Sujet: Jamais trop froid pour négocier [Fhärel Naughäl] Mer 13 Nov 2013 - 18:26
« Jamais trop froid pour négocier »
Une épaisse couche de brouillard plongea le pays d'Erac dans une visibilité quasi inexploitable. Ce phénomène fit baisser la température accessoirement et la saison froide de l'année bâti son empire pour les 3 mois à venir. La neige couvrit le sol et les paysages avec son manteau blanc et froid. Des stalactites décoraient les rebords des toitures, la moindre flaque d'eau jusqu'au lac était gelée à s'en casser une patte si on tentait d'y mettre les pieds. Le soleil était presque toujours absent, ses rayons manquaient à la terre ainsi que sa douche chaleur. Derrière la ville d'Erac, derrière des bosquets, on pouvait apercevoir des traces dans la neige. Des pas humains accompagnés de sabots de cheval, prenant la direction du Haras Wiraa, le haras d'Evangeline. Suivons les pas, quelques unes étaient plus profondes que d'autres et certains évitaient des obstacles alors que d'autres passaient par le dessus. Nous y voilà, nous sommes postés devant le haras qui n'est pas un haras de l'armée ou de la famille royale, donc soyez indulgents envers la jeune Evangeline qui a restauré un ancien corps de ferme avec les moyens qu'elle possédait. En s'y approchant, nous pouvons entendre les hennissements de certains chevaux pour n'importe quelle raison. Ils étaient tous dans leur box, le temps de s'occuper d'eux, de nettoyer leur litière, veiller à leur consommation de nourriture et les faire marcher un peu dans le paddock déblayé de la neige à coup de pelle. Vous ne verrez que peu d'adulte car la propriétaire engage de jeunes ouvriers motivés à travailler en échange de logement, nourriture et quelques sous si il y eu de bonnes affaires dans le mois. Elle leur offre un travail et à manger, c'est mieux que mendier en ville, dans la saleté, la maladie et la famine. Elle leur apprend ce qu'est le fruit de labeur, qu'on a rien sans rien. Après avoir parcouru les box, nous trouvons Evangeline, à genoux dans la paille, à contrôler un jeune poulain qui naquit il y a plusieurs jours. Elle était en train de lui donner une couverture pour le protéger du froid et caressa sa mère avec bienveillance, le sourire aux lèvres.
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Sujet: Re: Jamais trop froid pour négocier [Fhärel Naughäl] Mer 13 Nov 2013 - 19:18
L'air ici était un peu plus agréable qu'ailleurs, la saison hivernale tombait étrangement lentement, à vrai dire, sans ce vent glacial, il faisait même plutôt bon. Le chasseur rentrait à cette heure matinal de la chasse, traînant derrière lui un cerf, probablement le dernier avant le printemps ainsi que trois lapins attachés à sa ceinture qui ressemblait plutôt à un bête tissu avec un nœud. Traîner des proies mortes aussi lourde était lassant, fatiguant et lui faisait plus de mal qu'autre chose, il était temps de trouver quelque chose de solide pour l'aider dans ces tâches. Un acolyte était une mauvaise idée, pas assez de personnes avaient une bonne mentalité dans ce monde pour que le fermier leur accorde une confiance si vite. Alors peut-être que son bœuf l'aiderait s'il pouvait lui apprendre autre chose de démonter la palissade ? Mais il aurait trop de mal à suivre dans la forêt. Non ce qu'il lui fallait était un cheval, robuste et courageux qui ne se passerait pas une patte en glissant sur une branche. Où allait-il bien pouvoir trouver cela, les chevaux étaient quasiment réservé aux nobles une fois que le prix tombait. Arrivant finalement devant chez lui, son chien lui faisant la faite, les deux compagnons se dirigèrent vers un pauvre préau en bois que Fhärel avait construit de ses mains pour pouvoir abriter le Cerf. Ordonnant ensuite à Tcher de garder la chaumière, l'humain prit la route d'Odélian pour savoir comment obtenir ce qu'il convoitait.. Un cheval.
Il ne fallait pas longtemps pour arriver à la ville la plus proche, tout le monde le connaissait mal, comme étant un solitaire qui passait par ici simplement pour la bière de la taverne et bien entendu, il s'y rendait. Franchissant la porte pour réclamer la chaleur douillette de l'endroit, le chasseur s'approcha du comptoir en commandant sa boisson avec mousse. Les fesses bien posées sur un tabouret en bois il était habillé comme d'habitude, sale et peu recommandable mais son sourire charmant lui donnait tout de suite une autre allure lorsqu'il aperçu sa bière n'attendre que lui sur le bar.
-Dis moi tavernier, où je peux trouver un cheval avec les moyens d'un misérable ? -Ah bah ça mon pti gars t'es bien culotté de me le demandé, tu crois que je suis devin peut-être ? Non sérieusement. Il prit une chope et un chiffon, lavant ce dernier de façon fort rustique, ne donnant certainement pas envie de re-boire dans ce verre. Il y a une jeune femme à Erac, une blondinette qui en vend et de ce que j'ai entendu qui semble docile et aimable, tu pourrais essayer de négocier avec elle, mais je te garanti rien touriste.
Cela pourrait être intéressant, mais le trajet était plutôt long et dans ce froid désagréable voir même insupportable s'il fallait traverser la Chaine d'Avosne.. Aucune envie de faire autant de chemin s'il se faisait renvoyer chez lui les mains vident. Sa bière finie il remercia le serveur avant de prendre la sortie en lâchant un long soupire. Il se sentait un peu obligé d'aller là-bas s'il arrivait à négocier un cheval, mais dans le cas contraire il pourrait très bien y rester un petit moment.. Seulement qui allait garder sa ferme ? Tant pis, le chien avait déjà fait se travail plus d'une fois, il recommencera. Plus tard il lui faudra engager une main d'oeuvre pour veiller sur sa demeure. De plus, ses compétences de survie lui permettait de partir sans prendre de choses encombrantes à part ses armes. Sortant alors sa carte du monde froissé et pleine de tâches de vin et de graisse, il essaya de déchiffrer les noms de villes voisines et le parcoure qu'il aura à faire. En coupant par la montagne et marchant vingt kilomètres par jours environ, il devait y être finalement assez vite.
Fin décidé à entreprendre son voyage, il rentra chez lui pour prendre des affaires chaudes, quelques armes rudimentaires puis laissant au chien le loisir de s'occuper de la maison, même s'il était inquiet, le fermier se dépêcherait de rentrait une fois son cheval en sa possession.
Plusieurs jours plus tard, frigorifié et légèrement affamé bien que la chasse soit son domaine, l'hiver dans les montagnes en faisait fuir plus d'uns. Approchant alors finalement de cette fichu ville, le brouillard était tellement froid et opaque que sa barde semblait congeler et prendre la couleur du nuage dans lequel il marchait en vain. Il n'y avait presque personne dehors à part quelques péons qui regardaient Fhärel de travers en se demandant qui pouvait-il bien être. S'approchant d'une vieille dame passant le balais sur sa paillasse pour enlever la neige, il demanda ou pouvait bien se trouver la vendeuse de chevaux, cette fichu vendeuse de chevaux.. L'air lassé et énervait se faisait peine à voir sur le visage jeune mais néanmoins usé du chasseur qui commençait à en avoir marre de gambader dehors. Ayant finalement son indication, Fhärel se précipita vers le lieu-dit, pénétrant dans l'étable et malgré le brouillard frigorifiant, il aperçut une crinière blonde dans un tas de foin.
S'approchant d'elle dans un large sourire de satisfaction et surtout pressé de rentrer chez lui, il interpella la dame.
-Bonsoir euh.. Madame, je viens d'Odélian, on m'a recommandé votre euh.. Auberge de chevaux ? Pour que je puisse m'en procurer un.. Ah ouais j'oubliais, je me nomme Fhärel.
Evangeline Wiraa
Humain
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Sujet: Re: Jamais trop froid pour négocier [Fhärel Naughäl] Lun 2 Déc 2013 - 6:42
« Jamais trop froid pour négocier »
Evangeline brossait son cheval dans le calme. Elle trouvait cette activité reposante, apaisante pour le corps et l'esprit. Malgré le froid qui régnait autour, la chaleur de son animal la gardait dans un cocon chaleureux. Elle ne se doutait pas qu'une visite surprise s'approchait pas à pas. Elle entendit son chien aboyer au loin, elle pensait que ce serait après des chats mais Fürul, son berger australien, ne lâchait pas la grappe à sa prise, lui aboyant encore dessus. La jeune femme comprit qu'il devait y avoir une présence inconnue dans les parages. Elle s'arrêta et alla sortir du box mais tomba nez à nez devant un homme en piteux état. Elle sursauta de stupeur :
"Oh! .. Pardon .. Bonsoir"
Elle recula de deux pas vers le mur pour avoir une vision plus large de son visiteur. Un grand homme blond, avec une barbe de plusieurs jours, un peu négligée même et des vêtements de paysans qui devaient à peine le réchauffer de cette saison sinistre. Malgré cela, il avait un visage rude contre un regard doux et avenant. Elle ne l'avais jamais vu dans les environs auparavant, sa tête ne lui disait rien. Elle écouta ce qu'il avait à dire avec attention, tout en le dévisageant.
-Bonsoir euh.. Madame, je viens d'Odélian, on m'a recommandé votre euh.. Auberge de chevaux ? Pour que je puisse m'en procurer un.. Ah ouais j'oubliais, je me nomme Fhärel.
Elle haussa la tête pour montrer sa compréhension mais ne sourit pas pour autant. Elle regarda sa ceinture, à la recherche d'une bourse ou d'une pochette pour y stocker de l'argent. Elle le jugeait comme un homme pauvre, quémandant après une monture pour l'aider à sa tâche. Evangeline ne fait pas dans la pitié, la pitié ne la nourrit pas ainsi qu'à ses chevaux. Elle croisa les bras et répondit :
"D'Odélian c'est cela? Suis je la seule éleveuse de chevaux des environs? Quelle merveilleuse nouvelle .." finit-elle par se parler à elle même avant de reporter son attention à Fhärel "Vous voulez un cheval? Avez vous les moyens de vous en payer un ? Au moins un mulet ?" Elle pencha la tête sur le côté, ses chevaux tombèrent sur ses épaules et elle attendit sa réponse, sûre d'elle de sa réponse, prête à le remettre dehors si il n'avait pas les moyens.