Alanya de Saint-Aimé
Ancien
Nombre de messages : 1016 Âge : 224 Date d'inscription : 08/04/2014
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 32 ans à la fin de l'Ellipse Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Entre les Dragons du Sud. [Oschide] Mar 30 Déc 2014 - 16:40 | |
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2éme jour de la 1ère énnéade de Barkios du 11ème cycle.
La route avait été fastidieuse et le retour au pays se faisait dans un silence religieux. Etait-ce la fatigue qui se faisait ressentir ou simplement une tension née de la visite Ydrilote qui, malgré tout, ne s'était pas passé exactement comme prévu? Je n'aurais su le dire mais tout le monde observait le même mutisme. Même la bannière au faucon, d'habitude si fièrement tendue semblait en berne. Mais il n'y avait plus de place à la maurosité, tandis que déjà se dressait devant eux les fortification de Langehack, capitale du duché. D'une voix forte et assurée, je lançais au garde: "Faites quérir votre suzeraine que son amie, la baronne d'Alonna frappe à sa porte". Bientôt, une escorte vint à leur encontre, les conduisant à travers la ville jusqu'au palais ducal, où l'attendait dans son bureau le nouveau duc. Ainsi Méliane s'était mariée. Un sourire s'étira sur mes lèvres. J'étais heureuse que la dame ait trouvé chaussure à son pied et surtout un homme pour l'épauler. Je ne savais que trop bien ce que coutait la solitude sur un trône. J'arrivais d'un pas leste dans cette salle vaste et chaude, dont l'atmosphère semblait à la fois studieuse et acceuillante. Il n'y avait certainement pas mieux pour recevoir une amie de manière aussi formelle qu'informelle. J'appréciais le geste si toutefois celui-ci était voulu. Un sourire qui se transforma bien vite en stupéfaction non dissimulé alors qu'à la place de la belle se tenait le fils Anoszia. Que faisait-il là, alors même que son père était emprisonné en Ydril? "Ma dame, je suis heureux de vous savoir ici après tout ce que vous avez du traverser. J'espère que votre voyage s'est déroulé sans encombre". Le beau capitaine l'invita à s'asseoir. "Son altesse mon épouse, la duchesse Méliane étant malade, vous ne pourrez voir que moi. J'essaierais de vous obtenir un entretien avec elle dès que son état de santé le permettra, je vous l'assure". Son épouse. C'était donc lui, ce général téméraire plus tôt rencontré qu'avait épousé la Dame du Langecin. C'était étrange mais en je riais intérieurement. S'il se doutait que j'avais quitté la couche de son père quelques jours plus tôt, je ne doute pas qu'il n'aurait pas la même retenue. "J'espère qu'il ne s'agit rien de trop grave. Mais cela me permettra de faire bonne figure car je ne vous cache pas mon étonnement à vous trouver ici en duc alors que je vous ai quitté plus tôt en capitaine, empétré dans la guerre pour la Sgarde. J'avais bien entendu votre père dire que ses forces revenait au pays, mais je pensais que vous en seriez". "Ma dame, la Sgardie a failli causé ma mort, comme bons nombres de soldats me direz-vous, mais j'ai subis une tentative d'assassinat alors que je m'apprêtais à prendre Nulhadon. Mon cousin y a laissé sa vie et j'ai été rapatrié aussi vite vers le sud. Le plus étonnant à savoir est que la tentative d'assassinat venait d'un des hommes de ma compagnie". Il en profita pour servir deux coupe d'un vin que je devinais Langecin. Il était à la différence de son cousin du Médian, plus épicé mais tout aussi bon. Oschide poursuivit après avoir trempé ses lèvres dans le délicieux nectar: "Je fis halte à Langehack ou la duchesse me pris sous sa protection. Lorsque j'appris la nouvelle d'Ydril, croyez-moi que j'ai tout fait pour rejoindre mon père. Je m'efforce d'ailleurs encore à tenter de le rejoindre. Mais mon cœur a cédé face à la bonté et à la douceur de celle qui est aujourd'hui mon épouse". Un sourire torve naquit sur mon visage tandis que mes lèvres trempaient dans le sang de vigne. Je posais finalement ma coupe en nouant mes doigts sur mes genoux. "Il n'est de coeurs qui résiste à si douce femme. Je vous comprends et recevez tout mes hommages. Puisse votre suzerainté être longue et prospère, afin que vous appreniez de vos gens comme de votre titre". Mon ton était calme et sincère. Bien sûr il n'était pas son père mais j'avais espoir qu'un jour il puisse réfléchir comme il le devrait. Ce n'était pas un mauvais homme après tout et l'éducation de son père ne pouvait qu'être bénéfique un jour ou l'autre. "J'espère aussi que vous vous êtes bien rétablis. Des gens meurent tout les jours au nord suite à leurs blessures, et il me couterait de vous savoir encore souffrant". "Merci de vous inquiéter ma dame, mais je suis aujourd'hui complétement remis. Ce qui n'est pas le cas de mon épouse, mais ceci est une autre histoire. En tout cas, sachez que vous serez ici chez vous aussi longtemps que vous le désirerez". Si vous me le permettez, j'irais lui rendre visite. Elle est mon amie et il me fait grand peine de la savoir souffrante. J'espère que Néera sera clémente une fois encore". Je m'arrêtais, compatissante. Cette homme s'était entiché d'une malade et je craignais qu'il ne meure de chagrin s'il lui arrivait malheur: "Avez vous des nouvelles de votre père? Mon départ fut prompt et je n'ai eu le temps de me tenir informée". Oui, de très bonne". Il s'arrêta un bref instant et éveilla sans problème ma curiosité. "Alastein est mort ma dame. Mon père a repris son titre de régent avec l'aide du baron d'Ysari et il fait route vers Langehack avec les miens. Ils seront ici dans quelques jours si tout se passe bien. Pour ce qui est de mon épouse, votre présence la réconfortera assurément et si cela peut lui être bénéfique, je ne m'y opposerais pas". Un instant, un bref instant, ses yeux brillèrent. Ainsi donc le destin remettait sur sa route cet Ydrilote à l'accent chantant et à la mine grave. Son père, l'Anoszia libre et le petit comte à la tête blonde mort. Voilà des nouvelles qui lui plaisaient d'entendre autant qu'elles la terrifiaient. S'il advenait que la petite aventure avec Arichis s'ébruite -pire encore que son batârd sois découvert- son honneur et son nom serait envoyé au bûché de la honte pour des générations. "De charmantes nouvelles pour vous et les votre. Mon séjour en Ydril m'a appris qu'il n'y avait plus tenace qu'un dragon, la réussite de votre famille ne m'étonne que peu", je souriais à demi, veillant à ne pas attirer l'attention sur la relation tissée. "Effectivement ma dame, et nous le resterons encore pour l'avenir, vous pouvez me croire. En parlant d'avenir justement, Est-ce que durant vos entretiens avec mon père, il vous aurait fait part de quelques éléments ?". Il bu une nouvelle gorgée de vin, "je crains avoir été isolé durant mon séjour et j'aimerais savoir si mon père a parlé de moi. Pardonnez-moi d'ores et déjà ma curiosité, mais l'absence de nouvelles m'a rendu impatient malheureusement...". Je souriais à présent franchement, allant même d'un petit rire amusé. J'imitais mon hôte, portant le vin épicé à la bouche. "Eh bien il ne m'a fait part d'aucun évènement d'importance. Nous avons traité économie avant tout, une alliance entre Ydril et l'Alonnan pour tout vous avouer. Pourquoi, aurais-je dû prendre connaissance de quelque chose?" Elle s'arrêta avant de reprendre: ""En ce qui concerne votre père, il ne m'a rien dit. Il ignore même votre mariage et le peu que j'eus pu le côtoyer, vous devriez lui annoncer avec des pincettes. Il ne vous savez peut-être même comme moi, ni mort ni vivant. Il aura tout le plaisir de retrouver son fils et l'émoi d'y trouver un duc". "Aucune autre ma dame, celles-ci me conviennent amplement. Vous parlez donc d'une alliance entre Ydril et l'Alonna ? Mon père a donc eu une merveilleuse idée et je me réjouis déjà de rajouter Langehack au sein de cette alliance. Bien évidemment, dès la nouvelle d'Ydril, j'ai immédiatement envoyé une missive pour mon père. Le pourquoi de sa présence. Nous pourrons ainsi trinquer à la liberté et à l'avenir je l'espère". "L'avenir sans doute ! Avec tout ce qu'il s'est passé en si peu de temps, je ne connais même pas les nouvelles de part le monde". "Les nouvelles ne sont malheureusement pas réjouissantes je le crains... La guerre, encore et toujours. Le comte de Velteroc a porté un grand coup à la coalition royale qui était venu le punir pour sa félonie, mais il est aujourd'hui sûr et certain que le félon du médian a remporté une grande victoire dans les champs de Christabel en défaisant les milliers d'hommes de l'enfant roi". il sourit vaguement, "voyez-vous, le roi et sa mère ont fuit la capitale et n'ont plus donné signe de vie. Aujourd'hui, c'est une guerre pour le trône qui s'apprête à avoir lieu ma dame". Je m'arrêtai même de respirer en entendant la nouvelle. Avais-je été écartée autant de temps des nouvelles du Royaume pour ignorer même que le roi avait été emmené et que la bataille de la capitale n'allait certainement pas tarder à se jouer s'il advenait que l'Ogre de l'Atral continue sa poussée. "Voilà qui me laisse coi. Pourquoi le comte de Velteroc a-t-il fait acte de félonnie? Expliquez moi, vous semblez en savoir bien plus que vous ne le dîtes mon seigneur". "Des nouvelles bien plus dramatiques nous ont touché. Il a été avéré qu'Aetius avait commis un acte de régicide en tuant le roi Trystan. Même si nous tentons encore et toujours d'en avoir le cœur net, cela voudrait dire que Bohémond n'avait pas sa place sur le trône. Voilà pourquoi les royalistes lui ont attribué ce titre-là...Mais vous savez, le plus risible dans tout ça c'est qu'il doit y avoir plus de félons que d'hommes encore loyaux dans la péninsule. Il ne s'agit plus qu'aujourd'hui de sortir la tête de l'eau et de prendre sa part. Si mon père vous compte comme une alliée, alors nous pourrons certainement avoir des intérêts communs". Je marchais lentement dans ce bureau vaste, laissant mes doigts vagabonder sur le mobilier de riche facture. "Quels seraient-ils d'après vous?" "cela dépend, qu'attendez vous de votre alliance avec notre famille ma dame ?" Je riais un temps, posant mes yeux gris dans ceux du jeune Anoszia. Par bien des manières, il me rappelait son père et s'il avait encore toute la fougue de la jeunesse, la couronne du duché lui avait ramené un temps sois peu les pieds sur terre. "Qu'attendez-vous de mon ralliement à votre cause dans ce cas?". "Vous devinerez facilement que Langehack et Ydril ont le pouvoir de rendre riche leurs alliés et de faire également le contraire. Alonna a souffert de cette guerre qui n'a que trop duré et nous vous fournirons tout ce dont vous aurez besoin pour faire de votre baronnie, une terre riche ne pensez-vous pas ?" "Il est facile de promettre, beaucoup moins de donner. Mon expérience m'a appris que rien n'était jamais gratuit. En échange de quoi aurais-je ces privilèges que vous me faites miroiter?" aura que l'Alonna en ce qui concerne la guerre. Envoyez nous des hommes pour former nos troupes et nous saurons être généreux croyez-moi. Mais votre soutien peut aussi être par vos bannières flottant à côté des nôtres pour l'avenir que nous voulons apporter à la péninsule". "Oschide, je loue pour une vous une affection particulière, mais vous êtes bien trop vague pour j'accepte quoique ce sois. Quel avenir voyez vous pour la péninsule et en quoi l'Alonnan pourrait servir à ce futur? Croyez bien qu'il est plutôt rare de venir quémander l'appui d'une baronnie qui a rompu le serment envers la couronne et envers son suzerain. Voilà bien longtemps que nous avons cessé d'être dans les feux croisés du Royaume". Il eut un petit rictus en entendant mes paroles. "Et bien peut être parce que nous aussi, nous ne sommes plus dans les feux croisés du royaume. Sachez que même Bohémond encore vivant, je n'aurais pas rejoint la couronne. pas après ce qu'il m'est arrivé à Nulhadon. Aujourd'hui, nous faisons les alliances et l'Alonnan, en tant qu'alliée aux deux puissances du sud, ne pourra qu'y trouver son intérêt. Mais si vous voulez connaître la contre partie, le simple fait de vous savoir à nos côtés sera une bonne chose". Je croisais les bras, un sourire en coin accroché à mon visage, ne quittant pas le beau capitaine et nouvellement duc des yeux: "En vous offrant la deuxième puissance militaire, vous vous accordez à devenir aussi riche que redoutable, me trompe-je? Je ne suis pas dure, seigneur d'Anoszia, et j'y vois bien là le même esprit que votre père. La question est quel est le prix vous êtes prêt à mettre pour vous accorder la toute puissance? Et surtout qu'en tirerais-je sinon que des mots?". Un sourire presque pervers s'était installé sur mes lèvres et il bientôt on aurait du mal à l'en y déloger. "Nous serons riches et redoutables oui. Mais il me semble que vous avez fort à faire dans vos terres déjà et que vous devrez saisir mon offre pour incarner véritablement cette deuxième puissance militaire. L'un n'ira pas sans l'autre je le crains", il but encore, ponctuant ainsi l'offre qu'il venait de faire.
- Spoiler:
Oui j'ai eu la flemme de coder.
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Oschide d'Anoszia
Humain
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 (Mort) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Entre les Dragons du Sud. [Oschide] Mer 31 Déc 2014 - 13:56 | |
| L’atmosphère qui régnait dans la pièce était bonne. Même s’il parvenait avec difficulté de cerner la baronne d’Alonna. Il en avait conclu qu’elle jouait avec lui, et cela tombait plutôt bien puisque lui aussi.
"Je vous offrirez mes meilleurs hommes d'armes, mon sénéchal s'il le faut mais à une condition supplémentaire".
"Je vous écoute"
"Si nous vous apprenons la guerre, laissez nos forges et notre savoir enrichi par la compagnie naine faire vos armures. Le commerce qui s'installera entre nous sera tel le mariage de votre jeune frère à ma sœur: apportant à l'un comme à l'autre de façon immuable".
Oschide sourit à la proposition, à vrai dire, il ressentait une grande satisfaction à parler avec la baronne qui venait de lui annoncer le mariage de son frère à sa sœur. Seule la famille comptait, comme disait son père et de cette façon, il sentait qu'il pourrait entrevoir de grande chose avec celle qui lui faisait face et dont il se souvenant de sa ténacité face au maréchal du nord.
"J'accepte vos termes, en échange comme promis, vous bénéficierez de tous les avantages que possède notre duché bien qu'il soit encore amputé. Mais j'aimerais aussi que vous ameniez vos hommes à mon allié de Missède qui saura apprécier également l'apport de vos forges et de vos hommes aguerris"
"Bien entendu, nous officialiserons notre accord de la manière qu'il vous siéra le mieux, qu'en pensez-vous ?" "Il en profitera autant que vous et j'entends à ce que les terres que l'on vous a spolier vous revienne de droit. Après tout, vous êtes à présent mon frère". Alanya souria brièvement. Oschide répondit en levant son verre
"J'attends un enfant. Notre contrat sera porté par nos sceaux respectifs mais je souhaite que vous deveniez aux yeux de Néera son parrain"
"Ce sera un honneur ma dame, sachez que lorsque vous rejoignez notre famille, rien ne saurait désunir nos liens"
"Je demanderais à mes scribes de rédiger nos accord, et demain, nous pourrons y apporter nos sceaux respectifs. Si cela est suffisant, je vous invite à rejoindre notre table, mais peut être voudriez-vous tout d'abord rendre visite à mon épouse ?"
"Je serais ravie d'aller lui présenter mes félicitations avant le repas. Elle vous jalouserai trop de l'entrevue que nous avons passé à son détriment". Elle alla d'un rire simple et sincère. "Que votre règne sois aussi glorieux que votre nom". Elle leva sa coupe en la direction du nouveau duc.
Heureux, il l'était bien. Surtout avec tous ce qui lui restait à accomplir. Alors que la baronne prit congé en allant rencontrer son épouse en convalescence, il retrouva ses conseillers et en profita pour donner les instructions afin que les accords entre Alonna et Langehack soient scellés le plus tôt possible. Visiblement, son père avait réussi se faire une alliée de plus et le duc se l'imagina en train d'essayer de l'amadouer. Mine de rien, ils se ressemblaient plus qu'il ne le pensait.
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