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 Sigvald Östmar, Baron d'Olyssea

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Sigvald d'Olyssea
Humain
Sigvald d'Olyssea


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Âge : 29
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Âge : 26 ans, an 981 du Xème cycle
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MessageSujet: Sigvald Östmar, Baron d'Olyssea   Sigvald Östmar, Baron d'Olyssea I_icon_minitimeLun 29 Fév 2016 - 12:30

Nom/Prénom : Sigvald Östmar d'Olyssea
Âge/Date de naissance : 26 ans, Panahos de la 4° ennéade  de Favriüs de l'année 981 du Xème cycle
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Royaume de la Péninsule
Particularité : Cicatrice sur l’œil droit, vieille blessure au torse, très poilu

Alignement : Loyal neutre
Métier : Baron d'Olyssea
Classe d'arme : Corps à corps

Possessions :
Sigvald a récemment hérité des terres d'Olyssea. En tant que baron, il reçoit donc l'hommage des différents vassaux et possède directement quelques unes des terres autour de la ville d'Olyssea elle-même. Le point le plus notable des-dites terres est le pont d'Olyssea, l'un des trois seuls permettant de traverser le Ner et judicieusement placé au centre de la baronnie ce qui en fait l'un des points de passage privilégiés des marchands et autres voyageurs de tout type qui font la jonction entre le nord et le sud de la péninsule. Il est également le propriétaire de la forteresse d'Olyssea, sise au cœur de la ville, une robuste construction datant d'à peine deux siècles.
N'y ayant pris ses quartiers que depuis peu, l'endroit est encore assez impersonnel et seules les quelques affaires de Sigvald en tant que chevalier y ont été amenées. Hormis son cheval, un robuste destrier de guerre, et une armure lourde tout à fait classique, on y retrouve son épée favorite, légèrement plus longue que les épées habituelles et possédant une poignée permettant de la manier à deux mains, ainsi que d'autres équipements pour le combat, la joute, la chasse...
La plupart de ses tenues n'ont rien d'éclatantes. Une seule pour le moment se distingue du lot, celle qu'il portait le jour de son couronnement : une longue tunique de laine teinte dans le langecin, d'une couleur ocre légèrement terne, dont les manches et le bas ont été rehaussé de quelques dorures. Une cape de fourrure fermée par une broche en or et une ceinture dont la boucle arbore l'emblème d'Olyssea complètent l'ensemble. Il ne se déplace quasiment jamais sans arme et rarement en dehors de sa forteresse sans un minimum de protection, moins par prudence que par habitude.


Description physique :
Sigvald n'a certainement pas à rougir de son physique. Il est grand et bien bâti, possédant de larges épaules qui lui donnent davantage de prestance. Sa musculature est entretenue par des exercices réguliers et il est difficile de trouver chez lui la trace de quelques excès de table. Il a la peau claire et les yeux bleus du nord d'Olyssea. Ses cheveux sont bruns et portés assez longs, lui retombant sur la nuque et les épaules. Il arbore également une barbe fournie qu'il ne rase jamais et est, de manière générale, très poilu. Il a un visage assez carré, d'un naturel sévère même s'il n'est pas rare qu'un franc sourire s'y dessine, rendu un peu plus menaçant par une vieille cicatrice sur l’œil droit, vestige non pas d'un combat mais d'un bête accident d'entraînement : encore jeune et à frapper comme un sourd sans correctement tenir son épée -d'entraînement, heureusement- celle-ci a rebondit sur le mannequin et l'a frappé au visage. Une autre cicatrice un peu plus glorieuse mais moins attirante se trouve sur son flanc : une tâche bleue nuit, vestige d'une côté cassée par la massue d'un brigand quelques mois avant son couronnement. Plutôt bien soignée, la blessure l'élance encore parfois, d'autant plus qu'il ne cherche jamais à minimiser la douleur.

Description mentale :
Sigvald a été éduqué dans le but d'être un chevalier, non un baron, et cela se ressent parfois dans son tempérament : il est courageux, volontaire, très respectueux vis-à-vis de son devoir et de ses engagements, mais aussi téméraire, têtu, très fier et sanguin. Une combinaison qui ne fait généralement pas de très bonnes choses. Bien qu'il puisse se montrer orgueilleux, il est toujours à l'écoute de ceux en  qui il a confiance, en particulier sa famille. Il a également un certain respect de ses aînés.
S'il essaie de s'acquitter de son devoir de son mieux, il reste prompt à l'humour, voir aux bouffonneries, et est un grand amateur de divertissements en tout genre. C'est aussi un combattant aguerri et il passe bon nombre d'heures à l'entraînement, ne supportant pas l'idée qu'il puisse paraître faible ou indigne de son statut : il voit dans sa charge un rôle de protecteur avant tout et se doit donc d'être prêt à prendre les armes à n'importe quel moment si la situation l'exige.
Peu habitué au protocole de cour, connaissant les bases sans jamais vraiment s'y être intéressé, il fait de son mieux pour paraître noble et courtois mais est le plus souvent gêné et coincé lors des situations trop diplomatiques. Quand il ne s'emporte pas franchement contre ces façons de 'courtisans', le mot prenant dans sa bouche un sens désagréable. Cela dit il est aussi franc, pardonne aussi vite qu'il ne s'emporte et se montre le plus souvent amical, voir chaleureux.


Histoire :

Arbre généalogique:

Sigvald Östmar est né de Frederik Östmar et Orianni Östmar, née Pyk. Premier enfant du couple, rejoint trois ans plus tard par une petite sœur nommée Anaïs. Frederik était le frère du seigneur de Kahark, Antoine Östmar, tandis qu'Orianni était la cousine du seigneur d'Erdlheim, Symphorien Pyk. Leurs rejetons passèrent leur enfance en voyageant régulièrement d'un château à l'autre, bien que la forteresse de Kahark fut le lieu où ils passèrent le plus de temps.
Ce fut encore plus prononcé pour Sigvald lorsqu'il atteint l'âge que commence son éducation aux armes, qui fut assuré à Kahark, avec ses cousins Enguerrand et Elrick. Les trois passaient énormément de temps ensemble, se racontant leurs futurs exploits de grands chevaliers. Elrick partit quelques années plus tard pour devenir page à Olyssea tandis que Sigvald et Enguerrand restaient à Kahark, le premier comme écuyer, le second comme futur seigneur.
Ils grandirent encore et furent un jour adoubés chevaliers. Ils étaient restés proches tout du long et se considérait davantage comme des frères que comme des cousins. Lorsque Semoras lança sa rébellion, il fut largement soutenus par Antoine et Frédérik Östmar qui l'accompagnèrent au combat. L'échec de cette révolte mena à la mort des deux hommes et à la montée d'Enguerrand sur le trône.
La mort de Frederik amena également Orianni à choisir Erdlheim comme résidence principale, accompagnée d'Anaïs qui commençait à devenir une jeune fille tout en charmes. Bien qu'il aurait pus les accompagner, Sigvald préféra rester pour soutenir son cousin dans l'épreuve, d'autant plus dure qu'Elrick avait choisit le camp opposé dans cette sombre histoire et ne donnait plus aucune nouvelle.
Les années passèrent, instaurant une nouvelle routine et une nouvelle baronne à la tête de la baronnie. Puis une autre. Et encore une autre. A Kahark, on commençait à rire de cette lignée dont les héritières ne restaient pas plus d'un mois en place. L'on n'imaginait pas à quel point l'on avait raison.


Ce soir-là, l'air était lourd dans les rues de la cité d'Olyssea. L'été avait déjà trois ennéades et un orage se préparait sur les monts corbeaux. Dans les maisons, les bourgeois se perdaient en conjecture sur les revenus d'une saison qui s'annonçait profitable et discutaient des nouvelles du royaume, sombres et menaçantes, ou des rumeurs de la ville, qui depuis quelques jours n'étaient guère mieux. Dans les campagnes les paysans, qui ne se souciaient pas de telles affaires, se couchaient déjà pour retourner au travail dès que le soleil se lèverait au-dessus des montagnes le lendemain. Et dans le château, appuyée contre un mur, Lesceline d'Olyssea contemplait tout cela depuis une petite fenêtre. Elle se retourna vers l'autre occupant du petit bureau où elle se trouvait, Lambert, échevin d'Olyssea, qui gérait la cité et les terres environnantes pour les barons et baronnes successifs depuis Bohémond. L'homme, désormais vieux, les tempes grises et le front dégarni, était  assis dans un fauteuil, adoptant sa pose des jours graves : une pipe en bouche sur laquelle il tirait des bouffées frénétiques, les coudes sur son bureau et les doigts joints.

« Elle ne va pas s'en sortir ? » ce n'était pas vraiment une question qui sortait de la bouche de Lesceline.
« Si. » mais le mot ne contenait aucun soulagement : « En revanche le prêtre-guérisseur n'a aucune idée de quand elle pourra remarcher, si elle le peut un jour, ou de ce que pourra donner son esprit.
-Je ne comprends pas ce qui s'est passé.
-Personne ne le comprends. Seuls deux écuyers et un chevalier qui les entraînait ont vus la baronne tomber du rempart nord. Tout ce qu'on a pu retirer de quelques autres serviteurs dans les parages à ce moment, c'est des bruits de disputes et une vague silhouette qui s'enfuyait. Inutile de dire qu'on ne l'a jamais retrouvée. »

Ils restèrent silencieux quelques minutes. Puis Lambert toussa doucement, comme pour aborder un sujet qu'il savait difficile d'avance.

« Le problème qui se pose, maintenant que les guérisseurs ont fait ce qu'ils pouvaient, c'est que nous ne pouvons rester sans baronne aussi longtemps que le demande une guérison complète. Si elle vient un jour.
-Je me doutais que vous n'aviez pas voulus vous entretenir avec moi uniquement pour me parler de ma nièce. » La voix était froide mais pas rancunière. Lesceline était familière de la noblesse et si Vaea était presque sa seule famille, elle ne s'était pour ainsi dire rappelé son existence qu'un mois à peine auparavant.
« Allez-y, dites moi ce que vous avez à dire.
-Il faut un héritier. Vite. Un accident comme ça ne se cache pas longtemps, quelques hommes de la garde ont déjà attrapé l'un des écuyers à répandre des rumeurs à la taverne avant de le ramener. Il a reçu le bâton et compris son erreur, mais qui sait ce que les serviteurs disent entre eux. On parle déjà d'amour inavouable et de trahisons, parmi le peuple.
-Et pourquoi m'en parler, vous ne comptez quand même pas que je ne prenne sa place ? » Un léger tremblement dans la voix, que Lambert ne savait s'il fallait associer à l'émotion de la perte d'un être cher ou à un espoir.
« Non, en effet. Je crains que le peuple ne soit fatigué : Clélia, Arsinoé, Vaea... Des baronnes qui ont convaincue même les plus rétifs mais partis trop vite. Il faut quelqu'un qui en impose au peuple, qui restaure la confiance. Un chevalier. Mais vous êtes la dernière Olyssea encore en vie dans la baronnie, puisque votre sœur n'as pas quitté les terres royales depuis des années. »

Il était inutile de rappeler ce détail à Lesceline qui accueillait chaque nouvelle de Diantra avec des inquiétudes renouvelées pour sa petite sœur. Elle hocha sombrement la tête :

« Vous voulez mon soutien et mon accord pour ce fameux chevalier.
-Oui ma dame.
-Et vous avez déjà un nom en tête.
-Tout à fait, ma dame. Le nom de Sigvald Östmar vous dit-il quelque chose ?
-Non. Il est lié au seigneur Enguerrand ?
-C'est son cousin. Le fils de Frederik, le frère cadet d'Antoine de Kahark et...
-Le mari de ma cousine Orianni. Je m'en souviens maintenant. Cela fait des années que je ne l'ai pas vue. C'est ce jeune homme que vous aimeriez voir baron ?
-Oui. Il est l'arrière petit-fils de Gunter d'Olyssea, un lien suffisant, au vu des récents événements, pour lui valoir la baronnie. De plus Enguerrand ne manquera pas de le soutenir, ils ont quasiment grandis ensemble, et il est également le petit fils d'Osbern Pyk, l'oncle de l'actuel seigneur d'Erdlheim. C'est un candidat qui ne soulèvera, je pense, pas trop d'objections de la part des grands vassaux.
-Vous n'avez pas peur que les Luskendale ne se sentent un peu mis à l'écart ?
-C'est un risque à courir. Ils ne l'aimeront pas beaucoup, c'est certain. Peut-être qu'un mariage arrangera la chose plus tard.
-Et pas d'inquiétudes que le passif de son père ne joue en sa défaveur ? »

Lambert soupira. Comme son frère Antoine, Frederik avait suivi le baron Semoras dans sa révolte contre la royauté et les deux Östmar étaient d'ailleurs morts pendant les événements, l'épée à la main -ce que l'on appelait une bonne mort dans cette famille-. Mais les agissements de Semoras avaient fait beaucoup de torts à la baronnie et la plupart des nobles n'appréciaient guère son souvenir et ceux qui l'avaient soutenu. Tant que les Östmar restaient dans leur forteresse des monts corbeaux, personne n'allait leur chercher des ennuis, mais en accepter un sur l'ancien trône de Semoras... c'était autre chose.

« Peut-être. Ni lui ni Enguerrand n'ont jamais manifesté particulièrement d'enthousiasme pour les idées de leurs géniteurs, espérons que cela suffise à les acquitter. Et puis Sigvald s'est dernièrement démarqué par une certaine efficacité pour chasser des brigands et des maraudeurs dans le nord de la baronnie. Il a une petite réputation de guerrier et d'homme juste. Pas de quoi changer l'opinion de la noblesse, mais il n'aura sans doute pas trop de mal à se faire aimer du peuple.
-Je vois que vous avez pensé à tout. Vous l'avez déjà contacté ?
-Non, j'ai une lettre ici » il sortit un parchemin de son bureau et le présenta à la dame de Sharras. « J'espérais que vous accepteriez de la signer avec moi. »

Elle la lut attentivement. Quand ce fut finis elle la posa sur le bureau. Elle attrapa une petite bougie posée à côté d'eux et fit couler un peu de cire au bas du parchemin. Puis, sortant son sceau, elle l'appliqua sur la cire encore chaude, sans doute plus fort qu'il n'était nécessaire. Ce faisant, elle laissa échapper ces quelques mots qui résonnèrent dans la pièce comme le claquement d'une porte qu'on ne rouvrirait jamais :

« Je suppose que c'est toujours ainsi qu'on enterre une dynastie. »


Sigvald marchait d'un bon pas à travers les rues de Kahark. L'orage qui s'était renforcé pendant plus d'une ennéade avait finalement éclaté la veille et les rues étaient pleines de boues dans laquelle s'enfonçaient ses chaussures mais, au moins, lavée des odeurs habituelles. C'était la fin de la mâtinée et les artisans commençaient à prendre leur pause et les quelques auberges à les accueillir. Sigvald franchit le seuil de l'une d'elle, tapa des pieds pour les débarrasser un peu de la boue qui y collait et salua le tenancier qui lui rendit un salut respectueux. Il n'était pas difficile de reconnaître les armoiries de la ville sur la broche qui retenait sa cape.
Sigvald traversa la pièce principale et sortit dans l'arrière-cour. Il monta l'escalier qu'on y trouvait et qui menait aux quelques chambres à louer de la bâtisse. Arrivé devant une porte de bon bois, il frappa bruyamment sans retenue. Lui parvinrent quelques jurons excédés avant que la porte ne s'ouvre pour dévoiler un homme un peu plus petit que lui, aux cheveux châtains visiblement coupés depuis peu, à la barbe longue et au visage fin. Les yeux bleus, légèrement las, se posèrent sur lui et un sourire s'esquissa sur les lèvres.

« Au bruit, je me doutais que ça ne pouvait être que toi.
-Je voulais te saluer avant que tu ne partes. Toujours décidé ?
-Oui, cet orage m'a obligé à reporter mais ne m'a pas fait changé d'avis. J'allais justement y aller.
-Je t'accompagne jusqu'à la sortie de la ville. »

Ils redescendirent l'escalier un peu étroit et gagnèrent la modeste écurie, où l'homme au visage sec attrapa la longe d'un cheval et le guida vers la sortie. Ils revinrent dans la rue principale, qui se remplissait petit à petit, et prirent la direction de la porte est de la cité. Sigvald parla le premier.

« Tu ne veux vraiment pas parler à Enguerrand ?
-Non. Mon frère n'est pas encore prêt à me pardonner je pense.
-Tu ne le sauras pas en restant dans des auberges à te morfondre.
-Je préfère, pour le moment, c'est plus sûr et ça me permet de voir comment vous aller.
-J'en viens parfois à penser que si je ne t'étais pas tombé dessus lors d'une chasse aux brigands, tu ne m'aurais même pas contacté. »
Elrick, puisqu'il s'agissait bien du frère cadet du seigneur de Kahark, soupira.
« Non, probablement pas.
-On aura fait du bon boulot avec ces brigands. T'es doué pour savoir où ils sont.
-Et toi pour les débusquer. Mais je doute qu'il reste encore beaucoup de rôdeurs dans ces montagnes, je pense qu'ils auront préféré aller voir ailleurs si l'air n'y était pas plus frais. »

Ils s'arrêtèrent. Ils étaient presque arrivés aux portes.

« Je vais te laisser là. Mieux vaut que les gardes ne te vois pas avec moi si tu veux éviter les questions. »

Sigvald serra son cousin dans ses bras, avant de le laisser monter sur son cheval. Les deux hommes se séparèrent et le chevalier reprit la direction de la forteresse, d'un pas pensif. Il fut interrompu par l'arrivée de l'un des écuyers, visiblement hors d'haleine.

« Messire Sigvald ! Faut que vous reveniez au château rapidement !
-Qu'est-ce qu'il y a de si urgent ? Nous sommes menacés ?
-Nenni sire. Une lettre est arrivé d'Olyssea, le seigneur Enguerrand l'a lu et a dis qu'il voulait vous voir immédiatement. »

Sigvald haussa les épaules, ne comprenant pas ce qu'il pouvait avoir avec une lettre d'Olyssea. Il pressa néanmoins le pas, l'écuyer soufflant comme un bœuf sur ses talons. Si son cousin l'avait demandé, ce n'était sans doute pas pour rien après tout.

« Moi, baron ? »

La surprise de Sigvald se lisait facilement sur son visage avant qu'il ne reprenne un peu de sérieux. Pas longtemps puisqu'un large sourire naquit sur son visage et c'est en rigolant à moitié qu'il s'adressa à Enguerrand :

« Ça serait sans doute assez drôle de te voir me prêter serment. »

La réplique tira un sourire au seigneur du château et les deux cousins en rirent de bon cœur, de ces rires un peu crispés lorsque l'on se retrouve dans une situation où l'on ne sait que faire. Ce fut le conseiller d'Enguerrand, Jean, qui les ramena au sérieux, n'hésitant pas à taper sur la table : il connaissait les deux depuis leur enfance et s'était en grande partie occupé de leur éducation, il n'allait pas craindre de les rabrouer maintenant qu'ils étaient des seigneurs. D'ailleurs ni Sigvald ni Enguerrand ne se vexèrent, cessant là de rire pour reprendre un air sérieux. Jean pris la parole :

« C'est assez surprenant, mais le fait est que tu as un droit sur cet héritage. Trop faible pour avoir jamais été réclamé jusque là mais, avec les tragiques événements qui ont menés à la mort, la disparition ou les accidents de toutes tes cousines...
-J'ai déjà entendu des chevaliers parler de malédiction. » crut bon d'ajouter Enguerrand.
« Les chevaliers ne savent pas toujours de quoi ils parlent. » se contenta de répondre le conseiller : « Je disais donc, vu les circonstances, tu es devenu un des héritiers potentiels du trône. Et je ne doute pas que si Dame Lesceline et l'échevin d'Olyssea t'ont adressé cette missive, c'est qu'ils estiment que tu es le plus compétent pour cette lourde tâche. » si Jean n'était pas totalement convaincu par ses propres paroles, cela échappa totalement à Sigvald qui semblait un peu abasourdi.
« Et si je ne veux pas ? Ou si les vassaux ne veulent pas de moi ?
-En ce qui me concerne, je te soutiendrais quoi qu'il arrive ! » l'entrain de son cousin ragaillardit un peu Sigvald.
« Et tu pourras probablement compter sur les Pyk également. » rajouta Jean : « Et, puisque Dame Lesceline a signé cette lettre, Sharras est acquise à cette cause. De toutes façons, s'il y a des problèmes, je suis sûr que Lambert te sera d'une grande aide pour les régler.
Quant à ce que tu veux... Il est temps d'arrêter de jauger le monde à l'aune de tes désirs. Tu es l'héritier de certains des grands seigneurs de cette terre, leur sang coule en toi. Il ne s'agit pas de volonté, mais de devoir. »

Sigvald inspira longuement. Il n'était pas bien sûr de ce que devait faire un baron, mais il voyait faire Enguerrand depuis plusieurs années déjà. C'était plus ou moins la même chose, juste un peu plus grand. Et puis Jean avait raison, c'était son devoir.

« Bien. Je suppose qu'il me faudrait aller à Olyssea sans tarder non ? »

Ainsi fut fait. Sigvald partit avec Enguerrand lui-même, qui serait de toute façon convié au couronnement, et une petite escorte de chevaliers et d'écuyers qui les accompagnait. Il demanda à Jean, avant de partir, de transmettre la nouvelle à sa mère et à sa sœur, à Pyk, et de les enjoindre à le rejoindre à Olyssea.

Un peu plus d'une ennéade plus tard, la cérémonie de couronnement prenait place sous le regard de Néera, en son temple d'Olyssea. Le régent de Sainte-Berthilde était venu couronner Sigvald et recevoir son hommage, comme il l'avait fait un mois plus tôt pour Vaea. Puis ce furent au tour des vassaux d'Olyssea de défiler devant le nouveau baron. Les familles Östmar et Pyk, ainsi que Lesceline de Sharras, prêtèrent allégeance sans difficulté. Vint ensuite le tour des Luskendale. Quand le patriarche de la famille s'avança devant Sigvald, l'assistance retint un instant son souffle, et quand il prêta son serment, l'on pouvait presque entendre un soupir collectif tandis que le visage de l'échevin Lambert, dans l'une des alcôves, reprenait petit à petit des couleurs.
S'en suivirent les célébrations au château mais également dans les rues de la ville, la populace acclamant son nouveau seigneur en essayant de ne pas trop penser à quel point les dernières cérémonies de la sorte étaient récentes.

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MessageSujet: Re: Sigvald Östmar, Baron d'Olyssea   Sigvald Östmar, Baron d'Olyssea I_icon_minitimeMer 2 Mar 2016 - 16:50


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