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 Le Printemps des peuples

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Blanche d'Ancenis
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Blanche d'Ancenis


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MessageSujet: Le Printemps des peuples   Le Printemps des peuples I_icon_minitimeDim 26 Oct 2014 - 23:52


Septième ennéade de Favrius de Printemps, An 8, Cycle XI



Tel un essaim qui ne peut être cessé, des hérauts avaient été envoyés à travers l’entièreté du Royaume et ce-même au delà des frontières laissant retentir les spasmes de l'injustice qui foudroyait deux contrées qui ne le méritaient point. Une vendetta, la vendetta d'une femme était à l’œuvre ni plus ni moins comme seul et unique motif. Se travestissant derrière des idéaux chevaleresque et se targuant de défendre le Roy. Quel mal aurait été fait à un nourrisson, fruit même de la Dame Dieu, sous peine de subir la colère des cieux ? Le budget fut considérable et les agents avaient pullulé comme le flot incessant des vagues se jetant sur le rivage. Des placards tapissaient toute surface utile, tout ceux capable doué d'un minimum d'éducation furent mandés pour déclamer l'inlassable panégyrique avec toute la force de conviction qu'il puisse être insufflé par Arcam lui-même. Les hommes de foi furent naturellement soudoyé pour introduire un mot lors des sermons. Mais l'endroit le plus propice à toutes ces bavardages n'est était autre que les auberges et tavernes où la propagande coulait autant que la bière et le vin avec toute la subtilité qu'on connaissait aux intrigants. Le doute s'insufflait et germait comme le blé lors des moissons.  


A l’attention des seigneurs de noble lignée des pays du Nord, du Médian et du Sud, des pays de l’Est et à leurs vassaux, à l’attention des justes et des bons, des capables et des audacieux, des pieux et des profanes, mon salut le plus humble.

Aux pères et aux mères, aux fils et aux filles, aux cousins et aux cousines, aux vivants sous les lunes, à ceux dont la droiture prévaut, aux défenseurs de la justice, aux ennemis de la scélératesse, aux détracteurs de la velléité, mon salut le plus humble.

Moi, Blanche d’Ancenis, baronne de Hautval et comtesse de Velteroc par la Grâce des Cinq, je vous adresse cette complainte, non dans le sursaut d’un ultime baroud, mais dans la quête de la piété, de la justice et de la sincérité dont nous ne saurions douter de la part de ceux précédemment cités. Nous nous adressons, dans nos propos, à ceux que l’absolutisme déplaît, aux paladins de la liberté et de la noblesse d’esprit ; à ceux dont les esprits enchaînés souffrent des vices de la capitale ; à ceux désireux de lutter pour la vérité et la justice, à ceux désireux de l’entendre. Il nous appartient de penser, dans la bonté de la création des Cinq, qu’il convient aux Hommes d’être informés des vérités suivantes, afin que dans leur droit le plus absolu d’Être, ils puissent décemment manifester leur désaccord et leur mécontentement à l’adresse des responsables.

Nous dénonçons en ce jour l’état de notre royaume ; Les temps de nos aïeux démontrent, que lorsque le sommet d’une nation se voit attribuée la tâche d’être la garante de sa propre stabilité, de sa propre santé, elle se doit d’y veiller, et le cas échéant, d’y remédier ; que lorsque les rixes et les rivalités mènent les fratries à se déchirer, il est du devoir de toute bonne instance supérieure, qu’elle soit royale ou divine, d’y appliquer sa marque, d’œuvrer avec la sagesse que tout à chacun est en droit d’attendre d’elle, et de ne jamais faire preuve de laxisme, de lenteur ou de paralysie. Il est néanmoins admis, que le royaume est ainsi. Il a été porté à notre connaissance que le royaume se déchire lui-même, les esprits avilis par le manque de nourriture et de subsistance, par la prolifération de voyous et des vagabonds, par le déclin de toute notion pécuniaire ; Il a été demandé, à la direction de notre royaume, qu’en sa sagesse et sa bonté, à ces problèmes manifestes dont tous, y compris elle, souffrent, qu’il soit apporté les solutions et les ajustements nécessaires.

Le silence nous a répondu.

Nous avons interrogé la raison ; en quoi la direction muette d’un royaume meurtri et à genoux se devait-elle de demeurer ainsi immobile, face à tant de désespoir, face à tant de révolte, face à tant de haine ? Nous nous sommes interrogés, devait-elle-même demeurer ? La violence nous a répondu ; Et de félon nous avons été qualifiés. Voilà notre gain pour demander la justice et l’équité ; voilà ce que nous avons récolté, pour avoir humblement quêté pour que ce soit établie la justice des Cinq en notre royaume.

Nous en venons, en aussi peu de mots qu’il est possible pour nous de lire, à nous interroger sur le bien-fondé d’une couronne si puissante, si vaste, si riche, gouvernant des sujets si faibles, si bafoués et si pauvres. Il ne fut point question des engagements, moraux, éthiques et pragmatiques, que tous se devaient de prendre, non seulement les petits, mais aussi les grands, envers la couronne ; il ne leur fut demandé que leur silence et leur soumission, en réponse à leur demande de pain. Le plat d’une lame, voilà la réponse de la mendicité.

Nous appelons aujourd’hui les gens cités plus tôt à manifester leur colère et leur désaccord avec l’injustice ; nous les appelons à témoigner de leur fidélité envers les lois de la morale et de l’éthique. Nous les exhortons à venir récupérer ce qui leur est dû ; à venir faire valoir leurs droits, en tant qu’Être. Nous vous prions de vous montrer ; vous n’êtes point seuls à quérir justice en un monde souhaité déserté de toute bonté par une couronne de l’oppression ; Nous savons que nos paroles provoqueront des mécontentements chez ceux qui, avec vous, avec le peuple, ne communiquent qu’à l’aide du plat de leurs lames, et du fracas de leurs écus ; les paroles sont des armes bien plus redoutables, car ils ne sauraient être bridés par ceux qui les prononcent, et permettent à ceux qui les entendent et les lisent, l’établissement d’une juste vérité. La peur, cette même peur de la couronne, doit à présent vous guider et vous animer, en une seule et même volonté pour faire valoir vos droits de justice, de vérité et d’équité, qui demeurent les fondements de ce que fut jadis notre société. Si vous désirez ce que nous désirons, alors je vous invite à nous rejoindre dans notre quête pour ces notions, qui méritent que l’on donne plus d’une vie pour elles.

Blanche d’Ancenis, baronne de Hautval et comtesse de Velteroc.
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