Nombre de messages : 21 Âge : 453 Date d'inscription : 29/06/2013
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 45 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Oriabel - Mercenaire Sam 29 Juin 2013 - 21:02
Nom/Prénom : Oriabel, dit la Bastre Âge : 45 ans (paraît dans la vingtaine). Sexe : Femelle. Race : Demi-elfe. Particularité : Plus costaude que la plupart des demi-elfes.
Alignement : Neutre Métier : Mercenaire, Capitaine de la Compagnie des Bastres (aussi connus sous le nom des Orphelins ou des Coquillards d'Oriabel) Classe d'arme : Corps à corps
Équipement : L'impulsive bâtarde n'hésite pas à trancher les différends à grands coups d'espadon, une façon qui en vaut une autre pour laisser son vis-à-vis à quia. Cette lame, quoique d'apparence modeste, se révèle d'excellente facture et provoque de non moins excellentes fractures. Viennent s'ajouter à ces charmantes livres d'acier un redoutable scramasaxe ainsi qu'un couteau de chasse qui ferait frémir les fromages les plus revêches. Faisant écho à ces ustensiles, la sauvageonne revêt, avant de ferrailler, une demi-armure brunie et une barbute de couleur identique afin de faire la nique à la Camarde. Enfin, un surcot reprisé, des chausses de daim et une mante élimée viennent recouvrir l'ensemble.
Description physique : Fille illégitime d'un elfe plus licencieux que ses semblables et d'une solide vachère des Wandres, Oriabel a hérité d'une carrure supérieure à celle de ses ancêtres sylvestres. Avec ses cheveux tressés en de multiples nattes et sa propension à jurer comme un charretier, la drôlesse aurait pu passer pour un damoiseau bien mal éduqué si son ascendance elfique n'était venue la doter de traits d'une douceur presque déplacée. Ainsi, lorsqu'elle manie son estramaçon au-dessus de la tourmente de ses cheveux noirs, on lui accorderait presque le piquant des duchesses déguisées en bergères, si seulement les cicatrices qu'elle arbore ne venaient rappeler le sérieux de l'affaire. C'est que la sicaire connaît son affaire! Plus véloce qu'une belette, une rage proche de l'amok une fois dans la mêlée, elle serait à n'en pas douter tricard dans la plupart des cercles de lectures.
Description mentale : Comme tous les bâtards, Oriabel a longtemps recherché une place qu'elle pourrait prétendre sienne. Cependant, ses insouciants espoirs furent régulièrement douchés. Tout du moins, jusqu'à ce que son intérêt passe des vivants aux sequins. Ceux-là ne déçoivent jamais. Ce changement, causé par le ressentiment, a également altéré sa vision des autres races. Rejetée, elle s'est mise à rejeter. Moquée, elle s'est mise à moquer. Désormais, seul un quarteron trouve grâce à ses yeux, ses compagnons d'infortune, bâtards tout comme elle. Toutefois, il convient de ne pas se laisser duper par ses allures d'housecarl déchaînée. La sang-mêlée se révèle en effet une femme rouée, dotée d'une faconde de cheffe de bande. Son cynisme, tout comme sa rage, se sont mis au service de sa rancune.
Histoire : Dans les Wandres orientales, là où les eaux agitées de la Bougrach pénètrent dans la combe de Drahm, se dresse le village de Karbourg. Vingt gourbis encaqués entre de larges fûts, avec leur beffroi ridiculisé par des hêtraies dont les ramées ont réduit la vue de l'édifice à la portion congrue, l'endroit n'a rien pour attirer les voyageurs. Pourtant, il y a de cela près d'un demi-siècle, une solide vachère du hameau vit son ventre s'arrondir sans que quiconque ne s'avance pour reconnaître l'enfant. Fait remarquable au sein de si maigre communauté. A la naissance, la donzelle eut beau accuser les esprits des bois, les korrigans, sylphes et autres silènes : les oreilles effilées de l'enfant la trahirent. La drôlesse avait eu la cuisse légère avec un elfe! Dans un environnement où le recensement des opportunités matrimoniales ne demande pas de savants calculs, l'affaire relevait du drame. L'auriole local, consulté sur le sujet, ordonna qu'un cochon soit sacrifié, afin d'éviter le mauvais œil. L'hiver fut aussi maigre qu'amer.
Oriabel, ou "la Bastre" comme on la nommait déjà, ne fut par conséquent pas accueillie par de riantes risettes. Si elle ne fut pas noyée comme un chiot, ce fut par crainte de représailles de la part des elfes. Après tout, il est connu qu'ils pissent dans le lait et apportent la fièvre charbonneuse au bétail. Alors on garda, à contre cœur, la petite. La mère, elle, se berçait de l'illusion du retour de son amant. Il lui avait dit bientôt, mais qu'est-ce qu'un bientôt pour un être immortel? L'amour de la génitrice pour sa progéniture finit par pâtir de l'amertume grandissante que le temps faisait naître en elle.
Tenue à l'écart, crainte et moquée tout à la fois, la bâtarde dut rapidement apprendre à se défendre seule face aux autres garnements. Les mâtins locaux n'avaient peut-être pas l'esprit vif mais ils cognaient comme des bûcherons. Aux brocards succédèrent bientôt les caillasses, puis, enhardis, ils se laissèrent aller aux horions sous l'œil paterne de leurs géniteurs. Quelque part, on espérait qu'elle y reste. Qui en aurait voulu à celui qui aurait donné le coup de trop? La mère finit par épouser un glaiseux du cru, mais il exigea de faire toit séparé avec la danselete. Il eut néanmoins la bonté de lui bricoler un gourbis à toit de chaume doté d'un honnête grabat. Un luxe mais qui se révéla plus coûteux qu'attendu.
Sa recherche de l'isolement apporta de l'eau au moulin de ses détracteurs, à tous les coups elle se mussait pour préparer ses méfaits. Jamais les poules n'avaient été malades avant, non? Les coqueberts rivalisaient d'anecdotes à son sujet, l'un prétendait l'avoir vue se livrer à l'astrolâtrie, un autre affirmait qu'il l'avait surprise, au milieu des baliveaux, s'unir avec des faunes. On se mit alors à porter des phylactères préparés par l'auriole, afin de se protéger des charmes nigromantiques de l'elfe.
Lorsqu'on la vit s'intéresser à l'herboristerie le doute ne fut plus permis. Elle préparait des breuvages lui permettant de revêtir l'apparence des autres villageois et commettre quelque méchanceté en leur nom, sûr de sûr! De multiples délits furent mis à son compte par ce biais. Le bouquet d'aconit qui séchait sur sa porte la trahissait! C'est pourquoi, lorsque la mère et son conjoint furent emportés par la fièvre charbonneuse, le village s'arma. Fléaux, fourches et pieux furent brandis et on incendia promptement la chaumière de la charmeresse! Cette dernière prit la fuite, alors on organisa une battue. Après vingt années de tolérance à l'égard de la démonolâtre, il était grand temps que le bûcher obtienne son dû!
La danselete, égarée, terrifiée, les yeux bouffis de larmes, courut sous les futaies, la foule enragée sur ses talons. Régulièrement, elle achoppait sur une racine, s'effondrant douloureusement dans les fougères, son sayon s'accrochait dans des ronces qui lui mordaient la chair ou elle s'enfonçait profondément dans une fondrière qui lui engourdissait les jambes. Il était encore tôt, une brume cotonneuse, lourde d'humidité, se lovait toujours entre les troncs moussus, lui empêchant de se repérer. Parfois, elle s'accotait contre un fût afin de reprendre son souffle, secouée de sanglots, la respiration ahanante, mais alors elle entendait les cris, au loin. Elle reprenait sa course. Lorsqu'une ondée éclata, elle se crut perdue. L'eau glacée vint lui geler les reins, diminuant son reliquat de forces, tandis que devant elle les chênes vénérables faisaient progressivement places à des taillis, entre lesquels résonnait le bruit tumultueux d'une ravine grossie par la pluie. Elle estimait avoir atteint les gorges de la Bronschlein, qui serpentait dangereusement sur un terrain à découvert. L'espace d'un instant, elle fut tentée de se jeter dans le torrent, de leur échapper, pour de bon. Mais il fallait vivre Alors escalada les chablis qui couvraient les versants de la ravine, le corps bientôt couvert de sang et d'une boue noirâtre. Elle maintint l'espoir fou de gagner la route d'Armak.
On ne la retrouva jamais. Cependant, le jeune Yvon fut retrouvé mort, poignardé au cœur. Encore un crime commis par l'être au sang vicié! On préféra ne pas relever qu'il lui manquait également sa bourse et ses bottes. Les sorcières, c'était autrement plus trépidant que les malandrins.
Un autre cochon fut sacrifié.
***
La drôlesse n'atteint jamais la route d'Armak. Epuisée, elle s'effondra sur la grève, là où la Bronschlein s'élargit temporairement en une voie guéable.
***
A son réveil, à travers la brume de la fièvre elle entendit un feu crépiter non loin, dont l'odeur de pin se mêlait à celles de chiens mouillés, de sueur rance et de vieux cuir. Elle avait été recueillie par la bande de Radovid le Croquant. Meneur d'une quarantaine de coquillards, il faisait régner la terreur de Bourgcime à Fort-Buisson. Devenue sa sixième concubine, ses connaissances d'herboriste lui permirent de se tailler une place au sein de la bande de fangeux. C'est que la maladie frappait durement la petite coterie! On y entendait davantage les toux que les chants. C'est au sein de cette bande de malandrins qu'elle apprit à manier les armes. Non pas une escrime noble et belle comme on l'enseigne dans les salles d'armes mais une escrime sauvage, méchante, déshonorante, qui ne recule devant aucune bassesse pour obtenir la victoire. Ce furent des années de rapines, de rançonnements et de maraudes.
La bande, volontiers mystique, faisait offrande à des cultes oubliés, s'agenouillait devant d'antiques obélisques, récitait un enseignement détourné du culte des Cinq. Parfois, c'était vêtus de simples nébrides, le corps couvert de peintures rituelles, qu'ils engageaient l'ennemi. A dire vrai. cela présentait le double avantage d'effrayer les bretailleurs d'en face tout comme d'éviter d'attirer le Maloeil.
Cependant, malgré ce luxe de précautions, la bande finit par tomber dans une embuscade dressée par leur rival, Ogomeï le Butor. Le dernier souvenir qu'Oriabel tient de Radovid c'est un genou à terre, vomissant du sang, trois viretons lui perçant le torse. La sang-mêlé sut reconnaître le goût amer de la défaite. Elle fuit.
Devenue tricard dans les Wandres, les rustauds d'Ogomeï probablement sur ses talons, elle décida de gagner l'est. Après tout, elle avait du sang elfe, tonnerre! Néanmoins, contrairement à ses attentes, elle ne fut pas reçue par un cortège de dignitaires portant des justaucorps de soie, des manteaux frangés de vairs, de dames drapées de lamé ou par son géniteur l'accueillant comme une princesse. Rien de tout ça! Tout au plus quelques gardes frontières d'humeur maussade. Là encore, elle n'était qu'une bâtarde, crasseuse qui plus est. La Bastre ne fut pas repoussée pour autant et put, à loisir, s'émerveiller de l'architecture raffinée du peuple sylvestre. Cela dit, n'ayant jamais rien connu d'autre que les fortins de boue des Wandres, elle constituait un public facile. Désireuse de plaire, la sang-mêlé offrit sa lame aux seigneurs des bois. Oriabel se cherchait une place, une cause pour laquelle se battre. Lors de ses années de service, elle fit la connaissance d'autres bâtards qui, tout comme elle, espéraient trouver une terre à appeler leur. Plusieurs années passées sous les frondaisons ombreuses, à patauger dans la boue et combattre dans des ruines mangées de lichens apportèrent un semblant de raison d'être à ces drôles. Néanmoins, les campagnes se révélèrent désastreuses. Les moricauds avançaient inlassablement dans le domaine, les forteresses tombant les unes après les autres sous leurs assauts répétés. C'est à cette période que le schisme se produit. Les sang-mêlés d'Oriabel avaient grandi auprès des Hommes, ils en avaient hérité une vision bien différente des êtres immortels. Là où les bastres attendaient des réactions immédiates et sanglantes, leurs immortels ancêtre faisaient montre d'une prudence que les bâtards se refusaient à qualifier de cautèle.
Ils s'estimèrent trahi, le royaume sylvestre se laissait dévorer sans mot dire, aussi insensible à cette tragédie qu'il l'était à l'égard de ses enfants perdus. Alors ils l'abandonnèrent, se refusant à assister à sa chute, à voir le sang souiller le parvis du palais d'Alëandir, observer s'effondrer ses hautes tours fuselées et assister au spectacle désolant des flammes dévorant ses temples à rotonde. Ils se qualifièrent alors volontiers d'orphelins, abandonnés par les Hommes et par les Elfes. Leur bâtardise, autrefois honteuse, devint leur fierté. Puis, avec le concours du temps, leur ressentiment se fit grandissant, se mua en haine viscérale. Afin de subsister, ils se livrèrent au brigandage, sévissant comme verts galants dans le marquisat de Serramire.
En leur sein, ils recrutèrent d'autres déçus, comme eux. Non pas de ces sang-mêlés pondus dans les beaux quartiers, là où des serviteurs feignaient de les accepter. Il s'agissait des coquins ayant grandi dans les cloaques, dans les hameaux reculés où les superstitions locales se révélaient hostiles à leur nature hybride. La bande connut la maladie, le froid et la faim plus souvent qu'à son tour. Souvent, ils affrontaient des nobliaux aussi coquins qu'eux pour se partager les maigres réserves d'un bourg. Lorsque la situation politique se stabilisait, que le grand aristocrate local était à court de révoltes à mater, les Orphelins s'éclipsaient, peu désireux de retenir son attention. Parfois, ils profitaient des bourgades épuisées par la guerre, offrant leurs services de porte-glaives à des bourgmestre dont le guet n'était pas revenu des tueries. Les Coquillards d'Oriabel se livraient alors à l'extorsion, au chantage et aux petits trafics. A nouveau, lorsque la cravate de chanvre finissait par les menacer, ils prenaient la fuite, disparaissant dans une baronnie voisine, là où les baillis ne viendraient pas réclamer leur tête.
Suite à la paix retrouvée dans le septentrion, la Compagnie des Bastres décida de gagner Diantra. Faute de roi, l'avenir de la grande cité s'annonçait troublé. Une occasion en or de vivre sur le dos de la plus grasse des cités humaines. Afin qu'on ne leur ferme pas l'huis, plutôt que d'arriver au pertuis en armes, la bande se présenta sous la forme d'une troupe de bateleurs, dressant même un myynark pour l'occasion, accompagnés par une petite escorte ainsi que quelques mercantis. La longue route, il faut préciser ici qu'ils affectionnaient davantage les sentiers que les chemins pavés, fut pour eux l'occasion de se faire la main. Certains d'entre eux comme Kaewët le Baladin, Sodo le Pasquin. ou les soeurs Jandaëhn acquirent même une petite renommée. Occasionnellement, ils poinçonnèrent tout de même quelques marchands, afin de garnir leurs caravanes.
Désormais à Diantra, la coterie dresse toiles et estrades par devant tout en cherchant à louer leurs lames de manière plus discrète.
Hans
Ancien
Nombre de messages : 1666 Âge : 33 Date d'inscription : 19/03/2010
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Sujet: Re: Oriabel - Mercenaire Sam 29 Juin 2013 - 21:15
Salut Oriabel,
Tout d'abord, bienvenue sur le forum ; c'est moi qui vais m'occuper de ta fiche. Je dois avouer en avoir rarement vu de cette qualité là, aussi je la valide avec un grand plaisir, et je pèse mes mots.
Voici quelques liens qui pourront t'aider dans tes débuts :
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Inventaire ~ Pour suivre ton évolution {obligatoire}. Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {facultatif}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
Code:
[Métier & Classe] : Capitaine mercenaire
[Race & Sexe] : Demi-elfe & Féminin
[Classe d'arme] : Corps à corps
[Alignement] : Neutre
Eliwa
Elfe
Nombre de messages : 1691 Âge : 28 Date d'inscription : 10/08/2011
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Sujet: Re: Oriabel - Mercenaire Sam 29 Juin 2013 - 22:35
Bienvenue sur Mira
Oriabel
En attente de validation..
Nombre de messages : 21 Âge : 453 Date d'inscription : 29/06/2013
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Sujet: Re: Oriabel - Mercenaire Sam 29 Juin 2013 - 23:07
Merci à vous. =)
Delnwë Iridwen
Elfe
Nombre de messages : 234 Âge : 36 Date d'inscription : 29/04/2013