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 Entre l'héroïsme et l'étriqué.

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MessageSujet: Entre l'héroïsme et l'étriqué.   Entre l'héroïsme et l'étriqué. I_icon_minitimeSam 25 Juin 2016 - 17:41


« Madame. »


« Capitaine Herstaal,
fit-elle d'un air sympathique, souriant à sa manière habituelle, mais occupée à fixer une carte sur sa table improvisée.En quoi puis-je vous aider ? Tiens, vous qui avez vu la mêlée. Comment avez-vous trouvé nos amis alonnans ? Des recommandations à me proposer ?  »

Le jeune homme continua à fixer la marquise. Sérieux et constant, elle appréciait l'aura qui se dégageait du hobereau, qui contrastait avec l'allure assurée et constamment enjouée de son fils Louis. Herstaal opina.

« Oui. Je pense que notre quête gagnerait grandement à avoir l'un deux dans nos rangs. Leur talent est formidable. Et sauf erreur de ma part, la plupart des guerriers alonnans sont des vétérans. »


Judith continua d'étudier la map qu'elle tenait dans ses mains avec un intérêt apparent, presque comme si Herstaal l'indifférait. Mais les deux savaient que c'était bien le cas. Néanmoins, force était de constater qu'il y avait bien plus en jeu qu'un roi. Le sauver n'était que la première partie de l'entreprise qu'ils accomplissaient, à savoir rétablir un pouvoir politique viable en Péninsule, ce qui impliquait...

Ce qui impliquait, déjà, d'avoir un peuple qui puisse reconnaître le Roi si -et quand- il revenait. Il n'était pas suffisant de faire apparaître un héritier légitime, nous avions déjà un Bohémond; et c'était bien assez.



« Les régiments d'Alonna sont une force à l'efficacité prouvée, en effet. »
She finally said.  « Leur talent est sans doute le seul qui puisse rivaliser avec celui de l'équipe que nous possédons déjà. Archimages, nobles au passé troubles... Ceci prendrait presque l'allure d'un conte de fée. Sauf que cette fois, nous avons l'accès aux coulisses. Bien moins héroïque, vu ainsi.»

Judith reposa la carte sur la table. Une réplique grossière d'une carte péninsulaire regroupant la plupart des provinces nordiques de Sainte-Berthilde jusqu'à Naelis, elle contenait également les provinces Thaaries et le duché du Langehack, avec quelques modifications. Avec une rare encre rouge qu'elle eut la chance de prendre avec elle, elle avait tracé l'allure d'une multitude de routes commerciales. Les plus larges commençaient d'Eyroles et la Torannes, descendant jusqu'à Sainte-Berthilde la ville jusqu'au domaine de Ronceroc, à la frontière entre Etherna et le marquisat. La route fourchait alors d'une part vers le port ethernien de Serram, et également vers Sharas, port olysséan. Et les deux fourches convergeaient directement vers les régions Thaaries.

Mais récemment, Judith apprit que l'histoire ne s'arrêtait pas là.

Une autre route, d'une couleur verte originant du sang de certaines créatures des Malelandes arétans bourgeonnait depuis la baronnie d'Alonna vers deux directions. La première était le royaume de Lante, coupant l'Anaëh. La deuxième, Thaar, par Naelis et les Sept-Monts. Plusieurs stries, suppositions que Judith avait faite des différentes destinations alternatives que la route pouvait prendre, partaient tantôt vers Serramire, tantôt vers Oësgarde, tantôt vers Etherna. Voilà toutes les informations que messire Printemps avait pu lui fournir. Plus, et les intendants d'Alonna auraient pu flairer quelque chose. Et Judith avait bien insisté sur la nature des relations entre elle et la baronne, et leur sauvegarde. Rien d'imprudent ne devait être tenté.



“Il me faut parler à Alanya de Broissieux.”


“Dois-je la convoqué ?”


Judith leva un index en signe de désapprobation.

“Surveillez-vous, Herstaal. Alanya n'est pas de ces dames de joies sympathiques et accomodantes, ou bien l'un de ces chevaliers sans titres et sans terres en quête d'un honneur qu'il n'auront jamais. Son sang est peut-être plus noble que le mien. J'irai la voir moi même. Prenez une escorte de deux et allons au camp alonnan, sur-le-champs. ”


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Alanya de Saint-Aimé
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MessageSujet: Re: Entre l'héroïsme et l'étriqué.   Entre l'héroïsme et l'étriqué. I_icon_minitimeMar 5 Juil 2016 - 12:52


La mêlée avait tenue ses promesses. Quel spectacle ! Tandis que la pluie s'abattait sur la capitale Serramoiroise, avec un force et une constance somme toute nordique, le banquet était installé dans la grande salle du palais Séraphin. N'importe où la baronne posait les yeux, ce n'était qu’opulence et dorure, si bien que la bâtisse semblait dénoter dans le classicisme auquel était attaché les gens du Nord. La pièce était vaste de quatre-vingt pieds de long. En son centre trônait, fièrement dressée, la table garnie du repas du soir qui verrait s'installer nombre de personnes influentes de la noblesse. Oh certes ! Aucun repas n'avait encore réussit à réunir tout le beau monde, si ce n'est le tout premier mais la Belle ne doutait pas que le jour viendrait bientôt avec le vainqueur du Tournoi. Déambulant parmi les précieux, elle s'adonnait à de la contemplation muette. Les pierres des murs semblaient taillées finement, si bien que leur irrégularité naturelle donnait plus de charme encore à l'endroit. Les torches brûlaient, projetant sur l'ensemble une douce lumière qui convenait parfaitement pour un début de soirée. Elle s'arrêta un instant devant une fenêtre, jetant un œil désintéressé au dehors : les gouttes obstruaient sa vision et pourtant, leur mélancolie dans cet abîme assombri donnait aux plaines du marquisat une identité particulière. Au loin, elle pouvait apercevoir les reflet du lac, qui lascivement subissait les aléas du temps. S'extirpant de sa douce contemplation, elle se remit à marcher au travers de la grande pièce. Tout n'était que démesure et si elle ne disait rien ce n'était que pour mieux penser. La lignée des Séraphins avait laissé une drôle d'empreinte sur cette terre, et si par quelques aspect elle pouvait les respecter, la plupart du temps elle aurait aimé s'en moquer. Qui donc pouvait prétendre être une grande famille si, du jour au lendemain, ils venaient à tous disparaître ? Le brouhaha des conversations l'ennuyaient. Elle tendait de temps à autre l'oreille, écoutant les ragots de la potiche à droite puis les blabla de celle de gauche. Mais aucune de ces conversations ne trouvaient grâce à ses yeux. Au mieux, il s'agissait là de quelques récits captivants entendus mille et une fois, au pire ce n'était que de la médisance de bonne femme.
Elle aurait dû naître homme.
C'était là une chose qu'elle avait toujours pensé. Elle n'était pas comme ces grosses dames endimanchées. Elle abhorrait les cancans et se faire remarquer. Loin de rire fort, elle ne portait pas non plus de parfum et ne s'apprêtait jamais plus que de raison. Oh bien sûr, elle faisait les choses comme les Dames – des choses que l'on faisait quand l'on était de son rang -, usant de ses charmes, jouant de la séduction. C'était l'arme des fille, là où la lame était celle des hommes. Elle sourit un instant, s'imaginant tenir à bout de bras une belle épée. Elle l'avait fait dans ses jeux d'enfant. Pas plus haute que la table, elle jouait au brave chevalier avec son cousin. Mais tout cela n'était que des amusements dont le temps avait eu raison. Ce jourd'hui, ce n'était plus de cape et d'épée qu'elle rêvait, mais de royaume et de pouvoir. Les jeux d'adulte étaient décidément bien moins drôle. Qu'aurait-elle fait si la vie l'avait faite homme ? Peut-être son parcours n'aurait-il pas été bien différend, et certainement se trouverait-elle au même endroit que présentement. Pour autant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que les choses auraient été plus simples, qu'être homme lui aurait permis d'être elle et plus encore. Une douce illusion dont elle se débarrassa aussitôt. Elle était Alanya de Broissieux, baronne d'Alonna et cela lui suffisait. Qu'importe qu'elle soit femelle ou mâle ! Elle valait bien mieux que la moitié de ces nobles engraissés, et deux fois plus encore que l'autre moitié. Elle avait ce dont beaucoup manquait et si elle ne tirait pas encore totalement son épingle du jeu, le temps ferait son œuvre : quand les familles s'éteindront les unes après les autres, la sienne subsisterait.
Ses yeux furetaient à la recherche de visages familiers. Elle en reconnu certains mais leur conversation semblait bien trop prenante pour qu'elle s'accapare quelques minutes leur attention. Elle aurait pu aller parler à n'importe qui mais elle n'en avait pas l'envie. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes qu'elle repéra son jeune frère, marchant vers elle avec douleur. Fronçant les sourcils, il lui offrit tout de même un radieux sourire. Il aurait pu avoir n'importe qu'elle femme à son bras : jeune et beau, il avait de la prestance. Peut-être trouverait-il de quoi se divertir durant ces quelques jours. Peut-être même cela était-il déjà fait.

« Vous me semblez bien seule ce soir ». S'il employait le vouvoiement, ce n'était que pour mieux rire d'elle. La boutade tira tout de même un sourire à la baronne.
« Je vous retourne le compliment Sir d'Entiane ». Elle marqua une courte pause pour l'observer. Il avait participé à la Mêlée et si le spectacle avait été beau, sa violence avait sans nul doute laissé quelques séquelles à ses participants. « Comment te portes-tu ? »
« Hormis quelques estafilades et des muscles endoloris, il me semble que je vais bien »
« Voilà chose rassurante. Des tribunes c'est à peine si on eut cru à ce que l'un d'entre vous ressorte indemne ».
« Pourtant je t'assure chère sœur qu'aucun d'entre nous n'a perdu de membre ! ». Ils eurent un petit rire commun. « Ce n'est pourtant pas faute d'un manque de rage. As-tu vu le colosse Berthildois ? ». Elle hocha la tête. « J'ai remercié les Cinq d'être tombé dans son camp ! ».
« Il est vrai que c'est une force de la nature ».
A vrai dire, si sa carrure avait pu l'impressionné, son emportement dans la bataille l'avait laissé coi quant à sa capacité de réflexion. Le marquisat de Sainte-Berthilde avait bien du soucis à se faire si, comme elle l'imaginait, son suzerain était plus prompt à l'épée qu'aux négoces. « Tancrède n'est pas avec toi ? Lui aussi s'est fièrement battu ».
« Il ne devrait pas tarder à se joindre à nous ».
« Fort bien. Avec pareil messieurs, l'Alonnan sera bien représenté lors de la lice ». Fulcran eut un petit sourire gêné mais néanmoins sincère : si ce n'était dit qu'à mi-mot, la baronne était fière d'eux.
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