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 [GrandCerf]La Griffe d'un pouvoir ancestral | Ëninríl & MJ

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Ëninríl Il'Dolwen
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MessageSujet: [GrandCerf]La Griffe d'un pouvoir ancestral | Ëninríl & MJ   [GrandCerf]La Griffe d'un pouvoir ancestral | Ëninríl & MJ I_icon_minitimeJeu 4 Fév 2016 - 18:10


Cycle XI, An XVIII, Verimios, Deuxième ennéade
Sur le chemin d'Eraison


"CITATION"
AUTEUR FICTIF


La Bête avait Faim. Faim du sang de ses ennemis, Faim de leur chair. Peu d'autres sentiments envahissait le cœur du Grand Cerf ; la Horde les sentait et éprouvait les mêmes.

Une ennéade qu'ils étaient apparus au Fils qui les avait désormais rejoint. L'Aigle parcourait depuis les sentiers d'Anaëh avait eu, conscience à part entière dans la Horde. Lui aussi avait Faim, bien que la part d'elfe en lui la réprouvait et tentait de la réfréner. Mais seul l'elfe connait la retenue. Et au fond, lui aussi voulait se délecter de ses ennemis, afin de protéger l'Oeuvre. C'était son vœu le plus cher. Et selon la Promesse du Grand Cerf, bientôt il serait repu de la chair des Sombres qui osaient violer Anaëh.

Alors que les lieues succédaient aux toises, la Symphonie se faisait plus forte ; plus brute, comme soulagée du voile dont elle se pare pour se montrer au Peuple Immortel. Mais elle ne perdait en rien de sa superbe. Cependant, sa vrai beauté se révélait lors que l'on approchait du grand cerf. Sa nature même le plaçait dans la Symphonie, et aucun elfe ne pouvait être indifférent face à l'expression de sa volonté.

Au loin on entendait encore les battements de coeur du Blasphémateur. Lui aussi avait violé Anaëh, en insultant l'Esprit des Bêtes, cela malgré qu'il soit un propre Fils de la Mère. Lorsque la menace du Sud serai écartée, nul doute que la Horde se remettrai en traque, jusque, dans son dernier souffle, il renoue avec la Volonté de Kÿria.

La Horde traversa la Forêt de part en part, ne s'arrêtant qu'au bord des lacs, à l'orée des clairières pour s'abreuver. Parfois, alors qu'un édifice Citadin croisait leur route, un gondement de colère s'élevait des gorges des animaux de la Chasse Sauvage, et une frénésie presque meurtrière prenait les plus belliqueux d'entre eux, contre ceux qui s'étaient détournés des enseignements de la Mère.

L'Aigle poussa un cri qui résonna dans les alentours et dans la Symphonie. Il fut reprit par la Horde, qui lui répondit en écho. Tous suivaient la route que le Grand Cerf traçait pour eux.

Un murmure, au loin. Un murmure de haine et de colère qui grondait dans le lointain du Chant des Frères. Les Sombres approchaient. La Horde grogna. Les Envahisseurs périraient sous leurs sabots, allaient mourir sous les assauts de leurs griffes et les morsures de leur mâchoire. L'appel du sang guidait l'esprit de la Forêt. L'appel de la Justice et de l'Equilibre.

La Forêt gronde,
Au loin, Ses Fils se rebellent.
Craignez, Envahisseurs.
Le Grand Cerf défendra la Mère.


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MessageSujet: Re: [GrandCerf]La Griffe d'un pouvoir ancestral | Ëninríl & MJ   [GrandCerf]La Griffe d'un pouvoir ancestral | Ëninríl & MJ I_icon_minitimeMer 8 Juin 2016 - 8:28



[HRP : Ce post fait suite au RP Bataille pour l'Anaëh et découle de l'intrigue Ennemis de l'Intérieur. Bonne lecture !



Cycle XI, An IX, Karfias, Deuxième ennéade.
Quelque part dans les vastes terres d'Anaëh

"Il est des choix que l'on ne peut faire sans déchirer une part de soi. Il est des choix que la Raison ou le Coeur seul ne peut répondre. Ces choix ne peuvent être anodins. Ils déterminent l'avenir, le destin auquel on est destiné. Certains s'en remettent au divin, d'autre à leur instinct. Certains trouvent leur voie, d'autres s'égarent sur les sentiers de la vie, sans oser ni avancer ni reculer. Une chose est sûre, cependant : choisir, c'est renoncer."

Avec la Horde, l'Aigle s'était retiré des combats. Ils étaient repus de la chaîr des Sombres, abreuvés de leur sang. Ceux qui avaient violé l'Anaëh payaient cher leur audace. les drows, acculés, s'étaient retiré dans les forteresses construites par les elfes. Ils laissaient derrière eux des immondes cicatrices de feu et de mort qui laissaient la Création blessée, humiliée mais néanmoins debout. Elle avait triomphé de ses ennemis conquérants et sanguinaire. A présent, sur leur cadavre corrompu la nature reprendrait ses droits.

Le Grand Cerf, figure d'os aux ramures imposantes, trônait en maître au dessus de l'Aigle. Le coeur de l'oiseau était partagé entre sa nature d'elfe et celle de l'animal. Au fond de lui, la Nature le rappelait sans cesse. La Symphonie résonnait en lui comme un gong dans une cloche. C'était une magie puissance, insufflé de la Mère, que la majorité du peuple Immortel sous-estimait trop souvent. Et parmi les autres, peu connaissent durant l'éternité de leur vie le véritable Chant des Frères. Chacun s'en approchait plus ou moins, innocemment ou non. Mais l'on ne peut admirer pleinement Sa beauté que lorsque l'on revient aux sources de ce que Kÿria a voulu pour ses enfants. Les elfes sont nés animaux parmi l'Anaëh, avant de s'élever au rang de Maître de celle-ci. L'erreur serait de se croire supérieur à la Nature. Rien ne lui résiste, et si l'on s'oppose à Elle, alors elle vous balaye comme un fétus de paille dans un torrent. Il faut donc nager avec celle-ci, s'en accomoder des fonctionnements pour écouter la vérité qu'elle a à délivrer.

L'Aigle avait un choix à faire. Un choix qui déchirerait son être. Deux sentiers s'ouvraient devant lui. Il pouvait déployer ses ailes et s'envoler vers la cime puis disparaître en suivant le Grand Cerf. Retourner à la vie Sauvage. Anaëh l'accueillerait à bras ouverts, comme une Mère qui retrouve son fils après des siècles d'absence. Il gouterait à la vie, d'abord, rejoignant la Horde pour toujours, répondant à Son appel lorsque le Grand Cerf réclamerait le Soutien des Bêtes. La Horde retrouverait le Blasphémateur qui, à l'Est, défiait la Déesse de sa simple existence. Il répondrait de ses actes et mourrait. Lorsqu la mort viendra le chercher, l'Aigle plongera dans les bras de Tyra et trouvera le repos dans son étreinte. L'Aigle avait une autre alternative. L'Elfe pouvait se réveiller, redevenir celui qu'on avait nommé Ëninríl Il'Dolwen, le Héraut d'Anaëh. Choisir une vie d'Immortel, jusqu'à ce qu'ennui ou acier ne le fasse trépacer. Il vivrai un Cycle, peut-être deux et s’éveillerait chaque matin à l'Aube, un rayon de soleil sur la joue.

Comment choisir entre les faces d'une même pièce ? Les deux reflets d'un même visage, l'Elfe et l'Aigle. Le Grand-Cerf le toisait. Il attendait la réponse. Son regard était vide d'émotion. L'Aigle n'était pas le premier à rejoindre la Horde, ni le dernier.

Anaëh cependant n'a pas de visage. En l'Aigle et en l'Elfe elle ne voit qu'un fils parmi l'Immensité de la Création. Il n'était point bête, ni elfe. Il n'avait pas de nom. Qu'il se cache derrière l'une ou l'autre de ses formes, Anaëh n'en a cure, car elle sait ce qu'il sent.

La destination de la Horde vient de s'arrêter.

Un frisson passe de prédateur en proie.

Le Fils a prit sa décision. Anaëh le sait. Le Grand Cerf l'a senti, lui aussi. Il toise pour la dernière fois l'être devant lui. Il a accompli sa promesse, l'Aigle aussi. La Horde se fond dans la Sylve. Le Grand Cerf tourne le dos et se glisse dans l'Ombre. L'Aigle reste seul. L'Ëala s'éloigne, sa magie avec lui. L'Aigle fixe le vide. Enfin, il se relève, sur ses deux jambes. Il regarde ses bras, ses mains que la Mère a façonné. Il rabat sa capuche de plumes grises sur sa tête et se fond dans l'Ombre. Il n'a pas choisi. Il n'y avait pas de choix. L'Aigle et l'Elfe ne sont qu'un. Il tourne le dos et disparait. Ainsi meurt Ëninríl Il'Dolwen. Ainsi meurt l'Aigle. Ainsi le Fils peut renaître. Son nom n'a plus d'importance. Il n'est qu'une façade pour exprimer ce qu'il est vraiment. Et Anaëh connait sa vrai nature.
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