Alignement : Chaotique bon Métier : Damoiselle de Wenden Classe d'arme : A distance, apprentissage corps à corps
Équipement et Possession :
- Arc, flèches, carquois : Son arme principale, officiellement utilisée pour la chasse, est un magnifique arc en bois de laurenorne (dit plus communément chêne doré). Son père le lui a offert juste avant de partir à la guerre d'où il ne revint jamais. Solide et souple, tout son esthétisme réside en ses lignes majestueuses et sobres, sculptées dans un riche bois naturellement doré. Mais sa vraie beauté réside dans sa puissance et dans sa précision de tirs exceptionnels, qui ne dépendent pas de la force de l'archer, mais de son habileté. La souplesse de son bandage le rendant manipulable par une petite stature, mais demandant une grande précision. Aliénor confectionne elle-même ses flèches avec des pointes aux formes diverses (selon l'utilité) que le forgeron du château confectionne pour elle. Elle choisit et taille le bois, elle trouve les plumes et fait l'empennage. La rouquine possède deux carquois différents qu'elle utilise à tour de rôle selon son confort ; un est attaché derrière le dos, l'autre à la ceinture pour se loger sur la cuisse. Tous deux sont en cuir marron foncé, ornés de quelques dorures, d'éléments en cornes et de plumes. Pour compléter le tout, un gant de tir en cuir peut être utilisé occasionnellement.
- Couteau de chasse : Ce couteau est fait d'un manche en os blanc poli, os de Andaer Morohtar (Belier de guerre). Sa lame est d'un bel acier damassé, légèrement irisé. Malgré la qualité et la finesse de ses matériaux, il reste un couteau de chasse, robuste avec des lignes droites et épaisses. Ses dimensions restent néanmoins adaptées à une utilisation féminine. Un étui permet à Aliénor de porter ce couteau au niveau de la cuisse, attaché par des lanières de cuir, sur pantalon ou sous jupe.
- Bâton : Simple bâton de combat en noyer. Outil d'apprentissage pour le corps à corps.
- Tenue de chasse Un ensemble de cuir marron, comprenant ; Un bustier de cuir rigide et épais, lassé sur le devant et les cotés, avec de fines épaulettes. Des canons d'avant-bras allant des phalanges jusqu'au coude, lassé sur l'intérieur des bras. Des gants du même cuir peuvent être rajoutés dessous pour le froid ou pour la fauconnerie. De longues bottes qui s'arrêtent sur les tibias mais se prolongent sur le devant pour protéger les genoux. Lacées sur le devant. Cet ensemble est porté par dessus des tissus, qui selon les températures peuvent être en soie naturelle, en coton, en lin, en laine, en peau, etc. L'ensemble est souvent porté sous une cape textile et/ou en fourrure.
- La garde robe de damoiselle : Nous abordons là le dressing dont Aliénor se soucie le moins, mais qui est plus riche. Si elle cire et raccommode consciencieusement son attirail de ''chasseresse'', la garde robe de noblesse est délaissée par sa propriétaire.
Robes, jupes, jupons, corsets, serre taille, chapeaux, bottines et sandales, que ceux soient en soie, taffetas, satin, dentelle, velours, fin lainage, ou riche étoffe ; elle n'y prête gère trop d'attention. Précepteurs et domestiques en assurant la charge.
- Bijoux Ils sont peu nombreux. Aliénor n'y a jamais accordé beaucoup d'importance, et le plus grand nombre a été volé lorsque le château fut envahit. Néanmoins, un pendentif ayant appartenu à sa mère quitte rarement son cou : il s'agit d'un cadran solaire en or patiné, avec en son centre un rubis taillé en cabochon. Loin d'être un objet d'une valeur exceptionnelle, c'est un très bel ouvrage confectionné par un artisan de talent.
Description physique :
Aliénor est une jeune femme de noble lignage, elle en possède le port altier. La tête droite, la démarche assurée, un regard direct. La descendante des Wenden est fière de son nom et de sa famille, et provoque dans sa façon d'être tout ceux qui oseraient remettre en question la qualité de ses origines. Svelte, elle projette une aura d'élégance naturelle et de légèreté. Mais derrière sa candeur apparente de damoiselle, nous pouvons remarquer une silhouette souple et ferme, dessinant une solide musculature, témoignage d'une forte activité physique. De ses habitudes de travail manuel et de chasse, elle garde d'autres marques. Notamment des cicatrices peu profondes de divers petits accidents, par exemple si on regarde bien ses mains et ses bras, nous pouvons distinguer diverses petites marques de griffures causées par les rapaces. Et si elle se lave souvent les mains pour garder l'apparence d'une dame, elle ne peut faire disparaître la corne qui s'y est développée. Pas très grande, à peine un peu plus d'un mètre soixante, elle possède une peau blanche, mais peu ou pas veinée, qui lui donne parfois l'apparence d'une poupée de porcelaine. Sentiment multiplié par sa longue chevelure rousse foncée qui contraste avec la pâleur de sa peau opaline. Aliénor est très fière de ses très longs cheveux couleurs de feu, brillants et souples, avec quelques légères ondulations. Ils se rebellent tout autour de son visage et de son torse, glissants et volants au grès des mouvements et du vent. Impossible à discipliner lorsqu'ils sont libres, Aliénor cherche un semblant d'ordre, en se faisant une tresse sur la moitié de leurs longueurs lorsqu'elle vaque à ses activités de jeune femme affranchie. Chignons et autres coiffures compliqués sont réservés à des moments plus solennels. Sinon, ils sont le plus souvent lâches. Son visage doux est le cadre d'un regard bien souvent plus dur que ne le voudrait son âge. De couleur marron dorée, il exprime facilement la détermination et la colère, lui donnant un aspect plus sombre. Parfois, comme à l'opposé, il peut exprimer une grande tristesse, notamment lorsqu'elle songe à son père disparu ou qu'elle se retrouve confronter à la souffrance des autres.
De la chasseresse mal lavée à la jeune noble de bonne éducation, elle est capable de présenter les deux apparences. Aliénor se sent épanouie en contact de la nature, des éléments, et des bêtes. Mélangeant rudesse et féminité, tel un félin indompté. Pourtant, elle sait prendre des airs de chat de salon. La jeune femme sait soigner son image, et s'en fait un devoir car elle représente sa famille. Et, même si elle ne se l'avouera jamais, elle possède un brin de coquetterie. Elle a quelques préférences : favorisant les ensembles sobres, avec tout au plus quelques fines dentelles ou broderies. Elle n'aime pas trop les couleurs pâles qui lui donnent un teint trop maladif et/ou un air angélique qu'elle méprise. Elle privilégie les tissus de qualité, doux au touché, dont la coupe mets ses formes en valeur dans la simplicité. Délaissant les ornements lourds. Et créant ainsi des ensembles légers qui mettent la silhouette en valeur. Lors des événements importants elle préfère le rouge brodée d'argent en écho aux armoiries de la famille Wenden.
Très belle jeune femme, Aliénor a conscience de plaire et qu'on la dévisage pour cela. Pourtant elle a du mal à le concevoir, ne se trouvant rien d’exceptionnel. L'attention que l'on peut lui porter ou les compliments qu'elle peut recevoir, ont tendance à la mettre mal à l'aise. Si Aliénor tente de faire honneur à sa position par de beaux accoutrements, elle n'a pas le goût du faste, restant aussi naturelle que possible. Elle aime bien les bijoux de tête, qui se s'accordent bien avec des ensembles simples tout en soulignant sa noblesse. Mais en dehors de cela, elle évite les artifices habituels des femmes riches ou nobles. Et ne s'oblige pas à une démarche, un geste, ou un regard. Elle est simplement elle, avec des gestes féminins inconscients et insouciants, dans un ensemble de sobre majesté. Loin des oiseaux d'apparats, elle est le félin à la grâce instinctive et sauvage.
Description mentale :
Le tempérament d'Aliénor est à l'image de sa chevelure de feu ; rebelle et ardent. Le mot qui conviendrait le mieux pour la décrire est ; impétueuse. Pleine d’ardeurs, de projets, d'idées, elle a tendance à vouloir changer le monde et à bouleverser les traditions. Vive et rapide, autant de geste que d'esprit, elle a hérité du tempérament vindicatif des hommes de la famille. Ganelon adorait sa fille, et ayant perdu son épouse et son dernier enfant, il voulu que les derniers membres de la famille soient soudés. Aliénor a donc été élevée dans un environnement très masculin, accompagnant père et frère dans leur quotidien d'hommes. En résulte, aujourd'hui un mental combatif martial, mais dans lequel la discipline n'est pas allée jusqu'à son terme. Créant ainsi une jeune femme courageuse, déterminée, fougueuse, intrépide, mais aussi téméraire, impulsive, et imprudente. Elle aime les défis et la compétition, ce qui en fait une mauvaise perdante, mais la pousse à toujours se surpasser. Heureusement son caractère impétueux est un peu freiné par l'autorité qu'a sur elle la mémoire de son père, et l'admiration qu'elle voue à son frère. Aliénor respecte beaucoup les hommes de sa vie, elle a toujours eu tendance à vouloir qu'ils soient fiers d'elle. Aliénor se fie beaucoup à sa première impression lorsqu'elle fait une rencontre, et a du mal à changer d'avis. Ce qui lui vaut des jugements hâtifs ; en résulte parfois la méfiance pour quelqu'un de bien, ou une confiance mal placée. Mais dans l'ensemble, elle possède un bon instinct. Étant une personne très franche et entière, qui n'aime pas l'hypocrisie ou les faux semblants, elle est assez rancunière une fois sa confiance trahit. De même, elle ressent une colère noire envers ceux qu'elle considère comme de « mauvaises personnes » de par leurs actes. Loyale et obstinée, elle a tendance à se jeter à corps perdu dans les causes qui lui tiennent à cœur.
Aliénor porte le poids de quelques oppositions personnelles. En effet, elle est parfaitement consciente qu'un bon mariage aiderait sa famille à s'élever socialement, mais l'idée de perdre sa liberté et son nom la révulse. Elle ne se voit pas du tout dans le rôle de l'épouse. D'un autre coté, elle comprend les jeux de pouvoir et sait parfaitement que les mariages permettent d’ascension sociale de toute une lignée. Elle remet en question le pouvoir que s'octroient les hommes. Trouvant injuste qu'un homme tente de la gouverner juste parce qu'il a une protubérance à l'entre jambe et quelques muscles plus développés (et encore que ce n'est pas toujours vrai). Selon la jeune femme, c'est ridicule d'en faire si grand cas et d'en faire des symboles de pouvoir. Les femmes sont, au moins, les égales des hommes. C'est une évidence. Et elle déteste les hommes pour leur arrogance ! Pourtant, elle préfère de loin la compagnie de la gente masculine et respecte les protecteurs. Elle possède donc plus d'affinité avec les hommes, tout en bouillant de rage de ne pas être considérée comme leur égale. La jeune femme est aussi tiraillée par son devoir et son désir de rester chez elle ; dans le château de son père, là où elle a grandit, sur la terre à qui elle appartient, auprès des siens. Alors que vit en elle un désir ardent de parcourir le monde, découvrir d'autres cultures, voir des ses propres yeux créatures fantastiques, magiques, et êtres légendaires.
Indépendante, ce qu'elle aime par dessus tout, c'est sa liberté. Aller chasser, s'occuper des animaux à sa charge, et faire de longues chevauchées solitaires dans la malelande. Sentir le vent sur son visage, repérer une proie, ou contribuer à la naissance d'un poulain.
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Dernière édition par Aliénor de Wenden le Dim 8 Mar 2015 - 4:38, édité 3 fois
Aliénor E de Wenden
Humain
Nombre de messages : 41 Âge : 74 Date d'inscription : 09/02/2015
Sujet: Re: Aliénor de Wenden Dim 8 Mar 2015 - 4:09
L'Histoire d'Aliénor de Wenden
Aliénor est née dans les terres de Wenden. Territoire au nord de la péninsule, terres sauvages et rudes, faisant parti du comté d'Arétria, lui-même rattaché au marquisat de Sainte Berthilde. Fille de Ganelon de Wenden, seigneur du château, et de sa femme, Aliénor est originaire de la petite noblesse. Bien que son enfance fut privilégiée, elle n'a malheureusement aucun souvenir de sa mère, décédée un an après sa naissance en mettant au monde un enfant mort-né. Sa grand mère fut donc sa seule présence féminine ; elle veilla à ses besoins d'enfant, et à son éducation de jeune fille. Mais très vite, et de plus en plus fréquemment, la jeune fille glissa entre ses mains pour partager le quotidien de son père et de son frère. Sa grand mère tenait à lui apprendre, avec l'aide de précepteurs, danses, musiques et chants ; disciplines essentielles pour une jeune fille de bonne famille voulant faire un bon mariage. Mais si la jeune femme se montrait douée pour la danse, elle n'en avait aucun goût, quant à la musique et le chant, son manque de discipline en faisait une élève plutôt médiocre. Mais elle progressa et apprit. La vieille femme se faisait aussi un devoir d'enseigner à sa petite fille les codes de la vie en haute société, voulant à tout prit arracher sa petite fille à une territoire brutal. Ce qui agaçait au plus haut point sa jeune élève. Il était difficile de la tenir plus d'une heure en place. Elle trouvait toujours le moyen d'en réchapper et de rejoindre les hommes de la famille, qui vaquaient à des occupations plus actives ou physiques. Concernant l'autre part de son éducation, son père se montrait plus regardant et sévère, il était donc plus difficile d'en réchapper. Elle y fut donc plus attentive, d'autant plus qu'elle partageait ces leçons avec son frère. Et rien ne lui semblait plus important que de faire ses preuves devant les deux hommes de la famille. Ces leçons étaient composées de disciplines tel que les lettres et sciences du langage, les mathématiques, l'histoire, et l'astronomie. En supplément, Ganelon lui-même éduquait ses enfants sur les sujets que les précepteurs ne pouvaient leur enseigner ; son propre savoir en tant que seigneur de Wenden. Leur donnant ainsi des notions de commerce, de justice, de politique, de stratégie, mais aussi de fraternité et de respect. Aliénor chérit le souvenir des soirées au coin du feu où leur père transmettait à ses enfants ses connaissances et son vécu. La damoiselle de Wenden aimait infiniment son père, pour elle il était un roc que rien ne pouvait abattre. Il comprenait plus que quiconque sa soif de liberté, et surtout il ne la traitait pas en petite fille. Lui permettant toujours de faire ses preuves et d'affirmer ses goûts, à l’exception prés de la Guerre. Aliénor eut donc la chance de monter à cheval très jeune, de parcourir les écuries, les chenils, et les volières. De tirer à l'arc. De jouer et chahuter avec les autres enfants ou jeunes sans retenue protocolaire. De développer son sens critique, et de parler librement. La jeune femme ne peut qu'admettre que malgré l'absence de sa mère, elle eut une enfance heureuse au coté de son père et de son grand frère. Souvent, elle entendu d'autres dire à son père qu'il lui laissait trop de liberté et cédait à ses caprices, et s'il le niait c'était toujours avec un petit sourire. Aujourd'hui adulte, Aliénor jurerait que son père le savait très bien, et qu'il l'avait voulu. Il avait toujours aimé son effronterie et avait même alimenté son caractère combatif.
Ganelon n'avait pas été pour elle le seigneur autoritaire qu'il avait été pour ses sujets, il avait été son père. Le plus grand homme qu'elle n'ait jamais rencontré, visage inébranlable de force et de justice. C'est pour cette raison que le décès du bouclier de l'Est Arétrian, lors de la guerre de Sainte-Berthilde, fut un réel choc et un drame pour la jeune femme. Quant à son frère, selon les informations que le château reçu, il était porté disparu. Le socle de son univers s'était écroulé. Mais elle n'eut pas le temps de réaliser son deuil, que le chaos s'empara du château.
Des hommes d'armes sans blasons, mélangés à de la vermine de tout bord, vinrent les désigner comme traîtres. Aliénor fut l'une des premiers à s'inquiéter réellement de l'orage grondant. Les gens du bourg vinrent se réfugier dans les murailles, et les portes furent fermées. Mais, peu à peu le groupe à l'extérieur s'agrandissait, et l'émeute tourna au siège. Aliénor prit la direction des événements, la majorité des hommes étaient partis à la guerre, il ne restait que les plus jeunes, les plus vieux, et les blessés. Aucun Wenden mâle n'était présent pour protéger leur forteresse. Aliénor, folle de rage, personne n'osa lui contester son droit à commander, et personne n'y songea. Elle rassembla les meilleures hommes dont elle disposait, autant en combat qu'en tactique. Les gredins qui avaient engendraient le siège n'avaient aucune discipline, n'étaient pas organisés, et furent rapidement malmené par le climat de la malelande. Le territoire, comme ayant sa propre conscience, ne laissa aucun répit aux assaillants. La pluie se déversa au pied du château surélevé, ce dernier étant une ombre menaçante au milieu d'un océan de boue. Aliénor et ses hommes se rajoutèrent à leur malheur par des attaques aléatoires; utilisations d'armes à contre poids, vagues de flèches, et subterfuges, jouant sur les nerfs de leurs ennemis. Ils tinrent plusieurs jours ainsi. Beaucoup d'assaillants finirent par abandonner, ceux qui étaient restés furent chassés par l'armée qui rentrée de la guerre. Vaincus, diminués, les hommes qui rentraient chez eux furent redoutables lorsqu'ils virent leur foyer ainsi outragé. Le cœur d'Aliénor s'affola de bonheur lorsqu'elle vit, à la tête du groupe de guerrier, Roderik, son frère bien aimé. Les assaillants, fatigués par le siège, offrirent une faible résistance, préférant fuir. Les Wenden étaient encore sous le choc, à la fois heureux de se retrouver, et touchés en plein cœur par la perte de leur patriarche et de l'affront dont ils venaient d'être les victimes.
Un jour passa dans un calme glacial et irréel.
La nuit suivante fut l'une des plus confuses que vécu le château. Plus tard, en essayant de reconstituer des éléments, la théorie la plus vraisemblable serait qu'une poignet d'ennemis aurait profité de la joie du peuple et des soldats pour s'introduire dans le château. Une fois, leurs alliés rassemblés au pied des murailles dans la nuit noire, les intrus auraient ouvert les portes de la citadelle de Wenden. - Aliénor fut réveillée par le choc de l'acier. Son frère eut juste le temps de lui ordonner de fuir et de protéger sa famille. D'abord Aliénor refusa d'abandonner son frère et de quitter son foyer, rejetant l'idée que la forteresse fut perdue. Pourtant, elle dut se rendre vite à l'évidence. Elle retrouva sa belle sœur et son neuve, et se fut la fuite dans la nuit glaciale. Deux hommes de confiance les rejoignirent, et une poignet d'ennemis se lança à leur poursuite. Les jours suivant furent éprouvants. Il fallait inlassablement fuir, leurs poursuivants toujours sur leurs talons. Les chevaux des écuries Wenden étaient plus rapides et endurants, ce qui leur permettait d'avoir toujours de l'avance, mais leurs poursuivants n'abandonnaient pas. Et cette situation était de plus en plus difficile pour l'enfant, futur seigneur de Wenden. Aliénor n'y tient plus, ne supportant pas le rôle de la proie, rongée par l'envie d'en découdre, furieuse que l'on menace les siens. Elle finit par faire volte face alors que ses ennemis n'étaient plus qu'à quelques mètres derrières eux. Aliénor pensait pouvoir faire front contre ces canailles perfides. Elle ne s'y trompa pas, mais elle en paya le prix.
Instant de vie :
Blessée et inconsciente, se fut son frère qui la retrouva dans un état lamentable. Wenden était tombée. Ils étaient orphelins, et avaient perdus leurs biens. La sœur et le frère repartirent à la recherche des autres membres de la famille. Sans succès. Ils apprirent peu de temps après, qu'ils avaient été capturés et ramenés au château, où ils avaient subi un simulacre cruel de procès, et avaient été tués et brûlés.
Là où Aliénor s'attendait à voir son frère s'effondrait, il n'en fut que plus résolu et redoutable. Depuis l'enfance elle essayait d'être à sa hauteur, et elle se fit violence pour l'imiter. Il lui redonna espoir ; Wenden n'était pas perdue. D'abord portés disparus, ils luttèrent pour faire à nouveau entendre leurs voix. Pendant un temps qui leur sembla interminable, ils restèrent de simples vagabonds, leur seule richesse étant pour l'un la présence de l'autre. Des hommes fidèles finirent par les rejoindre quand ils apprirent qu'ils étaient vivants. Ils créèrent un camp autour duquel leur armée de volontaires ne cessait de croître. Aliénor aida un premier temps à son organisation. Puis, son frère s'appuya sur elle pour représenter la famille auprès de quelques alliés anciens mais éloignés, pouvant apporter une aide militaire ou de ravitaillement. Aliénor alla donc de famille en famille, pour plaider leur cause. Elle resta quelques semaines chez de vieux amis de son père, propriétaires d'une grande maison de maître prés de la mer. La jeune femme garde un souvenir précieux des jours au bord de l'eau azur. Elle s'y reposa un peu, et put faire son deuil. C'est à cet endroit qu'elle apprit que son frère avait lancé l’assaut et libéré Wenden.
Le retour ne fut pas très gai. Trois membres de la famille avaient péri, ainsi que des amis, et le vide en était que plus violent entre les mur de leur demeure. Aliénor se plongea davantage dans ses activités. Sans que ce soit officialisé, elle prit la régence des volières, des écuries et du chenil. Et cela avec le soutient d'un des plus vieux amis de feu son père ; Chase, palefrenier de talent. Depuis leur retour, Aliénor et son frère n'ont pas hésité à élever les personnes qui se sont montrés fidèles à leur nom, quelque soit leur rang d'origine. Aliénor considère qu'elle devrait être la régente du château, plutôt que le vieux père Feidel, dés lors que son frère s'absente. Mais malgré son apparent mécontentement, elle doit admettre que cela lui permet de passer du temps à ce qu'elle aime vraiment.
Son père, Chase, et les autres travailleurs, lui ont beaucoup appris tout au long de sa vie. Ce qui lui a donné de très bonnes capacités pour prendre en charge la richesse des élevages de sa famille. Ses facilités avec les animaux mêlées à son autorité naturelle et ses notions d'équités, lui permettent de tenir sa place. Elle gère les décisions concernant les achats, les ventes, les installations, les saillies, les soins, les dressages, et tout autres exigences que demande la régence de cette partie du château.
Aliénor passe beaucoup de temps à s'occuper de l'élevage des chevaux, principale ressource financière de la famille. L'élevage de Wenden a une très bonne réputation, ils mettent au monde des chevaux connus pour être aussi grands et puissants qu'ils sont rapides, intelligents et agiles, une association plutôt rare. A tel point que la légende, comme quoi un ancêtre de la famille aurait ramené d'un de ses voyages des chevaux surnaturels, est devenue de notoriété publique et fait beaucoup de convaincus. Les quelques meilleures chevaux de leur lignée -principalement des destriers, coursiers, palefrois- valent une véritable fortune, ils sont d'ailleurs très peu nombreux. Et sont traités en conséquence. Leur éducation et leur qualité de vie est d'excellence. Et depuis quelques années, suite à un accord entre Ganelon et sa fille, les chevaux les plus rares de l'élevage sont remis à leur nouveau maître qu’après un réel dialogue et un temps d'adaptation (ce qui induit la présence du nouveau propriétaire pendant plusieurs jours avant de conclure le marché). Cette méthode permet d'avoir l'assurance que le cheval sera bien traité, qu'il correspond au mode de vie et au caractère de son nouveau maître, et que les deux futurs compagnons puissent arriver à une réelle communion. Ce mode de fonctionnement demande beaucoup d'investissement, rendant ces montures d'autant plus précieuses, et permettant aussi des rapprochements commerciaux et amicaux. Jusque là, l'acquéreur devait se déplacer, mais Aliénor compte proposer de se déplacer. Développant ainsi leur zone de vente, mais aussi une solide excuse pour elle de voir le monde.
Bien que l’élevage des chiens, des rapaces, et des furets, soient bien moindre, et non une activité commerciale mais plutôt de loisir au sein du château, Aliénor s'y consacre aussi pleinement. Pour elle, la chasse n'est pas seulement de prendre une proie, c'est tout un travail d'apprentissage pour elle et pour ses compagnons. Et c'est ce processus qui l’intéresse le plus. Aliénor aime par dessus tout travailler en communion avec les autres êtres vivants, c'est un travail qui demande du temps et de la patience, de la douceur et de la fermeté, mais aussi du courage et ''de bonnes tripes''. Travailler avec des animaux, se révèle souvent impitoyable et sanglant. Chaque instant de liberté qu'elle possède, elle l'utilise pour aller parcourir la malelande à cheval, accompagnée d'un ou plusieurs de ses chasseurs à poils ou à plumes. C'est ainsi qu'elle se sent le plus libre, se fondant dans la nature, et faisant partie de son équilibre.
Instant de vie :
Depuis quelques mois, la jeune femme s’intéresse à une nouvelle forme d'éducation, et fait beaucoup de recherches à ce sujet. Ce nouvel intérêt s'est fait suite à l'acquisition d'un louveteau acheté à un chasseur revenant des terres sauvages. Elle s’intéresse de prés aux méthodes d'éducation de chiens de sécurité. Le petit loup grandit trop lentement pour qu'il s'agisse d'un simple loup, ce qui enthousiasme la jeune femme et l'emplie de fierté. Mais peu à peu, elle se rend compte qu'elle fait erreur en pensant pouvoir éduquer un loup comme un chien. Bien que louveteau, la petite boule de poil a déjà un sacré petit caractère. Intelligent, solitaire, et farouche, il l'exaspère autant qu'il la fascine. Le jeune loup ne supporte que le contact d'Aliénor, et cela non sans difficulté. Cette dernière s'inquiète de l'avenir qu'elle peut lui donner parmi les hommes.
Compagnons : Aliénor est entourée de nombreux animaux. Elle est responsable de la plupart, et s'occupe personnellement de certains d'entre eux. Mais elle a des liens particuliers avec :
Malkiel, le jeune louveteau qu'elle a recueilli. Doucement, Aliénor arrive à le mettre peu à peu en confiance. Difficile au début, il grognait et la mordait dés qu'elle s'approchait. Mais avec de la patience et des attentions, elle a commencé à l'apprivoiser. Il commence tout juste à s'attacher à elle. Aliénor s'est très vite prise d'affection pour lui, se sentant plus responsable que jamais de cette magnifique petite créature au regard sauvage. Plus on lui conseille d'abattre l'animal avant qu'il ne grandisse et ne devienne plus dangereux, plus elle s'y attache et affermit sa volonté d'en faire un bon compagnon. Pour l'instant, l'animal semble évoluer vers un pelage gris cendre. Sur lequel se découpe des yeux dorés, vifs et intelligents.
Menel est un jeune grand duc. Un peu plus chétif que son homologue adulte, il possède un magnifique plumage aux différentes teintes marrons et rousses. Ses yeux orangés ont toujours l'air étonnés ou boudeurs. Aliénor s'occupe de lui depuis la sortie de son œuf, l'oiseau est très affectueux. Ensemble ils chassent les rongeurs et les petits oiseaux.
Raime, aigle royal au plumage doré, est un oiseau de chasse très discipliné et redoutable. Puissant et efficace, c'est un rapace d'excellence pour chasser le gros gibier tel que le chevreuil.
Silma'k, est le cheval attitré d'Aliénor. Elle l'a vu naître alors qu'elle était enfant, et son père lui offrit pour premier cheval. Sa robe est d'un gris très clair, ce qui lui donne l'air d'être argenté, la couleur de la famille Wenden. La lignée de Silma'k est probablement aussi ancienne que celle des seigneurs du château. Pas très loin des 2mètres de hauteur, Silma'k est un cheval immense. Puissant et musclé, il garde tout de même une stature assez fine et élégante. Mais sa principale qualité réside dans sa fidélité. Toujours heureux de voir Aliénor, c'est un animal joyeux, généralement attentif et serein, mais qui devient très difficile lorsqu'il décide en de rares cas d'être têtu. Ce n'est pas un cheval suicidaire, il n'écoutera donc pas son maître de façon aveugle, mais il sait choisir ses batailles. Bref, ce cheval est un très bon exemple de la qualité dont est capable les écuries de Wenden. Aliénor le monte a cru, utilisant sa crinière comme seul élément d'accrochage lors de sa montée. Ses rennes ne possèdent pas de mord non plus.
Roderik de Wenden
Ancien
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 27 ans (né en 982) Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Aliénor de Wenden Dim 8 Mar 2015 - 14:35
Moi qui craignait de voir ce prédéfini demeurer enfoui et oublié jusqu'à la fin des temps, je suis ravi et même plutôt conquis par la fiche. Tu sembles avoir bien réussi à t'approprier le personnage :)
Une petite précision, toutefois, concernant l'élevage des chevaux : c'est effectivement pratiqué par certaines villes arétanes, mais si Arétria peut compter sur de bons chevaux, ce ne sont pas forcément les mieux réputés de la péninsule. Pour résumer en quelques mots, les arétans sont fiers de leurs bêtes et diront à qui veut bien les entendre que ce sont les meilleures montures, mais cet avis n'est pas partagé partout. Concernant plus précisément Wenden, c'est à l'origine une ville de garnison, qui n'a rien d'une puissance commerciale. Même si elle se développe, elle commerce dans un rayon assez restreint (les villes proches de la malelande, et éventuellement avec Serramire). A priori, un acquéreur ne viendra pas du sud de la péninsule pour acheter des chevaux à Wenden (sauf si c'est un collectionneur^^). Tout ceci n'entre pas forcément en contradiction avec ce que tu dis dans ta fiche, mais j'aime autant clarifier ces points de détail tout de suite.
Ceci étant fait, je peux valider ta fiche, et te souhaiter bon jeu parmi nous.
Code:
[Métier] : Damoiselle de Wenden
[Sexe] : Féminin
[Classe d'armes] : A distance, apprentissage corps-à-corps
[Alignement] : Chaotique bon
Les liens utiles :
Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur ! Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}. Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.
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Sujet: Re: Aliénor de Wenden
Aliénor de Wenden
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