Andréa Mancini

Nom/Prénom : Mancini Andréa
Âge/Date de naissance : 24 ans / 74 Karfias 983
Sexe : masculin
Race : humain
Faction : Ithri'Vaan
Particularité : Frère ainé d'Emilio Mancini.

Alignement : chaotique neutre
Métier : héritier de la banque Mancini / gestionnaire de la banque
Classe d'arme : Aucune
Équipement :
Bien que n'en étant pas officiellement propriétaire, Andréa est le dirigeant officieux de la banque Mancini, suite à la folie avancée de son père. Il dispose selon son bon plaisir des bâtiments principaux de la banque à Thaar et du personnel correspondant. Les bâtiments font montre d'un luxe affirmé, légèrement ostentatoire, confinant parfois au rococo, comme il convient pour les tenants du haut de la société, à Thaar.

Loin d'un équipement guerrier ou d'une tenue de camouflage, il porte habituellement des chausses et des pourpoints noirs, parfois gris, et, lorsque il est absolument indispensable d'être original, violets. Il ne sort que rarement sans s'être au préalable drapé dans une cape de velours et sans porter un chapeau dont l'élégance dénote de la sobriété monacale de sa mise.

Les possessions matérielles pourtant imposantes de la famille n'inspirent qu'un enthousiasme fort limité à Andréa, qui ne prise guère d'autres biens que sa collection de livres alchimiques et de simples. Il passe d'ailleurs tout le temps libre qu'il lui reste dans sa bibliothèque, attenante à sa chambre.

Il possède un tas considérable d'épées, bibelots, vases, œuvres d'arts et autres cadeaux reçus en temps que dirigeant de la banque. Le terme de tas n'est pas usurpé puisque c'est exactement sous cette forme qu'Andréa les fait ranger, dans les pièces les plus obscures de sa demeure. Les pièces de réception du manoir Mancini, sous son égide, sont devenues presque sobres, malgré le poids considérable des tissus précieux, de l'or et de l'argent.

Description physique :

Andréa a des traits secs et affirmés, comme raidis. Son visage est en particulier marqué par deux pommettes acérées qui lui donnent un visage sévère et des yeux plus en amande que d'ordinaire. Il donne l'impression d'un professeur toisant un élève ayant négligé ses travaux. Il a les yeux très noirs et des sourcils étonnement discrets et immobiles. Il a peu tendance à laisser transparaître quoique ce soit son visage: pas de froncement de sourcils, de sourire de connivence, de haussement de front. Pour son portait officiel, il n'a guère eu besoin de forcer sa nature pour poser calmement.

Ses cheveux, d'un noir presque bleu, légèrement ondulés, sont coiffés la plupart du temps de la façon la plus classique qui soit, sans goût particulier ni intérêt visible. Deux tiers à droite, un à gauche. La brillantine n'est de sortie que pour les soirées les plus formelles. Il est rasé de près quotidiennement.

Il est d'une corpulence ordinaire, mais ses vêtements, très souvent noirs et coupés à la perfection, l'amincissent. Il fait une taille moyenne mais il a tendance à se tenir un peu trop droit, consécutivement à un mal de dos récurrent, ce qui augmente d’autant sa stature.

Description mentale :

Andréa est l'image même de l'ataraxie et de l'absence apparente d'émotion. Il exècre les excès, les effusions, l'enthousiasme et la tristesse. La compassion n'est souvent, chez lui, que feinte, lorsque c'est vu comme absolument nécessaire par la société. Son caractère initial, confinant à l'obsession et au sadisme a été scellé par un couvercle de plomb au cours des longues années d'éducation à son futur métier. Il ne transparait guère que par de soudains excès, injustifiés, que lui inspirent des situations très ordinaires pour le commun des mortels.

Il en a cependant gardé une connaissance extraordinairement encyclopédique et un esprit de dissection et de raisonnement parfois foudroyant. Il n'observe qu'avec raideur et mauvaise volonté les coutumes sociales, comme par exemple d'évoquer le temps qu'il fait; mais peut parler avec un certain enthousiasme de travaux d'agronomie parfaitement abscons. Malgré son absence totale d'intérêt, il est un observateur assez fin de la société et devine beaucoup lors des réunions de la haute société auxquelles il est contraint d'assister.

Ce qu'il comprend chez les autres, il lui est cependant très difficile de se l'appliquer. Il n'a en effet que peu d'amis et est globalement peu intéressé par les femmes. Sa première fiancée, délurée et entreprenante, le terrifiait littéralement et c'est presque avec soulagement qu'il appris son décès. Son épouse, prénommée Rita, le trompe allègrement avec tout ce qui passe et qui se fait appeler aventurier ou qui a les cheveux longs et sales sans qu'il y voit le moindre inconvénient. Ils vivent cependant en très bonne intelligence, par ailleurs.

Capacités magiques :

Aucune, mais Andréa est absolument passionné par l'alchimie et la médecine. Les traités de magie accumulés par son père sont repartis au grenier depuis belle lurette.

Histoire :

HRP/ Je ne reviens pas aussi en détail que mon camarade sur l'histoire de la famille mais plus sur notre enfance et jeunesse. -voir la fiche d'Emilio Mancini-/HRP

Les Mancini ont une histoire typiquement thaarie. Sortis de nulle part, d'illustres ancêtres les élevèrent au dessus des nues en profitant intelligemment des désordres et des remous de l'histoire. La famille acquit ainsi une situation exceptionnelle dans la fourmillière qu'est la ville de Thaar. L'emblème de la rose, souvent mordorée d'or ou d'argent véritable, ornait les contrats les plus importants de la ville. Quand on avait besoin d'argent, on allait chez les Mancini.

C'était du moins la situation lorsque Andréa est né. Comme pour préserver la chaîne de la tradition familiale, on voulut lui donner le nom de son grand-père, Cosme, comme le fondateur de la banque. Sa mère, fille du gérant de la succursale de Diantra, insista pourtant après sa naissance pour qu'il prenne le nom de son grand-père à elle, ce qui priva Andréa de prénom pendant une semaine. Encore aujourd'hui, ce prénom peu commun fait souvent sourire par son aspect étrangement féminin ceux qui méconnaissent les traditions de Diantra.

Le premier souvenir d'Andréa, c'est la mort de sa mère en couche, lorsque Emilio vint au monde. Dans la ferveur et la rigidité de son esprit enfantin, il décida fermement qu'il détesterait cet être infect qui avait brisé le bonheur familial. Malgré leur excellente entente, résultant d'une enfance commune, passée à attendre le retour de leur père du travail, cette ombre reste dans l'esprit d'Andréa, qui garde une rancœur longuement remâchée pour son frère.

Dès qu'ils eurent atteints un âge raisonnable, on confia Andréa et Emilio à des précepteurs. A l'inverse de son frère, déjà fort dissipé, Andréa était un enfant si sage que son attitude confinait au mutisme. Sa propension à avaler les livres impressionna plusieurs précepteurs, que l'aspect froid, voire hostile de l'enfant retinrent de le couvrir de compliments.

L'incendie de la succursale de Diantra survint lors du seizième anniversaire d'Andréa. Dans son esprit, il n'était encore qu'un enfant. Son père, Ignacio, avant de partir constater les dégâts, lui drapa les épaules -frêles- dans sa propre cape, et lui confia les rênes de "l'Empire" en son absence. Ces trois semaines furent un traumatisme considérable pour Andréa, qui comprit vite qu'il ne trouverait jamais le même plaisir que son père dans la discussion et le négoce. Les intentions malsaines, basses et matérialistes de ses contemporains lui apparaissaient par trop clairement. Toutes les circonvolutions de la politesse et du bagout n'étaient pour lui ni un art, ni un moyen d'arriver à ses fins, mais une perte colossale de temps, un gâchis incommensurable et idiot, une prison faite d'ors et de sourires. La rancœur pour son frère, laissé libre par son jeune âge, se changea rapidement en jalousie.

Lors de son retour, son père ne comprit guère à quel point son fils détestait le métier, et continua à l'associer aux affaires, alors même que l'incendie sonnait le glas de l'argent et du succès faciles pour les Mancini. Son père commença à perdre la raison au seizième anniversaire d'Emilio. A chacun de ces anniversaires, il allait, après les festivités, rendre hommage à son épouse défunte. Andréa ramassa comme il le put son père qui tremblait, riait, pleurait, les doigts crispés sur le marbre de la tombe. Il l'envoya à la campagne, dans un manoir, et raconta à qui voulait l'entendre des histoires peu convaincantes de faiblesse du cœur, en espérant qu'il se remettrait vite. Depuis quatre ans, cependant, l'état d'Ignacio ne s'est pas amélioré d'un iota.

Depuis ce jour, il dirige la banque aussi bien qu'il le peut. Dans les premières années, Andréa était limité par le fait qu'il n'était pas officiellement responsable de quoique ce soit. La rébellion parmi les employés de son père fut d'autant plus dure à mater que la diplomatie et l'écoute était aussi étrangère à Andréa que la face cachée de la lune. Beaucoup, cependant, sous-estimèrent le jeune homme, trop pâle, trop discret, trop intellectuel; et finirent un boulet au pied dans le port, trompés par les pièges arachnéens tissés par l'esprit glacial d'Andréa.

Les circonstances de la mort de la première fiancée d'Andréa, qui avait été choisie par son père, sont plutôt troubles. Toujours est-il que l'entente entre les deux était désastreuse. Il choisit ensuite lui-même son épouse actuelle, femme sublime et issue d'une famille richissime, extrêmement intelligente, qui apprit à Andréa à faire bonne figure en société. C'est un mariage de raison, sans aucun amour. Les deux époux Mancini sont en fait d'excellents amis; et Rita est peut-être la seule personne à qui Andréa fasse confiance. Ses tentatives récentes de relever la banque s'appuient d'ailleurs sur deux piliers: son intelligence froide, de rouages et d'acier; et l'intuition formidable de sa femme.

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