Le Deal du moment :
Boutique Nike : -25% dès 50€ sur TOUT le ...
Voir le deal

 

 Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Maélyne de Lourmel
Ancien
Ancien
Maélyne de Lourmel


Nombre de messages : 2536
Âge : 33
Date d'inscription : 14/03/2012

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle.
Taille
: 1m72
Niveau Magique : Non-Initié.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 15:29


Au jour 9
de la 3ème ennéade
Bàrkios, mois d'automne
de la 9ème année du 11ème cycle.




« Terres Etherniennes ! » Cria l’un des hommes en tête de marche suivit de près par une vingtaine d’autres gardes encerclant la jeune femme. Il ne restait plus que deux jours de voyage avant de retrouver les murs de la citadelle d’Etherna et Maélyne espérait bien y arriver au plus vite.
Chevaucher pour elle n’était pas un problème mais quatre ennéades de suite avaient eu raison de sa légère passion pour les équidés.

La troupe s’était arrêtée pour le repas alors que le soleil était à son zénith. Ils ne tarderaient pas. Les jours commençaient à se raccourcir, privant ainsi les voyageurs de quelques heures de voyage. Le temps se faisait également plus frais, malgré la proximité de la mer Olienne, l’on sentait facilement l’approche de l’hiver. Le dernier fut assez doux et la jeune femme redoutait que celui qui arrivait soit bien plus rude que prévu.

Assise près du feu, Maélyne dégusta ses quelques rations emportées la veille. Du pain accompagnait le fromage et la viande séchée. Elle discutait tranquillement avec quelques gardes lourmellois assis autour du feu lorsqu’ils furent interrompus par un marchand itinérant.


« Que veux-tu donc ? »
« Je vends tout et n’importe quoi ! Demandez et vous l’aurez ! »
« Nous ne sommes pas intéressés. »
« Oh ? Et la jolie Dame là, s’qu’elle ne voudrait pas d’un beau collier ? » Avait-il dit en accentuant son sourire. Le coup des bijoux restait le meilleur argument en présence d’une femme.
« Je répètes. Nous ne sommes pas intéressés. »
« J’ai des rubis, des saphirs et même des diamants de Nelen ! Venez voir ! Venez ! » Continua-t-il en s’adressant à Maélyne qui lui décrocha toujours aucun regard.
« Allez-vous-en. » Insista le garde alors qu’il s’apprêtait à le repousser.
« Pas de bijoux… pas de bijoux… d’accord, d’accord ! Et des Pipumia ? » L’homme plutôt petit, trapu et au visage qui semblait avoir été dénigré depuis bien des années affichait tout d’un coup une certaine malice. Maélyne lui décrocha enfin un regard, intrigué par ce qu’il avait à proposer mais toutefois sceptique se permit de lui répondre calmement : « Nous ne sommes pas intéressés. »

Le garde se permit de rajouter : « C’est c’la, n’importunez plus la Dame de Seram. »
« La Dame de Seram ? Oh, Votre Honneur, veuillez m’excuser de ne point vous avoir reconnu. Mais tant que la chance me sourit de vous avoir si… accessible, permettez-moi de vous déposer une requête. »
« Je vous écoute mais faites vite, nous devons reprendre la route. »
« Ah ! Merci, merci… Je souhaiterais vous parler de Troudsac, c’est un petit village non loin d’ici… oh, vraiment, mais vraiment petit… Tout le monde connait tout de le monde, m’fin vous voyez… L’auberge n’est d’ailleurs jamais bien rempli, malgré la grande route non loin… humpf… Pourtant, il y a un voyageur qui s’y trouve. »
« Pouvez-vous en venir au fait ? »
« Euh, oui, oui, j’y viens. Ce voyageur fait usage de la magie… »
« De la magie ?! »
« Oui, oui. Il use de ses talents de guérison. Il fait des miracles ! Mais son apparence ne ressemble nullement à un prêtre… »
« Sans doute te trompes-tu. »
« Non, enfin… non, je ne pense pas… J’ai aperçu des oreilles pointues lorsque je me suis approché. Je reconnaîtrais ces abominations d’elfes parmi des centaines de milliers ! » S’était-il mit à crier.

« Un mage et un elfe, tient donc. N’aurais-tu pas trop abusé de la piquette dans cette auberge ? »
« Non ! Non ! Je sais ce que j’ai vu ! Il soignait ! Et gratuitement en plus ! ‘Fin.. pas gratuitement, il demandait des informations sur le Royaume, enfin… vous v’voyez quoi. J’ai tenté de dissuader les villageois de se fier à lui mais que voulez-vous ?! Malade, isolé et sans rien ! Pour eux, ce voyageur n’est qu’un miracle ! Mais je ne suis pas dupe ! J’ai senti la supercherie ! »
« Sans doute as-tu toi-même l’habitude de duper les gens, n’est-ce pas ? »
« Pfuh ! Ils ont décidé de me jeter hors de l’auberge, c’t’une honte ! Je comptais me plaindre au village suivant mais v’là que j’tombe sur la Dame de Seram ! »
« Ton langage, manant ! »
« Mes excuses, mes excuses. » S’était-il empressé de répéter tout en baissant la tête.
« S’il y a effectivement un elfe qui rôde sur les terres à proximité de Seram, je ne peux le laisser courir en liberté. Nous allons faire un détour et aller voir cela de nous-même. »
« Ooooh, merci votre Honneur, merciii infiniment. J’espère que vous allez le retrouver rapidement.»
« J’y compte bien vu que tu vas nous accompagner. Et gare à toi si tout cela n’est que mensonges, marchand. Auquel cas c’est toi qui finira les fers aux pieds. En Selle ! Nous prenons la direction de Troudsac. Au plus vite cette affaire sera réglée, au plus vite nous rentrerons. »
« Ma Dame… Si je puis me permettre… »
« Je ne vous permets pas, Philémon. En route, maintenant ! »

Quelques minutes furent nécessaires à ce que le feu soit éteint, les coupelles rassemblées et les gardes en selle. Troudsac n’était qu’à quelques lieux de là. Ils arrivaient certainement en milieu d’après-midi.

Deux heures plus tard, trois gardes entrèrent dans une auberge qui semblait attirer bien trop de monde.


« Qui est le propriétaire ici ?! Qu’il se fasse connaître ! »


Dernière édition par Maélyne de Lourmel le Sam 4 Mar 2017 - 14:41, édité 7 fois
Revenir en haut Aller en bas
Johann
Ancien
Ancien
Johann


Nombre de messages : 2094
Âge : 38
Date d'inscription : 11/08/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 27 (Favrius 979, 10ième cycle)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 19:06


Trois années, cela faisait un peu plus de trois ans qu'elle n'avait plus remis les pieds en péninsule et s'était quasiment coupée du monde dans le grand Nord, isolée du monde, ne retournant parfois qu'en ville de l'IthriiVaan pour récupérer du matériel auquel elle ne pouvait avoir accès autrement ou aller tenter de mettre en application ce qu'elle avait bien pu apprendre au cours de ces années là. Au final cela rendait complètement inintéressant tout ce qui avait pu se passer, tout du moins aux yeux d'autrui, le train-train de la survie en "quasi-solitaire" si l'on oubliait une dragonne de 25m d'envergure et tout ce qui pouvait y être lié.
Mais il était temps de sortir de cette torpeur, de voir comment le peuple le plus turbulent de ce monde avait "évolué", si l'on pouvait parler d'évolution, en trois années, s'il choisissait de continuer à s'étriper pour un oui ou pour un non en se mettant tous ses voisins à dos comme ils le faisaient au moment ou elle avait décidé de prendre de la distance. A moins qu'il n'en reste plus aucun à force de s'entretuer ainsi...

Les relations entre les différents peuples n'étaient pas au beau fixe en dehors de l'Ithrii-Vaan, elle le savait déjà, et aurait pu, par le passé, en être une actrice prépondérante. Mais au final même les avertissements n'avaient pas pu la préparer à ce qu'elle allait pouvoir trouver : la péninsule était tombée bien bas et était bien loin de l'époque de l'alliance avec les nains et les elfes pour calmer les ardeurs belliqueuses des sombres qui n'avaient de cesse de réaliser des raids sur leurs frontières communes... Dès les premières lieues, elle avait du dissimuler ses oreilles derrières ses cheveux ou sa capuche de voyage comme pour se protéger des intempéries, attirant une attention non souhaitée en particulier aux abords de la frontière de la péninsule.

Elle avait finalement pris le partis de s'arrêter dans un trou paumé, un petit hameau presque isolé servant de zone de repos aux voyageurs presque tout aussi solitaires ou aux rares marchands qui décidaient de s'aventurer par là. L'avantage de ces lieux était leur distance et la faible probabilité de rencontrer une milice, ou une quelconque autre troupe armée qui pouvait décider de faire prévaloir leur "bon droit de sang" pour lui casser les pieds et la forcer à utiliser la force. Si elle ne s'était pas trompée, avec sa vieille carte qui semblait avoir eut une vie trop bien remplie, elle était sur les terres de la Baronnie d'Etherna et bien que très peu enfoncée dans les terres humaines, sa position routière pouvait l'aider à acquérir les précieuses informations qui étaient la raison de sa visite : que devenait le pouvoir en place.

La seule et unique taverne qui servait également d'auberge pour les infortunés voyageurs qui avaient le malheur de se trouver dans ce trou paumé en fin de journée ou pour la nuit finit très vite par grouiller de badauds et autres malades qu'ils soient imaginaires ou non alors qu'elle avait eut le "malheur" de faire prévalloir ses services lors d'une simple discussion avec le pilier de comptoir avec sa toux grasse qui était le témoin d'une vie animée par peut-être trop d'alcool ou de pipe remplie de différents types de plantes.
Pour son malheur, le remède proposé avait un gout vraiment ignoble, au point de manquer de le faire vomir après l'avoir sentit passé dans sa gorge. Pour son plus grand bonheur, une grande partie de sa gène finit par disparaitre au bout de quelques minutes, lui faisant attirer toute l'attention sur lui - le fait qu'il soit fortement éméché et très bavard avec ses théories sur le complot des nobles pour asservir le monde n'aidant pas à ce qu'il attire l'attention en tant qu'attraction principale du petit bled - et malheureusement sur la fameuse "guérisseuse miracle".

Le but était atteint, mais à quel prix ? Entre les curieux, les hypocondriaques, les vrais malades et le fou furieux qui avait voulu la pendre en même temps que la bruler vive pour usage de magie et qui avait finit par se faire sortir par une paire de patients reconnaissant - comprenant entre autre l'ivrogne qui manqua d'ailleur de lui vomir dessus de part l'effort physique réalisé pour le mettre dehors avec pertes et fracas - et bien elle n'avait plus vraiment une seconde de tranquillité. Et bien que sa "fausse nature" avait été malencontreusement révélée, celà n'avait pas vraiment changé grand chose à la gratitude des patients, seulement attisé encore plus de curiosité...

Elle trouvait que c'était agité ? Fallait-il encore voir la tempête qui arrivait avec trois soldats qui avaient pénétrés dans la taverne, demandant ou plutot hurlant après le patron pour obtenir son attention, avec autant de discrétion et de délicatesse qu'une troupe d'éléphants dans un magasin de porcelaine, accompagnés de la petite figure énervée qui avait été mise dehors précédemment sans aucun ménagement. Une attention non souhaitée qui allait compliquer les choses et pour le moment il suffisait d'attendre et voir comment la situation pouvait évoluer : si les locaux se décidaient à l'aider et la réaction des soldats en face, ou s'ils n'assumeraient par leur gratitude et décideraient de se disperser à la demande des soldats. Dans le premier cas, prendre la poudre d'escampette serait possible, dans la seconde et bien... Il faudrait improviser ! Après tout, l'improvisation n'était-elle pas la clé de la survie ?
Revenir en haut Aller en bas
Drystan
Ancien
Ancien
Drystan


Nombre de messages : 1737
Âge : 35
Date d'inscription : 30/05/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 49 ans (42ème Jour de Barkios, An 967:X)
Taille
: 1,88m
Niveau Magique : Apprenti.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeMar 24 Jan 2017 - 21:56

Jours après jours, ennéades après ennéades, leur lien s'étoffait, se renforçait, les rapprochant à mesure, pourtant, qu'il permettait l'indépendance de l'un et de l'autre. Ils ne s'entendaient pas encore comme on l'imaginait malgré les efforts, mais ceci viendrait désormais rapidement, mais ils étaient capable de se comprendre sur certaines choses.
Dragonnet et chevalier s'accordaient l'un l'autre davantage de libertés, comme des exercices préparant la suite, car la prochaine étape se devait d'être un dragon volant à même de chasser et vivre seul si besoin, et à sa manière, bien que conscient de l'inutilité probable de la chose, le chevalier s'employa à l'y préparer.

Dans des coins tranquilles, sans « vies » alentours, il disséminait une part de la nourriture qu'il mettait de côté pour le dragonnet, et lorsque ce dernier le réclamait, il présentait la suite comme un jeu dans lequel il fut lâché... A lui de se débrouiller, ce qu'il faisait – sous la discrète surveillance aérienne de Monarth toutefois.
Plus d'une fois, il s'était retrouvé confronté à de petits charognards auxquels il dut disputer son butin, avec ou sans satisfaction au vue de sa taille. Parfois, il s'offrit même des suppléments, des trophées acquis aux termes d'une exploration curieuse de la nature environnante redécouvrant le chasseur malhabile et cloué au sol. Dans tous les cas, il fit cela seul, Arthur n'y participant pas, attentif aux sensations que lui transmettaient le lien, mais passif... Il laissait une marge de découverte, de curiosité et d'indépendance nécessaire, le laissant partir toujours un peu plus loin, éprouvant au passage la résistance du lien à l'espace.

De son côté, il obtient pour lui-même cette même liberté, à mesure que s'affûtait la vigilance du dragonnet. Ce dernier pouvait être laissé seul, comprenant la nécessité de revenir à un endroit tant que l'humain n'y était pas, de ne s'éloigner vraiment qu'avec lui, et de se cacher en cas de menace, instinctive ou humaine. Il dut le tester, toujours épauler d'un Monarth discret, et finalement, l'adhésion du dragon à cette idée – qui reposait sur la confiance - offrit au chevalier, comme au dräke, une permission étendue – qu'il exploitait durant les siestes digestives du dragon, pour ne pas trop éprouver la patience du reptile.

Le moment venu, son terrain de jeu serait étendu aussi loin que pouvait le porter ses ailes, avec toutefois la nécessité de revenir en un endroit – Arthur réfléchissant tout en apprenant du lien, comment permettre au dragonnet d'exploiter ce dernier pour le retrouver, lui, et en faire « l'endroit » où revenir... La réponse pouvait évidemment venir d'un instinct dont il ignorait tant – pour y retrouver son dragonnier, et quand il aurait grandi, le monde deviendrait son terrain de jeu, tout le Ciel serait son domaine privilégié dans lequel il ne trouverait aucun rival, quant à la nécessité de revenir, elle disparaîtrait, supposément, du fait d'un lien qui aura prit le temps de se développer davantage.

Cette existence itinérante, si elle n'était devenue son lot quotidien que depuis quelques années à peine avait été pleinement intégré, tant et si bien qu'il doutait désirer à nouveau se fixer quelque part, non que l'idée ne lui soit pas venue. Un jour, lorsque son dragon serait adulte, peut-être, si les peuples toléraient l'existence d'êtres comme lui, ce dont il doutait. Il s'était même mis à améliorer sa technique quand il s'agissait de récupérer des fourrures qu'il pouvait vendre ou troquer à l'occasion, juste ce qu'il fallait pour survivre et entretenir quelques rapports avec ses semblables.

La petite troupe traînait depuis quelques temps à Etherna après avoir quitté Sainte-Berthilde et les troubles qu'il craignait de voir apparaître – même si aucune terre en cette fichue Péninsule ne semblait suffisamment stable pour le rassurer -, Monarth dans les airs, communiquant de temps à autre sur les alentours, le dragonnet près d'Arthur, s'éloignant parfois avec une démarche toujours maladroite, et sa propre monture, la seule qu'il ait gardé, son vieux destrier eracien, qui ne transportait plus l'homme mais ses affaires et une petite quantité de fourrures, résultant de ses dernières chasses. C'était d'ailleurs là la raison pour laquelle il cherchait un petit hameau pour s'en soulager.

Quand il en trouva un, il se mit à l'abri dans un bosquet et « ordonna » au dragonnet d'y rester tranquille et d'être prudent pendant que Monarth et lui-même irait se délester de leurs « marchandises », et là-dessus, ils le laissèrent découvrir les lieux en se dirigeant vers le groupe d'habitations... En approchant, une chose attira évidemment l'attention des deux – le cheval s'en moquant -, la présence d'une petite troupe de soldats.

N'oublies pas, si ça tourne mal, retournes auprès de lui.

Bon, par contre, ils condamnaient l'accès à la taverne, ces braves hommes... Il allait lui falloir trouver autre chose, là, tout de suite. Et curieusement, ou pas, Monarth suscita des réactions un peu plus vive qu'à l'habitude... Alors oui, un dräke, c'est pas courant, mais il semblait que dans ce patelin, les habitants, certains tout du moins ait rempli leur quota de bizarreries pour l'année ou la décennie. Bref, certains haussèrent un peu la voix, ce qui finirait par attirer l'attention et à quoi il répondit en y faisant pas plus attention que ça. Il n'avait pas besoin de feindre l'indifférence à l'égard des réactions que suscitaient son compagnon à écailles.

Ces humains...

A qui le dis-tu...


Et malheureusement, nul marchand au dehors, restait donc que l'auberge et la troupe armée, au milieu de laquelle il reconnu un visage malheureusement – ou l'inverse – familier. Qu'est-ce que la Dame de Lourmel faisait en Etherna ? Un pan de l'actualité péninsulaire devait lui avoir échappé. Toutefois, il ignorait ce qu'il devait considérer, puisqu'elle savait pour son dragon, pour avoir assisté à sa naissance il y a près d'un an. Il n'avait pas eu d'ennuis suite à cela, ni de rumeurs, pour autant qu'il ait écouté, aussi pouvait-il espérer qu'elle respecte la discrétion du chevalier... Et qu'une année ne l'ait pas changé autant que cela.

Tout ça pour dire qu'il avança vers la troupe, l'air de rien, continuant de tirer sur la bride de sa monture, observant l'attitude des gardes, son propre dräke à ses côtés tandis qu'il repérait l'autre... qui avait curieusement sacrément grandit.

Il n'y a pas que la taille qui compte...

Même chez les dräkes, on dit cela ?


Et au reptile d'y répondre avec dédain devant la moquerie de l'humain. Celui-ci aborda un instant un sourire en regardant son compagnon avant de reprendre un peu son sérieux en approchant de la garde.

« Euh... Bonjour messieurs ! Un problème à l'auberge ? »  
Revenir en haut Aller en bas
Maélyne de Lourmel
Ancien
Ancien
Maélyne de Lourmel


Nombre de messages : 2536
Âge : 33
Date d'inscription : 14/03/2012

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 26 ans / 983 du 10ème cycle.
Taille
: 1m72
Niveau Magique : Non-Initié.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeLun 6 Fév 2017 - 19:54


Toujours assise sur la selle de son cheval, Maélyne attendait qu’on lui donne le feu vert pour entrer dans la taverne. Elle souhaitait voir cet individu de ces propres yeux et surtout, connaître sa propre version des faits avant de prendre une quelconque décision.

En attendant, les gardes restés dehors furent interpelé par ce qu’on pouvait qualifier de voyageur. Au vu du nombre de peaux qu’il transportait, il s’était forcément arrêté ici pour les vendre. Maélyne quant à elle ne lui adressa pas un regard, trop occupé à regarder ce qui se déroulait dans la taverne à travers la fenêtre.

Les deux gardes qui entrèrent se mirent à chercher le tavernier et le somma de leurs donner des explications. Tout se passait relativement dans le calme même si une tension palpable commençait à faire son apparition auprès des clients qui voulaient siroter leurs bières et autres bibines en paix.
C’est Arth, qui, finalement, sortit la Dame de ses pensées.

-Eh mais je les connais eux !

Maélyne tourna la tête pour regarder son dräke prendre son envol et venir tournoyer autour de celui qui venait d’arriver, visiblement content de le recroiser.

- Arth ? Que fais-tu ?
- C’est eux ! Ceux qu’on a croisés quand j’étais encore tout petit et caché dans tes cheveux.
- Ne me rappelle pas de mauvais souvenirs veux-tu !

Lui répondit-elle alors qu’elle croisa enfin le regard d’Arthur. Malgré que leurs rencontre datait d’il y a presque un an, elle l’avait reconnu tout de suite car forcément, assister à la naissance d’un dragon, cela n’avait rien d’anodin et Maélyne se souvenait du moindre détail. C’est d’ailleurs pour cela qu’une panique finit par s’emparer d’elle. Si lui était là, où se trouvait sa bestiole ?

Elle descendit de sa monture et d’un pas pressé, elle empoigna le bras du voyageur pour le mener un peu à l’écart.


« Que faites-vous ici ? » Chuchota-t-elle en rapprochant son visage du sien. « Où est votre… enfin. » Tournant la tête pour vérifier si personne ne pouvait les entendre, elle reprit sur un ton plus bas encore. « Votre dragon… vous êtes dans un village ici, ils n’hésiteront pas s’ils le trouvaient. »

Dans la taverne, les deux gardes finirent par obtenir réponses et commencèrent à s’approcher d’une table occupée par ce qui semblait être une jeune femme voilée.

« Eh toi, là. La Dame de Seram veut vous voir. Levez-vous et suivez-nous. »

Il en fallut pas plus pour que plusieurs poivrots se mettent à se jeter sur les gardes, transformant la taverne en un vrai champs de bataille où les règles et l'honneur n'existaient plus. D'autres gardes se précipitèrent à l'intérieur pour venir à la rescousse des deux autres, submergés. Oubliant complètement de surveiller leurs principal suspect.
Revenir en haut Aller en bas
Johann
Ancien
Ancien
Johann


Nombre de messages : 2094
Âge : 38
Date d'inscription : 11/08/2008

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 27 (Favrius 979, 10ième cycle)
Taille
:
Niveau Magique : Non-Initié.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeMer 8 Fév 2017 - 21:38


Elle observait la scène depuis son siège. Des soldats. Et visiblement c'était elle qu'ils cherchaient la confortant dans l'idée que ceux qui semblaient être des elfes n'étaient pas réellement les bienvenus. Peut-être suite à certaines tensions aux frontières suite aux intrusions humaines dans les terres elfiques ? Des conséquences non contrôlées, ou alors simplement un isolationnisme et une peut de l'autre suite aux trop nombreux conflits ? Elle ne saurait vraiment dire, mais dans tous les cas il y avait fort à parier qu'ils n'étaient pas là pour lui souhaiter la bienvenue comme en témoignait l'ordre qu'ils venaient de lui donner.... Une "dame" hein ? Encore une de ces nobles qui faisait du zèle sur ses terres ? La réponse qui lui serait venue à l'esprit il y a quelques années aurait été simple : "Aller vous faire foutre", mais à défaut elle ne répondit rien, ou plutôt n'eut rien le temps de répondre que le soldat qui lui avait adressé la parole eut droit à un magnifique câlin de la part... d'un Tabouret !

L'une des options s'était réalisée, les clients de l'établissement avaient décidé de lui venir en aide de la manière la moins diplomatique possible mais trahissant également le sort qu'ils craignaient de lui voir tomber dessus, et pour risquer d'agir ainsi, il ne devait être guère enviable comparé à quelques bleus et peut-être un tour en cellule ou au pilori sur la grand place. Maintenant elle devait juste sortir. Plusieurs hommes à l'intérieur au comportement peu discret, la "convoquant" devant la dame de ces terres, celà signifiait une troupe armée plus importante que ceux là comme le traduisit l'intervention d'autres soldats qui avaient pénétré dans l'auberge par l'entrée principale. Il ne fallait pas être un grand stratège pour comprendre que l'entrée de derrière était également surveillée et qu'ils comptaient justement sur une esquive par cet endroit là pour l'y attendre de pied ferme.

Non, la solution était encore la plus évidente ou plutôt l'inverse : sortir "tranquillement" aux vues de la situation par la porte d'entrée. Les effectifs qui devaient la garder ayant majoritairement choisis de porter secours à leurs camarades il y aurait peu de "résistance" ou plutot peu d'intérêt pour un fuyard.

Le chemin vers la sortie se révéla plus difficile que prévu : naviguer entre les baignes, les châtaignes, les mandales, les tabourets et les chaises s'avérait plus difficile que prévu sans en distribuer une paire au passage. Un pauvre soldat fut sa seule "victime" alors qu'elle lui offrir un voyage au pays des rêves à l'aide d'un tabouret qui avait faillit lui atterir dans la figure quelques secondes auparavant lui permettant ainsi de trouver son ticket de sortie : un des poivrots l'ayant aidé et assez amoché pour être à peine conscient de ce qui se passait autour de lui. Sans autre difficulté que de le prendre sous le bras pour l'aider à se trainer vers l'extérieur elle passa la porte principale se faufilant entre deux soldats qui se joignaient à la petite fête qui avait dégénéré.

Délicatement elle déposa son "laissé-passer", restait juste à savoir si la petite armée qui restait autour d'elle allait mordre à l'hameçon ou pas. Dans le cas contraire, il suffirait d'improviser autrement !
Revenir en haut Aller en bas
Drystan
Ancien
Ancien
Drystan


Nombre de messages : 1737
Âge : 35
Date d'inscription : 30/05/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : 49 ans (42ème Jour de Barkios, An 967:X)
Taille
: 1,88m
Niveau Magique : Apprenti.
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitimeJeu 9 Fév 2017 - 11:45

Cette Dame ne pouvait-elle pas contrôler ses élans ? Il n'opposa aucune résistance lorsqu'elle l'empoigna pour le conduire à l'écart, sur l'instant, il fallait subir avant que les gardes ne voient dans une opposition un motif pour le considérer menaçant. Mais tout de même ! Et pourquoi invoquer le danger d'être « révélé » lorsqu'on fait tout ce qu'il faut pour concentrer l'attention ?

« Je suis dans un village, oui, et si vous ne faisiez pas tout ce qu'il faut pour, Monarth serait la seule chose attirant l'attention, et quelques histoires exotiques contenteraient les curieux. » Bon, ça n'était pas forcément la meilleure des façons de faire, mais il voyait un comble de se faire donner une leçon par celle qui mettait le plus en danger son dragon depuis son éclosion, par son incapacité à se maîtriser. « Alors contrôlez-vous, je sais ce que je fais. » Cette dernière phrase était dite dans une tentative d'apaisement, il espérait éviter un sursaut d'indignation de la part de la jeune femme.

Il n'était pas question d'en dire plus sur l'endroit où se trouvait le dragon... Une personne incapable de se maîtriser pleinement était dangereuse tant qu'il ne volait pas. Il jeta un œil prudent à des gardes apparemment pour l'heure plus soucieux de ce qu'il se passait à l'intérieur qu'à l'extérieur... C'était déjà ça. Il en revint à la Dame de Lourmel.

« Si on vous pose des questions, dites que c'est le dräke qui a attiré votre attention, et restez-en là. On ne se connaît pas, on ne s'est pas croisé avant, bref, ne suscitez pas plus de questions que nécessaire. » Il aurait du faire demi-tour, rester dans un coin le temps que cette petite troupe s'en aille quand il l'avait reconnu... Miser sur la discrétion des gens qu'on ne connaît pas, c'était vraiment pas un bon pari. « Mais pourriez-vous m'expliquer ce qu'il se passe ici ? »

Une chose nouvelle attira son attention du côté de l'auberge, une chose qui pouvait possiblement compliquer encore cette situation. La femme qui soutenait un homme et venait de sortir de l'endroit, il la connaissait... Ce monde n'était pas assez vaste. Il n'insista pas, pour ne pas attirer davantage l'attention de la noble, mais cela signifiait-il que la Dorée était dans les parages ?
Un possible scénario se dessinait, et il ne l'aimait pas... Une rumeur faisant état de la présence dans les parages de la dragonne, peut-être, attirant l'attention d'une noble dame ayant assisté à la naissance de l'un d'eux venue en vérifier la véracité ?

« On dirait que ça bouge du côté de la taverne. » Et tout en disant cela, il prenait soin de mettre quelques pas entre lui et la noble, en espérant que la dragonnière n'envisage pas seulement qu'il ait quelque chose à voir là-dedans, mais aussi qu'il n'y ait là qu'une malheureuse coïncidence.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur Empty
MessageSujet: Re: Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur   Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Ce que cachent parfois nos campagnes | Johann & Arthur
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: PÉNINSULE :: Marquisat de Sainte Berthilde :: Baronnie d'Etherna-
Sauter vers: