Lorsque l'on se prépare à guerroyer

L'hiver est en règle générale une période assez calme mais lorsque l'on se prépare à guerroyer, la donne change. Comme déjà dit, Etherna avait convoqué le ban, invitant les seigneurs à se préparer pour les hostilités. Toutefois, il n'y avait pas que les châtelains à savoir faire la guerre et mieux que cela, bien que coûtant plus cher, les mercenaires étaient considérés comme des professionnels et des vétérans, allant de batailles en batailles pour gagner leur pain. De ce fait, Jérôme avait envoyé des émissaires parcourir les régions afin de dénicher les groupes et autres mercenaires en quête d'un contrat. Jérôme espérait qu'il y aurait de nombreux volontaires car il savait que la situation était précaire et qu'il aurait besoin de toutes les ressources qu"il pourrait trouver pour atteindre son objectif.

Un endroit avait été trouvé afin de parquer les troupes qui viendraient se joindre à sa bannière, un peu éloigné de la ville pour ne pas importuner les bonnes gens du peuple mais pas trop loin non plus car il n'était pas utopique de voir l'argent versé revenir dans les commerces d'Etherna. De plus la logistique était toujours ou soucis de poids dans une campagne, il fallait tenter de tout prévoir même s'il y avait toujours quelque chose d'imprévu qui se passait. Le blé des silos était comptabilisé, des chariots réquisitionnés ou réparé afin d'approvisionner les troupes lors de la campagne qui se préparait. Le baron espérait que toute la diplomatie qu'il avait mis en oeuvre à Alonna aboutirait et qu'il n'aurait pas besoin d'en venir aux armes mais il fallait s'y préparer et ne pas penser qu'à Oësgard.

Jérôme faisait des allers retours entre Bastylle et Etherna mais c'était bien dans la baronnie qu'il était le plus facile de réunir des hommes d'armes. Seram qui était de mieux en mieux fortifié permettait l'arrivée par la mer, ce qui n'était pas négligeable pour réduire les temps de trajet et qui sait d'ou pouvait venir les hommes qu'il attendait. L'Ithri'Vaan n'était pas si éloigné que cela par voie navigable et il était bien connu que nombre de mercenaires se trouvaient la bas.

L'hiver venait de débuter mais Jérôme marchait déjà régulièrement en long et en large dans son bureau ou ses appartements à faire des plans, les modifier, revenir au plain initial pour le modifier de nouveau, cherchant à penser à toutes les éventualités, chose impossible. De plus il attendait donc le retour de ses messagers