[Mera]Mon voisin, sous les gouttes de pluie [Pv Delyndil]

Si la nuit c'était retiré comme chaque matin, le ciel n'en resta pas moins très assombri par un rideau de laine gris. Ils semblent lourds sur le toit du monde, trainant mollement leur panse pleine d'eau. Un jour de printemps pluvieux voilà ce qui s'annonce pour aujourd'hui. Tu contemple la forêt qui chante toujours tristement, si seulement la pluie pouvait rincer, nettoyer, et emporter au plus profond de la terre les souillures qui avaient défiguré la sylve. Profond si profond que jamais elles ne seront capables de refaire surface ! Tu avais pu voir le mal que causé la guerre sur les âmes, ravagés par la haine, la colère et les corps mutilés de tes frères elfes présent ce soir-là ! Tu priais en silence Kyrïa votre sainte mère à tous pour que la paix ne tarde plus, si elle tardait encore le printemps ne suffirait pas à la forêt pour refermer ses plaies béantes. Et d'autre encore perdrait la tête dans les combats, tu ne voulais pas voir s'éterniser la souffrance et la fureur en ces lieux. Lieu qui pour toi était synonyme de calme, de prospérité et paix.

Tu vivais dans l'une des grandes cités elfiques, toutes étaient des joyaux ! A chacune ses particularités, son architecture unique les bâtiments se mêlent aux arbres et vice-versa. Mera est une cité au pied d'une petite chaine de montagne vers le centre de l'Anaëh enfin le centre, c'est un bien grand mot, mais elle déjà plus éloignait de la lisière du bois elfique. Bien que toujours sur les terres d'Ardamir, vous étiez assez loin du front qui se trouvé en Eraïson. Contrairement à la cité prise par les drow Mera n'était pas faite que de bois, mais aussi de pierre. Il y avait çà et là se mariant avec aisance à la faune elfique, un escalier, un pont, une gloriette dont les blocs taillés étaient tantôt gris, gris clair parfois blanc pour finir sur une teinte rose très pâle.

Tu te promènes seule aujourd'hui, ton père doit conclure une vente chez un ami tu sais que la conversation va durer de longues heures, il y a longtemps que les deux hommes ne se sont pas vu. Il y avait donc pas mal de blabla qu'ils devaient rattraper. Et tu as laissé Lossë se reposer dans une écurie, il avait bien mérité un peu de repos après toute cette marche. Tu parcours silencieusement la cité quand une goutte de pluie vient s'écraser sur le bout de ton nez que tu fronças de surprise. Tout d'un coup la pluie se déverse te lançant à peine le temps de trouver un abri.

D'un pas vif les elfes de Mera rejoignent leur habitation et toi tu te retrouves coincée sous une gloriette au milieu de la ville. Il pleut si fort, que tes vêtements comme ta chevelure sont lourds d'eau. Tu n'as pourtant pas mis si longtemps pour t'abriter, mais ça avait suffi pour que tu sois détrempée ! Tu enroulais tes cheveux d'un mouvement habile afin de les percer et de te sentir un peu moins... humide. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus efficace en soit mais tu n'avais pas de quoi te sécher, tu réitéras le geste avec sur ta robe. La pluie battait de plus en plus fort autour de toi. La mélodie de la pluie couvrait le chant triste de l'Anaëh et au milieu du clapotis régulier des gouttes tu discernas un bruit pas lourd. Tu n'étais pas la seule à être coincée dehors on dirait. L'ombre massive s'avançait vers toi au milieu du torrent d'eau, silencieuse tu le regardais approcher, de plus en plus large, de plus en plus lourd dans ses pas. Qui est-ce donc ? A juger de son allure milieu des flots diluviens il n'avait pas l'air des plus amical.

Le véritable front elfique était tenue par les armées royales en coalition avec les troupes des protectorats voisins, les nombreux soldats des différentes factions s'organisait pour maintenir le front à l'écart des autres cités. Les noss comme les sylvains n'avait pu empêché l'inévitable, et Eraison fut prise... A l'intérieur de la cité l'horreur devait galopé comme le vent et pourtant jamais les sombres n'avaient su aller plus loin qu'Ellyrion, mais ce temps était désormais révolu. Les défenses étaient tombé et rapidement, ils avaient frappé fort, si fort que tous furent prit au dépourvu. Si les noss harcelaient les sombres par leur diverses embuscades et autres, ils n'étaient pas une force de poids conséquente contre les drows. Seuls les elfes de pierre avait la force et la capacité véritable de pouvoir repoussé les sombres d'Anaeh, du moins c'est ce que pensait notre avatar de la haine. Il connaissait les batailles contre les sombres, il les avait affronté maintes fois et il avait comprit que si un drow ne pouvait passer en Anaeh alors ils tenterait de contourné son problème. le bois et la forêt était le refuge de tous les elfes, mais plus encore des Noss. le feu des drows trouverait son chemin jusqu'à la moindre racine qui se trouverait sur son chemin, mais elle finirait sa course devant les hautes cités de pierre....en fin de compte les Noss comme les sylvains devaient s'unir pour repoussé l'ennemi commun.

le front à l'est était tenu par les troupes de Nöldorion en coalition avec celles des protectorat voisins, mais dans une guerre, il était important de toujours postés ses troupes près des points d'eau. Aussi les troupes de Delyndil ne se déplaçaient jamais que de points d'eau en points d'eau. seules les vivres semblaient etre le point a soigné. les cités voisines étaient l'apport important.

Mera était loin du front, du moins assez pour ne pas se trouvé menacé, elle fut l'une des nombreuses cités qui s'engagea a fournir des vivres pour les soldats et les réfugiés d'Eraison. Il n'y avait pas qu'elle mais aujourd'hui notre capitaine décida d'y séjourné avant d'atteindre une cité plus importante afin de tenté de trouvé des volontaires pour tenir le front est.

La pluie se mit alors soudainement à tombé, que la petite troupes de cavaliers( dix tout au plus^^), Les cavaliers semblaient ne pas se soucié de l'eau qui leurs tombaient dessus tels des larmes et ruisselait sur chaque commissures, chaque reliefs des armures légères, dont le travail raffiné au feuilles d'or et d'argent mélangés à des teintes pourpres et sombres harmonisait parfaitement l'ensemble. Au fur et a mesure que les cavaliers approchaient, on pouvait distingué un elfe grand dont le regard était entâché par la souffrance et balafré par la haine et la magie. La partie gauche de son visage semblait brûlé et contrastait avec une certaine aisance son minois autrefois noble et beau. Il avait subit les conséquences de sa haine farouche envers les sombres, de son empressement. Et pourtant dans cette célérité et cette rage, ses faits d'armes n'avaient jamais étés aussi réputés....Silcrist n'y était pas pour rien, cette lame offerte par Rima-Marcil en personne était autrefois nommé Naradiel, mais le Nöldorion l'avait renommé après la bataille d'Alonna. Son nom comme son apparence avait laissé son empreinte chez les sombres, une empreinte difficile à effacé...mais sa renommé bien que grande n'était rien en comparaison de celle d'ebonite qui se tenait discrètement sur son destrier, une lame de manufacture naine, forgé il y de cela plusieurs siècles et qui portait le nom de Burt'handril...ce qui signifiait en langue commune " Acier de mort". Son métal de couleur ébène lui avait donné se nom. des artefact qui prenait réellement tout leur sens que dans le feu d'une bataille et couvert de sang.

La guerre, un mot pour ceux qui n'ont pas eut à y participé...mais qui n'a pas éprouvé le frémissement de son approche en son cœur, au plus haut point? En soi la guerre se résumait à une seule chose: faire entrer un morceau de fer dans un morceau de chair...

_________

Les cavaliers finirent par stoppé, non loin de Nienna, comme si la pluie n'était plus une gêne depuis Ellyrion, certains cavaliers sous les ordres de leur capitaine s’attelèrent a leur affaires. Quand a notre elfe, il fut attiré par un petit autel dédié Tyra non loin de l'endroit où se trouvait l'elfe Ancalimon, il s'en approcha sous un pas léger et pourtant le bruit métallique des parties de son armure qui se touchait résonnait à chaque pas. Son regard se posa quelques instant sur Nienna sans pour autant lui adressé la parole, et pourtant ces quelques secondes suffirent à imposé une atmosphère moins détendue....En effet le simple fait de voir des soldats signifiait que la guerre était proche, elle ne se contentait pas de rester loin.

"...Combien encore...te faudra-t-il prendre..."

ses mots semblaient lourd et pesant, la pertes de ses frères et sœurs qu'ils soient soldat ou non était toujours triste, surtout lorsque le poids du commandement était sur vos épaules.

Puis ayant terminé, après un bref instant, il se détourna de l'autel pour revenir à ses pas. Se dirigeant vers son destrier noir, il se dirigea vers l'elfe qui était à l’abri, Le méharas du capitaine était un cheval qui venait de Malereg, rare étaient ses animaux qui avait la réputation de choisir leurs maitres. celui du capitaine ne l'avait pas quitter depuis Alonna, et il était aujourd'hui son plus fidèle ami. La chevelure d'argent du cavalier était atypique car très pale comme le teint de sa peau.

" Si cette pluie pouvait effacé la menace qui s’agitent au sud...je serai prêt a tout.."

Dit-il dans un murmure à lui-même, sortant Burthanders de son attache et enroula la lame dans un tissus beige, resserrant le tout par divers liens afin de masqué a tous et a toutes ce qu'elle représentait......un espoir ou une plaie à ,un âge ou la lumière fit face au ténèbres...à un âge ou la force des hommes, des nains et des elfes ne faisait qu'un.

La pluie battait, fouettant doucement la terre lui offrant le breuvage dont elle avait besoin pour vivre. S’il y ni avait plus d’eau, il n’y avait plus de vie ! Autant la terre boit l’eau du ciel autant vous les elfes vous buvez l’eau qui jaillit du sol, lac, rivière, puis trouvent leurs sources au sein de ses nuages. Ils sont une bénédiction comme une malédiction, purificateur de la terre ou bourreau noyant les récoltes, il faut de la pluie, mais il en faut une quantité raisonnable. Le jour ne perçait pas à travers l’épaisse couche cotonneuse de cumulus.

Sous ta gloriette tu regardais approcher la masse sombre et cliquetante. Une masse qui devenait de plus en plus précise quoi que toujours aussi inquiétante. L’atmosphère n’aidant en rien la jeune elfe à ne pas se faire du mouron au sujet de sa sécurité totalement hypothétique étant donné que la guerre ce tenait à quelques lieux de là où tu te caches simplement de la pluie. A travers le rideau liquide, la masse tout d’abord grise et morne se nuance de couleur, et à mesure qu’elle avance accompagnée de son tintement métallique se détaille pour devenir un elfe. Donc un être commun dont tu n’avais aucunement besoin d’avoir peur. Il s’approche avec une certaine assurance, il sait où il va ! Lorsque tu peux enfin apercevoir son visage dans ses moindres traits tu te souviens alors de qui il est. Son visage à moitié carbonisé est difficilement oubliable, tu l’as vu ce soir-là sur la rive de l’Uraal, il t’avait confondu avec une Noss. Tu ne pipas mot quand l’homme passa à côté de toi en te jetant un regard plutôt froid achevant de rendre l’ambiance de cette rencontre hasardeuse la moins chaleureuse possible.

Il ne te salua pas, ne t’adressa pas la parole, il ne fit que passer pour rejoindre l’autel de Tyra se trouvant à quelques mètres toi. Ce n’est qu’une fois penché au-dessus de celui-ci que tu entendis sa voix. Il demandait à la déesse combien encore prendrait-elle. Tu supposas qu’il s’agissait des vies, il ne pouvait pas en être autrement, vu à quelle déesse il adressait ses paroles lourdes. Combien de vies, combien devrait tomber au combat pour que la guerre s’arrête ! Tu n’avais pas plus la réponse que lui à cette question. Tu ne bougeas pas, ne te retournas pas non plus, pour la simple et bonne raison qu’une prière ou toutes paroles que l’on pouvait adresser aux dieux est quelques choses d’intime et de personnelle à chacun. Il passa quelques minutes au-dessus de l’autel avant de revenir chercher son cheval qu’il avait attaché à un pas ou deux de toi. C’était un Méharas noir, un animal d’une beauté peu commune, mais tu ne t’hasardas pas à tenter de le toucher et de caresser sa toison d’obsidienne luisante.

- Si cette pluie pouvait effacer la menace qui s’agitent au sud...je serai prêt à tout…

Tu t’appuyais contre une colonne de la gloriette regardant l’homme enrouler on ne sait quoi dans un lange beige. Puis tu portas ton regard sur la pluie, qui formait un épais voilage grisonnant.

- Elle emportera avec elle ce qu’elle peut emporter, le reste n’est pas réellement de son ressort.

Murmures-tu dans un souffle à peine audible pour toi-même, le regard sur le lointain priant toi aussi en silence au creux de ton cœur pour que la guerre s’arrête et pour qu’Eraïson y survive.

La boue, du sang, du bois se mêlant à la pierre, voila ce qu'était devenu Eraison....Beaucoup de ses cavaliers priait encore Kyria, d'autres encore implorait Calimenthar de leur donner force et courage pour affronté l'Ombre du sud. Mais dans ce siècle de guerre incessante allait faire naitre de nouveau héros....des hommes et des femmes allaient devoir être obligé de s'illustré sous les tambours de guerre. Le Bois et l'acier n'avaient plus de solution, ils devaient s'allier contre le noir ennemi qui se tenait au sud. Tous allaient devoir payé de sa personne pour retrouvé la lumière, et les sacrifices seront nombreux...

La pluie qui tombait ne semblait pas vouloir s'arrêtée, elle ramenait avec elle les souvenirs d'Ellyrion et de sa bataille sous une pluie, elle ramenait avec elle le souvenir des visages de ceux qu'elle avait prise...Tyra les avait accueillit dans son royaume. Mais notre avatar de la colère n'allait pas resté là sans réagir, non Eraison serait reprise et ce même si le sang devaient souillé l'Anaeh toute entière....plus aucun sombre ne foulerait le sol du Royaume des sylves. Puis sortant funestement de son maelstrom de souvenirs douloureux comme sanglant, le capitaine tourna son regard vers celle qu'il avait rencontré quelques jours plutôt...Elle se tenait là adossé a une colonne, sa chevelure d'or tombant soigneusement sur ses épaules. Elle était gracieuse et svelte...à vrai dire c'était rare que notre elfe s'attarde sur l'apparence de ceux qu'il côtoyait. Le soldat qu'il était n'était pas doué pour entretenir des conversation sortant de ses prérogatives, n'ayant connu que bataille et combat car ces moments de paix étaient si rare et si espacés qu'il avait du mal a les considéré comme réel.

" Nos chemins se croisent à nouveau...rechyn ned aras nim" (Cavalière du cerf blanc)

Son regard se tourna discrètement vers celle qu'il avait enfin reconnu, mais l'autre fois elle était accompagné d'un magnifique cerf blanc. En effet ce genre de monture était peu commun parmis les elfes, et pourtant de nombreux elfes les utilisait parfois comme monture. Aussi noble et fier que le méharas de notre capitaine. l'animal ne l'avait pas quitté et souffrait avec lui. Il était d'ébène et quelques cicatrices lui ornait le corps, témoignant qu'il avait lui aussi souffert de la guerre.
Mais alors qu'il voulu entamé la conversation , un de ses cavaliers arriva et le temps des politesses et de liberté s'estompa aussi rapidement qu'ils s'étaient installés.

cavalier:" Capitaine, le lieutenant Melendil vous faire dire que le ravitaillement est terminé..."

"Bien...que les cavaliers se repose nous partons demain à la lueur du petit matin..."

Le messager repartit aussitôt après avoir reçu les dernières consignes. La pluie se mit soudainement a se faire moins présente, bien que quelques gouttes semblaient toujours arrivé au bout de leur courses, le vent s'étaient lui aussi calmé, laissant apparaitre alors doucement quelques rayons du soleil.

"...Puis-je vous posé une question ?"

Dit-il en la fixant, alors qu'il réajustait quelques sangles de la selle de son destrier.

"Avez-vous déjà visité le monde, je veux dire en dehors de l'Anaeh?"

Une question bien étrange, mais au vu du passée du capitaine, légitime, bien que peut-être trop indiscrète, l'elfe ne s'était pas présenté pourtant, le ton de sa voix était neutre et pourtant sa question avait un sens profond du moins pour lui. l'elfe a qui il s'adressait pouvait ressentir le poids de chaque mot qui sonnait comme du vécu. Le Nöldorion avait voyagé en dehors d'Anaeh, il avait vu le reste du monde, il était vaste et dangereux, mais incroyablement riche...Mais rare étaient les elfes qui sortait de l'Anaeh...notre cavalier était curieux de savoir si l'elfe qui l'avait rencontré près du lac Uraal avait put voir autre chose que les racines et les arbres du royaules des Sylves...étaient-elle comme tous ces elfes qui ignorait tout dur este du monde, ou avait-elle déjà connu autre chose que l'Anaeh?

L'innocente enfant que tu es ne connais rien de la guerre. Tu n'en connais que les malheurs qu'on a portés à ton oreille, comme la chute de l'Eraïson. Tu ne connais les guerriers que de vue, ils partent vers le champ de bataille, tu sais que certains n'en reviendront pas, mais tu ne peux mesurer ton chagrin à celui d'une famille qui a perdu son enfant. Tu es triste de savoir que le malheur s'est abattue sur une famille que tu connais, néanmoins tu ne connais pas la vive douleur de la perte. Cette douleur infâme qui broie les cœurs et noie les visages de larmes intarissables. Cette douleur qui rend les elfes amers et qui les remplit de haine.

Tu as face à toi le visage marqué par la guerre de l'un des tiens. Tu peux lire la colère et la haine dans chacune des plissures de cette blessure immonde. Et dans son œil mort, tu vois la soif de vengeance, une vengeance qui à la couleur du lait. Son autre œil est gris pâle comme celui de ton père, d'ailleurs il pourrait être ton père au vu de son âge. Leur longue chevelure blanche est aussi bien similaire. Ta crinière d'or est synonyme de jeunesse et d'innocence, tu ne sais pas encore tout ce que peux te réserver la vie, mais tu sais déjà que teinte dorée finira par te quitter.

Il n'y a pas que lui qui porte sur son corps les stigmates de la guerre, son compagnon quadrupède arbore lui aussi quelques cicatrices sur sa robe noir nuit. Ça te fait bien de la peine, mais tu tentes de ne pas le montrer, tu imagines leur souffrance et cela te serre le cœur. C'est le lourd tribut des protecteurs de la forêt, tu soupires silencieusement.

- Nos chemins se croisent à nouveau...rechyn ned aras nim...

Tu esquisse un demi-sourire, en saluant le soldat d'un mouvement gracieux de la tête. Lossë n'était pas avec toi, car il avait besoin de repos, vous voyagez de façon régulière et bien que parfois tu te sentes comme une plume sur son dos, il n'a pas autant d'endurance qu'un cheval.

En parlant de cavalier en voilà un, qui vient interpeler le premier, aux cheveux blanc sur sa monture obsidienne. Le ravitaillement est terminé, qu'il dit, bien que tu ne sois pas du genre à écouter "aux portes", on ne peut pas dire que tu pouvais en quelques esquiver leur conversation. Tu portas juste ton regard ondin ailleurs feignant de les ignorer. Tu entendis des pas s'éloigner après que le capitaine lui ait donné ses consignes. Le rideau de pluie s'amenuisait sous tes yeux quand la voix du capitaine te sortie de ta contemplation. Il était en train de ré-sangler sa monture tout en te regardant. Tu passais délicatement un tes mèches blondes derrière ton oreille en lui signant de la tête qu'elle était disposée à l'écouter.

- Avez-vous déjà visité le monde, je veux dire en dehors de l'Anaeh ?

Ton souris s'élargit légèrement sur tes lèvres roses nacrés, tu t'approches de la monture d'ébène sans brusquerie, avec lenteur et élégance. Tu effleures du bout des doigts sa toison noire. Lossë qui est d'un blanc aussi pur que la lune jurerait à côté de cette bête qui semble venir du tréfonds d'une nuit sans astre. Il dégage une aura de puissance, alors que ton cerf plus fin est l'élégance même. Il est fier, musclé cet animal dont tu effleures le poil. Au fond de toi tu te dis que même s'il est noir de dehors, il est sans aucun doute d'un blanc éclatant dans son cœur.

- J'ai vu les singulières beautés du monde au-delà de notre monde. J'y ai rencontré, d'autre elfe, des hommes, des femmes, des animaux inconnus...

Tu glisses ta main dans sa bourse de cuir pour en sortir une petite fiole contenant un liquide presque transparent. Il s'agissait du parfum que le Nizam de Marathoa t’avait offert lors de ton passage avec ton père pour la livraison du vin qu'il vous avait commandé. Tu ouvris la fiole, est la une délicate odeur de jasmin et de rose s'en échappa.

- Voici l'une d'elle.

Tu fis couler une goutte du liquide dans ta main, la portant à la hauteur de ton visage pour en humer l'arôme qui d'ailleurs attira l'attention de l'équidé qui pointa son nez vers ta main, curieux de comprendre d'où venait cette soudaine senteur.

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