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 Le Charognard v2 [Prêt]

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Le Charognard
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Le Charognard


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MessageSujet: Le Charognard v2 [Prêt]   Le Charognard v2 [Prêt] I_icon_minitimeMar 27 Oct 2015 - 22:35


Nom/Prénom : Vanek, dit La Charogne ou Le Charognard.
Âge/Date de naissance : Environs 35/36 ans.
Sexe : Masculin.
Race : Homme.
Faction : Ithri'Vaan.
Particularité : Est un authentique enfant de putain.

Alignement : Neutre mauvais.
Métier : Esclavagiste.
Classe d'arme : Corps à corps

Équipement :

La Charogne a toujours eu tendance à voyager léger et ne s'est jamais réellement encombré d'un équipement conséquent. Ceci dit, et malgré le fait qu'il soit rompu au maniement d'un panel d'arme impressionnant, il conserve quelques unes de ses armes favorites qui l'accompagnent partout où la fortune le mène. Première de celles-ci, une épée bâtarde qu'il affectionne particulièrement, certainement dérobée sur une de ses victimes. D'un travail de bonne qualité sans être remarquable elle allie la fiabilité et la maniabilité de ces épées à une main et demie. La deuxième compagne de Vanek n'est autre qu'un hache de guerre lourde qui ferait saliver n'importe quel nain. Suffisamment équilibrée pour être maniée à une main par un guerrier robuste, la meilleure utilisation reste à deux mains pour une force de frappe optimale. Le reste de son arsenal est changeant et souvent limité. Piètre tireur il préfère les arbalètes et les armes de jet, dont il ne s'encombre que quand les circonstances l'exigent. Une dague est dissimulée dans sa botte droite en permanence, un classique en somme, mais de ceux qui peuvent vous sauver la mise.

Quant aux protections, Vanek ne possède pas ici non plus d'armures flambant neuves ou d'une garde de robe bien remplie. Sa préférence va aux armures légères voire très légères, de cuir et de fer. Il délaisse l'acier et les armures intégrales, chères et encombrantes. Ainsi il possède des épaulières robustes ainsi qu'un plastron de cuir renforcé qu'il ne porte pas en permanence. Il ne porte qu'exceptionnellement son heaume, dont la face gauche est complètement éraflée. Quant au bas de sa panoplie, elle est composée d'un pantalon de cuir et de fourrures renforcé par des jambières de fer et des bottes de bonne facture. Un écu rond peut venir s'adjoindre à sa panoplie lors des combats d'envergure, auxquels il préfère les petites rixes et les embuscades.

Quant à ses habits, ils se résument à des tuniques de jutes ou de cuir, relativement simples, ainsi qu'une longue et sombre cape de voyage, abîmée, sale et trouée.

Description physique :

Un bœuf. Nombreux sont ceux qui qualifieraient Vanek de bovin au premier abord. Cheveux longs et hirsutes, épaules noueuses et larges dominant des bras épais et un torse tout aussi développé, La Charogne n'a rien d'un maigre vautour. À dire vrai, malgré son sobriquet, il a plus l'air d'un prédateur que d'un charognard. Du haut de son mètre quatre-vingt dix, le mercenaire déplace à chacun de ses pas une masse impressionnante. De larges mains viennent compléter le tableau de cette machine à tuer. Ses gestes lourds et lents dégagent une force tranquille, latente, presque inquiétante. Dégageant une nonchalance rare, on sent pourtant qu'une simple étincelle fera jaillir un feu prodigieux dont les braises ne sont jamais réellement éteintes.

L'homme n'est pas exceptionnellement beau, sans être ingrat. Une peau mate et des traits burinés lui donnent un air aventurier, de vieil ours mal léché et solitaire, accentué par les cicatrices innombrables parsemant la moindre parcelle de son corps. Sa bouche fine et légèrement courbée est ébréchée au niveau de la lèvre supérieure, une cicatrice venant tirer un trait au milieu de son visage, tandis que d'autres plus discrètes se sont dissimulées entre les plis d'un visage marqué par un lourd vécu, l'alcool et l'air marin. Des sourcils épais et broussailleux, à l'image de sa longue chevelure brune, viennent encadrer deux orbites claires, perdues entre le bleu, le gris et le vert. Ces couleurs pures et trompeuses semblent d'une profondeur abyssale tandis qu'il vous fixe d'un regard à la fois dur et malicieux, en permanence rendu brillant par une lueur étrange. Souvent, sa bouche meurtrie se tord d'un sourire hypocrite, dévoilant une dentition blanche où il manque cependant quelques dents. Comme pour parfaire son apparence de sauvage, quelques bijoux exotiques viennent parfaire sa panoplie, bagues en or et de combat, anneaux à l’oreille et même plume de rapace témoignant de ses périples au travers du monde, des cultures, des peuples, des modes. De la piraterie aux bandes de brigands, de la manufacture à la chasse. Un collier sertis de dents, humaines et animales, vient retomber sur son torse large.

L'homme a le charme des hommes d'expérience et des contrées exotiques tout en dégageant une aura étrange, désagréable, comme si la pâle lueur de ses yeux trahissait de sordides pensées et un bagou bien trop hypocrite.

Description mentale :

S'il n'a rien d'un vautour quant à son apparence, d'où vient alors son si joli surnom ? C'est par ici que vous le devinerez. Ainsi si l'on croit avoir un guerrier tout de muscle en face de soit, brutal et à l'intelligence limitée, on fait alors fausse route. Derrière son apparence de sauvage, Vanek est un être complexe et vicieux. Sa plus grande qualité serait certainement son jeu d'acteur. Menteur, beau parleur, le mercenaire n'a pas sa langue dans sa poche et aime se donner en spectacle, que ce soit auprès de la gente féminine pour séduire ou après d'un client ou d'une cible, pour la berner ou la persuader. Sa langue est sa première arme, si bien qu'on passe du bœuf à la vipère.

En effet, attiré par l'argent et la gloire, les femmes et la passion, il n'a que peu d'états d'âmes et est prêt à tout pour atteindre ses objectifs. Individualiste exacerbé, il demeure tout même attaché à ses hommes et  est relativement loyal à ses compagnons d'armes, tant qu'il est leur chef, du moins. Bien trop orgueilleux pour supporter l'autorité, il est toutefois assez intelligent pour savoir quand il est bon de se mettre en situation de soumission. Ainsi il acceptait de travailler pour Gloral par le passé et appréciait même le faire. Mettre son ego de côté est envisageable, tant que cela sert ses intérêts. Il n'a aucune notion de bien commun ni aucune envie de faire le bien. Il ne conçoit pas de vivre autrement qu'il a toujours vécu, si ce n'est quand il aura amassé assez d'or pour disparaître dans une retraite luxueuse.

Malgré ses origines modestes voire miséreuses, Vanek s'est construit une véritable expérience et un goût pour la ruse qui lui a permis de survivre à la violence de son mode de vie, qui lui va comme un gant, lui, homme vulgaire et brutal. S'extirpant de la misère, il n'y a pour lui pas de petits profits et toute aventure lucrative et bonne à prendre.

S'il apparaît alors comme un personnage excentrique, il n'en demeure pas moins un homme aigri et trituré par ses échecs et une vie d'errance et de violence. Il s'y complaît, bien évidemment, mais ne peut rester inchangé par ses diverses expériences. Ainsi, la boisson vient réconforter ses nuits d'insomnies, aucunement hantées par les regrets d'actes passés mais plutôt par les échecs et les trahisons, l'âge amenant son lot de nouvelles aspirations.

Avec ses récents échecs et la perte de nombre de ses hommes, La Charogne a pour ambition de s'installer durablement et devenir influent dans le milieu criminel d'Estrévent. Pour se faire, il est prêt à tout mettre en œuvre. La vie de simple brigand ne l'intéresse plus et l'ambition qu'avait Casoair Gloral a nourrit ses propres rêves. S'il n'est plus du Rempart de l'honneur martiel, il compte bien ériger un nouveau résident sur les ruines du précédent, et il s'élèvera dans le sang s'il le faut.

Histoire :

De tout temps, les contes, les légendes et les histoires ont toujours été légions. Les enfants sages ont le droit aux héros, tandis que les garnements sont effrayés par les monstres et les brigands. Vanek n'a jamais eu personne pour lui raconter d'histoires – et cela n'aurait été certainement pas des histoires de héros – mais la sienne ferait un conte extraordinaire pour les marmots les plus rebelles. Pour autant, pas sûr qu'elle ne serve d'exemple, car si l'histoire de Vanek est fait d'une incessante alternance entre montagnes d'or et souffrances, et bien que justice ait parfois été faite, il en ressort que le crime en ce monde paie souvent, et grassement.

Cette petite histoire de bandits commence sur les côtes de la Péninsule, dans un village de pêcheurs non loin d'Ydril. Orphelin et fils de la misère, le petit Vanek, comme d'autres enfants de la crasse, trouvait refuge dans l'orphelinat religion, tenu par les moines du prieuré voisin de Néera. L'établissement était aussi miséreux que le village qui vivotait à ses pieds. Les enfants étaient malades ou affamés et les rares moines n'étaient pas en meilleurs états. Incapables de s'occuper d'orphelins nombreux, aux familles prises par la mer, la guerre ou abandonnés, ils se contentèrent de leur donner un toit, du pain et de leur apprendre à lire et à compter. Les gamins les plus mûrs comprirent rapidement qu'ils ne pourraient compter que sur eux-mêmes pour survivre. Vanek était de ceux-là et était déjà habité d'un cynisme effrayant pour son âge. Obsédé par sa survie, il n'hésitait pas à voler les autres orphelins et les maltraiter pour obtenir ce dont il avait besoin.

Il ne tarda pas à se faire enrôler sur les quais, pour démêler les filets et vendre les résultats de la pêche. Là aussi, il pu voler de quoi se nourrir, les pêcheurs n'étant pas à un poisson près. Nettoyer le pont et les latrines, se débarrasser des poissons crevés et des cargaisons invendables devint bientôt son quotidien pour quelques pièces.

Les années passèrent ainsi, Vanek travaillant aux quais, rêvant un jour de prendre mer. Il n'était pas rare de voir quelques navires faisant frémir les pêcheurs, et d'entendre parler de noms aux consonances étrangères, flibustiers de renoms dont les exactions faisaient parler dans les tavernes. Bien entendu, le garnement et voleur qu'était le jeune Vanek fantasmait déjà sur la piraterie, l'or et la liberté. À l'époque il commençait à vivre de petits larcins en plus de son travail aux quais, ainsi que de racket et du marché noir.

Avec le temps, le prieuré se vida, et les moines partirent. Quelques uns restèrent, vieux et malades, pour finir leurs jours dans cette misérable contrée où seul le chant de la mer avait quelque chose de joyeux. Après avoir travaillé aux forges pour augmenter son espérance de vie, Vanek dû se résoudre à partir, avec la ruine du prieuré. Qui plus est, il connu ses premiers démêlés avec la justice, du moins avec les commerçants locaux qui commencèrent à ne plus tolérer la présence du jeune malfrat de plus en plus méprisé. Vol, racket et bagarres dans les tavernes étaient devenus son quotidien.

Après s'être mis à dos une bonne partie des marins de la ville après une sombre histoire de tricherie aux jeux, il se résolu à quitter la ville et gagner Ydril par ses propres moyens. Une cape et un poignard furent alors ses seuls compagnons et c'est les pieds nus qu'il arpentait les campagnes.  

Volant dans les fermes isolées et les hameaux et se rendant coupable de quelques autres crimes, il parvint à atteindre la ville d'Ydril, laissant dans son sillage les campagnes sur le qui-vive, et son visage associé à celui d'un brigand.

Les premières semaines furent rudes. Le travail était rare et mal payé, qui plus est Vanek avait l'apparence d'un vagabond désormais et n'inspirait guère confiance. Miséreux et affamé, dormant où il pouvait dans les quartiers les plus pauvres de la cité, il parvint à trouver de quoi gagner sa vie dans un filon des plus morbides. Avec l'importance du commerce maritime, la ville connaissait une certaine expansion démographique, mais l'emploi ne suivait pas toujours. Ainsi la misère faisait bien des victimes, que ce soit dans la ville où ses alentours. Les croques-morts étaient débordés de travail et Vanek parvint donc à trouver rapidement de l'emploi. Tous n'avaient pas les moyens de se faire offrir une sépulture décente et nombre corps restaient dans les rues. Équipé d'une vulgaire carriole qu'il tirait lui-même, le brigand les ramassait. L'occasion pour lui de les fouiller et d'en extirper les rares choses de valeur qu'il pouvait trouver. Après quelques mois à effectuer cette activité peu glorifiante, il avait dores et déjà gagné son nouveau surnom. Le Charognard. Il n'était pas rare que par dépit, faute de trouver un objet de valeur sur un malheureux macchabée, de le voir laisser le corps inerte à même le pavé.

Le métier était misérable et Vanek parvenait à peine à payer sa piaule dans les combles d'une vieille bâtisse en dehors de la ville. Ambitieux et orgueilleux malgré son statut de moins-que-rien, le jeune homme reprit rapidement son activité ancienne, constituée de larcins et de racket. Rapidement, les quais redevinrent son nouveau terrain de jeu. Il se fit quelques amis, tous plus décérébrés les uns que les autres et malhonnêtes mais assez loyaux pour le suivre. Ils purent ainsi racketter discrètement les ouvriers et commencer à trafiquer dans le marché noir, achetant aux différents navires ce qui ne savait se vendre.

Mais être un vulgaire voleur n'intéressait guère Vanek dont l'ego croissait de manière exponentielle tandis que ses réserves d'or augmentaient timidement. La nature l'avait doté d'un physique de bœuf et le bougre savait s'en servir, aussi bien dans ses activités malhonnêtes que pour se mettre en valeur. Décidé à quitter Ydril et aspirant à la liberté, les navires pirates et corsaires le faisait rêver. Les navires de commerce ne l'intéressaient guère : il préférait piller que protéger et échanger. Il se mit donc à travailler aux entrepôts du port, pendant quelques semaines, afin de prendre les contacts nécessaires. Naturellement, avec son cercle d'amis de mauvaise fréquentation, il ne tarda pas à apprendre qu'un vieux loup de mer cherchait de la chair fraîche pour partir en mer. Le vieillard avait été bien secoué par la marine locale et beaucoup de ses hommes avaient été arrêtés à quai, si bien qu'il ne pouvait plus poser l'ancre à Ydril. Son navire attendait quelque part des nouvelles recrues, et Vanek serait du voyage. Ses maigres affaires sur le dos, l'orphelin prenait les sentiers de campagne quelques jours plus tard, entouré d'une dizaine de gaillards, pour quelques jours de marche le long des côtes.

Ils parvinrent, guidés par un marin, à un crique isolée du vent et des marées où baignait un fier navire. Vanek tombait ainsi sous le charme du métier, et il frémit quand, une fois sur le pont, il vit hisser le pavillon noir pour la première fois, quelques jours plus tard.

Les premiers mois furent compliqués. Les butins étaient rares, l'approvisionnement de mauvaise qualité. Ils avaient rejoins quelques autres bateau appartenant au même capitaine et firent voile sur Meca. Quelques prises permirent au moral de tenir, mais jamais Vanek ne regretta d'avoir pris la mer. Jamais la terre ne lui manqua d'ailleurs comme lui manqua la mer.

Le pirate se révéla bon bretteur, violent et prompt à la bagarre. Son physique et son bagou lui permirent de se trouver une place de choix dans l'équipage, et il ne ratait pas une occasion de plaire à son capitaine, bien qu'il l'enviait énormément. Il savait qu'il fallait lui plaire pour se rapprocher de sa place. Un jour peut-être aurait-il son propre navire ?

Le monde la piraterie lui sied comme à un gant, lui le fourbe au torse large. Plaire au capitaine tout en se faisant respecter des marins, éviter les coups de surin et savoir de quel côté se placer lors d'une mutinerie... cet univers était violent, festif et changeant. Le tout bercé par le bruit de l'or, du fer, et le rhum. Enfin, le sang donnait au tout une saveur particulière.

Fort de son surnom, Vanek fut chargé de s'occuper des morts, aussi bien dans les rangs de l'équipage que lors d'un abordage. La plupart du temps la tâche était relativement simple, consistant à jeter pèle-mêle des corps de marins éventrés par-dessus bord, et d'ainsi nourrir la faune aquatique.

Comme toujours, le pirate fut incapable de se satisfaire de ce qu'il avait et entreprit de monter les échelons. Les années en mer s'enchaînaient, les unes après les autres, et au fil des tueries, des beuveries et des trahisons il devint le lieutenant du vieux capitaine. Désormais borgne et boiteux, Vanek sentait bien que l'heure de son mentor arriverait bientôt. Cela ne pouvait signifier qu'une chose pour lui : l'accession au rang de capitaine. Il allait rafler le magot et la flotte en même temps. Et le tout sans attendre la mort du vieillard.

Il entreprit alors d'organiser une mutinerie contre le capitaine, profitant des différentes escales pour s'entretenir avec les marins influents des différents navires composant la flottille pirate.

Malheureusement tout ne se passa pas comme prévu. En effet lors que vint le jour fatidique où la flotte fit escorte à Meca et où Vanek décida de mettre son plan en œuvre et d'assassiner le vieillard avec la complicité des autres lieutenants, il s'avéra que l'un d'eux était plus félon que les félons et avait mis au courant bien des lunes auparavant le capitaine des plans du pirate. Ainsi le capitaine attendait de pieds ferme Vanek et ses hommes dans sa retraite isolée dans les terres de l'île, et l'équipage, divisé, se déchira dans un violent combat.

A l'issue de la boucherie qui eut lieu dans le chalet, le vieillard péris bien sûr sous les coups. Ensanglanté, Vanek repartit avec le peu d'hommes qui avait survécu aux affrontements. Les survivants étaient trop peu nombreux pour pouvoir reprendre la mer, et les blessés bien trop nombreux. La Charogne était donc désormais capitaine d'un équipage incomplet, ravagé, affaiblis et dont la loyauté était discutable. Qui plus est l'effectif était bien trop réduit pour assumer l'entretien ou la mise en route de la flottille, et les egos des différents lieutenants allaient surement mener à de nouvelles tensions internes. Vanek n'était pas dûpe, il ne maintiendrait pas tout ce beau monde sous sa coupe dans les conditions actuelles. L'or allait faire défaut et leur loyauté disparaîtrait aussi vite qu'elle était née.

Peu désireux de mourir poignarder pour une bourse d'or et des navires pourris, tout bon Charognard qu'il était, le nouveau et peu fier capitaine prit la décision de quitter le navire. Vendant les navires à la va-vite et à prix cassé à la criée, ainsi que tout le butin, Vanek disparu une fois le magot en poche. Lui et ses économies embarquèrent dans un navire qui naviguait droit vers le continent, loin de son équipage et de toutes menaces de mort.

Il rejoignit Tylère et s'y terra quelques temps, amassant ses sous et faisant fructifier ses gains en participant aux jeux. S'assurant une place dans les affaires locales sans trop s'impliquer, Vanek ne mit pas longtemps avant de s'ennuyer dans sa vie de rentier.

Ne pouvant plus tenir en place plus longtemps, il prit la décision que cette vie ne lui convenait pas. L'or et les catins oui, mais certainement pas sans le sang et l'action. Qui plus est il avait gagné un certains embonpoint malgré tous ses efforts pour garder sa forme physique exceptionnelle. Le mercenariat lui tendait alors les bras, lui et toutes ses possibilités de carrières. Ses économies lui permettaient de partir sur de bonnes bases, qui plus est, et la Charogne savait toujours où trouver des gars.

De robustes guerriers furent bientôt eux aussi attirés par l’appât du gain. La plupart étaient d'anciens flibustiers que Vanek avait rencontré sur Meca ou dans des tavernes, d'autres des brigands ou encore d'anciens soldats qui avaient désertés ou quittés l'armée, pour une activité mieux payée et dépourvue de contraintes légales.

Une fétide compagnie vit donc le jour, et tout naturellement le Charognard lui donna un joli nom. Cette bande d'épées et de gros bras se fit appeler La Nausée, en hommage au sobriquet de leur leader et maître à pensée. En effet, le charisme de Vanek lui permit de s'imposer comme mentor pour la plupart de ses gaillards, notamment les plus jeunes.

Dépourvu d'attache et dépensier, Vanek finança largement les premières campagnes de La Nausée en équipement ainsi qu'en voyages. Bientôt ils parcoururent la Péninsule en quête d'or et de reconnaissance. Leurs bonnes intentions ne durèrent cependant pas une éternité, et si quelques nobles firent parfois appel à eux, cela ne fut qu'éphémère.

Ils n'eurent pas pour réputation d'être des mercenaires blancs de tout soupçon et au travail irréprochable. Leur aide à la société était bien maigre comparé aux dommages collatéraux causés par leur brutalité et leur manque d'honneur. La chevalerie les exécrait, au bas mot.
Bientôt, on ne fit plus la différence entre eux et les brigands qu'ils chassaient, si bien que les criminels peuplant la Péninsule se mirent à faire appel à Vanek et sa troupe.

Personne ne fut donc surpris que la troupe se voit recherchée dans divers comtés, duchés et autres circonscriptions de noblesse, les milices et autres autorités excédées par leurs exactions.

Ils prirent donc la route et ne s'établirent quasiment plus en Péninsule, devenant des épées nomades et essayant de faire moins de bruit qu'auparavant, souffrant du manque d'emploi.

Vanek avait fait d'eux une véritable confrérie et rendu cette troupe hétéroclite quasiment sectaire, faisant prêter serment à ses membres selon des rites bien particuliers. Tous étaient relativement soudés et le Charognard veillait à bannir l'ambition chez ses hommes lors de ses longues tirades et sermons, au moment du souper. Il ne manquerait plus qu'un vil charognard ne veuille voler sa place.

Avec le temps, leurs activités furent décroissante tandis que leur brutalité augmentait avec la frustration de butins de plus en plus faibles. Plus proches de simples brigands semant la terreur sur les routes que de mercenaires, nombres d'entre eux tombèrent entre les mains de la justice et connurent la geôle ou la pendaison. C'est avec une troupe réduite qu'ils finirent par rejoindre le capitaine mercenaire Casoair Gloral après que celui-ci n'ait convaincu Vanek de le suivre dans ses mystérieux et ambitieux desseins.

La troupe fut alors renforcée et pu connaître un renouveau en s'établissant notamment en Ithri'Vaan, terre pleine de promesse pour le Charognard qui ne la quittera plus. Lié au Rempart de l'honneur martial sans en être dépendant, La Nausée continua son œuvre et devint une faction mercenaire particulièrement active en s'établissant près de Naelis où ils purent développer de nombreux liens. Les troubles liés au quatrième Ost et son éclatement leur permit de se refaire une santé tandis que Casoair Gloral les approvisionnait en hommes pendant quelques temps.

La situation ne dura pas et une fois encore les spéculations de la Charogne sur un avenir radieux, pleins de sang, d'or et de beuverie ne furent pas réalisées, du moins pour les deux dernières conditions. Les projets de Casoair ne vinrent jamais à terme et Vanek perdit brutalement tout contact avec lui avant d'apprendre sa mort. Il avait alors, avant sa disparition, échangé quelques lettres avec son supérieur et constaté un changement surprenant, presque étonnant et délirant dans ses dires. Il semblait omnubilé par une croyance étrange et un prophète, un certains Ernst dont Vanek ne savait rien. Voyant la santé mentale de Gloral se dégrader, la Charogne avait pris quelques coups d'avances en préparant l'indépendance totale de la Nausée.
Bien entendu au décès du glorieux capitaine, toutes les composantes du Rempart se rassemblèrent. Vanek se souvenait difficilement des noms, mais il pouvait dire avec assurance que Talmak était le nom de ce foutu lieutenant, et Zarina celui de cette traînée. Cette dernière avait toujours refusé ses avances, et quant à Talmak, il était bien trop proche de Caser pour ne pas revendiquer son héritage, ainsi il ne fut pas surpris de leur opposition plus vive que celle des autres quand la Charogne se présenta comme candidat potentiel à la succession de Gloral. Il savait pertinemment qu'il n'avait aucune légitimité : il était le plus récent de ses lieutenants et celui qui possédait le moins de possessions matérielles et militaires. Malgré ses quelques soutiens, il fut rapidement évincé et après une échauffourée avec Talmak et ses hommes, il décida de rompre définitivement avec le Rempart, qui n'avait plus rien à lui offrir.

La suite des événements fut des plus houleux. Même décapité et désorganisé, le Rempart demeurait dangereux. Talmak n'était pas aussi brillant que son maître, mais il en avait dans la caboche et devint un rival dangereux. Vanek entreprit rapidement d'étendre son influence en recrutant beaucoup plus d'hommes, de tout horizons, afin de tenir tête à l'implantation croissante du nouveau leader du Rempart. La lutte fut courte mais intense et il y eut plusieurs escarmouches entre les deux groupes de mercenaires. Rappelant à lui plusieurs lieutenants de Casoair restés fidèles, Talmak finit par écraser la Nausée dans un dernier combat en campagne, dans un village fraîchement pillé par Vanek et ses hommes. Privé d'approvisionnement et encerclé, la troupe de mercenaire fut littéralement massacrée par les hommes du Rempart, et son arrière-garde contraint de fuir, Vanek s'en sortant vivant de justesse, laissant un doigt dans la bataille. Faible perte comparée aux dizaines d'hommes massacrés, à l'équipement et aux butins perdus en cette sombre journée.

Le Charognard et ses dix dernières hommes, parmi lesquels un seul de ses lieutenants, devinrent des parias et durent faire profil bas pendant de longues semaines. Trouvant refuge à Thaar dans un bordel que acheté jadis avec les fonds de la compagnie, ils purent se reposer et se faire oublier. Le dernier des lieutenants de Vanek était un drow du nom de Tebryn Myurgar, rencontré il y a de maintes années sur Meca et qui avait rejoint la Nausée sur le tard. Il avait grandement participé aux négociations avec Gloral et ce malgré son caractère particulièrement désagréable. Tous les autres avaient péris, et ne restaient que quelques vétérans et recrues assez vives pour s'en sortir vivant.

Ils purent se refaire doucement mais sûrement grâce au bordel, et tandis que les derniers mercenaires s'occupaient de la sécurité et du recrutement des filles, Vanek veillait à la bonne gestion de l'établissement avec Tebryn et entreprit d'ouvrir plusieurs établissements.

Mais comme d'habitude, cela ne convint pas éternellement à l'impétueux mercenaire. Si Tebryn se contentait facilement de ces rentrées régulières d'or et du calme relatif de cette branche du commerce, Vanek trépignait, en manque de violence. L'alcool devint sa nouvelle compagne. Mélancolique, sans vraiment savoir pourquoi, le Charognard connaissait un mal-être qu'il n'avait jamais ressentis. Il n'aimait pas cette vie, si ce n'était le sexe gratuit.

Comprenant aisément que son maître manquait de coups de sangs et allait se ruiner la santé à vivre trop tranquillement – étrange paradoxe – mais comprenant également que la fureur de Talmak s'était certainement calmée et qu'on pouvait refaire surface, Tebryn fit alors la proposition d'un nouveau filon plutôt prometteur et qui convainquit rapidement Vanek et ses hommes. Le drow voulait continuer à gérer les bordels dans l'ombre, il restait reclus dans les quartiers privés du premier de tous, à Thaar, et gérait sans sortir de sa demeure les différentes filles et établissements sous la coupe de Vanek, qui garantissaient un financement permanent et sûr. Pendant ce temps, Vanek allait pouvoir gambader un peu. Depuis leur installation en Ithri'Vaan, Tebryn avait eu l'occasion de renouer ses liens rompus avec son pays natal et son peuple. C'est tout naturellement que le mal du pays l'avait poussé à faire ses recherches à quérir des nouvelles auprès des compatriotes qu'il pouvait croiser. Le réseau de la prostitution et du mercenariat aidant, il s'était fait de nouveaux amis au Puy, qui lui avait notamment fournis quelques filles issues de l'esclavage.

L'esclavage... C'était d'ailleurs l'élément clé permettant de relancer l'activité de la Charogne dans la région. Ithri'Vaan était propice à l'esclavage, notamment avec les incursions drows, friands d'esclaves. Ils cherchaient toujours à en acquérir, que ce soit par leurs propres moyens ou non. Dans cette région, l'esclavage allait bon train, et s'il n'était pas autorisé au sein de toutes les cités, les marchés d'esclaves allaient bon train à même leurs portes.

Bien sûr, Vanek ne se contenterait pas d'être un simple marchand d'hommes. Rapidement il fit appel à de nouveaux hommes, pour la plupart possédant une expérience dans l'esclavagisme. Il prit conseil auprès de Tebryn et l'affaire ne mit pas longtemps à se monter. C'est ainsi que naquit la Compagnie de la Main Blanche.

Le Charognard v2 [Prêt] Banniere_orques_isengard

La compagnie s'organisa rapidement sur le modèle des caravansérail. Les fonds acquis avec les bordels permirent le financement d'un caravansérail propre à la Main Blanche qui s'établit non loin de Thaar, près de la côte et des routes commerciales. Rapidement, la grande majorité des hommes de Vanek y furent transférés tandis qu'une dizaine de guerriers se chargeait de la sécurité des trois bordels de Tebryn.

Caravansérail de la Main Blanche :
Spoiler:


Composé d'un petit groupe de bâtisse simplement protégé par une palissade en bois faisant le tour du camp, la caravansérail avait de quoi loger les gardes et les marchands de passage, ainsi que les esclaves. Constamment ferrés, ceux-ci étaient stockés dans des granges ou des enclos à bétail et avaient tout le confort de dormir dans la paille sous l’œil attentif des gardes. Des écuries et une salle commune attendait les marchands, pour se restaurer et boire.

Vanek avait veillé à établir sa caravansérail tout près de Thaar et de ses faubourgs, ainsi il avait fait construire l'établissement dans les terres d'un village voisin, assurant une clientèle régulière au tavernier du caravansérail et un accès facile par voie terrestre.

L'endroit est gardé et régulièrement approvisionné en esclaves et en vivres. On y fait quelques ventes et achats mais c'est surtout un lieu de coordination et d'organisation des raids et des convois. Les trois caravanes de la Compagnie s'y approvisionnent et organisent leurs départs, s'y regroupent et y reçoivent leur entretien.

L'endroit est gardé en permanence par des mercenaires en armes sous la coupe de Vanek.

Ce dernier, souvent présent au caravansérail ne se contente pas seulement de la gestion. En effet, ce qui fait le potentiel de cette compagnie esclavagiste sont ses velléités autonomistes. Ne tenant pas en place et toujours habités par ses instincts pillards, la Charogne organise de manière régulière avec ses mercenaires des raids sur les villages ou compagnies rivales pour glaner des esclaves ou faire ferrer quelques hommes libres. Ne voulant s'attirer les foudres des despotes les plus influents ou des principautés locales, le travail le plus difficile reste de choisir sa cible. Ainsi les fermes et les villages trop isolés sont des cibles récurrentes, ainsi que les caravanes marchandes ou rivales. Bien entendu, la Compagnie n'agit jamais à visage découvert et ces activités se font sous les traits de vulgaire brigands, mais il est de la connaissance de tous que les méthodes de la Charogne ne sont pas des plus honnêtes. Mais qu'est-ce que ce sont des méthodes honnêtes pour un esclavagiste ?

La principale source d'enrichissement de Vanek est le commerce d'esclave avec les drows, desquels il s'est rapproché grâce à Tebryn et la proximité géographique de Sol'Dorn. C'est l'insatiable demande d'esclave en provenance du Puy qui pousse notamment Vanek à organiser soit même une partie de son approvisionnement et à réduire en esclavage des habitants locaux pour pouvoir répondre aux besoins en chair fraîche des drows.

En pleine expansion, Vanek ne cherche qu'une seule chose : étendre son influence et enfin gagner les sphères privilégiées. Il espère, en devenant incontournable dans la région, se faire une place dans la grande bourgeoisie locale à long terme. Pour autant, il ne peut se passer d'activités violentes et ne délaisse donc pas son passé de mercenaire et continuant à organiser des razzias sanglantes pour approvisionner son entreprise, qu'il spécialise de plus en plus au fil du temps dans le commerce avec les drows. Ne fermant la porte à aucune source de revenus ou de gloire, le Charognard compte enfin faire fructifier le fruit de plusieurs années de labeur, après le violent revers qui a mené à l'extinction de la Nausée et la mort de tous ses lieutenants.

HRPComment trouves-tu le forum ? : Alléchant
Comment as-tu connu le forum ? : Casoair Gloral à l'époque, il se fait connaître sous un autre nom maintenant.
Crédit avatar et signature : gkb3rk sur DA.
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Zarina
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MessageSujet: Re: Le Charognard v2 [Prêt]   Le Charognard v2 [Prêt] I_icon_minitimeMer 28 Oct 2015 - 22:25

Rebienvenue le Charognard ^^


Ta fiche est vraiment agréable à lire, on va d'un bout à l'autre sans s'en rendre trop compte.
Rien à redire au niveau de l'ajout dans l'histoire sinon une chose. Garde à l'esprit que les Drows pourraient facilement se retourner contre toi dans ton négoce. Tant que tu les sers, ça ira, mais tu ne pourras que t'en mordre les doigts autrement.

Avec les compliments de Zarina Wink

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[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Corps à corps

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Tu connais le chemin ^^
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