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 Plus ils sont hauts, plus la chute est dure | Libre

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Charles d'Hardancour
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MessageSujet: Plus ils sont hauts, plus la chute est dure | Libre   Plus ils sont hauts, plus la chute est dure | Libre I_icon_minitimeMer 28 Déc 2016 - 22:17

Ce RP se situe le soir même de la journée des Hommes en colère




Le soleil s’était couché sur Cantharel. On pouvait deviner, derrière les cimes des bois lointains, le voyage des derniers rayons de l’Astre, s’éteignant peu à peu, cédant sa place à ses sœurs les Lunes. On avait conçu le char pour l’occasion. Grand, et large, le meilleur bois avait été demandé aux artisans pour concevoir l’engin qui transporterait le corps de Godfroy de Saint-Aimé, des maisons extérieures aux remparts jusqu’au caveau sous Cantharel. La Guilde des Menuisiers s’était affairée à l’ouvrage, sculptant, sur le côté du char, quelques motifs, et surtout, un grand cerf cabrant. Plus de trente artisans furent engagés, travaillant sans relâche. Sur le char, on avait disposé un très grand nombre de fleurs, ainsi que la hache de Godfroy et l’écu aux armes du marquisat qui avait adopté les siennes. Le corps du marquis, soigné et entretenu, avait été béni de mille soins. On l’avait revêtu de son armure de combat, sa barbe avait été taillée et soignée – ses cheveux, coiffés et huilés. Sur le côté du char, des bandes céladons avaient été accrochées, trainant sur le sol, comme si l’ensemble se propageait sur la pierre de la rue.

Des membres de l’Égide du Nord portaient le char, tandis que celui qui ouvrait la procession était le prêtre de Tari, de Sainte-Berthilde. Derrière lui suivait un héraut, portant, au bout d’une pique, les armes du marquisat. Enfin venait le char, et juste derrière lui, le marquis, Louis, le fils du défunt. A quelques pas derrière venaient sa mère, Judith, et sa sœur, Éléonore. Enfin, la foule de seigneurs, portant leurs armes, et les bourgeois notoires : les chefs des guildes, les ambassadeurs et autres émissaires reçus. On portait, comme le voulait la tradition, des torches en grand nombre, afin d’éclairer la pénombre. Sur la route qui menait au sommet de la ville, on avait jeté beaucoup de fleurs et de tissus, et les manants s’étaient rassemblés dans les ruelles adjacentes pour observer le cortège funéraire. Les chanceux qui habitaient sur la grande rue où passait le défilé s’étaient pressés aux balcons.

La solennité s’était emparée du cortège, et l’on ôtait chapeaux et bonnets sur le passage du marquis décédé. Si la popularité de Godfroy au-delà des frontières berthildoises laissait fortement à désirer, son aspect rustre et populaire sous bien des aspects l’avait rapproché du peuple, dont il connaissait les problèmes et les désirs. On l’admirait ou on le redoutait pour sa carrure physique, et maintenant qu’il était mort, on en venait presque à le regretter, se rappelant sa brave gentillesse envers le menu peuple.  Lorsque le char et la procession passait, on s’engageait à sa suite, s’armant de quelque torche de fortune conçue sur le coup.

On finit par atteindre le sommet de la ville. Gravir les marches immaculées de Cantharel fut une épreuve pour les nombreux porteurs du char, et, devant les portes grandes ouvertes de la forteresse, on s’engouffra dans l’immense salle du trône. On déposa le char à même le sol, laissant quelques instants de répit aux porteurs. Les présents se recueillirent, du moins ceux qui s’étaient déplacés par peine réelle ou par compassion. La foule s’étendait jusqu’aux murailles de la cour de Cantharel, où la lueur des torches était telle qu’on aurait cru avoir fait la procession de plein jour. Le religieux entama une prière, recommandant à Tari l’âme du défunt, que les présents reprirent faiblement. Puis le corps, reposant sur une planche sur le char, fut soulevé, et emmené au travers des escaliers de la forteresse, où il fut déposé au sein de la nécropole, dans le gisant de marbre qui, bientôt, se refermerait à jamais sur le corps de Godfroy de Saint-Aimé.


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Gorkim Hargrund
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MessageSujet: Re: Plus ils sont hauts, plus la chute est dure | Libre   Plus ils sont hauts, plus la chute est dure | Libre I_icon_minitimeDim 15 Jan 2017 - 17:55


Le nain approchait de Sainte-Berthilde. C'était, étonnement, la première fois qu'il y allait depuis qu'il était arrivé au marquisat. Les seules autres places où il était allé depuis ce temps étaient les villes de Kelbourg, de Hautségur et de Laraus, la ville de Sainte-Berthilde était un peu trop loin pour y aller fréquemment. Il fut relativement troublé lorsqu'il avait apprit la mort de Godfroy. Il n'en connaissait cependant pas très précisément les causes.

Le Soleil était rendu bien bas dans le ciel, sans toutefois s'être couché, lorsque Gorkim arriva dans la ville. Se faufilant parmi les gens, le forgeron se rendit jusque sur le bord du chemin ou passerait le cortège. Puis, à peine une demi-heure plus tard, ce-dernier vint lentement. Sans même en faire partie, Gorkim décida, une fois le char passé, de suivre le cortège jusque dans Cantharel.

Gorkim n'avait connu le Saint-Aimé que par une seule occasion, et ce qu'on disait à propos de lui à l'extérieur du marquisat n'était apparemment pas des plus gentils, mais le nain avait pu remarquer que les habitants de partout où il avait pu aller en Sainte-Berthilde l'aimaient et le respectaient. Le forgeron avait appris le scandale de la façon par laquelle Godfroy avait accédé au poste de marquis, mais il préféra ne pas en tenir compte, puisque tout ceci s'était passé avant qu'il n'arrive et il ne voulait pas non-plus se mêler de ces choses-là.

L'homme que le nain avait rencontré était un homme fort, droit et respectable. C'était également grâce à l'ouverture du Saint-Aimé et de Judith que les compagnons de Gorkim et lui avaient pu s'installer aux Monts Corbeaux. Le nain ne voulut donc pas se soucier de la réputation du marquis à l'extérieur de son marquisat.

Les gens étaient donc tous rendus dans le château, et Gorkim se tint encore debout, à regarder le corps se faire recouvrir de la plaque de pierre et sombrer dans le monde des morts. Ce que Gorkim éprouvait pendant cela était un mélange de tristesse et de compassion, mais plus de compassion car, à ce qu'on disait, Godfroy avait été vaincu par la maladie ; et c'était bien une des pires façons par laquelle on pouvait mourir selon le nain.

Ensuite, peut-être, s'en seraient suivi des discours et de paroles pour honorer Godfroy et prouver son respect à sa famille, de longs discours dans lesquels le condoléancier nous ferait savoir comment il avait rencontré Godfroy, pourquoi il aimait jouer avec lui lorsqu'il était jeune et combien il regrettait de ne pas l'avoir remercié plus souvent maintenant qu'il était décédé. Mais Gorkim ne se sentait et n'était pas assez proche de la famille ou des amis pour prononcer un tel discours ou même pour en écouter un. Le nain attendit donc, dehors, la fin de la soirée pour présenter ses condoléances aux Saint-Aimé, puis il alla se prendre une chambre dans une auberge non loin de là. Et le lendemain il entamerait son voyage de retour dans les Monts Corbeaux.
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