La fourche croise le Lys.

Je ne trouvais pas sommeil cette nuit dans l'auberge du coin, les actes d'hier me faisait cogiter, ai-je réellement bien fait de prendre mon écuyer avec moi. Dans tous les cas, nous étions partis, il fallait arriver à une des seigneuries voisines de Serramire pour un tournoi local. La récompense semblait être gracieuse, qu'importe, je devais me battre pour pouvoir manger quelques jours. Bon, il ne me restait donc plus qu'à me lever.

L'écuyer sommeillait encore dans la pièce à côté, c'est ainsi que j’allai le réveiller rapidement, la chevalerie n'attend pas le flemmard, mais le fier combattant. Tout deux vêtus, pour ma part de mon armure faite de plaque et pour la sienne d'une cape marron, nous voici partis à nouveau pour une aventure. Les chevaux sellés nous attendaient fin prêt pour le départ, le temps de nous laisser de quoi faire une prière à Néera et Othar, nous étions enfin partit.

« Ya ! Ya ! L'aventure nous attend » celles-ci firent mes premières paroles de la journée.

L'heure de trajet fut rude, mais, nous étions enfin arrivé, même si la faim ne nous lâchait pas, je comptais les écus qui me restaient et je nous paya de quoi tenir jusqu'à ce soir. Midi sonna le début du tournoi, j'étais fin prêt à regarder les concurrents s'affrontaient en attendant mon tour, j’entraînais vaillamment mon écuyer à la quintaine, ce jeu d'adresse pour écuyer.

L'heure sonna, enfin prêt je me présentais avec mon bouclier à la fourche grisâtre et mon épée sur l'espace ouvert, prêt à en découdre. Le héraut d'armes annonça les armoiries de la vingtaine de chevaliers présents, jusqu'en vient mon nom qui me fit sourire.

« Représentant de la fourche grise, Grégoire de Rimbert. »

Je rentrai dans cet espace où une quarantaine de chevaliers s'y trouvait, une vraie mêlée générale. La trompette déclarant le début venait d'être fait, je me pris un coup de bouclier ce qui me fit cracher sur le côté gauche et reculait de quelques mètres, mes esprits revinrent, deux chevaliers arrivèrent devant moi. Le temps de leur apprendre qui je suis et ce fut finit, paf, l'un c'était pris un coup sur le ventre d'épée et l'autre un bon gros coup de pied, vilain.

Je ne voulais pas me jeter dans la mêlée même si leur nombre avaient baissés considérablement, lorsque je m'avançai pour en bousculer un autre. Un chevalier se jeta sur moi me laissant le temps d'esquiver et de lui planter la lame dans le dos, les juges interférèrent pour écarter le chevalier blessait au sol. Nous n'étions plus qu'une petite dizaine sur l'espace.

« Aller ! Approchez ! Montrez ce don vous êtes capables ! » Hurla fougueusement un chevalier débile.

Je ne comptais pas le nombre de chevaliers restant, mais je savais du moins qu'en face de mon nez, il y en avait qui comptait me faire chier. Pas de chance, j'y suis allé juste avant, je pris alors mon courage à deux mains,et je fonçai tête baissée. Malheureusement, sa lame m'effleura et me fit perdre mon bouclier, son bouclier vint alors se blottir sur mon heaume du côté droit. Choqué, je me repris et para de ma lame son coup qui devait m’éliminer de la compétition.

Je lui ai mis alors deux coup de poing sur l'abdomen et je le poussai à terre, je me retournai et regardai les quatre adversaires restant. D'ailleurs, l'un d'eux venait de se faire battre, il n'était plus que quatre, d'un pas de course il courut vers moi, juste le temps de lui mettre un coup de bouclier sur le côté que s'en était finit de lui. Je m'approchais du combat qui s'offrait à moi, l'avant-dernier objectif de l'espace venait de tomber.

La fourche combattait l'ours, la bête tenta sous un événement simpliste d'atteindre ma tête, je me baissai instinctivement et je lui plaçai un coup de tête à son ventre. Le publique était ravis d'un tel combat, ça criait de toute part. L'ennemi se reprit et me mit un coup sur la poitrine, je le pris de revers et le mis à terre sur un mouvement fluide, la lame posait sur son cou.

« Pas assez rapide jeune homme, peut-être une prochaine fois. » Lui dis-je, heureux de ma victoire.

« La fourche ! La fourche ! La fourche ! » Le public hurlait mon nom, ce qui m'envoyait ravi.

Le héraut d'armes appela alors mon blason à se présenter devant la reine du tournoi. Une femme dotée d'une beauté extraordinaire, je me devais de lui faire la cour. M'agenouillant alors gracieusement devant les marches, heaume en main. Le butin de deux cent écus me revint alors en main.

« Merci, ô votre humble grandeur. » Dis-je, heureux d'avoir remporter ce tournoi.

« Relevez-vous chevalier. » Me répondit d'elle de sa voix douce.

Le tournoi devait se finir par un banquet, j'y assistai, car la dame me le demanda, je ne pouvais rien lui refuser, elle était vraiment très belle. L'après-midi se finit, je me devais de partir Serramire m'attendait, je lui ai juré de revenir un jour, la revoir.