Entre temps

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Jérôme de Clairssac
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MessageSujet: Entre temps   Entre temps I_icon_minitimeMer 23 Juil 2014 - 11:59

Juste avant l'arrivée des émissaires d'Oësgard et alors que la troupe attendait la décrue pour traverser sans difficulté, Jérôme se posa avec le frère d'Alanya. Celui-ci était avec eux depuis un certain temps et ils n'avaient pas encore pris le temps de discuter vraiment. Il devait normalement épouser sa sœur Mathilde et il appréciait d'en savoir plus sur cet homme. Plutôt que d'user de son rang et de le convoquer, ce qui débuterait mal une conversation, Jérôme alla retrouver Fulcran, celui qui était en quelques sortes son otage...

Haurse-Porc n'était pas loin mais le baron avait préféré refuser poliment l'hospitalité et rester dans le campement et avec ses hommes. La ville n'était d'ailleurs pas son allié à proprement parlé et vu les incidents qu'il y avait eu avec Oschide, on lui avait conseillé de rester la ou il était plus facile de le protéger. Il se dirigea donc vers la tente du benjamin de la famille et il demanda à être reçu, ce qui lui fut accordé de bonne grâce.

Jérôme, lorsqu'il se déplaçait dans le campement, portait son habituelle armure en cuir pour plus de praticité et de légèreté tout en assurant une protection. Des bottes de cavalerie bien entendu et un pantalon noir. La tunique sous l'armure était rouge. Ses cheveux naturellement en bataille comme à l'accoutumée et toujours de la blondeur d'un champ de blé. Sa flamberge dans son dos et des brassard de cuir complète le tout et se trouve (outre la flamberge) recouvert d'une cape de couleur bleue.

En entrant dans la tente, Jérôme fit un signe de tête au jeune frère de la baronne d'Alonna

"Comment vous portez vous en ce jour ? j'ai pensé qu'il était peut être temps de profiter de cette accalmie pour faire plus ample connaissance. Il y a de fortes chances que nous soyons amenés à nous côtoyer toujours plus et j'espère que nous réussirons à devenir amis."

Les mots étaient sincères, il espérait vraiment trouver quelqu'un de fiable dans ce monde qui se montrait de plus en plus dur et ou la confiance était une denrée rare. L'on ne pouvait plus croire personne et il fallait se méfier de tout le monde, chose qui chagrinait grandement Jérôme qui avait l'impression de se renfermer sur lui même et de s'isoler.
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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Entre temps   Entre temps I_icon_minitimeLun 28 Juil 2014 - 11:54



Le jeune noble était dans sa tente. Une douce flamme crépitait: le printemps, bien que clément, apportait toujours une petite bise fraiche dans ce nord en guerre. Il était las. Atablé sur une petite désserte, il griffonnait sur un morceau de vélin. Il n'avait jamais réellement apprécié les lettres. Il pensait, dans sa fougue et sa jeunesse, qu'il s'agit ça là de l'art des femmes que la parole ne contente plus. Il avait plutôt toujours apprécié le combat et les beuveries, propre à son âge et à son tempérement. Mais voilà, être sur le chemin de la guerre, arme au point est une toute autre tâche que croiser le fer avec un mettre d'armes ou encore être écuyer. Il se souvenait des nombreuses remontrances de feu son père et le regret lui vint aux lèvres. Dans cette petite période de calme, il profitait de troquer épée pour plume, armure pour encre. Dans sa tête apparaissait le doux visage d'Angélique, sa soeur bien aimée. Longtemps on les aurait cru jumeau, tant leurs traits étaient poches. Un visage doux, avec des traits fins. Des yeux oscillants entre le gris d'un ciel d'hiver et le bleu nuageux d'été Alonnais. Ils avaient tout deux de fines lèvres roses. Seule la couleur de la chevelure changeait: alors que sa soeur portait fièrement une cascade de jais, lui se contentait d'un brun cuivré.
Il plaisait aux femmes et les femmes lui plaisaient. Voilà comment l'on aurait pu décrire au mieux son faciès où planait toujours l'ombre d'un sourire enjôleur. Lorsqu'il vivait à Entiane, il lui arrivait souvent de se rendre à la ville avec quelques soldats en permission, courir la gueuse et chasser la chope. A la différence d'Alanya, il était ouvert et accessible, vivant de l'ivresse de la jeunesse et de la folie propre aux hommes. Une pensée amère lui traversa l'esprit à l'évocation de sa soeur la plus âgée. Il la haïssait. En fait, il ne savait trop comment se comporter: elle n'avait jamais été autre chose qu'une étrangère, portant le même nom, mariée à son cousin. Elle n'avait jamais posé un seul regard sur lui. Jusqu'à ses huit ans, il l'avait aimé, adulé même. Puis, le temps faisant, il avait appris que ce mépris était non feint, qu'il n'y aurait pas la même proximité qu'avec Angélique. Fulcran regardait le papier devant lui. Il avait arrêté d'écrire. Sa mâchoire se contractait machinalement et il n'arrivait plus à contrôler cette rage folle. "Par les cinq, qu'elle ne revienne pas de si tôt". Il avait parlé à haute voix, et le silence respectueux de la tente lui répondit. D'habitude, il aurait été d'humeur à se rendr eauprès des hommes dont il avait la charge, boire à la santé de l'un, de la fille de l'autre, de la femme infidèle d'un troisième, boire à la gloire des dieux et à la leur. Il aurait fait la fête, jusqu'à point d'heure, sous le ciel bienveillant de Sgardie. Peut être aurait-il trouvé une dame de petite vertue, prête à lui offrir sa couche. Mais aujourd'hui, il n'avait envie que de parler à celle pour qui il s'arracherait le coeur sans scrupule. Il avait besoin de ses doigts caressant son visage, geste d'une soeur aimante à son frère troublé.

"Fulcran d'Entiane,
A ma soeur bien aimée, étoile plus brillante dans le ciel de Sgardie
"
Voilà comment commençait son écrit. Il lui racontait la guerre, les morts. Les cauchemars qui à présent hantaient ses nuits. La rudesse du camp et des coeur qui l'habitait. Fulcran lui contait tout, jusqu'au chemin empreinté plutôt. la douleur à ses cuisses à cause des jours de monte. Il riait en écrivant que ses mains remplies de cloques lui rappelait la fois où il avait cueuilli des orties pour les offrir à leur mère. La brûlure était forte mais la douceur de l'hilarité d'Angélique lui avait fait oublier la douleur. Il sacharnait à coucher sur le papier les amis qu'il avait, leur défauts, tant physique que de l'esprit, mais aussi leurs qualités, ventant leur courage et la patience dont ils faisaient preuve. Sous ses airs hautain et ses paroles acerbes, il était un homme gentil. Il finissait sa lettre par ces quelques mots qui le ravirent: "Nous attendons la décrue pour continuer à avancer. Ma soeur, promettez moi qu'une fois la Sgardie conquise, vous n'attendrez pas la décrue pour venir à ma rencontre, vous me manquez déjà bien trop". L'on aurait pu croire à des mots envoyés à son amante, et en quelque sorte, il s'agisait de ça.
Un émissaire pénétra respectueusement dans son espace, et se vit accablé d'un regard peu aimable du jeune Fulcran. "Mon seigneur, le maréchal souhaiterait s'entretenir avec vous". Le jeune homme s'adoucit et répondit avec calme: "Qu'il vienne". Fulcran était un homme plutôt avare en paroles mais dont le visage recelait mille et une expression, parlant pour ainsi dire, pour lui. Il rangea sa lettre, et plongea ses mains dans la petite coupe pleine d'eau, se nettoyant rapidement le visage. Après quelques minutes, le baron Ethernan entra, lui lançant un signe de tête respectueux qu'il s'empressa d'imiter. "Comment vous portez vous en ce jour ? j'ai pensé qu'il était peut être temps de profiter de cette accalmie pour faire plus ample connaissance. Il y a de fortes chances que nous soyons amenés à nous côtoyer toujours plus et j'espère que nous réussirons à devenir amis". Le maréchal avait parlé sincèrement et Fulcran lui sourit avec simplicité. S'il ressemblait à Angélique, son sourire lui, était le même qu'Alanya. Il avait envie d'en apprendre plus sur cet homme, et sur sa promise qu'il n'avait jamais vu. "Votre honneur, je me porte plutôt bien, étant donné les circonstances". Il faisait référence à la rapidité des évènements et aux affres de la conquête lente et exigeante. "Et vous? Vous semblez soucieux, et si longues sont nos chevauchées, vous ne parlez que peu". Il alla servir deux verres de vin, du vin doux qui ravirait un peu leur palais dans cet univers de fer et de sang. "Faites ici comme chez vous, mon seigneur". Il tendit la coupe emplie, avenant et amical.
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MessageSujet: Re: Entre temps   Entre temps I_icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 10:47

Le frère de la baronne d'Alonna était un jeune homme qui avait des cheveux bruns ainsi que des yeux gris / bleus. Sa tente était spartiate comme toutes les tentes mais son statut était marqué par une desserte lui permettant d'écrire à volonté. Il répondit au salut du baron et lui fit un sourire qui semblait engageant avant de répondre. Il se portait apparemment bien, du moins d'après ce qu'il disait. Jérôme n'oubliait pas qu'en quelques sortes, il était un otage et peut être que cela ne lui plaisait pas. Il se doutait bien que Fulcran n'était pas dupe non plus mais cela n'empêchait pas non plus de discuter et apprendre à mieux se connaitre. Il demanda à son tour au baron s'il allait bien de son côté avant de continuer en lui parlant de son côté taciturne des derniers jours Fulcran lui servit un verre de vin que Jérôme prit tout en attendant que son hôte ne boive avant d'en faire pareil mais ne montrant pas sa suspicion, tournant le vin d'une manière experte lui faisant gagner de précieuses minutes. Tout en nu buvant pas donc mais en manipulant le vin comme s'il allait le faire, il se mit en devoir de répondre. Les débuts étaient souvent laborieux pour briser la glace

"La guerre n'est pas une belle chose, elle emporte toujours plus d'hommes dans le royaume de Tyra, diminuant nos forces ou celles de nos adversaires mais surtout faisant un orphelin ou une veuve. Il n'y a rien à voir avec un bon duel qui n'engage que vous et personne d'autre et chaque action mise en avant peut vous valoir une victoire ou une défaite."

Il était temps de le mettre à l'aise

"Les troupes d'Alonna se sont fort bien battues à Nuhaldon, ils ont démontré que leur réputation n'était pas usurpée. Leur soutien est inestimable et ils doivent vous remplir de fierté."

Puis de revenir à la réalité

"Je ne vous cache pas que nous avons fait la partie la plus facile. Après a décrue, nous entamerons une nouvelle partie de la campagne et les combats seront plus farouche. Les trois villes prises avaient été les plus touché par la guerre civile et elles n'avaient pas grand chose pour nous affronter mais ce ne sera plus le cas ensuite. Les dernières informations indiquent d'ailleurs qu'un chef semble rallier à lui des troupes pour assurer la protection d'Amblère qui est la prochaine étape."

Jérôme décida de lui demander son avis pour le jauger

"Qu'en pensez vous ? quels conseils me donneriez vous pour la suite des événements ? ils sont tous bon à prendre et un oeil nouveau n'est pas un mal."

Après avoir parlé de ce qu'il se passait, il était temps de faire ce pourquoi il était venu, c'est à dire essayer de mieux le connaitre

"Cela fait maintenant pas mal de jours que vous êtes parmi nous mais nous n'avons guère eu l'occasion de discuter. Je n'ai eu affaire qu'à votre soeur, la baronne de Broissieux, c'est une femme pleines de ressources, vous a t elle apprit des choses en tant qu’aînée ? j'aimerais savoir quel genre d'homme vous êtes et ce qu'elles sont vos aspirations ?"

Il n'était pas aisé de parler directement du mariage, surtout qu'il était arrangé mais cela viendrait en son temps.
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MessageSujet: Re: Entre temps   Entre temps I_icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 13:14



Le baron Ethernan ne toucha pas son verre, préférant le tourner dans la coupe, jettant quelques regards suspicieux au contenant. Le jeune Fulcran comprenait ses réticences et s'en amusait. Ce n'était certes pas un breuvage du val mais un vin de printemps des côtes septentrionales de l'Alonna. Peu connu pour sa culture, certains s'étonnaient même àapprendre qu'un petit fief noble récoltait les produits de la vigne. Entiane était composé d'un manoir à la charge de trois petits villages et d'une maison de vin. Un commerce peu rentable mais qui apportait quand même un certain charme à la demeure. L'homme s'amusa à penser qu'un jour il y amènerait certainement la soeur du baron, à laquelle il avait été promis peu de temps auparavent.
La nouvelle lui avait fait l'effet d'un coup d'estoc. Il était resté coi, incrédule face à la nouvelle. Son ainée l'avait utilisé non seulement comme garant de son aide, mais aussi comme monnaie d'échange. Il été un prisonnier sans fer, muré dans un mariage avec une dame qu'il ne connaissait même pas. Il avait bien sûr profité de la vie, des gourmandises de certaines femmes, mais peut-etre pas assez à son gout. Avait-elle déjà connu quelqu'un, était-elle veuve, il n'en su rien. Il n'avait pas reçu une éducation aussi complète que celle d'Alanya et il la jalousait pour tout. Elle avait pris des liberté avec sa propre vie, sans même l'en consulter. Elle n'avait même pas fait montre de compassion en l'annonçant elle-même: elle était partie pour Ydril lorsque sa cadette lui avait parlé de l'arrangement.

Il soupira, laissant le maréchal du Nord finir. Il se voulait gentil, mais la situation était tellement délicate que les deux hommes ne savaient trop par où commencer, ni même comment aborder une quelconque conversation sans tomber sur un chemin glissant. "Vous savez, votre Honneur, je n'ai pas connu la guerre encore, tandis que la plupart de mes hommes en ont déjà vu deux. Comprenez alors que l'honneur ne me revient pas, ni même une quelconque fierté: face à eux, je me sens simplement comme un nouveau né". Il esquissa un sourire vague. Il avait parlé d'une voix douce. Il sirota une gorgé avant d'enchainer: "Vous êtes un homme de guerre, avisé. Nous avons très certainement fait le plus simple, et ce qui nous attend de l'autre côté de la rive est certainement bien au dessus de nos croyances. Pour autant, nous avons encore de la vigueur. Peut être n'en sera-t-il plus de même lorsque nous serons à Oësgard-la-citadelle. Profitons de la fraicheur de nos esprits et de nos corps pour conquérir ce qui est à notre portée. Une fois les villes sous notre joug, nous pourrons avoir quelques jours de repos". Fulcran passa une main leste dans ses cheveux cuivrés, réfléchissant aux mots qu'il employait: "Quoi que l'on fasse, les forces se réuniront. Si ce n'est à Amblère, ce sera à la prochaine ville. Je n'ai certes pas connu les affres du combat encore, mais je connais assez l'homme pour vous assurer que la quantité ne surpassera que très difficilement la qualité. Prenez des gens tout à fait disponibles et des paysans deux fois plus nombreux, sortant tout juste de leur labeur: sans nul doute que les badauds les plus à même seront ceux dont la tâche n'aura pas usé la santé". Ce n'avait jamais été un grand tacticien mais plutôt quelqu'un d'instinctif et quelque chose lui intimait que ce ne serait pas une guerre violente, mais une guerre d'usure.
Puis il repensa aux dernières questions du seigneur Clairessac. Il eu un mal fou à dissimuler la mine de dégout et de mépris que lui inspirait sa soeur la baronne. Gardant contenance, il s'installa sur une chaise rudimentaire, posant sa coupe auprès de lui. "La seule chose que ma soeur la baronne m'a enseigné est que la plus douloureuse des morsures est l'indifférence. Sachez que je n'entretiens pas de relation avec le Faucon Alonnais. Si nous partageons le même sang, voilà la seule chose qui nous uni". Il finit le liquide carmin, laissant couler l'alcool lentement dans sa gorge pour se donner du courage. "Elle a quitté Entiane alors même que je n'étais pas encore né. Dans notre enfance, rares étaient ses visites. Il difficile d'entretenir un quelconque lien dans ces circonstances". Fulcran lui en voulait. Il n'avait jamais reçu son amour, lui qui l'adorait tant. Elle avait été le soleil de ses nuits, une idole qui lui fallait prier. "Je suis un homme honnête, votre Honneur. Je ne saurais me définir plus que cela. Et en tant de guerre, ma seule aspiration est de revenir entier chez moi". Il eu un rire jaune, acerbe. Il espérait cependant que Jérôme n'en pris pas ombrage. "Et vous, mon seigneur, l'on m'a promis à votre soeur. Que pouvez-vous me dire de ma future épouse?"
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MessageSujet: Re: Entre temps   Entre temps I_icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 14:46

L'entrée en matière était laborieuse, du moins pour arriver sur le sujet qu'il voulait. Fulcran se révéla être quelqu'un d'affable et de très ouvert. Il ne semblait pas, du moins ouvertement, nourrir de griefs envers le baron et son sort. Certes aujourd'hui il était un otage mais rien ne permettait de le démontrer. Jérôme souhaitait réellement entretenir de bonnes relations avec cet homme qui était voué à se marier avec sa sœur. Déjà qu'il allait surtout se heurter à elle lorsqu'il serait en face d'elle pour avoir décidé sans lui demander mais il espérait qu'il n'avait pas non plus trouver quelqu'un de désagréable, voir de brutal. Cela il ne l'accepterait pas de toute façon même si son alliance serait ébranlé par un retour en arrière. Le frère d'Alanya prit la parole sur un ton des plus courtois. Jérôme ne manqua pas le soupir du jeune homme. Celui-ci fit l'apogée de ses hommes sans tirer la couverture sur lui, ce qui était déjà une qualité non négligeable. Il parla du conflit à venir et des combats qui ne manqueraient pas. Cela l'attrista d'entendre qu'il était considéré comme un homme de guerre et pourtant, c'était bel et bien la stricte vérité. Comment avait il pu en arriver la ? surtout que chaque fois, c'était bien de sa volonté et pas par obligation

"Vous ne semblez pas avoir lé péché d'orgueil, c'est déjà une bonne chose. Laissez vos officiers les plus compétents diriger vos troupes et apprenez d'eux. C'est difficile pour un seigneur d'admettre qu'il a des lacunes et souvent, ils veulent tout diriger même s'ils n'en on pas les capacités. Il est sage de prendre le temps avant de vouloir tout régenter."

La guerre était en quelque sorte un art et celui qui la maîtrisait était maître tant qu'il avait les ressources pour. La stratégie et la tactique étaient deux choses qui apportaient la victoire à coup sur pour celui qui les maniait le mieux.

"Oësgard-la-citadelle sera la dernière étape de notre campagne, si elle arrive à bout. Il est utopique de penser la prendre aisément, même difficilement d'ailleurs. Plus nous prendrons de cités et moins nous aurons d'hommes, à moins de nous renforcer avec les soldats des villes prises et alors, nous serons plus nombreux. Mais surtout nous n'aurons plus d'ennemis pouvant nous prendre à revers et la citadelle n'aura plus de terres à défendre. Le but sera de la faire se rendre ou la plier mais je ne pense pas que ce sera par les armes. A moins d'un miracle de Néera, ce sera un siège de longue haleine. Et le pire c'est qu'avant celui-la nous en auront d'autre. Sauf si leur chef fait l'erreur de sortir avec ses troupes et que nous l'emportons en plaine, ce sera une chance énorme mais je ne les vois pas faire la même erreur que Marc de Chtoll. "

Un voile passa sur son visage et Jérôme ne le manqua pas. Il arriva lorsqu'il parla de sa sœur. La sœur et le frère ne semblaient pas en entente cordiale. Cela amena une question au baron qui se demanda si elle sacrifierait son sang et que cet otage ne lui servait finalement à rien ? Il bu une gorgée, maintenant que Fulcran en avait fait de même. Apparemment, ils ne se connaissaient qu'à peine, voila qui était triste pour quelqu'un comme Jérôme qui ne jurait que par sa famille. Et pourtant, lui même n'avait pas pu les voir souvent durant son écuyage, ce qui les avait éloignés. Maintenant les choses étaient revenu comme il le fallait, sa mère était au château de famille, sa sœur à Bastylle et Guillaume à ses côtés. Passant rapidement à autre chose, Fulcran expliqua que son but était de revenir entier. C'était la une bonne idée et le baron ne doutait pas que chaque homme en pensait de même. Malheureusement, ce ne serait pas le cas de tous

"Je suis navré que vous n'ayez pas eu plus d’interaction avec votre sœur, je l'ignorais. Il parait que j'ai beaucoup de lacunes concernant votre famille mais je compte sur vous pour les réduire. Je tenterais d'en faire de même avec la mienne si vous le souhaitez. Quand à votre philosophie de vouloir revenir entier, ma foi, vous avez bien raison, c'est le but. Ecoutez moi et comme je vous l'ai déjà dis, restez avec vos officiers les plus compétents. Je ne doute pas qu'ils feront tout pour vous garder en vie."

Ce fut ensuite Fulcran qui lança la conversation attendue. Il demanda des informations au baron sur sa sœur. Il lui devait bien quelques réponses même s'il ne savait pas par ou commencer

"Déjà je vous rassure, elle n'est point laide. Blonde et les yeux bleu comme moi, il semble que ce soit une norme dans la famille. Je crains qu'il ne vous faille l'apprivoiser, non pas qu'elle soit une bête mais elle a prit gout à l'aventure et elle n'apprécie pas d'être enfermée"

Jérôme eut un rire sincère et lumineux à l'encontre du frère de la baronne

"Il y a tellement à dire que je ne sais pas quoi dire. Mais vous, qu'est ce que vous attendiez de votre mariage ? Aviez vous des espérances particulières?"

Jérôme était en train de réunir ce qu'il allait dire et dans quel ordre. Il y avait tellement de choses à dire et le pauvre homme ne savait pas du tout savoir qui il allait épouser. Certaines choses devaient être dites afin qu'il ne soit pas surpris. Le baron réunissait donc ses pensées et les organisaient le temps qu'il ne réponde lui même à la question posée.
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