Chapeau pointu, oreilles pointues et...épée pointue.

Diantra ! DIANTRA ! Diantra...hôtesse d'infortune des corrompus titrés, noms à particules et autres barbaries. Les rues en effervescence de la cité accueillaient en leur sein les funérailles du feu régent Ivrey, nom aux multiples consonances. Bien que ce dernier soit vecteur de réactions divergentes, la nouvelle de son trépas avait provoqué l'afflux de nobliaux en tout genre, du baron au duc. Mais toutefois elle avait su attirer à elles des personnages ayant bien plus de valeur que tout ce ramassis médiocre comme des artistes ! Nakor avait eu l'audace de montrer son chapeau pointu aux funérailles du régent, tué par des magiciens. Cependant, la dangerosité de la situation poussait Celindel à ne pas laisser son vieil ami seul dans la cité, et peu après son départ de l'Aurore, il avait prit la décision de lui emboîter le pas.

De Naelis à Langehack, à bord d'une embarcation, il s'était dirigé vers la capitale du duché afin d'y quérir une chariote qui le conduirait à la capitale. Il prit certes plus de temps que son vieil ami pour s'y rendre, aussi les tours de la capitale se profilèrent à l'horizon avec quelques heures de retard par rapport au vieux fou, dont Delebrimir ne tarda point à ouïr les grands faits. Écoutant les niaiseries avisées du pochtron qui servait de conducteur, habitué aux allers retours entre Langehack et Diantra, il lui raconta qu'un énergumène vêtu d'accoutrements bien spécifiques avait causé quelque remue ménage au sein du cortège funéraire, avant d'être arrêté par les hommes d'un baron qui, selon les rumeurs locales, n'était autre que celui de Hautval et duc de Velteroc. Après quelques questions joliment formulées, le philosophe put apprendre l'emplacement de l'hôtel dudit noble, et dans la plus grande hâte, l'Elfe s'y rendit.

Parvenu, par une ruelle adjacente, aux pieds du bâtiment, il aperçut par une petite lucarne l'extrêmité pointue du chapeau du vieux Nakor. Ni une ni deux, le mur supporta tantôt le poids du philosophe, qui parvenu à la fenêtre mentionnée plus tôt, la souleva, et se hissa à l'intérieur. Avec toute la discrétion qu'on pouvait lui attribuer, le jeune Elfe fit son apparition devant son compère.

« Je te salue, vieux fou ! Qu'est ce que tu fais ici ? Pourquoi t'ont-ils enfermé ? »

Nakor avait atteint l'emplacement qui était la place forte dans laquelle il allait devoir attendre que Nimmio revienne, en attendant que la procession, les cérémonies et sans doute quelques nouvelles annonces soient terminés. Le Magistère fut très confortablement installé, on lui proposa un siège épais, un verre et une bouteille de vin. Le garde, une fois sur que tout allait bien, s'apprêta à refermer la porte quand, se caressant la barbe, Nakor prit la parole

"Mon jeune ami ... ne soyez pas trop zélé dans la surveillance des accès à cette pièce je vous prie ... je pourrai avoir des visites impromptues qu'il serait dommage d'empêcher à grand coup d'épées!
- Je n'obéis qu'à Monseigneur de Velteroc.
- Je le sais bien, mais si vous apercevez une personne seule, un peu étrange, ne vous inquiétez donc pas trop, je vous en serai grés."

Le soldat observa le vieux fou, hocha la tête et s'en alla. Nakor pensait essentiellement à Altiom, il l'avait vu dans la rue, il s'était inquiété, il finirait par faire une sottise sans doute. Une fois cela d'établis, le sorcier prit confortablement place, saisit son verre dans une main, sans jamais le porter jusqu'à la bouche et se mit à réfléchir, le regard perdu dans un vide sidéral, là devant lui, légèrement incliné vers le sol. La succession du trône. Cela lui fit remonter à l'esprit, des souvenirs d'une époque presque perdu, sous Ultuant, quand les choses étaient autres et que la Péninsule se tenait, quand il rencontra Valkayre, qu'il devint membre de la lignée de l'Arbre Blanc, qu'il avait obtenu après de longues négociations, une reconnaissance de cette guilde auprès de Trystan, il se souvint de la mission qu'il avait obtenu: protéger le trône en s'assurant que jamais un tyran n'y monte et ne domine trop longtemps un peuple en souffrance. Qui donc cette fois, allait prendre le pouvoir? La guerre ferait-elle encore rage cette fois, cela semblait évident. La dernière fois, Aetius avait prit le pouvoir par la force, et sa domination s'était imposé parce que la force le suivait et que son coup d'état avait été au pluriel, accompagné d'autres nobles. Cette fois, soit un conseil serait réuni et un vote permettrait une élection globalement accepté, soit le trône serait de nouveau prit de force, mais de façon unilatéral, et chacun voulant sa part du gâteau, le Péninsule exploserait en une multitude de régions se faisant la guerre pour quelques arpents de terre de plus. Et si cela advenait? Quelle serait la position de Nakor? La position du Firmament? Avec Celindel et Y'Shahinn, si guerre vaste il y avait, ils voudraient y prendre part c'était évident. Et comme le choix était prit à la majorité des trois, ils partiraient donc en guerre. Et quand bien même, Nakor se permettrait-il de laisser le trône dans les mains de quelqu'un non méritant. Depuis six cents vingt sept ans que le vieux barbu se battait pour la paix, il n'avait jamais hésité à prendre les armes pour combattre le mal, mais à chaque fois que cela n'était plus que la dernière option possible. Or, les jours actuels étaient encore plus terribles qu'autrefois, avec une très proche folie mondiale : les elfes qui allaient déclarer la guerre aux drows, les nains qui se déchiraient entre eux après que leur dieu les ait presque tous détruits et enfin les humains qui n'avaient plus besoin de dieux et de voile pour se tuer entre eux! Gardant son regard dans le vide, il dit tout haut

"D'autres m'avaient prévenu ... l'éternel recommencement ... pff fadaise! Je ferai ce qu'il faut, une fois de plus!"

Sa main monta de quelques centimètres, afin de porter son verre à ses lèvres, mais la main ne monta pas assez haut, les réflexions du vieillard étaient trop forte. La main se rebaissa et il ferma les yeux, déployant son esprit tout autour de lui, puis amplifiant son pouvoir afin de se répandre sur l'ensemble du quartier de Diantra dans lequel il se trouvait. Il avait besoin de savoir dans quel état magique était la ville. S'il restait encore des pratiquants des arcanes. Il se souvenait d'une grande force aux alentours de l'Arcanum, et maintenant, il ne restait presque plus rien du tout. Beaucoup étaient morts, trop selon Nakor. Il passa proche du cérémonial et ouvrit soudainement les yeux, les sourcils froncés, pendant que du bruit se fit derrière lui. Il entendit la voix de Celindel, qui n'avait donc pas su rester à l'Aurore! Décidemment, sacré lui. Cependant, avant de répondre, Nakor dit tout haut, mais pour lui, en marmonnant dans sa barbe

"Quelle est donc cette force noire?"

Puis sortant des limbes dans lesquels il se trouvait, ses yeux semblant revenir dans le monde réel, concentré sur les choses autour de lui, il se tourna légèrement, regarda Celindel et prit la parole, toujours son verre plein à la main

"Ils ne m'ont pas enfermé Celindel ... on ne m'enferme pas! J'ai été invité ... par Nimmio de Velteroc figure toi. Il a préféré m'éviter quelques échauffourées avec la foule, qui pour le moment, ne porte plus du tout les magiciens dans leur cœur. C'est ce que je craignais mon ami : les mages sont pourchassés parce que des imbéciles de l'Arcanum ont tenté de déclencher un sortilège trop puissant pour eux. Folie!"

Nakor s'arrêta là, porta son verre à ses lèvres, et avant d'en boire ne serait-ce qu'une seule goutte, il le baissa de nouveau et demanda, un brin énervé

"Et toi Celindel? Que fais-tu là? Je croyais t'avoir demandé de garder un œil sur le Firmament non?"

Nakor était en effet inquiet pour tous les magiciens, alors que penser d'une guilde de sorciers ouvert à tous, de toutes les races? Il attendait avec impatience le retour de Nimmio, c'était de plus en plus certain!

Une mascarade... C'est ce qu’avait été cette cérémonie d'enterrement pour le Comte de Velteroc. La colère bouillait en lui même si ses traits fins n'en laissaient rien paraître. Le royaume était plus que jamais en danger alors que quelques comploteurs s'étaient réunis, pensant pouvoir imposer leur volonté à la péninsule toute entière. Il avait laissé sa femme regagner ses quartiers, dans la demeure des Ancenis à Diantra, tandis que lui s'en allait récupérer ses affaires et retrouver Nakor qu'il avait dissimulé à la vue de la populace en ces lieux. Malgré les choses qui le préoccupaient, il attendait avec impatience de se retrouver en face du vieux magicien qu'il n'avait que peu connu personnellement, mais dont le souvenir était encore fort vivace dans le Médian. Lui qui fut Haut Conseiller de feu le bon Roi Trystan et à qui nous devions certains de ses bienfaits.

Traversant les ruelles avec la dextérité d'un chat, croisant quelques groupes d'individus qui lançaient déjà des rumeurs sur les guerres à venir et la destruction du royaume... où sa réunification dans le sang. Il parvint finalement dans les lieux qui l'avaient reçu le jour précédent. Entrant dans la pièce, il retrouve alors Nakor, comme il s'y attendant, mais ce dernier avait été rejoint par un bien curieux personnage... Un Elf paraissait-il... Mais que pouvait-il bien faire en ses lieux ?

Monsieur le Conseiller Nakor... Me voici enfin. Comme je m'y attendait, la mascarade d'enterrement auquel nous étions conviés vient de prendre l'eau tandis que le rideau tombait enfin sur la traîtrise du Conseil Régent auto-proclamé. Comme je le craignais, une tentative de putsch s'est déroula au cœur même de la cérémonie mortuaire et dans un lieu consacré par les dieux. Fort heureusement, où malheureusement, je ne sais encore comment il convient de le prendre, cette manigance a fait long feu et s'est heurté à la résolution de bon nombre de grands seigneurs. Le royaume est à présent morcelé en autant d'entités que de puissants seigneurs et la couronne ne peut compter que sur les terres propres à ses Conseillers Royaux auto-proclamés. L'espoir et le désespoir se mêlent à présent, laissant voir la meilleure, comme la pire des résolution à cette situation instable qui basculera prochainement vers un des nombreux dénouements possibles. Puis-je espérer avoir les lumière d'un homme de votre sagesse et de votre expérience monsieur le Conseiller Royal ?

Marquant une pause, afin de laisser Nakor répondre, il se tourna alors vers Celindel. Il dégageait de cet étrange personnage une aura puissante et fort différente de cette du Magicien qu'il avait convié en ces lieux. Il ne faisait aucun doute que la magie coulait en ses veines et qu'il n'avait eu aucune peine à se glisser en ces lieux... Et le faite que Nakor soit en train de discuter avec lui lors de l'entrée de Comte montrait à ce dernier qu'il s'agissait sans l'ombre d'un doute, d'un ami.

Et vous, Messire Elf, il ne me semble pas avoir l'honneur de vous connaître. Permettez-moi de me présenter : Nimmio de Velteroc, Comte de Velteroc, Baron de Hautval et hôte de fortune de messire Nakor, Conseiller Royal du Grand Roi Trystan.

¤Zic d'ambiance¤

Ça y était. C'était arrivé. Un pied devant l'autre, sans douter, déterminé, le Royaume avait foncé droit dans le mur. Un pied devant l'autre, sans rechigner, résigné, Altiom courait à sa perte. Sortant de la cathédrale comme tant d'autres, la mine tout bonnement atterrée, les entrailles nouées par l'angoisse des jours à venir. Était-ce trop demander qu'un peu de solennité? Était-ce chimérique d'espérer quelques minutes de recueillement, simplement. Que tous les grands seigneurs et protecteurs du Royaume se réunissent dans la peine, fut-elle factice, sans la souiller de leur soif de pouvoir maladive? À l'évidence oui. Déjà l'on murmurait, l'on chuchotait, l'on manigançait à droite à gauche. L'archonte les observait, tous ces hères autour de lui, ils n'étaient pas dupes. Eux aussi le sentaient désormais, eux aussi commençaient à comprendre. Les sang bleu quittaient la cérémonie au compte-goutte, rassemblaient leurs suites en catastrophe, fuyaient la capitale, de peur de voir la Couronne s'avilir plus encore. Risquaient-ils les fers, la potence même? Les premiers signes d'une ère de ruine.
Arrivant au-devant de l'Hostel Royal, le suderon se précipita dans sa chambrée, avalant les marches quatre à quatre. Il y fit mander son lieutenant par l'une des servantes, avec un air grave qu'on ne lui connaissait guère. Le drille, qui pourtant trouvait matière à plaisanter jusqu'aux portes de la mort, n'était plus qu'un homme las et abattu. On l'aurait cru vieilli de dix ans, les traits fatigués, courbé sur sa chaise tandis qu'il quérait plume, parchemin et bâton de cire.

Tioum-tioum a écrit:: Rico, je rentre au plus tôt. L'enterrement n'était qu'un traquenard de l'autoproclamée Reine-Régente pour s'assurer la mainmise sur la Péninsule. J'en ai assez soupé de ces charognards. Ydril restera fidèle aux Royaume, pas ses usurpateurs. Réunis le conseil pour mon retour, nous aurons fort à faire.

Griffonnée à la hâte, tout juste lisible et cachetée à la va-vite du sceau de sa chevalière, la missive fut confiée à l'un des porteurs Ydrilotes alors qu'arrivait son officier.
- Nous partons lieutenant, rassemblez tout le monde et tenez-vous prêts. J'ai une dernière affaire à régler d'urgence avant de vous rejoindre. Comprenant au sérieux inhabituel du loustic que l'heure n'était pas à la discutaillerie, le garde s'exécuta sans un mot.

Une minute plus tard, le régent déboulait comme un dératé devant les appartements du comte de Velteroc. (Et manquait de se faire étriper par sa piétaille tendue comme une petite culotte estréventine, fidèle à lui-même). Il eut à s'égosiller cinq bonnes minutes avant que l'on ne consente à le laisser entrer, lui non plus n'avait pourtant pas prêté allégeance par les Cinq! Sans laisser le temps au troupier de l'annoncer, il s'engouffrait déjà au travers du royal logis, se dirigeant vers les voix proches d'un pas précipité.
- Oh bordel vous êtes tous là, lâcha-t-il dans un souffle avant de faire l'accolade à ses deux amis, incapable de se retenir tant son soulagement étant grand. Hochant du chef: votre Grandeur. Vous avez aussi trouvé la cérémonie trop ennuyeuse pour rester jusqu'au bout à ce que je vois. Avec un sourire fugace, il partit s'asseoir sur un divan proche, les poings joints devant sa bouche. En ces heures noires, le moulin à paroles sur pattes ne put aligner que ces douloureuses paroles: nous venons de perdre un Roy, et la folie d'une intrigante nous fait perdre son Royaume. Qui d'autre est allé se fourvoyer à ses côtés?

HRP:

C'est pendant que Nakor interrogeait Celindel qu'entra dignement le Comte de Velteroc, une figure plus que chagrine sur le visage. Le vieux magicien arqua un sourcil en sa direction et attendit la suite, alors que sa question à propos du Firmament restait en suspend. Il regarda en direction de l'elfe qui s'était introduit dans la pièce et qui conversait avec son hôte. Il sembla comprendre que si c'était un ami de Nakor, il n'y avait pas trop de soucis à se faire, même si l'attitude avait été un peu cavalière puisqu'il n'avait pas été invité. Fort heureusement en tant de disgrâce, les bonnes manières ne venaient qu’au dernier rang des inquiétudes. Par respect et habitude, Nakor se leva pour accueillir son hôte, il tendit la main, là aussi par habitude et commença ainsi, avant de vraiment répondre aux terribles nouvelles qu'il amenait

"Avant toute chose Monseigneur, je ne peux que vous remercier pour votre intervention ce tantôt, vous êtes un homme de bien et je vous dois quelque chose!"

Puis, il allait continuer et répondre quand Altiom entra. Il apporta avec lui une bouffé d'oxygène dans l'inquiétude du vieillard : il était là, et en vie. Puis il compléta les informations parcellaires que Nimmio avait données. C'était donc la femme d'Aetius qui avait prit le pouvoir et nommé un conseil autour d'elle sans l'avis de grand monde. Nakor fronça des sourcils et prit la parole, en réfléchissant tout haut

"Par tous les dieux, mes enfants, êtes vous en train de me dire que c'est Arsinoé qui a prit le pouvoir en nommant son fils et celui d'Aetius sur le trône? Ce n'est pas un Fiiram et sans qu'aucun conseil n'est prit réunion ... pauvre folle! Altiom, si tu es ici, c'est que Soltariel n'a pas suivi? Vous non plus Nimmio, donc les Ancenis non plus?"

Nakor planta un terrible regard perçant dans les yeux de son nouvel ami le comte de Velteroc

"Vous avez raison Nimmio, la Péninsule n'existe plus!"

Ses vieilles mains se mirent à trembler, alors qu'il fronçait des sourcils avec intensité. Ses méninges tournant à cent à l'heure, il se dirigea de quelques pas vers la fenêtre où se trouvait Celindel et conserva son tour de parole

"Ainsi les choses reprennent et avec tant de fureur dans l'envie de détruire que je dois avouer que je suis moi même étonné. Sous peu Diantra va devenir une prison pour tous ceux qui auront fait affront à la nouvelle reine régente. Cette garce n'a pas bronché et laissé partir les nobles opposants ... ils ne nous reste que peu de temps avant d'être en grand danger. Et mort nous ne pourrons rien faire pour la Péninsule. Une coalition doit voir le jour! Vous devez devenir l'homme du médian Nimmio, Altiom pourra nous servir d'intermédiaire avec le sud. Soltariel est un duché puissant et la mascarade n'a pas du prendre pour beaucoup de puissants. Les faibles auront sans doute suivis, car les troupes de Diantra et du roi sont majoritaires."

Se retournant pour faire face à son auditoire et le scruter, Nakor continua avec vigueur cette fois

"Le mal est partout, imparable, puissant, survivant ... il vient à l'attaque plus que jamais et sa force est l'obscurité! Nous ne devons pas la laisser entrer dans nos cœurs. La situation aurait put permettre une stabilité immense dans la Péninsule, comme nous n'en avons pas vu depuis des siècles, mais il en fut autrement. Se morfondre pour des choses qui ne se sont pas produite nous fait perdre du temps et de l'énergie dans la bataille qui nous attend. Des décisions doivent être prises sur le champ! Vous devez rassembler vos hommes au plus vite et quitter la ville. Une fois chez vous, vous serez en meilleure sécurité."

Une petite hésitation et le vieil homme se lança

"Nous pouvons vous accompagner, mon ami Celindel et moi même! Afin d'assurer une sécurité supplémentaire si vous pensez en avoir besoin. Ensuite le temps fera son œuvre. Arsinoé va déjà devoir assoire son autorité sur ce qui est maintenant sa ville et son peuple ... mais il ne faut pas se leurrer, elle passera à l'attaque! Je sens des forces noires dans la cité, proche du pouvoir ... des choses qui ne me plaisent guère! Mais jamais l'espoir ne doit disparaître de nos cœurs, ni le courage, car alors, le mal aurait gagné!"

Nakor avait reprit du poil de la bête, tant pis, une nouvelle fois, il allait devoir prendre les armes, une nouvelle fois il allait devoir se battre pour qu'un jour peut-être enfin émerge une ère de stabilité forte! Quelle folie que le pouvoir dans les mains des Hommes. Peste soit d'Aetius et de sa maudite femme. Voilà que le destin le mettait de nouveau sur la route de gens qui avaient de quoi se battre pour de dignes idéaux et qui lui demandaient conseils. Il regarda avec affection son cher petit Altiom et espéra y voir apparaître un peu de la force qui le caractérise tant habituellement.

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