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 Je me souviens plus, j'étais bourrée.

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MessageSujet: Je me souviens plus, j'étais bourrée.   Je me souviens plus, j'étais bourrée. I_icon_minitimeJeu 17 Sep 2015 - 0:06

« Mmmmmh. »

Un choc sourd se fit entendre. Le fracas métallique d’une cote de maille jetée à terre... Son propriétaire dedans. Une jeune femme rousse, à peine sortie de l’âge adulte. Elle se tourna de droite à gauche, tentant désespérément de s’engoncer dans des couvertures qui ne l’avaient pas suivie dans sa chute. Et son crâne...

« De l’eau, que les dieux vous bénissent. »
gémit-elle. Aucune réponse.

« DE L’EAU, BORDEL ! »


Rien. Cette taverne avait un terrible service. Sans même parler des murs remplis d’humidité, et du foin par terre, et des pavés glacés. Et puis, quel genre de taverne possédait des barreaux ? Une seconde... la rouquine jura. Ce n’était pas une taverne. Un éclair passa brièvement dans sa tête. Menottée, on l’emmenait dans un endroit. Elle se débattait comme un beau diable. Elle hurlait, crachait, mordait, insultait. On l’avait jeté dans une cellule. Avec quelqu’un d’autre.

Qaspiel sortit de son espèce de transe, se tournant vers l’autre banc-lit et son occupant. A l'air aguerri, musclé, mais pâle comme son derrière, les yeux gris et les oreilles légèrement pointues...

Elle savait qui était cet homme.

Mais pourquoi?






***
La veille.


« Eeeeet c’est ma tournée ! Après, je tooombe de ce banc et faudra me porter jusqu’à ma chambre.»


Faire la fête, c’était bien. Qaspiel appréciait les joies de la vie de Thanor avec les restes de son dernier salaire, s’en donnant à coeur joie en jeux et boissons pour cette ultime soirée de beuverie.

La « Taverne des Amis », qu’elle s’appelait. Petit tripot où force bière et vinasse coulaient à flot, ou le mobilier était cloué au sol pour éviter que les habituelles bagarres ne fassent trop de dégât, et où la moisissure avait conquis le plafond et les poutres comme la Ive Ost avait conquis l’Estrévent. Enfin quelque chose comme ça. Qaspiel était mauvaise en histoire, et la seule qui l’intéressait était l’histoire de sa vie et des batailles entre mercenaires auxquelles elle a participé. Ça tombe bien, en cinquante ans, il y en avait un paquet.

« Hé, toi. J’ai dit que c’était ma tournée. Tu ne bois pas ? »

Cette question n’avait absolument aucun but, sauf rhétorique. Elle ne l’avait pas posée pour une raison ; à part le fait que le destinataire avait une tête qui lui revenait bien.
Elle fixa l’homme à l’air ombrageux. Bien bâti, certes. A l’air dangereux, sans aucun doute. Mais elle aurait reconnu cette physiologie n’importe où. C’est celle du bandit de grand chemin, celle de l’éternel ostracisé. La sienne.

« Toi, t’es un demi-elfe. Mais moi aussi. Alors tu vas prendre cette foutue boisson que je t’offre pour montrer qu’on est les meilleurs ! Ou sinon je te marave la tronche
, fit-elle en riant bêtement,l’alcool lui ayant clairement monté à la tête.  Au choix. »
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Zaahrian Las'Danir
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MessageSujet: Re: Je me souviens plus, j'étais bourrée.   Je me souviens plus, j'étais bourrée. I_icon_minitimeJeu 24 Sep 2015 - 21:42


Que s’était-il passé?

C’est la douleur qui réveilla Zaahrian. Le sang battait à ses tempes comme si quelqu’un jouait du tambour avec son crâne. La douleur était vive et fort désagréable comme si sa tête allait fendre en deux que sa cervelle allait se répandre sur le sol. Il ouvrit les yeux en grognant. Du bout des doigts, il massa les côtés de sa tête dans l’espoir de faire diminuer la douleur, mais ça ne fonctionna pas.

Le choc initial du réveille passé, le semi-elfe pouvait faire le point sur ce qui s’était passé la veille. En fait, il n’en avait pas la moindre idée. Son mal de crâne et la forte odeur de fond de tonneau qui émanait de lui indiquaient qu’il avait bu plus que de raison ce qui expliquait sa mystérieuse amnésie. Il faisait très sombre dans cette pièce et c’était désagréablement humide. Où pouvait-il être? Puis la réalité le frappa comme une gifle en plein visage. Il était enfermé dans une cellule. Mauvais, très mauvais lorsqu’on est un assassin. Était-il là parce qu’il était tellement saoul qu’il avait décidé de faire une démonstration pratique de ses talents d’assassin? Il n’était quand même pas idiot à ce point? Oui? Un bruit de ronflement détourna son attention un instant de cette désastreuse situation. Une femme dormait à côté de lui. Il avait l’étrange et désagréable impression de la connaître. Avait-il couché avec elle? Non, ils avaient tous les deux leurs vêtements ce qui le soulagea bêtement. Il pouvait encore supporter l’idée d’être enfermé dans une cellule, mais coucher avec une femme, c’était moins évident à accepter.

Zaahrian porta machinalement la main à sa dague pour se rendre compte qu’il n’avait pas sa dague. Grand ciel! Un assassin sans sa dague c’est comme... comme un chat sans ses dents! Ça ne sert à rien un chat sans dent. Un assassin sans dague non plus. Ça devient inutile… inoffensif… comme un matou pas de dent. Il pouvait encore rompre des nuques, mais le potentiel que ça tourne mal devenait exponentiel. Un couteau bien planté ça pardonne moins. Non, il devait récupérer ses armes et au plus vite.

Il commençait à s’agiter quand sa compagne de cellule s’éveilla à son tour. D’abord un gémissement, le son typique de celui ou celle qui se réveille avec un sérieux mal de tête, avant de se mettre à hurler qu’elle voulait de l’eau. La réponse de Zaahrian ne se fit pas attendre.

— Va falloir te contenter de ta pisse si tu veux boire quelque chose. On nous a enfermés!

___________________________________

Zaahrian avait décidé qu’il en avait assez. Il avait envie de sortir et de s’amuser un peu. Ah, la nuit était jeune et pleine de promesses. Il espérait trouver un comparse de boisson pour s’en mettre plein la gueule. Une fois n’était pas coutume et il avait besoin de laisser tomber la pression. La soirée avait merveilleusement bien commencé. Il racontait ses histoires à un auditoire participatif et plus l’alcool coulait à flot, plus les rires se faisaient généralisés. C’est alors qu’il tomba sur ce semi-elfe femelle. Elle avait autant de classe qu’un bucheron et semblait déterminer à quel point les bâtards étaient les meilleurs. Il avait suffisamment bu pour trouver l’idée absolument géniale.

— Si j’tais toi, j’trouvais quelqu’un d’autre que moi pour me battre avec. Sérieux, ça risque d’être moche. Allez, j’bois! Cul sec… Yeah, nous sommes de foutu bâtard! On est les meilleurs!

Puis il cala sa bière comme s’il était un gouffre sans fond. C’est à partir de ce moment que sa mémoire lui fit défaut…
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MessageSujet: Re: Je me souviens plus, j'étais bourrée.   Je me souviens plus, j'étais bourrée. I_icon_minitimeSam 26 Sep 2015 - 20:29

Qaspiel gémit en entendant la voix de l’homme familier lui agresser les oreilles. Chaque mot était un coup de pic à glace éclatant son crâne comme de la porcelaine, répétant une évidence qu’elle avait déjà remarquée. Mais tandis que la nausée l’envahissait, elle tenta difficilement d’avaler sa salive pour calmer la sensation.

« La gueule de bois, ça donne peut-être le sens de l’humour chez toi
, grogna-t-elle d’un ton morne, mais moi ça me rend moins tolérante à la connerie. »

Elle se leva alors du banc. Elle avait encore sa cotte de maille, bien qu’une odeur désagréable de vomissure s’en dégageait. Boire en armure était souvent une très mauvaise idée, qui se soldait tout le temps par un nettoyage et un huilage complet des mailles, mais elle ne pouvait pas envisager la possibilité de s’en débarrasser en milieu public.

La jeune femme fit quelque pas dans la petite cellule. Une fenêtre donnait sur la ville, où la nuit luttait encore contre les premières lumières du jour. Sa soif lui avait permis de se réveiller plus tôt qu’après une cuite normale. Elle se détourna ensuite, penchant sa tête à travers les barreaux. C’était pas une prison; il devrait y avoir plus de gens, plus de cellules. Elle tilta alors.

Pour avoir déjà visité ces endroits plusieurs fois, elle reconnaissait les baraquements des garnisons sensées assurer la sécurité de la ville. Elle évitait en général de se faire embarquer, mais elle savait que de nombreux mercenaires y finissaient leur nuit pour décuver sans causer plus de problèmes. Néanmoins,  elle sentait que quelque chose clochait. Au-delà de la gueule de bois, il y avait une autre fatigue qui s’ajoutait, une faim et une soif terrible et une incapacité à se concentrer sur quoi que ce soit. Elle avait sans aucun doute utilisé sa magie, et sans y aller de main morte. Qaspiel garda un oeil suspect sur l’inconnu, qui devait sans aucun doute y être pour quelque chose.

« C’est la tour de la garde, et ça, c’est assez emmerdant,
conclut la mercenaire. Parce que ça veut soit dire qu’on est sur la liste des pendus de ce matin, et donc qu’il vaut mieux se tirer de Thaar en vitesse, soit qu’il nous ont juste enfermé pour décuver, et là c’est intéressant de rester pour ne pas ensuite se taper une réputation de criminel. Sauf si, bien sûr, tu es un criminel en attente de pendaison et que je suis dans ta cellule alors que j’étais juste sensée dégriser. Le problème, c’est que j’ai un mal terrible à me rappeler de ce que j’ai fait hier. Rien de ton côté ?»

***
Qaspiel se renfrogna, et fit une moue assassine à l’adresse de... l’assassin. La deuxième phrase de Zaahrian n’était hélàs pas assez pour couvrir la menace cachée qui blessa l’orgueil de la femme déjà bien imbibée. Une boule se formait au niveau de sa gorge, mélange de frustration et de fureur difficilement controlées.

C’est alors qu’elle eût l’idée du siècle. D’un air diabolique, accentuée par la rousseur de ses tâches, elle fit la fausse scandalisée, effet comique renforcé par son incapacité à fixer quelque chose sans avoir la tête qui tourne.

« Des menaces, hein ? Hé oh, du bar ! Deux... Saloperies comme celles que tu m’as passé y’a deux minutes. Pas des bières, les autres trucs. Et tu nous serviras jusqu’à ce que le premier d’entre nous s’effondre pour aller décuver au Royaume de Tyra. »

Ni une, ni deux, le barman posa deux gobelets, un petit peu plus petits... Mais un peu plus concentrés. Elle inaugura en buvant le sien d’un trait. Le goût était très amer, très corsé, et elle dut secouer la tête pour aider à faire passer, lâchant un fort soupir de satisfaction ainsi qu’une forte odeur d’alcool.

Elle fixa alors Zaahrian, souriante. Pendant une fraction de seconde, ses yeux s’illuminèrent d’un feu surnaturel.

« C’est plus difficile à boire cul-sec qu’une bière, ça. Si je vois que t’es capable de rester debout contre moi après quelques-un de ces poisons, et ptêt bien que ça prouvera que t’as ce qu’il faut pour écouter ce projet que j’ai en tête.»


Projet dont elle n’avait absolument aucune idée en ce moment même. Mais elle se devait de montrer à Thaar et par la même occasion à cet ahuri qui était le chef ici, tandis que sa mégalomanie atteignait des sommets aussi élévés que son alcoolémie.
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Zaahrian Las'Danir
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MessageSujet: Re: Je me souviens plus, j'étais bourrée.   Je me souviens plus, j'étais bourrée. I_icon_minitimeMar 29 Sep 2015 - 21:38

Zaahrian croisa les bras contre sa poitrine avant de dire d’un ton toujours très sérieux.

— Oh, mais je suis sincère. Ce n’est pas une tentative d’être drôle.

Lui aussi avait la mèche courte lorsqu’il avait la gueule de bois. Heureusement pour lui, il s’en remettait rapidement à condition d’avoir accès à de l’eau fraiche. L’assassin la laissa arpenter la petite cellule dans laquelle on les avait enfermés. Il n’y avait aucun moyen d’en sortir à moins que quelqu’un ouvre la porte. Tout laissait croire que personne n’allait se déranger pour eux. Il espérait que cette femme ait raison et qu’ils ne soient là que pour dégriser. C’était humiliant, mais il allait pouvoir partir en homme libre avec un sermon sur les méfaits de l’alcool. Toutefois, ils pouvaient aussi bien être en attente d’être perde. Il ne savait pas pour sa comparse d’infortune, mais ce n’était pas les raisons qui manquaient à l’assassin pour ce faire pendre. La liste était tellement longue en fait qu’il pouvait en faire un registre. Autant dire que, soudainement, il était plus nerveux et son arrogance naturelle semblait l’avoir abandonné.

— Peu importe la raison pour laquelle on s’est retrouvé ici, il faut en sortir.

Une fois de plus, il essaya de faire le point sur les évènements de la veille. C’était un exercice douloureux qui avivait son mal de crâne.

— Je me souviens de toi. Nous étions tous les deux dans cette auberge… Pour une raison que j’ignore, tu m’as mis au défi et j’ai stupidement accepté. J’ai bu cette bière, puis il y a eu ces trucs super forts.

Il se gratta la tête, remontant péniblement le fil des évènements qui les avaient menés jusqu’à cette cellule.

— Ah oui, tu as parlé d’un projet que tu avais en tête. À savoir, c’est à cause de toi qu’on est ici…

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 Zaahrian vit apparaître un nouveau gobelet rempli d’alcool devant lui. Il était plus petit et quelque chose lui disait que ce truc devait plus se rapprocher d’un poison que d’un alcool. L’odeur ne laissait rien présager de bon. Ce truc avait le parfum piquant d’une boisson très alcoolisée.

— Sache que j’ai une résistance naturelle au poison.

Puis il but sans rien ajouter de plus. Dès que l’alcool eut touché sa langue, il sut que c’était une mauvaise idée, mais il était trop tard pour reculer. De toute façon. Zaahrian ne reculait jamais. Il fonçait tête baissée dans tout ce qu’il faisait en sachant très bien qu’un jour ou l’autre il allait frapper un mur. Au moins, il aura vécu sa vie au maximum et sans le moindre regret… Enfin, presque sans regret.

Il faillit s’étrangler et tout recracher, mais l’alcool trouva son chemin jusqu’à son estomac où il lui fit l’effet de charbon ardent qu’il aurait avalé.

— Bordel!

Zaahrian porta les mains à son torse qu’il sembla examiner nerveusement. Puis, il gloussa de rire bêtement.

— J’pensais qu’ce truc m’avait fait un trou dans la poitrine… j’en veux un autre!

Il leva la main comme un écolier avant de regarder la rousse.

— J’ai tout c’qui faut pour ton machin. Je suis l’homme de la situation… enfin, le semi-elfe de la situation…
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