Anîhl [FINIE]

Nom/Prénom : Anîhl
Âge/Date de naissance : 92 ans
Sexe : F
Race : Hybride
Faction : Peuple Libre
Particularité : Étant de sang-mêlé, Anîhl a la peau plus pâle que les autres membres de son peuple. Ses yeux ne sont pas rouges mais gris.

Alignement : Loyal Mauvais
Métier :
Classe d'arme : Corps à corps (deux dagues)

Équipement :
L'accoutrement d'Anîhl mêle de manière singulière dépouillement et raffinement. Ses vêtements, peu couvrants, sont de cuir et usés. Ses bottes sont fatiguées mais ourlées de fourrure noire. Ses deux dagues, longue chacune d'une quarantaine de centimètres, sont accrochées à une ceinture large et richement décorée qui lui tombe sur les hanches.
Demeurant au Puy d'Elda, Anîhl ne porte pas grand-chose sur elle. Dans l’unique pièce où elle vit se regroupent ses maigres possessions, qui sont fonctionnelles et n’ont aucune valeur émotionnelle. Les biens matériels n'ont pas de sens à ses yeux.

Description physique :
Anîhl a une silhouette relativement élancée. Elle est grande ; ses hanches et ses épaules sont larges, sa poitrine généreuse. Les iris d'Anîhl sont semblables à deux cristaux de lune incrustés dans le teint pâle de sa peau. En effet, contrairement aux autres membres de son peuple, elle n'a ni la peau noire, ni les yeux rouges - du moins ils n'ont que parfois des reflets carmins, sous une certaine lumière.
Son visage a des traits forts, mais ils semblent adoucis par la jeunesse. Sa bouche est pleine, son nez fin et droit. Ses oreilles sont évidemment pointues. Anîhl possède une cascade de cheveux noirs et ondulés qui lui tombe jusqu'au creux des reins. Sa chevelure est épaisse, indisciplinée et brillante. Ses mains sont fines avec de longs doigts, sa peau est exempte d'imperfections.
Le plus marquant chez Anîhl n'en demeure pas moins ses ornements. Elle est entièrement tatouée sur le flanc droit, du visage à l'avant-bras. Des motifs tribaux rouges parcourent son front, sa joue, son cou, son épaule, et viennent s'échouer sur le dos de sa main. Anîhl a un lourd piercing sous la lèvre inférieure et de multiples trous aux oreilles. Et enfin, dans un enchevêtrement de chaînes argentées et brillantes, la jeune femme porte d'énormes opales rouges greffées à même le corps. Une sur le front, une sur le bras, trois sur l'avant-bras droits. La peau se recroqueville un peu sous les énormes bijoux et les opales bougent lorsqu'Anîhl contracte ses muscles.
La jeune femme exhale le parfum de l'étrange.


Description mentale :
Sous ses airs impassibles, Anîhl est un mélange complexe de sentiments contradictoires.
Élevée  dans un milieu qui ne privilégie ni l’amour, ni l’épanouissement personnel, la jeune femme est taciturne, peu expansive et relativement asociale. Elle ne parle que lorsqu’elle a quelque chose à dire, avec un franc-parler à toute épreuve. Elle sourit peu, rit encore moins.
La plupart du temps, Anîhl est calme. Elle a une extraordinaire capacité de concentration et elle peut se focaliser sur une chose dont rien ne pourra la distraire. Ses mouvements, posés et réfléchis, témoignent de la maîtrise qu’elle a de son corps et de son esprit.
Cependant, malgré les apparences, Anîhl renferme une grande brutalité. Elle n’hésite pas à frapper et infliger du mal à autrui si celui-ci l’a poussée à bout de sa patience. Ces brusques crises de colère surviennent souvent sans crier gare et peuvent être extrêmement violentes.
La jeune femme possède une grande fierté. Rejetée par son peuple en raison de ses gènes partiellement elfiques, elle mène un combat quotidien pour prouver sa valeur. Anîhl ne se laisse pas marcher sur les pieds, et elle ne tolère pas non plus qu’on viole son espace personnel.
La seule personne à qui Anîhl se soumet est sa mère, Teva. Cette dernière est en quelque sorte la garante et le bourreau de la jeune femme, car elle protège sa fille du peuple drow qui lui assurerait la mort s’il venait à découvrir son existence, mais elle lui rappelle sans cesse ses origines mêlées. Anîhl a été élevée dans une recherche constante de l’excellence, et elle exécute sans rechigner tout ce que lui ordonne de faire sa mère dans l’optique de devenir meilleure.
Néanmoins, si Anîhl ne se pose pas de question quant aux sacrifices qu’elle fait à la demande de sa mère, elle n’a pas réellement d’ambition propre. Anîhl n’aspire pas à faire de grandes choses dans sa vie, ni même à surpasser les autres dans tous les domaines. Son seul désir est d’être reconnue par les Drows, et elle ne se projette pas plus loin. Elle a appris à détester les Elfes mais elle-même n’éprouve pas de haine envers leur peuple miroir. Au contraire, c’est plutôt envers les Drows eux-mêmes qu’elle ressent de l’amertume, en raison  de leur intolérance vis-à-vis des hybrides.
Malgré ces aspects relativement matures de sa personnalité, Anîhl n’en reste pas moins une adolescente, selon les calibres de sa race. Elle conserve un aspect naïf et passe beaucoup de temps à rêver du monde hors du Puy d’Elda. La jeune femme est sensible à la beauté et à la nature, mais elle n’en a pas vraiment conscience et elle refoule ce trait de sa personnalité, car ce n’est pas le propre d’un Drow d’être sensible.
Finalement, Anîhl est une fille à la personnalité chaotique en raison de sa séparation constante avec le monde extérieur et l’éducation rude et dépourvue d’amour qu’elle a reçue, dont le plus cher vœu est d’être acceptée par son peuple et la plus grande douleur de ne pas l’être.


Capacités magiques :
Aucune.

Histoire :
« Du sang d’Elfe coule dans tes veines. Tu ne mérites pas de porter mon nom. »
C’étaient les premiers mots que lui avait adressé sa mère, aussi loin que remontaient les souvenirs d’Anîhl.

Teva Evraska était une femme dont le visage semblait taillé à la serpe, au regard sévère et au port de tête hautain. Elle était forte comme un homme, implacable, et ambitieuse. Sa peau était d’un noir d’encre et ses longs cheveux blancs, toujours attachés en une queue de cheval impeccable, tiraient ses traits et accentuaient le mouvement austère de ses pommettes saillantes. Teva était membre de la Dothka, élite militaire rassemblant les assassins et les espions les plus entraînés et les plus impitoyables du peuple drow.
Rien n’aurait laissé prévoir qu’elle tomberait enceinte d’un Elfe.
Seule courut la rumeur, lorsque revint une faction de la Dothka d’une expédition vers l’intérieur des terres, qu’une de ses membres attendait un enfant. Mais à cette rumeur succéda celle que le bébé était mort en couche, et plus personne n’entendit jamais parler de l’enfant de Teva.

En vérité, l’implacable guerrière donna naissance à une fillette vigoureuse et pleine de vitalité, vers le milieu de Favrius. Elle aurait pu la tuer, car les hybrides, qui mêlent Drow et Elfe dans leurs gènes, sont des monstres aux yeux du monde. Mais elle la garda en vie, car les enfants drows sont précieux.
Mais il ne fallait que personne ne connaisse l’existence de cette enfant. Il faudrait qu’elle grandisse cachée du regard des autres, inconnue de son propre peuple. Elle ne quitterait jamais la maison qui l’avait vue naître.
C’est ainsi qu’Anîhl entra dans la vie.

Teva n’était pas une femme aimante, et elle fut une mère à l’image de sa nature : sévère, sèche, intraitable. Le sous-sol de sa demeure lui faisait office de remise pour les nombreuses armes que nécessitait son métier ; elle y installa une couche pour Anîhl, qui grandit dans l’odeur entêtante de l’acier et du cuir. Lorsque la fillette fut en mesure de se tenir sur ses deux pieds, sa mère lui mit sa première arme entre les mains, un petit couteau dont la lame n’excédait pas cinq centimètres et qu’Anîhl peinait à tenir à bout de bras. La fille de Teva ne pouvait se contenter d’exister passivement, elle devait se montrer à la hauteur de sa mère.
L’éducation d’Anîhl passa donc par les armes, la douleur et les courbatures. Sa mère lui faisait recommencer éternellement le même exercice lorsqu’elle échouait, et lorsqu’elle y arrivait enfin, elle l’exhortait à faire plus. Leur relation se construisit uniquement sur cela ; en quelque sorte, elles étaient unies par l’acier. Les rêves d’enfants n’avaient pas leur place sous le toit des Evraska, et pourtant la petite hybride rêvait souvent.

Anîhl entra dans l’adolescence. Celle-ci s’accompagna de changements physiques évidents et brutaux : elle qui avait toujours été longiligne, vit ses courbes apparaître en signant son évidente appartenance au peuple drow. Elle se mit à ressembler beaucoup à sa mère, à l’exception des couleurs qui ne correspondaient pas, et de cette drôle de douceur qu'elle avait et qui ne se retrouvait chez aucune Drow.
À l’admiration éperdue qui avait toujours brillé dans les yeux de la jeune fille vint se mêler une rancune tenace contre sa mère. Les années de douleur et l’absence de reconnaissance surgissaient comme deux lames d’amertume dans l’esprit d’Anîhl. Elle tenta de se rebeller, se résigna à chaque fois. Son caractère, autrefois si docile, devint instable. Des crises de colère, brutales et imprévisibles, l’opposèrent violemment à sa mère. Celle-ci y répondit sans la moindre marque de compassion. Leur relation, déjà mince, se teinta de froideur. Et pourtant, lorsqu’Anîhl devint une jeune femme, Teva l’initia à l’art que pratiquent les Drows : le tatouage. Les membres du peuple sombre sont des œuvres d’art vivantes, leur corps est une arabesque qui s’élargit au fil des années. Donner à Anîhl l’accès à ce rituel était un geste fort de la part de Teva. Tu n’es pas entièrement drow, mais tu es ma fille.
Chacune savait qu’elles s’étaient indispensables. Mais quatre-vingt-douze ans d’enfermement ne font jamais bon ménage.

« Je n’en peux plus je dois quitter cette vie stérile. »

HRP

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Anîhl a écrit:

Et pourtant, lorsqu’Anîhl devint une jeune femme, Teva l’initia à l’art que pratiquent les Drows : le tatouage. Les membres du peuple sombre sont des œuvres d’art vivantes, leur corps est une arabesque qui s’élargit au fil des années. Donner à Anîhl l’accès à ce rituel était un geste fort de la part de Teva. Tu n’es pas entièrement drow, mais tu es ma fille.

Code:

[Métier] : aucun

[Sexe] : Femme

[Classe d'arme] : Corps à corps (deux dagues)

[Alignement] : Loyal Mauvais