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| Chevaliers et marchands (Clos) | |
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Goar Ier
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 44 ans. Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Chevaliers et marchands (Clos) Lun 6 Mai 2013 - 23:27 | |
| Chevaliers et marchands Pv Asdrubal de Soltariel Là ou il y a des hommes, il y a des armes, avait dit un antique seigneur de Sgardie. Et l'adage n'en était pas moins faux que le pays c'était construit une solide réputation dans la qualité de ces dernières. L'acier sgardien jouissait d'une réputation à l'épreuve du temps. L'on parlait volontiers du grand talent des forgerons que de celui des chevaliers. Que serait un homme d'épée dans cette dernière. Les montagnes travaillées par les mineurs apportaient les minerais et les artisans en faisaient un métal de bon aloi. La corporation des Forges tenait ainsi un lien étroit avec les nobles de par leur richesse autant que de leurs importance. Les maîtres-forgerons avaient été rapidement séduit par Goar, qui par quelques promesses avait su s'en faire des partisans de son autorité. C'état d'ailleurs eux qui avaient forgé du marteau du Benêt et de son armure, la couronne de fer et l'épée d'acier qui désormais accompagnaient Goar Ier de Sgardie comme emblèmes de son pouvoir.
Nombre des capitaines de Goar, c'était hâté de faire forger une armure et des armes par ces maîtres-artisans, et parmi eux les fils Systolis en premier. Ces derniers avaient fait un long voyage depuis Ydril jusqu'à la Sgardie. Lorenzio c'était échappé, des années de ça, d'Ydril après l'annonce de la chute de Bellocastello et de la mort de son père. Le feu l'ayant dévoré disait certains d'où était sortit un imposante créature de flamme s'étant élevé dans les cieux. Le Dragon de Sinople contait les ménestrels. Avec à ses côtés, le jeune Sebastian, Lucia et Maria. La famille était passé de l'Ydril jusqu'à Thaar, trouvant refuge dans la ville avec l'importante somme d'or qu'ils avaient embarqué avec eux du trésor d'Ydril. Ils avaient trouvé auprès de leur soeur, la protection dans la ville et entreprit de monter plusieurs affaires commerciales. Leur situation de riches marchands leur apportèrent une situation plaisante dans la ville. Lorenzio en prit notamment les rênes. Ce fut Sebastian qui le premier rallia Goar lors de son passage dans la cité. Ce dernier entra comme écuyer à son service, répondant à ses appels de guerres contre les drows. Il le servit pendant tout ce temps où il fut rapidement adoubé. Lorenzio s'il soutenait Goar, resta en Thaar pour mener son affaire. Il rejoignit cependant de temps à autre la compagnie de Goar avec plusieurs hommes, pour affronter les drows. Ce fut ainsi que les deux familles nouèrent d'étroit lien de frères d'armes. Lorsque Goar retourna en Sgardie, seul Sebastian le suivit en premier, puis Lorenzio ayant régler ses affaires, les laissa à l'intendance de fidèles et de sa soeur, pour finalement se joindre à la guerre. Les deux acquérir ainsi titre et office dans le pays de Sgarde.
Pourtant les ombres du passés devait demeuraient. Une missive arriva du Sud, annonçant l'arrivé du Haut-Prévôt de Soltarii en Sgardie, demandant ambassade auprès des Systolis. Goar accepta évidemment de recevoir le Soltarien, bien que cette affaire ne le regardait que peu, en tant que seigneur des deux frères il se devait de les aider et protéger. C'est ainsi qu'il invita l'ambassade et les Systolis en Oesgard. A cette occasion, Lorenzio usa de sa fortune pour donner un peu de luxe à la réception, bien que cela devait rester très éloigné du faste que connaissait la cour de Soltariel. Goar attendait avec ses compagnons, fidèles et autres serviteurs l'arrivé de l'ambassade. Il avait alloué une petite compagnie de chevalier afin d'escorter les hommes jusqu'à la cité. C'était dans le confort du nord, autour de ménestrel, d'un confort agréable sans tombait dans le luxe ostentatoire, d'une cour plaisante mais faites surtout de noble d'épée que de noble de soir, que se présentait la Sgardie à ses visiteurs du Sud.
"Messires, je vous souhaite la bienvenue en ma cour. Long a dut être votre route depuis le Sud ?"
"J'ai ouïe dire de l'affaire que vous avez avec mes deux compagnons d'armes, que j'estime comme mes propres frères", annonça Goar en désignant les deux Systolis qui étaient assis à ses côtés, "Mais je vous prie, venez d'abord vous restaurer avec nous avant que nous nous entretenions de cela. J'ai grande curiosité d'entendre conter comment se porte les terres du Sud.".
Accompagnant ses paroles, des serviteurs avait apprêtés quelques sièges autour de Goar et de ses proches compagnons. Tandis que d'autres apportaient des plats. On disait dans le nord que les hommes du sud ne passait leurs journées qu'à manger, se divertir et s'étendre dans le luxe avec des femmes (et des hommes !). Si Goar ne comptait pas donner dans ce dernier, il avait eut l'avenante idée de recevoir la compagnie autour d'un banquet et de quelques amusements de cour. - Spoiler:
Aux @dmins, Merci de ne pas censurer/bloquer ce rp, il fait de mal à personne, il est tout beau et mignon.
Dernière édition par Goar Ier de Sgardie le Sam 15 Juin 2013 - 18:29, édité 2 fois |
| | | Asdrubal de Soltariel
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Ven 17 Mai 2013 - 13:42 | |
| Le Haut Prévôt Mefisto des Phellès était particulièrement satisfait de remettre enfin pied à terre, après une longue traversée pour contourner la péninsule. Il était en Oesgard, et c'était quelque chose dont bien peu de nobles soltarii avait eu l'occasion de se vanter. En général cela les accablait davantage. Le reste de sa suite descendit du bateau. Il y avait là quelques chevaliers de Soltariel, le maître armurier ducal et évidemment les domestiques qui se chargeraient de leurs menus affaires. Descendit ensuite l'escorte de l'autre passager de marque, ou plutôt passagère. Tiberia de Soltariel, sœur de Margot de Soltariel, était également venus pour une raison qui échappait au Grand Prévôt mais dont il devinait qu'elle était connue d'Octavia. Les soltariis furent accueillis par une petite troupe de chevalier oesgardiens qui se chargea de les escorter jusqu'au château en bonne et due forme. Là ils furent introduits à la Cour du Seigneur des lieux, Goar Ier de Sgardie. La récente guerre civile, dont ils avaient pus apercevoir des traces durant leur remontée du fleuve, avait pas mal secoué la noblesse de ce pays. Soltariel n'y ayant jamais eu intérêt aucun, on en avait peu parlé dans la ville aux milles ponts.
Mefisto ne connaissait principalement du Nord que le rumeurs que l'on colportait. Il eut le plaisir de constater que les rumeurs sur leur rusticité et leur dénuement matérielles n'étaient pas fondées, et si tout cela n'avait rien à voir avec les palaces auxquels il était habitué, il apprécia le confort qu'on lui offrait.
-Monseigneur, je suis honoré de votre accueil et permettez moi de vous offrir ce modeste présent, en gage de l'amitié de sa Grandeur Asdrubal de Soltariel.
Parmi les domestiques, deux d'entre eux s'approchèrent en portant un coffre en bois exotique de belle facture, qui devait déjà avoir une belle valeur, puis le déposèrent près du seigneur. L'un d'eux l'ouvrit avant de se retirer, révélant à Goar son contenu, tout d'or et de joyaux. Il n'y avait certes là nulle fantaisie, mais les soltariens étaient davantage connus pour leur commerce que pour leurs œuvres d'art. Puis ce fut Tiberia qui s'avança pour saluer à son tour. Elle exécuta une parfaite révérence, puis le salua d'une voix plus chaleureuse.
-Votre Majesté, je vous apporte les salutations de ma famille ainsi que ce modeste présent qui je l'espère saura vous satisfaire.
Sur ces mots, elle désigna le petit groupe de ses domestiques, dont l'un d'eux sortit bientôt, tenant en main une laisse à laquelle était attaché un superbe félin à la fourrure aussi blanche que la neige. Sur son crâne, deux cornes émergeaient de sa crinière blanche avec majesté. Il était presque aussi haut que l'homme qui le guidait et pourtant ne semblait manifester nulle révolte. Le léominis avançait même de lui même, l'entrave n'avait aucun besoin de mordre ses chairs pour le guider. Le domestique s'approcha et tendit le manche de la laisse à Goar en posant genou à terre et en baissant le regard.
Les ambassadeurs soltarii saluèrent également les Systolis, puis tous prirent place autour du banquet qu'avait fait servir le maître des lieux et, à la question de celui-ci, Mefisto répondit avec un ton neutre et une précision qui en disait long sur son habitude à manier de telles informations. Il parla du mariage ducal, ainsi que des festivités qui en avaient découlé. Il évoqua la guerre en Sybrondie, la tentative de Maciste de prendre le pouvoir qui n'avait pas encore aboutis à son départ. Toutefois, il ne s'étendit pas sur ce qu'il était advint d'Ydril, pas tout de suite.
-Je vous remercie de vous être fait hôte de cette rencontre, Monseigneur, dit-il pour conclure. Je tiens à vous assurer, ainsi que messires Lorenzio et Sebastian, que mes intentions ici ne contiennent aucune menaces quant aux héritiers de Diogène de Systolis, la guerre est loin derrière et mon seigneur est prêt à tirer un trait sur le passé. |
| | | Goar Ier
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Ven 17 Mai 2013 - 15:37 | |
| Goar resta debout lors de l'arrivé de ses invités. Il les recevait dans une vaste salle servant avant tout au banquet, son trône d'acier ne s'y trouvait pas. C'était par sa couronne de fer, dont l'artisanat avait préféré le précieux métal Sgardien plutôt que l'or - bien que celui-ci n'en soit pas moins absent en quelques endroits avec quelques petits joyaux - qu'il manifestait ostentatoirement son autorité. L''insigne de son pouvoir maintenait sa chevelure en arrière et affichait sa grand joie à la vue de l'or. Ses finances en avait grand besoin, faisant signe à son Trésorier, ce dernier avec deux serviteurs et quelques chevaliers déplacèrent le coffre de bois après sa présentation pour l'emmener dans la salle du Trésor. Goar remercia les Soltariis de leurs cadeaux, trouvant quelques mots agréables, mais non point suffisant pour manifester son réel plaisir. Il en oublia cependant cela à la vue de la voluptueuse Tibéria. Il vibra de plaisir au son de "Majesté", et n'en vibra pas tout autre à la vue de la beauté de la femme Soltarii. On voyait rarement des femmes du sud, les rumeurs les disait la peau fripée par des produits malsains, la démarche faussée et maladroite et la nature dévergondé comparable à celle des catins. Par tout les Saints, il du revoir son jugement d'un trait. La grâce, une beauté naturelle et un charme aussi délicat qu'irrésistible, ceci devrait rester la manière dont il percevait les dames Soltarii. Il songea en un instant aux frères Systolis, chanceux qu'il avait du être en Ydril avec semblable créature. Diantre, que son chemin ne l'ai mené auparavant en Soltariel, il se jura qu'un jour il irait en visite dans ces lointaines contrées !
Si l'or l'avait emplit de ravissement, le cadeau de Tibéria plaça un moment d'effroi. Une créature massive s'avançait dans la salle. Les nobles, chevaliers et servant poussèrent certains cris de surprises, et on se mit rapidement à murmurer. "Qu'étais-ce cette créature ?". Goar tenta d'identifier la créature mais en vain, de tout ces voyages et errances, il n'avait vu pareil engeance. On aurait dit un lion, mais à un pelage blanchâtre et avec deux imposantes cornes surplombant son crâne. Si ce n'était que la créature faisait plus de deux fois la taille d'un lion! A mesure qu'on avançait la créature près de lui, il sentit une peur s'accroître. Il en ressentit une terrible honte de se voir ainsi apeurée, on ne dirait pas de lui qu'il craignait son propre blason, pardi ! Reprenant son courage, Goar s'avança et attrapa la corde qu'on lui tentait. La créature le dévisageait, elle semblait domestiqué, ou tout du moins habitué à la présence de l'homme et suffisamment nourri pour ne pas le voir comme une proie. Voilà qui serait être une créature digne de trôner à ses côtés avec ses lévriers, chevaux et ours sgardiens. L'idée d'organiser un combat entre cette créature et un ours pour voir laquelle était la plus forte traversa son esprit. Il la garda cependant pour lui, ne voulant pas offenser ses invités et non moins la belle demoiselle de Soltariel.
"Quel incroyable créature, sa force semble égaler sa grâce, Ma Dame, je vous suis profondément reconnaissant de m'offrir pareil miracle de Dasmedieu, bien que j'ignore comment cela se nomme."
"Messire, j'ai déjà rencontré une créature semblable", lança Guymart d'Augmart. L'Estréventin avait en effet déjà rencontré cet animal chassant et tuant quelques paysans de son ancien fief. "On nomme cela un Leominias dans mon pays, sa force équivaut à sa grande agilité, et ses cornes sont tout autant redoutable que ses griffes et ses crocs. On dit cette bête être aussi noble que courageuse"
"Un lion pour le Lyon !" lança un chevalier dans la foule. Et la formule sut être reprise en chœur par l'assemblé.
Goar glissa sa main sur la tête de l'animal, palpant la force de sa mâchoire et la solidité de ses cornes. Il confia la corde à Guymart qui semblait avoir quelques habilités avec l'animal. Ce dernier accompagna la créature dans une autre pièce, où l'on se chargerait de la nourrir. Goar pensa alors qu'il pourrait faire réaménager les anciennes écuries pour abriter la créature, et peut être pourrait-il chasser avec elle, cette idée lui plu grandement, bien plus que celle du combat avec un ours. Il se promit d'aller dès le lendemain chasser quelques cerfs. Alors que le seigneur des Sgardiens recevait ces présents, il se sentit quelque peu mal à l'aise de n'avoir songé à en faire pour ses invités, on avait peu pratique de faire pareil présent lors d'ambassade ici, et il ne savait si l'hôte devait en faire en retour. Ne pouvant interpeller les Systolis pour en apprendre plus sur les pratiques du sud, quelques idées lui passèrent alors dans la tête.
"Messire, je suis aise de voir qu'aucun grief existe entre mes deux camarades et votre seigneur", parlant ainsi, Goar se tourna vers Lorenzio, l'invitant à prendre la parole.
Sur son visage se devinait le sang de Systoli, et son regard bleuâtre en état le parfait parangon. Sa démarche était assurée, son pas leste et équilibré et son corps maintenu droit et fier. Malgré son exil, il n'en avait pas pour autant oublié tout l'art du paraître qui habitait l'Ydril au temps de Diogéne. L'homme avait maudit dix mille fois le nom de Soltariel, sa sorcellerie et sa perfidie. Il avait prévu dix mille fois des plans pour reprendre son fief de droit, et dix mille fois avait du abandonner son projet. Il avait rêvé de tenir la tête de la sorcière sur son épée, de faire décapiter le traître qui désormais se tenait à la place ou feu son père avait pendant si longtemps dirigé la Perle du Sud, et où il espérait un jour de nouveau se tenir. Des profondeurs de Thaar, il avait espéré revenir et il espérait toujours. Son sang bouillait du même appel à la vengeance que des années plus tôt. Alors que son navire chargée d'or et de trésor mettait les voiles, il avait jeté un ultime regard sur Ydril, regardant avec tristesse ses tours disparaître, les murailles s'estomper et son château s'évaporer dans l'horizon. Il avait alors promis à son frère et à ses sœurs qu'il passerait sa vie pour qu'à nouveau ils puissent se tenir là bas, qu'à nouveau le Dragon s'élancerait sur les tours du château et qu'à nouveau leur sang pur et glorieux régnerait sur cette terre. Il avait énuméré dans la nuit tout les noms de ceux qu'il tuerait. Inès de Soltariel, sorcière, mais les dieux l'avait prise avant lui. Altiom d'Ydril, couard et traître à son peuple, s'étalant de sa vilenie dans son domaine. Verjus Urr, monstre infâme, créature démoniaque, mais là encore le courroux des dieux ne l'avait pas épargné. Aetius d'Ivrey, traître, ayant rompu son alliance avec Ydril pour s'allier à la sorcière et qui par quelques sorcelleries c'était imposé comme régent de force, envoyant un soufflet de honte à la noblesse. Vincente Manolesti, seigneur d'Ydril parjure, engeance déshonorante ayant souillée sa terre lâche et couard. A cela devrait s'ajouter Raoul de Sentazygore, mais les dieux l'avait lui aussi pris. Et Harnyll de Hetalia, mais son frère l'avait emmené avec lui dans la mort, pour le hanter éternellement. C'était à la pensée d'Ezio que son cœur se durcit, il n'avait plus de chagrin, mais une haine et un besoin de vengeance qui ne s'éteindrait qu'avec lui. A mesure qu'il avançait, il se répétait ses noms et se répétait ses promesses. Arrivé devant ses invités, il les regarda un par un. Il leur rappelait vaguement sa vie d'alors. Leurs manières, leurs gestes, tout semblait le ramenait si loin en arrière. Cet homme qui oeuvrait pour le duché, il ne l'avait jamais vu. Ni plus cette femme, son nom lui évoquait quelques souvenirs sans qu'ils puissent clairement les visualiser. Tout cela n'avait si peu à voir avec ce qu'il gardait en mémoire, ni la guerre, ni la perfidie de la sorcière, ni plus l'ignominie de la trahison et de la couardise, non cela lui rappelait sa vie d'avant la guerre. La douceur du vent marin venant réveiller au petit matin Ydril, le berçant délicatement. Les foires d'Ydril où des myriades de couleurs s'agitaient, où dix milles senteurs enivraient ses narines. Les jardins de Belocastelo. Les plages de Clovi. Les plaines de Valmero. Son pays lui manquait, plus que sa haine, il se rendait compte à présent de combien la situation avait changé. De son Ydril ne restait que des chimères et des rêves, de la splendeur du Millèdozi, ne restait que des ombres. Il n'osa penser a ce qu'on disait sur Altiom le Renégat et sur les parasites ayant infestés le Sud, non, il ne pouvait s'y résoudre à accepter cela, mais il ne pouvait en blâmer ce nouveau Duc et son ambassadeur, ni non plus en blâmer cette demoiselle, dont la seule beauté suffisait à pardonner toute chose. Il ne pouvait que se blâmer lui et son inactivité. Il avait abandonné Ydril. Désormais il se devait de le reconnaître et cette pensée devrait le hanter, chaque instant, chaque pas, chaque instant de sa vie, jusqu'à ce qu'il retourne chez lui.
-"Messirè, je suis heureux de pouvoir converser avec vous. Le passé a désuni la famille de Systoli et celle de Soltariel, je ne serais blâmer quiconque de ce qui c'est passé, je tiens encore haine envers hommes et femmes, mais votre seigneur n'en est point concerné." A mesure qu'il parlait, il repassa en revu ceux dont il c'était juré de se venger. "Je parlerais pour les miens, mon frère Sebastian et mes soeurs, Marguarettà, Marià et Luzià, en disant que nous sommes tous résolus à faire du conflit ayant opposée nos deux familles, une chose résolue et à jamais oubliée. Mon père et mon frère sont mort dans la guerre, nous avons été chassé d'Ydril car nous refusions de nous soumettre à ce que nous estimons être une injustice de la part de la duchesse d'alors, mais depuis Inès de Soltariel et son immonde sbire d'Uur sont mort, il n'existe ainsi plus de grief entre nos deux familles. Cependant, je ne peux renier mon droit de prétention à Ydril, mon sang, mon honneur et mon devoir envers la mémoire de mon père m'obligeant à conserver ce droit de régner sur Ydril-Là-Meravilia. Cependant je n'userais d'aucun moyen déshonorant ni insultant et je préférais de loin éviter une nouvelle guerre entre nos deux clans car je crois que nous pouvons rebâtir une forte amitié entre la maison de Soltariel et celle de Systoli. Ainsi, vous avez ma parole, celle d'un chevalier et celle du Dragon de Systoli. Mesirre." Lorenzio acheva son discours par un signe de tête respectueux au Haut-Prévôt, tel que le faisait son père aux invités de marques non-noble, ou de rang inférieur. Puis il présenta un baise-main à Tibéria, mêlant le protocole courtois à un suavité dont il c'était fait expert.
Ayant achevé de parler, il s'écarta de quelques pas, pour laisser à Goar, la dominance de la cour. Il c'était montré aussi honnête que respectueux qu'il avait pu l'être, usant du langage commun pour ne pas gêner quiconque par l'emploi de sa langue natale. Se tournant vers Sebastian, il reçu un signe de tête complice acquiesçant avec respect ses paroles. Les quelques hommes d'Ydril, exilés eux aussi et ayant trouvé refuge auprès de leurs seigneur légitime, effectuèrent à leur tour une marque de respect. Ces paroles avaient été pour eux, comme un espoir, celui de rentrer dans leurs demeures, de retrouver leurs domaines, de retrouver leurs pays.
Goar était resté silencieux et curieux. Lui même n'avait-il pas reconquis par les armes son domaine et libéré son pays du joug odieux d'une créature infâme ? Il comprenait très bien ce qui animait ces derniers hommes du sud et cela accroissait son affection à leurs égards. Il soutiendrait leurs droits et leur offrirait en son domaine une place sûr et digne. Mais jamais il n'irait en guerre contre Soltariel, pour lui on ne peux combattre un adversaire que s'il l'est, et le nouveau couple ducal n'avait plus rien d'odieux et de méprisable. Leur visite confirmait ce qu'on lui avait déjà dit. Tout homme de guerre qu'il était, il avait déconseillé à ces amis de s'engager tête en avant dans un conflit. Leur titre pourrait leur être rendu un jour, s'il s'avait montrer aux nouveaux seigneurs de Soltari combien grand était leurs nature, que leur sang n'était pas celui d'un couard tournant bride la bataille perdu, mais celui du Dragon s'élevant contre vent et marée pour se battre avec acharnement et honneur, tel que l'avait fait Sebastian en Sgardie. C'était ainsi que Goar avait conseillé ses amis, et c'était ainsi qu'ils avaient décidé d'être, glorieux, plein d'honneur et de vertu, des chevaliers plus que des marchands. C'était ainsi l'effet du Nord, qui transformé un noble de soie par un noble d'épée, qui troquait bourse et comptables, par armures et écuyers, palais par châteaux. Qui faisait d'un homme perdu, un homme d'une grande valeur. Goar avait profité de l'échange entre Systoli et Soltariel, pour glisser quelques mots à quelques uns de ses écuyers et serviteurs. Ces derniers étaient revenus et glissèrent quelques mots au Seigneur de Sgardie.
-"Messire et Ma Dame, avant que nous entamons ce banquet, veuillez accueillir ces quelques présents.", parlant ainsi, l'un de ses domestique présenta les objets.
-"Messire dès Phellès, mon maître vous fait ce don, afin de célébrer la grandeur de votre valeur pour être venu jusqu'en Oesgardie. Cet audacieux outil que nous tenons des nains est connu comme étant un astrolabe." accompagnant ces paroles, l'un des serviteurs présenta un coffret dans lequel se tenait un astrolabe ouvragé dans divers métaux précieux, il permettait non seulement de lire l'heure solaire mais également de se repérer en pleine mer grâce aux étoiles. L'instrument allié le raffinement des orfèvres nains au talent estréventins, ayant était forgé sur des modèles d'astrolabe Thaariis. Goar avait ramené l'objet lors de ses nombreux voyages, mais il n'était que peu porté sur le voyage et les navires, il se séparait bien volontiers de l'objet. Puis ce fut Goar qui reprit la parole, congédiant son domestique.
-"Ma Dame, je ne saurais quel présent vous donner, votre beauté semble vous avoir doté de bien que je ne pourrais jamais égalé. Je ne peux que la célébrer, et c'est pourquoi je vous nomme Dame de Haute et Basse Sgardie, dans chacune des cours de mon pays, dans chaque ville et forteresse Ma Dame, vous serez reçu avec la dignité qui vous est du, mais désormais non plus comme une invitée, mais bien comme faisant partit de notre cour". Le titre semblait nouveau, pourtant il n'avait pas été rare de nommer ainsi des dignitaires étrangers d'une dignité lorsque de la Sgardie vivait refermé sur elle-même et que les cours refusaient tout étranger en leur sein. Aujourd'hui, seul la dignité et le prestige allait avec pareil appellation, ce qui n'en était pas moins important.
-"Pour votre seigneur, je ne saurais égaler son présent, Soltariel est connu pour sa grande richesse, ainsi je me dois de lui présenter un cadeau de mon pays. La Sgardie est connu pour ses forgerons, ses armures et la grande valeur de ses hommes. Je ferais forger une armure dans le meilleur acier par les meilleurs forgerons et avec cela une lame d'une qualité équivalent nos meilleurs épées."
Ayant achevé, Goar présentant à nouveau son respect et les invita à se joindre à sa table pour débuter le banquet. Quelques scribes rédigeaient l'élévation de la Dame de Soltariel en tant que Dame de Haute et Basse Sgardie. D'autres se consultaient pour la forge de l'armure et de l'arme qu'on comptait offrir au Duc de Soltariel. On nourrissait le Lion Blanc Cornu, on comptait l'or dans le Trésor, et dans la salle de banquet, nobles gens, chevaliers, ambassadeurs et marchands se préparaient à s'adonner aux spécialités du Nord. Les ragoûts seraient à l'honneur, les viandes des chasses, quelques poissons fluviaux, des céréales et bien d'autres mets sans fantaisies mais à la nature simple et de goût très appréciable, sans qu'on en oublie quelques vins, dont peu semblait être bon, et nombres bière que le pays tenait en haute estime. |
| | | Asdrubal de Soltariel
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Mar 21 Mai 2013 - 21:46 | |
| Mefisto fut heureux de voir que le jeune fils Systolis semblait dans de bonnes dispositions et ne doutait absolument pas de sa sincérité après un tel discours. Il s'inclina en réponse à son salut, avant que le maître des lieux n'invite tous les présents à s'asseoir. Le Haut-prévôt se retrouva entre le cadet des Systolis, Sebastian, et Goar. Il nota que Tiberia avait réussit à accaparer l'attention de Lorenzio et s'était installée à son côté. Il nota le fait et se promit d'en tenir rapport au Duc. Qui devait s'en douter déjà, en réalité, mais autant lui confirmer.
Avant le début du repas, le seigneur Goar demanda l'attention, et l'obtint sans aucun soucis, pour offrir à ses invités quelques cadeaux. Mefisto fut assez surpris et songea peut-être qu'il s'agissait là des coutumes du Nord. Ou tout aussi bien que le seigneur pensait qu'il s'agissait des coutumes du Sud. Peu importait, il fut le premier à recevoir l'attention lorsqu'un domestique apporta un coffret, lequel contenait un appareil que le Haut-prévôt avait déjà vus mais dont il n'avait jamais eu la science pour s'en servir. Il n'était en vérité que fort peu marin, à son grand dam en Soltariel. Néanmoins la seule qualité du bijou, fabriqué par des nains d'après les dires du seigneur et cela semblait très plausible, était un cadeau précieux.
-Je vous remercie Seigneur, de cette généreuse attention.
Tiberia se montra très touché des éloges qui lui étaient faites, son visage se peignant d'une délicate rougeur que Mefisto ne savait si elle était feinte.
-Majesté, c'est là beaucoup d'honneurs que vous me faites et dont je vous suis infiniment reconnaissante.
Et enfin le seigneur de Sgardie conclut en offrant un présent au duc de Soltariel, à savoir la fabrication d'une armure et d'une épée par les maîtres forgerons de ces terres, réputés dans toute la péninsule.
-Je suis certain que sa grandeur Asdrubal de Soltariel sera ravis de votre cadeau, Monseigneur.
Ce n'était pas trop exagéré, puisque celui-ci avait expressément demander à son expédition d'embarquer avec elle le Grand Armurier, à la fonction aussi peu prestigieuse qu'inutile, avec elle pour passer commande d'une semblable pièce aux artisans d'Oesgard. Il s'agissait là d'un besoin symbolique, le duc n'étant de toute façon en aucun cas un guerrier et ne comptant certainement pas le devenir.
Au cours du repas, Mefisto conversa avec Goar et Sebastian, n'hésitant plus à donner plus amples nouvelles d'Ydril bien qu'en évitant avec habileté certains sujets qu'il pouvait deviner trop sensible, et tâtant tout de même les envies qui pouvaient perdurer chez les Systolis, et dont il faudrait avoir connaissance en temps voulus. S'il n'engagea en rien Asdrubal dans ces propos, il ne cacha pas que nombre des conseillers ducaux verraient d'un bon œil le retour de leur famille au pouvoir en Ydril. - HRP:
Si tu veux que j'étoffe un peu la fin, n'hésites pas à me le signaler.
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| | | Goar Ier
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Dim 26 Mai 2013 - 22:21 | |
| Le repas fut coquettement agréable, Goar prit grand soin d'éviter d'entamer toute conversation quand aux affaires de Soltariel, il conserva le ton léger et amical. Il trônait sur un siège de bois gravés de symboles de Haut-Sgarde. A ses côtés ses deux hôtes, Mefisto et Tibéria, puis venait les frères Systolis chacun à côté d'un des deux émissaires, enfin son entourage le plus proche, son frère Charles et le fils de ce dernier Philippe. Arnoul Le Meingre, Guymart d'Augmart, Drogon d'Arhelm et Henri II, ce dernier n'était certes pas présent en temps que fils bâtard de Goar à la table principal mais en tant que seigneur d'Erbay. Les preux capitaines alléguèrent de leurs récits de la récente guerre contre Norman le Benêt, les invités Soltariis. Charles d'Audenehem qui avait défait Norman lors du siège d'Amblère y ayant la place principale, il raconta presque jour par jour ce qui lui avait valu une imposante renommé dans la cour d'Oesgard. En face de la table principale, quatre tables non sur-élevé s'alignaient en longueur sur lesquelles mangeait le reste de la cour de Sgardie. L'usage voulait que les invités prennent place sur une des tables secondaires. Pourtant il arrivait parfois qu'on les accueille aux côtés du Roy de Sgarde dans les récits ancestraux, en signe d'amitié et d'entente, ce que de toute évidence avait tenu à mettre en avant Goar, ou peut être n'avait-il que décidé aléatoirement par manque d'idée.
Les plats avaient circulé sous le regard du Maître-queux, le vin portait par les échansons avait écarté la piquette - ce vilain breuvage coupé à l'eau -, pour les vins blancs du sud de la Sgardie, très acide qui se mariait parfaitement aux plats. Ces derniers présentaient plusieurs pièces de viandes chassaient quelques jours auparavant et des céréales, sous forme de pain ou de galettes Le tout présentait des saveurs très épicés à base de noix de muscade, gingembre, cannelle, poivre,... Les sauces l'étaient tout autant, mais aussi acide, le verjus circulait afin de donner goût au repas. D'autres plats préférait mélanger le sucré et le salé, apportant un peu de contraste avec l'épicé ou l'acide. Aux côtés de la viande, notamment du cerf et sanglier, que le Grand Veneur et le Grand Louvetier avait soigneusement amené aux cuisines, on trouvait aussi de nombreux potages, de l'eau ou étaient plongés des racines, des navets, ou la très apprécié topinambour.
Tout le service de Table avait été admirablement bien orchestré par les divers officiers que Goar c'était empressé de mettre en place. Bien qu'encore fragile et mal dessiné -il n'était pas rare de voir deux serviteurs se battre prétextant que l'autre lui avait volé son office !- on percevait de plus en plus de l'Hotel du Roy. Celui-ci se décomposait entre la Chambre, alors scrupuleusement tenu pas des clercs dans la chapelle royale. On y dénombrait le Chancelier, tenant avec forte attention les émissions des actes et décrets. Le Chambrier qui organisait l'accès au roi et également son service personnel, avec pour l'épauler les chambellans. Le Trésorier, qui gardait le Trésor sont seul quelques officiers disposaient de sceaux permettant d'y effectuer des retraits hors celui de Goar. Ainsi que de la chapelle divers religieux encadrant le roy, dont des aumôniers. La Chambre, qui en soit en comprenait plusieurs, demeurait cependant à l'écart de la cour, la nature religieuse de ces occupants les écartant des frivolités de celle-ci.
Ce rôle est plus prépondérant avec la Maison du Roi, qui rassemble le service quotidien. Notamment celui de Table, avec la Paneterie, ou le maître-panetier a grand charge de l'approvisionnement des céréales, le maitre-queux en charge des cuisines et des biens généraux requis par celle-ci qui dirigeait une myriade de serviteurs, du hâteurs de rôts, au potagers au écuyers de cuisines. L'échansonnerie en charge de ravitailler la cave en vin, bière et autres boissons, et non mois celle de le servir à table tandis que le Bouteiller avait la charge de diriger les vignes, brasserie et distillerie royale. Ou encore les argentiers qui devait entretenir et mettre le couvert, bien que ceux-ci n'apparaissent surtout lors des banquets et cérémonies. On organisa même de plus en plus le service domestique. Le connétable en charge du commandement militaire local s'occupait du guet et non moins des huissiers qui réglementait l'accès au palais par les huis. Les fourriers, qui s'occupait du bon vivre de la cour et de l'organisation de celle-ci lors de ses déplacements, les veneurs, louvetiers ou fauconniers pour la chasse et d'autres offices moins importantes encadrant la vie à la cour d'Oesgard. C'était ainsi, que naissait peu à peu l'encadrement de vie de la cour royale de Sgardie, bien qu'on ne parlait pas encore de Roy, nul couronnement, mais pour les chevaliers, il avait élu Goar roi, le peuple lui même se plaisait à cette idée, seul la prudence du Lion le faisait attendre.
Le repas alla ainsi, on avait quelques troubadours qui venait chanter le religieux mais également des gestes de chevalerie, des jongleurs,saltimbanques et un montreur d'ours. Les coins de la salle voyait de temps en temps passer quelques chats traquant des souris, et non moins intéressé par les mets qu'on faisait tomber, profitant que les chiens ne soit pas du spectacle pour leur ravir leurs biens. Les rats avaient grandement pulluler sous Norman, un Lion comme Goar ne leur avait désigné qu'un funeste sort, celui d'être traqué et exterminé par ces petits félins. Le spectacle l'amusant grandement de surcroît. Ayant achevé les derniers plats, le Lion du Nord se leva marquant la fin du banquet. La cour se dispersa rapidement quittant les tables ou les domestiques s'apprêtaient à nettoyer les restes -et les déguster en cuisine-. La troupe de chevaliers et nobles ne mirent pas longtemps à atteindre la salle du trône. Certains avait quitté la cour ayant des affaires à traiter, mais restant une minorité, tandis qu'une grande part n'ayant été invité à partager la table de Goar la rejoignait.
Le trône se situé au centre de la citadelle, au nord de l'île du Palais. On y accédait par un anti-chambre ou les gardes et huissiers étaient abondant lorsque le seigneur y était présent. Certains y attendant le jour des requêtes d'avoir le droit d'accéder à la salle La salle du trône s'étendait sur la longueur, on aurait pu y faire tenir près de deux cents hommes d'armes.; La volonté avait était à la grandeur, le plafond s'élevant à plusieurs mètres de haut. Quelques cheminées se tenaient le long des murs afin de chauffer la pièce, les fenêtres étaient rare et petite, on éclairait le lieu par des chandelles qui étaient alors très nombreuses. Le luxe était assez dépouillé, on trouvait quelques tapisseries relatant les grands moments de la Sgardie et ses héros mais rien de plus. La pierre nue et poisseuse régnait en maître, tout état voulu pour exacerber le martial et la simplicité. Cependant lorsqu'on élevait la tête, on apercevait des myriades de sculptures de monstres hideux, de démons, et d'autres créatures terrifiantes sur les pierres. Entre eux parfois quelques sculptures de dieux étranges, anciennes déités du peuple Sgardien avant que le pentianisme ne l'atteigne. Leur allure terrible et brutale injectait une once de terreur à qui n'avait l'habitude de voir pareil ornement célébrant non le beau, mais le violent. Le fond de la pièce était dominé par le trône d'acier. Haut de deux mètres il demeurait sans ornement, seul des gravures qui ciselaient son dossier en une écriture ancienne. Goar trônait dessus, il fallait neuf marche pour l'atteindre, ce qui le laissait dominer tout homme dans la salle de plusieurs têtes. Une porte dans le fond derrière le trône donnait accès à une salle plus réduite ou se tenait des conseils privés.
-"Messire de Mefisto, Dame Tibéria, nous avons apprit que vous aviez affaire à dire avec nos vassaux Sebastian et Lorenzio de Systoli. Nous écoutons vos demandes ici sous la protection de Saint-Philippus, Père des justes.", dit Goar, le Roy ayant prit le pas sur le chevalier. |
| | | Asdrubal de Soltariel
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Jeu 6 Juin 2013 - 9:24 | |
| Mefisto et Tbieria apprécièrent le repas et les différences avec leurs propres habitudes. Le gibier n'étaient pas aussi présent dans le sud, où on lui préférait les bêtes d'élevage ou les produits de la mer. Les fruits et légumes y étaient également plus présent, profitant de la production locale variée et importante. Certaines choses toutefois ne changeaient pas, tels que les épices utilisées en nombre. Les spectacles et divertissements qui se succédaient étaient également des plus classiques, à l'exception notable des ours, que l'on trouvait fort peu en Soltariel. Mefisto en avait déjà vus quelque fois aux ordres de leur maître, mais il sembla que ce ne fut pas le cas de Tiberia qui se montra fort impressionnée, en profitant pour se rapprocher un peu de Lorenzio.
Une fois le repas finis, ils suivirent Goar dans la salle du trône. L'on n'aurait pus faire plus différents de l'architecture soltarii. Leurs seuls points communs était le sentiment de grandeur. Il n'y avait que peu de fenêtre et forces chandelles éclairaient la pièce,d'affreux démons et d’autres icônes inconnues des suderons mais tout aussi effrayantes étaient sculptés dans la pierre et les toisaient. Ils ne laissèrent toutefois vagabonder leur regard qu'un bref instant, un émissaire devait se sentir chez lui en toutes circonstances. Mefisto fut le premier à s'avancer. Il n'y avait là nulle politesse ou galanterie de cour, mais la froide logique hiérarchique : aussi puissante était Octavia en Soltariel, Asdrubal était et demeurait le seul et unique duc et maître de ces terres. Son représentant avait donc tout le loisir de s'exprimer le premier.
-Messires, je viens ici vous adresser les excuses de sa Grandeur Asdrubal de Soltariel pour la façon dont votre lignée à été traitée lors de la guerre qui a fait rage. Il s'agissait là de décisions inacceptables de la part d'Inès et qui bien malheureusement firent force de loi. Je viens de fait vous informer que sur ordre du Duc, vous n'êtes d'ors et déjà plus considérés comme des criminels et que votre exil a été levé. Si vous décidiez de revenir en Ydril, tout territoire sous vassalité de Soltariel ou Soltariel lui-même, aucun mal ne vous sera fait et vous serez accueillis en tant que nobles de plein droit.
Il s'inclina devant les nobles puis se retira, laissant Tiberia s'avancer à son tour et exécuter une parfaite révérence avant de parler.
-Dame Octavia de Soltariel adresse à Lorenzio di Systoli une invitation à venir la rencontrer dans son domaine de Soltariel dès qu'il le lui sera possible, afin de discuter avec vous du futur d'Ydril et de votre lignée. |
| | | Goar Ier
Humain
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| Sujet: Re: Chevaliers et marchands (Clos) Lun 10 Juin 2013 - 21:20 | |
| Goar pesait chaque mots, chaque palpitement de la part de ces émissaires, tentant d'y déceler les intérêts, la logique de leurs actions et l'âme même de ces hommes. En maintes années de vie, après sa vie de jeune chevalier intempérant à celle d'un noble en exil jusqu'au trône d'acier de la Sgardie, il avait apprit à connaître les hommes, il se targuait d'arriver à sonder leurs pensées et leurs natures. De déceler le félon parmi les loyaux, le couard parmi les braves, pourtant il devait avouer qu'il n'arrivait pas si aisément à percer la carapace méridionale. Terre de marchands et d’apparence, ces bougres avaient troqué l'épée pour le discours dont il tuait aussi habilement qu'un chevalier du nord avec une lame. Son esprit tentait d'analyser les promesses de Mefisto, si son maître avait voulu mettre la main sur le sang des Systolis il ne s'y serait pas prit autrement, il avait entendu compter maints massacres fait par la sorcière du sud lors de la guerre du Dragon, celle-ci et son complice démoniaque, le bâtard de Scylla avait fait grand massacre des fidèles et de l'entourage de ses vassaux, peut être en était il aujourd'hui à achever l'acte immonde qui avait échoué des années auparavant, ou peut être les propos étaient sincères. Ce choix ne pouvait être le sien, il n'était que Roy des deux hommes concernés par ces paroles.
-"Messire, j'ouis votre propos avec grande passion, ce choix n'étant point mien, il ne me revient qu'à laisser mes deux fidèles compagnons d'arsme faire leur choix. Qu'ils suivent leur destin à leur gréé, je leur garderais une dette pour leur aide durant ces dernières années ainsi que mon amitié et grand amour."
Ayant ainsi parlé, il fit signe aux deux frères de s'avancer, l'un et l'autre tenait quelques offices dans le royaume ainsi qu'un petit fief, bien qu'il n'est nullement besoin d'or, leur affaire en Thaar les ayant fait bien plus riche que nombre de seigneur de ce pays. Lorenzio s'avançait le premier suivit de son frère Sebastian, à leur suite les deux jeunes soeurs, Luzià et Marià, approchant de leur onzième anniversaire. Ne manquait que Marguarette restait en Thaar pour représenter les derniers Systolies de la branche de Marcalm. Les quatre rescapés arborait sur leurs blasons le blason de feu leur père. Le dragon de Sinople sur argent semblait s'agitait dans la pièce, sous la lumière des chandelles, on aurait dit l'un des monstres du plafond qui se serait incarné prêt à rugir et vomir des tourbillons de flammes. Le sang du dragon persistait à vivre en ces deux héros de Sgarde. Leurs faits d'armes avaient continué de porter haut et glorieusement l'animal. Nombre était ceux ayant entendu parler du Dragon d'Ydril, non simplement un blason, mais cette forme monstrueuse qu'on semblait avoir aperçu dans le ciel. Lorsque les maudites armées de Soltariel et de ses sbires s'étaient jeté sur Ydril, lorsque le feu avait prit jusqu'à Castelo-Là-Meria, nombreux avait vu cette forme s'élevait des flammes. Les ménestrels avaient chanté mille fois les larmes du dragon. Triste chant, chant banni, chant patriotique, les derniers Systoliens l'avaient murmuré dans leurs cours lorsque l'ombre de Soltariel c'était abattu sur leurs demeures, les chevaliers se le répétaient avant d'engager le combat, et les exilés le clamaient chaque soir, pour se rappeler et ne jamais oublier. Il contait la chute d'Ydril, de la bataille d'Arcani ou Mogar avait envoyé ses serviteurs jetaient flammes et dévastation en ces terres, jusqu'à la retraite d'Ydril où les lâches et les traites avaient fuit, ralliant la sorcière pour quelques espoir de récompense. Il contait le martyr de Hermanès et Marcusio. Il contait les combats des braves contre les légions Soltarii jusqu'à la chute d'Ydril. Jusque dans le château de Castelo-Là-Merià, ou le comte Diogène s'était replié refusant de s'enfuir avec ses enfants. Il contait les derniers combats que le Dragon avait mené avec ses plus braves chevaliers, le combat du juste contre la sorcière. Et jusqu'à la fin, il contait comment les troupes soltariis avaient mis le feu au château qui refusait de se rendre et comment du brasier infernal c'était écroulé le symbole de la suprématie d'Ydril, comment dans un nuage de fumée, une ombre ailée avait hanté durant un moment les cieux, semblant contemplait la bataille avant de disparaître loin à l'horizon, loin à l'ouest, vers l'enfer de Tari et de son blanc bateau. Ainsi était l'histoire que les ménestrels avaient chanté par delà les monts et les cours, ainsi était les larmes du dragon.
-"Messièr, jè vous remercie de m'amener si bonne nouvelle et je remercie votre signor Lè Duc, il esquissa une révérence au vide puis se retourna vers Tiberia. Mia Diamà, j'accepte aviec moult plaisir l'invitation et après quelques jours afin de préparer mon départ, je vous suivrais dans le sud. Sengà é Victorià, Scelgo !"
Les quelques Ydrilois présent à la cour reprirent avec passion les doux mots oubliés. Ce fut l'un d'entre eux qui entama le chant des larmes du dragon, reprit par tout les suderons puis peu à peu par la cour entière et même Goar. Il y avait une brise mélancolique dans ce chant, un appel lointain comme un rêve qui s'imposait peu à peu à la réalité. Les Systolis et leur compagnons d'armes rentraient au pays. Le sang du dragon retournait à son nid en paix et en grande amitié. Après quelques jours ou les Sgardiens, les Ydrilois et les Soltariis festoyèrent et n'allèrent ni non moins chasser, le départ de Lorenzio fut apprêté avec une grande partie de ses compagnons suderons pour Soltariel et son destin. Goar de son côté saurait faire bon usage de l'or qu'on lui avait ainsi apporté, il ordonnerait que soit réparé et construit de nouvelles fortifications sur tout les cols et passages qui permettait de sortir ou entrer de Sgarde. |
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