait le comportement de sa mère, distant, secret. Seul quelques rares instants venaient troublé ce mur silencieux entre eux. Quand, la nuit, Sophia se réveillait en sursaut, tremblant du cauchemars que Vanek lui imposait depuis 5 ans, une petite main douce venait se poser sur sa joue pour l'apaiser. Ou, au contraire, quand quelque chose mettait en colère son fils, ses yeux prenaient ce regard qui terrifiait Sophia et la reculait dans un silence pendant plusieurs heures.

Plus le temps passait, plus elle prenait conscience que, du haut de ses cinq ans, il la maîtrisait déjà presque entièrement, pouvant l'apaiser comme la terroriser. Incapable de s'en séparer, elle ne pouvait néanmoins s’empêcher de craindre les années à venir...


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MessageSujet: Re: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeDim 11 Nov 2012 - 0:19

Bonsoir et bienvenue parmi nous !

Je vais donc m'occuper de ta fiche.

Pour faire le plus précis et le plus rapidement possible je vais procéder par points.
Par contre, je traiterai l'histoire une fois que tu aura décidé de quelle version conserver. La version courte, ou la version longue, l'histoire d'alléger la fiche et la correction (Une seule version m'évitera de chercher les différences entre les deux, tu peux conserver celle de ton choix.)

- Description physique : Il serait bien de rallonger un peu afin d'obtenir 4 lignes pleines Wink

Pour le moment je ne peux pas corriger plus sans savoir quelle version de l'histoire sera conservée.

N'hésite pas a me prévenir quand tu aura terminé ou si tu as des questions.
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MessageSujet: Re: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeMer 14 Nov 2012 - 23:59

Bonsoir Sophia

Nous allons procéder par points pour aller plus vite et pour que ce soir plus clair.

Equipement : S'il s'agit d'une itinérante et qu'elle ne porte pas son arc sur elle, ou se situe-t-il ?

Histoire : (En avant le pavé !)
Le moment ou elle s'enfuit loin de Vanek et sa bande est un peu flou...
Tu ne parles pas non plus de la grossesse, juste de l'arrivée de l'enfant, c'est pas trop grave, mais bon, aux vues des détails de l'histoire.
Tu parles aussi qu'elle devient vendeuse de poison, comment l'est-elle devenue ?

Pourra-tu me signaler tes ajouts d'une quelconque manière que ce soit afin que je puisse les trouver plus rapidement ?

Voilà, c'est tout pour une histoire aussi longue, mais très bien écrite.
N'hésite pas à poser tes questions dans les parties prévues à cet effet ou à demander de l'aide sur la chat-box.
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MessageSujet: Re: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeVen 23 Nov 2012 - 20:19

Voila! Modifications achevée!
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MessageSujet: Re: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeDim 25 Nov 2012 - 23:27

Bonsoir !

Donc, je valide ta fiche !
Il suffit juste que tu précises pour de bon quel animal tire la roulotte, et c'est terminé.

Tu peux également retirer les couleurs, j'attendrai ta réponse avant d'archiver ta fiche :)

Bon je te valide ! Bon jeu !

Like a Star @ heaven Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Like a Star @ heaven Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.


Code:
[Métier & Classe] : Marchande itinérante de poison

[Race & Sexe] : Humaine & Féminin

[Classe d'arme] : Corps à corps / A distance

[Alignement] : Chaotique mauvais
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Elandril
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MessageSujet: Re: Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons   Sophia Elarcisis - Marchande itinérante de poisons I_icon_minitimeMar 27 Nov 2012 - 21:00

Je viens de remplir ton manuscrit, tu peux RP ! Bienvenue sur Miradelphia et bon jeu à toi ! What a Face
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