Suri — Guérisseuse et apprentie magicienne

Certains passages sont masqués, pour ménager la surprise de futurs partenaires de RP.

Nom et prénom : Surïelivë Yrmaën, connue désormais sous le sobriquet « Suri ».
Âge et année de naissance : 91 ans, née en l’an 918 du X^e cycle.
Sexe et race : Femelle Taledhelle, porteuse du mauvais sang Deadhel.
Faction : Ithri’Vaan
Alignement : Loyal bon

Particularité : Suri est une ancienne étudiante de l’Académie d’Alëandir. Elle souffre depuis le Drame qui précipita son départ d’importantes crises de colère.

Métier : Guérisseuse, herboriste, apprentie magicienne.
Classe d’arme : Magie de la Vie.

Équipement : Ses possessions terrestres se résument à bien peu de choses : en plus des quelques vêtements que lui fournit son maître, la jeune elfe garde toujours sur elle une lourde besace contenant, entre autres petits trésors à forte valeur sentimentale, le minimum vital pour exercer son métier.

Description physique : Suri est encore une enfant, mais une enfant des forêts ; au crépuscule de son premier siècle d’existence, elle affiche un visage parfaitement lisse — hors du temps — encadré d’une chevelure poivre-et-sel par trop souvent négligée. Elle est une fleur qui attend encore d’éclore et son corps fluet n’a pas totalement achevé sa croissance. Vive et agile, elle sait se hisser sur toutes les hauteurs et se glisser dans toutes les ouvertures. Pour autant, trois années loin d’Anaëh l’ont changée et Suri a mûri. Ses yeux carmins — seule marque véritablement visible de sa bâtardise — ont perdu l’innocence des jeunes années. À force de se confronter à la misère et la maladie, sa voix a gagné en assurance ; elle est plus posée, plus sage aussi. Ses doigts longs et fins ne tremblent plus quand ils pansent une blessure.

Description mentale : Élevée par une mère qui jamais n’accepta de lui parler de son père, Suri grandi la tête pleine de questions auxquelles elle n’obtint jamais vraiment de réponses ; cela façonna sa curiosité dévorante et pava le sentier de sa frustration. L’elfe aime comprendre comment les gens fonctionnent et elle s’est passionné très vite pour les choses du corps — l’anatomie disaient ses maîtres à l’Académie. D’un naturel volontiers discret et secret, elle a tendance à rester en retrait quand une conversation implique plus de deux locuteurs. Adepte de l’art séculaire de la méditation taledhelle, elle est capable de faire le vide dans son esprit en quelques secondes à peine : ce talent, qu’elle cultive dès que l’occasion se présente, lui est très utile pour exercer l’Art. Malheureusement, depuis le Drame, elle est sujette à des crises de colères noires qu’elle exècre et redoute et, par conséquent, fait son possible pour garder en permanence et en toutes circonstances la tête froide.

Histoire : Suri est née à Alëandir. Sa mère était une Taledhelle renommée qui passait son temps à voyager les différentes Cours. Elle l’éleva du mieux qu’elle le put chaque fois qu’elle revenait dans la Prime Cité, mais jamais ne l’emmena avec elle dans ses voyages. Le plus clair de son enfance, la petite la passa donc avec ses grands-parents, un couple adorable quoique parfois bien réservé. Son enfance fut heureuse, à défaut d’être parfaitement épanouie. Personne ne lui annonça jamais clairement qui était son père — surtout pas sa mère, qui n’évoquait au grand jamais le sujet en sa compagnie — mais elle finit par comprendre en partie la complexité de ses origines quand, surprenant une conversation entre ses grands parents, elle les entendit se réjouir « que le mauvais sang de la petite dormait profondément ». Elle fit son possible, par la suite, pour ne jamais faire mentir ce bien étrange compliment. Elle démontra bien vite quelques talents pour l’Art et rentra logiquement à l’Académie quand elle eut atteint l’âge requis. Très vite, les rumeurs ternirent son apprentissage ; la séculaire institution n’en était pas à son premier cas de bâtardise, mais certains élèves et professeurs voyaient tout de même d’un mauvais œil qu’on acceptât si facilement un rejeton noirelfiques. Qu’importait, la petite Suri était une élève appliquée qui savait satisfaire ceux qui lui donnaient sa chance. Elle se découvrit à cette époque une passion pour l’anatomie et la médecine en général ; tout naturellement, elle s’orienta donc vers la Magie de Vie.
     Chaque fois que les eldéens portaient un nouveau coup à la forêt, l’hostilité de la « minorité bruyante » redoublait à son égard. La fin du X^e, avec notamment l’assassinat de la Reine, fut éprouvante. Quand vînt le Voile et que la Déesse s’incarna dans l’Estel, Suri y vit une chance d’implorer la Mère de la libérer de son mauvais sang. Elle manqua perdre la vie dans l’Harma Laica et ne dut sa survie qu’à un garde courageux qui l’avait vu se faufiler. Marquée par l’événement, elle fit son possible pour se faire oublier, avec un succès mitigé.
     Un jour, un petit groupe d’élèves se présenta devant elle. Ils étaient les aînés. Leur formation touchait à sa fin et ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils quittassent tous Alëandir. Certains rejoindraient une Cour, d’autres le Front. Avec la perte d’Eraïson et l’ombre menaçante de Yutar, ce n’était pas les raisons qui manquaient de rallier le Sud. Elle-même savait que c’était ce qu’elle ferait, dès qu’elle y serait autorisée. Ils lui proposèrent de la suivre et, impressionnée, elle s’exécuta. Quand ils l’eurent tout à fait isoler, ils lui proposèrent un marché : ils pensaient être capable de la purifier, si elle le souhaitait. Elle hésita, d’abord, mais ils étaient doués avec les mots et elle finit par se laisser convaincre. Ainsi se produisit le Drame.
     Elle quitta Alëandir quelques jours plus tard, mue par la honte et la volonté de s’éloigner d’une bâtisse qui était devenue en l’espace d’une nuit plus menaçante qu’accueillante. Elle rejoignit Ardamir avec l’espoir qu’elle pourrait se rendre utile malgré sa formation avortée. Sans surprise, ils trouvèrent à l’occuper, même si son jeune âge et son regard carmin en fit douter plus d’un. Elle fit rapidement ses preuves, pourtant, mais déserta un mois à peine après son arrivée : le stress et la fatigue du campement militaire la mirent en effet à rude épreuve et elle ne parvenait pas à gérer ses bouffées de colère ; le Drame l’avait durement marquée et elle fuit plutôt que d’affronter les conséquences de ses manquements. Elle fut cueillie par une razzia noirelfique alors qu’elle cherchait à rejoindre la Cité la plus proche, mais eut la « chance » d’être sélectionnée pour devenir une esclave. La guerre coûtait chère, les Taledhels aussi. C’était là une bonne manière pour les osts sombres de se financer. Elle échoua ainsi à Thaar, où elle fut achetée par un vieux mage sur le déclin qui s’empressa de l’affranchir avant de la prendre comme apprentie en échange de menus services, notamment l’entretien de sa maisonnée et la préparation de ses repas. Esseulée, perdue et « condamnée », Suri accepta bien vite sa nouvelle vie. Elle se surprit même, parfois, à l’apprécier. À Thaar, ce n’était pas les iris sanguins qui manquaient et personne n’y prêtait vraiment attention.

Capacité magique : Suri est sans doute meilleure guérisseuse que magicienne. Sa pratique de l’Art est balbutiante. Son premier atout est sans doute la facilité avec laquelle elle peut se concentrer, même dans les situations les plus désespérées. La jeune mage peut soulager ses alliés les plus proches de leur fatigue et des douleurs physiques (courbatures, blessures légères et moyennes, etc.). Ses charmes seront d’autant plus efficaces si elle peut toucher sa cible. Hors des combats, elle peut soigner les blessures les plus légères par apposition des mains et aider le rétablissement de blessures plus lourdes en complément de soins plus traditionnels.

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