Nombre de messages : 1 Âge : 37 Date d'inscription : 02/10/2013
Sujet: Roval au Beliesgart ( En construction ) Mer 2 Oct 2013 - 0:45
Nom/Prénom : Roval au Beliesgart
Âge : 32 ans
Sexe : Mâle hardi
Race : Humain, Hautvalois de naissance.
Particularité : Viaire de Borgne. Le cache-misère qu'arbore le Bien-nommé "Beliesgart"(regard en biais) cèle une orbe lactescente. Le bandeau n'occulte cependant guère le bandel, une longue balafre ravine la joue de l'austère, du sourcil à la commissure des lèvres. Beaucoup ont appris à ignorer la coquetterie du bretteur, car sa large fossette souligne un rictus dissuasif. Courant l'archant, le Trompe la mort accuse bien d'autres outrages, ces galons sanglants témoignent de son acariâtre prise sur les jupons de l'estraine. La morsure d'un carreau au cuisseau, a eu raison de sa carne et il en clopine encore ... Quand cela le dessert du moins.
Alignement : Loyal Neutre
Métier : Duelliste (Allégeance à déterminer)
Classe d'arme : Corps à corps / Défensif
Équipement : Gant jeté des hobereaux et des lièvres, entre autres barons gris, l'adepte du palet arbore des livrées que l'on pourrait qualifier de défroques au dois des friands de rosette. Après de longues offices, plus enrichissantes pour sa palmée que sa borsée, le Tormenteor porte quelques tributs de lice, des paletels arrachés aux charognes encore fraîches de ses concurrents. Sur le lin, il n'y a que le fard de quelques broignes ou jaques de cuir riveté, des effets agréés de seules spalières, brassières, canons et gantelets ajustés. Au mieux le nippé arbore-t-il, quelques chapes ou houppelandes à crevés, des tissus desramés de fil en lice ... Si tôt transformés en guenilles, ils enhardissent le fobert, amusent le coquebert : achoison à hisser le pavillon vermeil et se prêter à quelques rossées récréatives. Il est pourtant un apparat qui ne trompe pas, la belle latte trempée battant son flanc, un butin de godale tiré à la bafe avec un nobliau plus engorgé qu'un jonc de bordelier.
Description physique : Grandin bien bâti, soutenu en somme par une charpente robuste, l'exécutant des hautes oeuvres et des basses aspirations, ne fait pas fausseté. Nénni, on ne le prends pas pour un de ces Damelot à l'escarcelle facile et au corset fragile ; les moribonds à la mire breneuse ont su l'accueillir au devant et le recevoir en dedans. Enne ! Il a une démarche claudiquante, mais quand il s'agit de talonner, croyez le, sa patte folle perds vingt ans d'âge. Pourvu d'un front haut et d'un menton en galoche, dérobé sous une épaisse barbasse flavescente, ce spadassin estampillé à l'épée, à le museau bien long. Un nez de corbin pour chappe, des pommettes hautes et saillantes pour quillons et l'étincelle cointe de son oeil d'un vert de gris pour tout pommeau, le spadassin à la langue affûtée expose une pléthore d'arêtes aigües. Une composition adoucie par l'arc épais d'une moustache en croc, toujours bien taillée. Contrairement sans doute, à la luxuriante crinière d'airain griffée d'or, qui se déploie douteusement sur son cap.
Description mentale : Comme bien d'autres, brunis par le temps, Roval semble avoir forcit sous l'empire de la malaventure. Issu du viron roturier, pourrait-on dire, contestable, il n'est pas de ces barons à la paumelle immaculée. Jouant les Baillis pour quelques grippeminauds en hermine, ses faits ne furent pas tous de bon aloi, ainsi fut-il pris pour un de ces Brife-écus sans foi, ni loi. Une notoriété qu'il ne réprouve guère, tant qu'elle lui octroie de bonnes grâces. Astu et garant des infinies burines seigneuriales, le Fesse-Boyard n'est pas un homme d'ambition, tout juste arriviste et concupiscent, il semble prêter son abilité aux bons partis. Les plus stables et les plus fortunés, en somme. Pragmatique et policé au premier abord, il est un pastolant rompu aux jeux d'esprit et au verbe, pour l'aubaine. Des spirituosités de bon cru, comme d'âcres remugles de piquette conchiée, un arôme adapté aux langues et palais. Son éducation s'est faite entre les extraces, parcours le nantissant d'une grande adaptabilité. Peut-être même d'une inclinaison à retourner son manteau, quand il ne retrousse pas les manches, allez savoir. Poids du temps et, ou de la désillusion, la droiture du Duelliste a peut-être bien pris un coup dans l'anglée, mais l'appel de la vieillesse le veut. Peut-être qu'un bon poesté fera de lui un adroit vassal, jehui, le combinard se démène tant bien que mal.
Histoire : Nul besoin de déplumer un crépion pour aborder " l'estoire du Beliesgart " : Harangueuse, moralisatrice et sans aucun doute diabolisée. Celle-ci commence dans un borgel boueux du Hautval avec l'anel d'une chambrière, apostillant sa solde à la seule vigueur de ses reins et d'un crais brigand, oubliant maints forfaits à l'épreuve de son foie ; nulle affaire de coeur là dedans. Le Vert rubicond, courant à sa perte, s'en alla sans doute vers quelques pillages ou autres jouvencelles, puisqu'il ne revint jamais, abandonnant l'experte en couche à son cruel servage. Aux bons soins du taulier de " l'Aisible Esnase ", la malheureuse porta donc son unique engeance … Roval.
Fleurissant dans ce cloaque, le fançon remuant évolua dans un domaine essentiellement constitué de barnils : le cénacle des hommes, des vrais. L'on raconte, d'ailleurs, qu'il apprit à jurer avant même de marcher. Plus tanné que le cuir, souvent taloché, le moutard devint un gaillard hargneux et quand le temps fit son ouvrage (de concert avec le moût), il passa à batoison ses vieux démons. Travaillant comme buchier, l'homme en devenir fendit les brulot le jour et le cap d'un mercenaire, une de ces nuits de "crue". Guimont, le Taulier qui avait alors décidé de jouer la paterne, jugea bon d'orienter l'agité vers la chose militaire, ce, armé de toute son éloquence ainsi que d'une ... Arbalète. Râflant le bardot du vieillard, équipé d'une vieille hache à barbe, de la lame de sa victime, d'une outre et une boulotte de pain, le jovencelin trotta jusqu'à Havrincourt, un havre où son exaction le rattrapa promptement. Contre toute attente, ce ne fut pas un funeste évènement car les miliciens du cru avaient bien connu le feu "Fénelon", un bat joe qui était devenu la bête noire des buvetiers.
Sur ces bases encore branlantes, le frais Roval, tout juste engrandi par sa quatorzaine s'accointa au baatel du bourg et une vie paisible semblait lui ouvrir les bras. Un poignée d'années durant, il s'installa dans la modeste caserne, courant les lodières et dépensant sa solde en menus plaisirs, ce fut là une trop courte retraite ... L'ambition des uns, fait le malheur des autres. Appelé à joindre les armes d'Orm-sur-cerf, le garde s'en alla à Graincourt pour quelques affaires de désertion ou de trahison, une tradition péninsulaire. C'est lors de cette conflagration que Roval devint le Beliesgart, cédant son oeil à une brute vivace, il emporta dans sa chute, quatre goliarts bien armés. Ce fut un intriguant fortuné d'Orm-sur-cerf, qui fit panser ses plaies avant de l'enrôler, un exploitant possédant plusieurs gisements aux Monts-corbeaux. Le riche Orvin Misafan avait sans doute décelé le potentiel galvaudé de son hôte, raison pour laquelle il l'associa à sa garde et le fit entrainer aux armes, nous parlons bien sûr de classes étoffées. En dépit des sermons répétés de son bienfaiteur, la cupidité du Borgne ne semblait pas entamée, il se suffit à représenter son hobereau dans quelques tournois et lices, où son sobriquet se répandit comme un mal vénérien.
La disparition du Baron de Hautval, Charles, influa grandement sur le viage du bon Orvin ... Une fois le clapoire sans taulier, l'homme se figura, à tort, que reprendre les affaires de la baronnie serait une tâche aisée. Face aux refus des Maisons d'Ancenis et d'Olyssea, le famélique commença à fomenter quelques soulèvements. Sentant venir la croquemuse, le Beliesgart estima qu'il avait bien et surtout, suffisamment servi le fol. S'égrenèrent les mois de mercenariat, avant qu'Hautval ne suive les autres baronnies rebelles pour prendre Diantra. Bien sûr, Roval en fut, mais la morsure d'un carreau lui fit assimiler les cruelles lois de la mêlée ... Accusant une vilaine plaie à la cuisse, creusée par la l'aile d'un carreau, il se fit oublier un temps, l'ego et la chair blessée. Bienheureux d'avoir échappé à une grande estroperie, le bretteur se retira des "rangs" pour se consacrer aux joutes d'épée.
(à suivre)
Johann
Ancien
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