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| Une chance de réconciliation | |
| | Auteur | Message |
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Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Une chance de réconciliation Ven 20 Mar 2015 - 11:11 | |
| Fin de la 4ème énnéade de Barkios Suite à la missive que Jérôme avait reçu de Gaston, la curiosité l'avait piqué à vif et il se demandait ce qu'il en était de Christian et s'il avait loupé des choses importantes. De plus, il lui offrait un pardon et même si le baron ne savait pas s'il en voulait, ou s'il devait en recevoir un, savoir ce qu'il se passait et terminer avec l'un de ses nouveaux adversaires était alléchant. De même que si vraiment, une issue était et une entente retrouvée, peut être que Jérôme retrouverait un soutien qui changerait d'autres choses. Il avait donc chevauché comme lorsqu'il avait voulu avoir des réponses de la régente, soit bannière non sortie et aussi rapidement que possible pour ne pas éreinter les montures.
Lorsqu'ils arrivèrent à la "frontière" d'Odélian, Jérôme s'arrêta, sa garde de dix hommes aguerrit en faisant de même. Il se redemanda s'il ne se jetait pas dans la gueule du loup mais il connaissait Gaston et même s'il était ambitieux, ils avaient été amis et il devait avouer qu'il ne le pensait pas qu'il lui tendait un piège. Toutefois les derniers événements avaient apporté leurs lots de déceptions et la paranoïa n'était pas forcément très loin. Il n'avait pas eu le laissez-passer mais il n'avait pas attendu non plus. Il prit sa décision et il franchit la "frontière". Au bout d'un long moment, un cavalier fut visible, ce qui tendit la troupe. L'on regarda un peu partout, de crainte de tomber dans une embuscade mais celui-ci semblait être seul. Son cheval était fourbu, il s'excusa mais il avait eu du mal à les retrouver sans savoir ou ils se trouvaient. Il se présenta comme un émissaire de Gaston et il présenta à Jérôme un pendentif lui permettant de chevaucher librement sous sa protection. Ainsi donc il avait joué le jeu, du moins jusque la. La meilleure chance de tendre un piège était lorsqu'il se trouverait dans la ville et le château. Une nouvelle fois, Jérôme réfléchit, hésitant à faire demi-tour mais il se fit violence et il continua sa route jusqu'à la ville d'Odélian, une ville ou il avait grandit, avec de multiples souvenirs en mémoire.
Une troupe en arme de dix hommes, bien que petite en rapport à la garnison, ne pouvait pas entrer aussi facilement que les paysans du coin ou les visiteurs isolés. Ils furent donc arrêtés à l'entrée de la ville en lui demandant son identité et le motif de sa venue. L'un des gardes indiqua qu'il s'agissait du baron d'Etherna et les regards se tendirent immédiatement, les soldats se regardants et se demandant ce qu'ils devaient faire. Le pendentif fut alors présenté ainsi que la visite auprès de Gaston d'Odélian et qu'il était attendu. On les laissa alors entré bien qu'on leur fournit une escorte pour être certain qu'ils se dirigeaient au château. L'entrée du château fut également marqué par la surprise des gardes. En effet, alors que les visites du baron étaient fréquentes du temps de Grégoire, ce n'était bien entendu plus le cas ces derniers temps et personne n'ignorait la rupture du serment. On les laissa entrer et on les laissa dans la cour ou seul Jérôme et deux de ses hommes purent continuer. On les fit entrer dans une salle ou ils attendirent la suite des événements. Serait ce une troupe qui viendrait les arrêter, voir les tuer, ou la promesse serait elle tenue et une discussion longue et âpre s’apprêtait à débuter. |
| | | Gaston d'Odélian
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Lun 30 Mar 2015 - 17:29 | |
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La salle où on introduit le baron fût auparavant le bureau de Grégoire et de Gaucelm avant lui, il en gardait toujours les vestiges comme cette imposante cathèdre qui devait accueillir le grassouillet postérieur de l’ainé Berdevin. Jérôme et ses deux hommes patientaient sur des fauteuils durant de longues minutes avant qu’une porte dérobée ne s’ouvrit sur un Gaston renfrognée.
Mes sieurs, mes excuses pour l’attente. Je devais convaincre mon épouse Madeleyne de ne pas envoyer la garde vous pendre sur le champ. Vous comprendrez, la pauvre est toute bouleversée. Restez assis.
Il s’installa lui-même derrière le bureau sans prêter plus d’attention à celui qui était autrefois son ami. Il fallait dire que Gaston éprouvait à son encontre des sentiments mitigés ; d’un côté, il lui en voulait énormément d’avoir trahi sa famille. Une famille dont Jérôme avait fait parti durant une longue décennie, être frère d’armes n’était pas prit à la légère au plat-pays.
Il se raconte plein de chose à ton propos ici et là. On t’appelle traitre, tourne-casaque. On dit que l’histoire se répète. Si on écoutait mon frère Philinte, une armée devrait déjà être en route pour Etherna pour mater une troisième rébellion. On a tous ici la désagréable impression que tu nous as trahis, que tu as vendu ton âme à une marquise qui n’était pas la tienne.
Gaston se leva pour prendre une carte sur une étagère adjacente. Il déplia la carte sur le bureau, et utilisa des portes plumes pour en maintenir les bouts. La carte représentait le grand nord avec les marquisats de Sainte-Berthilde et de Serramire.
Alors expliques-moi Jérôme, parce ce que je ne demande qu’à comprendre. Pourquoi as-tu tourné le dos à Madeleyne au moment où elle et son fils avaient le plus besoin de toi ? Dis-moi ? Pour une promesse de terre ? Oësgard est une terre morte depuis la première guerre civile, alors pourquoi ? Dis-moi, que je puisse comprendre et juger par moi-même.
Gaston était sincère et voulait faire preuve de bonnes volontés. Le royaume tel qu’ils le connaissent s’était effondré et Odélian avait autant besoin d’Etherna qu’Etherna avait besoin d’elle pour faire face à ce qui se préparait. Dis-moi Jérôme, dis-moi que tout ceci n’est qu’un énorme malentendu et qu’il peut être vite régler.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Mar 7 Avr 2015 - 11:19 | |
| Jérôme se souvenait fort bien de l'endroit ou il se trouvait. Le bureau de Grégoire, un lieu ou il avait passé beaucoup de temps il n'y avait pas si longtemps que cela. Et pourtant il lui semblait que c'était une éternité, comme le temps passait de manière étonnante selon les situations. Une porte dérobée que le baron connaissait s'ouvrit, laissant entrer Gaston. Aussitôt les deux gardes d'élite se levèrent, malgré la demande de rester assis du marquis, afin de parer à toute éventualité mais aussi parce qu'ils se devaient de rester debout pour assurer leur fonction. Ils se reculèrent vers la porte, s'effaçant. Jérôme se leva également, plus doucement et de façon mesurée en regardant l'homme qui avait été un frère d'arme pour lui, avec qui il avait passé beaucoup de temps et fait les tournées de tavernes et autres. Encore des souvenirs qui remontèrent à la surface alors qu'il l'observait, attendant qu'il prenne l'initiative car après tout, c'était lui qui l'avait invité.
Les premiers mots qui sortirent de sa bouche furent pour Madeleyne, avec l'étonnante allusion au mariage qui avait eu lieu en catimini. Apparemment, elle en voulait énormément au baron mais c'était logique même si elle n'avait jamais essayé de lui parler avant ou de comprendre. La tristesse se lisait dans les yeux de Jérôme qui ne lâchait pas Gaston du regard. Il alla s'installer au bureau et le baron prit une chaise de l'autre côté afin d'être au même niveau que son interlocuteur et face à face. Gaston continua, parlant de la traîtrise et de son frère et de ses intentions. Jérôme ne répondit pas, attendant encore et la suite arriva alors que le marquis se levait pour prendre une carte, représentant Serramire et Sainte Berthilde, sur une étagère et la déployant. Gaston demanda ensuite des explications en arguant de mots qui étaient faux mais c'était au baron de lui démontrer
"Tu veux comprendre, Gaston, et bien si tu es prêt à m'entendre et écouter, alors tu auras ce que tu souhaite, mais avant"
Jérôme se leva et se rendit à son tour à l'étagère ou il préleva une carte qui représentait la péninsule entière ainsi que les tracés des territoires. Il la déposa à son tour et la déroula
"Je te demande d'abord de m'écouter jusqu'au bout."
Il marqua une courte pause et soupira
"Déjà, contrairement à ce que beaucoup disent et pensent, je n'ai pas tourné le dos à Madeleyne"
Il leva la main pour arrêter d'éventuels mots de Gaston qui s'offusquerait de cette déclaration
"Une promesse de terre ne suffirait pas à me faire changer, tu devrais me connaitre mieux que cela après toutes ces années passées cote à cote. Tu connais la situation qui était celle de la couronne au moment du décès de Grégoire ? La Sgarde, puis Alonna ont fait sécession et personne n'a réagit."
Jérôme montra les deux baronnies sur la carte, puis il se dirigea vers Odélian
"Après avoir récupérer Alonna, que pense tu qu'ils auraient fait ? attendre qu'enfin quelqu'un réagisse ? vu la puissance dont disposait encore la couronne ou les territoires, il était évident qu'ils n'auraient pas résisté à un harcèlement digne de ce nom et il ne faut pas être un fin stratège pour comprendre qu'il leur fallait s'étendre encore pour disposer d'une puissance suffisante pour être à l'abris de représailles. Les Wandres et l'Aduram sont hors de contrôle. Anaëh est peuplée d'elfes dont on sait peu de choses, sauf qu'ils savent se défendre lorsqu'on les envahit. Il ne restait donc que deux possibilités d'extension, Serramire et Odélian."
Jérôme laissa tout cela entrer dans la tête de Gaston et qu'il prenne la mesure de la façon de penser du baron
"Il était inconcevable de laisser cela en l'état, en particulier, deux territoires qui forment un bouclier pour la péninsule, les événements actuels prouvent que j'avais raison, tu ne dois pas ignorer que les drows sont actuellement en Sgarde ? De même que je venais de sortir d'une lutte pour rassembler Serramire, il était inconcevable de laisser Serramire tomber entre leurs mains et leur donner une puissance suffisante pour attaquer Odélian et Etherna réunit, ni de laisser aux autres nobles la possibilité de faire sécession sans représailles. Ou allons nous si tout le monde peut se revendiquer indépendant ?"
Jérôme croyait en effet qu'il fallait impérativement un royaume unit, mais c'était avant, au moment ou il s'était rendu auprès de la régente. Maintenant, il ne pensait plus de façon aussi obtus et il était las de tout ce qu'il s'était passé, lui faisant perdre son idéal chevaleresque
"Grégoire était mort, la Sgarde et Alonna avaient fait sécession, Aymeric de Brochant avait disparu, puis nous avons apprit sa maladie. Personne ne se dressa contre cela et j'ai donc bien été obligé d'être celui qui faisait avancer les choses. Je me suis rendu auprès de la régente afin de lui demander la permission de ramener les deux baronnies félonnes dans le giron de la couronne. Arsinoé d'Olyssea m'a accordé cela et j'en ai été joyeux mais profitant de ma demande et après m'avoir nommé maréchal, elle m'a imposé un serment à Sainte-Berthilde, voulant récupérer la baronnie qui était à elle avant que Gaucelm ne s'en empare."
Une nouvelle pause avant de reprendre son souffle
"Si je n'avais écouté que moi, jamais je n'aurais accepté ! MAIS Madeleyne avait fait serment d'allégeance à la régente comme tu le sais, et cela sans en parler au conseil, ni à personne, prenant la décision d'elle même. D'ailleurs Philinte lui a t il pardonné cela ? ou fulmine t il encore également contre elle suite à la fureur qu'il a démontré après ce serment que nous ne voulions pas ?"
Marquer le fait que Philinte n'avait pas adhéré au choix de Madeleyne alors qu'il n'avait pas demandé l'avis du conseil et qu'elle l'avait par la, désavoué, prenant des décisions capitales par elle même, était un moyen de montrer que sa colère à l'encontre de Jérôme n'était pas forcément indéniable
"Donc si je refusais, j'allais à l'encontre de ma suzeraine, ainsi que de la couronne. Qu'est ce que j'aurais donc dû faire ?"
Jérôme montra alors un par un les territoires détenus alors par Arsinoé
"Sainte-Berthilde, Olyssea, Aretria ainsi que Scylla et encore pire la terrible Diantra. Voila ce qu'elle représentait et la capitale seule pouvait suffire à nous donner bien du fil à retordre si elle décidait de s'en prendre à nous"
Jérôme laissait délibérément le sort d'Etherna et d'Odélian liés puisque s'il avait refusait, il s'attendait bien à ce que sa suzeraine le protège comme elle le devait. Ou alors elle l'aurait désavoué et les conséquences auraient été bien pire.
"De même, nous connaissons l'hospitalité de la régente ? entre le comte de Velteroc qui s'est échappé de justesse, l'archonte d'Ydril et le duc de Soltariel qui ont été mit au cachot, il était évident que je n'aurais pas coupé à la même sanction. Alors oui, après avoir pesé tout cela, j'ai cédé. Elle a rompu mon serment d'un édit et je n'avais qu'à lui prêter serment ou être parjure, devant aussi parjure par la même occasion. Quel choix énorme. J'ai décidé que rompre ce serment était la meilleure chose à faire, d'autant qu'il y a d'autres façon d'être lié et le fait de me donner la Sgarde aurait même augmenté la protection que j'aurais pu apporter à Odélian en cas de conflit. Je n'avais aucunement l'intention de laisser Madeleyne et encore moins Christian seuls. Je n'avais certes pas prévu que la régente soit si mal entourer qu'elle subisse deux revers de taille en possédant une telle puissance, c'est pathétique et extraordinaire."
Jérôme regarda de nouveau Gaston dans les yeux
"Alors, maintenant qu'enfin quelqu'un prenne du temps pour m'écouter, pense tu toujours que je suis un traître ? et qu'aurais tu fais à ma place ?"
Le ton employé par Jérôme était passionné, jamais il n'avait eu l'intention de trahir Odélian mais les décisions d'étaient précipitées et imposées d'elles même. Il espérait que son ami le comprendrait les choix qu'il avait dû faire. |
| | | Gaston d'Odélian
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Ven 17 Avr 2015 - 13:50 | |
| Gaston roula des yeux lorsque Jérôme lui dit ne pas avoir tourné le dos à Madeleyne. Il l’écouta jusqu’au bout, une fois que celui-ci termina le marquis prit une petite inspiration pour lui répondre.
Honnêtement, je ne sais pas si tu es un menteur, un idiot ou réellement naïf. Je pencherais pour le troisième. Il y a des règles Jérôme, notre société est fondée sur des règles claires et précises qui sont les fondations de la féodalité. Tu ne devais rien à Diantra ! Tu devais tout à Odélian ! Les décisions de Madeleyne pour le marquisat de son fils sont les siennes, et ton devoir comme celui de Philinte était de l’accepter. De par tes actions ton honneur sera à jamais taché auprès des seigneurs de la péninsule qu’importe aurait été tes pensées initiales.
Alors je vais te répondre. Oui, tu as tourné le dos à Madeleyne, en allant chercher le serment d’une tierce personne tu lui as tourné le dos. Oui je te connaissais mais pourtant de ce que je vois ou de ce qu’il en ressort finalement, c’est bien la promesse d’une nouvelle terre que nous a conduit à une telle situation. Oui, il aurait été inconcevable de laisser Serramire tomber aux mains du Vil-Trogne. Mais si tes idéaux semblent noble et basés sur de la bonne foi, tes actions laissent penser le contraire.
Si tu voulais être celui qui fasse avancer les choses. Tu aurais du venir voir Odélian et non pas Diantra. Tu aurais du venir voir TA suzeraine ! Et encore, si tu avais oublié les règles du respect et du devoir et que tu aurais été quand même allé voir Arsinoé, tu aurais dû refuser lorsqu’elle te demanda de prêter serment à Sainte-Berthilde. Tu aurais dû dire non. Le Jérôme de Clairssac que j’ai connu était un homme d’honneur, un homme de principe et de devoir. Tu n’avais jamais déçu Grégoire auparavant, mais il se serait retourné dans sa tombe s’il avait entendu tes agissements. Et un homme d’honneur Jérôme, aurait dit non sans la moindre hésitation. Arsinoé t’avais reçu comme une bénédiction, tu allais lui servir de chaire à scorpion pour qu’elle récupère Oësgard et Alonna sans qu’elle ne lève le petit doigt contre de maigre compensation mais en plus de cela elle te demande la cerise sur le gâteau : le retour d’Etherna dans son giron. Qu’avait-elle fait pour que tu oublies ton honneur Jérôme ? S’est-elle offerte à toi ? Ses cuisses étaient-elles une raison suffisante pour que tu oublies Odélian ? Que tu oublies Madeleyne ? Que tu m’oublies moi ?
Donc non, si tu refusais cela tu n’allais pas à l’encontre de ta suzeraine Madeleyne. La féodalité ne marche pas ainsi mon ami. Tu aurais été allé uniquement contre la volonté de celle qui avait la couronne que tu étais allé chercher. La faute était tienne, entièrement tienne.
Tu ne peux pas parler de ce que la couronne aurait pu te faire, dire que tu as prit cela en considération alors que c’était toi qui t’était rendu à elle en premier lieu. L’Olysseane ne se serait jamais prise à nous ! Elle avait le serment d’Odélian et devait faire face à Oësgard et Alonna au nord, et aux Ancenis au Médian. Elle avait déjà bien mieux à faire que de se faire des ennemis parmi ses alliés !
Si la Couronne t’avait fait prisonnier, tu aurais dû l’accepter et attendre que tes suzerains demandent des explications. Tu aurais dû accepter la situation que tu avais généré parce ce que tu étais un homme d’honneur. L’honneur c’est ce qui fait la différence entre les gens d’ici et ceux d’en bas Jérôme, tandis que certain se cachent derrière cette vertu pour commettre toute sorte de malfaisance, nous, nous restons droit ! Nous restons fidèles à ce que nous croyons ! Si on nous enlève cela nous ne valons pas mieux que les sudistes que nous critiquons.
Je t’ai écouté, et je te crois quand tu dis avoir voulu bien agir. Mais tu es un idiot naïf mon ami. A ta place, je serais venu voir ma marquise pour demander son autorisation à aller guerroyer en sgarde. A ta place, je ne me serais jamais rendu à Diantra. A ta place si l’Olysseane m’avait fait une telle demande je lui aurais rappelé mon serment envers Odélian. A ta place si l’Olysseane m’avait fait prisonnier, je me serais terré dans ma cage en gardant mon honneur et je serais mort avec honneur s’il le fallait. Parce ce que tel est le principe auquel je crois, et tel était le principe que je pensais que tu croyais également.
Gaston prit une pause pour pousser un soupir.
Mais aujourd’hui, il n’y a plus de Couronne ou d’Arsinoé. Il n’y a plus qu’une Odélian en colère, un Nord au bord d’un gouffre dont tu es à moitié responsable et des décisions à prendre. Comment penses-tu que tu devrais agir Jérôme ? Parce ce qu’on a énormément de complication et qu’une solution qui peut remédier à tout cela qui nous demandera à tous les deux de la bonne volonté. Odélian est en colère, mais je peux gérer Odélian. Je te demande d’agir pour le bien d’Etherna, pour le bien du Nord et pour le bien de ta conscience. Tu n’es pas quelqu’un de mauvais Jérôme, alors n’agis pas comme.
Le marquis se leva pour se rendre du côté de Jérôme et lui montra l’emplacement d’Oësgard.
Je suis prêt à t’aider à conquérir Oësgard, à envoyer des hommes pour repousser la menace noirelfique et à te laisser devenir baron ou comte d’Oësgard, je suis prêt à te pardonner et forcer Odélian à te pardonner si tu renouvelles ton serment de vassalité envers tes marquis. Mais aussi, qu’une fois Oësgard conquise, que celle-ci devienne également vassale à Odélian. Oësgard n’est plus à Serramire depuis bien longtemps, elle ne manquera à personne là-bas. Qu’en dis-tu Jérôme ? Le prix à payer est juste, et j’ose espérer que tu restes un homme juste Jérôme.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Ven 17 Avr 2015 - 15:15 | |
| Jérôme n'eut pas à attendre longtemps, Gaston répondant du tac au tac. Le baron le laissa parler et ne répondit jamais, encaissant le tout, blessé même si les mots étaient la vérité. Pour commencer, Jérôme n'était certainement pas un menteur, par contre idiot et naïf, il était sans aucun doute les deux. Cela changeait car il avait reçu un apprentissage rapide ces derniers temps mais il avait clairement été dupé, floué et tout ce qu'on peut imaginé de pire en passant par la trahison. Et pourtant, c'était lui l'accusé, lui que l'on traitait, à juste titre, de briseur de serment. Un mal pour un bien plus grand ? quelle utopie, c'était encore pire et il se retrouvait aujourd'hui dans la pire des situations.
Les règles, elles étaient la en effet mais il semblait que tout le monde (et même avant que Jérôme ne s'embarque dans une folle désillusion) qu'elles étaient la pour être brisée. Il était vrai qu'il devait tout à Odélian et en particulier à Grégoire, il ne l'avait jamais oublié malgré ses écarts derniers. Cela le rongeait intérieurement et son humeur s'en était ressentit. Les actes avaient démontrés le contraire de sa volonté, un échec total qui avait aujourd'hui de graves répercussions. Jérôme savait que tout acte engendre des conséquences et il était prêt à les payer mais il n'avait jamais pensé qu'il serait trahit à son tour et que le tout deviendrait aussi boueux que cela. Il était embourbé jusqu'au cou et même plus.
Gaston avait raison sur toute la ligne. Oui Jérôme aurait dû venir voir Madeleyne et payer le prix d'un refus pour son serment brisé mais le baron avait pensé autrement, de la mauvaise façon, c'était indubitable mais il récoltait ce qu'il avait semé ainsi que sa passivité lors de son entretien avec la régente; Lui qui était un homme d'action s'était laissé leurré et il avait oublié de réfléchir, prenant pour argent comptant que tout se finirait bien. Lorsque Gaston souffla avant de reprendre, Jérôme ne le coupa pas non plus, trop abasourdit par tout ce qu'il avait prit en pleine face.
Gaston continua et la suite fut encore pire. Il l'appela encore son ami à la fin d'une phrase, ce qui étonné le baron après ce discours puis il dit à voix haute qu'il savait qu'il était juste. Peut être tout n'était pas perdu. Puis il arriva à la fin, plantant le clou. Il voulait bien aider Jérôme en Sgarde, pour la conquête et pour repousser les sombres mais il demandait en échange un retour du serment d'Etherna, chose logique et légitime mais également pour la Sgarde une fois conquise.
Durant tout le discours, Jérôme était resté droit et une ferveur avait continuée d'illuminer son regard. Il avait faillit se voûter, voir se laisser tomber sur un fauteuil devant tant d'incriminations. Mais il resta humble, affrontant la tempête. Lorsqu'il reprit la parole, la passion avait quitté sa harangue, une neutralité était apparu dans ses intonations, une froide réalité
"Je ne comprends pas, tu me traite de menteur, de sot et de naïf puis tu me tends une main secourable ? tu me montre que j'ai manqué à tous mes serments et tu me demande d'en rompre d'autres ? aujourd'hui, Jérôme est lié à la couronne mais j'ai eu des preuves de la trahison de la régente lorsqu'elle a frayé avec Odélian pour ma perte alors qu'elle me devait son appui, surtout alors que c'était elle l'instigatrice de tout. Je n'aurais donc aucun mal à refaire le serment à Odélian pour Etherna qui n'aurait jamais dû être rompu et ce serait même une joie car c'est à Odélian que mon cœur appartient malgré les faits qui m'incriminent.
Par contre, puisque tu me vois tel le félon que tu décris, comment peux tu vouloir d'un nouveau serment de ma part ? quelle confiance m'accorderais tu après m'avoir mis plus bas que terre ?"
Les mots du marquis avaient été très durs et blessant mais Jérôme faisait face du mieux qu'il le pouvait
"Et si j'acceptais, concernant le Sgarde, il est évident que Serramire ne verrait pas cela d'un bon œil. Aujourd'hui, Aymeric à mit une commise sur Bastylle et il a levé une armée pour marcher contre moi. Qu'en sera t il si je fais un serment à Odélian lorsque Serramire marchera contre moi ? Il est évident qu'une nouvelle guerre sera inévitable."
Il était évident alors qu'un conflit était déjà en cours que le marquis ne laisserait pas faire aussi facilement. Et même si Jérôme ne lui devait plus rien puisqu'il n'avait pas voulu l'écouter, ni négocier quand l'occasion s'était présentée, et qu'il avait mit une commise sur sa terre, rompant à son tour son serment de protection sans avoir demandé d'explication, la pilule serait difficile à avaler et la guerre inévitable. L'on ne savait pas alors la débâcle qu'il avait subit à Amblère, ni l'état ou il était à présent.
"Et concernant Odélian, tu dis pouvoir la gérer mais quelle crédibilité auras tu en faisant confiance à un félon ? mes amis m'ont ils donc déjà tous tourné le dos ? et le conseil, existe t il toujours ? qu'en est il de ton neveu ?"
L'inquiétude qu'il avait ressentit pour le fils de Grégoire, et l'une des raisons qui l'avaient poussé à venir rapidement, ne pouvait plus être mise de côté. Il voulait savoir ce qu'il en était de celui envers qui il avait tant d'affection malgré ce que tous pensaient. Il termina sur une question plus personnelle
"Pense tu que Madeleyne pourra pardonner un jour"
Cette dernière phrase fut dites sur un ton très bas, presque un murmure mais compréhensible. Pourtant lui aussi avait une dent contre elle car elle n'avait fait aucun effort de son côté alors que Jérôme avait tant fait avant sa défection. |
| | | Gaston d'Odélian
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Jeu 23 Avr 2015 - 15:36 | |
| Mon neveu est mon héritier, et le conseil n’a plus de raisons d’être. Si je t’avais tourné le dos tu ne serais pas assis ici mais à croupir dans une cellule sans jamais plus revoir la lumière. Ton honneur est entaché à vie Jérôme. Quoi que tu fasses, quoi que tu dises, qu’importe tes justifications ou ton héroïsme, tes détracteurs te pointeront toujours du doigt, tes rivaux t’insulteront toujours et les bafoués n’oublieront jamais. Mais il ne dépend que de toi pour que ceux qui se tenaient à tes côtés autrefois ne te quittent plus. Nous sommes définis par nos actes, puis par nos paroles. Tes actes à toi t’ont écarté du droit chemin mais je me souviens de l’homme que tu étais. Je ne crois pas aux deuxièmes chances, pour toi j’en fais une exception en priant Néera que cela ne se retourne pas contre moi.
Si tu me donnes ton serment et que tu le brises à nouveau, il n’y aura pas de troisième chance. J’accomplirais le souhait de Madeleyne et Etherna n’existera plus comme baronnie. Deux guerres civiles déjà, une troisième sera la dernière. Je ne te menace pas, je te préviens. Parce ce que si tu brises à nouveau ton serment, tu m’auras prouvé que tu n’es plus l’homme que j’ai connu et il n’y aura nul pardon que je pourrais t’accorder sans que mes vassaux, mes amis et ma famille ne me prennent pour un faible. Dans ce monde la faiblesse est punie de mort, et je ne mourrais pas pour un serment que tu m’auras brisé Jérôme.
Je veux ce serment parce ce que je ne veux pas que mon règne sur Odélian commence par une guerre civile. Cette chance que je t’accorde, d’autres ne l’auront pas fait. Philintes ou Madeleyne ne l’auront pas fait.
Quant à Oësgard, je te l’ai dit. Serramire ne l’a plus depuis un moment déjà et Serramire doit être fatigué de lever des armées. Laisses-moi donc gérer Serramire. S’ils choisissent la déraison et lèvent une armée, je te protégerais comme un suzerain se doit de le faire.
Mon peuple m’aime et mes vassaux m’apprécient. La crédibilité que j’aurais auprès d’eux dépendra, je te l’ai dit du résultat de ce serment que tu me feras.
Gaston se permit un sourire pour terminer.
A mon avis, Madeleyne ne te pardonnera jamais. Ou du moins pas dans l’immédiat. Tu devrais l’éviter, elle a laissé ses ongles poussés. Une vraie chouette d’Ancenis.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Ven 24 Avr 2015 - 7:08 | |
| Gaston ne prit pas le temps de réfléchir, il répondit immédiatement aux question de Jérôme qui se mit en devoir d'écouter son ami, du moins s'il l'était vraiment encore. En effet les mots furent très durs à l'encontre du baron et même s'ils étaient justifiés, l'on pouvait dès lors se demander s'il y avait réellement un lien d'amitié entre eux ou si c'était maintenant une rencontre purement politique. Gaston annonça que son neveu était son héritier, ce qui rassura Jérôme, puis que s'il n'était plus son ami, il ne serait alors pas ici à discuter mais qu'il serait en prison à croupir.
Vint ensuite une longue tirade sur l'honneur et le fait que Jérôme ne serait plus vu comme avant. Il essayait sans doute de toucher une corde sensible chez le baron, il oubliait qu'il avait déjà franchit certaines limites. Puis il partit sur des menaces. Il semblait lui faire une fleur parce qu'il ne voulait pas débuter son règne sur une guerre civile, il ne le faisait donc pas par amitié. Malgré tous les reproches et menaces qu'on lui faisait, Jérôme n'oubliait pas que Odélian n'était pas forcément en position de force en ce moment et qu'une guerre ne lui serait peut être pas propice.
Puis il parla du peuple qui l'aimait et il expliqua que la crédibilité qu'il aurait dépendait de Jérôme, sur ce point, ils étaient d'accord. Enfin, Madeleyne semblait ne pas vouloir lui pardonner. Jérôme pensa à Blanche d'Ancenis qui, elle, avait pardonnée à sa sœur qui avait prit les armes contre elle mais qu'elle semblait furieuse contre le baron qui ne lui avait strictement rien fait. La famille avait donc des idées ambiguës et contradictoires mais tant pis, après tout, Madeleyne ramassait ce qu'elle avait semé. Jérôme l'appréciait énormément mais si elle ne voulait pas lui pardonner, il n'irait pas la supplier. C'était elle, après tout, qui avait commencé en faisant un serment sans se préoccuper de son conseil de régence et en se moquant éperdument d'eux. Peut être même qu'elle avait jouée toutes ses années et qu'elle n'avait pas l'estime pour Jérôme que lui avait à son intention.
Dans tous les cas, le discours de Gaston eut un effet sur Jérôme mais ce n'était peut être pas celui qu'il escomptait. En effet le baron s'apitoyait beaucoup mais il rebondissait toujours et le marquis venait de lui donner le charbon pour faire repartir le brasier qui coulait en lui. De même que le temps de perdu alors qu'il brûlait littéralement d'aller occire les drows après ce qu'ils avaient fait subir à Aline, en plus de sa haine sempiternelle qu'il avait déjà à leur égard. L'étincelle se ralluma dans ses yeux, des fois c'était par intermittence selon son interlocuteur mais cette fois, il semblait que c'était vraiment repartit.
Un silence tomba dans la pièce suite au monologue de Gaston, Jérôme réfléchissait à toute vitesse. Aymeric, au final, ne lui avait apporté que des problèmes et il n'avait jamais voulu entendre ce qu'il disait. De même qu'avoir un seul suzerain, si leur amitié était toujours présente, représentait un avantage plus fort que d'en avoir plusieurs et qui pourraient avoir des différents. Le nord devait s'unifier et il fallait bien débuter quelque part. Jérôme plongea son regard dans celui de Gaston, ce dernier pouvait y lire la détermination
"Mon ami, puisque tu dis que tu l'es toujours. J'entends bien tout ce que tu viens de dire et tu as bien entendu raison sur beaucoup de choses. Mon honneur est entaché mais au fond de moi, je suis toujours le même, je pense que tu le sais puisque tu le dis toi même, sinon je ne serais pas ici. Cela me chagrine mais je n'y peux plus rien et j'assumerais pleinement mes actes, et cela jusqu'au bout."
Il reprit doucement son souffle, le ton était calme, neutre et emprunt de sérénité contrairement à la situation. Il laissa planer le doute lorsqu'il parla d'assumer ses actes mais il reprit
"Mon cœur bat pour Odélian et quoi que tu en pense, de même que ce que mes actes ont démontrés, c'est toujours le cas. Je n'aurais donc aucun soucis à te rendre le serment pour Etherna et faire en sorte que la situation redevienne comme avant. Concernant la Sgarde, si tu m'aide et si nous sortons vainqueur de la menace drow, je te rendrais également serment d'allégeance, comme tu le souhaite. Odélian à ma priorité et je ne dois rien au marquis de Serramire."
C'était vrai, Aymeric ne lui avait au final rien apporté d'autre que du tracas. Jérôme avait pensé que leur entente et amitié naissante lors de leur rencontre avant l'épilogue de la guerre de Serramire était un prémisse à de grandes choses mais il semblait que le marquis ne pensait pas de la même façon, tant pis pour lui.
"Avant de te rendre un serment, j'ai encore quelque chose à dire, que l'on reparte sur une base commune. J'ai saisi les menaces que tu me fais mais permets moi de te rappeler la situation actuelle ou tu te trouve. Odélian sort d'une grande défaite qui n'aurait pas dû être et l'allié d'hier n'existe plus, le marquisat est donc bien isolé, ce qui n'est pas forcément mon cas."
Jérôme ne menaçait pas à son tour mais il voulait jouer carte sur table et bien faire comprendre qu'il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin
"J'espère que tu ne pense pas, qu'en m'apitoyant, tu vas faire de moi un chien servile qui ne dépendra que de toi ? car alors tu fais fausse route et tu pars vers la ruine. On dirait que tu parle à un vaincu qui n'a d'autre choix que de se rendre, hors ce n'est pas le cas. Voila donc ce que je te demande et te dis. Le conseil n'est plus, fort bien, mais en recevant mon serment, traite moi avec égard et non comme un vassal quelconque, écoute mes conseils et comporte toi comme l'ami que tu dis être encore. Si tu fais cela, alors je serais pour toi ce que j'ai été pour Grégoire, loyal, fidèle et indéfectible ainsi que l'ami que tu as connu. Ensemble, en bonne amitié, nous pourrons faire de grandes choses, je n'en doute pas mais notre union doit se faire dans la paix et la confiance et non dans l'amertume et la douleur."
Il allait s’arrêter mais il reprit, un sourire au coin des lèvres également, le ton plus léger cette fois.
"Ah oui j'oubliais. Et ne pars jamais en guerre sans m'avoir à tes côtés."
La terrible défaite qu'avait subit Odélian permettait à Jérôme de se mettre en avant, lui qui, jusqu'à aujourd'hui, n'avait encore jamais perdu. Faveur divine, chance ou talents innés, on ne le savait pas mais pour l'instant, même si la politique lui donnait des boutons, sur le champ de bataille, il forçait l'admiration. Il espérait que Gaston laisserait tomber le masque de sa position et que cette amitié dont il parlait et qui avait été forte, remonterait à la surface. Alors Odélian en ressortirait grandit malgré la défaite et elle ne subirait pas l'humiliation des vaincus. Au contraire, elle redeviendrait immédiatement (ou du moins après la Sgarde), une puissance sur laquelle il fallait compter, encore plus forte qu'avant la défection d'Etherna. La balle était maintenant dans le cas de Gaston. |
| | | Gaston d'Odélian
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Ven 24 Avr 2015 - 18:52 | |
| Ne te méprends pas sur Odélian Jérôme. Odélian a toujours compté que sur elle-même, l’allié d’hier que tu mentionnes était un allié de circonstance. Dois-je te rappeler que ceux que tu nommes amis ne sont que de passage ? Tu t’es allié avec Arsinoé mais pourtant celle-ci n’a pas hésité à te vendre pour une alliance plus prometteuse avec Odélian. Les Ancenis te méprisent, et nous savons tous qui commande Nimmio de Velteroc et aussi sûr que Velteroc puisse être ton allié, Sainte-Berthilde et Olyssea vous sépare tandis qu’à Alonna celle que tu as faite baronne t’a poignardé dans le dos dès que tu lui as montré une once de faiblesse et elle n’hésitera pas à recommencer lorsque cela l’avantagera. Serramire quant à elle ne te fait pas confiance. Tu me parles d’isolement mais tu es encore plus seul que je ne peux l’être, bercé entre deux promesses illusoire. Le Nord tel que nous le connaissons est en pleine mutation, le marquis Aegar et le duc Merwyn ont posé les premières pierres d’une édification d’un grand nord uni et cela a été tué dans l’œuf. Pourtant il est amusant de voir que nous devons revenir à leur idéologie, à quelques détails près, pour nous en sortir. Oësgard n’a plus d’armée, quand je t’aiderai à devenir comte ou baron de cette terre maudite tu auras un peuple qui te méprisera, une noblesse de sang qui tentera de t’étrangler durant ton sommeil. Ce que tu as laissé passer à Alonna tu ne devras pas le réitérer en Sgarde. Les armées alonnaise et serramiroise sont fatiguées de cette année de guerre. Sainte-Berthilde et Olyssea sont peut-être las, cherchant encore des héritiers mais leur puissance n’est à négliger, ils ont perdu encore peu d’hommes et ont de nombreuses ressources à déployer encore. Le seul qui aurait pu s’apparenter à un allié pour toi était Wenceslas de Karlsburg mais peut-on dire la même chose de son successeur.
Tes insinuations me blessent plus qu’elles ne m’énervent. T’ai-je déjà traité comme un animal ? Grégoire l’a-t-il fait ? Dois-je mettre cela sur le compte de la suspicion ou d’une rancœur ? Pour le chemin que devra prendre notre union tu en es le seul décideur. Ton serment n’est qu’un début, nous irons combattre les puysards ensemble, et que cela soit notre dernière guerre ensemble Jérôme. J’en ai assez vu pour cette vie.
Demain aura donc lieu la cérémonie d’allégeance au château, les nobles sont déjà en route. Ceci fait, tu me devanceras pendant que je continuerais de lever mon armée. Je suis fatigué, je n’ai pas l’habitude de parler autant.
Gaston se leva de sa chaise et tendit son bras vers Jérôme attendant qu’il le serre. Le marquis pariait gros sur l’ethernan en mettant de côté tous les conseils et avertissements de ses proches.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Mar 28 Avr 2015 - 15:06 | |
| Gaston lui rappela que Odélian marchait souvent seule, c'était vrai mais cette fois, il y avait eut une défaite cuisante qui n'était pas des meilleurs augures. il fit ensuite un résumé de la situation de Jérôme, qui n'était guère meilleure la défaite en moins. Jérôme ne préféra pas envenimer les choses plus qu'elles ne l'étaient déjà et il laissa passer la vague de rage qui se faisait ressentir "Je suis navré de te blesser, ce n'est pas la mon intention, mais ce qui doit être dit est primordial pour un renouveau dans les meilleures conditions. le chemin de notre union dépendra de nous deux et pas seulement de moi. Je t'ai dis ce qu'il en était, je suis prêt à être pour toi ce que j'ai été pour Grégoire. Tu m'as tendu la main et je t'en suis reconnaissant mais ta colère m'inquiète, même si je la comprends, et m'amène des doutes que je préfère éluder tout de suite. Je n'ai aucune rancœur à ton égard et si notre amitié est encore vivace, je n'aurais alors aucune suspicion. Je serais juste heureux de retrouver ce qui n'aurais jamais dû disparaître"Il pensait à son serment envers Odélian et au fait de marcher cote à cote en parfaite amitié avec le marquis, comme avec Grégoire auparavant. Jérôme ne savait pas si ce serait aussi fort qu'avec son mentor qui lui avait enseigné tant de chose. Mais Gaston et lui étaient amis également et si leurs liens étaient forts, alors ce serait une grande période qui s'ouvrirait pour le marquisat, surtout s'il s'enrichissait d'Oësgard. Lorsque Gaston se leva, Jérôme en fit autant et il saisi le bras de son ami, le serrant franchement et sincèrement "Qu'il en soit ainsi"Jérôme quitta la salle avec ses deux gardes, laissant le marquis seul. il prit ses quartiers et se prépara pour le lendemain ou il allait affronter ses anciens amis ainsi que d'autres qui ne l'avaient jamais porté dans leur cœur. Jérôme se rendit au temple de Néera ou il pria avec ferveur, demandant à la dame pour que enfin, il trouve la paix après tous les déboires qu'il avait vécu. Il avait beaucoup apprit ces derniers temps mais la politique le dégouttait encore et même plus qu'auparavant. Il avait perdu de sa naïveté et il s'était endurci, politiquement. Suite à ses prières, il rentra au château ou il prit un bain qui l'endormit après tous les efforts qu'il avait fait ces dernières ennéades. Les différentes chevauchées l'avaient épuisés et pourtant elles n'étaient pas terminé avec les sombres qui se trouvaient en Sgarde. Le souvenir d'Aline, qu'il avait sauvé d'un archimage drow et ce qu'elle avait subit lui fit serrer le point et le claquer dans l'eau, faisant sortir une grosse gerbe de la baignoire. La haine était son credo en ce qui concernait le châtiment qu'il souhaitait infliger aux sombres. L'appui d'Odélian ne serait pas du luxe non plus dans sa conquête. Il était heureux en pensant qu'il retrouverait son allégeance envers le marquisat qui lui avait tant apporté. ------- 7ème jour de la 4ème ennéade de Barkios Le lendemain arriva vite. Malgré le stress, Jérôme avait dormi comme un bébé, fatigué et usé par tout ce qui l'avait occupé ces derniers temps. Gaston avait ranimé la flamme sans le vouloir et le baron était prêt à tout affronter pour que tout se termine, espérant que la fin serait glorieuse et bonne. il se vêtit d'une tunique en soie rouge, travaillée de fils argentés s'enroulant autour des avants bras ou encore sur le col, autour de son cou. Un pantalon noir et des bottes pour terminer la panoplie. A l'heure exigé, il se rendit dans la salle du château ou on l'attendait pour qu'il prête serment d'allégeance au nouveau marquis. Jérôme entra, le lieu était rempli de nobles venus assisté, se demandant si c'était vrai. Il avait la tête haute, fier et allant d'un pas sûr. Il regarda de droite et gauche, reconnaissant les seigneurs qu'il avait côtoyé une grande partie de sa vie. Une partie de la noblesse présente était souriante, sans doute heureux du dénouement de l'histoire sans heurt, certains faisant des sourires à Jérôme, des amis de longue date. D'autres, par contre, avaient une mine d'enterrement, peut être parce qu'ils pensaient déjà se partager les terres d'Etherna s'il y avait reconquête, voir prenant la place de baron à sa place. Et puis il avait des ennemis également, jaloux lorsque Grégoire l'avait nommé à la tête d'Etherna. Jérôme répondit à quelques sourires puis alors qu'il s'avançait dans la salle, il redonna toute son attention à Gaston, l'ami qui était devenu marquis et qui lui demandait son serment. Jérôme se rapprochait toujours lus, son regard plongé dans celui de son futur suzerain. Jamais il n'aurait cru qu'il deviendrait marquis vu son rang de naissance mais les choses étaient autrement et il n'avait aucun soucis à ce que ce soit lui qui prenne la place. Jérôme arriva la ou il fallait et il posa alors son genou au sol, baissant la tête en signe de soumission. Il récita alors son serment, en tant que baron d'Etherna puis ensuite en tant que comte d'Oësgard. Il déclara ainsi, entre autre, qu'il se plaçait sous la protection de son suzerain et lui assurait de ses conseils et tout ce qu'il convenait à un vassal de donner à son suzerain. |
| | | Madeleyne d'Odélian
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Dim 3 Mai 2015 - 14:57 | |
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La défaite fut sévère autant pour le moral des troupes que pour la fierté de Madeleyne. Elle lui couta cher sur le plan affectif mais elle espérait que sa sœur lui pardonne. La marquise avait fait tout cela pour assurer l’avenir de son fils, pallier à la trahison de son vassal et mettre fin aux agissements du Comte de Velteroc. Son seul désir avait été d’arracher sa famille à l’emprise du Gourmet. D’humeur maussade bien que cela était rare, l’Ancenoise n’avait pas souhaité se présenter au Seigneur de Clairssac. Elle avait volontairement manqué l’entretien avec son époux et avait prétexté un quelconque mal pour rater le dîner. Elle avait donc passé sa journée au sein de ses appartements entourée de ses caméristes, dames de compagnie et de sa folle attitrée. Désormais le temps des chevauchées et de la guerre était loin. Elle avait troqué son cuir et sa jument pour ses belles robes qu’on aimait qu’elle porte telle une poupée. Gaston devait sans doute se méfier des aptitudes de sa femme à moins qu’il ne soit au courant. Lorsqu’il alla se coucher, la Marquise était déjà au lit et lisait un conte des terres locales. Les yeux bleus se levèrent sur la silhouette de celui qui fut par la force son seigneur. « Seigneur, ne pensez-vous pas qu’il serait temps de mettre au courant mon père pour notre union ? » « Je m’inquiète. »Après une réponse approximative de Gaston, ce-dernier vint rejoindre la couche pour une bonne nuit. Demain, Jérôme de Clairssac rendait à nouveau hommage. Il fallait donc être en forme. Madeleyne insista. « Si je puis me le permettre, je pense à inviter mes parents afin de les mettre au courant. Seriez-vous contre, monseigneur ? »Gaston répondit « Pas le moindre ». Cela eut le don de rassurer Madeleyne très anxieuse depuis quelques semaines. Rassurée, elle puit dormir un peu plus sereine. * Le lendemain tous furent conviés pour la cérémonie d’hommage. La Marquise s’assurait des derniers préparatifs comme de goûter les plats qu’on servira lors du banquet, la couleur des fleurs disposées sur les tables ou simplement pour égayer le château. Finalement, ses caméristes l’enlevèrent pour la préparer avec de riches atours. Sa couturière lui avait choisi une robe digne de son statut composée de soie et de voiles. Le tout était parsemé de perles, de borderies délicates et de belles pierres. Les teintes se déclinaient une variation du bleu allant du plus clair au plus foncé. Gaston entra dans la pièce, une fois que son épouse fut faite poupée de porcelaine. Il la complimenta sans doute par politesse sur sa beauté et la guida jusqu’à la grande salle, matérialisation du pouvoir. La Marquise observait l’assemblée aux côtés de son époux. On attendit que le Baron d’Etherna fasse son entrée et s’avance jusqu’au piédestal renfermant les deux trônes. Gaston s’avança présentant ses mains à son vassal. « Veux-tu devenir mon homme et ce sans réserve ? ». Le Baron acquiesça et répondit « Je le veux » sous l’œil attentif de la Marquise qui gardait un visage fermé. Madeleyne présenta à son tour ses propres mains et répéta la question. Ses yeux bleus fixaient ceux du Seigneur de Clairssac sans sourciller. Il se sentirait littéralement violer par ce regard perçant, intrusif qui tentait de fouiller jusqu’au plus profond de son âme. En silence, elle écouta par après l’hommage de son vassal qui pour la deuxième fois lui jurait protection, fidélité. Elle tressaillit un instant sous ses mots qui sonnait comme faux à ses oreilles. Madeleyne n’avait pas pardonné et ne pardonnerait pas tout de suite. Peut-être saura-t-il lui se racheter à l’avenir. Peut-être saura-t-il lui prouver que ce ne fut qu’une énorme erreur qu’il avait commise. Il faudra parler. Cela était certain. Elle avait des attentes envers lui. Le noble pouvait observer ce sourire en coin, léger, de la suzeraine qui lui montrait sa pleine puissance. L’incitant à se redresser, elle l’étreignit comme le voulut la tradition et lui donna son baiser, pratique qu’elle trouvait répugnante pour les femmes mais nécessaire. L’action fut répétée avec Gaston. Le couple « uni » remit par la suite l’épi de blé symbolique qui caractérisait Etherna et l'enclume pour Oësgard. Les droits étaient désormais rétablis. Jérome n’était plus un félon mais le vassal d’Odélian comme cela avait toujours dû être. Une fois la cérémonie terminée, les festivités pouvaient débuter.
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| | | Jérôme de Clairssac
Humain
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| Sujet: Re: Une chance de réconciliation Mer 20 Mai 2015 - 11:19 | |
| Lors de la cérémonie, Jérôme n'eut aucun soucis à prendre les mains de Gaston et à faire son serment qui le liait à cet homme. Il espérait ardemment ne pas se tromper. Quand vint le tour de faire de même avec Madeleyne, l'ambiance était électrique. Elle avait le visage fermé et Jérôme également. Ils se regardèrent droit dans les yeux, sans ciller. Le baron avait l'impression qu'elle tentait d'entrer en lui pour lire dans son âme. Si seulement elle le pouvait, elle aurait trouvé toute l'affection qu'il lui portait malgré les événements. Mais il avait rangé ces émotions très profondément, cela faisait plusieurs ennéade qu'il avait aperçu le gout de la trahison et de la politique veule, lâche et emplie de méchanceté, tout ce qu'il détestait. Et pourtant sur ce coup, c'était lui qui avait trahit même si au fond, ses intentions étaient louables à ses yeux et qu'il avait une autre idée. Tout ça, il l'enfouissait aussi loin que possible en lui, la flamme renaissant et assumant pleinement les choix qu'il avait fait, même s'ils étaient mauvais. Il était temps de se redresser et de stopper l'apitoiement qui n'apporterait de toute façon rien. Il sentit qu'elle tressailli, rien qu'un bref instant lorsqu'il lui refit ses vœux et il serra ses mains autour des siennes un peu plus fort même s'il se doutait, vu ce qu'on lui avait dit, qu'elle lui en voulait à mort et réclamait sa tête. Pourraient ils un jour parler en tête en tête et s'expliquer, sans haine, et comprendraient elle les réelles intentions qui étaient les siennes. Il en doutait et de toute façon, l'heure n'était pas aux épanchements mais à l'action. Tous les retards qui s'accumulaient laissaient les drows s'installer et se préparer, ce qui n'était pas bon. Un sourire de coin se dessina sur ses lèvres, surprenant et que Jérôme ne comprit pas, se doutant que ce n'était pas amical. Elle le releva et l'étreignit, ce qui le fit se raidir sans que cela ne soit perceptible par personne. Puis elle lui donna le baiser rituel et cette fois, il frissonna mais très légèrement, non perceptible pour l’œil, juste elle pourrait le ressentir au touché. Il reçu de Gaston les emblèmes d'Etherna et Oësgard et la cérémonie prit fin.
Les festivités débutèrent, préparées divinement par Madeleyne comme il convenait. Rien ne manquait et personne ne pourrait critiquer l'organisation faite de main de maître. Jérôme en profita pour discuter avec les nobles présents. Certains l'accueillirent les bras ouverts, heureux de son retour, d'autres moins amicaux et avec plus de retenu mais tout de même en allié. Par contre, certains étaient à éviter, voir carrément agressifs, Jérôme les évita le plus possible. Ils étaient facile à voir pour la plupart, le visage fermé ou mauvais qui se voyait parfaitement. Jérôme revit des amis et il fit bonne figure, tenant son statut comme il se devait et sondant pour voir s'il les avait gardé ou si ceux-ci l'avaient écarté. Il fut heureux de constater que la plupart était content que toute cette folie cesse et que tout rentre dans l'ordre et que Odélian retrouve son vassal qui était en plus en passe de leur ramener un nouveau territoire, le renforçant encore. Après la terrible défaite d'Odélian à Christabel et les prisonniers encore la bas, ils ne cachèrent pas leur joie d'écarter un peu le sombre horizon qui se déployait devant eux avec le retour d'Etherna ainsi que Jérôme dont les résultats sur les champs de batailles successifs parlaient d'eux même. |
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