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| Quand une partie de l'avenir repose sur un discours | |
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Anorn
Ancien
Nombre de messages : 671 Âge : 28 Date d'inscription : 18/06/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 1201 ans Taille : 1m93 Niveau Magique : Archimage.
| Sujet: Quand une partie de l'avenir repose sur un discours Dim 11 Oct 2015 - 12:35 | |
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Académie de Magie d'Alëandir Fin de la deuxième ennéade de Verimios, Huitième année du onzième cycle. Comme toujours, il lui était difficile de revenir dans la capitale, et plus particulièrement à l'Académie. Il avait en effet grandi ici avec son frère, et se remémorer leur jeunesse, se remémorer le temps où leur sœur était encore parmi eux, l'emplissait d'une certaine nostalgie. Ils avaient prévu tellement de choses, fait tellement de plans sur leur avenir, s'étaient tellement promis, qu'il avait l'impression d'avoir finalement raté beaucoup. Chaque fois qu'il revenait à l'Académie, son sentiment d'échec refaisait surface, et s'il arrivait de mieux en mieux à le gérer, ce n'en était pas pour autant agréable. Pour couronner le tout, on les avait logés non loin de l'endroit où Aldartha et lui avaient vécu pendant leurs études. Sa femme savait pertinemment combien il était dur pour lui de revenir ici, et elle faisait de son mieux pour le distraire, et pour lui faire le cauchemar qu'étaient alors sa mémoire, et plus spécifiquement ses souvenirs. Mais ayant insisté pour emmener son jumeau, même face aux conseils de son épouse, il était dur pour elle de le tirer de sa nostalgie. Elle savait qu'Anorn réussirait à faire face, lorsqu'il se retrouverait là-bas, lorsqu'il aurait à prendre la parole, lorsqu'il serait pleinement dans son rôle de Seigneur Protecteur. Seulement, ce n'était pas ce qu'il était avec elle, avec elle il était celui qu'elle avait toujours connu, celui qui ne se souciait guère de l'apparence, et qui exprimait sans crainte ses doutes et ses peines. Savoir qu'actuellement, seul son frère aurait pu lui apporter un certain réconfort, lui brisait légèrement le cœur. Parce qu'il attendait inconsciemment après quelqu'un qui n'était plus, après quelqu'un qui ne reviendrait pas. Anorn ne le voyait certainement pas de cet œil, puisqu'il avait décidé de l'emmener avec eux. Certes, peu de personnes étaient au courant de son existence, et il passait son temps à le cacher aux yeux du monde. Non parce qu'il en avait honte, mais parce qu'il craignait qu'une personne mal intentionnée veuille un jour lui faire du mal pour l'atteindre lui. Et cela, il ne se le pardonnerait jamais. Ils étaient arrivés dans l'après midi, et on les avait logé presque immédiatement. La présence du Seigneur Protecteur avait été annoncée à l'Archimage du Chapitre Blanc, et il avait été informé du désir de ce dernier à le voir, d'une manière aussi privée que possible, avant qu'il ne se lance dans un grand discours destiné aux élèves. Anorn ne savait si ce dernier accepterait de le voir, mais il en avait tout de même fait la demande. Il se lèverait sans aucun doute le lendemain, aux aurores, et si ce n'était pour voir Lómion Ineinior, ce serait pour profiter du lever du soleil sur la capitale. Il avait toujours eu un faible pour l'architecture de cette ville, et il ne se lassait jamais de l'admirer. Mais pour le moment, il avait d'autres choses à faire. Il laissa le soin à Arwain de les installer aussi confortablement que possible, pour aller voir Aldartha. Un garde surveillait toujours sa porte, et cette fois, un autre se tenait devant sa fenêtre. D'un point de vue extérieur, il savait très bien ce à quoi cela ressemblait. On aurait pu penser qu'il séquestrait son frère, par peur de le voir s'enfuir, ou il ne savait quoi d'autre. Cela l'attrista un instant, parce que ce n'était absolument pas le cas. Comment pourrait-il craindre qu'il l'abandonne ? Comment pourrait-il penser ne serait-ce qu'un moment qu'il puisse vouloir le quitter ? Se faufilant presque dans la pièce, il referma rapidement la porte derrière lui, et resta quelques temps là, debout, devant la porte, les yeux posés sur son frère. Il voyait toujours celui qui avait été, avant. Celui qu'il avait admiré, celui qui l'avait protégé, celui qui lui avait tant appris. Ils s'étaient tant donné, avaient tant vécu, qu'ils étaient alors une seule et même personne. Et si aujourd'hui, il avait toujours ce lien, toujours cet amour immense pour celui qui était étendu dans ce lit, il lui manquait quelque chose. Cette chose qui était partie, et qu'il n'avait su retenir. Doucement, il s'avança, et s'assit sur le bord du matelas. Passant une main sur son front, il y déposa un rapide baiser, comme leur mère avait l'habitude de le faire lorsqu'ils étaient plus jeunes. Beaucoup plus jeunes. Il n'osa d'abord pas parler, ne sachant s'il dormait ou non. Puis lorsqu'il vit une de ses paupières se soulever légèrement, lorsque sa main effleura maladroitement sa cuisse, il sut qu'il ne dormait pas. L'avait-il réveillé, ou attendait-il sa visite ? Il n'aurait su le dire. Alors, comme chaque fois, il lui demanda s'il voulait aller s'installer dans le fauteuil. A vrai dire, il n'aimait pas lui parler ainsi, lorsqu'il était alité, lorsqu'il était en position de faiblesse. Il avait besoin de lui parler d'égal à égal, ce qu'Aldartha semblait encore comprendre. Sa tête partit légèrement sur le côté, et sa main s'agita un peu plus. Un râle franchit ses lèvres. Il n'en fallut pas plus pour que l'elfe retire les draps qui le couvrait, et passe ses bras sous son corps frêle, amaigri au possible par le manque d'activité. Il n'eut aucun mal à la soulever, et à l'installer sur l'assise non loin de la porte. D'un rapide coup d'oeil, il ordonna au garde de sortir d'ici, chose que ce dernier fit rapidement. Avec Anorn dans la pièce, Aldartha ne craignait plus rien. Ou moins qu'avec le garde, dans tous les cas. Lorsqu'il réajusta les pièces de tissu qui paraissaient bien trop grandes, et presque inutiles, il remarqua quelques égratignures sur ses bras, et sur ses côtes. Sûrement des accidents, des maladresses de ceux qui s'en occupait lorsqu'il n'était pas là. Un claquement de langue signifia tout de même son agacement. Etait-ce si compliqué de devoir faire attention à lui ? De devoir veiller à ce qu'il reste en forme, à ce qu'il ne se blesse pas, à ce qu'il ne lui soit fait aucun mal ? Encore une chose qu'il devrait régler lorsqu'il rentrait en Quatrième Saison. En attendant, il passa doucement ses paumes sur ses avant bras, faisant disparaître presque instantanément toute trace de carmin. Sa main vint aussi effacer celles qui coloraient ses côtes, mais ces dernières étaient légèrement plus profondes, plus marquées. Et il sentit, avant même de la voir, qu'une de ses côtes était fêlée. Une côte fêlée. Réellement ? Un instant, la colère l'envahit. Un instant seulement, puisqu'il se reprit rapidement pour ressouder correctement l'os. S'il se laissait aller maintenant, il pouvait faire plus de dégâts que de bien. Une chose était certaine, cependant. Lorsqu'il rentrerait au Palais, quelqu'un allait avoir des comptes à rendre. Soufflant assez bruyamment, il fit son possible pour se reprendre avant de parler. On chercha maladroitement le contact, et il l'établit de suite. Comme souvent, sa main serrait délicatement ses doigts frêles et froids, presque sans vie. - Nous sommes à Alëandir, Aldartha. Je crois te l'avoir déjà dit, mais je ne pense pas qu'il soit mauvais de te le rappeler. Au pire des cas, tu me prendras pour un vieux qui radote déjà ! entama-t-il avec un léger sourire. Tu sais, chaque fois que je reviens ici, je repense à nous. A notre jeunesse. A ce que nous avions prévu de faire, ensemble, lorsque nous serions vieux, lorsque nous aurions passé le millénaire. Je sais qu'alors nous n'y croyions pas réellement, nous savions seulement que c'était une possibilité, mais une lointaine possibilité. Mais on dirait bien que nous y sommes, aujourd'hui. Nous avons passé le millénaire. Je crois que nous disions alors vouloir aider notre peuple au mieux.Tu voulais, il me semble, siéger au Chapitre Blanc de l'Académie. Et bien figure toi que j'aurais fortement apprécié cela. Parce qu'alors que notre peuple est en danger, alors que les drows essaient de nous décimer, Lómion Ineinior, l'Archimage en charge, a décidé qu'il était plus judicieux de garder ses élèves auprès de lui, plutôt que d'en envoyer certains pour contrer les mages sombres. L'agacement était audible dans sa voix. Il n'appréciait que très peu le fait de ne pas vouloir aider son peuple, le fait de vouloir protéger à tout prix des jeunes gens qui ne seront peut-être plus dans dix ans, parce qu'ils ne se seront pas élevés contre l'envahisseur. Parce qu'ils auront laissé les leurs mourir, alors qu'ils s'escrimaient tant bien que mal à les protéger. - Enfin, j'imagine qu'il fait passer la conservation du savoir avant tout. Mais je ne devrais sans doute pas me plaindre. Au moins m'a-t-il donné l'autorisation d'essayer d'en recruter quelques uns. J'espère seulement qu'il ne leur aura pas monté la tête avant mon arrivée, et que j'aurai face à moi des elfes dénués de tout préjugés. Rassure toi, je ne compte pas emmener des jeunes. Je ne compte pas essayer de convaincre les nouveaux arrivants, et les premières classes. Seulement les autres. Ceux qui étudient depuis maintenant quelques décennies, voire quelques siècles. Les enseignants, peut-être. Il va falloir que je sois bon, Aldartha. Très bon. Sur ce discours repose sans aucun doute l'avenir de notre peuple. Et je ne pourrais me permettre d'échouer. Je ne me le pardonnerais jamais.
Dernière édition par Anorn le Dim 11 Oct 2015 - 23:10, édité 1 fois |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: Quand une partie de l'avenir repose sur un discours Dim 11 Oct 2015 - 19:50 | |
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Peu avant que les deux lunes ne cèdent leur place au soleil, Anorn ouvrit les yeux. Il était plus ou moins réveillé depuis un petit moment, mais il ne s'était pas réellement décidé à affronter le monde réel. A affronter cette journée, plus particulièrement. S'habillant rapidement, il déposa un baiser sur le front de sa femme, et quitta leur chambre presque aussitôt. Les premiers rayons de lumière caressèrent sa peau lorsqu'il s'aventura à l'extérieur. Deux de ses gardes lui avaient emboîté le pas. Pas plus. Il n'appréciait déjà que très peu la chose, ne pensant pas son peuple assez mauvais pour qu'il tente quelque chose contre lui. Et si jamais il venait à se tromper, il étaot certain de pouvoir assurer sa propre sécurité tout seul. Mais Arwain avait insisté, et il s'était laissé convaincre. Il valait sans aucun doute mieux prévenir que guérir. Encore que guérir était certainement la chose qu'il faisait le mieux. Déambulant dans les rues, prenant les temps de scruter chaque bâtiments, chaque ruelle, chaque impasse, il humait délicatement l'odeur si particulière de la capitale. Il n'aurait su dire si elle était du à la forêt qui l'entourait, à la vie qui s'y menait, ou à un subtile mélange entre les deux. Toujours était-il qu'il adorait cette odeur. Elle lui rappelait les moments les plus joyeux de sa vie, les souvenirs impérissables qu'il chérissait, et chérirait le restant de ses jours. Hier dans la soirée, on était venu lui apporter la réponse de l'Archimage, et on lui avait bien spécifié que plus tôt il passerait, le mieux ce serait. Ayant de toutes façons prévu de se lever tôt, il avait été ravi par cette précision. Il avait aussi été soulagé qu'il accepte de le voir, ne serait-ce que le temps d'un instant.
S'il avait jusque là plus ou moins erré au gré de ses envies, il retrouva rapidement le chemin de l'Académie, et il y fut pour une heure raisonnable. Il ne perdit pas de temps dans le dédale de couloirs et de recoins qui s'offraient à lui, et alla droit au but. Les quartiers du Chapitre Blanc n'étaient pas ceux dans lesquels il avait passé le plus de temps, mais il ne s'en formalisa pas. Après tout, il n'était officiellement plus un élève de l'Académie, et s'il y venait, ce n'était plus pour étudier, mais bel et bien pour des raisons politiques. Il aurait aimé revenir en tant que simple étudiant, mais il savait qu'il n'apprendrait plus grand chose dans son domaine de la part de ceux qui y enseignaient. Ce qu'il ne savait pas, il devait désormais l'apprendre tout seul, ou auprès d'un Archimage plus vieux, plus expérimenté que lui. Mais ce genre de personnage ne courrait pas les rues, et il n'avait pas le temps d'en chercher. Lui vint alors à l'esprit l'envie d'apprendre de nouvelles choses, une nouvelle voie peut-être, de nouvelles techniques. Sauf que là encore, il n'avait pas le temps, et il n'avait sans aucun doute plus la fougue de la jeunesse, celle qui le poussait à apprendre encore et encore, sans jamais être satisfait, celle qui lui faisait dépasser des limites dont il n'avait même pas conscience. Celle qui l'avait élevé, et qui avait fait de lui la personne qu'il était aujourd'hui. Il en était là dans ses pensées lorsqu'on l'introduisit auprès de Lómion Ineinior. Une main sur son torse, il inclina très légèrement son buste avant de prendre la parole :
- Sachez tout d'abord que je suis ravi que vous ayez accepté de me voir. C'est un honneur pour moi d'avoir l'opportunité, et le privilège, d'un entretien privé avec le Doyen de l'Académie.
On l'invita ensuite à s'asseoir, chose qu'il fit presque aussitôt. N'osant d'abord pas reprendre la conversation, il finit tout de même par se lancer lorsqu'il sut qu'on attendait de lui qu'il expose les raisons de sa visite. Anorn se racla donc la gorge et reprit :
- Dans votre précédente missive, vous avez exprimé votre souhait de n'envoyer personne au Front, sur votre propre initiative. Seulement, vous avez laissé entre voir la possibilité d'essayer de convaincre quelques un des mages de l'Académie de s'y rendre par eux même. Je suis ici pour savoir si vous n'avez pas changé d'avis, et si vous me permettez toujours de leur parler, le temps d'un instant, pour leur expliquer au mieux la situation, et qu'ils puissent prendre une décision sensée, en toutes connaissances de cause.
Il espérait que ce soit le cas, qu'il soit toujours de bonne composition quant à ce qu'il avait proposé quelques ennéades plus tôt. Autrement, Anorn risquait fortement de devoir se passer de l'accord du Doyen. Chose qui ne lui plaisait pas énormément.
Dernière édition par Anorn le Dim 11 Oct 2015 - 23:10, édité 1 fois |
| | | Halyalindë
Ancien
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| Sujet: Re: Quand une partie de l'avenir repose sur un discours Dim 11 Oct 2015 - 22:08 | |
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| On lui avait dit qu'un Protecteur voulait le voir. Entre son nom et les derniers échanges épistolaires qu'il avait eu avec certains personnages de cet importance, l'Archimage du Chapitre Blanc ne mis pas plus de quelques secondes à donner sa réponse. Et une réponse fichtrement positive. Non pas que ce sujet soit l'un des plus facile à aborder, mais il fallait régler cette histoire pour que l'Académie retrouve son calme habituel.
Les bruits de couloirs n'en finissaient pas de se répandre, se métamorphosant sans cesse et repoussant là où les stoppaient pour finir par donner une espèce d'hydre constitué de rumeur et de vent. Parmi les élèves, c'était inévitable, mais depuis que le Chapitre avait reçu cette lettre du Protecteur Anornedellon, même les érudits et les professeurs semblaient se confondre en conjecture. On disait qu'un tel ou un tel avait déjà fait son choix et partirait dans les ennéades à venir. Que le Chapitre constituait une milice constitué des meilleurs élèves. Ou au contraire que les plus anciens mages de l'Académie faisaient pression sur tous pour qu'ils restent dans les murs et refusent l'Appel aux armes. Chacun, jusqu'aux visiteurs un tant soit peu assidu des sections de la bibliothèque ouvertes au publique, avait sa version des faits et faisait enfler la rumeur dans une direction différente.
Alors quand le Protecteur se présenta dans son bureau, Lomion l'accueillit aussi chaleureusement que faire se pouvait étant donner les circonstances.
"Je vous en prie, Anornedellon, vous n'êtes plus un de nos élève depuis bien longtemps et ce serait plutôt à moi d'être honoré de votre visite et de votre intérêt pour notre école, malgré nos désaccords. Je vous en prie, répéta-t-il sans s'en apercevoir, comme un léger tic de langage, asseyez-vous. Racontez-moi donc, pourquoi vouliez-vous me voir personnellement ?"
Alors que le Doyen s'était levé pour accueillir son hôte, il se rassit derrière un bureau dont le niveau d'organisation n'avait rien envier au niveau d'étrangeté des quelques objets inidentifiables qui y était entreposés. Il croisa ses mains incroyablement fines et attendit sans une once d'impatience que son invité s'explique.
"Bien sûr que non, je ne suis pas revenue sur ce que le Chapitre à décider. Et ce serait bien mal venu de ma part. Si nous sommes d'accord sur le fait qu'un élève mineur ou n'ayant pas terminé le premier cycle d'instruction, soit 60ans en nos murs, ne pourra se joindre à l'armée en tant que mage, vous êtes le bienvenu. Parler directement à ces jeune... et ces moins jeunes, les mettra une fois pour toute devant le choix qui s'impose. Je ne peux m'empêcher d'espérer que la minorité qui sera assez folle pour aller volontairement assister à ces horreur soit infime, mais ceci est plus mon problème que le votre. "
Il décroisa et recroisa les mains pour ponctuer sa phrase. Il doutait grandement que cet homme ait fait le déplacement juste pour lui demander confirmation de ce qui avait déjà été convenu par écrit... Mais puisqu'il était venu jusque là autant en profité.
"Je vous demanderai seulement une chose. Prenez ça comme une faveur faite à un vieux professeur qui voit chaque jour dans quels égarements peuvent mener les passions de la jeunesse. Je connais mes élèves. Je sais lesquels ont une chance de résister à la guerre et lesquels se feront à coup sûr broyés. Les plus jeunes élèves a qui vous vous adresserez vont voir dans vos parole un échos à tous les livres aux héros chevaleresques qu'ils ont dévorés. Ils n'ont aucune idée de la réalité de la guerre et de ses ravages. Je sais que dépeindre un tableau plein de bravoure vous gagnerait à coup sûr des dizaines de bras supplémentaires, mais des mages à l'esprit instables seront les plus grands fléaux que vous aurez à gérer. Je vous en prie, ne leur mentez pas. "
Son regard était toujours aussi pétillant qu'au début de la conversation, malgré son âge, le Doyen ne montrait aucun signe de cette maladie galopante qui transformaient les jeunes idéalistes en vieillards peureux. Tout au contraire, il n'y avait dans ses paroles que l'expérience d'un mentor qui savait ou était sa place et qu'il ne pourrait jamais allé contre les décisions de ceux qu'il essayait tant bien que mal de guider dans le droit chemin. [/color] |
Dernière édition par Halyalindë Yasairava le Mar 27 Oct 2015 - 23:21, édité 2 fois |
| | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: Quand une partie de l'avenir repose sur un discours Mar 27 Oct 2015 - 15:38 | |
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La réponse du doyen le soulagea quelque peu. De savoir qu'il n'allait pas devoir élever le ton, ou agir contre sa volonté lui ôtait un poids non négligeable. Anorn n'eut pas réellement le temps de répondre au doyen, puisque ce dernier enchaîna directement sur une requête assez particulière. Il ne s'y attendait pas, et s'il ne fut pas réellement surpris, il mit un instant avant de répondre. Parce que la réponse paraissait tellement évidente, et que sous entendre qu'il aurait pu faire tout son possible pour voir grossir le nombre était ridicule. Ce qu'il lui répondit, d'ailleurs :
- Le nombre n'est pas ce qui m'importe le plus. Ce serait absurde de vouloir emmener avec moi nombre d'elfes qui se prendraient pour des héros, de vouloir faire grossir nos rangs d'insouciants, et d'inconscients. Certes ils causeraient plus de dommages qu'ils n'aideraient. Et j'en suis parfaitement conscient. Je ne suis pas ici dans le but de détruire des elfes, je ne suis pas ici dans l'optique d'arracher des enfants à leurs rêves et à leurs espoirs pour les plonger dans les atrocités du combat. Seulement si nous ne faisons rien, ces rêves et ces espoirs n'auront plus lieu d'être, parce qu'il ne restera rien ni personne pour les porter, et pour les accomplir. Je suis ici aujourd'hui pour défendre ces jeunes auxquels vous tenez tant, je suis ici pour défendre l'éducation, le savoir, l'érudition. Si nos frontières tombent, si les sombres envahissent l'Oeuvre de la Déesse Mère, s'ils s'appliquent à éliminer un à un les enfants de Kÿria, que restera-t-il pour vos élèves ? Je comprends que vous ne puissiez vous résoudre à envoyer des mages au front, que vous ne puissiez leur donner l'ordre d'aller au combat, pour peut-être ne jamais en revenir. Alors je me dois d'essayer de les convaincre. Je ne leur mentirai pas. Mais je ne les dissuaderai pas. Nous avons besoin d'eux, leur peuple a besoin d'eux. C'est pourquoi je vous remercie de me permettre d'intervenir auprès d'eux. J'aurai cependant une dernière requête. Serait-il possible que vous les rassembliez dans l'une des grandes salles ?
Il espérait n'avoir pas été trop critique, envers Lómion Ineinior, parce que ce n'était absolument pas le but de sa réponse. Il avait seulement voulu prouver sa bonne volonté, et sa détermination quant au fait de repousser les drows hors de leurs terres. Et lui faire remarquer qu'il n'était pas ici contre lui, mais bel et bien dans l'optique de faire perdurer leur peuple, leur culture et leurs coutumes. Il n'avait pas plus envie que lui de voir des elfes perdre la vie, mais il n'était pas assez naïf pour penser qu'avec un peu de chance, ou un peu d'aide divine, ils n'auraient pas à sacrifier des leurs pour sauver la majorité. Ou peut-être préférait-il penser que tout ceci était possible, pour ne pas avoir à prendre de décisions trop compliquées, des décisions qui changeraient radicalement l'avenir, et qui le feraient devenir quelqu'un qu'il n'avait pas envie d'être. Enfin, il n'était pas ici pour ce genre de chose. Il attendait la réponse du doyen, ne sachant trop que faire. Les rassemblerait-il pour lui ? Ou devrait-il faire lui même la démarche d'aller les trouver ? Pour le moment, on n'avait pas l'air de vouloir lui mettre des bâtons dans les roues. Pour l'instant. Il espérait que cela allait durer.
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| | | Halyalindë
Ancien
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| | | | Anorn
Ancien
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| Sujet: Re: Quand une partie de l'avenir repose sur un discours Ven 6 Nov 2015 - 0:04 | |
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L'amphithéâtre ou la place. Evidemment, il aurait du se douter qu'il n'allait pas pouvoir faire son discours ici. Il aurait du repenser à ses mots, à son idéologie, à ses désirs. Mais il n'y avait pas fait attention, et voilà qu'il avait proposé quelque chose d'impossible, quelque chose qu'on était en droit de lui refuser. Il craignit un instant que le doyen puisse s'en servir pour la suite de son argumentaire, aussi préféra-t-il terminer là leur échange. Il était vrai qu'il n'avait plus grand chose à rajouter, et que traîner en longueur risquait d'ennuyer l'elfe. Autant que cela ennuierait Anorn. Certes il aurait bien profité de cette entrevue pour connaître son point de vue sur le système éducatif actuellement en place, certes il aurait aimé échanger longuement au sujet de l'apprentissage, et des différentes méthodes qui se mettaient plus ou moins en place en ce moment. Sauf qu'il n'était pas ici pour cela, il n'avait pas le temps pour cela. Il devait préparer un minimum ses mots, pour être le plus convaincant possible. Aussi fixa-t-il une échéance de trois jours : - Je pense que vous avez déjà fait beaucoup, Lómion Ineinior, et je vous en remercie grandement. Je comprends tout à fait votre souhait de ne pas mêler l'Académie de près ou de loin à la violence et à la cruauté de la guerre. Je ne vois aucun inconvénient à ce que mon discours se déroule en dehors de vos murs, seul m'importe le nombre d'elfes que nous réussirons à réunir. Je pense être prêt dans trois jours, je serai sur la place Tyral aux premiers rayons du soleil. C'est donc là dessus que je vous quitte, j'ose espérer que nous nous reverrons dans de meilleures circonstances, pour échanger à propos de choses plus gaies et plus paisibles. Je vous souhaite une très bonne fin de journée, Iaur, puisse Kÿria veiller sur vous.Sur ces mots, il se leva, salua respectueusement le Doyen, et sorti lorsqu'on la politesse lui autorisa. De nouveau dans les couloirs, il fut tenté d'errer quelques temps, ci et là, pour constater que rien n'avait changé et que c'était sans doute mieux ainsi. Mais il le savait déjà. Il savait que rien n'avait changé, parce que cela était bien plus rassurant. Parce que le changement demanderait du temps, et de l'effort, choses que les elfes préféraient investir ailleurs. Au fond, ce n'était pas si mal, de conserver une architecture, une organisation, et une configuration vieille de plus d'un millénaire. Pourquoi bousculer les habitudes, si celles-ci n'étaient pas nocives, si elles n'étaient pas gênantes ? Voire même mieux, si elles étaient efficaces. Alors, il ne prit pas le temps de retracer les méandres des couloirs, de flâner entre les piliers, de glisser sur la pierre blanche. Il sortit aussi vite qu'il put, et se retrouva dans les rues de la capitale. Elles étaient beaucoup plus bruyantes que lorsqu'il s'y était faufilé le matin même, beaucoup plus vivantes. Il reconnaissait sans peine les odeurs qui émanaient de certaines maison, et de certaines étales. Elles lui rappelaient des souvenirs assez agréable, mais assez flous. Il ne pouvait dire avec exactitude ce à quoi elles étaient liées, à quelles images, à quels moments. Peu importait, il savait qu'elles faisaient partie de ce qui lui rappelait les instants les plus heureux de sa vie, ceux qu'il voudrait revivre encore et encore, tant ils étaient courts, tant ils étaient éphémères. Et ce fut ainsi qu'il se retrouva face à la porte de leur ancien logement. D'autres elfes devaient s'y être établis depuis le temps, aussi ne resta-t-il pas en face de l'entrée, comme il l'avait d'abord fait une fraction de seconde, mais il alla s'asseoir sur un banc non loin. Ses gardes n'étaient pas loin, mais il avait réussi à en faire abstraction. Il pouvait sentir, s'il fermait les yeux, la main de son frère sur son bras, sentir la douce odeur qui émanait alors de ses cheveux, entendre son cœur battre avec un entrain qui lui était caractéristique. Il pouvait entendre à nouveau son rire, admirer son phrasé, apprécier ses mots. Il savait qu'il avait pour habitude de les choisir avec soin, de tourner ses phrases d'une certaine sorte, pour exprimer au plus juste ce qu'il ressentait, et ce qu'il voulait dire. Et quand il ouvrit les yeux, il crut percevoir sa silhouette. Le temps d'un instant, il avait remonté le temps. *** Depuis maintenant plus d'une trentaine d'heure, il réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir dire. Arwain tournait autour de lui, essayant tant bien que mal de l'aider, de trouver les mots pour le décrisper, le détendre. Mais cela ne fonctionnait pas réellement, et elle avait finit par simplement s'asseoir à ses côtés, après lui avoir maintes et maintes fois répété que cela ne servait à rien d'écrire quelque chose maintenant, puisqu'il parlerait avec son cœur face aux mages. Ce qu'il l'agaçait, quelque part, c'était qu'elle avait sans doute raison. Seulement, coucher des idées sur le papier le rassurerait certainement quant à l'issu de cette journée. Il était censé être le lendemain matin, aux premiers rayons du soleil, debout au milieu de la place Tyral, essayant de tout cœur de convaincre des elfes de défendre leurs terres, et leurs futurs descendants. Un instant, il se demande pourquoi cela lui incombait, pourquoi d'autres ne pouvaient s'y atteler. - Tu sais pourquoi. Tu parles bien, Anorn. Tu parles même très bien. Mieux que beaucoup d'autres. Et tu as pour toi l'expérience de l'âge. Tu as vécu des choses que d'autres seraient incapables de comprendre, tu as compris des choses dont d'autres ne soupçonnent même pas l'existence. Mais au delà de ça, au delà de ton passé, et de tes compétences, tu es dévoué à ton peuple. Tu lui es dévoué, et tu ne supportes pas l'idée de ne rien tenter pour le sauver. Parce que cela s'apparenterait à l'abandonner. Tu es ainsi fait. Et si je croyais au destin, je dirais que tu y es destiné. Même s'il savait pertinemment ce qu'elle allait lui répondre, entendre ces mots de la bouche de sa femme le dérida légèrement, et il s'accorda une légère pause. Il fit quelques allers-retours sur le plancher de leur chambre, avant de s'étirer le dos et de franchir la porte. D'un pas assuré, il se dirigea vers la chambre d'Aldartha, où il resta enfermé quelques heures. Les deux lunes étaient déjà apparues dans le ciel lorsqu'il vint finalement rejoindre son épouse pour la nuit. Quand il se glissa contre elle, elle le sentit plus serein, et elle sut qu'il avait trouvé. Elle sut qu'il parlerait, comme il n'avait jamais parlé. Et qu'il aurait confiance en ses mots, parce qu'il avait de nouveau confiance en lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et celui ci ne s'en alla que lorsqu'elle tomba dans le sommeil, blottie contre son mari. *** Comme il l'avait annoncé, Anorn fut sur la place Tyral aux premières heures de la journée. Au début, il n'y avait pas foule, et il ne put s'empêcher de penser que peu d'elfes avaient eu l'envie de venir l'écouter. Mais cette légère angoisse fut passagère, puisque bientôt, l'espace que proposait la place fut entièrement rempli. Il ne sut dire s'il y avait encore de la place pour d'éventuels retardataires, parce que cela ne l'inquiétait pas outre mesure. Il était plutôt heureux que tant de personne aient fait l'effort de se déplacer, que tant d'elfes soient aujourd'hui autour de lui pour l'écouter. Peut-être n'étaient-ils pas tous de l'Académie, peut-être que certains n'étaient que des curieux, qui s'étaient arrêté suite au début d'attroupement qui s'était formé. Chose qu'il n'allait pas déprécier, puisque son but n'était pas tant de s'adresser aux mages que de faire passer son message. On parlerait sans aucun doute de ce qu'il avait bien pu raconter ce matin, et si cela pouvait lui permettre d'élargir son champ de communication, il n'allait pas s'en plaindre. Quand il fut à peu près certain que tous les mages qui avaient bien voulu se donner la peine de venir étaient arrivés, il demanda le silence. Ce dernier tomba rapidement, et Anorn prit la parole : - Mes frères, mes sœurs. Je suis ravi de vous voir si nombreux devant moi, et je ne peux que vous remercier, d'ors et déjà, d'avoir fait le déplacement. J'ai l'habitude de représenter la Quatrième Saison, étant son Seigneur Protecteur. Certains connaissent peut-être mon nom, pour les autres, je suis Anornedellon Nedi Lûcannui. Aujourd'hui, je voudrais vous parler au nom de notre peuple. Au nom de la sagesse, et de la pérennité des sylvains. Vous n'êtes pas, je pense, sans savoir qu'en ce moment même, les combats font rage au sud d'Anaëh. Que le Protectorat d'Ardamir a été touché de plein fouet par l'armée sombre, et que celle-ci a fait tomber les murs d'Eraïson. Ôtant toute forme de vie dans un périmètre beaucoup trop grand. Vous n'êtes pas sans savoir, voire sans sentir, que la Prime Oeuvre est en danger. Que nos terres, et notre peuple, sont menacées. Je ne vous dis pas cela dans le but de vous peiner plus que vous ne devez déjà l'être. Je ne dis pas ça pour que vous vous sentiez coupable, haineux, ou que sais-je. Je vous rappelle ceci parce que nous n'avons pas assez d'effectifs au front, parce que le nombre d'elfes qui y est réuni est dérisoire par rapport au nombre de sombres. Soyons honnête, cela est lié, d'une façon ou d'une autre, à la disparition de notre cher souverain Dyarque, Tari puisse veiller sur son âme. Il n'est pas anodin que nous nous trouvions dans une telle situation face à l'effacement progressif d'une autorité centrale. C'est pourquoi je suis ici, face à vous. C'est pourquoi à cette heure, je vous demande de réfléchir à la situation actuelle de notre peuple. De l'Oeuvre de notre Mère. Et de leurs potentiels futurs. Il ne fait aucun doute qu'à cette heure, si les sombres se décident à relancer un assaut, s'ils se décident à progresser plus avant en Anaëh, nous ne seront pas assez puissants pour les repousser. Ni même pour les arrêter. Nous nous ferons sans aucun doute massacrer, comme lors de la première attaque. Comme lorsqu'ils ont pris Eraïson. Si vous êtes sur cette place aujourd'hui, c'est que le Doyen de l'Académie a jugé que vous étiez d'une part assez mature pour prendre une décision réfléchie et en accord avec vos convictions, et d'autre part que vous aviez un niveau de maîtrise de la magie assez avancé pour être de réels atouts au Front. Il marqua une pause, se raclant imperceptiblement la gorge, et avala sa salive avant de reprendre : - Je pense qu'à cet instant, vous avez tous deviné ce que je suis venu vous demander. Alors je ne ferai pas plus de détour. L'Académie n'a envoyé aucun mage au Front. Et nous avons énormément de mal à nous défaire de ceux des sombres. Nous avons besoin de vous là bas, nous avons besoin de vos compétences, de votre savoir. Anaëh a besoin de vous. Je ne vous mentirai pas, en vous disant que tout ceux qui accepteront de me suivre reviendront. Je ne vous mentirai pas en vous disant que la guerre n'a pas d'effet sur un esprit. Qu'elle ne marque pas à vie. Il est vrai que ce n'est pas, que ça n'a jamais été, et que ça ne sera jamais une partie de plaisir. On voit là bas des choses que nous n'aurions jamais pensé voir, que nous n'aurions jamais pensé exister. Je vous parle en connaissance de cause. Et parce que je vous parle en connaissance de cause, je vous encourage fortement à me suivre. A défendre ce à quoi vous tenez le plus, à défendre votre avenir, celui de vos enfants, et de leurs enfants. A défendre ce que vos ancêtres ont défendu, ce qu'ils ont construit avec leurs mains, avec leurs cœurs, avec leurs âmes. Si nous ne faisons rien, si nous restons terrés entre nos murs, dans nos arbres, dans nos grottes, alors nous courrons à notre perte. Nous ne ferions que retarder l'échéance, nous ne ferions que nous acheter un peu plus de temps avant que ce dernier ne nous rattrape et nous engloutisse. Nous ne pouvons décemment pas laisser nos frères se battre pour nous, les laisser se faire massacrer sans intervenir. Alors même que nous pourrions les aider, alors que nos compétences pourraient sauver un nombre considérable de vies. Et ici, je parle tant des militaires que des civils. Ces derniers n'ont aucun moyen de se défendre face à des sombres surentraînés, emplis d'une haine et d'une rage plus que malsaines. Nous avons les capacités, et le savoir nécessaires pour les défendre. Qui sommes nous pour les en priver ? De quel droit pourrions nous octroyer un semblant, et je dis bien un semblant, de sécurité tandis qu'ils se font traquer, violer, éventrer, par des bêtes sans aucune forme d'humanité et de compassion ? Il est de notre devoir de faire notre possible pour que cela n'arrive plus. Pour que les sombres quittent nos terres, pour qu'ils arrêtent de détruire sans raison aucune la Prime Forêt. C'est pourquoi j'irai là bas. C'est pourquoi je me rendrai au Front, avec j'espère, un nombre important d'entre vous. Je ne vous force aucunement à quoi que ce soit. J'ai été, je pense, assez clair dans mes propos. J'ose seulement espérer que vous prendrez une décision éclairée, et mûrement réfléchie, que vous ne regretterez pas par la suite. Je vous remercie du fond du cœur de m'avoir écouté, et je donne rendez-vous à ceux d'entre vous qui veulent me suivre dans quatre ennéades, ici même, sur la place Tyral. Puisse Kÿria veiller sur vous aussi longtemps que vous vivrez. Il avait parlé, ne restait plus qu'à récolter les fruits de ses mots. Quatre ennéades. Cela devrait être suffisant pour prendre une décision. Cela devrait être suffisant pour que l'idée s'immisce dans le plus d'esprits possible, qu'elle se répande dans la capitale, et qu'elle germe jusqu'à ce qu'elle aboutisse à quelque chose de constructif. - Spoiler:
Iaur : Doyen
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