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 Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]

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Madeleyne d'Odélian
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Madeleyne d'Odélian


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MessageSujet: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeJeu 27 Mar 2014 - 20:15




Nom/Prénom : Madeleyne d’Ancenis
Âge : 22 ans (an 986)
Sexe : Faible
Race : Humain
Faction : Péninsule
Particularité : Joue merveilleusement bien du psaltérion / A un surnom elfique / Est une ninja !

Alignement : Loyal neutre
Rang : Marquise
Classe d'arme : Corps à corps / Distance

Équipement :
Une fois passée la myriade de fourrures, de vêtements, d’accessoires, d’onguents, de demeures, de chevaux, de chiens, d’oiseaux, d’intérêts et de biens propres à sa condition de marquise et de noble dame, et dont une liste complète compilerait trois grimoires qui personne ne lirait jamais, il faut s’intéresser aux possessions chères à l’Ancenoise.

D’abord, son psaltérion. Cet instrument de musique à cordes proche de la cithare, Madeleyne le pratique depuis sa plus tendre enfance. Le temps allant, elle dispose de nombreux modèles, cadeaux ou acquisitions, mais son favori reste celui qui lui fut offert à son départ de Hautval en direction d’Odélian vers son fiancé, l’alors comte Grégoire de Berdevin. L’instrument, qui a la forme d’une aile et dont la musique, en ces lieux mortels, nous paraît irréelle, a été conçu pour la main de la demoiselle par un maître luthier d’Anaëh.

Viennent ensuite ses trois chiens préférés, des pasteurs avosniens*, Guichard, Alaard et Richard. Ces trois monstres encore très jeunes sont les fils de l’ancienne chienne de garde de Madeleyne, Renalde. Aussi féroces qu’identiques, ils sont une source de sécurité et d’amusement pour la jeune femme et une source de peur et de confusion pour le reste du monde.

Le reste constitue l’arsenal  de la Madeleyne nocturne. Il y a d’abord un solide quoique souple plastron en cuir de galioth, animal dont la peau est réputée pour sa résistance. C’est l’unique pièce d’armure qu’elle vêt pour préserver la discrétion et la dextérité de ses mouvements. Le plastron protège d’abord son buste mais surtout son dos, où il est renforcé pour assurer une fuite ou une chute la moins mortelle. Sous celui-ci, la demoiselle porte une seconde-peau de soie aux teintes sombres et de facture elfique. Elle ne protège pas des chocs ou des blessures. Une flèche pénètrera toujours sa chair mais pas la soie. Cette seconde-peau permet donc de réduire les risques d’infection et d’empoisonnement et rend plus facile le nettoyage de la plaie.

D’autres accessoires peu remarquables s’ajoutent à l’équipement défensif. Les armes varient selon les équipées, bien que deux éléments récurrents soient à noter : l’arbalète à cran et les lance-disques. Ces deux gadgets sont peu répandus parmi les populations péninsulaires, notamment le lance-disque, tandis que l’arbalète à cran peut passer pour une arbalète légère des plus commune. Elle ne se distingue que par son mécanisme de poulies élaboré rendant la traction après coup beaucoup moins fastidieuse. Les lance-disque sont quant à eux plus exotiques. A l’œil humain ou peu habitué aux mystères elfiques (Madeleyne les croit elfiques bien qu'ils soient probablement de facture naine), ils ont la forme de deux bracelets d’un pouce d’épaisseur environ et sont forgés dans un métal opaque, étrange. En fait, il s’agit d’un chef d’œuvre d’ingénierie elfe (comprendre : naine) : à y regarder de plus près, les bracelets sont fendus de deux fins interstices pouvant cracher jusqu’à quatre disques acérés chacun. Le force de propulsion de ces lance-disques est faible (passé quelques mètres, les disques perdent toute capacité de pénétration) et les munitions très limitées du fait de la taille des instruments. Ces faiblesses sont palliées par la robustesse du métal dans lequel ils sont fabriqués, si bien qu’ils servent avant tout de protection en cas de parade et d’objet contendant en cas d’attaque, bien que des coups violents peuvent enrayer leur mécanisme. Provenance des lance-disque modifiée par contrainte éditoriale à la grande tristesse de l'industrie elfique.

Description physique :
Bien qu’encore jeune, Madeleyne a changé avec et après sa grossesse. Elle a gardé cet aspect fragile que l’on retrouve dans son corps mince et élancé. Sa silhouette, bien dessinée et gracile, a néanmoins perdu un peu de cette angulosité qui la caractérisait. Son visage est moins émacié et s’est arrondi, tandis que sa chevelure brune (elle est plus claire que les tignasses noir-de-jais qui caractérisent les rejetons de la tribu Ancenis) a perdu de sa raideur. Ses cheveux épais ont tendance à boucler légèrement, à cause de son enfantement, a-t-on prétendu (bien qu’elle soupçonne quelque effet secondaire des mixtures que lui firent avaler ses parentes après ce dernier…).

Il sourde toujours de son faciès diaphane une teinte de candeur, de douceur que son passage du stade de fille à femme faite a encore souligné. Elle semble avoir perdu cette nuance de dureté adolescente qui ajoutait une aura d’énergie presque flamboyante rayonnant de son être. Une lumière claire s’y est substituée, une clarté que son regard d’un bleu pénétrant jette au monde.

Description mentale :
La cadette des sœurs Ancenis est une jeune fille au caractère beaucoup plus sage ; c’est sûrement ce qui fait que l’on considéra longtemps dans la maisonnée familiale que Madeleyne était l’exacte réplique d’une poupée. Rarement un mot plus haut que l’autre et excessivement studieuse, l’enfant, autrefois trop introvertie, a su cependant évoluer dans un cadre propice à faire d’elle une fillette enthousiaste, plus encline et ouverte à autrui, puis une adolescente naturellement curieuse et spontanée. N’en oubliant pas la rigueur de l’étiquette et se soumettant tout à fait normalement aux règles que sa condition impose, Madeleyne déprécie la monotonie et fait tout son possible pour égayer sa propre vie, tout comme celle de sa demeure. C’est une femme dont la vie ne s’arrête cependant pas à aimer la lecture, la poésie, les jeux de carte et les rumeurs de cours : très superstitieuse, elle met un point d’honneur à mettre tous les signes que les Cinq ou le destin peuvent lui « adresser » en sa faveur, ne démordant pas que lorsqu’une croyance est suffisamment forte, elle peut avoir un réel impact.

Généreuse et aimante, Madeleyne a certainement été l’enfant dont on avait le moins à se soucier : ce qui n’empêche pas cette dernière d’avoir la fâcheuse tendance à conserver un calme olympien, irritant, comme si rien ne l’atteignait – ce qui bien sûr, tend à être faux lorsque l’on sait ce qu’une telle retenue peut impliquer émotionnellement à terme -. Par ailleurs, son attrait à de multiples arts et son côté touche-à-tout en font quelqu'un de constamment occupé, dont la réflexion et la vivacité d'esprit ont été aiguisées ; ce qui a souvent le don d'en surprendre plus d'un. Car lorsque l'admirable créature ouvre la bouche, il ne s'agit pas de niaiseries ou de rires de gorge.

Histoire :
I. « Ca va pas être possible, Votre Révérence. »

Hersyne Muselier, humble valet de dame Aemone, inspectait le carrosse cabossé avec appréhension.
La carriole qui transportait dame Eugénie jusqu’à la plus proche demeure  de l’Aspremontais s’était engoncée dans une noue sur tout son côté gauche. Pis, son poids avait tant pesé que l’essieu laissait apparaître une fente profonde sur tout son long. Les roues s’étaient quant à elles voilées dans la violence de l’accident. « Sale race de sale race de sale race, » maugréait Hersyne pour conclure son analyse de la situation. Qui était fort fâcheuse.

Coincé au bord d’une route à peine carrossable, l’équipage se trouvait à plusieurs lieues de tout manoir digne de ce nom. Dame Aemone avait bien conseillé la retraite d’un sanctuaire de montagne sis non loin, mais le seigneur Raymond avait refusé la suggestion de sa mère. Il arguait que le lieu serait inaccessible, mais en vérité, il craignait secrètement que la malédiction qui pesait sur Eugénie ne s’éveillât dans la présence sacrée de la Damedieu. La matrone n’avait pas été dupe, mais comme elle faisait savoir l’état urgent de sa bru Eugénie, à quel point l’enfantement était proche, Raymond fit le gros dos et donna son congé aux femmes. Dix minutes plus tard, prétextant d’aller donner l’alarme, lui et ses hommes avaient vidé les lieux sous les vitupérations furieuses d’Aemone la moniale.

Hersyne, au fond, comprenait le geste. Cela portait malheur que le père soit en présence de la mère quand celle-ci délivrait le colis, et Raymond était par trop superstitieux pour provoquer ainsi les divinités. Superstitieux et anxieux. Près de dix ans après leurs noces, dame Eugénie n’avait délivré qu'une fille. Une fille et pas un seul fils. Ce coup-ci, le seigneur voulait mettre tous les atouts dans sa manche.

Le valet expira profondément puis jeta un œil aux alentours. La journée s’éteignait peu à peu. Le soleil, un gros orbe rougeoyant, allait mourir de l’autre côté d’une crête piquetée d’un bois épars qui prenait des allures incendiées. Les ombres des épineux s’étiraient jusqu’au lac situé en contrebas. Elles tigraient à peine le miroitement les ultimes rayons de l’astre diurne, qui couchaient sur l’eau le scintillement d’un millier d’étincelles.

Hersyne aurait pu se laisser happer par la beauté du panorama si la voix de sa maîtresse ne l’avait pas rappelé à l’ordre.
« Alors ? » le surprit Aemone, qui l’avait rejoint au bord de la carriole en tapinois, comme à son habitude.
« Ca va pas être possible, Votre Révérence, il est pété le truc. C’est Bestel, il a mal mis les essieux tout à l’heure et ça a tout niqué. » résuma Hersyne Muselier avec la franchise qui caractérisait les gens d’Aemone quand ils s’adressaient à elle.

La moniale eut un geste évasif. « Tant pis tant mieux » considéra le valet d’instinct avant de sonder plus à fond le visage de sa patronne. Malgré les années et la vie d’errance, la femme avait su garder un certain charme. Autrefois la femme de feu le baron d’Ancenis, elle était passée de veuve à moniale en un rien de temps. Dès lors elle se voua à arpenter le royaume, parasitant parentes et cours de ci de là. La quadragénaire bien tassée avait perdu sa peau d’albâtre et une dizaine d’enfants avait eu raison de sa finesse de jeune fille, mais ni le temps ni l’accouchement n’avait pas pu entamer son allure fière. Cette bonne femme suintait la dignité, une gravitas de matriarche que son rang de mère du baron Aemon le Borgne et son statut religieux mettaient en exergue. Et ses dons de sage-femme n’enlevaient rien à sa situation de matrone des matrones.

Celle-ci s’était désintéressée du sort du charriot comme du valet. Elle faisait ses dernières ablutions au bord du lac avant d’annoncer à Hersyne que l’enfantement aurait lieu dans une bicoque (un vieux moulin à demi écroulé) qu’elle désigna. Elle lui rappela d’une voix absente de vagues instructions, insista une dernière fois sur l’interdiction faite à tout homme d’approcher la parturiente, puis se dirigea lentement vers l’abri.
La suite, Hersyne ne la connut pas. Comme les autres mâles de l’équipage, il prenait son mal en patience autour d’un feu immense où bouillonnaient des marmites d’eau qu’ils trimballaient jusqu’au pas de la porte. La maisonnette s’était éclairée à mesure que le crépuscule tombait sur la vallée. L’obscurité donnait aux rumeurs confuses qui s’échappaient de la vieille bâtisse quelque chose de cauchemardesque. Au bout d’un moment, les hommes se résignèrent à fixer leur feu. Ils n’osaient plus tourner leur regard à l’extérieur du cercle de flammes. Tout était dévoré par la nuit, sauf la bâtisse d’où s’échappaient, à travers les interstices, des rais de lumières et les bruits sourds de l’enfantement.

Et puis le murmure des femmes s’éteint à son tour.
Il est tard. Il est tôt. Les hommes dorment tous sauf Hersyne, qui veille son quart. La porte grince puis bée, les braises somnolentes laissent paraître la silhouette robuste d’Aemone. Le valet plisse les yeux. L’ombre s’approche un peu puis s’arrête. Elle enlace quelque chose, aperçoit-il avant qu’elle ne lui tourne le dos. Alors Hersyne est pris d’un terrible pressentiment ; une crainte sacrée envahit son corps, qui s’agite dans un frisson. Incapable de détacher ses yeux de la silhouette et du nourrisson, il les regarde disparaître parmi les arbres noirs. Et comme la forêt les engloutit tout entiers, sa gorge se serre. Son regard reste captif des ténèbres jusqu’à ce que l’aube brise le charme. Enfin, épuisé mais libre, il s’endort.

II. « Pour survivre à une guerre, il faut devenir la guerre. »

Madeleyne, la deuxième fille de Raymond d’Ancenis, frère du baron Aemon III d’Ancenis, et d’Eugénie de Hautval, cousine du baron Charles de Hautval, fut la grande terreur de sa mère. Le nourrisson était si calme que les nourrices la craignaient muette. La rumeur enfla et les femmes soupçonnèrent que la malédiction de Néera s’abattait à nouveau sur Eugénie.

L’enfant contraria vite les pronostics de la maisonnée. La petite Madeleyne s’avéra une enfant sage et silencieuse certes, mais une élève studieuse et volontaire. Eduquée dès son plus jeune âge dans les alentours de Vielmot, de la cour du baron d’Ancenis et du temple de Primeprestre, l’enfant développa immédiatement un goût pour toutes les disciplines à sa portée. Sa grand-mère, la moniale Aemone, la prit sous son égide et la contraignit à un dur apprentissage qu’elle sut, en mère rompue à l’élevage d’enfants, adoucir par des jeux et des chansons.

La moniale avait cependant des habitudes de vagabonde. Quand Aemone délaissait Ancenis, l’éducation de son chouchou revenait à une poignée de maîtres sélectionnés par ses soins. La curiosité naturelle de la petite fille et son caractère volontaire lui évitèrent la plupart des passages à tabac éducatifs, sauf avec Orengarde, sa maîtresse de danse. Tante Orengarde, c’était la fille d’Aemone. Elle avait pris de sa mère une allure léonine et une grâce qui tenait du surnaturel. Sa démarche faisait penser à une déesse tombée des cieux, mais ses lèvres minces, qu’elle partageait avec son frère Aemon le Borgne, lui donnait un aspect cassant et cruel. Son regard pers et étincelant semblait se moquer du monde entier tandis que son abondante chevelure pouvait, en un mouvement, le mettre à genou, ce monde. Bref, elle était la peur de toutes les gourgandines d’Ancenis. Et le professeur de danse de Madeleyne.

La danse prenait avec elle des allures martiales. La maîtresse exigeait une maîtrise du corps absolue. Les exercices devenaient autant de rituels à exécuter parfaitement, à répéter inlassablement. Les erreurs étaient des fautes que l’œil acéré d’Orengarde enserrait systématiquement. Chaque bévue était suivie d’une remarque cinglante voire d’une taloche bien sentie. Et quand Madeleyne au bord des larmes se cabrait et arguait qu’un pas était impossible, Orengarde, furieuse, expédiait l’exercice avec une maestria insultante. La danse fut de loin la discipline la plus éprouvante et la plus exténuante que la jeune fille dut suivre. Si bien que lors d’un retour d’Aemone, elle eut la faiblesse de supplier qu’on cesse les séances de danse. Elle n’eut droit qu’à un sourire et un « tu comprendras plus tard ».  

Et plus tard, elle comprit effectivement. Quelque chose ce jour-là l’avait convaincu que sa grand-mère ne lui mentait pas. Peut-être ce sourire, ou peut-être l’impression qu’Orengarde était si dure avec elle pour une bonne raison. Un autre de ses professeurs avait renforcé ce sentiment d’élection, c’était le Myste. Plus qu’un simple professeur, ce dernier faisait office de maître de jury. Ses apparitions étaient aussi rares que nocturnes, et quand Madeleyne se voyait amenée devant lui par sa grand-mère, ce dernier s’informait de l’état de l’enfant, de ce qu’elle avait appris et de sa maîtrise de l’elfique. Aemone avait toujours fait preuve d’une révérence qui lui était inhabituelle quand elles se trouvaient en sa présence. L’homme était un grand elfe souriant et affable, toujours plein de considérations pour la fillette impressionnée par le respect que lui portait sa grand-mère. Ces petits conciliabules gardèrent toujours dans l’esprit de la petite Madeleyne un arrière-goût de conspiration car on n’y parlait que l’elfe à la lueur chiche d’une bougie. Les premières rencontres se résumèrent à ces entretiens, puis le Myste, quand la petite fut plus à l’aise avec le vieux langage, commença à la reprendre sur sa diction et à lui parler enfin. Il prodiguait ses enseignements par des contes et des charades, des énigmes et des chansonnettes. Peu à peu, ils se rencontrèrent seuls, et les devinettes laissèrent place aux jeux. Des jeux d’esprit et de mémoire, puis des jeux d’habileté et de chapardage. A chaque nouveau cours, le Myste poussait la jeune fille toujours plus loin et celle-ci s’enhardissait à mesure que la transgression s’intensifiait : vol, espionnage et effraction étaient à la carte.

La vie de Madeleyne était belle et douce, telle un long fleuve tranquille, jusqu’à ses neuf ans. La petite fille avait grandi et certains parlaient déjà de fiançailles. C’était sans compter sur Aemone. La vieille matriarche persuada Raymond le brave chef de famille qu'offrir une de ses filles à un sanctuaire de la Damedieu arrangerait ses soucis de descendance. Elle joua sur la superstition du père et son espoir frustré d'avoir un fils. On expliqua au reste de la famille que certains chevaliers du cru avaient, selon Aemone, des vues sur la cadette d'Eugénie. Pour éviter tout risque d'enlèvement, on décida de confier l'enfant à la gyrovague. Plus tard, la mère du baron d'Ancenis décrivit comment la petite Madeleyne décida sur son conseil de se retirer de la vie du siècle afin de parfaire son éducation et sa spiritualité.
Pendant les deux années suivantes, Madeleyne suivit sa grand-mère dans ses errances en tant que suivante. La demoiselle parcourut tout le Médian, ses cours, ses temples et ses auberges. La jeune fille complétait son éducation aristocratique auprès de dame Aemone et au gré de ses rencontres et découvrait aussi les sales besognes. Linges, cuisines et montures ne s’entretiennent pas tous seuls !

*
Tout allait bien jusqu’à leur dernier voyage. L’été 997 touchait à sa fin et après avoir séjourné quelques temps à la cour d’Hautval, où Blanche d’Ancenis et Audoin d’Olyssea scellèrent leur union devant leurs deux maisons, l’équipage se dirigea vers l’Ancenois. Alors qu’ils traversaient les vallées des Avosnes, dame Aemone fit arrêter la petite troupe. Elle demanda à Madeleyne de l’accompagner et les deux Ancenoises s’éloignèrent du groupe. Crapahutant le flanc raide de la montagne, elles parvinrent à une forêt qui ombrait une fente qui blessait profondément la roche. Le silence de la vieille moniale mit Madeleyne mal à l’aise. Comme l’enfant voulait lui demander la raison de cette escapade, dame Aemone s’agenouilla et la prit par les épaules. La pression de ses mains tremblante lui faisait mal mais avant qu’elle ne puisse s’en plaindre, sa grand-mère plongea un regard pitoyable dans ses grands yeux bleus.

« Ma petite… Ma chère enfant. La paix est morte, tous les signes le présagent. Une guerre naîtra de ces montagnes mêmes, une guerre qui tuera beaucoup des nôtres, qui tuera la paix pour des années. J’ai voulu l’ignorer, j’ai cru pouvoir me réfugier dans des illusions puériles. J’ai prié les dieux pour qu’ils épargnent notre peuple, j’ai essayé de calmer l’ardeur des seigneurs, mais c’est trop tard. Mortels et immortels subodorent tous l’odeur enivrante de la curée. L’inévitable arrive, un torrent furieux va s’abattre sur la Péninsule et je refuse que tu t’y noies. Je te confie à un de nos amis, un elfe vivant dans les vallées secrètes de ces montagnes. Sois obéissante, ne te plains pas, travaille avec bon cœur, comme tu l’as toujours fait. Quand tu désespéreras, endurcis-toi et rappelle-toi que pour survivre à une guerre, il faut devenir la guerre. » Elle eut un fantôme de geste, comme si elle voulait perdre ses doigts dans la chevelure noire de sa petite-fille une dernière fois, mais s’abstint. « Et quand, ma chère enfant, ton cœur deviendra trop dur, souviens-toi de l’amour des nôtres et que tout ce que nous faisons, nous le faisons pour lui. »

Avant que la petite put reprendre ses esprits, Aemone lui avait fait ses adieux et rejoint la vallée.
*

Il fallut deux jours et un estomac noué par la faim pour que Madeleyne sortît de sa prostration. La jeune fille n’avait alors que onze ans et était perdue. Or, après avoir crié et pleuré tout son soûl sans arriver à trouver la force morale pour rejoindre la vallée, elle avait timidement exploré le sous-bois à la recherche du fameux elfe. Sans succès. Elle ne trouva qu’un ours qui s’ébaudissait dans un ru et prit tellement peur qu’elle décida que la meilleure chose à faire était d’attendre son protecteur cachée. La caverne jusqu’où l’avait mené sa grand-mère était beaucoup plus effrayante que l’ours, aussi se contenta-t-elle de se cacher sous une pierre située non loin, pleurant le plus bas possible par crainte d’attirer l’intérêt de quelque monstre. Hélas, les monstres ne se firent pas attendre, et dès que la nuit tombait, la petite imaginait dans les ténèbres et les rumeurs environnantes mille et une créatures gourmandes de chair d’enfançon.

A l’aube du deuxième jour, froid et faim eurent raison de son immobilisme. Elle se releva sur ses deux jambes, aspira profondément en direction de la pénombre de la caverne et se dit que si elle avait pu survivre à Orengarde toutes ces années, elle pourrait survivre à une petite grotte enténébrée de rien du tout. Alors dans un ultime acte de foi la petiote chargea dans la fente en criant à tue-tête « JE-SUIS-LA-GUERRE-JE-SUIS-LA-GUERRE ». La méthode fut fructueuse pendant au moins quinze « JE SUIS LA GUERRE » puis son pied achoppa sur un saillant et la renversa contre la pierre. Tout était noir autour d’elle. Madeleyne était aveugle et du sang poissait dans sa bouche. La panique l’envahissait. Elle devait combattre avec toutes les techniques que sa grand-mère, sa tante et le Myste avaient pu lui apprendre pour garder empire sur elle-même. Elle inspirait lentement sans parvenir à se remettre sur ses guibolles. Encerclée par le silence, incapable de se repérer dans l’obscurité, le désespoir la grignotait. Et quand elle crut devenir folle car sur le point de mourir dans les ténèbres, un bêlement se fit entendre. Immédiatement, elle se raidit, ferma les yeux et tendit les oreilles vers la source du son. Un autre bêlement ! Mad commença à se mouvoir sur ses quatre pattes ; prudemment, elle palpait le sol, avançait à tâtons puis de plus en plus vite à mesure que les bêlements se multipliaient. « Bêêêh, » Mad n’en croyait pas ses oreilles. Elle n’aurait jamais pensé être aussi heureuse d’entendre ces satanés mouflons. « Bêêêh ! » en escaladant ce qui semblait être un muret, elle aperçut un rayon de lumière transpercer la noirceur de la caverne. « Bêêêh… » La lumière maintenant l’éblouit. Ses mains la portent et se blessent sur la roche coupante. Elle s’extirpe, le soleil l’illumine, ses ongles s’enfoncent dans la terre, ses doigts saisissent l’herbe. Elle a les larmes aux yeux, la joie l’envahit spasmodiquement. Une silhouette lui fait face, une ombre indistincte pour ses yeux aveuglés. « BÊÊÊH, » lui crie un mouflon en pleine gueule. Alors l’enfant rit. Elle rit et s’agrippe au mouton gêné. Là, dans la chaleur de la laine, Madeleyne rit et renaît.
*

Turon l’avait dès ce jour baptisé Lala, le rire. Turon était le fameux ami d’Aemone et celui qui devint le tuteur de Madeleyne jusqu’à ses quinze ans. Le vieil elfe régnait sur cette vallée depuis au moins deux siècles. Ancien guerrier, il s’était peu à peu éloigné de sa race après la bataille du Lac d’Uraal et avait finalement rejoint le centre de la Péninsule pour veiller sur les mânes de ses ancêtres, qui reposaient dans la cime d’une montagne surplombant sa vallée. Les obligations religieuses étaient avant tout un prétexte : le vieil elfe, loin de ses convives, avaient appris à apprécier sa solitude et meublait ses années à errer dans les montagnes et forêts alentours. Quand il n’escaladait pas sa montagne pour rendre les rituels funéraires aux esprits défunts, il se laissait envahir par les symphonies qui sourdaient des vallées, des crêtes et des rivières avosniennes avant de s’armer de son arc et ses javelots et partir dans d’interminables chasses.

Il arrivait que l’isolement lui pesât cependant, et la compagnie de Madeleyne l’attendrissait un peu. Quand il ne moquait pas l’elfique de sa jeune disciple (« c’est si humain, comme accent »), il lui transmettait un peu de son savoir des herbes médicinales, des animaux, de la vieille langue, de la guerre et de la chasse. Il prodiguait son enseignement avec un amusement ineffable, typiquement elfique. Elle n’était pour lui qu’un petit animal à qui on apprend des tours et s’en distrait. Il n’y avait qu’une discipline où Madeleyne pouvait provoquer la colère de son mentor, c’était la musique. Grand joueur de psaltérion devant les Eternels, la moindre fausse note de Madeleyne le sortait de ses gonds. Il partait dans une explosion d’insultes suivie d’une logorrhée d’elfique qu’elle saisissait à peine faute d’être prononcée intelligiblement.

Pourtant, il ne leva jamais la main contre son élève. Même lors de leurs multiples entraînements au corps à corps (si on omet les humiliations propres à cet exercice), le maître savait toujours se faire d’une douceur sans flagornerie. Il lui arrivait d’être espiègle, voire presque gamin. Il la déconcentrait souvent et activement : une bousculade lors d’un entraînement au tir, un cri lors d’une chasse, même un simple croche-pied gratuit. Et quand elle se rebellait, il adoptait une sévérité feinte, l’admonestait sur la nécessité d’être toujours sur ses gardes puis lui jetait un sourire mi-figue mi-raisin. « Oh, je ne peux pas être en colère contre toi ma petite Lala » concluait-il en l’ébouriffant.

Madeleyne aurait pu s’offusquer de cette condescendance continuelle et des petits jeux cruels de son professeur. Mais ici tout était différent pour elle. Elle n’était plus une demoiselle d’Ancenis ou la suivante d’une moniale. D’ailleurs, le monde extérieur n’existait plus sinon lors de leurs équipées nocturnes dans les vallées environnantes où elle et son maître s’amusaient à traquer les animaux ou terroriser les locaux. Elle avait de toute façon vite pris goût à cette vie champêtre et un peu sauvage. Turon l’avait hypnotisé. Elle buvait chacune de ses paroles, s’acquittait de chacun de ses ordres avec un entrain magique. Si ses parents l’avaient vu ! Ils n’auraient pas reconnu cette petite chasseresse matoise, échevelée et crottée, son corps de virago emmitouflé dans les peaux des animaux qu’elle avait tués, sous sa grosse laine grège, un carquois et un poignard aux hanches.

« Elle s’est ensauvagée » aurait dit sa mère. Mais c’était l’influence de Turon qui avait métamorphosé la petite fille. Une promiscuité si longue avec cet elfe avait bouleversé ses repères. L’elfique était sa langue. La chasse et les chevauchées étaient son gagne-pain ; la lutte, la musique et l’errance étaient ses loisirs. Quand elle escaladait aux pleines lunes la montagne jusqu’à l’autel des mânes, elle sentait qu’elle accomplissait un rituel nécessaire aux esprits qui habitaient ces terres.

Parfois elle pensait à son ancienne vie. A la tombée de la nuit et un instant, elle regrettait ses sœurs. Elle pensait à sa mère et son père. Des visages affluaient et l’adolescente se souvenait des sombres prédictions de sa grand-mère. Combien d’Ancenis la guerre avait-elle emportés ? La pensée de ne plus jamais revoir sa famille la happait tout d’un coup et elle allait près du trou d’où elle s’était extirpé des années auparavant. Elle fixait un moment le puits de ténèbres puis pleurait dans la laine d’un mouton. Ces angoisses subites et sporadiques se polirent peu à peu en un état de tristesse diffus qui déplaisait fortement à Turon. Le vieil elfe avait pris goût à la jovialité de son petit animal, si bien qu’il s’efforça de dissiper les sombres pensées de sa protégée. Les cours de musique, les entraînements, les escapades se firent plus fréquentes. Les chasses prirent quant à elles des envergures ridiculement longues et dangereuses, et ces deux-là s’oublièrent dans des orgies de sang et de drogues que même les meilleurs pamphlets sur les mœurs sauvages des elfes ne sauraient rendre dans leur plus exacte brutalité.

Mais ces manœuvres n’étaient qu’un pis-aller, comme le mentor put le constater à la venue d’Orengarde. Madeleyne, quand elle aperçut sa tante, crut que son cœur s’arrêtait. Elle n’avait jamais été aussi heureuse de revoir la moue arrogante de sa maîtresse de danse. Celle-ci eut bien du mal à contenir sa surprise quand cette sauvageonne lui sauta au cou pour ne plus le lâcher. « Madeleyne ?! Pouah, mais ce que tu pues ! » furent les premiers mots prononcés lors de ces poignantes retrouvailles.
*

La réinsertion dans le monde des hommes de la petite sauvageonne prit trois mois de voyages à travers la Péninsule. Orengarde ne voulut pas ramener un petit animal à ses parents, aussi profita-t-elle de son récent statut de marchande pour acclimater sa nièce à la société des siens. La guerre civile l’avait rendu veuve et vieilli prématurément. Elle lui raconta le premier massacre de Diantra et de la mort de tous les chefs de la ligue, elle énuméra les morts et les disparus, le parla des exils des grandes familles. Hautval avait été perdu, envahi par le prince d’Helderion avec la bénédiction du Roi Aveugle, puis repris par sa sœur Blanche après la malenuit. La guerre l’avait rendu veuve elle aussi. Ancenis, leur berceau, était aux mains d’étrangers mandatés par le roi. Aemone continuait sa vie d’errance à travers la Péninsule et Orengarde lui avait emboîté le pas.

Le retour à Hautval se passa sans encombre et il n’est guère intéressant  de déblatérer sur les deux années tranquilles du séjour de Madeleyne dans la baronnie. La vie domestique reprit sa vie et ses années sauvages ne furent bientôt qu’un pâle souvenir. Les cours reprirent, les demandes en épousailles également. Mais il y avait cependant quelque chose de changé chez la demoiselle. Bien que d’un calme olympien, elle avait soif de transgressions. Elle multipliait les escapades nocturnes avec la complicité de ses deux parentes et du Myste, si bien que ses chasses ressemblèrent vite à des missions, des devoirs sacrés. Cette double vie était encouragée par son proche entourage et elle lui parut de plus en plus nécessaire. Ainsi, elle continuait à être le Rire de Turon.

III. Mariage, veuvage.

Après ces jours heureux, on maria Madeleyne au comte Grégoire d’Odélian. Malgré les visites conjugales sporadiques et le mal du pays, la jeune Ancenoise se consola vite dans la personne de son fils, Christian. Loin de son monde, elle animait la cour de son mari et s’oubliait dans ses nombreux passe-temps. Ses équipées nocturnes se faisaient de moins en moins fréquentes, bien que la présence du comte était rare dans les appartements de son épousée.

Madeleyne était une jeune femme bien sous tous rapports et pleine d’esprit, et la cour se prit vite de sympathie pour elle. Le deuil survenu en l’an de grâce 7 la frappe durement et la veuve s’installe dans un veuvage intégral. Peu à peu, et avec la complicité de sa tante et sa grand-mère, elle convertit la cour tout entière à la mode du deuil, si bien que l’on a pris l’habitude de la surnommer la Cour Noire, tant les seigneurs, sous les toits de leur marquise douairière, rivalisent de richesse dans les teintes sombres et les habits ténébreux.

Au Conseil de Régence, la marquise-mère se fait discrète, affable. Sa présence devient un privilège, et tout autour d’elle est construit dans un décorum quasi sacré. Si elle laisse les affaires du marquisat à ses alliés Berdevin et aux grands seigneurs d’Odélian, perpétuant la tradition d’unité qui a cours depuis Hubert de Berdevin à la cour, elle a la main mise sur les affaires domestiques et la gestion de la cité d’Odélian. Jamais directement, bien sûr. Ses rares sorties officielles consistent en de longues processions votives vers les temples de la bourgade et aux dons publics aux miséreux. Les vrais acteurs de son influence viennent de ses parentes qui développèrent en complémentarité deux projets visant à améliorer le sort des femmes.

Le bourg d’Odélian était victime de son succès depuis une décennie. En attirant de nouveaux arrivants, les faubourgs se développèrent comme autant de bubons sur un pestiféré. Aussi la marquise acheva le projet d’érection d’une seconde enceinte autour de la cité et se lança dans un projet d’urbanisme. Le cadastre entre les mains de Madeleyne, elle favorisa la construction de temples néeriens chapeautée par Aemone et ses gens ainsi que la mise en place d’un réseau de bordels publics accaparé par Orengarde. Son veuvage allait donc tranquillement jusqu’au printemps, quand Madeleyne apprit la trahison de Jérôme.

La marquise était décidée à faire valoir son droit au nom de son fils, aussi semonça-t-elle ban et arrière ban. Elle se préparait à descendre sur le sud, vers Diantra, où elle espérait qu’une démonstration de la force des Odélians ferait entrer la régente dans de meilleures dispositions.


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Merci à Rhys pour l'idée ninja !


Dernière édition par Madeleyne d'Odélian le Jeu 8 Mai 2014 - 20:28, édité 17 fois
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MessageSujet: Re: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeJeu 24 Avr 2014 - 10:59

Où en est-ce ?
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MessageSujet: Re: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeMer 7 Mai 2014 - 12:01

Bonjour bonjour.

Bon, globalement, la fiche me va. Elle a le mérite de bien se lire, de faire preuve d'une bonne connaissance de BG (mais ce n'est guère étonnant). On s'éloigne du prédef de Blanche, qui a priori à décider de laisser passer. Je ne sais pas si c'est pour les bonnes raisons, mais il ne m'appartient pas d'en juger et je vais donc rester sur ça.

Il n'en demeure pas moins et j'imagine que tu en avais conscience, que cette histoire de devenir la guerre est un peu légère. Du coup, et je suis désolé d'aller contre ton aspiration première, je vais te demander de préciser un peu les raisons intrinsèques qui poussent la brave Aemone à éloigner Made du reste de sa famille pour la livrer en pâture à un elfe et aussi l'argumentaire qu'elle livre à la famille (Raymond le brave chef de famille, les sœurs, etc.) pour leur refuser tout droits de visite pendant quatre ans.

Voilà !
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MessageSujet: Re: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeJeu 8 Mai 2014 - 9:38

Je n'ai, pour ma part, rien à demander en plus.
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MessageSujet: Re: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeJeu 8 Mai 2014 - 19:34

Les lances disques elfiques ça colle pas je trouve. Déjà les elfes n'ont rien d'excellents ingénieurs et je ne vois pas ce qu'ils feraient de tels gadgets. Les drows pourraient y trouver un intérêt mais ils ont tendance à préférer la magie aux gadgets compliqués. De même, vus les mécanisme que ça doit impliquer j'imagine mal les choses pouvoir servir de gantelets de parade. Je conseillerais de simplement prendre des gantelets de parade et une dague cachée, vus l'utilité des lances-disques que tu nous décris.

Sinon ça me vas.
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MessageSujet: Re: Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée]   Madeleyne d'Ancenis, marquise douairière d'Odélian [Terminée] I_icon_minitimeVen 9 Mai 2014 - 17:46

De ce que j'ai compris, le problème a été réglé, je valide donc. Au besoin, May se chargera de la sentence pour parjure è_é.
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