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Sujet: Yaslith Irvin - Iivshalee / Prédef [En cours] Jeu 19 Jan 2017 - 23:10
Nom/Prénom : Yaslith Irvin Fausse identité : Iivshalee Surnom(s): Iiv, La Pâle, L’Alcine Âge/Date de naissance : 100 ans, née en l'An 908 du Xe Cycle Sexe : Féminin Race : Sang-Mêlé : Humaine - Drow Faction : Ithri'Vaan Particularité : Une beauté fascinante, puisée dans les gènes elfiques « Drows » de sa mère, qui diverges largement du côté effrayant qui se manifeste chez la race sombre, ou de la banalité des traits humains. Sa chevelure immaculée aux racines grises/noires, ne passe certes pas inaperçue... Et les plus observateurs remarqueront la forme pointue de ses oreilles, bien qu’elles ne ressemblent en rien à celles des Drows, gardant une proportion à échelle humaine.
Alignement : Chaotique Neutre
Métier : Exploratrice - Aventurière - Herboriste. Elle collecte un large panel de plantes et livre les boutiques d'apothicaires de différentes villes, allant de Thaar à Baaz-Hima en passant par Ys et même Selynonte, où elle accède aussi au port. Il s'agit d'un travail à temps plein, puisqu'elle explore les contrées alentours afin de dénicher les différentes herbes et plantes utiles au travail des apothicaires. Travail qui ne lui est d'ailleurs pas inconnu, ses connaissances médicinales ayant fait leur bout de chemin en soixante-dix années de travail assidu...
Ayant axé sa cueillette au fil du temps vers les plantes les plus rares de la région, elle a progressivement développée sa mainmise sur les ressources " précieuses " tel que l'Avirine, très difficilement dénichable pour le commun et encore bien compliqué pour les aguerris. D'années en années, elle est devenue le vecteur principal d'approvisionnement des apothicaires et détaillants, agissant dans l'ombre des commerces officiels et se gardant bien de partager la localisation des coins de cueillette. Usant d’ailleurs d’un doigté précis et de techniques rigoureuses pour préserver ainsi la ré-floraison et exploiter au maximum le potentiel des végétaux.
Classe d'arme : Corps à corps
Équipement : Issue d’une famille aisée et dont le nom n’évoque pas moins que l’une des grandes fortunes talonnant jusqu’à celles des princes marchands, autant dire que Yaslith s’était habituée à un certain niveau de vie... Mais... Après avoir quittée le nid familial sans demander son reste, elle ne baignait alors plus dans l’opulence d’antan... Aussi, l’herboristerie et le commerce auprès des apothicaires avait prit le relais sur ses besoins.
Étant de toutes façons économe et ayant vécu à la dure, à l’image des explorateurs pendant près d’une cinquantaine d’années... Elle avait accumulée de sacrés économies. Si bien qu’actuellement -et sous son nom d’emprunt- « Iivshalee », elle venait de faire l’acquisition d’une petite demeure ainsi que d’une parcelle de terre sur les hauts plateaux, en Selynonte. Restant toutefois à l’écart de la petite noblesse, mais se garantissant ainsi la tranquillité et un accès au Port-aux-Vents. En somme rien de trop extravagant, mais à présent elle pouvait payer quelques employés, et trouver de l’équilibre en l’organisation de son temps, s’évitant l’entretient de son habitation, de son cheval, ou des tâches ingrates.
En intérieur on découvrira un mobilier simple et des armoires offrants un certain choix de garde-robes et de parures, mais sans excès. La sang-mêlée ne possédant, en tout et pour tout, qu’une douzaine de tenues, certaines en soie, d’autre faites d’étoffes plus modestes et pour la plupart, de lin et de cuir -pour le côté pratique-. A ses possessions vestimentaires s’ajoute évidemment le matériel indispensable à son métier; Outils basiques requis pour la coupe, l’entretient et le stockage des herbes, mais aussi ceux utiles à l’extraction et conditionnement de suc, venin ou sève... Quelques besaces, des sacoches, un établis et une pièce vaguement aménagée chez elle, pour servir d’entrepôt... En bref le nécessaires à l’atelier d’une herboriste exerçant avec ordre et rigueur. Mais aussi celui d’une aventurière souvent en déplacement...
A cela se greffe une petite collection de lames et à usage plus décoratif, d’une dague ouvragée aux armoiries de sa famille. Représentant un navire jonché sur une pierre précieuse, aux prises avec un monstre marin... S‘ajoute aussi un peigne en nacre, serti de petites perles, qu’elle garde très précieusement enfermé dans une boite à bijoux...
Description physique : Si seule sa crinière liliale évoque la part noircie de son sang, il ne s'agit là guère d'un attribut naturel hérité de son ascendance de sang-mêlé. L’effet n’en reste pas moins surprenant, sa chevelure étincelante trahissant le soin assidue et journalier devant y être porté sans relâche en plus de leurs décoloration.
On peut qualifier Yaslith de « belle plante », au visage humain et harmonieux. Aux traits fins et aux oreilles à peine pointues. Elle incarne ainsi le portrait idéal de ce à quoi aurait ressemblé sa parente Shynrae, si elle avait été d'origine moins monstrueuse. Ces modifications capillaires, aussi complexes qu'exigeantes et qu'elle s'inflige encore aujourd'hui, seraient à dater de l'époque où elle vivait encore auprès de sa famille, à Thaar. Ses deux amandes grisées quant à elles, rappellent avec exactitude celles de feu son père, dont elle porte les même iris cendrées, signe d’ailleurs distinctif commun à toute sa fratrie.
Le corps svelte et longiligne, elle mesure près d’un mètre quatre-vingt et affiche une fine musculature, trahissant des effort physiques journalier. A moins que la génétique Drow ne s’en soit mêlée...? Quoi qu’il en soit, elle n’en demeure pas moins féminine jusqu’au bout des ongles. On la retrouve généralement vêtue d’une chemise de lin claire, surplombée d’un gilet de cuir sombre à la manufacture sobre et agrémenté d’un pantalon assorti. Des bottes, une ceinture, besaces et accessoires... Rien qui ne sorte de l’ordinaire. Pourtant, en y regardant à deux fois, vous remarquerez que tout semble avoir été taillé sur mesure et épouse à merveille ses formes discrètes.
Sa démarche est assurée, légère. Elle se déplace en observant alentour avec intérêt. Parfois déconcertante lorsqu’elle défi votre regard, ou qu’elle le fuit. Énigmatique la plupart du temps...
Description mentale : Obéissance, devoir, soumission. Trois mots évincés de sa conduite depuis bien longtemps. Nul ne saurait vraiment dire à quel moment elle s’était affirmée sur ces différents points, ou si il y avait eu un déclic. Sa mère en revanche, avait peu être saisie le subtil changement lors de son éducation... Mais n’avait rien pu faire pour l’altérer. La Sang-mêlée était un esprit libre et brider sa liberté revenait à tenter l’impossible, car elle ne pliait jamais et devant personne. Rebelle dans l’âme, elle se gardait pourtant bien de partager ses pensées, mais n’en demeurait pas moins têtue et bornée, faisant subir ses sautes d’humeurs au grès de ses désaccords. Elle avait tôt fait d’avoir saisie l’individualisme, la cupidité et la violence qui s’avéreraient être la réalité implacable dans laquelle elle évoluerait pour le restant de ses jours. S’étant alors jurée de ne jamais devenir comme les autres membres de sa fratrie, pantins d’une vie qui ne leur appartenait déjà plus et soumis, esclaves des plans de leur matriarche.
Car bien au contraire! Yaslith s’était toujours montré passionnée, vivante, éprise de découvertes et de sensations fortes. Se laissant guider par son instinct, au grès de ses envies... Ne faisant confiance qu’a sa propre expérience et jugeant sévèrement toutes personnes essayant de lui dicter sa conduite... Pourtant, elle n’était pas invivable... Bien au contraire. Il n’était d’ailleurs pas rare de l’observer, calme et contemplative. Sachant jouir de petites simplicités. En recherche constante de divertissements et de nouvelles rencontres. Ouverte à l’inconnu, comme aux idées divergentes. Sensible à l’art et aux belles choses. Il était courant de la voir s’impliquer corps et âme dans une entreprise, admirablement sérieuse lorsqu’elle était piquée d’attention ou de curiosité pour quelqu’un ou quelque chose.
Malgré sa visible tolérance, il subsistait cependant certains sujets dont elle jugerait les arguments inadaptés. Venir lui parler d’esclavage, des divinités, ou la questionner sur sa famille... Serait aux risques et péril de son interlocuteur.
Du fait des évènements ayant chamboulés sa vie, pendant certain mois de l’année il arrive de la découvrir plus mélancolique. Lorsque cela se manifeste, une partie d’elle semble alors s’éteindre... Elle devient lunatique, colérique et occasionnellement violente... Personne n’est réellement à l’abri de ses sautes d’humeurs durant cette phase. A croire que ses gènes Drow n’ont pas été si dilués que ça... Verimios et Barkios s’avèrent donc ne pas être de bonnes périodes...
Autre chose, s'il s'avère qu'elle sait se montrer avenante. L'approcher de trop en bravant son espace vital, ou oser poser une main sur elle, semble malvenu. Lorsque cela arrive et même par accident, son regard change immédiatement et si l'importun n'est pas perspicace, il se pourrait que cela dégénère...
Capacités magiques : Aucunes
Histoire : Enfant, Yaslith était une douce créature. Facile à vivre, elle laissait sa mère transformer sa chevelure d’ébène, en linceul immaculé, jouant l’illusion de ce déguisement absurde, qui la rapprochait de l’image de sa génitrice Drow. Patiente et loin d’être contrariante lors des pulsions maternelles qui se transformait souvent en pouponnage. Elle demeurait alors sage et soumise au peigne de nacre avec lequel Shynrae brossait sa douce crinière des heures durant... Ce n’est qu’après ses dix première années qu’elle commença a lui faire la vie dure, ne jurant plus que par son père et ignorant complètement les tentative de la Doeben pour passer du temps en sa compagnie. Un fossé s’était alors creusé petit à petit... De plus, elle montra rapidement son désintérêt pour la destinée vers laquelle sa mère la dirigeait ; la poursuite de l'affaire mercantile Irvin, ou tous les rejetons de la lignée incarnaient au yeux cupides de la matriarche d'éventuels successeurs, devant se montrer digne de sa décision. Yaslith préférait de loin la sensation d'ivresse que lui procurait les chevauchées sur les grèves près de Selynonte, à l’obscurité malsaine des salons. Aussi n’hésitait-elle pas à montrer son indifférence à toutes tentatives de rapprochement et échappait vraisemblablement à l’inquisition de Shynrae...
Incontestable favorite de la Sirène. Sans vraiment que quiconque n'en comprenne les raisons, elle était adorée et cette affection continuait pourtant d’évoluer à sens unique... La petite préférait la compagnie de son bien plus mesurément attentionné géniteur, a qui elle destinait tout son amour. D'années en années, Yaslith s'éloignait de tous ses proches, à l'exception d'Axton Irvin, qui représentait réellement tout pour elle. Son foyer, son soutient, son exemple... Elle s’identifiait énormément à lui, peut être parce qu’elle s’accrochait à l’humanité qu’il lui inspirait, ou bien était-ce simplement sa condition de fillette éprise de la figure protectrice et patriarcal qu’il symbolisait.
Aussi quand on lui apprit sa mort, à l'aube de ses vingt-quatre ans, se fût un réel désastre... Yaslith s’effondra totalement. Le cœur brisé.
Déversant jour et nuit son chagrin, recroquevillée sur son lit, elle renvoyait quiconque osait pénétrer sa chambre avec rage et colère... Préférant la solitude, pour la première fois de sa vie... Au bout de quelques jours, n’ayant plus d’eau à épancher sur ses oreillers. Elle demeura alors dans l’immobilité. Comme inanimée... Ignorant bien les allers et venues qui n’aboutissait toujours pas à son réconfort. Le regard figé, elle commençait sérieusement à inquiéter ses proches... Les prunelles grisâtres n’offrant plus l’étincelle de vie qui la caractérisait pourtant jadis. Abattu par le deuil, elle passa pratiquement un mois entier dans cet état second. Ne se nourrissant plus qu’une fois proche de l’inanition.
Elle refusait toujours de voir sa mère... Mais recevait occasionnellement sa sœur, trouvant du réconfort auprès de cette petite fleur de huit ans, qu’elle considérait incarner le seul être encore innocent en ces lieux... Néanmoins, la réalité s’offrit à elle, peu à peu... Elle n’avait plus rien a faire ici. Jamais elle ne pourrait continuer ce semblant de vie entre ces murs. Tout semblait réunit pour lui rappeler que «lui» n’était plus là et qu’il ne reviendrait jamais. Après tout, elle n’avait jamais cachée son indifférence pour le reste de sa famille. Seule sa petite sœur avait réussit l’exploit de se frayer un chemin jusqu’à son cœur, mais sa révulsion pour les lieux se faisait plus forte que ce sentiment naissant et bientôt, elle y céda...
La belle s'échappa du manoir familial à la fin de l’été de Vérimios de l’an 929, refusant donc de vivre auprès de Shynrae et des bamboches lui servant de frères... Quitter sa sœur -ou plutôt l’abandonner- en contrepartie, fut plus rude qu’elle ne voulu bien se l’avouer. Elle savait pertinemment qu’en la laissant seule, elle l’offrait en pâture. Mais il s’agissait de survivre à la culpabilité, plutôt que de subir l’influence de celle qui leur avait donné la vie à tous et semblait tout a fait capable de leur reprendre... Le choix fut prit et jamais elle ne revint. Les laissant dans l’ignorance totale de sa situation et tout simplement de son existence. Disparaissant en emportant avec elle une dague ayant appartenu à son père ou grand père... Portant les armoiries des Irvins. Ainsi que le peigne de nacre qui avait brossé sa chevelure des années durant.
Elle se laissa quelques mois pour trouver, but, situation et identité, qui seraient les prémices d’une nouvelle vie, qu’elle seule construirai... Chose qui prit en réalité quelques années...
« Iivshalee » fut son nom d’emprunt lorsqu’elle prit réellement son nouveau départ. Pourquoi garder les consonances Eflfique/Drow? Il ne fallait pas réellement y chercher d’explication « logique », l’idée avait germée simplement. Parce qu’il lui semblait trop prévisible de disparaitre sous un nom « humain » en Ithri’Vaan. Sa mère devait sans aucuns doutes la faire rechercher et il tombait sous le sens, qu’une jeune fille en fugue ayant une aversion pour sa drow de génitrice, ferait sans doute son possible pour passer inaperçue, retrouvant sa couleur brune naturelle ou cachant ses atouts elfiques pour mieux se rapprocher de son défunt père en endossant une identité humaine à part entière... Mais non. Yaslith ou plutôt « Iiv » entreprit de continuer à prendre soin de sa tignasse incolore et se fondit dans la masse hétéroclite des villes alentours... Elle commença par se trouver quelques tâches à exécuter à droite à gauche, récoltant ainsi ses premiers écus. Puis rapidement elle fut embauchée pour diverses courses et s’intéressa à l’herboristerie...
Les matières premières étant à la portée de tous et ne demandant rien de plus qu’un minimum de mémoire et de savoir faire pour les ramasser, de plus, il s'agissait là d'un travail ou elle pouvait encore jouir de liberté... Elle entreprit de se laisser guider par Armand, un vieil herboriste à la barbe aussi blanche que les quelques cheveux lui recouvrant encore le crâne, pour qui elle effectuait quelques livraisons gratuitement en échange... L’Ancêtre s’avérait être un puits intarissable de savoir. Bavard de surcroit, il pouvait parler des heures durant, rabâchant souvent les mêmes anecdotes concernant un plan de cueillette ou une manœuvre délicate de prélèvement... Mais l’apprentissage n’en demeurait alors que plus précis au fil des détails qui ressortaient. Elle découvrit ainsi qu'elle pouvait se montrer patiente s'il le fallait... Iiv n'avait pas la concentration facile, mais les enseignements reçus tout au long de son enfance avaient tout de même réussit à formater sa faculté d’apprentissage... Et l’assiduité finissait par payer.
Quelques années passèrent et elle pu enfin arrêter de jouer les coursières, se mettant à fournir quelques apothicaires, en plus des commandes d’Armand, qu’elle continuait d'approvisionner et ce toujours gratuitement. Le vieil homme faisant office de figure paternel de substitut à ses yeux, en plus de maitre d'enseignement... Elle savait parfaitement qu'il ne serait pas éternel... L'humain ne disposant que d'une courte durée de vie, comparé à celle qu'elle pourrait mener de son côté. Mais elle s'était faite à l'idée de cette séparation. S'occupant de lui jusque dans ses derniers instants, avec autant de ferveur qu'il avait eu à l'instruire.
Après cela, il lui parut bon de s'éloigner. Peut être avait-elle besoin d'un peu plus d'air à présent, voyager lui apparut comme être une suite logique à sa formation...
Un jour, qu'elle procédait à la cueillette de quelques échantillons aux alentours d'Ys, elle se fit surprendre par un trio d'importuns. Vraisemblablement plus intéressés par son corps, que par le vol de ses biens... Les malfrats commencèrent à la bousculer durement, la dépossédant rapidement de ses affaires, sac, plantes, besaces, mais la laissant cependant libre de ses mouvements, encerclée et désarmée. Ils semblaient s'amuser de leur proie prise au piège... Sans se démonter Iiv n'hésita pas à se défendre, jurant ici et là d'une esquive ou d'un coup maladroit, pourtant inculqués jadis par les maitres d'armes qu'employaient ses parents... Mais ce fut sans résultat, à une contre trois, l'agression promettait de prendre une tournure assez tragique... Battue violemment, jusqu'à l'épuisement, c'est au seuil de l'inconscience qu'elle finit par se rendre, alors qu'ils entreprenaient de la débarrasser de ses vêtements, envieux d'une étreinte sans amour, ni consentement, qu'ils comptaient bien lui imposer...
Le visage inondé par son propre sang, elle ne voyait plus rien et ne comprit pas de suite qu'ils avaient été stoppés net avant d'avoir réussit leur entreprise. Elle gisait au sol et sentait toujours le poids de son agresseur peser sur elle, celui-ci plus lourd depuis qu'il s'était arrêté de déchiqueter sa chemise... Comme devenu, immobile. Le visage tuméfié, endolorie, elle ne pouvait pas non plus se fier à son ouïe, les chocs répétés à sa tête ayant eue raison de ses sens. Elle cru pourtant percevoir des cris de lutes... Mais tout cela lui paraissait lointain, elle était résignée à mourir ici, dépossédée de sa vertu, comme de ses rêves. Elle ne comprit pas qu'elle venait d'être sauvée... Sombrant cette fois dans l'inconscience pour de bon...
Lorsqu'elle reprit connaissance, la douleur lui apprit qu'elle était toujours entière. Ses membres meurtris ayant au moins l'avantage d'être toujours sous son emprise... Elle se trouvait au chaud, sous des couvertures, pansée ici et là de bandages et n'affichant qu'une tunique de lin pour seul vêtement. A son chevet un homme changeait les pansements de sa jambe. Elle venait de l'interrompre et ce fut la première fois qu'elle plongea son regard couleur pluie, dans le bleu acier du sien...
Valek Do'Urden était un Drow, ou bien un demi-drow? Il semblait avoir été taillé pour combattre... Un homme, plus grand qu'elle d'une demi tête. Les cheveux bruns mi-longs, la peau plus métissé que ne l'était la sienne sans toutefois aller dans les extrêmes sombres de la race. Une mâchoire carré, un nez droit, une bouche toute en finesse... Et des yeux... D'un bleu à vous couper le souffle. C'est en tout cas l'effet dérangeant qu'il lui faisait à elle... Bien qu'il possède bon nombres d'atouts du sang noir, il témoignait pourtant du métissage de par ses différences. Valek était un maitre d'arme, comme beaucoup d'autre, répondant à la demande. Que ce soit pour protéger, enseigner, ou rapporter des têtes -comme celles des coupables de l'agression de Iiv-, il entreprenait toujours de jongler entre une demande et une autre, tant qu'il était payé...
Elle mit quelques semaines à se remettre du choc de l'attaque... Passant la plupart de son temps à observer les allers et venues de Valek, qui lui offrait refuge jusqu'à sa complète guérison. Peut être était-ce une forme de soutient entre bâtards d'une race implacable... Elle ne lui parlait presque jamais et il gardait lui même ses distances facilitant ainsi les choses. Lorsqu'elle quitta finalement le confort et la protection qu'il lui avait offert jusque là, elle offrit généreusement de piocher dans ses économies pour le remercier, chose qu'il refusa. Elle disparut alors simplement... Pendant un temps, elle essaya de retrouver le fil de sa vie, mais chaque recoin de rue, faisait naitre l'angoisse en elle et chaque décision prise se voyait impacter par la peur... Elle n'était plus la même et il fallait y remédier...
Lorsqu'elle revint à lui, c'est une offre qu'elle lui fit. Elle paierait pour son apprentissage et il s'assurerait qu'elle ne deviendrait plus jamais une proie... L'affaire entendu, elle reprit son quotidien, entre cueillette et entrainement... Et sa situation évolua ainsi pendant près d'une trentaine d'année. En plus de s'être spécialisée dans la cueillette d'Avirine qui s’avérait rapporter gros et d'avoir développée son réseau d'apothicaires, elle avait prit gout aux enseignements de Valek. Et si la défense avait été le centre de toute son attention, à présent, l'attaque devenait un nouveau départ dans la poursuite de l'instruction.
....
Mais l'on raconte que depuis peu flotte une ombre blanche dans le sillon de la Grise.
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Jeu 19 Jan 2017 - 23:10
