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| Retrouvailles familiales [PV] | |
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Invité Invité
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| Sujet: Retrouvailles familiales [PV] Sam 27 Déc 2014 - 23:00 | |
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Au début, Cornélia avait considéré longuement Ange en silence, puis l'information s'était finalement faufilé jusqu'à son cerveau qui enregistra le tout dans tout les sens. Sa bouche s'était entrouverte, ses joues avaient virés au rouge, puis elle avait joyeusement sautillé sur place. Sa famille allait bien! Sa joie était si immense qu'elle en avait prise sa nouvelle amie dans ses bras et l'avait serré puissamment contre elle. Enthousiaste, elle avait ensuite annoncé la grande nouvelle à son neveu aux yeux encore lourds de sommeil.
Puis, une journée plus tard, des informations concernant son frère aîné lui étaient parvenues. Cornélia avait prise place dans un fauteuil confortable et avait dévisager le porteur du message. Ses mains étaient devenues moites et elle avait porté la main à son cœur qui tambourinait follement contre sa poitrine. Au début, elle exprima sa joie de savoir son frère en sécurité et finalement marié, ensuite elle discuta avec Ange concernant sa fierté de voir celui-ci devenu un duc. Un titre glorieux qui mettrait certainement son père de bonne humeur même si celui-ci n'avait pas été mis au courant de ses plans. Après la courtoisie vint la frustration.
-Ce salaud! s'écria-t-elle en se levant de son siège, ce qui fit sursauter sa compagne. Ange ne devait pas s'attendre à une réaction aussi violente et encore moins au langage grossier utiliser par la jeune dame. Il ne m'a pas invité à son mariage, il est l'aîné et je ne peux participe même pas aux festivités, oh ho, quand je le verrai!
Pour prouver la véracité de ses menaces, elle avait placé fermement son poing fermé dans sa jumelle avec une force nouvelle. En effet, la dame avait tranquillement développé les quelques muscles de ses bras à force de tendre la corde d'un arc pendant de longues heures. Oui, elle avait eu mal, mes la majorité de ses frustrations s'étaient dissipés en même temps que les flèches de pratique entre ses doigts. À coup sûr, elle avait apprise à atteindre le centre des cibles. Ensuite, pour passer le temps à deux, elle s'était amusée à porter une épée en compagnie de la surnommée Ange. Un objet encore plus lourd que l'arc, mais elles avaient eu droit à bien des fous rire pendant que Cornélia tombait sur les fesses. Entre temps, elle avait reçu une paire de chaussures confortable qui lui faisaient mieux de la part de sa sauveuse.
L'ainée des filles Anoszia serra les sangles de son cheval avec une énergie qu'elle n'avait pas connu depuis longtemps. Quelques jours plus tôt, les deux femmes avaient envoyé un message à Langehack concernant sa présence en Soltariel et qu'elle comptait bien se rendre... chez son frère. Ah, c'était si étrange de penser ainsi. Pour Cornélia, la maison de Oschide avait été celle de son père pendant si longtemps. Habillée à la garçonne, la jeune dame était soigneusement vêtue d'une épaulière fabriquée pour bien s'agencer à son corps, d'un corset de cuir rembourré. Le reste de son corps était majoritairement couvert de tissu léger ou d'armure de cuir. Brassards et jambières étouffaient le surplus de tissu et évidemment, elle portait le pantalon des hommes. D'une certaine façon, la dame de Soltariel avait changé les goûts vestimentaires de Cornélia pour le restant de sa vie ainsi que ses passe-temps. Avec un peu de chance, son père ne lui en voudrait pas et lui permettrait bien cet élan de liberté. Elle eut une pensée pour le comte Wenceslas et se demanda si celui-ci était toujours vivant et encore apte à la prendre pour épouse à la suite des évènements entourant la famille des Anoszia.
Ange, en bonne amie et hôte, fit une partie du chemin avec Cornélia et lui avait dédié une bonne escorte et un bon guide pour faire le reste du chemin. Un chariot bien bâti servait de transport pour le jeune Arichis, sa petite sœur, la nourrice et un valet qui prendrait soin de tout leurs besoins.
Ils ne rencontraient aucun ennui en chemin, hormi quelques regards curieux lorsqu'on apercevait une femme habillé en homme qui montait fièrement un beau cheval avec un aigle royal qui tournoyait au-dessus de sa tête et faisait fuir tout autre oiseau. Le paysage était agréable à l'œil, mais celui-ci était drôlement gâché par une Cornélia qui était bien impatiente de retrouver les siens. L'hospitalité de Ange à Soltariel avait été un luxe, mais rien de pouvait comparer au confort que l'on ressentait parmi sa famille. De plus, elle avait des compte à régler avec le nouveau duc de Langehack!
-Il ne paie rien pour attendre! marmonna-t-elle dans son foulard.
Elle sourit en entendant les babillages d'enfant de la petite Cynn dans son dos. Finalement, au bout de quelques temps, Cornélia s'était écoeurée à l'idée de poursuivre à nommer sa nièce «sans nom» et avait opté pour le prénom de sa mère défunte pour les temps à venir. Lorsque l'enfant serait à nouveau auprès de son père, celui-ci pourrait bien changer son nom.
Cornélia était justement en train de se poser des questions au sujet de la nouvelle épouse de son grand frère lorsqu'elle aperçu les portes menant à la nouvelle demeure que celui-ci habitait. En fait, elle les observait de très loin. Pendant un bref instant, elle craignit que sa lettre fut jamais arrivée à destination. Peut-être aurait-elle dû attendre une réponse avant de s'inviter comme cela? Ses doigts se crispèrent sur les rênes, elle était la sœur d'Oschide, elle n'avait pas besoin de prévenir trois mois à l'avance pour lui rendre visite. De plus, il s'agissait plus d'une simple visite de courtoisie, il s'agissait surtout de retrouvailles durement mérités pour la pauvre dame qui en avait vu de toute les couleurs. Elle repensa rêveusement à Ange et à tout ce qu'elle avait appris à ses côtés.
Elle arrêta sa monture en apercevant un groupe d'hommes se diriger dans sa direction. Afin de paraître moins menaçante, elle abaissa le large capuchon de sa cape et jeta un regard confiant vers son neveu et sa nièce qui reposait tranquillement dans un large panier tenu en place par la nourrice vigilante.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Dim 28 Déc 2014 - 18:51 | |
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Tout Langehack était en effervescence suite à l’annonce de l’arrivée du dragon d’Ydril. Les préparatifs pour les multiples banquets allaient bons trains et tous les serviteurs s’afféraient dans la cité. Tout le monde était sur le pied de guerre et pourtant Oschide était enfermé dans ses appartements. L’état de santé de son épouse évoluait même si Méliane peinait à recouvrir ses forces, elle se battait de toute son âme pour y parvenir et Oschide passait le plus de temps possible à ses côtés. Durant ses absences répétées, De Bône l’intendant prenait les choses en main et son oncle Ansaldo s’était mis en tête de remettre ses hommes en ordre pour qu’ils soient de nouveau resplendissants à l’arrivée du dragon.
Fatigué par les longues heures passées au chevet de son épouse et par les interminables devoirs qui l'incombaient, Oschide peinait à récupérer son souffle et pourtant, lorsqu’il était en public, rien de ses douleurs ne transparaissaient. Toujours droit, toujours impassible, sévère avec ceux qui le méritaient et conciliant avec ceux qui étaient digne de sa générosité, il avait fini par s’attacher aux multiples nobles, courtisans où même serviteurs qui composaient sa cour. Aujourd’hui, Langehack était encore forte contrairement aux autres grands de la péninsule, il se devait de l’incarner au mieux et de ne pas faillir…
Tout d’un coup, on frappa à sa porte et un garde rentra en trombe.
-Votre altesse, une femme s’est présentée aux portes de la cité et dit être votre sœur.
Oschide qui se tenait la tête avec ses mains la releva lentement jusqu’à regarder le garde avec un air stupéfait. Sa sœur ! Mais comment ? Rien n’avait annoncé sa venue, rien du tout. Mais de qui parlait-il ? Etait-ce Cornélia qui n’avait plus donné de signes de vie depuis les événements d’Ydril ? ou était-ce une imposture ?
Sans attendre, le duc se leva et ne laissa pas le temps au garde d’en dire plus. Peu importe si cela était une farce, il voulait en avoir le cœur net et savoir si la femme qui était en bas était bien sa sœur. Il dévala ainsi les escaliers, manquant ainsi de renverser des serviteurs et d’autres courtisans. Il finit ainsi par arriver dans la grande cour ducale et aperçut une petite silhouette au loin entourée de deux autres. A force de se rapprocher, il crut voir les fantômes des siens qui revenaient pour le hanter, pour le punir de n’avoir pas pu intervenir dans cette guerre immonde. Mais au fur et à mesure qu’il se rapprochait, il comprit que Cornélia se tenait devant lui avec le petit Arichis qui avait bien grandit, et…. Un nouveau-né. Des larmes jaillirent petit à petit sur son visage et ses jambes finirent par prendre le contrôle de son corps et l’emmenèrent auprès des siens, de sa famille qu’il pensait avoir perdu à tout jamais.
-Cornélia !
La première chose qu’il fit fut alors de prendre sa sœur dans les bras et de la serrer le plus possible pour s’assurer que c’était bien elle. Mais il la regarda, elle avait changé…son expression avait changé, elle n’était plus la même. Il regarda alors le petit Arichis qu’il serra à son tour où il crut revoir son frère, puis ses yeux terminèrent leur course sur le nouveau-né qui ne pouvait pas être celui de sa sœur, non, elle était promise à Wenceslas de Karlsburg et n’aurait pu enfanter. Mais alors, était-ce…
-A qui est cet enfant ?
Il craignait la réponse, mais cela devait bien arriver tôt ou tard. Néanmoins sa joie était palpable. Ils avaient tellement de choses à dire depuis qu’il avait quitté les siens. Aussitôt, il invita alors sa sœur à le suivre pour les emmener dans ses appartements.
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Lun 29 Déc 2014 - 2:38 | |
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Cornélia n'apprécia pas les regards suspicieux qu'on lui avait jeté lorsqu'elle avait demandé à être conduite auprès du nouveau duc et elle détesta le fait que, visiblement, son message ne s'était jamais rendu à destination. Bref, elle arrivait de la manière qu'elle craignait le plus, c'est-à-dire à l'improviste et sans véritable preuve de qui elle était. Malgré sa frustration et la suspicion, on mena la jeune dame, ainsi que son neveu et sa nièce à la nouvelle demeure de son grand frère.
Une demi-heure, elle faisait les cents pas dans une cour ducale, attendant impatiemment la venue de l'aîné des enfants Anoszia. Soudainement, elle s'arrêta et tendit l'oreille. Elle avait cru entendre de l'agitation provenant d'au-delà des murs. Une minute après cela, les portes s'ouvrirent brusquement sur un grand homme au visage balafré, mais qui conservait une bonne allure. Éloignée, la jeune femme fronça des sourcils en silence, puis lentement, mais sûrement, elle fit un pas vers l'avant et un autre en reconnaissant son frère, son sang. Si elle avait ressenti une quelconque colère quant elle avait apprise, certainement la dernière, qu'il s'était marié pendant qu'elle poirotait sans nouvelle à Soltariel, celle-ci disparu aussitôt qu'elle eu reconnu son frère aîné.
-Oschide! s'exclama-t-elle, émue et les yeux larmoyants avant de s'engouffrer dans ses bras rassurants. Ses épaules s'affaissèrent violemment et elle cru que ses jambes allaient lâcher sous le poids des dernières évènements qu'avait subi sa noble famille. Mon frère est vivant, que les dieux soient loués!
La réalité revint telle une flèche en plein coeur lorsque son frère lui posa une question. La première d'une grande et très longue série, mais elle avait aussi sa propre liste de questions dont elle devait s'enquérir auprès de lui.
-Mon frère, je te présente la jeune Cynn, dit-elle alors qu'une larme s'échappait finalement de sa volonté. Avec ses simples mots, elle savait que son frère comprendrait le triste sort qui avait emporté l'épouse de leur frère Oscario. D'ailleurs, elle avait tant à lui dire, à lui raconter. Les péripéties qui l'avaient mener loin de chez elle et jouer les invitées de sa bonne amie.
Peu de temps après, elle accompagna celui-ci parmi les couleurs. Des serviteurs jetaient des regards curieux, mais se détournaient sous les regards menaçants de Cornélia ne désirait pas être dévisager ainsi. Elle n'était pas une étrangère, elle était la sœur du duc, avec le temps, ils sauraient reconnaître son visage et ses manières. En chemin, l'aînée des soeurs Anoszia déclara qu'elle avait une lettre à lui remettre d'une personne qu'il connaissait très bien.
Ils débouchèrent ensuite dans un petit salon agréablement décoré et la première chose qu'elle demanda de son frère fut une nouvelle nourrice pour la petite Cynn qui devait être nourrie régulièrement et à son rythme. Après cela, elle tenta de se débarrasser de son épaulière, mais eut un peu de mal avec la courroie.
-Vous voulez bien m'aider, mon frère? demanda-t-elle en se tournant vers Oschide. Regardez donc votre sotte de sœur jouer les guerrières et elle ne sait même pas se débarrasser de son armure!
Elle força un sourire, mais ses yeux étaient rougis par un trop-plein de larmes qui menaçaient de déborder violemment. Cornélia abandonna l'épaulière, découragée, puis se contenta de délasser un peu les brassards qu'elle avait un peu trop serrés sur ses bras. Aussitôt, elle sentit sa chair respirer un peu mieux.
-Quand j'ai entendu les nouvelles, je n'ai pas attendu plus que nécessaire, avoua la dame à son frère, il fallait que je retrouve les miens, que je vois par moi-même qu'au moins l'un de vous restait, jamais je n'aurais imaginer que vous serez devenu duc entre temps, soupira-t-elle ensuite. Vous avez avoir un beau récit à me raconter, mon frère.
L'ainée des filles Anoszia fit glisser sa main encore gracieux malgré le passé dans le creux de l'une de ses poches et en sorti une jolie lettre finement cacheté et la tendit ensuite à Oschide avec un sourire ému. Ses longs doigts se crispèrent sur le précieux papier avant qu'elle ne porte finalement une main tremblante à sa bouche. Ses lèvres tressaillirent et un flot de larmes ruissela doucement sur ses joues pâles.
-Même pendant votre absence, vous avez su protéger certains des vôtres, dit-elle, ceci est une lettre d'une amie à vous, vous reconnaissez sûrement le surnom de ma dame, Ange? C'est grâce à elle que nous n'avons pas été arrachés de notre maison par ces vicieuses personnes! Votre brave amie est arrivée à notre secours, si seulement nous avions pu apporter le corps de dame Cynn avec nous, oh Oschide!
La jeune femme se laissa choir sur un divan, ses mains moites recouvrant une grande partie de son visage.
[HRP: Je n'ai pas demander à Ange pour la lettre, c'est une initiative de ma part. À défaut d'être là, j'ai pensé qu'il serait logique que l'amie d'Oschide lui envoit un quelconque message :)]
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| | | Arichis d'Anoszia
Ancien
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Mar 30 Déc 2014 - 23:48 | |
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Premier jour de la seconde ennéade de Barkios. « J’ai vu Tyra cette nuit Sibylle. » « Mais que racontes-tu ?! » « Je l’ai vu Sibylle, elle dansait et m’attend. »
Arichis avait quitté Ydril avec la cour du Grand Soltaar en prenant bien soin de mettre de l’ordre dans ses affaires. Les Systolie et leurs alliés punis, les grandes charges du comté distribuées à ses alliés, et enfin la capitale bien en main de ses hommes. Sysiphe dont la Guerre des Deux-Dragons l’avait vu murir et grandir, siégeait à présent à la capitale aux côtés de son oncle et de sa tante pour remplacer son père, tandis que l’un de ses cousins s’occuper du Calozi. Ne connaissant pas la nouvelle comtesse, mais sachant bien qu’elle serait une marionnette de la princesse, Arichis ne souhaitant pas répéter les même erreurs avait décrété les forteresses de la frontière sous protection du Calozi et du Trezatio.
« Ne sois pas stupide veux-tu. »
Les domestiques et les esclaves les entourant s’arrêtèrent tous dans leur mouvement, comme figé par un maléfice. Certains ouvrirent grand les yeux, d’autres la bouche. Personne ne parlait au maitre sur ce ton. Pourtant Arichis ne semblait pas mal le prendre, le demi-sourire de celui-ci, détendit ces hommes et ses femmes.
« Oschide est duc. Oscario héritera du vicomté, un testament avec mon sceau est rangé dans mon bureau. Veilles bien là-dessus. » « Sage décision. » « Lorsque Oscario sera vicomte… » « … C'est-à-dire dans un bout de temps … » « Lorsque Oscario sera vicomte, j’aimerais que tu assistes Oschide. » « Oschide sera très bien assisté par son père ! »
Lorsqu’Arichis avait quitté la cour du Grand Soltaar en navire, il avait d’abord bifurqué vers Ydril. La comtesse absente, les anoszia en profitaient pour s’asseoir sur le comté. Que cela soit Odoric avec ses décrets, ou ses cousins avec leurs projets. Une alliance fut scellée avec la Barriana, où le régent en personne donna sa bénédiction à un mariage entre Anoszia et Yspania.
« Cornélia doit se marier. Je n’ai pas eu de nouvelles du comte d’Arétria depuis des ennéades, qu’un cavalier s’en aille nous en apporter des fraiches. Veilles à ce qu’Ansaldo soit là pour… » « Si tu continues de parler ainsi, je sors et te laisse seul ici, tu la marieras toi-même ta fille. »
Il avait imaginé un grand mariage pour sa fille ainée, un mariage où toute la péninsule serait invitée. Un tournoi grandiose, où chaque territoire du royaume aurait été représenté par un champion, les champions se seraient affrontés dans des joutes épiques. Le gagnant aurait été couronné par sa fille elle-même.
« J’aurais un bâtard. » « Un… QUOI ?! Comment ça ? » « Comme tu l’entends, un bâtard avec la baronne d’Alonna. Il s’appellera Cléanthe. Ne me regardes pas comme ça, tu ne m’imaginais pas chaste quand même ? » « Oui… non… Enfin quoi Arichis, un bâtard c’est une honte, le début de la fin, la chute, la décadence, la déchéance… » « Il sera bâtard du Dragon, ne le compares pas à un Trystan ou à un Aetius. » « Mais, comptes-tu épouser cette baronne ? » « Ses terres sont pauvre, son fief lointain et sa jeunesse passagère. » « Mais… » « J’épouserais une terre pauvre, et elle notre fortune. Ne me prends pas pour un Zadar. Cette enfant doit hériter de l’Alonna, il devra être éduqué comme un Anoszia. »
La honte puis la colère l’avait saisi lorsqu’il avait lu ce billet d’Alanya. Il avait, et ce toute sa vie, considéré la bâtardise comme une faute, un crime, un déshonneur et voilà qu’il allait en avoir un. Il était entré au temple de la damedieu ce jour-là, pour prier celle qui enfantait d’empêcher la vie de se développer, à genoux, et pour garder conscience tranquille devant telle prière, il fit un don à l’orphelinat du temple. Mais il s’était fait une raison, cet enfant, un fils, héritera d’une terre, et ses enfants légitimes devront en profiter.
« L’Ogre du Médian sortira sans doute vainqueur de cette guerre, il a un frère me semble-t-il. Un mariage serait peut-être intéressant, voir avec une des sœurs de notre nièce Blanche. Il faut veiller à ce que Arichis le Jeune épouse Astrid de Hautval, il est primordial qu’il l’épouse. Cette fille héritera peut-être un jour du royaume. »
L’alliance avec les Hautval était importante pour lui, Sibylle en était consciente. Il avait aimé Hélène, sincèrement, elle lui avait donné sept enfants et aurait été tellement fière de voir son ainé à la tête d’un duché. La mort l’avait cueilli trop vite, une mort banale, dont on ne pouvait tirer aucune chanson. Ce n’était pas ainsi qu’Arichis espérait quitter le monde des mortels. La meilleure façon pour lui aurait été de quitter ce monde glaive à la main, portant ses troupes au devant d’une bataille épique.
« J’oubliais. Ne trahissez pas Kahina, ne la trahissez pas. » ***
L’escorte du comte-régent était composée de quelques membres de la famille, de marchands, troubadours et de gardes. Sur une jument alezane, Arichis avait prit la tête de ce convoi dont les navires les avait amarrés à Amderran.
« Le Langecin Oscario, le foyer culturel de la péninsule. Ce territoire compte plus d’érudits que Diantra, plus de bibliothèque que le Médian, l’Atral et le Nord réunis. Et cette cruche de Lancrais n’a même pas fait signer un mariage matrilinéaire à ton frère. »
Il n’aurait jamais cru cela possible, et pourtant.
***
Un cavalier seul avec un porte étendard galopait comme s’il avait les noirelfes à ses trousses. En sueur, il entra dans la capitale sans freiner un seul instant, les gardes à l’entrée reconnaissant la bannière de leur suzerain les laissèrent entrer. Il continua jusqu’au château.
« Mon frère ! Amenez-moi à mon frère ! MAINTENANT ! »
Sur la route de la cité, Arichis d’Anoszia s’était éteint dit-on.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Mer 31 Déc 2014 - 12:19 | |
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La joie de retrouver enfin sa sœur était trop intense. Peu importe les regards alentours qui le scrutaient en ce moment-même, plus rien n’existait autour de lui mise à part ceux de son sang qui lui faisait face et qu’il avait pensé perdu à tout jamais, voire mort… une fois dans ses appartements, il demanda à une nourrice de prendre la jeune Cynn en main pour que sa sœur puisse respirer et lui conter les événements. Tandis qu’elle aussi semblait être en proie à la joie de le retrouver, elle lui transmit une lettre arborant le nom de son amie de toujours, Angelina. C’était trop pour lui, trop de souvenirs l’envahissaient. Il se rappela subitement du messager qui était venu lui transmettre une gifle lorsqu’il était encore dans le nord, comme pour lui rappeler intrinsèquement que son amie était encore en vie. Puis vint, son assassinat…
Il comprit alors que son amie était en danger, mais celle-ci avait préféré rester à Soltariel. De toute évidence, si l’estréventine apprenait qu’elle y était, ce n’était plus qu’une question de jours avant qu’elle ne soit ennuyée. Mais si Angelina avait décidé de rester, c’est qu’elle avait ses raisons et il le comprit bien en lisant la délicate lettre de son amie, où les mots s’entrechoquaient et résonnaient en lui comme si elle s’était trouvée en face de lui en ce moment-même. Plongeant de nouveau ses yeux dans ceux de sa sœur, il tenta de retrouver du réconfort en l’enserrant une nouvelle fois dans ses bras.
-Il y a bien mille et une chose que j’ai à vous raconter et je ne sais par où commencer… Mais là je suis empli d’émois devant l’acte d’Angelina. Il essaya de reprendre son sang-froid. Ma sœur, vous ne craignez plus rien ici, sur ma vie, il ne vous arrivera plus rien.
Alors qu’il s’apprêtait à raconter les événements qu’il avait vécu dans le nord, le même garde qui était venu l’avertir de l’arrivée de sa sœur déboula une nouvelle fois et en tentant de s’excuser pour cette entrée fracassante. Mais Oschide n’eut même pas le temps de l’interrompre lorsque…son frère ! Oscario arriva à son tour la mine grave et exténuée.
-Oscario ?
La scène était véritablement improbable. Alors qu’il avait été seul pendant tellement de temps ici, sa famille venait à lui les uns après les autres comme si les dieux avaient exaucés ses prières en une seule fois. Avant même qu’il n’ait pu le serrer dans ses bras, Oscario coupa court à tous retrouvailles joyeux.
-Père ne va pas bien…son cœur a cessé de battre.
Il y avait eu trop d’informations en même temps, trop de nouveautés. Et Oschide comprit que les dieux n’avaient peut-être pas été aussi bons qu’il le pensait. Sans attendre, il suivit son frère en dévalant les escaliers comme s’il avait été possédé et arriva dans la grande cour où cette fois-ci la petite délégation aux bannières du dragon. Visiblement, il n’y avait que des hommes en armes, le reste de la cour devait encore attendre et cette petite troupe avait dû accélérer leur arrivée. Au milieu d’eux, le dragon était allongé et semblait éteint bien que sa tête restait toujours aussi impassible.
-Non ! pas ça ! Père, non !
Sa sœur les avait rejoints et se trouvait ainsi entre Oscario et lui. Une colère soudaine s’empara de lui et il dévisagea un à un les gardes qui entouraient son père. Il se pencha ainsi sur le corps inanimé du patriarche et laissa sa haine se mêler à sa frustration.
-Qu’on l’emmène dans les appartements qui lui étaient réservés et que l’on fasse venir tous les mestres de la cité. Dit-il en se relevant. Qu’on garde sa chambre jour et nuit, personne n’y rentera sans mon accord. Lorsqu’il voulut serrer la main de son père, il découvrit un petit papier solidement protégé. Dessus était inscrit son nom et lorsqu’il lut les quelques mots inscrits, sa frustration cessa et sa furie ne fit que commencer.
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Jeu 1 Jan 2015 - 8:20 | |
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Son frère lui avait affirmer que tant que la vie battrait en lui, il ne lui arriverait rien. Aucune tragédie, aucun chagrin, seulement une vie paisible et en sûreté, et pourtant lorsqu'elle aperçu l'arrivée brutale du garde, elle sentit ses genoux faiblir sous son poids et il faillit défaillir lorsqu'elle vit son frère Oscario débarquer sans prévenir. Son expression était alarmée et Cornélia s'accrocha désespérément à son frère aîné. D'une façon ou d'une autre, elle savait que rien de bon ne sortirait de sa bouche.
-Père ne va pas bien…son cœur a cessé de battre.
Le choc fut brusque, mais son visage demeura d'une incroyable passibilité. Son esprit semblait nier les mots de son frère et c'est avec une hâte qu'elle suivit ses deux frères. Moins rapides qu'eux, elle mit un peu plus longtemps à joindre leur vitesse militaire. Pendant un moment, elle craignit pour leur bien-être pendant qu'ils dévalaient sauvagement les escaliers, Oschide en tête.
Deux ou trois minutes plus tard, les trois enfants Anoszia débouchèrent dans la grande cour où se tenait patiemment une petite délégation portant les bannières du dragon. Au milieu de cette troupe porteuse d'une terrible nouvelle, Cornélia leva lentement les yeux vers le patriarche de sa famille et le temps sembla se figer autour d'elle. Tranquillement, elle s'était faufilée comme à son habitude entre ses deux grands frères, la place qui lui revenait de droit disait-elle souvent. Il n'y avait pas mieux sécurisant que de se retrouvant entre deux grands hommes portant l'épée. Toutefois, il y avait toujours eu son père devant eux tel un bouclier. Le bouclier de la famille avait tombé.
Soudainement, en voyant le manque de vivacité chez le paternel, la fille aînée des enfants Anoszia sembla finalement comprendre ce qui se déroulait et elle chancela sur ses pieds, une main sur sa poitrine douloureuse. Cependant, elle ne pleura pas, en fait, l'expression qu'elle affichait était plus un regard complètement hagard et sans vie. Elle tituba brusquement et la jeune femme se laissa lourdement choir au sol, s'abattant lourdement et douloureusement sur un genoux. Elle n'eut pas mal sur le coup.
Le visage perdu dans la vague, elle resta sagement par terre sans rien faire. Elle n'entendait plus les voix autour d'elle et encore moins celle d'Oscario qui s'agitait au-dessus d'elle. Peu de temps après, elle leva un regard égaré vers Oschide. Elle remarqua brièvement son grand frère qui semblait lire quelque chose.
Ses lèvres remuèrent, mais aucun son ne sorti et elle sentit la douleur au niveau de son genou se répandre le long de sa jambe et lui donner mal au coeur.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Sam 3 Jan 2015 - 16:17 | |
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Toutes les réjouissances qui devaient avoir lieu furent annulées et alors qu’on s’était attendu à entendre des cris de joie, on n’entendit rien d’autre que le souffle du vent s’engouffrant dans la grande cité ducale. Oschide n’avait pas adressé un seul mot depuis la vision tragique de son père mourant. Comment le dragon d’Ydril avait-il pu faillir si brusquement alors qu’il était l’homme fort de la famille. Alors qu’il était arrivé là où personne n’aurait pu le prédire, les dieux prenaient leurs dus en ayant fait du mal à ceux qu’il aimait le plus. Et à chaque fois, son humeur en pâtissait et elle devenait de plus en plus noire. Même s’il s’empêchait de paraître ainsi en publique, il voyait son comportement changer comme s’il devait faire du mal pour se venger de celui qu’on lui faisait. Ses grands seigneurs Langecins avaient fait le déplacement jusqu’à la cité ducale pour saluer le dragon d’Ydril. Lors d’un banquet qui réunissait Ydrilotes et Langecins, il n’avait fait que les regarder pour tenter de trouver une solution. En jetant un œil aux siens, il vit alors que les Anoszia et leurs partisans étaient presque majoritaires. Il comprit ainsi que s’il pouvait les avoir en permanence à ses côtés, les choses changeraient radicalement au sein de la cour. Il sentit tout d’un coup une main sur son épaule et reconnut celle de sa sœur. D’un regard empli de tendresse, il vit tout son désarroi et la fatigue qu’elle avait accumulée depuis tant d’ennéades. A ce moment-précis, il aurait aimé reposer sa tête contre son épaule comme il l’avait souvent fait durant sa jeunesse, mais il se retint. Lorsqu’il regarda de l’autre côté et qu’il vit son frère Oscario, il put lire aussi dans son regard une certaine colère qui lui rappelait la sienne. Néanmoins, après toute sa captivité, il avait enfin récupéré son fils et sa nouvelle fille qui lui rappelait déjà son épouse. Il connaissait pourtant son frère et savait que son impuissance à pouvoir protéger sa femme l’avait plongé dans un profond malaise. Tous avaient bien changé depuis son départ d’Ydril, tous avaient grandi et s’étaient sans doute endurcit, mais par-dessus tout, tous avaient sans conteste l’impression d’être devenu un orphelin en ce moment-même… Son oncle Ansaldo vint alors le sortir de ses mauvaises pensées et lui demanda de la suivre dans un endroit privé. Maintenant qu’il était duc, jamais un seul de ses courtisans n’aurait osé le tirer ainsi de son siège, mais Ansaldo était peut-être la dernière figure paternelle qui lui restait. Une fois seul, il vit une fois de plus le visage presque inexpressif de son oncle. - Réveille-toi Oschide, ton père n’aurait pas souhaité un tel comportement. Tes seigneurs te regardent et attendent que tu te relèves. - Ils se prennent pour des rois et agissent selon leurs bons plaisir, même s’ils ne le montrent pas devant moi, je sais ce qu’ils le font par derrière. - Ce ne sont que des chiens qui te mangeront dans la main une fois que tu leur auras montré qui tu es et surtout, ce que tu peux leur apporter. Regarde tous les nôtres dans la salle bon dieu ! et vois comment ton père t’a offert la possibilité de t’imposer. - Des mariages ?- C’est comme ça que notre famille a survécu à tant d’obstacles. Un Anoszia n’est jamais seul Oschide et je ne serais pas éternellement à tes côtés. Il remarqua que sa sœur les avait rejoints. - Néanmoins, je ne puis marier ma famille entière à mes seigneurs. - Pas tous, seulement ceux qui te fourniront les plus grands soutiens. De Brevise est veuf et ne possède qu’une seule héritière. Arrange un mariage avec cette dernière et tu obtiendras son soutien. Pour ce qui est d’Amderran, son jeune frère est sans épouse et sans héritiers, prends ma fille Bianca et fais lui une offre qu’il ne pourra refuser. Il savait que ni sa sœur, ni son épouse n’auraient approuvé un tel marchandage d’êtres humains, mais avait-il vraiment le choix ? ************************ Uthar de BrevisePlus tard dans la soirée, il fit appeler le vieux seigneur de Brevise. La nuit promettait d’être longue, peut-être la plus longue qu’il n’ait jamais vécu, mais cela en valait la peine se rassura-t-il. Ansaldo, Oscario et Cornélia étaient à ses côtés, ainsi que son intendant, chancelier et sénéchal. Tout était prêt pour que les accords soient passés au plus vite sans possibilité de réflexion et de mise en attente pour une réponse concrète. Le vieux Uthar arriva avec quelques-uns de ses fidèles chevaliers et conseillers, mais Oschide était désormais à domicile. Ce vieil avare serait sans le plus aisé à convaincre car Ashal d’Amderran garderait ses grands airs jusqu’au bout pour démontrer à quel point leur maison était supérieure à toutes les autres de la péninsule. Le vieux seigneur Langecins à la barbe grisonnante vint alors s’asseoir et semblait déjà suspicieux du manège qui allait sévir. - Je suis là Altesse. Dit-il avec un zeste d’ironie dans la voix, puis-je savoir ce qui nécessite un entrevu si soudain à une heure si tardive ?N’y allant pas par quatre chemins, Oschide préféra éviter les formalités et allait le plus tôt sur le terrain de jeu des unions familiales. - Messire, vous n’êtes pas sans savoir qu’Ydril est désormais entre les mains de ma famille. -Votre père est sur son lit de mort et il ne me semble pas avoir appris que le comté revenait aux vôtres. Voyant son frère serrer le pommeau de son épée, Oschide fit en sorte que de Brevise n’y voit rien. - Vous jouez sur les mots Uthar car vous comme moi savons très bien qui régente le comté et qui possède l’argent, n’est-ce pas ?- Soit, où voulez-vous en venir altesse ?- Je désire unir nos deux familles et que votre jeune et ravissante Isilie épouse mon petit cousin, Odoric II, héritier du vicomté de Mirabelo. Le vieux Brevise sembla stupéfait par la proposition. Lui qui chérissait tellement sa petite fille, seule héritière jusque-là sans mari. -Désirez-vous acheter ma fille altesse ? Est-ce cela que vous souhaitez ?- Aucunement messire, j’offre à votre fille la possibilité de faire rayonner votre famille en lui permettant de devenir la future héritière du vicomté de Mirabelo. Odoric est un jeune homme plein de promesse qui saura quérir le cœur de votre fille et cela ne fait aucun doute qu’ils pourront avoir une progéniture qui vous ravira. Uhtar paraissait dubitatif. Oschide venait de le prendre à revers et le vieil homme n’avait pas dû s’attendre à ça. Une union avec une riche famille d’Ydril ne pouvait que plaire à un homme si avare et si proche de la fin. Malgré les efforts qu’il mettait en œuvre pour sauvegarder sa fille, il était évident qu’il ne pourrait trouver de meilleur parti dans l’avenir, et surtout un parti aussi riche que l’était les Mirabelo et les Anoszia suite à la reprise d’Ydril et à l’élimination des familles opposantes. - Puis-je réfléchir à cette proposition ? - N’attendez pas trop messire. Sinon ce sera la nièce du seigneur de Tall qui ne manquera pas de voir dans cette union, une si belle opportunité. Cela était faux, il n’en avait pas parlé au seigneur de Tall, mais il savait ruser et vendre, son père avait été là pour lui apprendre. Et cela eut l’air de marcher puisque Brevise se tritura les poils de la barbe dans tous les sens. - Ma foi, nous serons tous gagnants dans cette histoire… j’accepterais la proposition à condition de fixer moi-même le montant de la dot. Je ne me ruinerais pas dans cette affaire. - A votre guise messire, nous ferons comme il vous plaira. Oschide fit alors signe à l’intendant de ramener l’accord qui avait été écrit au préalable. De Brevise sourit à la manœuvre, mais paraissait satisfait vis-à-vis de la transaction. Aussitôt, Oschide posa son sceau et celui de Brevise vint le rejoindre. Il put lire dans les yeux du vieil homme toutes les richesses dont il allait pouvoir bénéficier. Oschide se souvint alors d’une phrase qu’il avait entendu de la bouche de son père : « Si un homme aime l’argent, achète-le et fais lui croire qu’il est celui qui y gagne le plus ». Cela n’était pas passé dans l’oreille d’un sourd et Oschide leva son verre pour trinquer avec celui qui allait désormais être un membre de sa famille. Dans la nuit, un autre viendrait encore s’y rajouter, du moins, il l’espérait. ************************* Avant de poursuivre la proposition d’union qu’il comptait tenir avec le frère cadet d’Amderran, Oschide marcha quelque pas avec sa sœur. Il attendait déjà qu’on le sermonne comme s’il avait été un enfant, mais venant de Cornélia cela ne l’aurait pas dérangé. - Cornélia, tout ce que je fais est pour l’avenir de notre famille. Toi-même devait épouser le comte d’Arétria, tu sais ce que c’est alors ne soit pas trop dur avec moi. Avant même qu’elle n’ait pu ouvrir la bouche pour dire quoi que ce soit, un garde débarqua dans le long couloir éclairé par quelques chandelles. - Votre altesse, votre père est en vie, son cœur n’a pas lâché. Mais il reste endormi et les mestres ne peuvent dire quand il se réveillera. Oschide s’était arrêté de marcher et pensait déjà aux mots qu’il allait utiliser lorsque son père se réveillerait.
Dernière édition par Oschide d'Anoszia le Mer 21 Jan 2015 - 20:32, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Mar 6 Jan 2015 - 18:05 | |
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Cornélia s'était fait examiner par un gentil médecin qui lui avait déclarer qu'elle ne s'était rien cassée durant sa chute, mais qu'elle aurait certainement un peu de mal à marcher pendant une semaine ou deux, dépendamment de ses activités et si elle restait calme. C'est avec une main tremblante qu'elle avait baissé son jupon pour dissimuler l'immense ecchymose à la teinte violette qui maculait son pauvre genou.
L'aînée des filles du dragon se déplaça jusqu'à son frère, puis de son oncle qui s'était joint à lui. Elle n'entendit que quelques phrases provenant des deux hommes, mais le mot mariage était celui qui lui résonna longuement dans la tête. Une grimace dédaigneuse frôla son sourire fatigué, mais elle se détourna nonchalamment. Bien qu'elle devina de quoi ils discutèrent, elle ne pouvait admettre qu'elle encourageait cette pratique, et ce, même si elle connaissait son rôle. L'idée de mariage arrangé ne lui déplaisait pas en soi, ce qu'elle n'appréciait pas était que les hommes continuait de jouer les politiciens pendant que son père se... reposait. Oui, il se reposait simplement. Les derniers évènements avaient été épuisant, autant pour lui que pour eux.
Plus tard, au cours de la soirée qui s'annonçait un peu plus fraîche que la précédente, Cornélia se tenait fidèlement aux côtés de son frère aîné, un sourire délicat aux lèvres même si l'envie n'y était pas. Elle était une femme, son rôle était de supporter les hommes de sa famille au mieux de ses capacités, pour le meilleur et pour le pire et de faire bonne figure. «Dissimule, ne ressens et ne révèle rien» furent les mots qui résonnaient dans sa tête. Des mots d'une grande sagesse provenant de sa servante Isabelle. Celle-ci lui manquait terriblement.
-A votre guise messire, nous ferons comme il vous plaira.
Cornélia releva doucement la tête. Quand son frère était-il devenu un négociateur aussi doué? Peut-être l'avait-il toujours été, en fait, elle n'avait simplement payé attention jusqu'à aujourd'hui. Elle baissa les yeux vers l'homme au visage balafré et le considéra longuement. Que lui était-il arrivé pour être marqué ainsi? Un sauvageon s'était-il jeté à son visage, lame à la main? Malgré les cicatrices, elle reconnaissait pourtant bien son frère.
Quelques minutes après cette heureuse entrevue, Cornélia marchait tranquillement en compagnie d'Oschide, une expression impassible au visage. Elle sursauta un peu lorsque son grand frère lui adressa la parole. La jeune femme frissonna doucement lorsqu'il lui rappela son attachement au comte d'Arétria duquel elle n'avait toujours pas reçu de nouvelles depuis le massacre d'Ydril. Le comte s'était joint à la guerre, mais n'avait pas daigné lui envoyer une lettre ou un message quelconque. Elle avait compris qu'il n'était pas son genre de s'embêter de ce genre de petit détail à son égard, mais tout de même.
-Je, elle fut cruellement interrompue par un garde qui débarqua à l'improviste et révéla des nouvelles qui la fit se crisper entièrement.
Elle s'arrêta en même temps que son frère, sa main doucereuse se crispant solidement sur son bras. La dame déglutit et leva un visage étonnamment soulagé vers l'aîné des enfants Anoszia.
-Père est toujours vivant, soupira-t-elle, soulagée, la main sur son cœur. Allons lui rendre visite, Oschide. Mes sentiments envers vos décisions et mon avenir peuvent attendre.
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| | | Oschide d'Anoszia
Humain
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Mer 21 Jan 2015 - 20:31 | |
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La fatigue pouvait se lire sur son visage. Il tentait de garder un air serein, mais au fond de lui, il savait qu’il était en train de s’écrouler. La maladie de son épouse, la « mort » de son père, le retour de sa sœur qu’il pensait morte et tant d’autres événements qui venaient se rajouter de jour en jour et de pis en pis, il n’y avait plus un seul moment pour respirer. Les temps étaient durs et le frappaient de plein fouet. Lorsque sa sœur lui demanda de rendre visite à leur père après l’annonce du réveil inattendu de celui-ci, Oschide n’acquiesça pas à la proposition. - Laissons notre père se reposer, j’irais le voir demain à la première heure et tu pourras le retrouver comme tu le souhaites. Mais avant, il me faut encore régler cette affaire d’union avec le frère cadet des Amderran. Je dois le convaincre qu’un mariage avec notre famille lui rapportera des bénéfices, ou du moins, je dois convaincre l’aîné… M’aideras-tu ? En parlant d’Amderran, un garde vint les alerter pour leur informer de l’arrivée imminente des deux frères dans ses appartements, lieu où devait se faire les négociations. Sans attendre, il fit marche sans trop se presser vers l’endroit de l’entretien. Lorsqu’il arriva, les deux Amderran étaient assis comme il l’avait imaginé. Tous deux se levèrent pour le saluer bien qu’il n’y ait eu aucune réelle motivation. Dès son arrivée, l’aîné lui avait bien fait comprendre qu’il n’était et qu’il ne serait jamais un Langecins. Les choses devaient changer maintenant, il le fallait. Si Brevise n’avait pas été difficile à convaincre pour marier sa fille à son cousin Odoric. Contre la perspective d’une bonne somme d’argent, rien n’était difficile après tout. Mais là, Alcion d’Amderran ne se contenterait pas d’une somme monumentale d’argent, il réclamerait plus, Oschide en était sûr. Alcion d'AmderranAshal d'AmderranComme prévu, Ansaldo et ser d’Olside attendaient dans la pièce, derrière son bureau. Leur présence le rassurait, il n’aurait su dire pourquoi, lui qui était désormais un homme puissant et sensé ne plus avoir peur. Il jeta alors un œil sur les deux frères, Alcion l’aîné, était vêtu de soieries riches qui exprimaient son rang et sa place de seigneur. Son frère quant à lui arborait l’armure des aigles de sang. Etant l’unique capitaine de ce corps d’élite si prisé, son armure était d’une propreté sans faille. - Tout d’abord Altesse, nous souhaitons un bon rétablissement à votre père. Espérons que l’air du Langecins lui apportera autant bien qu’à vous. L’hypocrisie était récurrente dans la noblesse, mais ces paroles frôlaient presque l’insolence. Néanmoins, il se devait de rester impassible face à de telles bassesses qui lui rappelaient tant son arrivée au capitanat de l’armée royale. - Je lui transmettrais vos bons souhaits messire d’Amderran et j’espère également que vous pourrez le rencontrer avant que vous ne repartiez pour Amderran. - Je l’espère aussi Altesse, mais nous ne sommes pas là pour parler du dragon d’Ydril qui a su si brillamment reprendre les rênes du comté n’est-ce pas ? Venez-en aux faits, je vous prie. Le moment de vérité était arrivé et dans quelques temps, il saurait si sa famille s’agrandirait ou non. - Messire, je désir unir votre frère ci-présent à ma cousine Bianca d’Anoszia, fille d’Ansaldo d’Anoszia également présent. - Je confirme cette demande, répliqua Ansaldo d’un ton sec. Alcion mit sa main sur sa barbe et esquissa un léger sourire, comme s’il avait le sentiment d’avoir en ce moment-même une importance à n’en pas douter. De son côté, l’autre frère, celui qui était visé par la demande restait fidèle à lui-même et n’avait exprimé aucune réaction. A croire que tout passait par l’aîné. - Continuez Altesse, je vous écoute. - L’union de nos deux familles n’engendrerait que des avantages pour vous. Votre frère et votre famille y gagnerait des terres et une fortune importante en Ydril. De plus, Bianca est une jeune femme très belle et vive qui n’a surement pas dû échapper à votre frère lors du banquet de ce soir. - Il est effectivement vrai que votre cousine est une très belle personne, à l’image d’ailleurs de toute votre famille aux visages radieux et éclatant de vie. Néanmoins, ne nous voilons pas la face Altesse car nous savons tous deux qu’il ne s’agit là que d’une union politique et non d’amour. Des terres, j’en possède. De l’argent ! les Amderran sont peut être les plus riches de tout ce duché, sans vouloir offenser dame votre épouse. Alors résumons Altesse. Vous me proposez des choses que je possède déjà et vous souhaitez de ce fait, gagner ma famille et détenir notre loyauté pour compenser votre arrivée si soudaine dans ce duché qui ignorait votre existence il y a un mois de ça. Est-ce cela ? La chose était dite, Ansaldo derrière lui grinçait des dents et ser d’Olside foudroyait l’Amderran du regard. Pour cet affront, Alcion aurait pu être arrêté, jugé et mourir en un bref instant. Mais à quel prix ? Voir une partie du duché déjà affaibli partir en rébellion avec à leur tête un capitaine d’une unité redoutée ? Non, il serait plus malin et garderait son calme, ou du moins, tenterait de le garder.
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| | | Alanya de Saint-Aimé
Ancien
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Lun 26 Jan 2015 - 16:57 | |
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Le vin coulait et les gens fêtaient la venue de la famille ducale. Les femmes dansaient, les hommes braillaient des chansons qui se voulaient cohérentes. Le repas semblait être un festin pour des ogres, si bien que chaque mêt mis sur la tablée repartait presque tout aussi intacte. Les conversations allaient bon train et l'on entendait les racontars de quelques commères avides de paris. Si bien que bientôt l'on prédisait la mort de l'Estrévine ou même du petit roi ou même la victoire du Corbeau de Serramire. Dans cette folie pleine de musique et d'en-train régnait pourtant cette atmosphère pesante des mauvais jours. La mine grave, les Anoszias n'avaient pas le coeur en liesse et moi non plus. Je n'avais pu pleurer. Mes yeux s'étaient obstinés à rester secs tandis que mon coeur brûlait d'inquiétude. J'avais rendu par deux fois déjà et aucune nourriture ne trouvait grâce. Mais il y a des secrets qu'il faut préserver même lorsque notre coeur et notre corps ne suivent plus. C'était le cas. Un sourire figé sur le visage, une main crispée sur le ventre, je déambulais parmi les convives. Spectre éthérée dans la foule, j'offrais difficilement quelques palabres de temps à autre. Oschide et sa fratrie s'était isolé toute la journée, au chevet du patriarche. L'on racontait déjà que la jeune et belle Cornélia s'était blessé en tombant sous la violente nouvelle. Je n'avais appris l'état inquiétant du Régent que beaucoup plus tard, par quelques murmures égarés. Les doigts s'étaient convulsivement serrés sur mon ventre dans un geste presque protecteur. Comment avait-il pu me faire ça? Je ne craignais pas sa mort, mais tout ce que cela induirait dans l'avenir. L'on avait beau dire, je ne croyais pas au Destin. Toutes ces choses n'étaient pas le fruit du hasard. Il n'y a ni chemin déterminé, ni but final si ce n'est la mort inéluctable. Après tout, n'y allons-nous pas tous? Le reste, de la naissance au trépas, n'était que amoncellement de possibilités, de choix, de stratégie. Réfléchissez. Agissez. Derrière ces cheveux, ce front, ces lèvres, ce visage ou même se corps se cachaient des desseins dont nul à part moi-même ne pouvait en comprendre la teneur. Je jouais, pion après pion, sur cet échiquier géant. Accepter la soumission , ployer le genou pour mieux écraser plus tard. L'habilité politique n'a d'égal que la finesse d'esprit. Il faut savoir voir bien au delà de ce qui nous attend demain ou encore dans l'an à venir. Et même certains imprévus nous servent d'avantage que l'on aurait pu espérer. D'autres, en revanche, nous freine brutalement dans une ascension pourtant si belle. Ce fut le cas ce jour. Pourquoi cet homme, ce vieux Dragon decidait-il de me mener la vie dure? Il n'y avait bien entendu aucune réponse logique. J'aurais beaucoup aimé apprendre de lui. Il était malin comme un goupil le saligaud. Si bien que peut être m'avait-il plus bernée que je n'aurais voulu. Après tout, il avait gagné un enfant baron, un bâtard que sa fierté, tôt ou tard le ferait reconnaitre. Car il n'y a personne sans point faible, tel était le sien. Mes yeux passaient d'une tête à l'autre, sans vraiment voir, sans vraiment m'y arrêter. Tantôt l'on me saluais poliment, tantôt l'on m'interpellait pour m'enquérir des nouvelles du Nord. Ces gens là n'avaient pas souvent l'occasion de voir des gens du froid. Peut-être même étais-je une de ces attractions, de ces esclaves vendus en place publique pour un combat à mort afin de divertir le peuple. Je ne me sentais pas à ma place. J'étais résolument, indubitablement inquiète. Pas pour Arichis mais pour les interêts qu'il représentait pour moi. Malgré mon affection, mon sentiment étrange envers lui, il n'était rien d'autre qu'un pion, comme moi. Ni Dieu ni maitre, simplement un moyen de plus de parvenir à mes fins. La nuit avançait et peu à peu l'inquiétude laissa place à une peur irrationnelle. Malgré la chaleur du printemps dans le Lagencin, tout me paraissait froid et inhospitalier. Des sueurs me vinrent et la nausée me repris. Tout cela n'était pas prévu. Tentant de ne pas éveiller l'attention, je sortis de la grande salle, marchant d'un pas peu assuré dans les couloirs calmes du palais ducal. La fête avait presque vidée tout le reste de la demeure. Les serviteurs étaient bien trop afféré pour flâner dans les allées et seuls restaient quelques couples audacieux. Tête baissée, je m'apprêtais à rentrer dans mes appartements lorsqu'une voix familière se fit entendre. "... convaincre qu'un mariage avec notre famille lui rapportera des bénéfices, je dois convaincre l'ainé. M'aideras-tu?" Je m'arrêtais tandis que le duc échangea encore quelques mots avec une voix douce et féminine, jusqu'à ce qu'on aille le chercher. Je n'avais pas bougé, sans réellement savoir pourquoi. Je ne m'était pas caché mais je n'avais pas interrompue cette conversation dont les brides n'auraient jamais du me parvenir. Lorsque les pas du séduisant Oschide s'éloignèrent, ceux plus légers de la dame qui l'accompagnait approchèrent si bien que rapidement je n'eus d'autre choix que de lui faire face. Et mes yeux ne furent pas déçus. Grande et élancée, elle avait la taille fine et les hanches larges, corseté avec soin dans une robe de la meilleure qualité, dont les pierres brillaient doucement à la faveur d'un rayon de la Dame Lune. Ses cheveux étaient beaux et bien brossés et sa marche clopinante réveilla à mon souvenir les petits commérages à propos de la fille du Dragon, la belle Cornélia. L'on ne s'était pas trompée lorsqu'on en vantait les beaux atouts et la délicatesse d'une fleur du Sud. Elle était belle comme le soleil qui caresse les contrées suderonnes. Le sourire jusqu'alors figé que j'avais entretenu avec soin toute la soirée se muta en un sourire franc et amical. Les affaires reprenaient. "Ma Dame, j'ai appris que votre père était alité dès son arrivée ici. Je prie pour lui et votre famille que Néera dans sa Grâce, lui rende la vigueur et la fougue que je lui connaissais afin que votre coeur ne connaissent la souffrance".
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| | | Invité Invité
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| Sujet: Re: Retrouvailles familiales [PV] Mer 18 Fév 2015 - 20:17 | |
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-Vous avez bien raison, mon frère, je lui ferai la surprise d'une visite lorsqu'il sera davantage reposé, admit-elle doucement avant de grimacer légèrement en appuyant sur son genou douloureux. Quand à votre demande, il me ferait plaisir de vous aidez, cependant, je ne possède pas grand savoir lorsque la politique est concernée. Il s'agit d'un domaine mâle, mais je suis à votre disposition, assurément.
Un humble mensonge. Elle n'était pas ignorante au point de laisser la politique entièrement aux hommes de sa famille. Cornélia avait étudié longuement dans la bibliothèque de la demeure familiale et avait su poser les bonnes questions et observer les évènements pertinents. Elle ne vanterait pas un grand savoir et des années d'expérience sur le sujet, mais elle pouvait bien aider là où elle le pouvait, non? «Je suis une fille bien inutile», songea-t-elle en dissimulant élégamment bien sa frustration derrière un sourire gracieux. «Je ne suis même pas suffisamment bonne pour épouser un homme d'importance.» Visiblement, toute les femmes de sa famille partiraient en épousailles au courant de l'année, sauf elle.
La fille aînée du patriarche des Anoszia observa silencieusement le dos de son grand frère qui s'éloignait dans le couloir. Sa destination n'était pas loin, mais son périple ne faisait que débuter. Elle savait fort bien qu'il avait beaucoup à faire et la fatigue se voyait clairement sous ses yeux ayant perdu l'éclat qu'elle avait connu autrefois. Cornélia désirait tant l'aider, mais elle se sentait inutile par rapport à tout depuis son retour parmi les siens. Si elle s'était sentie incroyablement plus forte et efficace aux côtés de l'amie d'Oschide, tout cela avait changé dès qu'elle était arrivée à Langehack. Peut-être devrait-elle reprendre l'arc et s'entraîner en toute quiétude?
Cette idée la fit réfléchir, puis la douleur au niveau de son genou lui remémora qu'elle n'était pas encore en bon état pour faire un tel exercice par elle-même. Un soupir lasse s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne remarque une présence à quelques mètres d'elle. Cornélia redressa lentement la tête et son regard croisa instantanément celui d'une jolie femme. Pour l'avoir vu de loin à quelques reprises et avoir suivie les commérages à la suite de son arrivée, l'aînée des filles Anoszia reconnu aussi la baronne d'Alonna. Intérieurement, elle remercia la baronne pour avoir pris la parole en premier.
-Baronne, la salua respectueusement la jeune dame en faisant d'une brève révérence, une grimace étouffée sous la douleur que lui procurait nonchalamment son genou meurtri. Votre gentillesse me touche beaucoup, cependant, je mentirais en vous disant que mon cœur n'était pas déjà touché par la douleur. Ma famille a beaucoup souffert au cours des derniers cycles.
Cornélia ferma brièvement les yeux, tentant maladroitement de prendre une posture plus confortable afin d'éviter d'appuyer inutilement sur sa jambe blessée.
-La douleur suit perpétuellement, baronne, on apprend simplement à lui faire une place dans notre cœur et à vivre avec, jamais elle ne s'était entendue dire des choses aussi déprimantes jusqu'à maintenant. Nous pouvons espérer que mon honorable père retrouve sa vigueur et sa fougue d'autrefois, cependant, je ne nierai jamais le fait que celui-ci vieilli et qu'un jour, son héritage tombera sur nous telle une tempête indésirable. Elle prit une pause et croisa à nouveau le joli regard de la baronne d'Alonna. Pour une raison ou une autre, Cornélia su immédiatement que celle-ci dissimulait de nombreux soucis derrière ses sourcils bien taillés. Déclarez-moi froide et peu filiale envers mon paternel, mais je désire simplement d'être réaliste. Je ne désire pas me protéger dans la naïveté et les fausses promesses.
Cela dit, Cornélia poussa un long soupir et fit glisser une mèche rebelle derrière sa délicate oreille. Depuis le décès de sa mère, elle avait prit comme responsabilités d'être une mère et la confidente de ses frères et sœurs. Ce fardeau qu'elle avait pris de mon gré semblait encore plus lourd aujourd'hui et elle se rendit compte que son humeur n'avait pas été joyeuse depuis fort longtemps.
-Si vous n'êtes pas trop épuisé, Baronne, je vous propose de venir me rejoindre dans mes appartements et partager une coupe de vin à mes côtés, peut-être connaissez-vous des histoires amusantes au sujet de mon père? dit-elle en feignant un sourire emplit d'espérances. Je dois admettre que ma jambe est fatiguée de cette journée et que je désire surtout prendre place dans un fauteuil.
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