|
| Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] | |
| | Auteur | Message |
---|
Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Mer 22 Juin 2016 - 5:04 | |
|
« Nous ne serons plus que deux, deux contre tous. Aux matines, il nous faudra faire notre entrée en lice et lever bien haut notre pique contre l’adversité. Je compte sur toi mon ami, sans toi, je ne suis plus qu'un pauvre fol avec bâton » Avait-il perdu la tête, était-il devenu maboule, à s’adresser à son destrier de la sorte? La main du fougueux Tancrède fourragea la crinière de son équidé auquel il adressa quelques mots près de son oreille. Oh, il ne comprenait sans doute pas tout, mais il avait cette manie de lui tenir quelques propos encourageant, avant une joute. Tancrède chevauchait Naros alors qu’il n’était à cette époque qu’un jeune poulain. C’était son ami le plus fidèle et sur son dos, avait fait chuter son nombre de cavalier, à force de s’entraîner ardemment. Brosse à la main, il lui offrit quelques dernières bonnes attentions avant de s’asseoir, au pied d’un arbre. Il se laissa choir sur le sol humide, faisant face à la vue d’un lac qui tôt, commença à se faire bombarder de quelques délicates gouttelettes. Les nuages grisonnants annonçaient de la pluie mais le temps doux laissait présager qu’il ne s’agirait en fait que d’une bruine rafraîchissante. Qui plus est, inspirer l’air frais, s’éloigner de toutes ces festivités, ne pouvait que lui être bénéfique. Tancrède se sentait fin prêt à briller, à polir le nom de ses ancêtres sous la gloire d’une victoire, mais portait les tares léguées par la mêlée qui s’était produite il y a peu. Son cou libéré par ses vêtements amples laissait à l’air libre une ecchymose de la taille d’une pomme. Son faciès, quant à lui, n’avait rien de franchement désagréable, ne serait-ce qu’une estafilade à l’arcade sourcilière, qui ne fût non pas causée par la mêlée, mais par une autre rixe menée avec un gredin de bas étages. Il arborait des vêtements sommairement acceptables mais qui n’avaient rien à voir avec son rang de sang-bleu. Un surcot rouge carmin déboutonné, de longues guêtres amples et une paire de bottillons de cuir d’ébène. À sa dextre il avait préparé et installé avec minutie un drap de cuirette sur lequel il avait posé ses armes, en ordre de grandeur. Iceux avaient tous sans exceptions, été aiguisées et entretenues au poil. Respirant l’air frais de cette nuitée nuageuse, il se projeta dans le futur, se voyant gagnant, acclamé par la foule, et cela le fit sourire franchement. Il voua également une menue pensée à Maélyne qui ces temps-ci, s’amusait à le tourmenter alors qu’il cherchait le sommeil. Il se surprit même à tenir envers elle quelques rêvasseries passagères à saveur luxurieuses.
Sa main maîtresse venait masser sa clavicule, alors qu’il observa le lac, les yeux maintenant bien plus songeurs. Un peu douloureuse, cette région lui arracha une grimace, tout autant que lui provoqua l’une de ses réflexions connexes. Il avait été, du plus loin qu’il se souvenait, petite abeille butinant de fleur en fleur. Et pourtant, encore aujourd’hui, il se demandait s’il n’était pas temps de trouver un parti, une femme en qui il pourrait vouer toutes ses attentions, ses pensées et si possible, dans le meilleur des mondes, être en mesure de la combler sous toutes les facettes … Au Nord, les femmes s’accordaient pour dire qu’il était bon amant, chose assez peu commune par le temps qui courait. Cependant, la chose n’était pas encore faite, jamais on ne le prit à s’amouracher d’une femme unique.
Chose certaine, les choses pouvaient changer. Pas toujours pour le mieux …
Dernière édition par Tancrède de Léjante le Jeu 23 Juin 2016 - 5:04, édité 1 fois |
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Mer 22 Juin 2016 - 22:44 | |
| Le long du chemin, une jeune femme aux visage pâle, au sourire doux et aux manières élégantes marchait au bras d'une femme d'âge mûr aux cheveux blonds presque blanc coiffés à la mode serramiroise. La demoiselle portait un habit de deuil bleu nuit couvrant presque entièrement des cheveux aux reflets roux mais la robe n'en avait pas moins de mal à cacher ses courbes épanouies, tandis que sa compagne mettait en valeur son corp fin dans une robe bleu claire des plus formelles. Toutes deux marchaient quelques pas en arrière d'une toute jeune demoiselle en robe verte et aux cheveux semblables à ceux de l'endeuillée. La fillette, plus tout a fait une enfant, ses courbes naissantes ne trompant guerre, releva soudain sa jupe dévoilant à peine une pair de soulier de vair en courant à petits pas sur l'herbe à la poursuite d'une chose qu'elle seule semblait avoir distinguer.
"Colombe, ne va pas si vite tu pourrais tomber!"
"Tout va bien mère." répondit une fois de plus la jeune fille en riant. "J'ai vu un chat. Il est juste là. Tenez, regardez."
Sa voix joyeuse, bien que n'étant pas particulièrement mélodieuse, était toujours un délice pour les oreilles de sa soeur. Cécilie ne put s'empêcher de lâcher un éclat de rire étouffé auquel sa mère répondit par un claquement de langue agacé. Le ton de la petite ton n'était jamais agressif et c'était comme si le soleil la faisait rayonnée de chaleur. Là ou sa soeur aînée semblait d'une constante douceur et montrait une sérénité bienveillante à toute épreuve, Colombe voulait paraitre toujours heureuse, croquant la vie avec insoucience. Elles se connaissaient toute deux assez pour aller au-delà des apparences mais le monde ne voyait que cela. Et leur mère également.
Mathilde soupira alors que sa fille revenait près d'elle. Cécilie ne douta pas du fait qu'elle n'avait pas jeter un seul regard à l'animal qui intrigait tant Colombe. La cadette vint prendre le second bras de sa soeur. Elles étaient déjà presque de même taille.
"Il était gros et gras. Avec un air sournois. Il me faisait pensé au chat de ce conte, tu sais... euh... -Les rues de Velteroc? -non! Celui avec la la grenouille et le rat. -Oui! Je vois... Mais le titre... -Le Laridé des songe. -C'est ça! Merci mère."
Les trois femmes avançaient d'un pas mesuré. La journée avait été longue. Entre Maélyne qu'elle ne voulait pas trop laisser toute seule et sa petite soeur qu'elle n'avait pas vu depuis près de deux ans, Cécilie avait l'impression de ne plus avoir une seconde pour elle. Colombe voulait tout savoir, tout comprendre, tout voir, tout visiter... et bien sûr trainer sa soeur dans le moindre recoin dans lequel elle mettait le nez. Les seuls moments de tranquilité de la musicienne à l'oreille sensible se résumaient à trois occasion: lorsque la nuit, une fois que tous les bruits du Palais s'étaient éteinds. Les rencontres lors desquelles sa mère voulait toujours la compagnie de sa fille cadette. Et ces cours instants, après le dinné, lors desquels elle jouait de la harpe dans le sallon pour le plaisir des nobles hôtes. Que ces nobles oreilles l'écoutent attentivement, discutent sur les sofa, rient à gorge déployées ou jouent au carte, cela ne la gênait pas. Ce qu'elle aimait, c'était sa musique et la partager. Elle n'était jamais plus contente que lorsqu'elle prenait un auditeur inatentif sans vraiment de considération pour son art à chantonner un des airs qu'elle avait joué la veille. Et ces derniers jours, cela lui était arrivé bien plus d'une fois. Comme le lui rappelait si souvent sa nourisse : si elle avait un joli minoie, c'était sa voix qui la pouvait transir le coeur d'un être sans même avoir besoin d'un regard.
Une bruine fine commençait a tomber, raidissant le bras de Dame Mathilde.
"Tu as bien choisi ton jour pour une balade." Soupira sa mère, comme a l'accoutumée "Dieux, après tout ce temps tu devrais savoir que les étés du nord sont traitres."
Cécilie n'y pretta pas plus attention qu'à cela. Les reproches voilés et les commentaires désobligeant étaient une constante de l'amour maternel. Elle en avait pris son parti depuis longtemps.
"Oui mère, j'aurais du le prévoir."
Malgré les protestations, Cécilie avait du mal à regretter son choix. Le vent frais, son sifflement et les fines gouttelettes sur son visage étaient comme autant de doux souvenirs à ses oreilles. Le vent lui manquait. Il lui manquait presque autant que le bruit du ressac sur le rivage. Le doux sourire qui existait en permanence sur son visage s'était un peu étendu, profitant de ce petit bonheur.
"Surtout après l'orage de l'ennéade dernière. J'ai bien cru que cette pluie n'allait jamais cesser. -Ne parle pas de malheur, veux-tu? -Bien mère."
Un léger silence s'étendit mais l'interaction ne suffit pas dégrader l'humeur apparente de la petite troupe... grâce à Colombe, comme toujours.
"Dis-moi Cécilie, ton nouveau chevalier participe a la lice m'a-t-on dit. Il va porter les couleur de sa propre famille du coup?"
La question prit la jeune femme de court. Elle ouvrit la bouche, la referma, avant de répondre avec la plus grande simplicité.
"Il portera les couleurs de l'Ordre du Calice. C'est par son fondateur qu'il a été adoubé et il porte un grand respect envers la DameDieu. -Oh. Alors ce n'est évidemment pas a toi qu'il demandera une faveur... -Colombe!"
La voix de Mathilde claqua comme un fouet. Colombe en sursauta. Puis un léger silence se posa de nouveau... avant que la dame n'enchaîne un courtois mais néamoins gêné.
"Pardonnez-nous."
Colombe effectua une révérence accompagnée d'un sourire avant de réajuster la capuche. Cécilie fronça légèrement les sourcils. Etrange, elle devait avoir l'esprit plus occupé qu'elle ne l'avait cru car elle n'avait pas entendu le moindre bruit qui pouvait prouver la présence d'une personne humaine. Pour ne pas paraitre impolie, elle resta droite, la tête haute entre ses deux accompagnatrices et s'excusa a son tour d'une voix sereine.
"J'espère que nous n'avons pas troubler votre repos, Messire...?" repris sa mère avec un sourire resplendissant. |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Jeu 23 Juin 2016 - 5:55 | |
| À l’instar d’un paysan dont tous les soucis auraient été chassés du revers de la main, Tancrède s’adonna à quelques rêvasseries passagères. Un sourire doux et léger survola ses lèvres pendant qu’une main songeuse gratouilla machinalement les quelques poils de son bouc taillé avec minutie. Ses yeux fixaient l’horizon et s’étaient perdus depuis plusieurs secondes qui tôt, devinrent minutes. Le temps pluvieux se prêtait bien à ce genre d’écart d’esprit, berçant les gens sous une rafraîchissante à peine perceptible bruine. L’ombre d’un instant il fit marche arrière, retombant nez à nez avec son aîné, le principal instigateur de ses tourments passés. Autrefois membre de leur fratrie, Tancrède se remémorait le douloureux moment ou son aîné ordonna son ban. Des mots dégoulinants de venin qui servaient de fioritures derrière un message clair : plus jamais ils ne se considèreraient comme frère. Le Chevalier de Léjante n’avait aujourd’hui plus qu’une sœur et son ancien Seigneur, n’était plus rien que l’ombre de l’homme qu’il était autrefois : son frère. Ses pensées frivoles lui offrirent une arme avec laquelle il combattit son frère en combat singulier, un combat qui jouerait le destin d’eux deux. L’affrontement fût plus que violent, les coups portés transpiraient la haine et ne cherchaient qu’à blesser et dans la mesure du possible, tuer. Aucun spectateur n’était à ce jour autorisé à assister à ce combat de titans. Deux personnes entraînés par le même mestre d’arme, deux personnes issus du même père, deux personne s’ayant côtoyé depuis leur tendre jeunesse. L’issue sembla improbable, puisqu’eux deux tombèrent de fatigue avant qu’un vainqueur ne soit délibéré. Jusqu’à temps … Ou Tancrède céda à un excès de violence qui lui octroya la victoire. Il trucida son aîné en d’innombrables coups portés au poitrail, ayant délaissé pour lui la moindre partielle de compassion qu’un frère pouvait avoir envers un autre …
Il sursauta de plusieurs centimètres, perdant l’équilibre précaire qu’il avait, dos contre l’arbre. Il papillonna des paupières frénétiquement, comme pour reprendre conscience de son environnement alors que son regard aux iris pairs tomba directement dans ceux de la dame. Certes elle le dérangea, mais ainsi couverte par d’aussi beaux atours, accompagnées d’une autre femme aussi exquise et d’une mignonne petite filotte, jamais il n’aurait pu leur en tenir rigueur. En ce monde les apparences étaient trompeuses et notre Chevalier le savait, mais après tout, à quoi pouvait-on nous fier de nos jours ? Il avait à faire à du sang-bleu, quel qu’elles soient. Il se redressa donc aussitôt, passant une main soucieuse contre son accoutrement afin d’en chasser les quelques impuretés présentes.
Contaminé par le sourire contagieux de la dame, Tancrède rassura son interlocutrice d’un sourire tout aussi vrai et avenant. Il courba l’échine un tantinet en ployant un bras devant ses abdominaux, en une forme de salutations respectueuses mais qui sembla tout de même très sobre.
« Troubler mon repos, dites-vous ? Non point ... Les anges bercent et veillent sur les bonnes genses, mais jamais ne les tourmentent, ma Dame. »
Il s’était adressé à elle sans jamais ne l’avoir quitté des yeux, mais se permis un écart de conduite lorsqu’il aperçu Cécilie du coin de l’œil. Il inspira longuement, aussi subtilement qu’il lui en était possible, comme s’il aperçu cette fois un ange véritable. Il alla s’exprimer puis se ravisa, retournant plutôt vers la Dame comme si rien n’était, toujours en lui accordant le plus grand des intérêts.
« Quant à mon nom, si c’est là bien ce que vous désirez savoir, il fût en moult occasions affublé du sobriquet « le Hardi ». Mon prénom est Tancrède et suis le frère cadet du Seigneur de Léjante. En ce jourd’hui, cependant, mon épée appartient à la Suzeraine de l’Alonna, ce qui en effet, je vous le concède, peut porter à confusion. »
Il couronna sa réponse d’un sourire rassurant, inclinant le chef de quelques centimètres vers le bas, comme s’il se soumettait à sa bonne volonté. Il patienta, puis poursuivit dans le plus humble des respects, la tenant d’ores et déjà en estime alors qu’il n’avait pas la moindre idée de qui pourrait-elle bien être.
« Les présentations à demies amorcées, seriez-vous en mesure de m’accorder l’honneur de vous présenter, en retour ? »
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Dim 26 Juin 2016 - 0:21 | |
| Dès lors que Mathilde avait croisé le regard de regard du jeune homme, elle avait su qu'il était de noble lignage. Ces choses là ne trompe pas et une de Lourmel comme elle l'était savait séparer le bon grain de l’ivraie… C'était peut-être ce qu'elle craignait le plus dans l'état de sa nièce Maélyne… Elle l'aimait comme une mère aime sa fille… Si seulement elle avait refuser de la laisser entre les mains crochues de sa sœur, peut-être Lyanna et elle seraient encore saines et sauves… Enfin… Elle cachait sa culpabilité sous toute sortes d'activités et de tentatives curieuses pour renouer avec les grandes familles qu'elle avait connue enfant en ces lieux. Malgré le temps, plus d'une fois, on l'avait reconnue comme une de Lourmel, sa ressemblance avec Maélyne ne trompait pas. Mêmes cheveux blonds, mêmes yeux bleus pâles, seuls un corps asséché et quelques rides semblaient séparer les deux femmes. Ces yeux dont ses deux filles avaient hérités.
Devant les façon à la fois charmeuse, farfelues et polies du jeune homme, son sourire redoubla. Elle fit semblant de ne pas voir son regard se balader sur son engeance et jaugea sa révérence simple. Un salut qui lui même en disait long sur son caractère. Sans servilité. Chevalier sans terre lui-même... Mais cadet d'un seigneur local.
« Bien sûr ! Je manque a tous mes devoirs. Je me nomme Mathilde de Laval, Dame de Beaurivages en Missède. Voici ma seconde fille, Colombe... »
La jeune fille inclina poliment la tête un sourire toujours aussi flamboyant et innocent sur le visage. Elle ne disait pas un mot mais son impulsivité pouvait se lire dans son regard. Elle avait a porter de parole un chevalier du Nord et désirait, comme toujours, en apprendre plus à la seconde.
« … et voici Cécilie. »
La jeune femme en robe de deuil était toujours de profile et sa mère la fit doucement pivoté vers leur interlocuteur. Cécilie s'inclina donc à son tour, dévoilant la totalité de son visage au regard humblement baissé. Chacun de ses mouvement était ample et maîtrisé, dénotant une certaine grâce et d'une lenteur qui participait à poser sa présence ou agaçait selon l'interlocuteur.
« J'espère que vous lui pardonnerez sa lenteur, la pauvre est privée de la vue depuis sa naissance. » ajouta Mathilde en pressant le bras de sa fille.
Comme toujours, Cécilie ignora la remarque, serrant les dents, oblitérant jusqu'à l'idée que cela l'agaçait car ces sentiments n'avaient pas leur place en un tel lieu. Son expression sereine n'avait pas bougée et sa voix ne souffrait pas un seul faut accent.
« Sir Tancrède de Léjante... Vous êtes le cousin de Dame de Broissieux, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle plus tôt... Malheureusement sa mère, encore peu au fait des dernières nouvelles qui circulaient dans le Nord, mis les deux pieds dans le plat.
« Votre frère est ici j'imagine. Si vous ne représentez pas vos terres c'est sûrement qu'il le fait lui-même ? »
Mal à l'aise pour le jeune homme, elle enchaîna comme si de rien était. Bien qu'elle ne puisse voir le visage du chevalier, l'histoire de son exil avait déjà voyagé.
« Si vous gagnez votre première joute vous serez peut-être contre mon frère lors du second tour. En tout cas je vous le souhaite car sinon vous devrez affronter Roland. Comment s'annonce votre premier combat ? J'avoue connaître assez mal Sire Hudgar. »
|
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Mar 28 Juin 2016 - 0:10 | |
| Le preux posa son avant-bras à son dos et plia son autre contre son bas ventre, s’inclinant de nouveau à chacune des présentations officielles. Ses yeux quittèrent la matrone pendant un court instant avant de, tristeusement, constater le déplorable état de Cécillie. Son sourire si avenant s’estompa pour n’en laisser qu’un visage peiné. Ses yeux cherchèrent ceux de l’aveugle comme s’il croyait lui-même pouvoir établir un quelconque contact visuel avec la souffrante. À cela, elle ajoutait à son triste sort une tenue on ne peut plus déprimante, une robe soulignant le deuil. Sa famille n’en portait guerre pourtant, était-ce là une habitude de la belle ou un proche de son mari qui venait de trépasser ? Sa curiosité le piqua a vif mais il se retint, préférant plutôt oser s’approcher de Cécilie, après avoir obtenu le consentement de sa mère.
Sa grande paluche vint cueillir sa main toute délicate comme on le ferait d’une fleur fragile. Il coinça avec minutie le bout de ses doigts entre son pouce et le restant de ses doigts puis, dans une infinie délicatesse, lui offrit un baise main on ne peut plus courtois et chaste. Il affirma au risque de se brûler, sur un timbre de voix doux et respectueux :
« Recevez, mademoiselle de Laval, toutes mes sincères condoléances. Je vous vois ce jourd’hui pour la toute première fois et ne peux m’empêcher d’éprouver pour votre état une profonde tristesse. »
Il fit ensuite un pas de recul, pour retrouver une position plus distante du trio. Il se permit un dernier regard vers Cécilie et regretta amèrement qu’elle n’aille jamais la chance de croiser son si beau reflet dans une glace … Son attention retourna vers leur mère, après quoi il chercha à retrouver son fidèle sourire avenant et une position plus protocolaire devant une noble lignée. Mais sa fille fût finalement la première à enchaîner après les présentations en lui posant une question qui le fit sourire d’avantage encore. Après tout, qui n’aimait pas être reconnu en dehors de sa propre maison ?
« Si fait, mademoiselle. Vous êtes ma foi forte bien informée, icelle est ma cousine germaine. Nous nous connaissons depuis notre plus tendre enfance et avons pour ainsi dire, grandis côte à côte. Je la tiens en très haute estime, pour tout vous dire. »
Vint ensuite la bourde. Il n’en fit pas un plat mais ne su retenir le fait que la phrase de la matrone l’affecta. Il déglutissait lourdement suite au passage de la remarque et prit un temps pour répondre, comme pour s’assurer qu’il reste tout aussi authentique qu’il le fût tout au long de leur entretient.
« Mon vaillant frère a récemment hérité des rennes de Léjante et jugea non nécessaire de représenter sa Seigneurie à ces festivités. D’ailleurs, ce genre d’évènement l’escagace et se déglengue de ceux qui pratiquent ce sport … Mon destrier portera les armoiries de l'Alonna, pour tout vous dire.»
S’en suivait d’un paquet de questions, toutes les plus franches les unes, qu’il s’apprêta à répondre de la manière la plus honnête qu’il soit :
« Ce serait mensongeries que de vous affirmer avoir étudié chacun des jouteurs avec minutie. Ces noms que vous me dictez me sont tous inconnus, autant que vous l’étiez pour moi il y a tout peu. Mais sachez une chose, Tancrède est connu sous le sobriquet de la Première Lance de Léjante. Je n’entends pas perdre face au premier baronnet qui tentera de me désarçonner! »
Le chevalier se rapprocha de son fidèle destrier qui, la bouche mâchouillant du foin a profusion, secoua sa crinière à son approche.
« D’autant plus qu’avec Naros, le travail est à moitié accompli, n’est-ce pas mon garçon ? »
Il se retourna vers Cécilie, question d’y percevoir ses réactions, même si elle s’efforça de rester aussi de marbre.
« Souhaitez-vous me voir guerroyer contre votre frère car il a les mains plein de pouces, mademoiselle ? » dit-il, dans l’espoir de lui arracher un sincère sourire, dans une remarque qui se voulait inoffensive.
Il passa ensuite du coq à l’âne en s’adressant à Cécilie, de nouveau, non pas pour ignorer sa mère, mais pour entretenir une conversation qui pourrait peut-être faire s’illuminer un rien son faciès terni par la rencontre et le temps grichou.
« Excusez mon impolitesse, mademoiselle de Laval, mais avez-vous déjà monté ? À cheval, j’entends. Positivement, je pourrais vous servir de guide, l’espace d’une soirée, si l’envie vous y prend … Et que votre mère n’y voit nuls inconvénients. Dans la négation, je pourrais vous enseigner, vous y arriverez et ce, même les yeux fermés. »
Dit-il, comme pour la rassurer, sans néanmoins faire référence à sa cécité. Le chevalier resta là, près de sa monture, laissant toujours bien en évidence qu’il était devant eux leur vassal, les yeux un rien plus bas devant la mère de famille.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Ven 1 Juil 2016 - 0:07 | |
| « Je vous remercie, Sir Tancrède le Hardi » répondit-elle avec un sourire sincère à ses condoléances.
Comme ses questions suivantes, s'était par égare qu'elle avait préféré utiliser son surnom plutôt que le nom de famille qui devait lui causer encore bien des soucis. La très haute estime du jeune homme pour sa cousine était tout à son honneur malgré malgré les rumeurs qui courraient à son endroit. Il était toujours bon de savoir qu'un homme ne se fiait pas toujours aux racontars… Surtout lorsqu'on était soi-même soumis à ce genre de désagréments. Elle s'étonna, pas aussi bruyamment que sa mère, certes, mais tout de même, de ce que le chevalier n'ait pas cherché à en savoir plus sur ses futures adversaires. Etait-il si confiant ?
Les trois femmes sourires de le voir aussi plein d'entrain. La plus conquise, quoi que muette jusque là était sûrement Colombe. Loin d'être dans son tempérament, ce soudain mutisme aurait plutôt attiré l'oreille de sa sœur… et peut-être même se sa mère, bien que cette dernière ait-été un peu échaudée de savoir qu'il ne lui suffirait pas de sympathiser avec ce jeune homme pour avoir une entrevue avec son frère.
Cécilie, elle préférait l'écouter avec un air bienveillant. D'une pensée abstraite, elle se demandait quel âge il pouvait bien avoir. Sûrement la vingtaine. Guère plus. Et quel âge semblait avoir Jindanor… Son visage était si différent de celui de Gaël. Mais… l'heure n'était pas à cela. Elle se repris bien vite, gommant le sourire un peu trop rayonnant qui était passé sur son visage.
« Souhaitez-vous me voir guerroyer contre votre frère car il a les mains plein de pouces, mademoiselle ? »
La remarque tira un éclat de rire contenu à la jeune femme et un rire cristallin a sa jeune sœur. Heureusement que Gaël n'était pas là, sinon elles en auraient eu pour des jours à obtenir de lui autre chose qu'un silence glacé. D'autant plus que depuis toute l'affaire de Lourmel, il était bien plus gris que d'ordinaire dès qu'ils se retrouvaient dans le privé.
« Prenez garde qu'il ne vous entende messire, ou il vous provoquera en duel. -Et s'il n'est point des plus puissant sur le dos d'un cheval, il est bien plus adroit une fine lame entre les pognes. » Ajouta Colombe
Mathilde couva ses filles d'un regard attendrit, les grondant de façon si peu convaincante qu'elle finissait par avoir un air de connivence.
« Vous ne devriez pas douter de lui, mauvaises sœurs. »
Cependant, la dernière prise de parole du chevalier surpris ses trois interlocutrices. Toutes trois en avait un sourcil à demi froncé qui faisait étonnamment ressortir la ressemblance de leurs yeux. Mais là ou Colombe s'était quelque peut rembrunie et Mathilde avait forcé le ton jusqu'à froncé son deuxième sourcil, Cécilie avait sincèrement éclaté de rire, passant une main sur ses lèvres pour en étouffer un peu le son.
« Vos paroles sont bien cavalières, Monsieur. Prenez-y garde ou de chastes oreilles pourraient s'en émouvoir. »
Avez-vous déjà monté ? Y avait-il façon plus cocasse d'amener la chose ? Peut-être 'savez-vous chevauché' ou 'avez vous déjà enfourché un destrier' auraient été encore pire, certes… Cela pouvait être interprété de façon si grossière que cela en devenait rafraîchissant… D'autant plus que l'allusion la laissait totalement de marbre. Des homme de cet acabit, elle en avait côtoyé et éconduit des dizaines au cours de toutes les soirées auxquelles elle avait été invité dans le Nord et en Missède. Elle s'était souvent sentie agacée par leurs attentions. Mais aujourd'hui, elle cela la flattait. Plaire était toujours flatteur… d'autant plus lorsqu'on avait en plus le cœur déjà comblé et que pour une fois, on se savait entièrement maître de la danse. Aucune chevauchée, quelle qu'elle soit, ne pourrait à ses yeux égalée sa toute première balade. Mais dans tous les cas le trait d'esprit, volontaire ou non, avait déridé la jeune musicienne. Et comme c'était à prévoir, sa mère s'était instantanément raidit à son bras.
« Monsieur, proposer une balade aussi risquée à une demoiselle qui… enfin… une personne de sa condition… -Tout va bien, mère. »
En un mois, depuis ses premières sorties, chevauché était devenu autant un plaisir qu'un exercice. A chaque fois qu'elle se trouvait là-haut, elle devait affronter sa peur, accepter de ne pas tout avoir sous contrôle… avoir confiance et rester maître d'elle-même tout à la fois. Il suffisait que sa monture soit lâchement attachée à une autre pour éviter de se perdre. Bien sûr, elle n'en avait encore rien dit à sa famille…
« Pour tout vous dire, j'ai commencer à apprendre à Lourmel. »
Sa mère fut encore plus surprise que par la proposition du chevalier… Tout comme sa sœur qui, elle, en eut un sourire jusqu'aux oreilles. Mathilde défigura littéralement son aînée, puis le chevalier.
« Et bien… Il semblerait que le Nord t'ait fait poussé des ailes… Et bien… Du moment que ton époux ne te retrouve pas avec les jambes brisées, je suppose que je n'y vois pas d'inconvénient... » termina-t-elle sur ton qui disait pourtant tout le contraire. Après tout il était question ici d'une rencontre avec un homme et ce, sans chaperon… mais sa fille vivait seule dans le Nord depuis puis suffisamment longtemps pour avoir choisie elle-même son destin, qu'elle le veuille ou non, elle devait se faire à cette idée.
Cécilie reconnaissait bien là sa génitrice, elle avait même réussit à glisser une allusion aux engagements que sa famille avait contractés pour elle… ou peut-être même deux à bien y réfléchir. Elle préféra les ignorer pour le peut que cela changeait pour elle et répondit plutôt au chevalier.
« J'ai encore un ami a voir avant les joutes de demain, mais je suppose qu'une promenade ne peux pas me faire de mal. Du moment que nous ne montons pas tout deux sur le dos de votre bête, bien entendu. » ajouta-t-elle avec un sourire rieur. Pas question qu'elle se colle à cet homme en pleine nuit et loin des yeux d'un chaperon. |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Sam 9 Juil 2016 - 18:35 | |
| Tancrède ne discutaillait pas avec quelques soudards douteux ou d’ivres badauds, il savait que ses propos, bien qu’interprétables, seraient bien accueillis. Bienveillant en sa posture ainsi qu’en manière de s’exprimer devant elle, il ne douta pas une seule minute de sa dernière demande … Bien qu’elle fût interceptée peut-être autrement qu’il ne l’aurait souhaité.
Il adorait l’équitation et cela transpirait dans sa manière de s’exprimer aussi franchement. Il se gardait toujours loin d’être irrévérencieux, la tête s’inclinant parfois lorsque la matriarche s’exprimait, lui donnant automatiquement raison lorsqu’elle apportait un point. Mais cette passion qu’il avait pour les chevaux était belle à voir, prouvant franchement et nettement qu’il n’était pas de ces charlatans à s’affubler du titre de Chevalier sans même savoir combattre à cheval.
« Néanmoins, je ne peux qu’être en accord avec votre avis … Ma demande était sans doutances forte précipitée et le cadre était aussi fort bien peu avisé. »
Mais lorsque Cécilie affirmait qu’elle savait monter, sa moue désolée fit place à un sourire sûrement aussi surpris que celui de sa mère. Il redressa le nez afin de lui offrir son attention, l’intérêt n’en étant que décuplé depuis sa dernière réponse. Il semblait que la cécité n’empêchait pas d’avoir pour autant son jardin secret, parce qu’à priori, sa mère ne savait pas tout d’elle.
« J'ai encore un ami a voir avant les joutes de demain, mais je suppose qu'une promenade ne peux pas me faire de mal. Du moment que nous ne montons pas tout deux sur le dos de votre bête, bien entendu. »
Alors Tancrède compris d’où et pourquoi un léger malaise flottait dans les airs, embrumant cette conversation qui pourtant, avait si bien démarrée. Un rire franc vint secouer le chevalier, se redressant l’échine bien droite, alors qu’il s’en voulait de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il tenta de corriger le tir en s’expliquant d’une voix aussi respectueuse que sûre d’elle :
« Je n’entends pas par ma demande de vous courtiser, mademoiselle … Jamais je ne me le serais permis et d’ailleurs, votre charmante mère m’aurait sans autres formes de procès renvoyer d’où je viens à grands coup au séant! Non, simplement … »
Et il prit un moment, comme pour choisir les mots après cette brève plaisanterie, ne sachant pas sur quel pied danser, à savoir si elle allait bien prendre la critique où s'il allait finir avec le rougissement d’une main qui s’étalerait contre sa joue. Alors il emprunta un ton de voix plus doux, plus sécuritaire et aussi, plus sincère :
« Nulle ne devrait être tenu à l’écart d’un plaisir aussi véritable que celui de se balader, si haut dans les airs, sur le dos d’un animal aussi fidèle. Pas même celles qui de malchance, ont été frappées de cécité … C'est justement à cause de votre condition, que je me suis permis de vous le demander, car je ne considère pas une vie franchement vécue, sans avoir connu ce genre de liberté. »
Alors il abaissa les yeux, légèrement, comme pour démontrer qu’il ne se moquait pas, ou qu’il la prenait en pitié, mais simplement pour leur prouver comme il faisait preuve de passion et de vaillance quant au sport qu’il chérissait. Il se retourna silencieusement, puis se pencha pour remballer ses armes en les enroulant dans des torchons. Chose faite, il déposa le paquet dans une des besaces accrochées sur le flanc dextre de Naros puis dénoua les sangles qui le retenait à un arbre. Il fit entendre le battement des sabots contre le sol alors qu’il mouvait son animal un peu plus près d’eux. Il rassurait la matriarche d’un sourire courtois puis la plus jeune d’un second sourire, plus doux et avenant.
« J'ai manqué aux convenances, je crois qu'il vaudrait mieux que je vous donner cogner de ma personne, mesdemoiselles. »
Il leur adressa un dernier et ultime sourire courtois, toujours dans une gentillesse sans pareille, puis s’inclina profondément devant leur noblesse, prêt à les laisser vaquer à leurs occupations.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Lun 11 Juil 2016 - 18:11 | |
| Rien dans la voix du chevalier ne laissait penser à une quelconque supercherie. Sa question avait été posée en toute bonne foi et ses explications actuels étaient porteuses de la même sincérité. Il était donc honnêtement maladroit dans ses paroles.
Elle l'écouta en gardant son sourire amusé... même si elle déchanta intérieurement. Si pour une fois sa mère ne fit aucun commentaire, attendant sûrement l'intimité d'un salon privé pour en arrivé aux remontrances, le chevalier qui venait de lui proposer une promenade se défilait bien vite.
La bruine se faisait tenace. Heureusement, sa robe n'était pas des plus fragiles... Une habitude salutaire lorsqu'on avait l'habitude de voyager. Contrairement a sa grande sœur, Colombe s'était rembrunie en entendant les paroles du jeune chevalier. Elle avait croisé les bras sans prononcer un mot mais son visage suffisait à voir le soudain agacement qui l'avait prise.
Alors qu'un fracas brouillon de métal et de tissus informait la jeune musicienne qu'elle n'avait plus l'entière attention de son interlocuteur, elle le laissa finir ce qu'il faisait sans impatience. Son cheval s'était approché d'un pas lorsqu'il reprit pour finalement s'excuser sans autre forme de procès.
Si Mathilde avait eut un sourire peu charitable pour son aînée, cette dernière ne lui en aurait certainement pas voulu.
« Vous ne devriez pas tant vous en faire pour ma liberté, Messire, mais je vous remercie pour votre proposition bien urbaine. Si mes paroles vous ont échaudées à ce point, je vous souhaite une bonne soirée et que la chance vous sourit demain. Peut-être auront nous l'occasion de nous revoir avant la fin des festivités. Si c'est ma compagnie que vous cherchez et non uniquement celle de mes yeux, bien entendu. »
Elle s'inclina gracieusement, son sourire amusé toujours sur le visage. Cela faisait bien des années qu'elle ne s'énervait plus de ce genre de comportements, surtout lorsqu'ils partaient d'une bonne intention. Il était drôle de s’apercevoir que la plupart des nordiens qu'elle rencontraient et qui ne la considéraient pas comme simplement maudite la poussaient à monter à cheval comme si par là elle pouvait trouver un dérivatifs à de sombres idées. Ses deux accompagnatrices saluèrent à leur tour le chevalier avant qu'elle ne repartent toute trois en direction d'un lieu plus sec.
… Mais au bout de trois pas, Cécilie s'immobilisa rien qu'un instant pour se retourner à demi et lancer haut et clair :
« Prenez garde Messire de Léjante. Quelque chose vient de tomber de votre monture. »
Quoi ? Mystère. Où ? Mystère. Mais elle avait entendu le léger bruit étouffé d'un objet heurtant le sol. |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Sam 30 Juil 2016 - 21:19 | |
|
Ce soir-là, le sobriquet "Hardi" ne collait plus à son tempérament, parce qu’il se désista lorsqu’il remarqua le menu malaise qu’il avait endossé suite à sa dernière requête. Après mûres réflexions, n’aurait-il pas été plus adapté de le surnommer couard, pleutre ou pi encore, de poltron ? Enfin, toujours est-il qu’il avait à faire, lui aussi, et qu’il semblait de prime à bord fait perdre suffisamment de temps à ces trois « jeunes » dames. Bien que, loin d’être opprimée par la gêne, la jeune fille atteinte d’amaurose s’exprima envers lui à l’aide d’un ton de empreint de gentillesse, ce qui ne le laissa pas de marbre. Son regard évolua en quelque chose de plus doux, comme s’il fût conquis par ses recommandations. Alors il ajouta à son tour, avenant comme à l’habitude : « Madmoiselle de Laval, j’aurai demain le cœur au chaud de vous savoir avec moi, s’il advient que je m’assombrisse devant le doute. » Évidemment, cela fût dit en toute courtoisie, comme l’aurait fait un gentilhomme devant une aussi belle créature. Il exécuta une révérence toute basse devant elles trois, s’abaissant avec déférence devant le trio afin de leur témoigner tout le respect qu’elles méritaient, au vu de leur rang social.
La patte du Hardi trouvait de suite après le confort du cuir des sangles de Naros, afin de diriger sa bête docile vers d’autres endroits. « Sur ce, mesdemoiselles, je vous souhaite une belle, heureuse et douce fin de soirée. » dit-il, tout sourire au visage, plus lumineux que jamais.
Alors l’oreille de l’aveugle ne défailli point. Un cliquetis à peine audible résonna d’entre les fines herbes de ce sol humide. Interpellé dans la seconde par l’humaine aux oreilles d’elfe, le Léjantais se retournait à demi, sourcils rehaussés de curiosité. « Mmhm? » lâcha-t-il, comme s’il avait mal entendu. « J’ai entendu quelque chose tomber, vous dis-je! », répéta-t-elle, pour mieux se faire comprendre. Incertain, la mine dubitative, Tancrède logea une caresse à l’encolure de la crinière de son compagnon afin qu’il ne se dérobe pas. Chose faite, le chevalier s’approcha d’où il venait de quitter, trouvant avec étonnement, un petit objet reluisant contre le sol. Si son faciès était tantôt colorié d’un sourire, ce dernier venait de s’éteindre avec cette découverte. Main déployée, il cueilli l’objet contre le sol en y faisant chanter le métal une seconde fois. « On ne peut rien vous cacher, mademoiselle de Laval… » Dit-il, toujours avec cette même pointe d’humour, bien que cette fois-ci, cela avait été lancé un rien plus tristement. « Cet objet appartient à ma sœur cadette. Et, cette breloque à mes yeux … beaucoup de valeur. Merci, merci milles fois. » Cet objet, en fait, était non seulement une propriété de sa sœur, mais aussi l’une de ses créations. S’adonnant au bricolage depuis son tout jeune âge, Amilie avait entreprit de confectionner ce bijou dans l’espoir d’inculquer à son frère un message. Chaque fois que ce dernier désarçonnait un adversaire, au travers ses innombrables entrainements, Amilie quêta un bout de fer au forgeron du coin pour l’enfiler à un petit fil d’acier. De fil en aiguille, les morceaux s’enchaînèrent et ce qui au départ était censé être un bijou, devint une breloque plus encombrante qu’esthétique. Et bien qu’il ne pouvait l’arborer, transporter ce présent lui remémorait sa capacité à vaincre, à surmonter les épreuves que pourrait lui faire subir un tel tournois.
« L’objet n’a rien d’un rutilant pentacol, mais il a beaucoup d’importance pour moi. Je ne saurais vous témoigner en de simples mots toute la reconnaissance que j’ai envers vous. S’il est quoi que ce soit, je dis bien quoi que ce soit, qu’un homme de ma trempe pourrait faire pour vous, je le ferai. Sans la moindre hésitation, je vous le dis céans. » La main du chevalier se refermait contre l’objet en question, puis patientait sa requête ou, ses au revoir.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Dim 31 Juil 2016 - 21:41 | |
| Les paroles du chevalier firent presque sursauter Cécilie. Alors qu'elle pensait juste ajouter un avertissement et continuer sa route, elle s'arrêta totalement et se retourna lentement, lâchant le bras de ses accompagnatrices.
« Une fois de plus vous parlez sans prendre garde messire. Si je vous prenais aux mots, vous pourriez être fort surpris de la teneur de mes demandes. »
Si parler sans faire attention n'était pas un crime, mettre son honneur en jeu aussi facilement auprès d'une femme dont il ignorait tout était non seulement dangereux mais bien sot... Si bien que cet homme lui rappelait Gaël.
« Je pourrais vous demander d'aller aux confins de l'Anaëh pour retrouver une personne. Vous demander d'épouser quelqu'un. Ou encre d'occire un homme. Que feriez vous alors ? »
Ce n'était pas là une phrase rhétorique mais une réelle question. Ce genre de questions grâce aux quelles en quelques mots, on pouvait commencer à juger de la nature d'une personne. |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Jeu 4 Aoû 2016 - 20:58 | |
|
Un doux sourire s’estampilla sur ses lèvres, amusé non seulement du fait qu’elle faisait preuve de d’un côté malicieux franchement adorable, mais aussi, parce qu’elle mettait en doute la véracité de ses propos. Des propos peut-être lancés à la va-vite, certes, mais qui n’étaient pas destinés à la plus vilaine des femmes. « Tous les mots ne sont pas utilisés pour la poésie, certains servent à dire la vérité, comme je l’ai fait. Aussi vous inciterais-je à me prendre au mot, mademoiselle de Laval. Autrement, à quoi offrir sa parole, aussi chevaleresque puisse-t-elle être ? »
Peut-être était-il sot, comme elle le cru. Ou peut-être cette première impression, que lui laissa ce trio formé d’une mère aimante, d’une coquine jouvencelle et d’une femme à la répartie aussi tranchante qu’avisée, le rassura si tant bien qu’il leur vouait d’ores et déjà sa confiance. Peut-être son jugement avait-il été lancé avec trop d’empressement, et si tel était le cas, il en paierait le prix fort. Mais il avait foi.
« Quant à ces requêtes … Un chevalier ne pourrait refuser telles quêtes, du moment que leur fond reste fondamentalement bon. Ma parole est vôtre, vous ais-je dis. Aussi accepterais-je d’occire un homme, d’épousailler une femme ou d’explorer les confins du monde, si tel était votre volonté. Du moment que les raisons qui motivent de telles requêtes soient de pairs avec le bien. » Lui assurait-il, en s’exprimant avec tout le sérieux du monde. Sa voix était portante, assurée et dans le creux de ses yeux, on y constatait la véracité de ses propos. « Je vous en prie, ne m’envoyez point en Anaeh pour occire un Elfe et marier sa femme … En cela je ne pourrais accepter. » Évidemment, un menu et indescriptible sourire fit frétiller ses lèvres, pince-sans-rire.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Mer 17 Aoû 2016 - 2:28 | |
| Et bien il maintenait ses dires... inconscient ou bravache, sa réaction fit sourire Cécilie et froncer les sourcils de Mathilde.
« Et bien soit. »
Elle prit le temps de réfléchir un instant avant que son sourire ne redouble.
« Si vous remportez le tournois, vous devrez me prêter serment et venir avec moi a Missède. »
Un sourire mi-sérieux, mi mutin étirait ses lèvres. Cette décision incongrue avait des allures de bombe, mais elle cru bon d'expliquer quelque peu.
« Je ne peux voir vos exploits de mes yeux mais votre valeur est venue jusqu'à mes oreilles et ce plus d'une fois. Il me semble que vous n'avez plus de terre d'attache. Je vous offre la mienne et vous promet que jamais vous ne serez forcé de vous battre contre les membres de votre famille directe. »
C'était là une chose immense qu'elle demandait. A son côté sa mère s'était figée, les yeux arrondis de surprise.
« Par contre si vous échouez, je vous demanderai quelque chose de bien moins aisé... »
Elle n'avait pas put résister. Elle n'avait pas put s'empêcher de donner une petite leçon à cet homme qui n'avait qu'une parole. Peut-être était-ce l’ambiance festive de ces derniers jours ou une soudaine poussée d’égoïsme et de véhémence... qui pouvait bien savoir...
« Vous devrez me rapporter un œuf de dragon. »
Cette fois, sa mère en resta littéralement bouche bée... Non... Elle ne pouvait pas avoir bien entendu... |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Mer 24 Aoû 2016 - 0:42 | |
|
Il aurait dû voir le guet-apens venir des lieux d’avance, double crétin qu’il était. Lui tenir tête n’était sans doute pas une des idées les plus judicieuses, mais il ne pouvait en faire autrement compte tenu des propos qu’il avait lancés. Le sourire de la jouvencelle redoubla d’ardeur, laissant le cœur du jeune Léjantais fondre graduellement à mesure que ce dernier s’élargissait. Malheureuse qu’elle devait être, de ne jamais pouvoir contempler la beauté d’un tel visage … Alors elle joua carte sur table et lui demanda l’improbable. Quelque chose auquel il ne se serait point douté, quelque chose qu’il croyait hors de portée de toutes possibilités envisageables. Lui porter allégeance ? Voilà une idée auquel on ne lui aurait point tordu la main d’acquiescer sur le champ, n’eut été de ses vœux déjà prononcés pour la Suzeraine de l’Alonna. « Votre générosité n’a d’égal que la douceur de votre minois d’ange, mademoiselle de Laval … Cependant, il me faut vous dire, avant que vous ne poursuiviez, que mes allégeances sont d’ores et déjà offertes à ma cousine, la Baronne d’Alonna. En quel cas, si c’est là votre souhait le plus cher, c’est avec elle qu’il faudra entreprendre les négoces. J’ai bien peur de ne pouvoir faire plus, mes mains sont liées aussi solidement que le sont mes éperons pour l’Alonnan. »
S’il semblait courtois à outrance, fidèle à ses habitudes, ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’elle lui demanda son ultime requête. « Un œuf … de dragon? Vous raillez vous de moi, mademoiselle ? » Lui demandait-il évidemment fort surpris, perdant pour la première fois depuis leur entretient de son air assuré et calme. « Ces créatures existent elles seulement encore? » Un peu décontenancé par la demande singulière de la mesquine, Tancrède fit voler son regard un peu partout, sans s’en rendre compte, comme s’il analysait déjà la manière dont il s’y prendrait pour mener à terme une si difficile tâche. Son autre plan était de ne pas perdre, mais encore là, qu’allait lui réserver sa coquine interlocutrice, sachant que ses vœux étaient réservés à Alanya, s’il fallait qu’il emporte le tournois ?
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Jeu 25 Aoû 2016 - 1:18 | |
| « Par les dieux, vous vous en sortez bien. » rit-elle alors qu'il lui faisait par de son serment envers Alonna. « Mes informations ne sont visiblement pas de première fraîcheur. »
Elle aurait sans doute put se trouver bête, mais pour une fois, elle s'amusait, tout simplement. Son sourire habituellement gravé dans un masque de paix intérieur se faisait plus franc que jamais en ces ennéades de peine.
« Et oui, les dragons existent encore. N'avez-vous donc pas entendu parlé du dragon blanc qui a arrêté une troupe de chevalier sur nos bonnes terres de péninsules ? Il a lancé les adeptes de la justice à la recherche de son propre œuf en leur demandant de le protéger. Peut-être serez vous troublé d'apprendre que quatre dragons se sont affronté au dessus de Thaar il y a deux mois. L'un d'eux a été si blessé que du sang et des écailles sont tombé jusqu'au sol, rougissant le sable. Le ragon blessé serait parti au Nord. Les trois autres ont disparut au-dessus des nuages. La nouvelle a choquée tellement de personnes qu'elle est parvenue jusqu'ici grâces aux navires marchands et jusque dans les missives diplomatiques que je crois assez sérieuse pour y prêter foi... Surtout quand tant de monde relate la même information. »
Elle se plaisait à conter l'histoire. Certes, cela aurait put être bien plus drôle en voyant les mimiques de son auditoire, mais le simple fait de savoir qu'une chose pareille était réellement arrivée emplissait sa voix d'une sorte d’excitation candide qui n'y était pas apparut depuis des années... Ou peut-être tout simplement depuis qu'elle avait cru qu'une demande en mariage sincère pourrait changé sa vie... Autrement dit, dans une autre vie.
Mais le problème restait entier, elle n'avait plus rien à demandé. Dans l'air humide, elle souriait pourtant sans soucis. Une idée aussi saute que grenue lui passa dans l'esprit, mais son cœur lui dit que c'était la plus belle chose qu'elle aurait put entendre...
« Et bien si vous gagnez, vous n'aurez qu'à dédier votre victoire à Aline de Lourmel. C'est l'enfant pour laquelle je porte le deuil, l'héritière de Lourmel et fille de Maélyne de Lourmel. Elle a été assassinée par des hommes qui avaient juré sur l'honneur de la protéger au péril de leur vie. Chacun de ses hommes étaient auparavant reconnus pour leur loyauté, et ils ont pourtant rompus leur serment sans la moindre vergogne et assassiné une enfant innocente pour assouvir leur soif de pouvoir. »
Sans se départir de son sourire, elle avait soudainement quelque chose de plus posé, de plus droit, une maturité nouvelle sur le visage.
« Si les hommes continuent à oublier ce qui est important, nous sombrerons tous dans la barbarie. Vous êtes chevalier, un homme d'honneur et avez déjà connu bien des revers. Vous devez connaître la valeur d'une parole donnée et celle d'un acte de clémence ou de bravoure accomplit sans arrière pensée. Alors rappelez à tous ce qu'est l'honneur et pourquoi il doit être conservé intacte. Rappelez à tous vos compatriote pourquoi l'honneur et la droiture des hommes du Nord est réputé jusqu'à la pointe d'Ydril. »
Elle laissa planer ses derniers mots dans l'air du soir comme s'ils continuaient à vibrer même après s'être éteints. |
| | | Tancrède de Léjante
Humain
Nombre de messages : 107 Âge : 36 Date d'inscription : 20/04/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 25 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Ven 26 Aoû 2016 - 1:01 | |
|
Elle ne put le constater, mais comme d’une mère à son bambin racontant une histoire avant le couché, Tancrède s’accrocha à ses lèvres avec avidité. L’histoire l’avait conquis dès les premiers instants où elle récitait les deux histoires draconiens. Comment n’avait-il jamais eu vent de tels évènements, alors que l’un d’eux s’était déroulé à quelques centaines lieux! Ce genre récit n’était-il pas perle rare pour les bardes de ce monde, a fouler les landes péninsulaires et ainsi arpenter les tavernes dans l’espoir de faire connaître telle merveille à son auditoire ? Et il se choqua intérieurement lorsqu’elle lui lança au visage qu’il aurait dû savoir, que tout le monde savait excepter lui, en résumé. Lorsqu’elle en eut terminé avec son récital d’aventures, elle rebondit d’une supplique cherchant à supplanter sa première demande qui, compte tenu des circonstances, s’était vu caduc et non avenue. Le timbre de voix en contraste avec sa tristeuse demande arracha une moue peinée au Chevalier qui, heureusement, était à l’abri du jugement de l’ange de Laval. Seulement, lorsqu’elle fit mention que la pauvrette décédée récemment aux mains de coupe-jarrets était la progéniture de Maélyne … Ses lèvres se tordirent douloureusement, pinçant ceux-ci pour retenir sa bouille affreusement affligée à la nouvelle. C’est qu’icelle s’était sans le vouloir, immiscer une place en son cœur et que depuis, le fougueux Léjantais n’avait de tête que pour elle. Maintenant qu’il savait la nouvelle, qu’il comprit qu’il avait fauté, ce soir là où il courtisa la fleur de Lourmel, tandis qu’icelle arborait le deuil, il se sentit affreusement tenaillé par les remords. Il se couronna le Roi de la bêtise, le Suzerain de l’indécence … Et lorsqu’elle lui demanda de dédicacer sa victoire à Aline, c’est sans doutances qu’il s’exprima : « Vos désirs seront exaucés, car lorsque je serai déclaré vainqueur et, je le serai, tous saurons qu’Aline pourra d’où elle est, festoyer une victoire qui lui sera remise. Je vous ai donné ma parole et vous saurez dès lors quelle est l’importance que je lui accorde. »
Sa main s’était posée sur la garde de son épée tandis qu’il jactait d’un timbre de voix solennel et franc. « Vos paroles raisonnent comme celles que me dicta jadis mon paternel … À quelques mots près, vous faites preuves d’autant de raison et de sagesse qu’il en démontra lorsque je fût adoubé. Est-il coutume à Laval, que ce soit les Dames de votre rang qui sacrent les Chevaliers et leur offrent leurs éperons ? » Chercha-t-il a plaisanter, pour détendre un peu la pesante atmosphère chargé d’émotions fortes.« Au-delà de ce que vous me demandez, si je perds, j’irai non seulement à la quête de cet œuf mythique, mais aussi, vouerai mes victoires précédentes à Aline. En ceci, je vous en fais le serment le plus solennel. » Entre-temps, il avait de nouveau conquis une proximité certaine envers elle, s’approchant à pas feutrés pour, délicatement, cueillir sa main afin qu’elle en comprenne toute la profondeur de sa promesse.
|
| | | Cécilie de Missède
Humain
Nombre de messages : 1257 Âge : 70 Date d'inscription : 01/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 21 ans - 1m59 Taille : 1m59 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] Ven 26 Aoû 2016 - 1:38 | |
| La jeune femme rit sans se soucier du regard de sa mère ou de sa sœur cadette qui étaient toute deux devenues tour à tour blême ou rouge de honte.
« Il n'existe pas le plus petit village qui porte le nom de Laval à ma connaissance, mais je suis sûr que si c'était le cas, il y ferait assez bon vivre pour que des femmes puissent rappeler les hommes à leurs devoirs quand il leur arrive de les oublier. »
Elle lui laissa le loisir de s'emparer de ses doigts blancs durant quelques instants sans tenter de les lui soustraire.
« Je vous en remercie, Tancrède. »
Puis elle glissa peu à peu hors de l'étreinte, sans perdre pour autant le sourire.
« Vous êtes de ces homme que l'on gagne à rencontrer. Puisse la DameDieu vous garder sous son aile bienfaitrice. Nous aurons sans doute l'occasion de nous revoir sous d'autres hospices que ce tournois. »
Elle fit un pas en arrière et se fendit d'une légère révérence. Colombe lui offrit son bras pour s'en retourner, mais avant de tourner tout à fait les talons, la jeune femme lança encore :
« Si votre foi vous y conduit, je serai ravi de vous croiser lors de l'élévation de ma cousine. » - HRP:
RP très sympa! tu peux clôturer pour moi. A plus tard peut-être pour de nouvelles aventures! o//
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] | |
| |
| | | | Avec le mauvais temps, de bonnes rencontres | Cécilie [terminé] | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |