Alvaro d'Arcani - Baron d'Ysari

I. Les origines

Il avait suffi d'un regard. Elle, fille du baron d'Ysari, lui, chevalier venu de Sybrondil, héritier d'une noble famille riche et possédant quelques terres en Sybrondil, avec son charme et ses armes. Ce fut lors d'un tournoi que les deux amoureux se rencontrèrent. Le chevalier tomba éperdument amoureux de la fille de ce baron et ne tarda pas à la demander en mariage...Mariage avantageux pour lui mais moin pour le baron De Hetalia, le père de la jeune fille, qui aurait préféré la marier à un noble plus important ou du moins, détenteur direct de terres en Sybrondil.
Mais la vaillance, la courtoisie et l'esprit fort du chevalier firent lâcher le baron qui ne s'opposa guère au mariage. Sitôt mariés, les deux jeunes gens partirent pour la seigneurie de la dame...Arcani. C'est là qu'allait naître l'un des descendants de De Hetalia.
Mais parlons plus en détail des parents. Le chevalier, du nom de Rodrigo, était un descendant de nobles, d'une famille qui possédait quelques possessions, mais qui n'étaient pas sous le contrôle direct du chevalier, qui pour le moment avait choisi de vivre sa vie pendant que son père dirigeait encore ses terres, pourtant, il restait un homme de Sybrondill, beau et attirant. En tant que chevalier il avait bien sur combattu, avait acquis réputation et prestige au sein des plus grands tournois de la péninsule. La mère Eleonora n'était autre que la fille de Clothide Enimia et du Baron de Hetalia. Sa possession, la seigneurie d'Arcani, allait revivre avec le couple qui habitait maintenant en son château.
Bientôt, par une nuit d'été, ce fut la venue au monde d'un enfant, un garçon, un descendant qui ferait revivre les Hetalia. Mais son histoire à ce jeune garçon est une histoire que nous allons aborder étant donné qu'il semble posséder un destin plutôt...Frappant, une histoire qui sera ponctuée d'anecdote, si, si, cela vous plaira, j'en suis sûr...

II. Ah, la jeunesse insouciante.

Lorsqu'il naquit, il fallut choisir immédiatement un nom pour le petit, un nom noble, fière et que le petit pourrait porter. Les parents firent leur choix. Il se nommerait Alvaro. Le jeune garçon grandit dans un certain confort, dans l'amour et la joie, comme tout le monde pouvait s'y attendre. Mais un descendant de baron ne fait pas ce qu'il veut, ou du moins, il doit apprendre certaines choses. A l'age de cinq ans, l’écriture, les chiffres, la littérature et la musique étaient appris au jeune garçon, la musique parce qu'il le voulait, la littérature, seulement celle qu'il aimait, ou l'histoire de son royaume. Impossible pour lui en revanche d'échapper au calcul, à l'écriture, et toutes l'éducation possible qui pouvait lui être apporté et qui était obligé pour un noble. Son père voulut lui apprendre l'art du combat à sept ans, mais sa mère s'y opposa farouchement, estimant qu'il pouvait vivre sans arme et que la diplomatie serait suffisante, le père, ayant d'autres problèmes à gérer lâcha rapidement le morceau, pour le moment, il devait s'occuper d'affaires diverses qui passaient avant celle-ci. Mais il revint vite à la charge, et cette fois-ci, ce fut dans un ordre sec et bref, il commença donc à enseigner l'art du combat, mais n'ayant pas véritablement le temps, la formation n'avançait pas vraiment, seul quelques notions étaient enseignés au jeune seigneur, pourtant, les événements se bousculèrent, car le petit, qui côtoyait pourtant tout le monde se trouvant dans la demeure d'Arcani, trouva dans la cour arrière un étrange bonhomme...

Alvaro courut le long du mur de pierre, aujourd'hui, aucune leçon, temps libre, il pouvait aller à sa guise dehors. La porte arrière était ouverte et la lumière du jour filtrait doucement à travers l'entrée peu décorée. Le jeune homme poussa le battant de la porte pour pouvoir sortit un peu mieux et aperçut alors un homme, plutôt étrange, une épée à la main. La seule épée qu'Alvaro avait pu contempler était celle de son père et des quelques soldats présents sous ses ordres. L'homme, grand, chauve, costaud, brun, inspiré la force et la terreur. Une petite cicatrice au dessus de son œil gauche, et une autre sur le menton. Le petit regarda alors l'homme qui était en train d'aiguiser son arme. Attiré par le bruit, Alvaro avança et se tint à un pas de l'homme pour admirer son travail. L'homme cessa de travailler et regarda le petit en prenant la parole :

-Eh bien petit, on t'as pas appris à te présenter ? Tu as perdu ta langue ?

Piqué au vif, le petit répondit immédiatement :

-Je m'appelle Alvaro d'Arcani. Et ma langue est toujours là.
-Bien, alors que veux-tu ?
-Savoir ton nom avant tout, et ce que tu fais.
-Je me nomme Vulcain, et ce que je fais... J'aiguise une épée, mais un petit comme toi ne devrait-il pas le savoir ?
-Non .
-Alors regarde et apprends.

L'homme continua son travail, expliquant à Alvaro comment aiguiser correctement une épée, il lui apprit les différents types d'épée qui pouvaient exister, de l'épée longue au glaive en passant par l'épée bâtarde. Finalement, Vulcain regarda le jeune homme et déclara :

-Un seigneur comme vous devrait savoir manier l'épée. Tiens, prends les deux bâtons las-bas et amène-les moi je te prie.

Le petit s’exécuta et alla chercher les deux bouts de bois posés contre le mur. Vulcain se saisit de l'un des bâtons et tendit l'autre à Alvaro qui s'en saisit promptement d'un mouvement ferme et le tint bien droit devant lui. Vulcain lui demanda si il avait déjà tenu une épée en main, le petit répondit par la positive, il avait vu quelques notions avec son père, mais sans plus, et le bonhomme ne dit qu'une chose : La tenue de l'arme était la bonne.

-A présent, ton épée droite et haute, tu dois savoir te battre comme il sied au plus noble. Bien. Maintenant, tu tente d'arrêter les coups que je vais te porter.

Vulcain frappa, et le petit para, mais le second coup atteignit la cible. Le garçon se plia, mais vulcain le fit se relever, il déclara que la douleur était une faiblesse, qu'un seigneur tel qu'Alvaro ne devait pas se plier. Le jeune homme se redressa, souffla et ré attaqua avec force et rage, le coup n'atteignit pas la cible. Vulcain, malgré une certaine corpulence restait adroit, fort et agile et imposait un entraînement plus rude que celui apporté par son père. Les deux compères bataillèrent jusqu'à ce que Rodrigo ne fassent irruption et voit le petit couvert de bleu, mais encore debout.

-Vulcain, tu es fou !! Tu vas le blesser, il n'est pas en âge de porter les armes ni d'apprendre à les manier comme tu veux lui apprendre, il doit faire cela progressivement, toi tu commence avec force et violence.
-Pourtant, il sait se battre ce petit, il m'a touché deux fois.
-Deux fois ? Et alors ?
-Il se sert aussi bien de sa force que de sa tête, et si je me souviens bien, tu as appris à te battre comme un fou vers le même âge que lui, alors...

Et c'est là que la question fut posé. Devait-il apprendre à se battre de suite avec une telle intensité, pour sa mère non, mais pour Vulcain et son père, le oui devenait une évidence. Il fallait que le jeune seigneur soit en mesure de se battre bien mieux, et rien de mieux pour lui que de commencer dés à présent avec un rude entraînement, d'après vulcain, il était même en retard. Son père voulait voir la chose positive, mais il dut admettre que son fils prenait du retard et il imposa finalement sa décision et cette fois-ci, ce fut un ordre, Alvaro allait apprendre à se battre correctement et rudement, et c'est Vulcain qui l'entraînerait, ainsi que son père. Le moment était venu pour le jeune homme d'apprendre la vie des militaires, et de commencer à vivre à "la dure" comme disait son père. Bien sur la mère s'opposa à l'idée, mais le seigneur et maître de la maison d'Arcani avait fait son choix et c'était lui qui commendait, si Eleonora avait gagné le première bataille sur ce sujet, aujourd'hui, Rodrigo avait résolut les problèmes d'autrefois et voulait maintenant s'occuper dignement de sa famille, et il commença immédiatement l’exécution de cet ordre. Alors que vulcain commençait à enseigner au petit à manier son arme comme il le fallait, son père lui apprit le métier de seigneur, et le fit parcourir la campagne pour lui montrer leur domaine, ce fut non sans un certain contentement qu'Alvaro commença à voir ses leçons de littérature, de calculs, et tout ce qui pouvait l’énerver, diminuaient au profit du maniement des armes et de l'apprentissage du métier de Seigneur.
Son père commença à lui apprendre comment gérer son domaine, faire en sorte d'avoir des revenus stable, sa mère participa à tout ce côté gestion et inclut la diplomatie, que ce soit avec des seigneuries, ou alors, d'autres puissances plus grande encore. A douze ans, le jeune homme avait déjà acquis une belle musculature et commençait à tenir tête à vulcain bien qu'il ait encore plus de bleus que lui. Sa mère commença même à diminuer les heures de leçon de calcul et d'écriture.

Le jeune homme maniait bien les chiffres, un peu moins les lettres, mais il se débrouillait assez. Fière de la progression de leur fils, les parents se mirent d'accord pour offrir à Alvaro un superbe cadeau : Un cheval. Fière allure, une robe blanche et impeccable, grand et bel étalon, jeune, les parents eurent juste un problème : Il n'était pas dressé. Rodrigo voulut s'en charger, mais le cheval refusa d'obtempérer à chacun des ordres. Finalement, Alvaro finit par prendre la place de son père pour le dressage et commença. Parlant calmement et fermement, le jeune homme s'habitua à la présence du cheval, l'inverse fut bien vite vrai aussi. Bientôt, sous le regard de Vulcain, ses parents, et tous les habitants du château, Alvaro monta le cheval. Il ne tarda pas à lui faire exécuter des pas de plus en plus compliqué, et il fut bien sûr remarqué pour ce talent, dresser les chevaux, même son père n'avait jamais réussi à le faire si bien.
Ce fut toute la seigneurie qui se réjouit d'avoir un jeune seigneur sachant monter, mais surtout dresser les chevaux. Le jeune seigneur continua ses études auprès de ses parents, de Vulcain, et continua à dresser certains chevaux. Un beau jour, un messager accompagné de chevaliers vint se rendre en Arcani pour délivrer un message de la part du baron d'Ysari. La compagnie tomba sur le fils du maître des lieux, et ce fut ce même fils qui les accueillit en premier. En apprenant son nom, le messager qui se révélait être un proche du baron, s'étonna de rencontrer en premier lieu le petit et parla au parents d'un fastueux banquets, où les gens d'Arcani étaient invités, et le baron conseilla à sa soeur de lui présenter son neveu, ou elle aurait affaire lui. Forcés en quelques sortes, les parents vinrent avec leur fils qui profita pleinement de la fête avant de rencontrer son oncle...

La fête battait son plein, les bougies étaient encore allumés et le vin coulait encore à flots quand le baron vint parler à son neveu et l'entraîna discrètement sur un balcon. Dans l'air de fête mais surtout dans l'air frais, le baron se présenta et Alvaro contempla son oncle avec respect et joie, avec fierté et sympathie. Le baron finit par contempler la nuit, le ciel, les étoiles et déclara :

-On m'a appris que tu savais manier l'épée et monter à cheval, c'est bien.
-Il est vrai monseigneur.
-As-tu appris à gérer un domaine ? A le faire évoluer? A l'agrandir et le défendre?
-Mon père et ma mère m'ont appris cela dés que possible.

Le baron lui parla alors pendant un moment de sa baronnie, certaines de ses décisions, certaines expériences, qui le faisait rire, ou l’énerver au contraire, bien qu'il ne rentra pas dans les détails, il raconta aussi quelques exploits guerrier, mais surtout, ses chasses avec ses gens dans les splendides forêts de sa baronnie. Le baron et son neuveu profitèrent de se parler comme ils ne l'avaient jamais fait, et lorsque la soirée commença à atteindre sa fin, le baron déclara :

-As-tu était entraîné par un chevalier?
-Mon apprentissage va commencer auprès d'un chevalier.
-Et ensuite? Que feras-tu?
-J'agirais pour vous et comme vous.

La réponse était simple, mais elle en disait plus long que tous les discours, déjà, le jeune seigneur souhaitait ressembler à l'un des nobles du duché de Soltariel.Le baron se retourna surpris et finit par dire :

-Alors, je t'appellerais le moment venu. Tu me rejoindras et je te dirais ce que tu feras. Mais pour le moment, tu dois encore apprendre, et c'est un Chevalier qui se chargera de t'inculquer ce que tu dois savoir.

Le baron laissa là Alvaro qui méditait et qui finit par regagner la soirée heureux de ces temps de bonheur. Finalement, Ses parents présentèrent le fils aux autres seigneurs, que de nom à retenir, mais il fit bonne figure avant de quitter Ysari, le sourire aux lèvres tandis qu'en partant, au loin, la cité pleine de promesses et de rêves semblait l’appeler vers un destin magnifique et glorieux, et comme pour couronné le tout, il fut placé sous la tutelle d'un chevalier dont il serait l'écuyer, son apprentissage véritable des armes et des combats, allait commencer...

III. Quand vient le temps des combats

 Ce fut à l'âge de seize ans, alors que le jeune seigneur avait acquis ce qui lui était nécessaire et qu'il avait fait un apprentissage plus que correct avec un chevalier, que le baron se manifesta, mais ce ne serait ni un banquet, ni un ballet, ni une fête, cette fois, c'était une cause plus sérieuse et plus grave : La guerre. Le baron levait ses troupes, et l'on pouvait entendre le bruit des marteaux forgeant les armes, le cliquetis des armures, le tintement des épées, et le pas cadencé des troupes marchant vers la bataille, Après une longue période de paix, Ysari était en guerre. Comme un réveil instantané, on pouvait voir partout des hommes en armes, et même des mercenaires qui profiteraient bien sûr des quelques récompenses.
Alvaro fut évidemment demandé auprès du baron, et il avait le devoir de partir aider son oncle. Ce fut par un matin que tout Arcani se prépara et que l'on envoya des troupes frapper l'ennemi à des endroits clés. Les premières batailles ne furent que de vulgaires escarmouches où le père et le fils, et leurs hommes, faisaient ravage. Mais lorsque vint l'heure de véritable combats, plus importants, il fallait bien que les choses deviennent moins facile. Les combats devenaient plus meurtriers, plus sanglants, plus violents. Mais l'une de ces batailles allait sceller plus de destinées que prévu...

Voilà, la nouvelle était confirmé, plusieurs milliers d'hommes d'Ydril était là, ils prenaient position, ils allaient se battre face à la garnison Ysarainne posté dans le château. Rodrigo fit appeler son fils et le fit rentrer dans sa chambre. Il lui montra alors une splendide armure de plates, plus belle encore que celle qu'Alvaro avait actuellement. Il contempla l'armure et son père finit par déclarer :

-Cette armure m’a été offerte il y a longtemps par un ami du nord. Cette armure, aujourd'hui, je te la transmets. Elle à fait avec moi son temps.
-Mais il vous reste encore à vivre mon père.
-Il me reste à vivre certes, mais je veux la savoir entre tes mains lorsque je partirais de ce monde. Aujourd'hui, elle vient avec moi. mais vient le temps où les plus anciens doivent laisser le flambeau aux plus jeunes, et mon temps s'achève, c'est toi qui reprendra un jour ce flambeau. C'est le seul cadeau que je puisse t'offrir avec tout mon amour de père, tu pourras la revêtir lorsque tu seras Chevalier, elle te reviendra de droit.

Le fils embrassa son père, ils se serrèrent dans les bras et le fils laissa son père se vêtir pour le combat et partit pour rejoindre ses camarades. Lorsqu'il sortit, il prit son cheval, lui murmura des mots rassurants à l'oreille et monta, son bouclier dans sa main gauche, une lance dans sa main droite. Le jeune cavalier fila se placer avec la cavalerie Ysarainne. Les cavaliers avancèrent sous l'ordre d'un seigneur et gradé de l'armée.
A quelques pas, les fantassins dont Alvaro avait fait la connaissance de quelques uns de ses hommes. Paré au combat, l'armée d'Ydril ne tarda pas à courir sur les murs adverses, et la cavalerie ne bougea pas tandis que le fracas des combats montaient jusqu'aux oreilles des cavaliers. Le cheval d’Alvaro semblait voler lorsque l'ordre fut donné à la cavalerie de charger et alors que la première ligne de cavaliers frappait, ce fut au tour de la seconde ligne de recevoir des coups. La lance d’Alvaro perça de nombreuses armures, mais finit par se briser, il tira son épée, et continua le carnage.
La bataille fut longue ce jour-là, le bras du jeune seigneur commençait à le brûler, alors qu'il avait reçu quelques coups. Lorsqu'il planta son épée dans le ventre d'un soldat et la retira, il s'apprêtait à frapper encore, mais l'ordre de repli fut donné et les cavaliers filèrent vers le sud laissant derrière eux Arcani. Mais la chance fut avec eux, l'armée de la duchesse de soltariel venait porter secours et les troupes fraîches et solidement entraînés de Soltariel commencèrent le carnage. L'armée adverse finit par se retirer. « Ils fuient !! » hurla un homme, et ce fut toute l'armée qui répondit par un cri de joie, acclamant la victoire. Lances et épées se levaient. Le jeune homme participa à cette victoire avant de chercher son père qu'il avait perdu de vue.
Mais si aujourd'hui était une victoire, elle restait néanmoins pleine de sang, et celui de son père coulait de son ventre qu'une lance avait percé. Alvaro s'agenouilla devant son père qui lui posa sa main sur la tête. Il prononça sa bénédiction et la vie le quitta comme si il avait tenu pour voir une dernière fois son fils, et son regard resta fixé sur celui de son fils, même si le voile blanc de la mort les avait déjà recouverts. La perte de son père, le jeune home n'y croyait pas, comment était-ce possible ? Mais les meilleurs guerriers ne mourraient-ils pas un jour ?

Ce fut un coup pour Alvaro qui continua à guerroyer malgré tout. Comme si la guerre n'en prenait déjà pas assez, ce fut le baron Harnyll de Hetalia qui trouva la mort dans cette guerre, au grand Dam des troupes Ysaraines. Lorsque les hostilités cessèrent, chacun put rentrer chez soi. Le jeune seigneur, sans père, rentra chez lui, en Arcani avec la maigre troupe qui s'était réduite à quelques cavaliers, et quelques hommes de pieds. Sa mère, bien sûr, pleura son mari que l'on avait enterré dignement sur le champ de bataille, comme à son souhait, tandis que tout Ysari pleurait la mort du baron, et que les cloches retentissaient dans des notes sourdes et profondes, longues et puissantes, rappelant la grandeur d'un baron qui avait donné à Ysari force et grandeur et dont le cœur s'était arrêté sur le champ de bataille. Lorsque le jeune homme fut reposé, il décida de partir auprès du conseil de nobles élu pour diriger la baronnie pendant que le fils bâtard du baron ne pouvait régner et on avait besoin d'Alvaro pour chasser quelques pilleurs. Le jeune homme fut intégré à une troupe et ils commencèrent à chasser les quelques pilleurs qui avaient profités de la guerre pour s'installer et faire un maximum de profit.

IV. Quand vient le temps des dernières leçons et des joies de la vie.

Alvaro continua donc à combattre avec force et courage. Lors de ses dix-huit ans, en raison de certains actes de bravoures, et avec l'appui du chevalier dont il était l'ecuyer, le jeune homme fut nommé chevalier. Le jeune homme fut adoubé chevalier par l'un des nobles du conseil, qui était fière de voir le neveu du baron pouvant être un homme de confiance, sachant combattre et mener au combat et partant dans les mêmes voies que son oncle. Pour ce jour, on fit aussi porter l'armure du père d'Alvaro, qui avait était réparée après la bataille d'Arcani. Aujourd'hui, l'héritage que lui laissait son père lui appartenait, et il pourrait désormais la revêtir. Le jeune homme fut approuvé par l'ensemble du conseil et la fête en son honneur qui suivit fut un simple banquet mais qui permettait de réunir les proches et les amis, pour fêter cet évènement. Après un court temps de repos, le conseil envoya à nouveau au combat Alvaro contre des bandes de pilleurs qui risquaient d'appauvrir le pays, et de faire perdre sa place à la baronnie dans le commerce de la péninsule. Alvaro se vit octroyer, à ses dix-neuf ans, le commandement d'une compagnie qu'il dirigeait avec soin et efficacité. Les combats s’enchaînèrent, et le jeune chevalier faisait merveille. Bientôt, la baronnie n'eut plus de problèmes avec les pillages, le mercenariat, et le commerce revint avec ses richesses, son monde, et ses ennuis, mais il revint tout de même, c'était mieux que rien. Deux ans après la guerre avec Ydril, toute les terres de la baronnie revivaient et goûtaient à cet air de victoire, de paix et de prospérité. Lorsque Alvaro eut fini sa tâche, il fut rappelé auprès du conseil. Alvaro avait désormais vingt ans et savaient se défendre à présent, tout comme il connaissait les jeux de la coure, assez pour s'en méfier. Un événement inattendu arriva pourtant, il allait sceller le destin d'Alvaro. Le fils bâtard du baron, qui pourrait assumer le rôle de baron plus tard dans quelques années fut attaqué par une bande de pillards alors qu'il était en déplacement. Il fut rapatrié à Ysari où on lui prodigua des soins.


Lorsqu'il était arrivé à Ysari avec inquiétude, le jeune seigneur avait immédiatement pris des nouvelles de différents nobles et du futur baron, et il avait trouvé le conseil qui continuait de gérer la baronnie dans un état pitoyable. Le conseil des nobles commença à enseigner Alvaro sur le fonctionnement d'une baronnie et sur tout le royaume qui l'entourait à la demande du chevalier, vu l'état de Harald de Rosemont. Même si de nombreuses choses ressemblaient à une seigneurie, d'autres en revanches étaient spécifiques à la baronnie, des lois qu'elle seule possédait, une gérance des terres et des productions bien différentes, bref, autant de choses dont il fallait tenir compte pour hisser Ysari et toute sa baronnie au sommet. Le conseil lui faisait aussi visiter quelques villes, lui apprenait à écouter les plaintes des uns et des autres à repérer ce qui était à améliorer, à voir les incapables et les travailleurs...Et bien d'autres choses qui seraient plus qu'utile bien après. Tout le temps que le conseil n'avait pu passer avec le chevalier à cause de la guerre, il semblait vouloir le rattraper en l'éduquant comme l'avait fait ses parents et en lui apprenant à être un dirigeant digne de ce nom et digne de feu le baron. Bientôt pourtant, une grande bande de pilleurs fut signalés dans le nord de la baronnie. L'une des compagnies envoyés ne revint pas et le conseil ne voulut pas que les choses empirent. C'étaient déjà assez difficile de diriger la baronnie sans y rajouter des pilleurs. Il décida d'envoyer Alvaro pour un coup de grâce et le rétablissement d'une paix totale.

La traque fut donc lancée, et Alvaro la menait. Il était bien sûr conseiller par deux capitaines, ayant déjà passé plus d'une bataille à leur actif et fidèles du baron. Finalement, la bande fut retrouvée, et bien sûr exterminée. Une fois de plus, le jeune chevalier s'illustra dans cette bataille et ramena, par ordre du Conseil, la paix dans la région qu'il imposa bien évidemment. Étant dans le nord, il en profita pour anéantir les quelques bandes de pilleurs, plus petites qui ne résistèrent pas longtemps. Une fois la paix assurée et après avoir montré que le nord de la baronnie restait chasse-gardée de la baronnie d'Ysari, Alvaro repartit pour Ysari afin d'y annoncer la nouvelle de la victoire et de la paix à laquelle le nord de la baronnie pouvait goûter. Bien sûr, cette nouvelle fut suivi d'une grande fête, préparée bien sûr à l'avance, et l'on pouvait voir de nombreux nobles réunis. Le jeune seigneur put y voir sa mère, et rencontra de plaisantes personnes. Mais une personne, ce soir-là, lui plut énormément. Sarina de Féoda, une jeune fille plaisante, bien éduquée, et que le jeune chevalier convoita immédiatement. Une perle rare, voilà ce que beaucoup disaient, et le jeune seigneur, qui aimait les défis, décida de tenter sa chance.

Au début, Sarina ne semblait pas véritablement attirée par le fier chevalier et le noble qu'était Alvaro, mais petit à petit, leur amour grandit. Le jeune seigneur courtisa la damoiselle et ce fut avec les rires et la patience du conseil, qui pensait que Harald retrouverait bientôt la santé, qu'il continua. Mais comme si tout cela n'était qu'un rêve, le jeune Harald, soudain, décéda suite à ses blessures qui s'étaient aggravés et infectés. Si le jeune seigneur continuait à voir Sarina, le conseil ne cessait de le harceler et tenter de le ramener à la raison pour qu'il géré les différentes affaires urgentes, en particulier la succession au trône d'Ysari. Alvaro demanda finalement la main de son aimée à ses parents dans les règles de l'art. Ceux-ci ne s'y opposèrent pas et l'on prépara la fête. On sortait les couleurs pour un mariage en folie, on arrangeait les avenues, et l'on pouvait voir les gens de la baronnie, heureux d'une union aussi intéressante que puissante.

La mort du bâtard avait eu des répercussions, et l'on soupçonna Alvaro d'être responsable de cette mort si soudaine. Le jeune seigneur se défendit, et argua que Harald avait été durement touché lors de l'attaque des pillards, sans oublier que les médecins n'avaient pas promis qu'il survivrait tout un mois. On commença donc à ouvrir un dialogue, et l'on décida d'ouvrir une « enquête » sur la mort du bâtard. A la surprise générale, Alvaro ne s'y opposa pas et encouragea même ce projet qui eut lieu très vite. Pendant que les médecins examinaient le corps, et faisaient tout pour faire ressortir la vérité, le conseil régent et le prétendant au trône commencèrent à se réunir pour discuter des problèmes primaires concernant la baronnie. Alvaro, de par son sens de la stratégie et d'une bonne éducation, ayant aussi étudier à bonne école, réussissait à répondre aux multiples problèmes et à faire prendre des décisions au conseil qui améliorèrent la baronnie et qui permirent de la garder en paix. Finalement, le verdict des médecins tomba enfin quand à la mort de Harald : Il avait succombé de ses blessures, et l'une d'elle, plus profonde que les autres au niveau de l'abdomen, s'était infectée. L'infection avait finit par toucher des organes vitaux et la mort du bâtard avait donc était inévitable. Disculpé, et enfin avec un problème de moins, Alvaro relança la question de la succession du baron. Il advenait bien sûr que, par les liens du sang, Le jeune seigneur était le candidat tout choisis, mais les nobles avaient du mal à accepter l'évidence. Finalement, En ayant assez vu, le jeune Chevalier finit par balancer « Si vous souhaitez laisser la baronnie sans dirigeant mais avec un conseil de régence comme c'est le cas actuellement, libre à vous, mais la population et les armées sont impatientes de savoir qui les dirigera ». Ce soir-là, Alvaro avait tourné autour de la table et avait argumenté avant de conclure :  « Ce que veulent voir ces gens, c'est un homme qui les guide, une figure, une image, un exemple, quelqu'un que l'on veut suivre et dont les décisions ne se discutent pas. Avec un conseil, ils ne penseront qu'une chose : C'est la division qui mène Ysari lorsque l'on voit plusieurs hommes à sa tête ». Cela n'avait pas plut aux nobles, mais ils l'avaient admis, la baronnie avait besoin d'un dirigeant brave et fort, capable de la diriger et d'en faire une véritable puissance et quelqu'un dont les gens ne douterait pas. Ils acceptèrent finalement sans rechigner et Alvaro organisa son couronnement en même temps que son mariage qu'il n'avait pas oublié.

Couverte de fleur, raisonnant des cris de joie d'une population impressionnante réunis dans ses murs et qu'avaient du mal à contenir les soldats, illuminée par un soleil puissant, Ysari accueillait son nouveau baron et son épouse en ce jour de la première ennéade du mois de Bàrkios, de l'an VII . Avançant à pas léger, vêtu d'une robe magnifique qui dépassait de loin ce que l'on avait pu imaginer, la dame de Feoda était magnifique tandis que rayonnait son époux dans un costume magnifique, blanc et or, finement cousus. Le prêtre de Néera uni alors le nouveau couple, qui accepta et promit de diriger avec soin et avec justice la baronnie d'Ysari. Le couple profita de la fête organisé dans le château d'Ysari et finit par se retirer dans sa chambre nuptiale. Les deux amants se donnèrent tendrement, avec amour, l'un à l'autre. Unis, enfin, ils profitèrent de cette nuit de rêve jusqu'à ce que le soleil réapparaisse pour un nouveau jour. Aujourd'hui est un nouveau jour, et le baron n'aspire qu'à diriger et à faire prospérer sa baronnie comme il faut en la compagnie de sa femme...