Coquille vide - Bastylle

3ème ennéade de Bàrkios – 8ème Année du XIième Cycle

La pluie battait sur le carrosse qui avançait laborieusement vers Bastylle. Le soleil avait fui le voyage depuis bien longtemps. A vrai dire, le soleil avait fui depuis des jours, surtout dans le cœur de Mathilde. Elle était là, assise dans ce carrosse et les seules pensées qui effleraient son esprit étaient plus morbides les unes que les autres. Elle aurait voulu mourir... Ne plus ressentir cette douleur insupportable. Lyse sanglotait elle aussi de l'autre côté de la banquette, mais Mathilde n'entendait que son propre chagrin. Comment en était-elle venue là ? Comment pouvait-elle se sentir si vide, si morte de l'intérieur alors que quelques jours plus tôt elle n'aurait pu rêver meilleures vies ? Pourquoi le Destin et les Dieux lui avaient réservé un destin si cruel ?

2ème ennéade de Bàrkios - Hiviène

Poussant la porte de bois menant aux cuisines du château familial, Mathilde pensait trouver les domestiques affairés à préparer le repas, mais elle eut la désagréable surprise de croiser le regard de sa mère. Certes, leur relation s'était grandement améliorée depuis l'hiver dernier, mais Aurore n'appréciait guère les escapades répétées de sa fille à cheval. Elle ne cessait de lui répéter que sa place était dans le salon avec les autres Dames d'Hiviène à border, discuter, peindre ou encore attendre, plutôt que dehors à courir la campagne. Si Mathilde faisait des efforts non négligeable pour rester de longues heures avec la petit cour de sa mère, elle considérait qu'une fois de temps à autre elle pouvait s'offrir une petite liberté.

« - Je sais Mère, je n'aurais pas du partir aussi longtemps, mais figurez vous que j'ai croisé la route d'un cerf dans les bois. Je les suivis discrètement et j'ai même pu observer quelques biches et … oh ne me regardez pas comme ça... »
« - Mathilde... Germain est dans la chambre des enfants. Tu devrais... tu devrais monter. »

Germain était le médecin de la famille depuis des années, il avait été mis au courant de sa grossesse, s'était d'ailleurs lui qui aurait du l'accoucher, mais le jour de la naissance de Kiel il se trouvait à une journée de cheval d'Etherna et Jérôme et Janis avaient du l'aider à sa place. Que sa mère lui annonce la présence du médecin n'était pas bon signe. Certes Kiel avait une mauvaise toux depuis quelques jours, et un peu de fièvre depuis deux nuits mais jusque là il n'y avait rien eu de bien inquiétant. Sans discourir davantage avec sa mère, Mathilde grimpa les escaliers et se retrouva devant la porte de la chambre de Kiel et Lyse. La petite fille était dans le couloir, assise sur une chaise et à peine vit-elle celle qu'elle considérait comme sa mère qu'elle courut vers elle les bras grands ouverts.

« - Il veut pas me laisser entrer... Mais c'est moi qui ait dit qu'il fallait l'appeler... C'est moi qui ait dit à Dame Aurore que Kiel respirait mal... Et il veut pas me laisser le voir... »
« - Attends moi ici, je vais voir Germain, peut-être qu'il pense que tu peux toi aussi attraper ce mauvais rhume. »

Mathilde essayait de rester rassurante pour calmer les angoisses de Lyse mais intérieurement elle était loin d'éprouver la même sérénité. Et dès qu'elle poussa la porte de la petite chambre elle comprit.
La suite ne fut qu'une succession de larmes et de cris. Le jour s'était couché sur Hiviène et pour Mathilde, il lui semblait ne plus jamais s'être levé. Kiel était mort et avec lui il avait emporté tout ce que contenait le cœur de la jeune femme.
Elle avait été inconsolable... Plus un mot n'avait franchi ses lèvres, elle refusait de boire et de manger, elle refusait même de quitter la petite chambre d'enfant. Malgré tous les efforts de sa mère pour la raisonner, Mathilde était restée muette à tout, jusqu'à ce que Lyse vienne contre elle et l'implore de redevenir sa maman et de ne pas l'abandonner aussi.

Pour essayer de camoufler le chagrin de Mathilde, Aurore proposa à sa fille de se rendre à Bastylle, elle savait que Jérôme s'y rendrait prochainement et elle espérait que revoir l'un de ses frères lui ferait le plus grand bien.
Vide de tout, Mathilde n'avait même pas eu la force de se quereller avec sa mère... Elle avait parfaitement compris que ses larmes, bien trop nombreuses pour un enfant qui ne devait être qu'un orphelin adopté quelques mois plus tôt, risquaient d'attirer un peu trop l'attention. Sans rechignait elle était montée dans le carrosse et là encore elle pleurait son fils...

« - Je crois que nous arrivons » murmura Lyse de sa petite voix.

Le regard rouge de Mathilde glissa à travers la fenêtre et elle vit les murs de la ville s'élevait devant elle. Jérôme serait-il réellement là ? Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas vu son frère... Etait-il au courant pour Kiel ? Sûrement, Aurore avait du avertir ses fils.

Jérôme venait de rentrer de voyage après avoir parcouru le nord et le médian, il était harassé et las, des mauvaises nouvelles pleins la tête et à la recherche de solutions. Lorsqu'il entra au château, il apprit d'autres nouvelles qui ne le réjouirent pas du tout. Une fois que tout fut dit, concernant la politique, on passa aux informations personnelles. C'est la qu'il apprit que sa sœur allait venir le voir. La joie de savoir qu'elle allait venir ainsi que la réconciliation avec leur mère prit une douche froide lorsqu'on lui dit que le petit Kiel, son neveu véritable (mais ça une toute petite poignée le savait) était mort. La tristesse l'empli immédiatement et il demanda à rester seul un moment pour digérer tout cela. Il savait qu'il ne pouvait pas rester et bien que l'arrivée de Mathilde devait être imminent, avec les aléas des voyages, l'on était jamais certain de rien. Il savait aussi qu'il devrait repartir très vite, voir le lendemain même pour la Sgarde et tenter de s'entretenir avec le marquis. Le destin voulut que sa sœur arriva deux heures après lui et qu'ils purent se voir. On lui annonça son arrivée et il demanda à ce qu'elle fut immédiatement introduite dans ses quartiers sans la laisser attendre. Vu le chagrin qui l'assaillait, il n'imaginait même pas celui qu devait ressentir Mathilde alors qu'elle avait toujours été à ses côtés et aussi portée durant la grossesse.

Lorsque Mathilde poussa la porte et entra, accompagnée de Lyse, Jérôme prit sa soeur dans ses bras, un autour de son dos et l'autre à l'arrière de sa tête, l'enfouissant dans son cou

"Ho Mathilde, je viens tout juste d'apprendre la nouvelle. Je suis terriblement triste et navré mais que s'est il passé"

Sa voix était éraillée et des larmes coulaient le long de ses joues. Il vit Lyse qui attendait, contrite et il abaissa son bras afin de l'inviter dans l'étreinte qui avait lieu entre la sœur et le frère, ce qu'elle fit

"Comment Tyra peut être aussi cruelle ? retirer un enfant si jeune"

La mort infantile était malheureusement très courante mais lorsque cela vous touchait personnellement, c'était toujours plus intense comme émotion.

A peine avaient-elles mis les pieds sur le pavé devant le château qu'un valet vint la prévenir qu'elles étaient attendues. Mathilde marqua un temps d'arrêt. Par qui ? Le châtelain peut-être ou l'intendant ? Qui donc pouvait l'attendre ? Jérôme ne devait arriver que dans quelques jours... Se forçant à redresser les épaules, Mathilde glissa un regard vers Lyse et lui adressa un pâle sourire que la fillette lui rendit. Elle n'avait pas eu le droit d'emporter sa robe de deuil, mais elle portait ce jour là une robe bleue roi. C'était loin de la tenue qu'elle arborait à son retour de Thaar, elle avait retrouvé avec horreur les corsets et les jupons volumineux, mais elle se déplaçait toujours avec la même grâce et la même souplesse.
Ses cheveux pendaient librement dans son dos, entourant sa taille fine, elle semblait en parfaite santé, mais il suffisait de s'attarder sur son visage et de plonger son regard dans ses yeux bleus pour se rendre compte qu'ils étaient vides de toute expression.
Sans protester, Mathilde suivit le valet dans le dédale de couloirs inconnus. Lorsqu'il poussa une porte et s'éclipsa derrière celle-ci, la jeune femme était loin d'imaginer qu'une seconde plus tard, Jérôme serait là et qu'elle se retrouverait blottie dans ses bras.
Passé la stupeur, Mathilde enroula ses bras autour de son frère et l'instant d'après elle craqua. Laissant échapper le flot de larmes et de tristesse qu'elle pensait déjà avoir évacué tant elle avait pleuré.

Le voir lui... C'était encore plus dur... Leur Mère avait cru au contraire qu'il redonnerait le sourire à Mathilde mais elle ne pouvait pas imaginer ce que ces deux là avait vécu ensemble. Jérôme n'était pas que l'Oncle de Kiel, il était aussi là le soir de sa naissance, il avait tenu la main à la jeune femme tout le long … Ce qu'ils avaient vécu ensemble cette nuit là... Ils étaient liés différemment maintenant.

« - Jé....Jérôme... »

Elle s'accrochait à lui désespérément. Elle savait qu'il comprenait son chagrin, elle savait qu'il ressentait une douleur similaire à la sienne. Heureusement que ses bras la tenait car ses jambes cédèrent tant l'émotion était forte.
Il la conduisit jusqu'à la banquette devant la petite fenêtre et il l'aida à s'asseoir avec toujours la même galanterie dont il savait si bien faire preuve.
Il était ému, visiblement il n'était au courant que depuis peu et il ne comprenait pas... Il voulait savoir... Mais serait-elle capable de lui expliquer, de lui dire... Elle qui n'avait même pas pu dire à haute voix que Kiel n'était plus ?

« - Je ne comprends pas... Tyra... Tyra me punit... Les Dieux me punissent... Mais c'est tellement... Tellement cruel... »

Lyse vint s'asseoir à côté d'elle et elle se blottit doucement contre Mathilde. La fillette aussi était très affectée par la mort de son petit frère. Elle avait veillé sur lui durant tout le voyage aller-retour jusqu'à Thaar. Même à Hiviène elle avait tenu à s'occuper du petit garçon dès qu'elle n'avait pas de leçon. Elle avait cru les premiers jours que c'était de sa faute, qu'elle avait mal fait quelque chose...

« - Il était si innocent Jérôme... Si petit... Il ne méritait pas de... Ils n'avaient pas le droit de me le prendre... pas comme ça... Une fièvre... Une simple petite fièvre... Le matin je l'ai quitté, il m'a sourit... et le soir il n'était plus là Jérôme... Je ne comprends pas... Est-ce si mal ce que j'ai fait pour mériter une punition aussi sévère ? Suis-je aussi mauvaise ? »

Mathilde avait retrouvé son calme, les larmes ne coulaient plus mais elles avaient laissé des marques brûlantes sur ses joues. Elle tenait la main de son frère et son regard était braqué sur leur deux paumes jointes. Elle n'osait pas le regarder, elle avait peur de voir dans ses yeux le reflet de sa propre tristesse.

Bien qu'attristé, Jérôme retint sa sœur lorsqu'elle failli tomber sous l'émotion. Il l'assit sur une banquette sur laquelle Lyse vint la rejoindre, se blottissant contre elle. Jérôme rapprocha un fauteuil aussi prêt que possible et il prit les mains dans Mathilde dans les siennes. Des larmes continuaient de couler sur ses joues. Un sentiment de culpabilité l'envahit alors qu'il se posait une question et que sa ferveur religieuse refaisait surface

"Nous ne devons pas blâmer les dieux, même si leurs choix se révèlent cruels, leur voix est impénétrable, tout comme leurs décisions. Peut être même que c'est pour me punir moi, avec toutes ces guerres qui détruisent tant de famille. Peut être qu'elle a décidé de punir notre famille pour tous les morts que nous engendrons."

C'était tellement courant de reprendre la faute sur soit que c'en était presque devenu une mode. Encore une fois, il était bien en peine de savoir quoi dire. Cela l'agaçait de se sentir si impuissant, ne sachant pas comment réagir. Au final il était plus simple de diriger ses hommes, de planifier et prendre part à une bataille que de se plonger dans les sentiments et les émotions. Il serrait fort les mains de sa sœur afin de lui montrer son soutien et sa présence. Celle-ci ne le regardait pas mais elle y verrait en effet une grande tristesse. Malgré les larmes qui coulaient, il parvenait à ne pas avoir la voix chevrotante

"Je me doute que tu ne te sens pas bien mais il va falloir être forte" Il se tourna vers sa fille adoptive "Lyse à besoin de toi, encore plus en ce moment, même si c'est très dur"

C'était dramatique mais la vie continuait et il fallait donc la continuer pour ceux qui étaient toujours la. L'on pouvait penser que les mots de Jérôme étaient durs mais il lui pesait de les dire

"May, je suis la, tu le sais, quoi que tu ais besoin, dis le moi"

C'était encore pire de savoir qu'il n'avait que peu de temps vu la situation extrême ou il se trouvait. devoir abandonner sa sœur était un crève cœur et une nouvelle couche s'enroula autour du sien, attendant de pouvoir évacuer toute la pression au bon moment.

Jérôme avait raison, on ne pouvait pas blâmer les Dieux… Mais l’abomination, le vide qu’elle ressentait face à cette terrible perte était encore trop difficile à consoler. Elle ne parvenait pas à se dire que Kiel se trouvait entre les mains de Tyra, que la Déesse veillait sur lui. Elle n’arrivait pas à ne pas penser qu’elle était responsable de sa mort, qu’elle n’avait pas été une assez bonne mère pour voir que son fils était très malade. Elle n’avait pensé qu’à monter à cheval et s’évader…
Le Destin était bien trop cruel avec elle. Elle avait déjà payé son erreur avec Norman, elle avait souffert des heures durant le jour de la naissance de Kiel, elle l’avait abandonné les premières semaines aux soins d’un orphelinat. Tout ça …. Pour ça. Un tel gâchis…

Lorsque Jérôme prononça le prénom de Lyse, instinctivement elle resserra son étreinte autour des épaules de la fillette. Elle n’aurait jamais dû être là…. Le jour où Mathilde et Jérôme s’étaient rendus à l’orphelinat, ils n’auraient dû repartir avec Kiel, pourtant maintenant plus que jamais, Mathilde remerciait Néera de l’avoir guidé ce jour-là. Serait-elle toujours de ce monde s’il n’y avait pas eu Lyse avec elle à Hiviène ? Probablement pas. Elle revoyait encore son petit visage couvert de larmes s’approchait d’elle, alors que personne n’avait osé franchir la porte de sa chambre. Elle s’était accroupie devant Mathilde et avait tendu ses petits bras…
Non sans Lyse, Mathilde n’aurait pas pu endurer le chagrin qu’elle avait ressenti à la mort de Kiel.

« - Je serai forte pour elle. Parce qu’elle a été forte pour moi. Sans Lyse… Je pense que je ne serai pas là devant toi… »

Cet aveu de faiblesse elle n’aurait pas pu le prononcer devant qui que ce soit d’autre. Sa mère n’aurait pas compris qu’elle puisse préférer mourir à cause de la mort d’un bâtard et Guillaume… Et bien à ses yeux cela aurait été un blasphème.
Certes elle craignait la réaction de Jérôme face à cet aveu mais elle connaissait son frère. Elle savait qu’il serait plus enclin à la comprendre plutôt qu’à la juger.
Ses larmes s’étaient taries et elle voulait éviter tout nouveau débordement, surtout qu’elle ne savait pas encore combien de temps elle pourrait profiter de la présence de Jérôme.

« - Mère m’a demandé de venir ici en espérant que quitter Hiviène m’aiderait à aller mieux…. Je sais aussi très bien qu’elle ne trouvait pas convenable que je pleure des heures un enfant qui n’était pas censé être le mien. Est-ce que tu m’autorises à rester ici quelques temps ? Je n’ai pas envie de retourner là-bas…. Et puis peut-être que je pourrais t’être utile ici… »

Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit autant que le corps et elle espérait que Jérôme le comprendrait. Elle ne lui demandait pas de la mettre en selle et de l’envoyer au front, mais peut-être qu’elle pourrait lui être utile pour des choses nécessitant la finesse et la douceur d’une Dame. Après tout si elle en croyait les informations que lui avait rapportées leur Mère, Jérôme avait quelques soucis avec Maélyne de Lourmel. Peut-être que là où la diplomatie masculine avait quelques difficultés, la diplomatie féminine serait plus efficace.

Mathilde avoua qu'elle avait pensé à mettre fin à ses jours et que c'était grâce à la présence de Lyse qu'elle ne l'avait pas fait. Cela ne choqua pas Jérôme car bien que n'étant ni marié, ni père, il avait déjà en lui une fibre qui lui disait qu'il serait prêt à tout pour sa famille, même au pire. Il fut toutefois angoissé en pensant que le temps pouvait aussi bien apaiser qu'amplifier le malaise de son sœur et qu'il fallait donc la surveiller afin qu'elle ne fasse rien d’irréparable. Il se rapprocha encore et il se mit à genou devant Mathilde, la prenant dans ses bras ainsi que Lyse dans un geste de protection. Sa sœur lui parla alors de leur mère qui avait demandé à ce qu'elle rejoigne son frère afin de l'éloigner d'Etherna. Bien qu'appréciant fortement sa mère, il devait convenir qu'elle n'avait pas de tact ces derniers temps qu'elle en faisait voir de toutes les couleurs à sa fille même si celle-ci l'avait cherché. Il regrettait que cela se passe ainsi mais lui même ferait tout pour garder sa famille unie, prenant le relais de son père et étant devenu le pilier

"May, tu sais bien que tu peux rester ici tant que tu le voudras. Tu es ma soeur et je serais autant présent que possible pour toi si tu en as besoin. Tu peux aussi pleurer si tu en as l'envie, on se moque de ce que les gens penseront et c'était ton fils, quoi qu'en pense les autres. Je suis certain que la disparition de Lyse t'affecterait également."

Il réfléchit alors à un moyen de l'occuper car il savait que ne rien faire serait encore plus douloureux. Il pensa alors à Cécilie et aux pouvoirs qu'avaient la gente féminine. Il pensa également à Aline et aux sentiments naissants qu'il avait ressentit durant son voyage

"Je ne pourrais malheureusement pas rester bien longtemps, la guerre et les sombres m'accaparant plus que je ne le voudrais. Néera fasse que tout cela se termine un jour et que nous sortions de toutes ces guerres incessantes. Je ne sais pas si tu es au courant de la situation ici mais mes rapports avec les nobles de Serramire ne sont pas au mieux. Tu pourrais peut être, si tu le souhaite, je ne t'impose rien, voir à garder un œil sur les nobles de Bastylle, leur rappeler qui est leur suzerain. De même si tu parvenais à avoir une correspondance avec Maélyne de Lourmel, je pensais que nous étions proche mais il semble que je me sois fourvoyé. Peut être que tu parviendrais à nouer des liens et à lui démontré que je ne suis pas ce qu'elle semble penser sur moi ? Une jeune noble se prénommant Cécilie de Laval fait partie de ma cour. Elle doit malheureusement partir en voyage mais tu pourrais peut être discuter avec elle, elle est exceptionnellement douée pour jouer de la harpe et elle a des talents inconnus."

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