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| On ne fait que passer... | |
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Finnegan Sidhe
Humain
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| Sujet: On ne fait que passer... Lun 6 Mai 2013 - 0:41 | |
| En provenance des Wandres, le chemin le plus direct pour gagner Alonna, c’était de passer par Serramire. Bon, il y avait une guerre, mais ils étaient des mercenaires, n’est-ce pas? En passant à l’ouest des Monts d’or et en veillant à ne pas s’aventurer dans la plaine, ils auraient pu éviter le cœur de ces régions troublées. Alors pourquoi passaient-ils par Oësgard? Oui, ils arriveraient sans aucun doute… Mais le terrain y était plus accidenté et leur itinéraire y serait plus tortueux. Et puis, il y avait une guerre là aussi, n’est-ce pas? Mais qu’aurait-elle pu faire pour lui expliquer ses réserves quant à leur itinéraire? Se planter en travers de son chemin? Il l’aurait contourné sans sourciller.
Sickert savait où il allait. Comment avait-il appris ces connaissances géographiques? D’où provenaient toutes ces cartes? Qui lui avait appris à se servir de ces instruments de navigation? Tant de question qu’elle aurait voulu lui poser! Oui, Sickert savait où il allait. Le problème n’était pas là… Le problème était dans son manque de prudence : Comme incapable de se fondre au décor, inapte à la moindre discrétion. On le voyait toujours. Impossible d’ignorer qu’il se trouvait là. Elle se méfiait de lui autant qu'elle lui faisait confiance.
Fìnn leva les yeux de la liasse de parchemin relié qu’il lui avait fourni pour son étude et repéra son frère sur le sentier. Il la distançait tranquillement. Sickert, l’air bravache, bottait des cailloux tout en cheminant de sa démarche chaloupée. Les mains dans les poches, il n’avait pas l’air d’un homme déterminé à atteindre sa destination. Elle aurait pu l’appeler, si elle avait eu une voix. Au lieu de quoi, elle piqua une course pour se porter à sa hauteur et lui saisit le coude pour attirer son attention.
Sickert lui apprenait à lire. Il lui avait appris les lettres, la manière de les déchiffrer et de les écrire. Cette connaissance rudimentaire leur avait permis d’établir une fragile forme de communication. Dans la poussière du sentier elle traça maladroitement quelques signes :’Pas seul…’ Fìnn arborait un air inquiet, attentif. Il n’en tiendrait pas compte, mais elle devait l’avertir. De l’index, elle pointa son oreille, l’invitant à écouter. Porté par le vent, un son qui n’avait rien d’humain… Quelque chose d’animal et de furieux…
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Lun 6 Mai 2013 - 5:53 | |
| Un âne déboula sur le chemin. Lui aussi ne fit que passer. Il émergea des fourrés dans un trot cahotant, traversa la route et sauta par-dessus le bas-côté herbeux avant de se jeter dans les broussailles comme un lièvre plongeant dans le taillis. Il était chargé de deux sacoches de chaque côté des flancs et d’un gros sac en forme de taie d’oreiller sur le dos. Son fardeau ne l’empêcha pas de faire preuve d’une vélocité tout à fait inouïe. Néanmoins, plus singulier encore était le long bâton blanc que l’animal, les naseaux hauts dans les airs, tenait fermement entre ses dents et qui heurta au passage et de plein fouet les côtes de Finnegan Sidhe.
A peine l’animal avait-il disparu dans les halliers épais et épineux qu’un homme fit à son tour irruption sur le sentier. Il était vêtu d’une tunique marron. Son visage était celé par la partie supérieure d’une cape de voyage grise. Seule une barbe blanche et soyeuse se déversait des entrailles du capuchon. L’homme était grand, un bon mètre quatre-vingt dix, et son pas était assuré et marqué d’une étrange habileté. En deux-trois enjambées, il franchit résolument la piste, flanqua au passage un sac remplit d’ustensiles de cuisine dans les bras de Sickert, et s’élança dans les buissons à la suite de l’âne.
- Lola ! appela-t-il d’une voix qui n’avait pas besoin d’être forte pour donner l’impression qu’elle sourdait des entrailles de la terre.
L’âne était donc une ânesse qui répondait au doux nom de Lola et qui finit par refaire tranquillement irruption sur le chemin, un peu plus loin en avant, broutant en toute allégresse l’herbe fraîche de l’accotement. L’homme, quant à lui, tarda un peu plus à émerger des broussailles. Il revint néanmoins avec son bâton blanc et une cape mordue par les buissons épineux. De retour sur la sente, et après s’être libéré à coups de bâton des ronces qui l’agrippaient encore, il rabattit son capuchon en arrière et salua Finnegan et Sickert d’un signe de tête.
- Elle est tout à fait formidable, n‘est-ce pas ? dit-il avec un fin sourire.
L’homme avait un visage des plus étranges. Ses trais racés et son allure générale laissaient supposer qu’il appartenait au peuple éternel mais ses yeux, bien que très clairs, recelaient une sensibilité dont seuls les mortels pouvaient se targuer. De surcroît ces longs cheveux blancs et cette barbe achevaient de dérouter les regards qui se posaient sur lui – tous deux tranchaient avec la jeunesse de corps de l’homme. Les demi-elfes n’étaient pas choses courantes et ils étaient tous si radicalement différents. Dans le cas de Kârzan, les sept années passées prisonnier sous les montagnes des Hautes Terres avaient encore un peu plus brouillé les caractères de son sang déjà si frelaté. Ce fut à la suite de cette aventure sombre et mystérieuse que la barbe et la canitie apparurent.
- Merci bien, jeune homme, sourit le mage en récupérant son sac.
Le demi-elfe rejoignit l’ânesse et lui tapota l’encolure avant de réajuster son chargement. |
| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Mer 8 Mai 2013 - 4:03 | |
| De la terre. Toujours de la terre. De la terre recouverte par de l'herbe, du foin, de la forêt très souvent. C'est du vert, du brun, du gris, des tas de nuances de verts et de jaune verdâtre. Il préfère le bleu. Le bleu qui tourne au verdâtre, sans jamais être vraiment vert. Du bleu avec des éclats d'argents et des moutons blanc. Il n'y a pas vraiment de bleu par ici. Sauf dans le ciel. Quoique pour ça, le ciel est assez semblable à celui au-dessus des océans. Du moins un ciel bénéfique. Y a pas de tempêtes, ici, comme sur l'Eris. Oh, y a des orages, mais il n'a jamais vu un orage aussi ravageur que sur l'Eris. Mais tout de même, c'était plus agréable de survivre à une tempête que de marcher sur cette satanée terre, pense-t-il en bottant allègrement les cailloux. Il était mal à l'aise sur la terre. Surtout sur une terre dépourvue de ville. Oh, en ville, ça allait, il y avait toujours une ressemblance avec Meca, surtout dans les endroits les plus sordides des villes. Ici, en pleine nature terrestre, ça lui fichait la nausée. C'était trop vaste, tout en étant tout pleine d'arbres. On ne voyait pas l'horizon partout. On ne voyait pas la mer partout.
Finn est derrière. Il l'entend marcher derrière lui, il entend ses pas. Il est devant, mais il sait qu'elle est là, quelques pas derrière lui. Des pas qui s'agitent rapidement et au pas de course, elle lui attrape le bras. Rapidement, à force de gestes frénétiques, elle lui fait signe d'écouter, ce qu'il fait, et aussitôt, il entend les braiments caractéristique d'un âne. Et un âne passablement contrarié si ça se trouve. Sickert connaissait le cri des ânes. C'était caractéristique, surtout quand ils sont contrariés. D'ailleurs, un spécimen traverse le chemin et frappe Finnegan au passage et s'enfonce dans les broussailles. Sickert note le bâton blanc qui sert de mors à l'âne, ce qui n'est probablement pas de volonté humaine.
- Tu vois, c'est pour ça que je préfère porter mes bagages moi-même.
Il n'a pas vraiment le temps de commenter d'avantage qu'il fait un brusque demi-tour pour réceptionner un sac qui tinte allègrement. Une masse encapuchonnée poursuit son chemin, poursuivant visiblement la bête.
- C'était une barbe ?
Sickert est, avant d'être un mercenaire, un pirate. Et le passe-temps favoris des pirates est de piller. Oui, ils tuent également, mais principalement, ils pillent. Du coup, un sac, c'et quelque chose à piller. Sans le moindre remords, Sickert entreprend de détacher un des lacet qui tient le sac fermé, ses doigts maniant la cordelette avec une aisance indiscutable, et de jeter un coup d'oeil à l'intérieur. Rien d'intéressant, mais il n'a pas le temps de pousser son exploration, parce que le type encapuchonné avec une barbe, visiblement une barbe, revient. Mais ça n'empêche pas Sickert de reprendre son exploration. Le type, il lui a flanqué son sac entre les mains, fallait bien d'attendre à une réaction, non ?
- Sans doutes, dit-il en détachant une autre cordelette, non sans relever les yeux de la dite cordelette pour détailler l'homme qui approche.
À contre coeur, mais de bonne grâce, il cède le sac à son propriétaire original, non sans avoir réussit à détacher la seconde cordelette, mais sans avoir pu y voir autre chose. Dommage. Et tant pis.
- De rien. Bonne journée, conclue-t-il en voulant se retourner, mais comme finnegan est juste derrière lui, il bute dedans, brisant un peu de sa superbe en tentant tant bien que mal de la retenir pour qu'elle ne tombe pas. Ou peut-être est-ce pour éviter que lui tombe. difficile à dire.
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| | | Finnegan Sidhe
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Sam 11 Mai 2013 - 19:46 | |
| « Humpf! » Fìnn se plia en deux par le milieu. Un coup en traitre, vicieux. Faute de pouvoir saluer cette apparition d’une bordée de savoureux jurons, elle tapa du pied en se massant les côtes. Il y a des animaux comme ça, rares (et c’est une chance), qui sont pourvus d’une improbable personnalité qui leur est propre, de volontés et de buts qu’ils poursuivent avec détermination. Oh, on ne les remarquait jamais au premier abord. À peine se doutait-on de quelque chose au deuxième. C’est au troisième qu’une peur insidieuse nait en vous, au moment où on réalise pleinement leur nature. C’était quoi, ça? Eut-elle le temps de se questionner avant de se faire bousculer par un autre spécimen : Bipède, agile et barbu, celui-là.
À la question de Sickert, elle hocha la tête. Un vieux vif… Barbu… Lola? Cette chose s’appelait Lola? Quel genre de maître donne un nom de femme à une bête? Elle allait lui soumettre ses réserves quant aux mœurs du voyageurs lorsqu’elle le vit farfouiller dans le sac…
Hé! Hé!!! « ...! »D’une tape sèche, elle rabattit les doigts fouineurs de son frère. Ça ne se fait pas! Ce n’est pas à toi! Ça t’as été confié pour un instant, pas pour en faire l’inventaire!! Elle essaya de le lui soustraire jusqu’à ce que son propriétaire vienne le réclamer. C’était gênant. Mais quel sorte d’homme était-il? Voilà un exemple de ce qui les oppose. Fìnn est bien ancré dans son univers, a les 2 pieds sur terre. Tout, de la moelle de ses os à la fibre de son âme est honnête. Alors que Sickert flotte à la dérive au gré de ses excentricités. Sickert, c’est Sickert… Il rendit son barda au vieux comme si de rien n’était.
Formidable? Oui… On peut le dire… Fìnn, les yeux écarquillés, hocha respectueusement de la tête tout en étant sur ses gardes… Son expression dévoilait parfaitement ce qu’elle pensait : Formidable, oui, dans le sens de terrible et effrayant. De la crainte et une admiration circonspecte. En silence, Fìnn déporta son regard sur le nouveau venu. Rien chez le maître de l’animal n’était pour rassurer. Ce n’était pas un humain. Pas tout à fait. On ne devrait pas avoir à s’émouvoir de ce genre de chose quand on est les enfants d’une sorcière, mais la vie dans les Wandres inspirait certains préjugés.
Fìnn allait se glisser sur le sentier pour dépasser l’âne et son maître d’un pas léger et silencieux, pour ensuite faire signe à Sickert de se presser. Un geste empreint d’impatience… Quand Sickert lui marcha dessus. À sa défense, il essaya vraiment de la retenir… Il ne réussit qu’à la précipiter par terre. Le vieux fût alors témoin d’un spectacle captivant.
« ..........! »Fìnn avait cette prestance, cette lueur dans l’œil, cette attitude altière de ceux qui grandissent en sachant qu’un jour ce sera leur tour de gouverner. « ... ! ...?!.......!!! »Elle avait toujours été à l’aise avec les mots. « ..... » Quelle soit privée de sa voix ne l’empêcha pas d’agonir son aîné de tout un lot d’insultes pittoresques! « ...!!!.......! » Elle était muette… Et pas depuis longtemps puisqu’elle n’avait pas perdu l’habitude de parler… Ou alors il était devenu sourd...
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Lun 20 Mai 2013 - 6:06 | |
| Kârzan, assis sur un roc qui émergeait du bas côté de la route, pelait déjà les carottes et s’apprêtait à écraser les gousses d’ail lorsque Sickert et Finnegan s’emmêlèrent les pinceaux. Tandis que les mains du mage concassaient les oignons, son regard perçant détaillait les deux individus avec une acuité toute particulière. Le plus fluet des deux, Finnegan, avait l’allure d’une jeune demoiselle que l’on aurait fait passer des salons aux écuries. Il semblait tirer toute sa vivacité de ses nerfs et de son visage transparaissait une honnêteté touchante bien que nullement ingénue. Sickert, le grand bien bâti, avait trop de cicatrices et autres estafilades pour se targuer d’une semblable honnêteté. Kârzan reconnut d’emblée le teint buriné et les mains calleuses des gens qui avaient passé plus de temps sur un pont que sur la terre ferme. Cette idée plongea d’ailleurs le mage dans de lointains souvenirs. Lui aussi avait passé de très longues années en mer. Néanmoins sa tâche à bord des navires avait été bien particulière et ses mains n’avaient qu’en de rares occasions connu le rêche contact des bouts et cordages. Quant à l’air marin, il n’avait pas eu de prise sur le visage du demi-elfe, le sang de ce dernier le préservant certainement de ses morsures iodées.
Lola broutait nonchalamment, jetant de temps à autres un regard désintéressé à Finnegan et Sickert. Kârzan alluma un feu sous la poêle dans laquelle il jeta les carottes, l’ail, les oignons ainsi qu’un assortiment de plantes aromatiques. Sa capacité à allumer un feu en aurait laissé béa plus d’un ; de vives flammes apparurent un quart de seconde après que les deux silex s’entrechoquèrent et, tout aussi déroutant, la fumée dégagée ne s’échappait pas à la verticale mais rampait au sol avant de disparaître en toute discrétion.
Kârzan jeta des morceaux de mouton dans la poêle. - Qu’est-ce qui vous amène en Oësgard ? demanda le demi-elfe en salant, poivrant et saupoudrant de farine le mouton qui cuisait à feu doux.
C’était plus une invitation à discuter qu’une réelle question. Par les temps qui couraient, il ne faisait pas bon de clamer haut et fort ses intentions et projets. Le mage se leva et alla chercher une bouteille dans une des sacoches que portait Lola. Au passage, l’ânesse tenta de chiquer les mollets de son compagnon de route mais manqua de peu.
Kârzan versa plusieurs filets de vin blanc sur la viande et quelques minutes plus tard Sickert et Finnegan se trouvèrent chacun avec une gamelle dans les mains; un appétissant morceau de mouton et des carottes y baignaient dans une sauce aux aromates enivrants. Ne jamais manger de la nourriture offerte de bonne grâce pas un étranger ; une autre règle élémentaire de n'importe quel nigaud qui s'aventurait hors de son village. Le mage prit donc les devants et une cuiller et goûta chaque assiette avant de se tourner vers la sienne. Un sourire bienveillant invita les deux mercenaires à manger. |
| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Ven 24 Mai 2013 - 0:18 | |
| - Oh, désolé, dit-il, sincèrement.
C'était le genre de situation qui arrivait assez fréquemment. Sickert avait l'habitude qu,on se pousse devant lui. Il avait été capitaine, alors on se poussait à son passage. Fin avait l'habitude de la même chose, parce qu'elle était la fille du chef et aussi de la sorcière. Du coup, il s'attendait toujours à ce qu'elle se pousse, mais elle devait s'attendra à la même chose, parce qu'ils se tamponnaient à tout bout de champs. Ils ne voyageaient pas ensemble depuis assez longtemps pour avoir développé une symbiose. Un jour arriveraient-ils a anticiper les mouvements de l'autre. Il essayait, mais ils n'ont pas la même vision des choses qui les entourent. Fin analyse tout ce qu'elle fait, lui, il fonce tête baissé après avoir envisagé le meilleur angle à prendre pour faire le plus de dégâts.
- Quoi ? demande-t-il tandis que Finnegan l’inonde de vilains commentaires silencieux. J'ai pas compris. Il en lit quelques un sur ses lèvres, puis roule des yeux. J'entends rien. Il adore la tourner en bourrique, quand elle s'énerve comme ça, silencieusement. C'est si agréable le silence outré de Finnegan. Il prend un air compatissant. Oui, je sais, tu es désolée. Mais arrête de t'excuser et regarde ou tu marches, dit-il en lui tendant la main, un sourire moqueur sur les lèvres.
Oh, il sait bien que tout ce qu'elle a dit n'était pas du tout des excuses. D'ailleurs, rien dans l'attitude de Fin ne laisse sous-entendre les excuses, ce sont plutôt des insultes, ou une contrariété extrême. Mais décidément, ça amuse Sickert et il ne se gêne pas pour s'en moquer. Même si elle est contrariée et qu'elle refuse sa main tendue, il l'agrippe pat l'épaule tandis qu'elle se prépare à se relever elle-même et il la tire vers le haut, sans efforts apparent et la remet sur ses pieds. Le temps qu,il reprenne son équilibre, il observe rapidement le barbu.
- Il fait quoi ?
Finn ne parle pas, alors souvent Sickert parle pour deux. Ce qui tranche avec son comportement habituel en public. Mais ils ne sont pas vraiment en public, il n'y a qu'un barbu avec eux. Mais pour le moment, il ne parle pas, se contentant d'observer d'un regard sceptique le barbu visiblement en train de se préparer à manger. Maintenant ? À cette heure ? Il est bizarre ce type. Même son feu est bizarre. Un sorcier, ou quelque chose du genre. Difficile à ne pas reconnaître. Il a la barbe, il a le capuchon, il a le bâton et l'âne. Oui, bon, l'âne, c'est superflu, mais bon, dans l'ensemble, le personnage se tient. Cliché. Il jette un coup d'œil amusé vers Finnegan et émet un bref ricanement, juste au moment ou le dit barbu leur demande ce qui les mène en Oësgard.
- Nos pieds et la route, réplique-t-il, du tac au tac.
Habituellement, il aurait ajouté le vent, mais c'est trop haïzien comme réplique. Il doit se départir de plusieurs de ses manies. Il observe le manège du mage, ou sorcier, quelque chose du genre, qui prépare du mouton, à l'odeur et avec effusion d'épices et de condiment. Décidément, il sait ce qu'il fait et ça se fait rapidement. Il jette un regard appréciateur à l'ânesse. Une sale bête, à ne pas en douter. Il avait jadis un perroquet de ce genre là. Du genre qu'il fallait nourrir au bout d'un tisonnier ou être très rapide. Il ricane à ce souvenir. Il avait quand même finit par développer des affinités avec cet oiseau de malheur. Il se demande ce qu'il est devenu. Probablement que Belair l'a bouffé un soir. Quand même, ce barbu, il cuisine vachement rapidement. Et la cuisson semble nettement plus rapide que la normale. Il faudrait de longues minutes pour cuire le mouton, mais... ont-ils vraiment dévisagé ce type durant si longtemps ? Toujours est-il qu'il se retrouve avec une gamelle chaude entre les mains. Qui, voyageant en solitaire, trimbale 3 gamelles ? En plus de la poêle ? D'accord, il a un âne pour transporter son fatras, mais trois gamelles ? Il hume l,odeur alléchante du repas, qui visiblement est servi. D'accord, il est habitué à moins savoureux, puisque la vie de mercenaire n'implique pas nécessairement les assaisonnements. Pas du tout en fait, sauf peut-être le sel. Tout est toujours très salé, du moins quand c'est possible. Sickert jette un coup d'oeil à Finnegan qui regarde sa gamelle du même oeil que lui. Hésitation qui augmente quand le barbu plonge une cuillère et goûte aux deux gamelles offertes. Beurk... d'accord, il comprend le principe. Sickert était pirate, il sait ce que ça signifie. Mais le fait que le barbu ait devancé les soupçons en goûtant sans qu'on lui demande rend la chose encore plus louche. Il a de très mauvaises manières ce type.
- Vous savez, quand on ne pose pas de questions, c'est très impoli de devancer... d'autant plus que les types avec un gros bourdon sont souvent résistant à des tas de poisons. Il n'a qu'à penser à sa mère. J'ai déjà repéré 9 manières d'empoisonner la bouffe sans qu'on puisse le voir, mais la plus aisée et la plus prudente, ce serait d'empoisonner toute la bouffe.
Aucune animosité dans la voix de Sickert, juste une simple constatation.
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| | | Finnegan Sidhe
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Lun 3 Juin 2013 - 17:21 | |
| Équipé… Ce type venait avec tout un arsenal… Oui il avait un âne pour transporter son barda, mais le reste? Ok pour le mouton, ça se chaparde facilement et les moutons ne demandent que ça… Des carottes, d’accord. Oubliées dans un jardin, il pouvait avoir eu la main heureuse… L’ail, les aromates et les oignons? Il avait dévalisé un potager ou quoi? Où se trouvaient les potagers encore si bien garnis en tant de guerre? Mais de la farine et du vin? Ça tenait de la magie! Tout ça étalé sur le bord d’un sentier avec une ânesse belliqueuse pour le défendre de 2 voyageurs étrangers à l’air patibulaire. Patibulaire pour Sickert… Oui, bon, l’ânesse pouvait réserver des surprises, elle l’avait prouvé… Acheva de réfléchir Finnegan en se frottant l’abdomen là où le bâton l’avait frappé.
Équipé et louche… Et ça, c’était avant même de leur faire le coup du feu et de partager son festin avec eux… Ce n’était peut-être pas un humain, ce n’était certainement pas un voyageur comme les autres, mais dans le silence de son for intérieur, Finnegan l’affubla du sobriquet : l’aubergiste!
2 événements vinrent ruiner ce moment : Premièrement, l’aubergiste mangea dans sa gamelle… Ce qui n’était pas très ragoutant; après tout, il ne l’avait pas volé ensemble, ce mouton… Et ensuite Sikert ne pu s’empêcher d’attirer l’attention.
Sickert attirait toujours l’attention…
Oui, elle pensait la même chose que lui, l’eau à la bouche… Mais s’il pouvait arrêter d’insinuer que cet olibrius louche et équipé pouvait avoir de bonnes raisons de les empoisonner? Eux, deux pauvres voyageurs miséreux affamés, humm? Parce qu’il s’était donné le mal de donner une réponse évasive avec ça! Comme s’ils avaient quelque chose à cacher sur leur destination, ce qu’ils transportaient, ou les raisons qui les avaient emmenés là… Et en plus, il lui tenait un discours digne d’un assassin professionnel! ARGL! Exaspérée, énervée, les yeux de Finnegan roulèrent d’abord vers les cieux, avant qu’elle réalise que l’aubergiste guettait peut-être leurs réactions. Elle se plaqua un sourire de circonstance sur la figure et prit la gamelle des mains de son frère.
Il était temps de rattraper la situation par un acte de foi : « ….!...?....! » fit-elle à son frère avant de vider sa part dans son plat. Il avait raison… Autant n’en empoisonner qu’un seul, n’est-ce pas? Et à bien y penser, au fumet que dégageait ce plat, elle préférait tenter sa chance. S’il n’en voulait pas, elle avait faim pour deux!
Sans cérémonie, Finn s’assit dans la poussière, ramena ses jambes sous elle et enfourna la nourriture sans utiliser les ustensiles. Non! Pas du tout! Elle n’était pas la fille d’un chef des Wandres… Et parce qu’effectivement, Finn n’avait pas été élevée dans un salon, elle parla la bouche pleine, donnant admirablement le change. « ..!.....?!?...... » Il ne pouvait pas l’entendre? « ………………….. » Et alors? « ……..! » Elle pointa le mouton, approuvant sa cuisson comme si elle ne se rendait pas du tout compte que c’était impossible à faire en quelques minutes sur un feu ardent. « ….? ……!....... » Aurait-il pu lire sur les lèvres qu’il aurait appris à peu près ceci : Allons! Vous avez maintenant des doutes sur Sickert, n’est-ce pas?!? Moi aussi… Et c’est mon frère, imaginez ça… Il est incapable de se montrer discret. Il fait toujours de l’esbroufe… Allez, reportez toute votre attention sur moi, je suis meilleure que lui pour n’avoir l’air de rien. C’est ça, c’est bien! Humm ce truc est absolument délicieux, l’aubergiste… Ça vous dirait de faire la route avec nous? Parce que si l’autre peu se la fermer, moi, je vous engage! Vous savez, je peux chasser pour trois… Et puis ce sera bientôt la saison des champignons…
Finnegan suçota consciencieusement les os, lécha le fond du plat, la cuillère, émit un rot sonore d’approbation et lui rendit sa gamelle avec juste assez de reconnaissance pour passer pour un gamin mal nourrit qui n’avait pas souvent l’occasion de faire un bon repas. Elle se retint fermement d’articuler un Merci.
L’aubergiste n’eut pas le temps de la débarrasser… Le bol tomba par terre avec l’ustensile alors que Finnegan se reversait sur le sol, agitée de spasme violent tout en se tenant théâtralement la gorge à deux mains… Ses traits fins étaient déformés par... le rire...Oui bon, elle avait le sens de l’humour, visiblement…
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Mar 4 Juin 2013 - 1:08 | |
| Le mage écouta attentivement Sickert tout en mâchant sereinement ses carottes bien cuites. Il y avait une chose chez Kârzan que les siècles avaient changée; plus les années s’étaient accumulées, plus son sang d’elfe semblait avoir pris le dessus. Comme si les efforts pour combattre la vieillesse avait pour prix l’attitude, il avait désormais, tant dans sa posture que dans le choix de ses mots, ce détachement certain dont seuls les éternels faisaient preuve. C’était un trait qu’il avait eu dès son jeune âge mais il était alors plutôt dû à l’ingénuité du jeune homme qu’il était en ce temps-là. A cette époque Kârzan était de ceux qui parlent peu et observent beaucoup. Aujourd’hui, le demi-elfe parlait peu car il avait beaucoup observé. Et lorsqu’il parlait, beaucoup pensaient qu’il était sourd car ses réponses n’étaient souvent en rien liées aux questions. Combien de voyageurs avaient, tout comme Sickert, exprimé des réticences face à son mouton aux carottes ; et toujours la même réponse. - Pourquoi le poison, quand on peut tuer avec le miel ? demanda Kârzan d’un sourire plein de finesse. Mais le voilà le défaut, l’imperfection de cette attitude, ce sourire qui naissait dans les commissures, montait le long des joues et finissait en feu d’artifice dans les yeux.
Le mage pouffa face aux facéties de Finnegan. Mais bientôt son sourire n’exprima plus rien. Il fixait toujours l’éclaireur mais son esprit était de toute évidence ailleurs. Lorsque Finnegan feignit la mort par empoisonnement, Kârzan sembla recouvrir son esprit et eut à nouveau un sourire bienveillant. Finalement, il posa doucement son index sur ses lèvres. - Nous ne sommes plus seuls, dit-il en finissant son assiette.
Ce ne fut que cinq minutes plus tard qu’une charrette apparut sur la route. L’homme qui la conduisait avait le teint hâve et son front ruisselait de sueur. - Serkëlàr ! s’écria-t-il stupéfait à la vue de Kârzan. Les hommes avait coutume de l’appeler par son nom elfique, tandis que les elfes ne manquaient pas d’utiliser son nom humain ; là était le parfait exemple de la condition ingrate des demi-elfes. - Mervin, répondit Kârzan. - Le village… Ils… haleta l’homme. Des mercenaires… Dans la charrette ne se trouvait rien d‘autre qu’un amoncellement de gens, principalement femmes et enfants, tous plus effrayés les uns que les autres. - La guerre donne des excuses à certains… marmonna le demi-elfe. De toute évidence le village d’où venait le prénommé Mervin avait été mis à sac. Pour y avoir passé quelques jours, Kârzan savait que ce trou trop petit pour avoir un nom ne recelait rien de valeur. Nourriture et femmes étaient les deux seules choses que ces mercenaires pouvaient bien vouloir. - Fuyez ! ordonna le demi-elfe en s’écartant de la route.
La charrette fila à toute vitesse et disparut bientôt à l’horizon. Kârzan avait récupéré son bâton blanc et se tenait immobile, debout, mais la tête penchée en avant comme s’il s’était assoupi. Et il n’était pas le seul dans ce cas. Les bois alentours s’ensommeillèrent. L’air devint lourd et cessa de faire frémir feuilles et buissons. Puis le demi-elfe releva la tête et rompit le silence. - Ils arrivent, murmura le mage d’une voix blanche. Kârzan s’avança vers Sickert. - Je ne peux vous contraindre à vous battre jeune homme, dit-il avant de se tourner vers Finnegan. Vous, en revanche, le mouton que vous avez dégusté vient de ce village. En remerciement de celui-ci, battez-vous ! Enfin il se tourna à nouveau vers Sickert et dit d’un sourire malicieux : Vous aviez raison au sujet du poison. Le mage chercha Lola des yeux mais l’ânesse, ayant flairé le danger, déguerpissait déjà à travers fourrés. Il se planta finalement au beau milieu de la route. Kârzan n’avait rien d’un vieillard chenu, du reste il n’avait pas l’air vieux du tout si ce n’était pour la blancheur de sa barbe. Sa main droite serrait fermement son bâton tandis que sa gauche s’éleva en direction du feu qui avait servi à cuisiner le mouton. Les flammes diminuèrent et la fumée s’épaissit à vue d’œil. Rampant au sol, les entrelacs de vapeurs grises et sombres vinrent se placer quelques mètres en avant du mage et finir par former un mur de brume complètement opaque.
De l’autre côté, de nombreux bruits de sabots se rapprochèrent. |
| | | Haize Sepiida
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Jeu 6 Juin 2013 - 2:21 | |
| Il voit d'un mauvais oeil Finnegan s'emparer de sa gamelle et d'en vider le contenu dans la sienne. Ce qu'il voit d'un oeil encore plus sombre, c'est de voir qu'elle mange avec appétit. Il ne suis pas tout son discours silencieux, mais lui, il a apprit à lire sur ses lèvres, parce que c'est leur seul moyen de communication. Et quand il n'a envie de rien entendre, il ne la regarde pas. Mis en ce moment, il l'observe attentivement. Il observe un signe d'empoisonnement. Pourquoi empoisonner si ça n'est pas rapide ? Sinon, il y a toujours une chance qu'un seul des deux soit mourant, l'autre a souvent des chances de n'être que malade. Pas de signes de poisons fulgurant. Il aura le temps d'éventrer ce type si jamais Finnegan est malade. Il préfère crever de faim plutôt que d'avaler quoique ce soit. Il a l'habitude de la famine. Il était marin.
Il s’accroupit tout de même près de Finnegan lorsqu'elle s'écroule, les mais sur la gorge, et il détermine le nombre de respirations de plus qu,il offre à ce mage avant de l,éventrer. Les secousses de Finnegan son bizarre et il se rend rapidement compte que c'est du bluff. Et le type aussi d'ailleurs. Lui, il ne semble pas avoir eu un seul instant de doutes. Ça devrait être rassurant, mais Sickert n'est pas du genre à faire confiance à ceux qui se baladent avec un gros bourdon. Et Finnegan, quel mauvaise actrice. Elle rigole toujours trop tôt. Il se relève et la bourrasse d'une poussée du pied, contrarié. Quelle idée d'agir de la sorte ? Le mage annonce que quelqu'un approche. En effet, il y a des battements réguliers et rapide, visiblement des sabots. Rien ne bat avec autant de régularité en forêt. Sickert reprend son sac, ainsi que celui de Finn et le lui colle entre les mains. Maintenant, ils dégagent. Elle a mangé, alors maintenant, ils s'en vont. La charrette apparaît au bout de quelques minutes. Sickert est prêt à partir, même s'il ne manque pas un mot du peu que dit le dénommé Mervin. Des mercenaires, voyez-vous ça. Et eux, que sont-ils, hein ?
- La guerre donne des excuses à tout le monde, marmonne-t-il entre ses dents.
La situation ne lui plaît et comment Finnegan a-t-elle pu faire un truc pareil. Manger de la bouffe faite par un inconnu, mage, sur une route, en moins de temps qu'il n'en fait pour normalement faire bouillir de l'eau.Et vous avez vu le nombre d'épices et de condiments à sa bouffe ? Totalement irréel. Le mage ordonne aux occupants de la charrette de fuir. Sage décision, surtout si leur village a été pillé. Non, il n'envisage rien de bon à avoir croisé la route de ce type.
- Vous visitez souvent des villages qui se font piller ensuite ? demande-t-il, comme si la question était d'une banalité météorologique.
Le vent tourne, sent-il. Le vent dans les feuilles, entre les arbres, ne lui semblent pas de très bon augure. Il ressent une sorte d'inconfort, de malaise dans l'air ambiant. Mais bon, il a traîné presque cinq ans avec sa mère et il a ressenti presque constamment cet inconfort, dans le genre que y'aura des problèmes sous peu. Et c'était vrai. Il se demande un moment si Ingrid ne les aurait pas poursuivit, mais non, impossible. Enfin, si, possible, mais improbable. Ingrid est patiente. Elle attendra encore.
Le mage s'approche et il a bien envie de lui en coller une, juste pour la forme. Il lui annonce qu'il ne peut pas l'obliger à se battre. Heureusement, parce qu'il n'en a pas envie du tout. En revanche, il prétexte que puisque Finnegan a manger, elle doit se battre, puisque le mouton vient de ce village. Et quoi encore ?
- Tu vois, personne n'offre quoique ce soit de bon coeur, ils demandent tous quelque chose en échange. Mais sachez, mage, que nous n'avons aucunement l'intention de nous battre, dit-il avant que le mage informe personnellement Sickert qu'il a raison pour le poison. Évidement qu'il a raison. Ou alors c'et du bluff pour les convaincre. Mais en même temps, si c'est vrai pour le poison et qu'il veut qu'ils affrontent les mercenaires avec lui, eh bien il doit avoir un contre poison. Sinon comment exiger du support. Sickert ne répond rien, mais adresse un regard noir à Finnegan. Il n'a pas besoin de parler pour savoir que ce regard signifie "Tu vois, j'te l'avais dit". Il a toujours son sac sur le dos et il reporte son attention sur le mage.
Salopard...
Et le mage s'installe, en plein milieu du chemin, derrière un écran de fumée. Il s'attend à quoi ? Qu'une bande de mercenaires, si ce sont bien eux, s'arrêtent pile devant un écran de fumée ? Habituellement, s'ils sont plus de deux, seuls les deux premiers risquent de voir le chemin devant et habituellement, ceux de devant ont pour cosigne de ne pas s'arrêter pour des conneries. Il jette son sac dans les buissons et s'installe sur le bord de la route, bien décidé à tout de même voir ce qui va se passer avec le mage. Avec de la chance, ils vont lui passer dessus et il pourra fouiller le bagages du mage pour voir quels genres de poisons il transporte et possiblement y trouver un antidote. Si effectivement, il a empoisonner Finn.
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| | | Finnegan Sidhe
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Ven 7 Juin 2013 - 19:47 | |
| La réponse, sous forme de question, était tranchante et mordante. Du miel et du poison. Finnegan échangea un regard avec son frère : Oui, maman Ingrid aurait été d’accord là-dessus. Aucun son ne fut prononcé mais pour cette fois, aucun son n’était nécessaire. Depuis qu’ils étaient partis, Sickert essayait de la convaincre de rentrer avec lui… Il lui fourra son sac dans les bras, visiblement agacé par ses facéties. Rêveusement, ses doigts tâtonnèrent la couverture sous sa toile cirée pour trouver les arrêtes de la couronne brisée. Elle était là… Du miel et du poison…
Et l’aubergiste la tira de sa rêverie en insinuant qu’elle devait se battre… Les éclaireurs ne se battent pas, ils s’esquivent ou se défendent. La contraindre à se battre? Pourquoi elle et pas Sickert? À cause du mouton? Dans le sens de : t’as raison, j’ai empoisonné ton petit frère, toute la bouffe était empoisonnée bien que j’y suis résistant, et maintenant j’ai le pouvoir de le contraindre??? Celle-là, il allait la lui faire payer. Finnegan déglutie péniblement. Évidemment ils auraient pu s’expliquer… Ce n’était que supposition. Sauf que Finn ne peut se faire entendre et de toute manière, le temps file. Elle dédia un regard outré à l’aubergiste et suivit son frère dans le fossé.
Une troupe émergea de la fumée. Une masse de bouclier, les armes au clair, des figures lugubres. Ils étaient plus de 20 et moins de 30 têtes. Ils étaient à pied parce que ces mercenaires-là n’étaient pas des princes. Quelques chevaux allaient aux pas, deux charrettes faisaient partie du lot. Ils s’immobilisèrent à la vue de celui qui leur bloquait la route. Parce qu’on ne se place pas en travers du chemin, un gros bourdon à la main, sans avoir vouloir attirer l’attention sur soi. Un homme sorti du lot et fit un pas en avant. Du sang froid. Le capitaine. Pas du genre sanguinaire mais des coriace. Il se gratta vigoureusement l’entre-jambe et s’essaya dans le dialecte de la région, bafouillant et cherchant ses mots. Il s’énerva rapidement, incapable de s’exprimer. « Bon sang! » Il pointa du doigt le sorcier. « Quelqu’un peut lui demander ce qu’il veut? »
Une troupe avait émergé de l’écran de fumé. Sans éclaireur. C’était logique parce que les deux éclaireurs de cette compagnie de mercenaire se trouvaient précisément à la gauche du sorcier, tapit dans le fossé.
Finn flanqua un coup de poing dans le flanc de Sickert. Pas fort. Juste de quoi attirer son attention. « ….? » interrogea-t-elle… On se dévoile? Ou on joue la comédie?
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Dim 16 Juin 2013 - 23:53 | |
| - Vraiment ? D’abord, vous ne mangez pas, puis ne vous battez pas… répondit Kârzan lorsque Sickert lui annonça qu’ils n’avaient aucune intention de se battre. Mais vous êtes un désappointement constant… Visiblement l’allusion au poison fut mal comprise et envoya les deux individus se terrer dans le bas-côté de la route. L’usage de la métaphore n’était pas des plus appropriés auprès du vulgum pecus, songea le mage, embarrassé. Il n’avait pas voulu leur faire peur. Seul, il était, lorsque les mercenaires survinrent tandis que la fumée fit son petit effet, allant s’épaississant. La troupe parut ensevelie jusqu’à la taille dans une voluptueuse et inoffensive brume grisâtre constamment alimenté par le feu qui avait servi à cuir le mouton et qui semblait être en train d’étouffer de manière étrangement continuelle. Kârzan, appuyé de ses deux mains sur son bâton, regarda sereinement l’un des hommes s’approcher. Il coula un regard en direction de Sickert et Finnegan lorsque ce qui semblait être le chef de la troupe chercha à communiquer, en vain. Nul besoin d’être un érudit pour savoir ce qu’il demandait mais le mage affecta néanmoins un air d’incompréhension tout à fait juste. La comédie, c’est lui qui allait la jouer, et formidablement bien. Un courant d’air presque imperceptible vint flatter la barbe et les cheveux blancs du demi-elfe. C’est alors que le nuage de fumée révéla sa véritable utilité. Il s’éleva de quelques centimètres et se concentra à hauteur de visage. Les premiers toussotements survinrent puis laissèrent place à des imprécations diverses et variés avant que celles-ci ne soient définitivement étouffées par un concert en tousserie majeure. Les rangs se rompirent, les mains saisirent les gorges, les armes au clair s’abaissèrent, comme les têtes et bientôt les genoux car l’air était plus respirable au plus près du sol. Dans un VOUF ! soudain, le nuage disparut finalement, littéralement balayé par un coup de vent inopiné et le feu n’émit plus qu’un léger fil de fumée dansant qui s’élevait droit vers le ciel. - Je me rends ! s’exclama Kârzan à l’encontre des survenants qui finissait d’expectorer tout leur soûl. Auriez-vous l’obligeance de me faire prisonnier ? Le mage fit semblant de chercher quelque chose dans les plis de sa robe. J’avais bien un bout de corde que vous auriez pu utiliser pour m’entraver les membres mais j’ai peur que Lola ne me l’ait embarqué avec le reste de mes affaires. Lola, une ânesse tout à fait remarquable, précisa-t-il sans que quiconque ne lui eût demandé. Il s’avança alors vers les mercenaires avant de s’arrêter net. Suis-je bête ! Vous n’allez sûrement pas vous embarrasser d’un prisonnier comme moi, sans valeur aucune qui plus est. Préfériez-vous me pendre, céans, à l’aulne qui se trouve juste là ? Ou peut-être ce vieux charme serait-il plus à votre goût… dit-il en allant l’examiner de plus près. Quelles sont vos habitudes en matière de branchage ? Je ne saurais être contraignant. A croupetons, il examinait maintenant les racines de l’arbre, tandis qu’une tête d’équidé émergea subrepticement des fourrés et s’empara du bâton du mage avant de déguerpir. Ce charme est en parfaite santé, assura le mage sur un ton ridiculement thuriféraire alors qu’il se relevait, c’est indéniable. Néanmoins, je vous saurais infiniment gré d’utiliser une corde en fibres de sisal, le chanvre me donne de l’urticaire. Gagner du temps. |
| | | Finnegan Sidhe
Humain
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| Sujet: Re: On ne fait que passer... Dim 7 Juil 2013 - 14:43 | |
| HJ : je prends le tour pour palier à une panne d’inspiration de sickert, et j’essaie de nous mettre à niveau avec les événements du background… Ça va serrer aux entournures
Un désappointement constant… C’était peut-être exagérer, mais quand même ce vieux avait cadré Sickert de façon sublimement rapide. Tout équipé, avec jugement…
Le capitaine aurait pu passer son chemin en écartant cet importun de son chemin… Mais sa petite représentation attira son attention. Bourdon et fumée? Il y avait du pouvoir derrière cette folie et il induisait une question : que cherchait-il à faire? Finn, si elle avait eu une voix, aurait répondu : gagner du temps… Mais personne, hormis Sickert, n’écoutait jamais Finn… Le capitaine lui accorda donc son attention, le traitant fermement, mais avec respect.
Cette compagnie de gredin était dirigée par le capitaine, un homme de la sublime espèce de truand pour qui le stratagème le plus manifeste et le plus évident n’est jamais qu’une ébauche de troisième plan destiné dès le départ à servir d’écran de fumée. Il regarda fixement ses éclaireurs, cherchant de ce côté une réponse qui ne venait pas. Ils semblaient soutenir le vieux. D’une certaine manière pas trop impliquée… Sans s’opposer, quoi…
« Du boulot pour toi, Elow… »
Elow est le lieutenant le plus vachard. D’un geste, il a commandé à 2 gradés de prendre en charge l’olibrius. Pour faire bonne mesure, deux comparses vinrent encadrer les éclaireurs. Un autre est grimpé à l’arbre pour y passer la corde, sans même attendre les ordres, le tout sous les yeux du capitaine qui dévisageait le sorcier sans dire un mot. Le vieux était assez loquace pour deux…
Elow beuglait ses préparatifs, devisant bruyamment sur la solidité de la branche et de la corde avec celui qui se trouvait perché là-haut. « Sorcier! » A crié Elow, « …amène ton cul par ici! » Les gradés le poussèrent vers l’arbre et Finn fit un pas en avant. « La ferme! » gronda Elow en la pointant du doigt. Il s’est fendu d’un sourire mauvais. Parce que murmure aurait pu s’appeler silence. « ….? » demanda finn à Sickert : à quoi il joue, merde? Finn n’avait jamais apprécié Elow. Il s’amusait. Il n’arrêterait jamais d’être un gamin qui arrache les ailes aux mouches.
La justice des mercenaires est expéditive, sommaire, cruelle et donne rarement à l’accusé l’occasion de se disculper. Elow lui passa la corde au cou et ajusta la tension. Insatisfait de ses ajustements, il tira sa dague de sa ceinture, une chose vile mais bien affutée, et sans plus de cérémonie, lui trancha la barbe au ras du menton. « Aaaah, c’est beaucoup mieux ainsi! »
Le capitaine s’adressa à ses éclaireurs, justifiant leur présence sur la route. « Nous sommes une ressource militaire sans contrat. La guerre est finie. » Les présages n’avaient pas menti, l’oracle de la compagnie les avaient seulement mal interprétés. Après coup, évidemment, c’est plus facile. Le capitaine résuma la situation en quelques mots : « Notre mandat est échu. Les cadavres tapissent les champs, les rats s’engraissent et les nuées de corbeaux et de vautours migrent dans les campagnes. Il y a la peste. On se retire. » Le capitaine avait dépassé le stade de l’amertume et du dégout. Il n’était pourtant pas du genre à critiquer ouvertement leur employeur ni à se chamailler sur les clauses des alliances.
« Quoi? » a lancé sèchement le capitaine. « On est pas des héros. On est loyaux, on est des durs, on honore nos engagements, mais on ne se suicide pas pour des causes perdues à protéger des rivaux politiques qui ne jurent que par trahison sur trahison sur trahison. » Il reporta son attention sur l’étranger : « Alors, il s’agit de quoi au juste? Pourquoi on devrait vous pendre? »
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