Mineau
Humain
Nombre de messages : 7 Âge : 35 Date d'inscription : 07/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 8ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Un pied dans la boue, l'autre dans la ... Les bas fonds de Serramire [Sur Invit] Mer 18 Mar 2015 - 17:32 | |
| 8ème année, 11ème cycle. Une ennéade de Bàrkios, deuxième mois du printemps.
Lorsque l’aube pointe le bout de son nez au-dessus de l’horizon, la cité s’éveille. Brisant la symphonie nocturne des étoiles, les roturiers sortent lentement de leur léthargie. Ce matin, point de sire Astre de lumière et de chaleur, mais de bien bon grisâtre périls laissant poindre une légère ondée. Ce n’est qu’en survolant la cité que l’on peut en apercevoir l’agitation qui commence. Les matrones de maisons sont occupées à raviver le foyer familial, tandis que le pauvre hère s’apprête à sortir de sa couche pour vaquer à ces préoccupations matinales.
L’ouverture des échoppes, avant l’arrivés des badauds et l’encombrement des rues par différentes charrettes ou étals, est le meilleur moment pour la Chasse aux rats. Ces petits rongeurs, base de mon alimentation, fuient l’ouverture des établissements ou plutôt de leurs propriétaires ! Tapis à l’ombre d’un tas de détritus, consciencieusement cachés dans la contre ruelle marchande, je scrute l’encadrement de l’arrière-boutique. Les sens à l’affût je ne peux m’empêcher de sentir l’humidité de l’air et du sol rendre mon vêtement poisseux. L’attente est d’autant plus dure qu’une légère brise s’engouffre dans la ruelle, me faisant frissonner allègrement, malgré l’arrivée du printemps. Reste que si je veux me repaître d’un repas pour la journée, je ne peux manquer le coche. Il faut rester vigilant, la venette au ventre de croiser le moindre miséreux, qui de par son âge et sa musculature, n’aurait le moindre mal à s’emparer du fruit de ma chasse, voire plus.
Tel un son de cloche, un gargouillement de mon ventre intervient comme un rappel à l’ordre. Quand on en arrive à avoir aussi faim que cela, même le plus grossier et nauséabond fricot met l'appétit en éveil. J’affirme ma prise sur mon coutelât, enfin mon morceau d’os, au moins aussi grand que mon avant-bras, qui me sert d’arme. Loin d’être redoutable, mais faute de mieux, il remplit sa fonction d’embrocher les rats et autre nuisibles que j’arrive à atteindre.
Soudain, je distingue un petit mouvement dans l’encolure de la porte. Une masse sombre et vraisemblablement poilue se met à mouvoir dans la pâleur du jour. Il faut contracter les muscles, être prêt à s’arcbouter afin de ne pas laisser s’échapper la proie. La moustache du rongeur frétille sous la brise, il marque une pause avant de s’aventurer plus loin. Mais le danger est omniprésent, impossible de reculer. Il faut détendre ses muscles d’un mouvement brusques.
Lorsque Mineau aborde un large sourire sur sa bouille toute crasseuse, c’est qu’il a réussi son coup. Il fait claquer sa langue dans sa bouche tel un signe d’approbation. Arborant fièrement l’animal, encore parcouru de spasme, au bout de son os, Mineau partit en quête d’un foyer laissé sans trop de surveillance afin de se nourrir de chaud. L’astuce du gamin, car il est bien malin, consiste à chercher une gargote dont l’arrière de l’âtre donne sur la rue. Le foyer de À la Dernière Rasade est flamboyant nuit et jour, c’est ce qui en a fait sa renommée dans les bas-fonds. Là en enfournant le rat entre des interstices du mur, on peut en obtenir une viande tendrement cuite au terme de quelques heures de patience. Et quoi de mieux me diriez-vous qu’une sieste dans une paille légèrement humide, on fait avec ce qu'on a, pour attendre le repas.
Mineau se dirige donc vers l’artère principale, il espère y dénicher quelque charrette sous laquelle se glisser afin de s’endormir à l’abri de la foule qui prend possession de l’espace de la cité.
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