Neo Damaki • l'Irascible

Nom   Damaki

Prénom   Neo

Surnom   l'Irascible

Titres   Guerrier d'Othar Aegypius (Vautour Moine)

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Age   37 Ans	Sexe Masculin	Race Humain	Métier ° Guerrier d'Othar  ° Membre de la Fraternité du Roi Sous la Montagne Aegypius  -  Compagnie de Mercenaires Engagés Religieusement [lien à venir]
Faction    Itrhi-Vaan  anciennement  Péninsulaire	Classe d'Arme Corps à corps	Alignement Loyal Mauvais	Particularités      Point d'autres particularités qu'une vie bercée par l'action et la bougeotte.  Neo possède un bagage encombrant,  dans celui-ci ont toujours été rangés un code de l'honneur immuable,  et une confiance aveugle envers Othar.

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l'Homme

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Apparence -

Lorsque les os, sous le muscle, sous le gras, sous la peau tannée, s'en viennent à prendre de la vitesse, alliant gravité et vigueur, il est conseillé de ne pas être la cible, ni la proie.

L'Homme Massif, qui se tient devant vous est grand. Non loin du mètre quatre vingt dix, l'importance de sa carrure ne dément point l'envergure de ses muscles, donnant à l’être qui vous toise, des allures de colosse à la force extraordinaire. De fait, sa force physique n'est point négligeable, cependant pas faramineuse, ni surnaturelle. Les muscles qui sculptent son corps sont ce qu'ils sont, un outil de travail, et sont le résultat de grosses ripailles combinées aux efforts fournis quotidiennement.

Le Cheveu Brun, qu'il n'a entretenu qu'avec le sang et la pluie, reste cependant plus doux que sa barbe drue. Grand brun comme feu son père, il a longtemps su faire jouer sa beauté commune mais mystérieuse devant les femmes.

Le Cuir Usé, par l'agriculture puis ensuite les combats ; ses mains sont calleuses, sa peau striée est bien loin de sa prime enveloppe de nouveau né. Les cicatrices sur son corps vous font l'effet d'une poupée cent fois déchirée, autant de fois rafistolée, recousue de haut en bas pour que, organes et tripes puissent tenir bon.

L'Oeil Fou : son regard aux yeux marrons qui tantôt pétillent de joie, tantôt fulminent contre la faiblesse des uns et le mensonge des autres, scrute et analyse faits et gestes. Regard de braise sous ses sourcils froncés, par la Colère et le Soleil.

La Mâchoire Crispée, il retrousse ses lèvres, et derrière celles-ci des petites dents carnassières alignées vous saluent. Elles ont jaunies avec le temps, mais elles sont plus nombreuses que manquantes. Le sourire est rare mais sincère. Une barbe qui depuis très jeune, n'a que peu de fois laissé voir le jour aux joues de Neo.

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Personnalité -

[Métaphore d'émotions]
L'homme irascible, oui, celui-là qui vous toise et vous cerne ; s'agiriez-vous d'un frère ou d'une personne non grate, son regard impassible serait la porte d'un fort impénétrable, fort d'émotions. A l'intérieur de cette garnison, de cette cité insoumise, derrière ses murs féroces, les émotions seraient des gens qui papillonnent, grands ou jeunes.

La peur serait un adulte, un paysan et sa peur retranchés derrière ces murailles épaisses lorsqu'une guerre fait rage en contrebas, si près mais tellement loin, disons outre mur. Et le paysan la boule au ventre, observe là-bas de l'autre côté ses récoltes qui sont à la merci du temps, des intempéries, mais aussi du feu ennemi et du piétinement humain; peur de voir anéanti un travail de longue haleine, peur de l'inévitable, ou de ce qui est inatteignable.
Les affres de Neo sont donc bien réelles. Peur de la mort, mais pas la trouille omniprésente ; peur d'échouer ou d'être déshonoré...

L'honneur serait un vieillard conservateur, debout sur les remparts, observant la guerre mais trop vieux pour être de ceux qui criblent de flèches, il encouragerait les soldats, puis crierait que sur son corps devra passer la racaille afin de s'emparer de la cité. Le vieil homme aurait un dos droit malgré le temps et la corruption de l'âge.
Son honneur est donc infatigable et incorruptible tel ce vieillard têtu mais respectable.

Ses croyances seraient une femme, cette cuisinière qui dans sa cuisine, dans son fort retranchée, elle nourrirait jusqu'à la mort, ses hommes et ses enfants, pour qu'à tous la victoire et la reconnaissance soit acquise ! Elle serait tellement obnubilée par son devoir et son rôle, qu'elle privilégierait, cruelle, de nourrir plus abondamment les guerriers, récompensant l'ardu volonté des ces fils d'Othar, maître de fer et de sang... Neo est un homme pieux qui réfléchira toujours par le biais de sa foi et de son crédo.

Son courage et sa colère seraient un enfant qui se serait éclipsé des femmes et des marmots, cherchant à rejoindre le combat et défendre son nid. Lorsque celui-ci arriverait sur les remparts à présent conquis par l'ennemi, il se jetterait dans la cohue sans arme, ou peut-être seulement armé uniquement d'une pierre, crachant, mordant tel un chat prisonnier, sans doute même jusqu'à la mort...

[Influence du Culte Mogarite]
Le Culte Pentien est ancré dans son être, mais bien que Néera soit sa Créatrice, et qu'il ai dans sa jeunesse chéri ses préceptes et adoré la Dame-Dieu, il a depuis bien longtemps troqué sa foi Néerite contre le Marteau d'Othar.
Neo se bat pour la colère et la gloire. Sa volonté est grande et il a apprit à ne jamais reculer face aux difficultés et à l'adversité. Pour lui la force est vérité, la faiblesse est à combattre. Sa rage et sa combativité son caractérisés par la persévérance du guerrier face à l'ennemi...
Le guerrier n'a que mépris pour la justice, en effet seule la colère voire la haine, justifient tout acte meurtrier. Loin d'être un tueur sans vergogne en tant que cultiste d'Othar, l'homme se range du côté de ceux qu'il trouve méritants. Au contraire il lui est déjà arrivé de refuser un contrat lorsqu'il s'agit de se battre pour un lâche ou un menteur, chose fréquente selon lui, lorsque l'on se bat pour les nobles.

Outre cela, ses compétences personnelles sont nombreuses, marquées par une discipline de fer. L'homme est propre sur lui, poussant presque ses actions aux manies exagérés : quand le corps est propre, l'esprit le ressent et s'accommode mieux aux réflexions et aux méditations.

L'homme possède un code de l'honneur qui lui est propre, car privilégiant le puissant au juste, le fort au faible. La colère et les conflits justifient toute guerre et tout meurte, de fait ils sont à ses yeux, source de pouvoir et d'énergie.

[Citations]
° Neo commence à se faire appeler l'Irascible, titre honorant son attitude belliqueuse et ses accès de colère injustifiée. On pourrait le comparer à l'étincelle qui part autant sous la pluie que dans le gel, le vent en poupe, prompt tel l'ire de la vague qui s'écrase sur le pont. Sur ce pont il y a beaucoup de bagarres, de nez cassés... Neo est colérique et parfois même insensé, trouvant et cherchant la petite bête partout, susceptible à souhait...

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Magie -

Nulle trace de magie dans ses gènes ou dans sa vie... Avant d'avoir vu de ses propres yeux, l'art de manier les éléments, Neo nourrissait un sceptisicme presque moqueur envers la magie. Depuis que ses pas l'ont menés aux quatres coins du monde, à la rencontre de son destin et de ceux qui le croise, il est arrivé à la respecter, la redouter.

Moins je fricote avec ces jeteurs de sorts, mieux je me porte, avait-il dit un jour.

Neo pense cependant qu'il est relié à son Dieu par une force impensable, beaucoup trop vive pour être seulement évoquée... L'homme a cru un jour qu'il était non seulement le réceptacle d'Othar, mais son Messager depuis que la Malenuit lui avait été en rêve annoncée.
Nul ne sait quelle est la part de vérité dans ses histoires, tout simplement parce qu'il n'en parlé qu'à une seule personne, qui l'a cru d'avantage que lui-même, mais elle est à présent morte depuis longtemps, décédée pendant le Voile.

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Possessions & Equipements -

Un équipement qui ne sort pas de l'ordinaire, vient parfaire l'apparence du guerrier. L'homme est souvent vêtu simplement, avec le pragmatisme d'un combattant toujours paré, prêt à parer ; nous dirons qu'il baigne dans la réactivité qui découle d'une vie souvent semée d'embûches. Si sur le champ de bataille il se protège le buste d'une armure légère, et la tête d'un casque, le reste du temps Neo protège de cuir constamment ses chevilles et molets, sa hanche et ses poignets.

Neo a si souvent foulé des sols de temples et de villes les pieds nus, que sa plante rustique et dure rivalise presque avec les sandales cependant épaisse et protectrices qu'il a l'habitude de chausser, même en temps de guerre. Et gare au cheval qui lui écraserait le pied par hasard, la claque au cul qu'il escompterait serait plus virulente qu'un juron craché par la douleur.

Souvent vêtu d'une chemise de lin ou de soie, Neo, s'il n'est pas issu de la noblesse ou de la même souche que ces riches princes marchands, a de par sa renommée et son appartenance à la Fraternité, pu s'élever dans la société où l'on chéri la qualité et le raffinement. Tout aussi raffinés sont ses bas légers en lin très suave, qu'il vient parfois doubler de cuir lorsque le temps n'est point clément. À Erac, lieu de Culte, comme à Thaar relatif domicile, il est possible de le voir déambuler en robe, une robe noire et rouge qu'il affectionne tant et qui confirment à autrui la Foi du Guerrier.

Il possède une chambre dans une des résidences de son tendre ami Raffik, à Thaar, où il entrepose ses quelques vêtements et armures. Les trois ou quatre pantalons sont soigneusement rangés par les servants de son ami dans un placard, sa chambre fréquemment entretenue pour empêcher la poussière de régner en maîtresse absolue. Les rares robes sont symétriquement pliées, les bibelots et les souvenirs délicatement entreposés dans son antre. Dans celle-ci des tapis et des bougies agrémentent agréablement l'espace, permettant à l'homme de se sentir à l'aise et retranché dans une bulle douillette, retournant parfois dans la virginité de l'enfance.
À part cette chambre et les rares objets qui y sont entassés, Neo ne possède pas grand chose en comparaison du maître des lieux, qui lui possède plus de richesses qu'un requin de dents.

Seule la jument qu'il possède depuis dix ans maintenant et son poulain encore trop jeune sont, actuellement sa seule et vraie possession de valeur à ses yeux, après ses armes bien-sûr. Il a l'envie pressante d'acquérir un étalon pour ses voyages ou missions, voulant épargner sa blanche jument des chemins tortueux, s'en servent uniquement en Itrhi-Vaan pour des déplacements de ''plaisance''.

Pour compléter son attirail, il possède plusieurs haches à double tranchant, de divers âges et dimensions. La plupart sont assez banales et ne servent qu'à la guerre, pure et dure. Une autre cependant sert à cela, mais aussi à parer l'homme ou à décorer la chambre. En effet la hache qu'il n'a jamais délaissée depuis son acquisition, est de facture naine. Cette dernière a été récupérée sur un cadavre de nain lors de la Malenuit Dawi, au cours de son séjour au Zagazorn. Elle est en effet parée de rubis chatoyants et d'une rune dont Neo ignore la signification. L'or, argent et le fer forment un triumvirat de fines gravures qui lèchent autant le manche que la pièce. Tant que le fil est rattrapable et tant que les crânes ne sont pas fais de marbre ou de fer, Neo pense garder son arme éternellement ou jusqu'à ce que la mort les sépare, sachant que l'humain n'est pas éternel... Si son corps avait la chance, à sa mort, d'être épargné des charognards et du feu, c'est l'unique possession qu'il voudrait voir enterrée à ses côtés.

l'Histoire -

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• le Marmot Balourd

Des feuilles qui tombent, 
Il n'en reste plus guère, 
Des cordes en trombe, 
Font couler la rivière.

Barkios d'Automne
Calimehtarus
An 972 du Xe Cycle

Les pluies jusqu'à présent rares, se font nombreuses. Elles se font froides, parfois se font grêle, redoublant l'intensité de leur fureur.

La jeune Irène est en cloque, tu savais ça dis hein ?, dit l'un.
Eh ben non ma foué, j'pensais ben qu'un jour'l'autre la cadette Damaki f'rai l'marmot pour combler l'absence du vieux Marc son oncle. Chez eux t'en as un qui meurt, qu'une de leur chatte fait sa portée, répond l'autre.
Ça doit être... L'instinct de survie, ironise le premier.
Ouais... Ben une famille d'éleveur ça, conclut le second.

Dans une pièce faite de pierre, sur la terre battue repose une peau de brebis confortable, et sur celle-ci une silhouette. Une autre forme accroupie, semble prendre soin de la première, par des gestes doux et attentifs. La première est immobile si l'on exclut les soubresauts liés aux contractions. La seconde est conciliante et rassurante autant par ses geste que par ses mots.
Derrière ce mur de galets liés, juxtaposée à notre pièce, une petite bergerie fait office de caléfaction aux trois pièces attenantes à celle-ci.

Alors que le hurlement du bébé déchire l'air humide, son premier souffle, de l'autre côté les bêtes bêlent. Les échos renvoyés au dehors, à la lune et au ciel, remercient les astres et les Dieux.

Ces images renvoyées à vous, prennent vie le même jour que prend vie Neo, l'Irascible. 
Nous sommes dans la bâtisse des Damaki, gens du peuple et de l'élevage. De l'agriculture et du commerce. La famille est humble et travailleuse. Sur la main de certains, des cals et du sang ; sur leur front la sueur des efforts ; à leur ceinture le poids de l'or honnêtement empoché.

Le marmot grandit et prit des forces. Mais il fut balourd et maladroit, autrefois. Très lent à marcher, très lent à parler, et ensuite à s'exprimer, il n'est sorti de l'enfance qu'après ses dix ans révolus. Pendant ces années d'enfance plutôt douillette, il stagna dans un confort de mauvaises habitudes. Or le temps fit de lui une machine de travail, rivalisant presque avec les bêtes de trait de la ferme, de par sa force mais aussi de par son énergie virevoltante.

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• la Brute Croyante

Arkuisa

Karfias d’Été
An 988

Neo ? Il est énorme ce bambin.
Oui, une vraie force brute, quand il travaille la terre. 
Ah que voui c't'une force de la nature c'type... L'a seize ans à tout péter, y travaille d'jà comme dix. D'ailleurs sa mère à çui là, l'a été desséchée comme une vieille mue quand elle y f'sai téter. L'a plus retrouvé ses formes rondes la gamine, l'a plus mis bas non plus, mes avis qu'il a tout déchiré là-bas d'dans, pétard didiou.
À c'qu'on dit qu'y voudrait r'joindre la capitale l'marmot, ben qui bûche à la ferme. Son oncle est prêtre Néerite comme qui dirait, sisi.
Téeh ! Alors il veut suivre l'enseignement de ces suceurs de glands tu m'dis ! L'vieux briscard Malik, feu son grand-père, y s'retounrne dans sa tombe, ça, c'est sûr.
Voilà ! Son père, Omar, eh beh il est vert aussi. Les Damaki du côté de Malik et son père avant lui, son ceux de la famille qu'on toujours trimé sec que ça soit aux cultures, qu'aux bestioles.

Mais sa mère qui avait projeté un grand avenir, loin de la campagne bien trop rude, tuant un homme avant l'âge, de part les courbatures et la raideur du corps ; voyant la force brute de son cadet, et son regard si profond, elle s'employa à lui apprendre à compter pour faire de lui un robuste et calculateur commerçant : l'adolescent pourrait devenir ainsi, à l'instar des cousins proches les Rapiegu, un riche marchand voyageant jusqu'aux terres du Nord, côtoyant peut-être même ces peuples aux petites jambes ou ces êtres centenaires aux oreilles pointues.

Les conflits tu aideras à bannir, privilégiant la sage médiation.
Ve Principe du Dogme Néerite

Ainsi Neo remedia pacifiquement à cette situation, ne menant qu'aux menaces et au conflit entre lui et son père. Il travailla plus qu'il ne dormit ou ne parla, cherchant parfois repos et paroles dans la petite chapelle du village voisin. Il aida sans retour, fit le Bien autour de lui veillant à ne jamais léser qui que ce soit. Il réussi grâce à sa volonté et à ses efforts, à être quelques peu récompensé. À cet argent il prétexta l'envie d'avoir ses propres bêtes. Le mensonge tel que celui-ci n'est que rare dans les mémoires du Damaki.

Julas

Favrius d'Automne
An 989

Laissez-moi partir. Beaucoup se plaignent de ma conduite et de mes silences. Ils ont raison. Je n'aime pas travailler la terre, je n'aime pas les bêtes... Tu voulais que je sois un homme et que je prenne mes responsabilités ? Voilà. C'est ça. C'est ça la force d'un homme, savoir faire des choix et prendre des décisions, bonnes ou mauvaises, ce n'est pas à toi, père, de juger. Ce droit revient à la Dame-Dieu, Notre Créatrice, la Grande-Mère qui m'appelle à l'aide... Devant le Prêtre a eu lieu ma Nomination, sous Son Regard à Elle. Alors... Alors ravale ta peine, l'heure est venue pour moi de partir, j'ai fais mon Choix (IVe Principe).
Vois-tu cette bourse, prix de ma sueur et de mon temps, elle ne servira point à acheter des moutons ou des terres. Mais vois-tu... l'Or n'est pas mon Dieu...

Pas un regard, pas un seul regret, seulement un sourire béat, puis l'impression d'être esclave affranchi et enfin ce sentiment de liberté absolue, lorsque le cheval fonce vers la capitale.

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• l'Adepte Néerite

Kÿrianos
Favrius d'Automne
An 989

Lorsqu'il arrive à Diantra la Blanche, Neo s'habitue à l'urbanisme mené dans la capitale. Lieu de vie et de brassage, fourmilière géante pour un campagnard dans son genre. La ville lui semble dix fois plus belle et intéressante que lors de ses premières visites, où grâce à son cousin Maye Rapiegu, la graine de sa Foi commença à germer dans ce grand enfant sensible.

Libre de ses actes et de ses mouvements, avec un soupçon de monnaie pouvant l'aider à subsister un nombre risible de semaines, Neo lègue son pécule et s'installe au Grand Temple de Diantra, vivant grâce à la charité des uns, et la gentillesses des autres. Le gîte et le couvert, alors que lui-même pénètre doucement dans la béatitude de la religion et la méditation qu'engendre la prière.

La Bienveillante m'a donné le choix. Elle m'a Soutenu, Soufflant dans mes rêves la Foi, et l'Amour qui découle de la Vie, celle-là même qui nous a été Insufflée..

Lorsque que le temps me rattrape, les enseignements acquis, débute alors un long processus vers un semblant de sainteté. Dans un langage nous dirons courant, je suis un Adepte de Néera la Bienveillante. Mais lorsque j'entends Adepte, en fait je pense à ce qui relève du Devoir, et de la Sainteté, totalement opposés l'un et l'autre, ce qui est fait et comment est-ce vécu, n'ont d'explication que le Don de Soi, et l'Amour.

Je suis encore certes bien loin de Prêcher la Juste Parole, mais je compte devenir Moine, ainsi Aider mon Prochain et les plus Nécessiteux, auprès de notre créatrice.

Engagement d'une vie qu'entreprend alors le jeune Neo, enfant refusant d'être berger, mais voulant être pâtre d'hommes égarés...

Elenwënas
Favrius d'Automne
An 991

Après de longs mois d'absence, Neo décide enfin de rendre visite aux siens. L'absence a été longue car le trajet entre la capitale et la terre de ces ancêtres est pénible et semé d'embuches. Autre raison non négligeable, il n'a point le sou. Encore a-t-il pu grâce à la générosité de ses proches cousins de la ville, transmettre à sa mère les informations relatant sa vie, disons-le des plus monotones. Et lorsque grâce à la générosité cette fois-ci encore, de son grand oncle, il réussit à rejoindre son village natal, pour y annoncer l'imminence de ses Vœux, Neo apprend une bien triste nouvelle qui chamboulera le chemin qu'il voit déjà tracé dans sa grosse main de colosse, doux colosse, vierge colosse...

Que... Que sont ces bleus sur les bras de mère ? Et...  Et pourquoi ne m'avoir jamais parlé de cet enfant ? Mère ? Soeur ?
Il... C'est ton... Neveu., lache enfin Ida qui depuis les retrouvailles, garde silence et dont le joues s'empourprent de plus en plus.
Mais aussi ton frère, sanglotte sa mère, l'autrefois belle Irène.
Mon... L'information circule avant qu'il réalise l'inceste, une main sur chaque joue.
Lâches et menteuses !, explose Neo.
Quel âge a-t-il ? RÉPONDEZ, FEMMES !? Depuis combien d'années me cachez-vous cette aberration !

À lui de sortir, sans un mot. Silencieusement, le jeune homme bercé par une vie pieuse, voit celle-ci s'effondrer après quelques mots prononcés... Silencieusement aussi, maître de soit il cherche son père, avec lequel il n'a jamais eu d'affinité extraordinaire. Lorsqu'il aperçoit son géniteur, il se rue sur lui, pierre à la main et lui enfonce le crâne, non pas d'un coup, mais de dizaines, précédant un long sanglot d'outre tombe.

Dans ses oreilles résonnent encore les actes bannis par sa Déesse, Inceste et Parricide : ils hanteront le nom des Damaki à tout jamais, si toutefois rien n'est fait pour réparer l'irréparable...

Si Néera l'a répudié, lui, à failli à ses engagements. Malgré sa déception, face à l'adversité non contestée par la Créatrice, Neo se sent blessé d'avoir vécu le bonheur comme étant un dû. La Dame-Dieu reste dans son cœur, mais la raison l'ont séparé définitivement​ de celle-ci. Quitte ou double, retrouver l'honneur d'un homme pieux, par d'autres crimes perpétrés, ceux-là pour une juste et noble cause, oeuvrant pour d'autres Dieux, frère et soeur de Néera.

Ainsi l'Adepte Néerite, tenu par la Colère et la Haine, l'or rageusement arraché à sa victime, rejoindra la fière ville d'Erac en quelques jours ; sur les Côtes de Sel, le Coléreux est particulièrement vénéré et il compte bien arracher au ciel une deuxième chance. De fait, Neo qui est croyant depuis sa jeunesse, se retrouve plus proche des préceptes Otharites après quelques jours de prières intenses, il se prépare de la sorte, au long voyage qu'est la vie.

• l'Irascible Soldat

Oglicos
Barkios d'Automne
An 991

Gonflé par la haine et la colère qui en découle, notre héros foule les terres du Duc d'Erac. Il est désireux de réaliser une Veillée d'Othar, afin de trouver la force et le courage. Par cette célébration solennelle et de recueillement, Neo semble vouloir attirer l'attention et les faveurs du Dieu en question, signifier de cette façon son entrée dans le Culte et son Dévouement.
Une fois la cérémonie achevée, l'enfant qu'est encore Neo, se retrouve encensé et confiant, il se sait capable de surmonter les épreuves et plus encore. Neo se réveille souvent sur les marches du Grand Temple d'Erac, après avoir passé une nuit à veiller sur les étoiles, cherchant refuge dans ses méditations. Cet homme exalté par la cosmogonie se plonge alors d'avantage dans l'enseignement de son nouveau Culte, où il a trouvé refuge. Il préserve son humble bourse et profite de nouveau de l'hospitalité de son nouveau Temple et de sa nouvelle ville.

Alors que tous possèdent d'autres activités hors du Temple, lui reste à lire car il a forcément apprit les bribes de l'alphabet pendant son long séjour à Diantra, dès lors il n'y s'agit que d'entraînement et de volonté. Néo complète son emploi du temps en s'investissant de jour en jour dans les corvées et les devoirs quotidiens. Il assiste à toutes les prières et chants de guerre, faisant jouer sa voix d'alto.
Il médite, se renseigne, argumente avec d'autres adeptes et s'adonne également à la lecture. C'est à ce moment que le jeune Damaki, âgé de vingt ans révolus,  rencontre Les Volontés d'Othar, ce livre sacré, dont il tirera plus qu'une morale, un mode de vie à adopter : vivre dans le monde, la tête haute, prouvant sa foi et son courage par les actes.

C'est en effet depuis son arrivée fracassante, qu'il apprend aussi à se battre avec les guerriers du culte. Le Temple d'Erac abrite une grande cour en terre battue, où les entraînements et combats se déroulent à la gloire d'Othar. C'est donc lors de longues heures, jours et mois qu'il s'entraîne, passant rapidement du bois à la lame polie : il s'habitue au poids des armes ; acquiert les parfaits gestes afin de manier le glaive comme le ferait un soldat aguerri ; il apprend enfin à adopter la position adéquate pour ne léser aucun muscle et avoir une frappe de précision. Neo s'avère être une bête, prônant la force brute à la fluidité gracile. Mais les coups sont précis, la force est pure.

Deux ans plus tard...
An 993

Ohla, ohla mon grand ! Du calme !
Du calme ? Je me fais ridiculiser par un de vos pantins, et je suis sensé rester calme ! Que le Feu vous emporte, Sergent de la Honte et de l'Idiotie !
Tu vas la fermer gros balourd, et déguerpir aussitôt avant que je ne t'arrache ta toque de moinea...

BLAAAAMMMM ! Le revers est spontané, le sergent s'écrase au sol quelque peu sonné. Avant qu'un des soldats présent n'ai l'idée ou l'adresse de se mettre en travers du chemin de la bête humaine, Neo s'empare de l'épée du gémissant officier. Le premier soldat ayant déchaîné la rage du jeune Damaki, n'ose point l'approche ou le combat : l'épée dégainée mais la main tremblante, l'armure bombée mais la prétention bien dégonflée, il recule presque devant l'homme en robe.

Petite fille qui...?, jubile Neo. AAHHHRRRRRR !, accompagnant son hurlement d'un pas en avant et d'un geste menaçant, au soldat de s'enfuir.
Mais un autre, plus intelligent que ses semblables, neutralise le colosse d'un plat d'épée bien placé. Neo s'effondre.

Le cachot est calme.  

Qu'il est gai de se faire arrêté puis jeté au trou, rechigne Neo en frottant la douloureuse bosse qui ceint son crâne.

Qu'il est étrange d'entendre parler d'un moine qui torgnolerait un sergent, pour la simple raison de vouloir s'enrôler dans l'armée, habillé en robe, sous les ricanements indus de soldats sous mon ordre, cogite depuis quelques instants l'officier en charge de ce cas.

Mais qu'il est bon de montrer devant tous, que habit ne fait pas le moine, se laisse aller le Damaki emprisonné encore, et riant depuis de sa petite péripétie.

Le capitaine juxtapose à ses documents, une lettre d'excuse et de recommandation, certifiant que le jeune adepte est en effet un excellent bretteur, et qu'il aurait de potentielles aptitudes pour les haches. Qu'il serait dommage de décourager un si bon élément, qui une fois entraîné pourrait redonner de la gueule à nos armées trop fades et sans ferveur, quel meilleur soldat, qu'un adepte du Dieu de la Guerre...

Scribe, veuillez inscrire le nom qui suit sur la liste et faire parvenir en geôle 10, ses affectations à notre nouvelle recrue.

Neo, Damaki. Affectation aux entraînements du troisième régiment, chez Kalleghan. Que les idées lui soient remises au clair et le respect inculqué. Répondez également comme il vous semblera juste, à ce pédant de prêtre de mes deux.

C'est ainsi que le prix de son courage et le fruit de son spectacle sont récompensés. Avec évidemment un léger coup de pouce d'un religieux bien placé, Neo se fait enrôler. Il faut savoir que depuis le temps qu'il s'entraîne, l'homme sait se battre ; la force de gravité est en sa faveur cela grâce à sa carcasse débridée ; la témérité est semble-t-il dans son camp, et sa persévérance qui prouve une volonté de fer, fils d'Othar, font de lui un soldat exemplaire.

Hormis rares escarmouches du côté d'Erac, frontières en ces temps de calme éphémère, il maintient sa technique de combat car aucun jour ne voit de crépuscule, sans qu'ai eu lieu son rituel avec les guerriers du Culte. C'est à ce moment que Neo commence à se faire appeler l'Irascible, titre honorant son attitude belliqueuse et ses accès de colère injustifiée. On pourrait le comparer à l'étincelle qui part autant sous la pluie que dans le gel, le vent en poupe, prompt tel l'ire de la vague qui s'écrase sur le pont. Sur ce pont il y a beaucoup de bagarres, de nez cassés... Neo est colérique et parfois même insensé, trouvant et cherchant la bête partout, susceptible à souhait... Mais nous parlons de l'homme car le soldat est prompt à l'obéissance et ne manque jamais d'oublier le respect, de répondre à l'autorité par l'honneur et le dévouement. Les journées sont paisibles par leur vacuité, et les brigands qui rodent ne sont pas des adversaires sortant de l'ordinaire. Le Soldat s'ennuie, et ses devoirs envers Othar semblent l'appeler à aller encore plus loin...

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Quand vient à l'homme des rêves de grandeur ; quand le combat et la guerre s'imiscent dans le coeur de l'irascible ; quand les veines de l'insoumis Damaki, deviennent chaudron ardent : le Nord se fait désirer, le sang appelle le sang, et la colère appelle un peu de satiété.

Et c'est au Nord que les guerriers sont aussi nombreux que le blé, et que les combats sont plus présents que la paix. Neo a entendu parler des Moines Guerriers qui se regroupent en Communauté autour d'un Cloître. Et dans ses rêves, ceux-là moins fous que d'autres, il sait qu'il est appelé à voyager.

C'est ainsi que, déserteur, sur un étalon fou dérobé à son premier capitaine, et en compagnie de douteux personnages, il se rend d'Erac à Odelian, puis en St-Berthilde, et encore plus à la frontière, en Serramine, sa dernière étape étant Oësgard.

Nous sommes en l'An 997, un 45 Favriüs d'Automne.

Lorsque ses pas le mènent au Nord, dans l'optique d'une vie comblée : autant par la discipline martiale, que par l'obligeance d'un Dieu compréhensif, Neo doit avouer que ses rêves ont de loin dépassé ses actes. Sans plus réfléchir aux engagements qui le lieront à son Dieu, lorsqu'il intègre l'Ordre des Combattants du Nord, Neo n'a qu'une idée en tête, racheter l'honneur de sa famille et adorer son Dieu comme il sait si bien le faire, en honorant celui-ci par les armes et le sang, bien trop rare en Erac... Il rejoint donc un Cloître de Moines Guerriers, le même dont il avait entendu parler au Grand-Temple par ses frères. Dans celui-ci les règles ne sont ni sévères ni rudes, seulement justes et martiales. La commodité et l'élégance du lieu sont spartiates : des tapis et des pierres, des bougies et du bois, du silence, de l'ordre et de la discipline...

L'Ordre accueille un prêtre qui s'occupe des cérémonies quotidiennes et des grandes fêtes, du reste, chaque guerrier est tenu de célébrer le culte par l'exercice quotidien de celui-ci ainsi que par l'acquisition d'une discipline martiale. Point de parades ou fanfaronnades comme à l'armée, ici on travaille la technique et on la met en pratique aussitôt... Chaque mois voit son lot d'escarmouches, d'attaques venant d'Aduram, de toutes sortes de créatures infâmes aux sangs multicolores ou aux membres étranges... Mais Neo a la chance, non seulement de survivre aux combats et aux blessures, mais aussi d'avoir trouvé chaussure à son pied, la guerre nourricière...

Guère besoin de me mettre à genou, pour honorer mon Dieu... Il suffira que je nourrisse sa terre, par du sang ennemi... Et si je devais mourir, ce serait l'arme au poing, et le regard rivé sur les traîtres et les menteurs..., avait un jour dit Neo, alors qu'ils s'apprêtaient, lui et ses camarades, à livrer combat des plus sanglants...

Les Moines Guerriers sont régis par leur solidarité, et leur bravoure en combat est une prière autant que les mots et les textes...  
Les combats sont en effet nombreux voire incessants. Beaucoup de sang a de fait nourrit la terre. Moults corps, moultes chaires ont jonchés les sols. Ici les corbeaux sont les bêtes du quotidien... Oësgard. Il est bien ici, il est enfin chez... Lui.

Mais arrive ce jour, comme il en arrive souvent dans la vie de tout un chacun, de façon récurrente dans celle de Neo - qui commence à avoir roulé sa bosse et maintes fois fait ses bagages - de reprendre la route à la recherche de son destin. Il ne lui reste que deux jours pour quitter l'Ordre et le presque trentenaire se pose des questions, de celles qui tourmentent l'âme et qui sans réponses, deviennent intenables...

Nous sommes en l'An 999, un 47 de Verimios, deux nuits avant la date fatidique de son entrée officielle dans L'Ordre... Ce délais dépassé - c'est-à-dire deux ans -. l'Ordre se doit de Marquer au fer rouge, le visage d'un déserteur ou de n'importe quel moine guerrier voulant quitter ses fonctions et bafouer ses promesses.

Le Damaki cette nuit là, rêve de gloire et de sang...

Dans ce rêve il tranche à la hache plus d'une tête ceinte de parures et de couronnes, et leurs perles immaculées, de vermeille se teintent. Il se voit en aval décapiter une myriade de bêtes et plusieurs centaines de guerriers, jonchant à lui seul les prairies de corps disloqués, et ce pendant des heures et des heures avant d'entendre crier son nom depuis les tréfonds même de la terre...

Othar... Il semblerait que son Dieu ai quelque chose à lui dire... Il semblerait que ce dernier lui aurait ainsi montré des images prophétiques, où après avoir tant combattu, le corps recouvert de sang, il se voit récupérer un marteau, symbole otharite par excellence.

Lorsque ses mains enserrent le manche de l'arme qui petit à petit s'illumine d'un bleu céleste, il se retrouve sur les murailles d'un fort dawi, il pleure et il hurle, hurle que  la mort est proche, mais que les guerriers doivent être forts et stoïques face à l'adversité.

À la fin de son rêve, peu avant de se faire réveiller par la fièvre et ses sueurs froides, il entrapercoit un château et des portes qui s'ouvrent, à l'intérieur une multitude de races qui se cotoient, parfois même se mélangent créant un métissage surprenant...

Un groupe lui fait signe de la main, il semble l'attendre et s'inquiéter... Il s'avance à leur rencontre, presque en courant, jetant parfois la mire par-dessus l'épaule, il entend les tambours au loin qui roucoulent un air glorieux...
Lorsqu'il se met à courir et que le roucoulement devient un rythme sinistre, pour seule vision un plafond de pierre centenaire, pour unique bruit des ronflements, il est subitement rappelé à la réalité.

Neo tire donc plusieurs conclusions de son rêve, rêve prémonitoire pense-t-il...

La première conclusion étant celle de quitter le Nord, sous le champ, il commence à empaqueter ses rares affaires.
La deuxième déduction étant que la ville rêvée s'agirait d'une ville de métissage indubitable, et qu'il doit rejoindre l'endroit pour y accomplir son destin... Il y est attendu...
Gardant au fond de lui tous les détails de son rêve, et encensé par ses spéculations et ses lubies, Neo décide en l'an 999 de se rendre en terre dawi afin de les prévenir les nains d'un événement grave, et qui sait peut-être d'apprendre le Khazalid. Ainsi côtoyant son Dieu, Créateur des Nains et des Montagnes, il s'approcherait d'avantage des Principes et des Codes, tout en apprenant encore sur les origines de Othar.
Il ne fait que répondre à son appel, après tout... Alors qu'il raconte son rêve à son compagnon le plus proche, Jamis Tervuren, ce dernier l'incite à partir et serait même prompt à l'accompagner, trahissant lui-même ses Vœux. Neo refuse d'abord, mais seul le respect et le dévouement lui permettent enfin d'accepter, surtout lorsque l'homme insiste, menaçant presque de le trahir.
Ni une ni deux le couple déguerpi dans une discrétion totale, si l'on omet l'oreille que Jamis laisse sur l'autel du temple en guise de pardon ou plutôt de message, signifiant que l'homme reconnait sa lâcheté mais préserve sa parole, car lui était Moine Guerrier depuis une dizaine d'années déjà...

Ils voyagent alors d'Oesgard à Lante en une ennéade, alors que le voyage est sensé durer six petits jours. Le voyage est long et pénible, mais la route n'est à cette époque semée que d’embûches mineures. Son compagnon de fortune raconte au cours de leur voyage, qu'il attendait ce moment depuis très jeune, et qu'il aimait repenser aux soirs où sa mère affirmait qu'il serait le plus grand Prophète de tous les temps et qu'elle ne s'était trompé que de très peu, il serait apparemment destiné à en suivre un, de Prophète... Neo lui conseille la discrétion, jusqu'à ce qu'ils arrivent devant le Grand Roi Dawi...

• le Guerrier d'Othar

Mois de Karfias d'Été
Fin du Xe Cycle

« Le Roc est fendu, la Porte est ouverte et sous le Sommet du Monde, en la Première Cité, le Roi attend. »

Les mots se propagent, et bien vite, ils sont là, à l’esprit et dans la bouche de chacun des Prêtres du Dieu de la Guerre, se répétant encore, et encore aux oreilles attentives, à ceux sensible à l’appel lancé. 

Lorsque le duo entame le voyage qui le mènera de Lante à Kirgan, et que la roche se déchaîne, que la haine et les monstres jaillissent tel un geyser trop puissant  la guerre qui n'était escomptée que dans ses rêves s'installe, apportée par l'éclipse millénaire.
Aux prémices du midi, lorsque le soleil se voit teinté de force brute, monde de feu et de passions, il apporte avec lui une atmosphère unique. Le soleil qui est orange lorsqu'il se lève, disque immuable, hélas se fait caresser par l'astre argenté, qui de sa beauté le grignote peu à peu, laissant place à l'opacité mais surtout à la chaleur.
Il se retrouve hélas plongé dans une guerre qui n'est pas sienne, oubliant même les raisons de sa présence en terre Dawi. Il a certes touché deux mots de son rêve à certains nains sceptiques, mais la Malenuit s'installe déjà, et avec elle son Chaos.

Alors qu'en Péninsule, Néera se manifeste par sa présence, créant Source de Lumière, autant par la guérison que par la maladie ; chez l'engeance de Mogar, le noir appelle la lave et les secousses... Si les humains subirent d'affreux sorts de perdition, ou des miracles incongrus, ici ils connurent le déchaînement de la rage et la colère d'un Dieu trop longtemps enfermé. Le sang et la folie corrélés dans une danse de feu et des cœurs de pierre... Les jours passent et sont longs, dans une tuerie irraisonnée et irresonable, jusqu'aux confins de détresse et de fatigue confondues.

Neo et son partenaire de route se retrouvent nouvellement à Lante, et se font vite entraîner dans le divin orgasme qu'est le sang qui gicle et ils participent à certaines folies meurtrières, il faut dire que les tensions sont vives et les esprits troublés, au loin la présence du Dieu se fait ressentir, mais elle est vile et pervertie.
Mais lorsqu'une qu'une accalmie se fait doucement ressentir, que l'éclipse doucement se retire, et que les esprits réalisent l'hécatombe tragique qu'ils ont engendré à Lante, dernière ville naine insoumise semble-t-il, les deux hommes qui sont encore au milieu d'une débandade étrangère. Ils ont survécus au mois d'ire et de folie, se battent aux côtés des Nains, dans une guerre des plus fracassantes, et des plus humiliantes pour les petit peuple : en effet leurs ennemis sont aussi féroces qu'un gobelin, mais aussi guerrier qu'un dawi centenaire, de fait ce sont des hardes de nains sauvages, nains voilés, devenus fous par l'éclipse. Pendant ses combats au climat lourd on coéquipier se fait trancher la peau du cou dans un élan héroïque et Neo qui n'a pas le temps de s'approcher du corps, se fait repousser à l'intérieur de la cité.

À peine une ennéade écoulée, lorsque nains et créatures sauvages se font repousser par les Lantais, la protection dawi n'est que chose éphémère et l'autoproclamé seigneur de ces terres, le général Hardrek Poing-de-Fer décrète la loi martiale alors que la Malenuit s'achève, mais que persiste encore son lugubre chaos. En effet le Maître de ces Lieux n'a point de mansuétude et fait jeter dehors toute autre race qui dépasserait le mètre cinquante. Les humains se font gentiment claquer la porte au nez, et se retranchent dans ce que l'on appellera désormais, l'Enclave. Les ennemis ne font aucune distinction bien évidemment, et percutent toute chose mouvante, le général nain est bon stratège.

C'est avec stoïcisme que les honorables humains remerciés et acculés, transforment leur campement de fortune en un rempart infranchissable, aux portes Sud de la Cité désormais naine, exclusivement. Les journées qui sont longues et qui s'écoulent doucement, voient les humains tenir fièrement leur position lorsque certains raids ont lieu, mais le plus souvent les humains sont dans l'attente d'une conclusion et passent des jours et des jours à construire laborieusement leur nouveau campement. Doucement le commerce commence à fleurir nouvellement lorsque sont apportés vivres et marchandises telle le soleil bénéfique. Petit à petit une paix relative s'installe et le guerrier reste presque un an après la création du lieu.
Ce qui était alors un campement de réfugiés, devient alors l'épicerie de Lante pour ainsi dire. Lante qui peu à peu accepte de protéger plus sérieusement les lieux et qu'une palissade en bois vient fortifier d'avantage ce nouveau quartier, palissade qui prendra de l'ampleur au fil des années. Le commerce qui a la peau dure pourrait être assimilé à un tique qui s'accroche et se nourrit partout où le sang est présent.

L'automne touche à sa fin et Neo qui n'a eu l'occasion d'apprendre ni le Khazalid, ni les secrets de Mogar, seulement sa force et sa colère, pense que le Coléreux lui réservera bien d'autres surprises, et il quitte l'Enclave en direction de l'Ithri-Vaan, la colère alimentée.

An 1e
Fin de Barkios d'Automne
XIe Cycle

Il voyage donc de l'Enclave en direction de Thaar par la route fluviale de l'Oliya, le voyage dure une vingtaine de jours. Le prix est élevé mais la voie terrestre est beaucoup trop dangereuse désormais en ces temps précaires et incertains. Le bateau est une barque propulsée par les pluies diluviennes de l'automne, parfois par une voile trop rafistolée, souvent par la force de leur bras, l'équipage est composé de dix personnes, voyageur et passeur rament autant l'un que l'autre sous les gouttes et le vent. La barque est une construction en bois loin d'être solide, mais cependant fiable car elle tient le cap et le coup jusqu'à bon port. Enfin, jusqu'au premier car en arrivant à Oësgard, Neo se doit de trouver une deuxième embarcation pour se rendre en une une ennéade à sa destination, son arrivée sera marquée par une nouvelle année...

An 2
Verimios d'Hiver
XIe Cycle

Lorsqu'il arrive à Thaar, l'humain est subjugué. La dernière année a été certes éprouvante pour Neo, mais l'homme massif est fait de roc, et malgré les aléas, malgré l'échec de sa mission, Neo respire allègrement ce nouvel air, c'est qu'il a eu sa dose de combats.
Le climat est lourd et humide lorsque le guerrier arrive à l'Ouest de l'Estrévent. Combien de fois a-t-il entendu parler de ces cités libres, où le commerce est roi, et la culture reine...
Bien que le Voile ai semble-t-il affaibli l'endroit et son commerce, faute de soleil les cultures ont bien évidemment dépéri... Mais la cité cosmopolite qui l'accueille est cependant forte : lorsque les premiers jours le voient déambuler dans les rues, senteurs d'épices, fond sonore rassurant qui de loin lui renvoie des échos de ses expériences urbaines à Diantra.

Les faciès ici sont différents du Médian qu'il a connu, les mœurs et les habitudes semblent plus souple... Thaar est une ruche productive et Neo s'intègre assez vite dans l'élan, de fait en quelques ennéades à peine il apprend à se débrouiller dans l'idiome Oliyan, qu'il verra parfaire les années suivantes.
C'est à cette époque aussi que Neo s'habitue à côtoyer quelques Sombres, et qu'il apprend à faire la différence entre les Sang-mêlés Sylvain ou Drows. Ces races le fascinent autant qu'un dawi bicentenaire, mais lorsqu'il rencontre un jour une forgeronne presque millénaire, il remercie Néera de l'avoir créé, elle plutôt qu'un autre : car il est plus facile de trouver un sens dans une vie éphémère, de fait le défi en est décuplé... C'est au fur et à mesure des boulots et des tueries que Neo jugera les êtres par leur travail et leurs aptitudes, l'habit ne fait pas le moine avait-il cru comprendre un jour, mais ni la peau, ni la taille, ni le faciès ou les oreilles font l'histoire ou la gloire, seulement les actes et les choix...

On est ce que l'on fait, avait-il raconté un jour à un mercenaire ami.

Portant en effet on lot de cicatrices comme tout soldat aguerri le ferait, Neo ne tarde guère à se faire enrôler dans une compagnie de mercenaires. Ces derniers circulent beaucoup entre Sol'Dorn et Thaar, protégeant par-ci des commerçants, par-là des intellectuels, et la route qui sépare les deux cités est de nombreuse fois parcourue.
Il prouve rapidement à ses camarades que la hache qu'il porte, et de facture nanique, ne reluit pas que par son fer, mais aussi par celui qui la manie. Sa situation n'est pas celle qu'il espérait dans ses lubies mégalomanes, bien que le souverain qu'il empoche de façon récurrente lui permette d'acquérir une armure légère mais solide, alliant cuir et feraille dans l'optique d'une protection légère, du reste efficace...

XIe
An 3
Favrius de Printemps

Quelques ennéades plus tard par un soir de printemps, il rencontre des exaltés d'Othar, avec qui il se lie d'amitié. Ensemble ils mélangent leur savoir et passent des heures à discuter dans des tavernes miteuses de Thaar. C'est que Neo les intéresse de par ses histoires et son attitude énigmatique, autant que le guerrier est attiré par ce groupe d'amis qui de prime abord partagent sa foi et son amour pour la guerre.
Il lui font découvrir les Mémoires, ce recueil de stratégies militaires relatés par les plus grands guerriers du culte. Lorsque leurs pas se croisent et se recroisent sans cesse, et qu'il apprend la mort d'un membre de leur fraternité, Neo s'enhardit et tout en honorant le mort par le sacrifice d'un taureau qu'il saigne lui-même devant les Guerriers, il demande à remplacer Farid le Aride, dawi au sang-mêlé humain. Les Frères acceptent trois ennéades de deuil plus tard de remplacer feu l'ancien dixième membre de la Fraternité du Roi Sous la Montagne. Si aucun moine ne fait partie des leurs, ils connaissent tous les rituels et les prières nécessaires afin d'honorer leur Maître et Dieu, les Dix ne jurent que par Othar qui régit leurs vies autant que leur gloire.

Dès le début ils savent qui il est, et ce qu'il vaut. La confiance est à son honneur et sa parole est d'or. Ils ont d'ailleurs beaucoup de reconnaissance envers Neo qui a fait ses preuves désormais. Les dettes s'accumulent alors que l'Irascible met sur sa note de nombreuses échappées belles, moults coups mortels déviés ou maintes vies sauvées. Mais il n'y a point de ce concept de dette entre eux, dans la mentalité de ses braves et pieux guerriers. De fait Neo a plus d'une fois été protégé, voire même porté, charrié à moitié mort, pour être éloigné du combat.

[Tout événement relaté à partir de maintenant ainsi que la chronologie ont lieu pendant l'Ellipse, jusqu'aux crochets signifiant le contraire.]

Ils sont au nombre de dix et sont Frères d'Armes. Ils partagent beaucoup : leur savoir et leur technique mais aussi leur croyance. Ils ne partagent uniquement pas leurs femmes ou leurs naines, car s'ils n'y a pas dans l'histoire de la fraternité, désormais aucune petit jambe, il y a déjà eu trois demi nains depuis que la compagnie a vu le jour en l'an 917 du Xe Cycle. Du reste ils sont soudés par leur code et leur amitié, nous pourrions dire forgés par le même artisan ; ce dernier ayant utilisé des matériaux très nobles, le résultat rivalisant avec la plus belle œuvre sortie des forges d'un maître nain. Lorsqu'ils sont ensemble, c'est-à-dire quatre-vingt pourcent du temps, ils adorent discuter autour d'une viande ou d'un pot, mais ils préfèrent par-dessus tout s'entraîner et ajuster leurs techniques et leurs formations de défense ou d'attaque, en fonction du nombre d'ennemis ou de leurs provenance ou capacités.

La Fraternité est souvent embauchée pour diverses quêtes ou chasses en Aduram comme ailleurs. Ce sont de glorieux guerriers d'Othar et ils travaillent pour diverses causes, des plus étranges aux plus variées, et leurs pas les mènent autant aux frontières qu'au-delà, jouant parfois quelque rôle important dans une intrigue péninsulaire... Pour alimenter la gloire et entretenir leur renommée, depuis la Sixième Année du XIe Cycle il se battent en arène contre des bestioles plus féroces les unes que les autres. Malgré les pertes et les blessures, les Frères n'ont jamais été vaincus, et ont gagné de ce fait un respect fragile mais légitime de la part des Doeben, chose relativement rare chez ceux-là, qui ne voient mourir dans leurs arènes, des humains que pour leur sadique divertissement.
Pour finir le quartier général de nos glorieux guerriers se trouve à Thaar dans la demeure d'un des membres que nous aborderons [ailleurs].

∆ Quelques exploits sont à énumérer dans le temps. Depuis que Neo fait partie de la Fraternité, ses faits et gestes peuvent être relatés via leur histoire commune :
[Pendant l'Ellipse]

• l'An 2 , Neo apprend l'Oliyan et s'intègre rapidement aux mœurs et au climat d'Itrhi-Vaan. Il participe à plusieurs raids ou défenses, en faisant partie d'une compagnie de mercenaires des plus combative.

• l'An 3, Neo intègre la Fraternité du Roi sous la Montagne. Cette année sera celle des preuves et des doutes. la Fraternité voit mourir deux de leurs membres lors d'un combat sanguinaire. À partir de cette année, jusqu'à maintenant la Fraternité est un élément qui revient souvent dans les incessantes chamailleries entre châtellenies et despotes.

• l'An 4 voit partir la Fraternité deux mois en Péninsule pour une mission des plus délicates.

• l'An 5, Neo réalise que trois ans se sont écoulés depuis qu'il est membre de la compagnie religieuse. Leur foi est grande, ainsi que leur renommée qui connait une ascension formidable.
Ils se déplacent en péninsule pendant pres de trois saisons. Pourquoi ?

• l'An 6 et 7, la Fraternité commence à participer aux arènes de Sol'Dorn à plusieurs reprises pendant ces deux années. Ils font ce que l'on pourrait appeler un publicité démente. Ils sont beaucoup embauchés par les princes marchands, respectés par ceux-là et beaucoup craints à Thaar.

• l'An 8, les Nordiens se regroupent à Amblère pour luter une dernière fois contre les fanatiques drows ayant investit l'Oesgard, la Fraternité est de la partie. Neo profite pour annoncer la mort héroïque de Jamis Tervuren.

Neo se fait grièvement blesser par un Bearog vers la fin de cette année. Le coup de griffe puissant de l'ursidé manque de très peu l'abdomen du guerrier, qui, s'il ne se fait pas éventrer, se fait littéralement arracher la cuisse. De fait la blessure descend de la hanche droite à l'intérieur du genou de la même jambe.

Grace aux soins de ses frères, notamment de deux guerriers qui possèdent de nombreuses connaissances dans les soins par les plantes à base onguents, de pommades, de désinfectants autant locals qu'en infusion, Neo se tire d'affaire au bout d'une saison de fièvre et d'immobilité. La convalescence est longue et pendant ce temps la Fraternité dans sa totalité reste solidaire et ne réalise aucun déplacement, ils restent à Thaar et accomplissent de petits travaux de moindre envergure.

• le Héraut d'Othar

Début de l'An 9

Souvent vêtu d'une robe, ceintrée par une lanière de cuir d'ours, Neo se repose. Dans la demeure de son ami, le guerrier rééduque sa jambe meurtrie. Entre les bains brûlants qu'il affectionne tant, et la cour intérieure qui l'abrite du soleil, Neo s'adonne à la lecture qu'il a depuis longtemps délaissée ; ses moments de prières et de méditations sont nombreux, mais malgré le tiraillement et la douleur, aidé d'un bâton en sorbier que lui-même a brûlé pour le figer dans sa droiture, l'Irascible marche souvent et on le retrouve souvent à déambuler doucement mais sûrement dans les rues de Thaar.

Ce soir-là il entame les marches qui mènent au sous-sol, là où se réunissent les membres de la Fraternité.  Dans ce sous-sol une pièce énorme couvre la moitié du rez de chaussée de la demeure. Raffik y entrepose des armes et des armures historiques de guerriers et de héros célèbres... Beaucoup de pièces d'art et d'œuvres sont recherchées par les autorités péninsulaires, beaucoup d'objets sont d'une valeur inestimable - entre les armes, les livres et les joyaux vous deviendriez fous - et seuls les Frères connaissent le lieu de leur présence. Lorsqu'il foule les dernières marches en claudiquant sur son sorbier, Neo se fait accueillir par ses amis. Ensemble ils discutent et se moquent des nobliaux péninsulaires qui, au même moment que les Aegypius se gaussent, les autres se battent en tournoi, à Serramine, soit disant pour l'honneur. Mais la vanité pour eux n'est guère différente, pensent-ils tous.

Un guerrier devrait pouvoir participer à n'importe quel événement, tant que sa fureur et combativité sont grandes et puissantes. Le sang de bleu, reste néanmoins rouge lorsqu'il coule..., décrète Neo sous approbations des Aegypius, les Vautours Moines, car ainsi se font appeler désormais chaque individu de la Fraternité.

Nous sommes en Verimios d'Hiver, cela fait sept ans que Neo habite en Itrhi-Vaan. La rééducation tend vers sa fin, suivant son temps et les âges car l'An 10 approche à pas de colosse. L guerrier reprend à peine l'entrainement martial avec ses frères, qui parfois ne le ménagent pas et souvent profitent de sa boiterie pour porter le coup sur la faille. Évidemment cela est fait non dans le déshonneur, car pieux ils sont tout autant que honorables : cela est fait dans l'espoir qu'il remarche un jour correctement, et il faut toujours autrui à aller de avant, mais sans faire de cadeau...

Lors du passage en hiver, Neo se fait convoquer par le Haut-Prêtre d'Othar en Erac, pour une célébration des plus solennelles...
Mais l'homme est paisible et n'a pour l'instant connaissance d'aucune convocation d'un quelconque genre. À part celle de la guerre et de ses frissons, du combat et de sa guérison...

De toutes façons il va bien falloir que je me batte un jour ou l'autre, pense-t-il impatiemment.

L'arbre qui représente sa volonté, porte enfin ses fruits, et ils sont prêts à être cueillis, dans l'espoir de racheter l'[Honneur Damaki] lien vers son Journal

Petit pense-bête pour le dernier chapitre en IV:

Citation :

Neo possède un bagage encombrant,
dans celui-ci ont toujours été rangés un code de l'honneur immuable,
et une confiance aveugle envers Mogar.

Citation :

proche des préceptes Mogarites après quelques jours de prières intenses, il se prépare de la sorte, au long voyage qu'est la vie.

Citation :

De fait, Neo qui est croyant depuis sa jeunesse, se retrouve plus proche des préceptes Mogarites après quelques jours de prières intenses, il se prépare de la sorte, au long voyage qu'est la vie.

Citation :

Le Soldat s'ennuie, et ses devoirs envers Mogar semblent l'appeler à aller encore plus loin...

Citation :

Othar... Il semblerait que son Dieu ai quelque chose à lui dire... Il semblerait que ce dernier lui aurait ainsi montré des images prophétiques, où après avoir tant combattu, le corps recouvert de sang, il se voit récupérer un marteau, symbole mogarite par excellence.

Citation :

sur les origines de Othar, dit aussi Mogar.

Citation :

Ils voyagent alors d'Oesgard à Lante en une énneade.

Citation :

Lorsque le duo entame le voyage qui le mènera de Lante à Kirgan, et que la roche se déchaîne, que les gobelins jaillissent tel un geyser trop puissant, la guerre qui n'était escomptée que dans ses rêves s'installe, apportée par l'éclipse millénaire.

Citation :

à certaines folies meurtrières dans des villages avoisinant Lante.

Citation :

À peine une ennéade écoulée, lorsque les créatures au sang vert se font repousser par les Lantais, la protection dawi n'est que chose éphémère et l'autoproclamé seigneur de ces terres, le général Hardrek Ironwrist Poing-de-Fer décrète la loi martiale alors que la Malenuit s'achève, mais que persiste encore son lugubre chaos. En effet le Maître de ces Lieux n'a point de mansuétude et fait jeter dehors toute autre race qui dépasserait le mètre cinquante. Les humains se font gentiment claquer la porte au nez, et se retranchent dans ce que l'on appellera désormais, l'Enclave. Les gobelins ne font aucune distinction bien évidemment, et percutent toute chose mouvante, le général nain est bon stratège.

Citation :

C'est avec stoïcisme que les honorables humains remerciés et acculés, transforment leur campement de fortune en un rempart infranchissable, aux portes Sud de la Cité désormais naine, exclusivement. Les journées qui sont longues et qui s'écoulent doucement, voient les humains tenir fièrement leur position.
Neo se fait parfois surnommer le héros des ennéades, lorsqu'ils survivent près de trente jours sans nouvelles de leurs congénères. Mais après que l'averse gobeline soit repoussée vers les plaines, le commerce commence à fleurir nouvellement lorsque d'Oësgard sont apportés vivres et marchandises telle le soleil bénéfique. Doucement une paix relative s'installe et le guerrier reste presque un an après la création du lieu

Citation :

Ce qui était alors un campement de réfugiés, devient alors l'épicerie de Lante pour ainsi dire. Lante qui peu à peu accepte de protéger plus sérieusement les lieux et qu'une palissade en bois vient fortifier d'avantage ce nouveau quartier, excentrés dirons-nous. Le commerce qui a la peau dure pourrait être assimilé à un tique qui s'accroche et se nourrit partout où le sang est présent.

Citation :

, il demande à remplacer Farid le Aride, Dawi des plus honorables.

Citation :

Ils sont au nombre de quinze et sont Frères d'Armes. Ils partagent beaucoup : leur savoir et leur technique mais aussi leur croyance. Ils ne partagent uniquement pas les femmes ou les naines, car s'ils n'y a pas autant de petites jambes que de longues, il y a toujours eu une minorité naine depuis que la compagnie a vu le jour en l'an 917 du Xe Cycle. Du reste ils sont soudés par leur code et leur amitié, nous pourrions dire forgés par le même artisan ; ce dernier ayant utilisé des matériaux très nobles, le résultat rivalisant avec la plus belle œuvre sortie des forges d'un maître nain. Lorsqu'ils sont enselble, c'est-à-dire quatre-vingt pourcent du temps, ils adorent discuter autour d'une viande ou d'un pot, mais ils préfèrent par-dessus tout s'entraîner et ajuster leurs techniques et leurs formations de défense ou d'attaque, en fonction du nombre d'ennemis ou de leurs provenance ou capacités.

Code:

[Métier] : Guerrier d'Othar, Membre de la Fraternité du Roi sous la Montagne.

[Sexe] : Masculin

[Classe d'arme] : Corps à Corps

[Alignement] : Loyal Mauvais

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
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Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.