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 Père, faut qu'on parle ! [Arichis]

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Cécyllia d'Anoszia
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MessageSujet: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitimeLun 22 Aoû 2016 - 13:13



- Père, je ne veux pas me marier. Je sais que c’est tout à fait banal pour vous et pour les autres seigneurs de la Péninsule de marier vos filles pour étendre votre pouvoir ou pour d’autres raisons qui m'échappent mais je trouve ça dégradant, humiliant et tout à fait scandaleux d’être vendu comme une marchandise… Non… Non, il va être furieux… Je ne peux pas lui dire une chose pareille…. Hmm… Papa chéri, je vous en prie je ne veux pas épouser le Vicomte Aymeric de Berozia....
- Allons, Mademoiselle. Dites ce que vous avez sur le coeur à votre père, il s’est toujours montré compréhensif à votre égard.
- Mais cette fois c’est différent Rosa… il m’a choisi un époux et … je ne veux pas le décevoir… Et avec tous les tracas qu’il a en ce moment, je ne veux pas lui en rajouter un supplémentaire.

Cela faisait plus d’une heure que la jeune Cécyllia faisait les cent pas dans sa chambre. Sa servante la suivait du regard tout en essayant de rassurer sa jeune maîtresse. Depuis le banquet durant lequel son père avait officialisé ses fiançailles avec la Duchesse de Soltariel,la vie de la jeune fille avait totalement changé. Elle qui s’était toujours tenue loin des jeux de séduction, elle qui avait toujours été une jeune fille sage, prude et naïve, elle s’était laissée aller ce soir là à savourer les paroles d’un beau jeune homme. Et elle s’était faite prendre au piège… Depuis elle ne pensait qu’à lui comme s’il avait pris possession de ses rêves. Et il fallait dire que cela l’avait quelque peu transformé. Elle passait de la jeune fille mélancolique à la demoiselle dans les nuages. Un mystérieux sourire accroché aux lèvres.

Sauf qu’il y avait toujours quelque chose pour lui rappeler qu’elle se marierait à la fin du mois… qu’elle n’épouserait pas le Vicomte Amaury Di Castelli, l’homme qui faisait battre son coeur, mais un illustre inconnu. Déjà peu emballé à l’idée de ce mariage, elle en était venue à redouter ce jour et même à en faire des cauchemars.


- Allez-y maintenant, sinon vous le regretterez toute votre vie. Et puis… vous n’êtes pas obligée de lui dire que vous en aimez un autre.
- Il est hors de question que je lui dise une telle chose. Et tu dois tenir ta langue Rosa, tu es la seule à qui j’ai parlé de… de ça. Jure-le moi.

La jeune fille aurait pu facilement ordonner le silence à sa servante, mais elle n’avait jamais eu ce genre de rapport avec les gens. D’ailleurs Lucrezia lui reprochait trop souvent de traiter sa servante comme un membre de sa famille… et il fallait dire que c’était totalement le cas.
Après une grande inspiration, la benjamine se redressa et quitta sa chambre.
Dans le dédale de couloirs, elle voulut faire de nombreuses fois demi tour mais finalement ses pas la guidèrent jusqu’au bureau qu’occupait son père. Elle frappa quelques coups et attendit quelques secondes que la voix grave qu’elle connaissait si bien l’invite à entrer.
L’espace d’un instant elle crut lire de la surprise dans les yeux du Patriarche, et c’était compréhensible, Cécyllia n’était pas du genre à venir ainsi déranger son père en plein travail...D’ailleurs elle n’était pratiquement jamais venue dans cette pièce.
Timidement elle s’avança vers le large bureau et s’arrêta à un pas de celui-ci avant de nouer ses mains devant elle.


- Bonjour Père… puis-je vous interrompre quelques instants. J’aimerai… j’aimerai m’entretenir avec vous d’une chose … importante.

Elle était devenue hésitante, d’ailleurs elle devait même avoir légèrement pâlie…. L’idée de rendre son père furieux, triste ou pire...déçu, l’horrifiait. Mais une nouvelle fois, elle prit une grande inspiration et fixa son regard vairon droit dans celui de l’Anoszia.

- Père… je sais que vous avez d’autres sujets, d’autres soucis bien plus urgent et qui réclament toute votre attention, mais j’aimerai que nous reparlions de mon futur...mariage. Je n’ai pas vraiment eu mon mot à dire dans l’affaire …et jusqu’à très récemment je n’avais pas conscience de … Père… je vous en prie, je ne veux pas épouser le Vicomte de Bérozia… je ne le connais pas … je ne l’ai même jamais vu...

Submergée par son inquiétude, la jeune fille s’était laissée tombée sur l’une des chaises qui se trouvaient face au bureau de son père. Elle savait que son comportement était indigne d’une Anoszia, qu’elle aurait dû accepter son sort sans broncher, mais elle ne pouvait oublier le regard d’Amaury… Ce sentiment qu’elle éprouvait pour lui, lui faisait perdre toute logique, tout sens du devoir et de la famille. Mais elle ne parvenait pas à l’oublier…
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Arichis d'Anoszia
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MessageSujet: Re: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitimeJeu 25 Aoû 2016 - 23:08

Le patriarche avait emménagé ses bureaux dans une tour encore plus grande que celle où il résidait en tant que membre du conseil royal. L’Argenterie était à présent au centre de la cour ducale et s’étaler sur six étages. Au premier étage se trouvait les offices de ceux qu’Arichis employait, son chargé des monnaies, ses gardiens du trésor etc. Au second se trouvait son propre bureau, de chaque côté de la porte de sa salle était accroché un tableau, le premier représentait Hélène de Hautval et le second Richilde Alaïs d’Olyssea, la grand-mère de Cécyllia. Le bureau, ouvragé par un talentueux ébéniste de la côte de sel était aux armoiries des Anoszia, frappé de l’insigne de l’argenterie et couronné d’une couronne ducale. Chaque pied du bureau était un dragon gueule rugissante. La salle comportait bien entendu des chaises face au bureau, mais également des canapés et tables basse plus loin et des étagères pleines de paperasses surmontant des coffres cadenassés.

Arichis lisait un vélin où était consigné le dernier inventaire du trésor royal. Il avait demandé à ses gardes de ne laisser plus personne rentrer à la salle des coffres sous peine de mort, et il n’avait pas mâché ses mots. Il n’y avait plus que lui d’autoriser à y mettre pied depuis qu’il avait découvert l’absence de l’épée du Seigneur-Protecteur de Daranovar. Un joyau saisi par l’Angleroy afin qu’il serve de monnaie d’échange contre une paix avec les Sylvains. Autant dire que l’Anoszia avait vu rouge ce jour là.

On frappa à la porte trois fois et Arichis leva enfin les yeux du papier et invita la personne à rentrer tout en cachant le rapport sous un tas de missives. C’était Cécyllia. Il fût d’abord surpris, il ne s’attendait pas à ce que sa benjamine vienne lui rendre visite dans ses nouveaux offices mais il était agréablement surpris d’être ainsi couper dans sa lassante tâche de la journée par la plus douce de ses filles.


« Oui bien sûr, installes-toi. »

Quelque chose n’allait pas. Il le sentait et vu très vite ses doutes se confirmer lorsque pour la première fois dans sa vie, Cécyllia manifestée son désaccord avec l’une de ses décisions. Le regard du patriarche resta neutre. Elle se faisait du souci et il ne pouvait que comprendre. Aucune de ses sœurs n’a encore été mariée, elle n’avait eu à part sa cousine, aucune femme de sa famille pour lui raconter ce qu’était un mariage, et plus inquiétant encore, une nuit de noces. Cécyllia était jeune, si jeune qu’il eu du remord à avoir voulu la marier si tôt. Mais il avait fait une promesse à Solaara. Puis, devenir vicomtesse était un très bon mariage pour son ordre de naissance.

« Hm. » Répondit seulement le père en contournant le bureau pour s’agenouiller devant sa fille et embrasser sa petite main.

« Un premier mariage est toujours effrayant. Sais-tu ce que pensait ta mère en apprenant qu’elle devait quitter son val pour m’épouser ?»

Arichis rit, il s’en souvenait encore très bien. Hélène était arrivée à Velmone la tête haute et le regard fier alors qu’elle se morfondait de devoir épouser un rustre ydrilote. Il se leva pour se rendre devant un petit meuble abritant une carafe et des coupes. Il servit un Hautval puis tendit la coupe à sa fille pour qu’elle boive avec lui.

« Elle pensait que j’étais un grossier personnage qui abuserait d’elle et de sa magie. Puis, elle apprit à me connaitre pour enfin finir par m’aimer. Je m’excuse sincèrement de ne pas pu être plus présent à tes côtés pour te parler et te réconforter, tes doutes sont légitimes. Le vicomte est un charmant jeune homme, brun, avenant et souriant. Il devait venir au banquet puis à mon mariage pour te rencontrer, te faire la cour mais sa mère m’a informé qu’une vilaine fièvre l’avait empêché de se déplacer. Devenir vicomtesse n’est pas anodin, c’est un très bon mariage pour toi Cécyllia. Mais parles-moi, je t’écoute. » dit-il en s’asseyant près d’elle, buvant de son verre sans la quitter des yeux.
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MessageSujet: Re: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitimeVen 26 Aoû 2016 - 8:43


Le silence de son père à la suite de ses paroles fut le plus long de toute sa vie. Lorsqu’il contourna le bureau, elle se posa mille questions en une fraction de seconde. Allait-il s’énerver ? La congédier ? Supporterait-il le nouveau caprice de l’une de ses filles sans un mot ? Mais elle ne s’était absolument pas préparer à le voir s’agenouiller devant elle et qu’il l’embrasse si affectueusement. Rassurée de ne pas avoir été accueilli par des éclats de voix, la jeune Cécyllia sentit un fin sourire étirer ses lèvres malgré l’angoisse qu’elle éprouvait encore.
Les mots de son père auraient dû la rassurer, la réconforter et lui redonner le courage d’affronter l’événement qui se préparait pour elle. Mais rien n’y faisait … elle ne voulait pas. Plus depuis qu’elle avait croisé le regard du Sybrond. Etait-elle comme toutes ces demoiselles sans cervelle qui tombent en pamoison devant le premier bel homme qu’elles croisent ? Non, elle ne l’espérait pas… Elle avait déjà croisé de très beaux jeunes hommes, surtout à la cour de Soltariel, mais aucun n’avait fait naître en elle de tels sentiments.
Maintenant qu’elle avait lancé la discussion, elle ne pouvait pas faire machine arrière. Elle avait toute l’attention de son père et elle était à présent rassurée de voir qu’il ne manifestait à son encontre aucune colère.


« - J’aimerai croire que je suis aussi courageuse que ma mère, j’aimerai me tenir droite et fière, comme l’a été votre nouvelle épouse lors du banquet ou le jour de vos noces… Mais je n’y arriverai pas. Pourquoi dois-je être la première de vos filles à me marier ? »

La question pouvait paraître anodine mais depuis la veille, elle était la raison de sa colère. Car oui, la benjamine des Anoszia savait l’être. Pas en présence de son père mais dans l’intimité de sa chambre, elle avait hurlé de rage d’être ainsi vendu alors que trois de ses sœurs n’avaient toujours pas de mari.

« - Je sais bien qu’il s’agit d’un mariage avantageux… mais cet homme n’aurait-il pas mieux convenu à Azénor ou à Lucrezia ? Même Cornélia n’est pas encore mariée… Pourquoi moi ? Je trouve cela tellement injuste…» Les pensées qui avaient traversé son esprit le matin même ressurgirent et elle ne chercha même pas à les retenir. « - Père, vous ai-je fait le moindre tort ? Est-ce juste une façon de m’éloigner de vous ? Je peux retourner à Velmonè si vous le voulez, je n’en bougerai pas si c’est votre souhait. Je l’accepterai sans broncher je vous le jure… mais ce mariage pour moi… c’est comme une punition, aussi charmant soit-il, je ne le connais pas et je n’ai pas envie de le connaître. »

Honteuse, la benjamine avait depuis longtemps baissé les yeux sur la coupe de vin qu’elle tenait dans ses mains. Toujours nerveuse à l’idée de provoquer la moindre colère chez son père, elle parlait calmement, tâchant de prendre sur elle pour ne pas bafouiller bêtement. Après tout elle remettait en cause ses décisions, elle lui disait ouvertement qu’elle n’approuvait pas ce qu’il avait décidé pour elle… C’était d’ailleurs la première fois que la plus jeune Fleur de Velmonè manifestait ainsi son désaccord.

« - J’ai peut-être entendu trop de chants, lu trop d’histoires sur l’amour … J’avais envie de connaitre ça moi aussi. »

« - Je connais ça… » Pensa-t-elle en détournant le regard vers la fenêtre. Tant de chose la rendait malheureuse ces derniers temps. La lettre d’Azénor et son départ précipité, le départ de ses frères, son voyage à Soltariel alors qu’elle aurait préféré rester à Velmonè avec sa tante.
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MessageSujet: Re: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitimeDim 28 Aoû 2016 - 20:22


La question était légitime, mais si elle se mariait la première c’était parce ce qu’il estimait qu’il n’y avait pas de meilleurs positions pour elle. Elle était la dernière enfant d’une fratrie de sept. Si la septième enfant était vicomtesse cela était plus qu’honorable et inespérés pour Arichis qui souhaitait tous les avoir à des titres prestigieux. Il fronça les sourcils aux paroles de sa fille, ne sachant pas d’où lui venait ce courage de lui demander des comptes. Cécyllia était toujours celle qui ne faisait pas d’histoires, qui souriait poliment toujours et celle qui ne l’a jamais inquiété d’une quelconque rébellion.

« Tu ne dois pas être la première, mais tu l’es parce ce que je ne pouvais espérer mieux pour toi Cécyllia. Tu es ma dernière enfant Cécy, devenir vicomtesse est un honneur pour toi, et une bénédiction pour tes enfants qui ne manqueront de rien. »

L’Anoszia termina son verre d’un trait et le posa sur le bureau. Les mots de sa fille lui firent arquer un sourcil. La pauvre était effrayée et totalement perdu dans les méandres de ses craintes. Elle baissa les yeux sur son vin faisant soupirer son père qui se leva de sa chaise afin de s’agenouiller près d’elle et lui relever le menton.

« Regardes-moi. »

Il attendit d’accrocher son regard avant de continuer. Il ne devait trouver les bons mots pour la rassurer. Après ce qu’il avait vécu par la fugue d’Azénor et les sottises d’Oschide en passant par la dépression de Cornélia, il ne souhaitait pas voir sa dernière fille s’éloigner de lui. Pour une fois, Arichis laissa tomber son masque d’inexpressivité pour afficher un air inquiet.

« Regardes-moi Cécyllia. T’éloigner de moi est la dernière chose que je souhaite au monde. Si tu ne veux pas te marier, tu ne te marieras pas. Tu es tout autant courageuse que ta mère, venir me parler de tes craintes ne doit pas avoir été facile. »

Le patriarche se releva pour embrasser son front, puis contourna une nouvelle fois le bureau pour s’assoir sur sa propre chaise. Joignant ses mains sur le bureau, il lui était venu une idée.

« Mais voilà ce que je te propose plutôt. Je t’arrange une rencontre avec ce Aymeric, tu le jugeras. Si tu l’estimes indigne d’être l’époux d’une Dragonne, j’annulerais le mariage. Qu’en penses-tu ? »
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MessageSujet: Re: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitimeLun 29 Aoû 2016 - 16:17



Oui, devenir Vicomtesse était un grand honneur, elle en avait conscience. Et si elle avait eu le cran d’avouer à son père que l’homme dont elle s’était éprise était lui-même Vicomte… peut-être que cela aurait été plus simple. Encore aurait-il fallu que le Vicomte en question ait demandé sa main, et ça, à sa connaissance, ce n’était pas le cas. Une bouffée de tristesse lui fit détourner le regard, comme si la simple pensée que l’amour qu’elle éprouvait ne puisse pas être réciproque, la désespérait. Elle aurait tant aimé se confier à Azénor, lui demander si elle avait déjà connu pareil sentiment, ce qu’elle avait fait dans une telle situation… Aurait-elle succombé ? Aurait-elle avoué à leur Père cet amour qu’elle éprouvait pour un autre ?
La jeune Anoszia sentit alors la main du patriarche sur son menton. Elle releva les yeux vers lui, prête à fondre en larmes. Elle s’était attendue à une réprimande, ou au genre de phrase qu’il aurait pu prononcer pour remotiver les troupes :” Allons, tu es une Anoszia, relève la tête, redresse les épaules et en avant ma fille !”. Tout, mais pas à ce qu’il accepte d’annuler son mariage. Muette, Cécyllia ne prononça pas le moindre mot jusqu’à ce qu’il se soit ré-installé derrière son bureau et qu’il lui propose le compromis qu’elle n’espérait pas.


“- Je ne sais pas quoi vous dire Père… Merci.”

Un immense sourire étira ses lèvres et elle se leva rapidement, contourna le bureau et sans la moindre hésitation, elle passa les bras autour du cou de son père avant de l’embrasser sur la joue.

“- Merci Papa.” murmura-t-elle à son oreille avant de se redresser toute souriante.
Cécyllia retourna de l’autre côté du bureau, prête à quitter son père mais au dernier moment, elle se tourna une nouvelle fois vers lui.
Elle aurait dû le laisser travailler, à voir la pile de document qui trônait sur son bureau, il devait être loin de s’ennuyer avant son entrée, pourtant, elle laissa échapper une question qu’elle aurait peut-être mieux fait de retenir.


“- Père, avez-vous déjà était amoureux d’une autre femme que ma mère ? … Je veux dire… lorsqu’elle était en vie…”

Effectivement, elle s’était souvent posée cette question, surtout récemment mais elle n’avait jamais imaginé qu’elle pourrait la prononcer devant son père. Ses joues s’empourpèrent  alors qu’elle réalisait soudainement qu’elle venait de demander à son père s’il avait été fidèle à sa femme.

“- Je … je ne voulais pas vous demander une chose pareille… pardon… c’est juste que cette histoire de mariage arrangé… je me demandais si c’était fréquent …enfin… si le fait d’éprouver des sentiments pour un autre que ...” Non, là elle n’était probablement pas en train d’arranger sa situation. Car plus elle bafouillait, plus elle avait l’impression que la vérité lui échappait. “- Et puis, si c’est facile à oublier … en fait, c’était surtout pour ça… mais je vais en parler avec Rosita, je ne veux pas vous déranger.”

Fuir, fuir très vite avant qu’elle ne paraisse suspecte… Non, ça de toute façon c’était fichue. Peut-être que si elle prenait le premier cheval qu’elle trouverait dans les écuries pour rejoindre Velmonè, peut-être que son père oublierait ses paroles … Oui, c’était certains, une fois qu’elle aurait passé la porte du bureau, il passerait à autre chose et oublierait totalement ce qu’elle venait de lui dire.

“- Je vais vous laisser travailler”conclut-elle d’une petite voix.
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MessageSujet: Re: Père, faut qu'on parle ! [Arichis]   Père, faut qu'on parle ! [Arichis] I_icon_minitime

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