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| Ab Jove principium | |
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Niklaus d'Altenberg
Humain
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| Sujet: Ab Jove principium Jeu 29 Oct 2015 - 21:12 | |
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Ab Jove principium
Début de la 1ière ennéade de Verimios
Le village de Neubrück était l'exact inverse d'un grand centre urbain. Blotti à la limite d'une dense forêt, il s'étendait sur quelques pâtés de maison bien rangées aux couleurs pastel. Seulement deux constructions étaient remarquables à distance. La première était un petit aqueduc sortant des arbres de la forêt pour serpenter entre les maisons, allant vers le centre du village pour ressortir de l'autre côté de ce dernier. L'autre était le temple du village bien posé sur une placette centrale.
Un petit mur de fortification pas bien haut cintrait le petit village et il restait de la place dans les murs pour ajouter quelques maisons. L'enceinte était très simple, s'approchant plus d'une grande palissade de pierre que d'un véritable mur d'enceinte militaire.
L'été battait son plein et malgré l'heure tardive le soleil brillait encore chaleureusement dans le ciel. Seule deux cheminées crachait une fumée entre le blanc et le gris, certainement la forge et un boulanger, et presque aucun nuage ne venait faire concurrence avec ces longs bras de fumée.
Pour arriver au village depuis la petite bourgade entourant le monastère de Waldhouse la route serpentait dans une magnifique forêt dont le village de Neubrück marquait l'extrême limite. Cette dernière était certainement digne des contes les plus beaux tant les essences qui y avaient été plantées s'étaient trouvée ici chez elles. L'ombre portée par ces grands arbres sur la route de terre bien entretenue permettait au voyageur estival de ne pas trop souffrir de la canicule. Ainsi en était-il allé pour la troupe de M. du Lyron invité par Niklaus à le rejoindre dans cet autre petit coin tranquille de l'Apreplaine.
La distance entre Neubück et Waldhouse n'était pas immense. Moins de deux heures de marche entre les deux villages. Si le prestige du monastère rejaillissait totalement sur Waldhouse, Neubrück ne disposait pas du même niveau de reconnaissance et de bien moins de passage, en conséquence de quoi le village était plus calme , moins avancé et bien plus champêtre.
Des champs justement il y en avait. A perte de vue. La fin de la forêt marquait le début d'une longue succession de bocages agréables à la vue et qui recouvraient la plaine aussi loin que portait les yeux, jusqu'aux frontières de l'Apreplaine, bien plus au sud. De grosses fermes s'étaient réfugiées ça et là dans le paysage, autour des bocages, à quelques encablures du village.
Les travaux des champs étaient finis pour la journée mais à l'activité qui régnait encore sur les chemins de terre entourant les champs on se doutait que toute la journée l'on n'avait pas chômé à quelques semaines des récoltes.
La famille d'Altenberg avait toujours habité dans son manoir à proximité d'Apreplaine, la bourgade homonyme et capitale de la baronnie. Pour autant ils avaient construit au fil du temps quelques petites habitations de passage dans les villages secondaires de sorte de pouvoir se loger à proximité lorsque les affaires les menaient loin et de sorte également de créer une certaine proximité avec la population où quelle soit. Cela permettait dans une certaine mesure de subventionner sans trop le faire remarquer l'économie locale en venant passer quelques jours, en organisant des travaux sur et dans les maisons, et cela permettait également de venir inspecter non pas la baronnie mais leurs différentes propriétés privées, souvent des terres ou des forêts.
La maison locale, surnommée 'la raison', était une sorte de grande maison forestière sise à l'orée de la forêt dont les Altenberg avait acheté la propriété foncière. Des grandes vignes couraient à l'avant du domaine et du vin était tiré en abondance chaque année de ces plantations. De grands foudres étaient alignés dans la remise toute proche de la maison. La production de cette année n'avait pas encore commencée mais la vigne avait fait une belle floraison, laissant espérer d'excellente vendanges si l'été ne faisait pas de caprices.
Le baron était arrivé un peu plus tôt et bien qu'il s'agissait à l'échelle d'un duc et d'un futur roi d'une petite demeure, il n'en avait pas honte. Elle était bien tenue et la propriété foncière qui l'entourait était un bien arrangée.
On fit enlever les panneaux de bois qui recouvrait les fenêtres et préparer la maison pour l'arrivée du futur souverain. Le baron n'était pas du genre à ne pas donner un coup de main aux hommes qui étaient venus l'aider. L'intendant de la maison forestière aurait eu bien du mal à s'occuper de tout seul et il avait rameuté d'autres gens alentours. Des voisins prêts à aider, et qui savaient que leur aide serait remerciée d'un bon festin le soir même.
Finalement tout fut prêt bien avant l'arrivée de Harold et de ses hommes. Le baron eut même le temps de se préparer. Il accueillit le futur souverain avec simplicité mais avec grand respect. Comme le voulu le protocole, il attendit que l'homme lui donne l'autorisation de parler puis l’accueillit. Il avait décidé d'utiliser le terme d'Altesse Royale pour le futur roi, la terminologie protocolaire ne lui paraissant pas claire.
- Bienvenue dans mon humble demeure. Je n'ai malheureusement pas beaucoup mieux à vous proposer, mais nous serons au calme pour discuter. Si vous voulez bien vous donner la peine.
Il allèrent directement dans une grande salle à manger aux murs recouverts de trophées de chasse. Seul à seul ou avec plusieurs personnes, selon les vœux d'Harold. Naturellement le baron aurait préféré rester seul, mais on ne choisissait pas toujours. Ils s'assirent et des boissons et mets furent proposer pour couper la soif ou la faim.
- Votre Altesse Royale, les négociations sont enfin finies, et vous m'en voyez ravi. Vous le savez certainement maintenant, personne ne s'est battu plus fort que moi depuis quelques temps déjà pour arriver à clôturer dans l'honneur cette guerre civile qui nous déchire. Je ne suis pas un homme ayant pris parti et j'ai toujours usé de mon influence et de mes convictions avec la volonté d'épargner au royaume et à ses sujets une longue et désespérante traversée du désert.
Je vous remercie de m'avoir accordé de votre temps, je suis certain que beaucoup cherchent vos faveurs en ce moment. Je ne vais donc pas vous faire perdre votre temps et je vais aller droit au but de cette rencontre. Je souhaite d'abord supplier Votre Majesté de bien vouloir me laisser l'attribution de baron de l'Apreplaine. Chacun peut constater l'application que je mets, à l'image de mes aïeux, à faire de ce domaine si âpre un lieu de prospérité et d'ordre. Vous ne trouverez pas de personne plus appliquée à la tâche.
Par ailleurs je souhaite vous entretenir de la suite à donner immédiatement à votre action. Comme vous le savez le royaume est dans un état de délabrement important, et il faut d'urgence redonner à nos régions une stabilité et une autorité passant par le retour à une administration royale efficace et appliquée autant au bien des sujets du royaume qu'à son propre bien.
Votre Altesse Royale doit être en train de réfléchir aux nominations qu'elle va faire sous peu. Chacun doit se précipiter pour chercher votre soutien. Je souhaite également proposer mon nom pour épauler vos efforts dans la reconstruction du royaume qui a un grand besoin de stabilité. Je pense avoir démontré mes capacités diplomatiques, et je pense également que l'administration de ces terres parlent d'elles mêmes. Vous aurez, Votre Altesse Royale, besoin de quelqu'un de fiable et de sérieux pour s'appliquer dans la tâche monumentale qui sera celle de la reconstruction.
Donner la chancellerie à l'un de vos fidèles marquerait sans aucun doute une volonté d'affirmer votre pouvoir personnel au détriment de la noblesse avec qui vous avez traité dernièrement. Et si je suis certain que beaucoup dans votre entourage pourrait se prêter à la tâche, il vous sera difficile de trouver quelqu'un d'appliquer et de sérieux. Ma neutralité est connue, et chacun sait que j'ai l'intérêt collectif inscrit au plus profond de moi. Cet intérêt que j'ai dans la prospérité et dans la sécurité de la couronne Diantraise sera bientôt votre intérêt lorsque vous serez Majesté.
Je pense avoir les épaules larges et solides pour cette tâche, et je pense que vous trouverez en moi une personne dévouée à la tâche, diplomate, et dont la neutralité politique sera un atout plus qu'une faiblesse pour vous. Vous aurez besoin de fidèles dans votre Maison, en tant que chambellan pour organiser votre couronnement, ou en temps que grand maitre du Palais, pour assurer votre protection personnelle. Mais à la tête de votre administration royale, vous aurez besoin d'une personne neutre, désintéressée politiquement, toute entière tournée vers son travail et vers le bien de votre royaume.
Jamais je n'ai cherché d'offices publics en dehors de la baronnie de l'Apreplaine, vous le savez certainement. Vous devez connaitre mes convictions et l'attachement que j'ai apporté à être neutre et honorable dans ma vie. Et vous connaissez également le parcours de ma famille. L'état du royaume m'alarme suffisamment pour supplier Votre Altesse Royale d'entendre mon appel et de me donner les moyens, en assurant votre administration, de redorer votre futur blason en agissant pour la reconstruction de ce royaume.
Je n'ai rien d'autre à ajouter.
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| Sujet: Re: Ab Jove principium Ven 30 Oct 2015 - 10:38 | |
| Harold avait toujours été un jeune homme ambitieux, à l’image de son père mais avec moins de forfaiture à son compte. Tibérias était mourant, Léandre brisé, sa famille aurait entrainé même son nom dans la déchéance si ses hommes n’avaient pas fait germé cette idée absurde mais non sans témérité de devenir le roi d’une péninsule en décomposition. Le médiateur du congrès l’avait invité dans une maison de campagne pour s’entretenir de certaines préoccupations disait-il dans sa missive. Confiant quant à son avenir, le futur roi arriva en scelle en compagnie de la Haute Prêtresse à la demeure de Neubrück. Le baron les accueilli dignement, puis les dirigea vers une salle à manger richement décorée. Des mets et boissons proposés, Harold ne goûta à rien, on lui avait vivement déconseillé d’accepter toute nourriture qui n’avait pas été au préalable testé. Ses ennemis étaient nombreux, et nombreux étaient ceux au courage de femmelette. Niklaus d’Altenberg se montra direct. Le baron était un homme au parler franc, et à la qualité certaine. Harold se leva de son siège, marcha vers une tête de cerf empaillé et joignit ses mains dans le dos en regardant l’animal mort.
« Ce que vous dîtes est vrai mis à part un point. Personne d’autre que vous n’est venu me voir pour se voir octroyer un office royal, comprenez que je n’ai pas encore eu le temps de recevoir du monde entre le soi-disant conseil de Diantra et votre médiation à Waldhouse. La DameDieu m’a confié une mission, celle de recomposer son divin royaume sur terre, je porterais la couronne qu’Elle aura placée sur ma tête. J’espère que Sa Parole atteindra les contrées du berthildois et du soltaar rapidement, mais ce ne seront pas que des mots qui devront diriger Son Royaume, ce sont également des hommes. Il se retourna vers le baron. J’accepte de vous donner la Chancellerie, vous avez fait preuve d’énormément de tact politique durant les négociations avec les médianais. Mon règne débutera, et j’aurais besoin d’hommes de confiance à mes côtés pour m’épauler et me conseiller. On dit que le dernier Chancelier aurait brûlé la moitié de Diantra pour permettre à son roi de fuir, feriez-vous la même chose pour moi ? Je plaisante, je ne vous demanderez rien de tel. Par contre Baron, j’ai une sœur cadette pucelle dont j’aimerais que vous acceptiez la main. On m’a dit que vous n’étiez pas encore engagé auprès de Néera et d’Arcam, et cette union permettra à nos deux maisons de se rapprocher et d’établir une confiance qui j’espère durera. »
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| | | Niklaus d'Altenberg
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| Sujet: Re: Ab Jove principium Sam 31 Oct 2015 - 1:12 | |
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Le baron resta muet et de marbre lorsque l'homme revint aux inspirations divines qui motivaient son règne. Un discours expansionniste, dont le baron espérait bien qu'il ne serait pas mis en application de si tôt. Les choses étaient déjà bien compliquées comme cela, il espérait bien qu'elles n'allaient pas repasser à une guerre continentale de si tôt. Il inclina la tête en remerciement de l'acceptation d'Harold.
Il espérait sincèrement faire un bon travail et user de sa modération politique pour éviter que le conseil ne tourne au pugilat entre les nouveaux pairs du nouveau royaume et leur souverain. La féodalité était un système avec ses avantages et ses inconvénients. La conduite des hommes n'était jamais chose aisée. Surtout des hommes intelligents.
Le baron parut en revanche très étonné à la proposition de mariage du futur souverain. A la mention de sa situation, il eut un regard très triste pendant une fraction de seconde. Ses lèvres se plissèrent légèrement.
- Votre Altesse, je vous remercie de votre confiance. Vous pouvez être certain que je ferai mon possible pour travailler à la grandeur de ces terres.
Concernant votre sœur, je ne suis pas un ingrat, et je vous remercie chaleureusement. Depuis que je suis de retour dans la politique Diantraise, personne ne m'avait pour le moment reparlé de toute cette sinistre tragédie.
Il eut un petit sourire triste. La voix un peu roque, il poursuivit.
- Je suis certain que vous me faites cette proposition avec mon intérêt à coeur, et que vous m'avez fait cette proposition sans connaitre ma tragique situation et non pour me tourmenter. Je ne sais pas qui vous avez consulté à mon propos, mais il faudra que vous leur demandiez des comptes. Les rumeurs sont de sournoises informatrices Votre Altesse et visiblement ces gens n'ont pas pris la peine de vérifier ou même de me poser la question avant de vous informer.
Je suis étonné que l'on vous ait raconté de telles histoires à mon propos concernant le fait que je ne suis pas engagé dans les liens sacrés du mariage. Je comprends que ces personnes vous l'aient dit, car nous autres Altenberg sommes très pudiques sur nos vies familiales, et encore plus sur nos tragédies personnelles. Nous faisons tout pour qu'elles n'influent pas notre vie publique. Mais encore une fois, ils vous ont mals informés.
Il se racla quelques peu la gorge.
- Je vous en prie, revenons-en aux affaires publiques. Elle ne sont pas bien plus joyeuses, mais là au moins suis-je peut-être capable d'inverser le destin.
La priorité pour Votre future Majesté est d'assurer le couronnement puis le sacre par le clergé, de préférence à Diantra. Si la couronne officielle n'est plus disponible, il faut immédiatement en faire faire une nouvelle sur mesure. Surtout le plus important et que vous ne fassiez absolument rien au nom de la Couronne.
La seule chose que vous devez faire dès maintenant est d'annoncer la date de votre sacre. Fixez le à la fin de semaine puis laissez les gens qui vous soutiennent s'occuper de cela. Un futur monarque se doit d'être distant avec les affaires de politique, vous devez rester au dessus de la meute et démontrer une distance toute régalienne. A ce titre vous devez d'abord envoyer vos émissaire et faire préparer la capitale pour votre arrivée. Idéalement la haute prêtresse et un homme de culture militaire, de manière à ce qu'elle organise le sacre tandis que l'autre s'occupera d'organiser le passage de relais militaire avec Missède. Ne vous y rendez pas si ce n'est pour votre couronnement et votre sacre en fin de semaine. Si certains veulent vous voir, faites les venir à vous et non l'inverse.
Nommez immédiatement l'homme à qui vous faite le plus confiance comme le chambellan de votre maison. Si vous en avez déjà un et qu'il ne s'agit pas de cette personne, renvoyez-le. Le chambellan est votre clef de survie et devra organiser votre maison et votre protection.
Demandez à M. de Velteroc et Mme de Hautval de rester dans les environs. Ces gens sont admirables d'intelligence et mieux vaudrait que vous les intégriez immédiatement à votre cour et que vous donniez immédiatement une réalité tangible au Conseil dont votre traité parle. Je ne saurai trop vous conseiller de le réunir immédiatement, pour discuter de la reconstruction. Si vous ne les incluez pas, ils en prendront légitimement ombrage et vous risquez de revenir à l'état initial.
Ne donnez aucun ordre au nom de la Couronne et ne nommez personne officiellement avant votre couronnement. Vous pouvez donner des accords de principe, comme vous venez de m'en faire, mais ne posez pas votre couronne sur votre tête avant d'y être. Soyez irréprochable.
Par ailleurs, si j'étais vous, je laisserai trainer en longueur les promesses concernant la position de duc du Garnaad. Je ne sais si vous souhaitez vous l'attribuer ou l'attribuer à un proche, mais le faire maintenant serait perdre un jeton politique important. Tant que ce poste est ouvert, beaucoup chercheront vos faveurs pour avoir la position. L'espoir et l'envie sont des puissants moteurs.
Un conseil d'importance pour finir que je vous donne est de ne plus donner de réponses fermes. Vous êtes à un pied du trône, contentez-vous donc de donner des réponses telles que 'votre proposition est intéressante, votre avis m'importe, toutes les possibilités sont ouvertes, je prendrai ma décision dans les jours à venir.'
Je ne pourrai être à vos côtés dans les deux jours à venir. Il me faut prendre un jour de repos puis dès après-demain me mettre au travail et prendre au plus vite contact avec les meilleurs argentiers et administrateur de nos régions. Les choses doivent aller très vite, pour le bien des terres centrales.
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| Sujet: Re: Ab Jove principium Lun 2 Nov 2015 - 20:58 | |
| Tragédie. Tourmente. Harold ne savait pas de quoi parler son nouveau chancelier, à vrai dire, il ne savait que peu de chose à propos d’Altenberg. Il reviendra sur cette histoire plus tard, lorsqu’ils seront dans des conditions appropriées. Il écouta attentivement son conseiller qui semblait savoir de quoi il parlait. Le futur monarque le laissa parler en acquiesçant simplement avant de prendre un siège et un instant de réflexion.
« Vous avez raison. Notre Dame de Deina accueillera mon sacre, comme chaque roi de la péninsule. Pour la couronne, votre prédécesseur à votre poste l’a dérobé avec lui. D’ailleurs je souhaiterais que votre premier acte en tant que Chancelier soit que mes fidèles vassaux des domaines royaux et pairs du royaume participent financièrement à la confection de cette nouvelle couronne, et que cela soit fait par un très bon orfèvre. Fixons mon couronnement au vingt et unième jour de ce mois-ci, cela laissera le temps à l’orfèvre et permettra aux nobles de voyager pour y assister. Nous nous sommes mis d’accord avec Nimmio de Velteroc et Blanche de Hautval pour le traité, il reste encore nos signatures. Lorsque nous nous réunirons pour, nous aurons notre premier Conseil Royal. Caïssa s’est dérobé à nous, emportant avec elle Port-Royal et nos navires, que conseillez-vous pour qu’on ait à nouveau une flotte ? Parce ce qu’un royaume sans navires s’exposerait à trop de dangers. Peut-être que Siriac pourrait abriter notre nouveau port ? QU’en dîtes-vous ?
Pour mon chambellan, je nommerais l’un de mes cousins. Ils seront ravis de m’apporter leurs services. Pour les autres sièges vacants du conseil, nous aurons besoin au plus vite d’un grand argentier et d’un sénéchal. Les caisses sont vides et doivent être rempli, l’armée est disloquée et doit être réunifier. Velteroc et Hautval ont retiré leurs armées, il reste ceux de Missède et Langehack. A eux deux, ils ont deux cent-cinquante hommes à Diantra et environ deux milles à la frontière avec Caïssa. A présent que la paix est retrouvée, ils doivent tous rentrer chez eux. Aucune présence militaire ne peut être accepté sans que cela soit prit pour une agression. Nous avons offert un nom pour Edelys à Langehack, j’aimerais que vous voyiez avec leurs dignitaires ce qu’ils attendent du nouveau pouvoir. Je ne souhaite pas perdre ce qui reste de ce duché, ils ont le seul accès du royaume à l’Olienne.
Je vous remercie Chancelier pour vos conseils avisés, je saurais en prendre note. »
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| | | Niklaus d'Altenberg
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| Sujet: Re: Ab Jove principium Sam 14 Nov 2015 - 14:28 | |
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Le baron croisa les mains sur la table il avait quelque peu réfléchi aux sujets que le souverain suggérait. Les joyaux de la couronne n'était pas au firmament de ses préoccupations, mais il savait pertinemment que la question allait arriver sur la table un jour ou l'autre. Harold avait raison sur l'état de délabrement de l'armée royale, ou sur l'état des caisses. Mais tout cela était aux yeux du baron bien moins important que de remettre tout de suite de l'ordre dans une certaine forme d'administration royale.
Le plus urgent était de remanier le pouvoir régalien de manière à donner l'opportunité d'arriver à régler le pouvoir. L'argent et le pouvoir des armes était une chose, mais il fallait pour pouvoir les utiliser avant tout une structure propre à se faire le véhicule de la volonté du roi et de ses pairs.
Le baron ne savait comment Harold était renseigné sur les mouvements de Missède et Langehack, tout cela ne lui importait au final que peu. Convaincre Langehack ne serait certainement pas simple. Mais la situation politique en Langehack aiderait-elle peut-être. Cela en étant un peu moins frontal que certains ne l'avait été avec ces derniers durant le conseil de Nimmio de Velteroc. Peut-être laisserait-on à la diplomatie une chance.
Il avait effectivement réfléchi à l'ouverture sur la mer Olienne. Ce n'était pas une priorité. Les hommes disposant de richesses nombreuses se préoccupaient souvent bien plus du commerce que de l'état de leurs terres. Le commerce était une chose bien intéressante lorsqu'on avait des choses à vendre. La priorité n'était pas d'avoir des débouchés mais bien de remonter le pays. Le baron recevait des nouvelles de temps à autre de domaines souhaitant créer de beaux traités commerciaux. En des temps troublés, les traités commerciaux n'avaient aucun sens. Les lois naturelles et l'appat du gain amenènent toujours les marchandises là où elles sont les plus demandées sans se préoccuper des distances et des obstacles. Une facade maritime était naturellement une très grande facilité, mais pas un besoin absolu. Même dans la tourmente, Diantra et sa région était de très loin le plus grand centre de population de la péninsule. Avec des centaines de milliers d'homme, le commerce renaitrait de toute manière, il fallait simplement leur donner un cadre, une utilité et une chance de passer l'hiver.
Le peuple n'en avait que faire de toute façon d'être en pénurie d'épices et de bois rares. Tant pis pour les commerçants de Port Royal, dont on pouvait s'attendre à une faillite prochaine.
Le baron était au plus profond de lui même assez inquiet. Niklaus avait toujours eu la plus grande récalcitrante à se lancer dans la politique royale pour une bonne raison. Il avait toujours trouvé que les hommes étaient souvent trop orgueilleux et trop cupides. Il ne savait si Harold se montrerait à la hauteur, mais au moins était-il réceptif aux conseils et ouvert à l'écoute, c'était une excellente nouvelle et la preuve que l'homme n'était pas un tyran, la hantise du baron.
" - Nous trouverons certainement des finances pour confectionner une nouvelle Couronne Votre Altesse, mais je ne le ferai pas au nom de la chancellerie, vous ne pouvez m'y nommer avant d'être roi. Je coordonnerai cette action au nom de l'accord qui vous lie à de Velteroc et de Hautval.
Vu le délai imparti et vu les finances actuelles, il ne me semble pas vraiment envisageable de tabler sur une Couronne à l'aspect monumental. Il s'agira ici de faire preuve de sobriété. Je ne sais quel est votre façon d'être Votre Altesse, nous ne nous connaissons pas, mais pour autant, je ne saurai insister sur le grand mérite qu'à la modestie pour la Couronne. D'abord auprès de vos futurs sujets qui ne comprendraient pas que l'on se ruine à parer votre tête d'or pur et de diamants. Il faudra donc certainement faire de la récupération et demander à contribution des matériaux précieux de la part de certains nobles et grands bourgeois.
Il vaudrait mieux opter de l'or jaune, des perles et des gemmes minérales de bonne facture bien plus que pour des parures diamantaires. La couronne résistera ainsi tout aussi bien au passage du temps et sera bien moins désastreuse pour les finances de vos alliés. Il reste en Apreplaine des finances suffisantes pour prendre en charge la main d’œuvre que nous feront venir de Diantra. Nos contacts s'en chargeront.
Concernant l'aspect maritime, je pense que vos idées sont justes. Syriac peut être un relais habile et les efforts de mes aïeux et de moi mêmes en font un port dont l'infrastructure existante offre d'ores et déjà de nombreuses possibilités, si les finances vont de pairs. Nous pourrons y réfléchir l'année prochaine.
A ce stade, le danger ne vient pas de la mer, mais vient de nos propres terres et de vos ennemis extérieurs. L'annonce de votre couronnement exhortera peut-être certains à tenter une poussée militaire vers le centre du pays. Pour cela une diplomatie intelligente et une bonne entente avec vos alliés d'aujourd'hui est un prérequis absolu.
Cela m'emmène à votre deuxième question : les sièges vacants du conseil. Il va falloir Votre Altesse que vous appreniez à déléguer le plus possible. Votre charge monarchique occupera déjà une grande partie de vos journées par la représentation que vous devrez en faire et par les décisions continuelles que vous devrez prendre.
Il vous faudra beaucoup voyager et vous montrer au peuple et aux nobles de vos domaines. Si vous n'êtes pas actif maintenant, la couronne se désagrègera rapidement.
En conséquence, je ne saurai trop vous conseiller de vous appuyer sur vos alliés de Hautval et de Velteroc. Hautval disposant de la puissance militaire la plus importante, je ne saurai trop vous conseiller de leur fournir la charge du sénéchal. Bien entrainé et disposant déjà d'une expérience militaire et de troupes, le chef des armées de Hautval serait une marque de respect, de confiance et d'amitié de votre part à Mme de Hautval tout en renforçant le plus efficacement possible le royaume.
Je pense également que Mme de Hautval nécessite en son nom propre un traitement particulier et devrait obtenir une charge importante, vous aurez besoin d'une personne en charge de l'autorité judiciaire afférente à votre autorité régalienne pour Diantra et pour les cas dépassant l'autorité de vos vassaux. Les travaux seront nombreux, car la criminalité a atteint un pic dernièrement.
M. de Velteroc étant un fin stratège, il me semblerait utile de lui créer une charge de commission liée à la remise en état des fortifications du royaume ainsi que de lui proposer un nom pour la grande argenterie.
Concernant Langehack, il serait utile d'en discuter lors du conseil d'après demain. Les conseils de M. de Velteroc et de Mme de Hautval seront précieux, voire indispensables. Il s'agit après tout de leur allié historique dans cette histoire."
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| Sujet: Re: Ab Jove principium | |
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