Faer-Ratel, Liemakil des Alarynaar (en cours)

Nom/Prénom : Faer-Ratel

Âge/Date de naissance : 357 années ; née à la mi-Verimios, en l'an de grâce 650 de la dixième Ère.

Sexe : Féminin, sans le moindre doute.

Race : Elfe, de l'ethnie des Ornedhels.

Faction : Noss.

Particularité :

Alignement : Loyal Neutre.

Métier : Liemakil des Alarynaar ; ancienne mercenaire pisteuse en Ithri-Vaan et dans la Péninsule.

Classe d'arme : A distance, corps-à-corps.

Équipement : "Comme la plupart des Ornedhels rencontrés lors de mes pérégrinations, elle dédaignait complètement l'usage de l'armure, fut-elle de cuir. Pourtant, à en juger par l'indéniable qualité de son accoutrement, cela ne résultait point d'une quelconque incapacité à la produire, mais plutôt d'un choix conscient. Loin de l'image de la sauvageonne vêtue de peau de bêtes, elle portait des jambières de tissu complétées par des protections en cuir, d'étranges chaussures ouvertes, d'une veste sans manches en tissu, renforcée de cuir à mi-torse, et de mitaines de cuir. Tout cela dans des teintes naturelles, comme de bien entendu, mélange de verts plus moins sombres, reflets de la forêt qui nous entourait. Bien loin des considérations pudiques de nos cités, sa tenue s'ouvrait largement, dévoilant son ventre et sa poitrine ...

Pour l'essentiel, elle voyageait léger. A l'exception de ses armes, ses possessions se résumaient à la petite sacoche suspendue à sa ceinture et contenant une maigre pharmacopée et quelques rations séchées, une outre, une couverture rustique mais robuste, et un coutelas en silex emmanché. Néanmoins, plus que ce rudimentaire instrument, ce furent ses armes qui ne manquèrent pas de m'étonner. L'arc court n'était pas qu'une banale branche taillée, loin de là. Au contraire, sa structure était indéniablement composite, mêlant ce qui me sembla être de l'if et de la corne de glargass. Les flèches étaient certes sommaires, mais efficaces, avec leur pointe en obsidienne. Mais, plus que tout, ce qui attira mon attention fut l'étrange épée qu'elle portait attachée sur son dos. D'une dimension et d'un aspect presque semblable aux lames à une main de nos mectari, elle n'était pas faite de métal, mais d'un bois qui m'était complètement inconnu. Loin d'une arme d'apparat, elle était aiguisée comme un rasoir, et ne semblait rien avoir à envier à celles de nos forgerons, si ce n'était une certaine légèreté, atténuant quelque peu l'impact des coups. A cette vue, mon cœur s'emballa. Était-ce donc le bois du fameux Ngaggi ?"

Extrait de Journal d’un voyage dans l’Anaëh , par Ilkar.

Description physique :

"Sur la tête de ma bonne mère, messire, j'avions pas bu une seule pinte du jour ! J'étions posé sur mon perron, là, tranquille, quand s't'espèce d'elfe est passé devant. Oh, j'avions déjà vu des Elfes, quand j'étions garde à Diantra, mais pas des comme ça ! Même pas six pieds de haut, qu'elle faisait, la bougresse ! Pis autant l'étaient pâlichons et tous blonds, les autres, autant là, on faisait plutôt dans le basané, avec des cheveux tous sombres, tressés, avec des perles pour fixer le tout. L'avait pas l'air aussi fragile non plus ... Un truc dans sa façon de marcher et dans sa silhouette, voyez ? Pour une Elfe, elle avait du muscle ! Pas au niveau d’mes biscoteaux, m’enfin on sentait la baroudeuse guerrière, quoi ! Et puis ... pour sûr, elle avait ce qu'il faut, sur l'devant. Des formes, quoi ! Bon, s'pas trop dans leurs goûts, les dames comme ça, j'croyons, hein ?

Ouais, mais j'en menions pas large, quand j'avions croisé son regard. Ses yeux bleus qui m'ont regardé comme si j'étions un cerf qu'elle allait flécher dans l'instant ! Et s'tatouage, là, sur l'oeil droit, trois picots au dessus et un trait dessous ... et ... heu ... des scarifica-trucs, là, sur la joue gauche. Un coup de griffe, pour sûr, et j'aurions pas voulu voir l'bestiau qui l'avait foutu ! Oh, elle avait l'air toute tranquille, toute détendue, la bougresse ... mais on m'l'a fait pas, à moi ! J'aurions tenté quoi que ce soit, qu'elle m'aurait épinglé aussi sec. J'étions en train de m'demander quoi faire, quand elle a parlé. Not' langue, parole ! Un sacré accent, pis cette voix, grave, un peu enrouée ... comme si l'avait plus l'habitude de l'utiliser. La route de Diantra, qu'elle demandait ! Rien que ça !"

Témoignage (un brin alcoolisé) de Rupert, vétéran du guet de la Péninsule.



Description mentale :

"Plus les jours passaient, et plus je comprenais à quel point je m’étais fourvoyé quant à la nature même de mon hôte. Alors qu’au premier abord, elle m’avait paru brutale, arrogante, insouciante et bornée, je fus bien  obligé de réviser mon jugement. Il y avait, derrière cette façade de sauvageonne ignorante et grossière, un être beaucoup plus complexe, à tel point que j’en vins à la soupçonner de l’avoir revêtue sciemment, afin de jauger mes réactions. Passionnée, enflammée, elle l’était sans l’ombre d’un doute, et la lueur que je vis briller à la suite d’une insulte de ma part (involontaire, je vous l’assure) m’ôta sur-le-champ toute envie de recommencer. Pour autant, ainsi que je le compris par la suite, elle était parfaitement capable de se maîtriser. Encore fallait-il qu’elle en éprouve le besoin.  Impitoyable et brutale, elle l’était aussi, sans pour autant basculer dans la violence gratuite ou le sadisme. Dans quelle mesure cette attitude relevait-elle de convictions personnelles, d'une attitude pragmatique, ou bien tout simplement des attributions de sa fonction ? Difficile à dire ... Mais, et j'en reste encore convaincu, il y avait derrière ce masque un réel calcul, froid, lucide. La sauvagerie servait à décourager et terroriser les agresseurs potentiels, de même que les peintures de guerre ...


Au final, une fois qu'elle eut cessé de me considérer en tant que tel, je découvris un aspect radicalement différent de sa personnalité. Sa confiance en soi ne se nourrissait nullement d’un quelconque sentiment de supériorité vis-à-vis des autres, quels qu’ils soient, mais de la certitude d’être à sa place, telle que Kyria l’avait voulu. La sérénité simple et paisible de l’être qui se tenait au milieu de ses frères et sœurs, réfugiée dans l’étreinte bienveillante d’une mère aimante qui subvenait à ses besoins. Dans cette vie, il n'y avait nulle jalousie, nulle méfiance, nul besoin superflu à assouvir. Détendue, elle se montrait même souriante, par moment, faisant preuve de ce qui semblait être de l’humour.  Par contre, dans la mesure où les Alarynaar privilégient largement le langage corporel , je suis dans l’obligation d’avouer que je n’y compris pas grand-chose …

Alors, un jour, je me vis dans l’obligation de lui poser les questions qui me taraudaient depuis qu’elle avait délaissé son masque. Quelle était son opinion sur les Taledhels, sur ceux qui avaient choisi la voie de la Pierre ? Et sur les autres peuples ? A plusieurs reprises, j’avais pu constater une certaine connaissance de nos coutumes, et même de celles des Hommes. Y avait-elle donc séjourné ? Et si elle envisageait de rompre l’isolationnisme instauré par sa mère, comme j’avais cru le comprendre, pourquoi s’opposait-elle farouchement à tout troc avec les Cités ? Ce fut sans doute la seule fois où je l’entendis tenir un aussi long discours …

« J’ai vu la vie que les Humains mènent dans leurs cités, coupés de Kyria. Les taudis, les mendiants, les prostituées. Les guerres, les orphelins, les famines, les épidémies. J’ai bu la haine de nos malheureux cousins du Linoin, coupés de Kyria. J’ai vu ce feu qui les pousse à pervertir toute chose, à avilir et souiller tout ce qui a le malheur de croiser leur route.  Rien de bon ne pourra venir de vos Cités. A la toute fin, ce même destin vous rattrapera, si vous persistez à vous détourner de la Mère. Mais l’Anaëh a souffert. La Symphonie a crié. Et nous n’avons pas bougé, ou si peu … Il est temps que nous assumions la défense de notre mère, nous aussi …

Je ne hais pas les Humains. Je ne hais pas les Drows. Mais le maldelinir et l'aras ne s'entendront jamais. Ils dévorent la forêt. C'est dans leur nature. Nous la protégeons. C'est dans la nôtre. Je ne hais pas non plus les Taledhels. Comment haïr sa propre sœur parce qu’elle fait erreur ? Mais comment tolérer qu’elle continue à blesser notre Mère ? Qu’elle s’obstine à négliger Ses avertissements ? Notre colère gronde. Dites cela aux vôtres, Ilkar. Kyria n’attendra pas éternellement. Nous n’attendrons pas éternellement. Cela nous brisera l’âme, mais nous protégerons l’Anaëh. »

Lorsqu’elle eut finit, elle se leva et s’éloigna, les épaules voûtées par un fardeau invisible. L’espace d’un instant, j’aurais juré avoir vu une larme couler sur son visage …"

Extrait de Journal d’un voyage dans l’Anaëh , par Ilkar.


Histoire :


La naissance d'un enfant est toujours

HRP

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