Auri sacra fames

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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeMar 14 Fév 2017 - 22:29

3ème jour de la 8ème énéade de Barkios, 9ème année du 11ème cycle.

Adelfo Bernazzoti, dit Adèlphe le scylléen, souffrait du syndrome du cul entre deux chaises. Son existence toute entière semblait avoir été conditionnée par ses cheveux couleur corbeau, son teint hâlé, et son nez torve tout droit sorti d'un bordel de Pharembourg. Né à l'ombre des donjons serramirois, le scylléen, quoique fils d'un chevalier à la solde du duc, n'avait pu réprimer son aspiration atavique envers l'activité intrinsèque à sa race suderone : l'usure. C'était le retour naturel à une pratique antédiluviennement sienne, que son géniteur et ses aïeux, ainsi que leurs comparses montés au Nord en quête d'aventure, avaient tenté d'oublier mais n'avaient pu enfouir suffisamment profond. Quand il considérait les héritiers de cette diaspora scylléenne en Serramire, Adèlphe ne pouvait qu'être assailli par l'ironie. En trois générations, les condottieri lancés sur les routes avaient finalement accouché de banquiers et de marchands - seul le fils du vieil Altirède faisait figure d'exception, mais on le disait canné, alors bon.

Pourtant, malgré sa trogne estampillée Scylla AOC, notre brave homme, après qu'il eu sillonné l'entièreté de la côte de sel, n'avait cessé de se sentir tel un étranger. Lui pour qui chaque voyage dans le Sud sonnait comme un moyen de regagner la terre de ses ancêtres ne manquait d'observer combien les gens de sa race lui semblaient différents. À tel point que l'homme doutait! Comment ? Comment était-ce possible que lui et eux fussent issus de la même glèbe ? Et si d'aventure, il venait à se dire que la raison de ce hiatus résidait dans son sang, moult fois dilué dans le grand bassin serramirois, cela n'était guère de tout réconfort. Voila qu'il devenait mulâtre, lui qui se figurait le fils prodigue de sa race, retenu trop loin des siens par les hasards de la naissance.

Car prodigue, l'homme l'était assurément. N'eut-il fait montre de talents particuliers à l'égard de ses penchants ataviques (et ô combien lucratifs), Adèlphe aurait sûrement, comble de l'ironie, continué à singer une vie de Nordien. Le fils Altirède, au final, n'avait ainsi été qu'un piètre banquier, et par dépit, s'était rabattu sur le métier des armes. Voila ce que se disait notre héros, peut-être pour se rasséréner, lorsque l'abîme de doute existentiel s'ouvrait sous ses pieds. Lui, au moins, jouissait d'une prédisposition suffisamment élevée dans ce pourquoi les Cinq avaient créé sa race, pour qu'il n'eut à se trouver une identité de rechange. Peut-être même exerçait-il son office mieux encore que ses comparses "du bled", pensait-il parfois, ivre d'orgueil. Sans quoi, le marquis ne l'eut assurément pas choisi pour être son argentier. Sans quoi, le marquis ne n'enverrait pas aux quatre coins de la Péninsule dès qu'il était question d'espèces sonnantes et trébuchantes. En cela, Aymeric lui était plus que bon : il lui était une bénédiction. La confiance du marquis était la condition sine qua none pour qu'Adélphe, exilé de sa propre race, puisse prouver à celle-ci (ou du moins, à lui-même), qu'il demeurait, malgré l'éloignement, un digne fils de Scylla. Et ce quand bien même, n'étant pas à une contradiction près, les locaux le traitassent d'allogène, de faux-frère.

C'était donc, on l'aura compris, une histoire de pognon qui menait notre héros perclus de doutes identaires aux portes des palais soltarii. Arrivé peu après les célébrations suivant les noces du nouveau duc en titre - vraisemblablement, un intriguant retors, qui avait su faire bon usage de son nom ancien pour acquérir des titres nouveaux - Adèlphe, prenant logis dans une gargote aux abords du grand canal, se fit annoncer auprès de la couronne ducale. Trois jours plus tard, après qu'une audience auprès de Son Altesse lui fut accordé, l'homme prit enfin la direction du palais.

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Franco di Celini
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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeMar 21 Fév 2017 - 19:06


~ Ce n’est pas ce qui est beau qui est cher ; c’est ce qui est cher qui est beau ~

Franco di Celini aime le pouvoir. Mais en quoi consiste concrètement le pouvoir ? Faire exécuter a des centaines d’hommes les ordres que vous avez formulés ? Avoir un patronyme connu et reconnu sur l’ensemble du continent où vous vivez ? Faire pâlir vos propres voisins rien qu’avec le luxe de votre demeure ? Quel est le fondement, le dénominateur commun à tous ces paramètres ? Afin d’accéder à un pouvoir pérenne et incontestable, l’argent semble bien être l’élément indispensable.

L’argent. De nombreuses familles nobles vivant dans le Soltaar ont de l’argent. La famille di Celini a beaucoup d’argent. La famille de la nouvelle femme de Franco a encore plus d’argent. Le palais ducal de Soltariel est rempli de choses extrêmement couteuses. A l’heure où les affaires commerciales du duché vont bon train, il aurait été affligeant de ne pas pouvoir exposer les fruits de la réussite du duché.


Trois jours plus tôt, l’argentier du marquisat de Serramire fut annoncé à Franco par un messager. Serramire, quelle surprise. Le chef des Vrais-Soltaris n’avait jamais mis les pieds en ces terres reculées du nord de la Péninsule. Après tout, le Nord était réputé pour être rustre et peu propice aux affaires comparé aux riches voisins de Soltariel. Cependant, Franco connaissait bien la géopolitique du continent ainsi que les tendances politiques qui gouvernaient cette partie de la Péninsule. On disait souvent du seigneur dit « de Brochant » qu’il était un homme ambitieux et très fier de sa patrie. Ce marquis se revendiquait comme fidèle à la couronne et des vents récents avaient porté à l’oreille du Duc de Soltariel que le Marquisat de Serramire s’apprêtait à marcher vers le sud afin de prêter main forte à la couronne contre la Ligue Péninsulaire.

La personne en provenance de Serramire avait veillé à se faire annoncer comme l’argentier du Marquisat. L’argentier n’est pas le diplomate du coin, encore moins aux yeux de Franco. Aussi, le Duc récemment nommé avait pris soin de prendre cette audience à sa charge. Il avait, bien évidemment, discuté de la chose avec sa nouvelle épouse, Tibéria. Franco avait mis en avant le fait que c’était lui l’expert en matière d’affaires commerciales. La duchesse avait donc accepté qu’il mène l’entrevue avec l’étranger sans daigner y assister.

Ainsi, il se retrouva là, assis dans cette salle réservée aux audiences dans le palais ducal de Soltariel. Le duc était accompagné d’un seul garde et d’un domestique. Franco avait veillé à ce que l’entrevue ait lieu dans une salle simple et pratique. Située vers la bibliothèque, sa position centrale permettrait au duc d’envoyer un serviteur lui chercher une quelconque information s’il en avait besoin. Relativement impatient que son interlocuteur serramirois franchisse le pas de la porte, le duc avait fait en sorte d’être présent avec un peu d’avance. Lorsque l’heure du rendez-vous sonna, l’homme qu’il attendait se présenta. Son apparence était étrangement familière à Franco. Force était de constater que cet homme avait un physique pour le moins atypique. Mais pas atypique de la manière dont on se figurait les gens du nord, ici dans le sud. En fait, cet homme avait tout d’un bon suderon tout ce qu’il y’a de plus classique. Sans plus attendre, Franco se leva et prit la parole.

- Messire, vous êtes le bienvenu à Soltariel.


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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeVen 24 Fév 2017 - 17:45

Syndrome du cul entre deux chaises oblige, Adèlphe avait longtemps idéalisé les manières suderones. Lui né loin de son pays d'origine entrevoyait, à la lueur de son éducation nordique toute fruste, l'étiquette suderone comme nec plus ultra des convenances à adopter. Pris de peur à l'idée seule d'être surpris faisant montre de son manque de savoir vivre, tout béotien qu'il était, le scylléen avait naturellement adopté une attitude outrancière, se laissant aller à la flagornerie. Si le marquis l'avait bien vite repris, rappelant à l'argentier « qu'on était pas entre poudrés langecins » à sa cour, Adèlphe entendait bien profiter de son échappée hors du pays serramirois pour faire étalage de ses manière policées, espérant attirer l'approbation des maîtres en la matière. Véritable caudataire, il se livrait ainsi à un exercice de courtisan sirupeux.

« Votre Sérénissime Altesse est bien trop bonne envers moi, qui ne suis point sire ni même chevalier. Que les Cinq vous rendent votre mansuétude, doux seigneur! », fit-il, s'assortissant d'une courbette tenant plus du lustrage des marbres que de la génuflexion sommaire. « Mon bon seigneur, le marquis de Serramire, vous présente par ma bouche ses plus vives félicitations pour votre mariage, Altesse, et vous souhaite la félicité dans icelui, que la DameDieu bénisse votre union, et qu'Arcam lui épargne les mauvaises passions. »

Eut-il été en compagnie d'un nordien, avare en patience, et promptement irritable, Adèlphe aurait sans attendre entrepris de détailler les raisons de sa venue. Se maintenant le dos à travers son pourpoint d'or et de sable, peu habitué qu'il était à tenir si longtemps pareille courbette, l'homme réalisa cependant ne pas être si bon à l'étiquette qu'il se l'était figuré - la peste soit de ces manières de nordiens! Bien décidé à ne pas perdre la face devant un pareil seigneur, et parangon de raffinement à n'en pas douter, l'argentier, au prétexte de convoquer son laquais, rompit la pose. Peu après, une enseigne paraissait, portant sous son bras une cage aux barreaux dorés, à l'intérieure de laquelle se débattait une chouette blanche comme les neiges. « Mon seigneur et maître vous fait le présent de cet oisel, qui n'a d'égal à la chasse dans les forêts de Serramire, et dont votre épouse autant que vous saurez apprécier les charmes, Altesse. » La pauvre bête, sous les chaleurs suderones, crèverait sûrement au bout de l'année, mais cela, il se garda de le mentionner.

« Si votre Altesse me permet cette franchise, sachez que le marquis est fort aise de vous savoir marié à son Altesse Tibéria, en lieu et place du mauvais Arichis, l'ennemi du Roy. » Si l'affaire avait montré la rouerie de l'argentier royal, avait cependant dévoilé celle du nouveau duc, qui n'avait pas hésité à soulever la populace locale pour chasser l'intriguant étranger. En cela, Franco avait gagné l'admiration du marquis, qui avait tenté la chose nombre d'années auparavant contre le boiteux de Bastylle, et avait échoué. Il avait cependant aussi écopé de sa méfiance, et c'était entre autre par celle-ci qu'avait été motivée la présente entrevue. « Je loue personnellement le courage, l'audace et l'habileté qui sont les vôtres, Altesse, et votre fidélité au Roy, que mon maître partage au plus haut point. »

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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 17:08


Franco se souvenait du nom qui lui avait été annoncé quelques jours plus tôt : « Bernazzoti ». Sur le moment, il n’avait pas vraiment prêté attention à la consonance du nom, préférant retenir qu’il s’agissait de l’argentier du marquis de Serramire. Mais maintenant qu’il y pensait, ni ce nom, ni cet homme ne respectaient les standards attribués aux hommes du nord. Un homme brun, assez bien apprêté, au fait des codes inhérents à l’éthique de la noblesse et de surcroît bien éduqué. En effet, cet argentier veillait à l’image qu’il dégageait. Un peu trop peut-être. En fait Franco était habitué à voir les notables se faire des courbettes les uns aux autres. Mais il n’avait jamais apprécié de se perdre en politesses et formules de courtoisie. Mis à part pour démontrer le niveau d’éducation des uns et des autres, les courbettes étaient bien trop superflues aux yeux du duc de Soltariel. Enfin, si cet homme tenait à perdre son temps précieux dans le palais de Soltariel à honorer les faits et gestes de la personne de Franco, c’était son problème.

Le duc de Soltariel savait que cet étrange serramirois était porteur d’un message pour Franco qui pouvait être très intéressant. Aussi, et ce afin de le mettre à l’aise, Franco accepta ses différentes congratulations.

- La duchesse Tibéria ne peut nous honorer de sa présence en ce jour mais je me joins à elle pour vous remercier et accepter vos vœux de bonheur dans notre mariage.

Vint ensuite le présent. Une chouette blanche apparu dans une cage. L’animal était superbe. Franco était très sensible aux cadeaux et appréciait ce geste. Le pauvre animal avait dû voyager depuis le nord et devait avoir beaucoup souffert. Il s’adressa donc au garde qui se tenait prêt de lui afin que ce dernier prenne possession de la cage afin d’amener le volatil en des lieux plus calmes.

- Je vous remercie pour ce présent, mon ami. Soldat, pouvez-vous prendre la cage et la remettre à un serviteur qui conduira l’animal dans un lieu plus calme ? Faites savoir à Tibéria que nous avons un présent en provenance de Serramire. Je suis sûr qu’elle appréciera la sollicitude dont font preuves nos amis serramirois.

Puis vint finalement Arichis. Comme si son nom avait manqué à Franco. Ma foi, heureusement qu’il était désormais banni et éloigné des terres de Soltariel. De plus, le dragon déchu n’était pas évoqué pour en dire du bien. L’émissaire de Serramire appuya même deux fois pour affirmer la fidélité du marquisat du nord à la couronne. Cette fidélité surprenait un peu Franco. Bien évidemment, il appréciait grandement d’avoir des amis à l’autre bout de la péninsule mais il ne comprenait pas ce qui avait retenu une terre aussi éloignée des terres royales de suivre le Médian et les autres traîtres à la couronne dans leur éphémère révolte. Le duc souhaitait en savoir plus sur ce point.

- Je sais Serramire fidèle à la couronne. Cependant, l’agitation est grande en Péninsule. J’imagine que vous n’êtes pas restés dans le giron de la couronne sans ignorer les agissements de vos voisins du sud. L’autoproclamé duché du Médian, les troubles de Sainte-Berthilde … Nombreux sont les nuisibles à la couronne qui vous ont éloigné un peu plus de Bohémond. Votre marquis semble être un homme de parole.


Les compliments étaient rares dans la bouche de Franco. De plus, il ne connaissait que de nom le marquis de Serramire. Cependant, il souhaitait encourager l’étranger à s’ouvrir au dialogue et rien ne valait mieux que des compliments pour une personne autant portée sur les apparences.

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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeVen 3 Mar 2017 - 14:59

« Si fait, votre Altesse. Je me plais à dire que pour les hommes du Nord, l'honneur est au pinacle des vertus ; quand au marquis mon maître, il est au pinacle des hommes du Nord. Des grands vassaux de la couronne présents lors du sacre de sa Majesté Bohémond, Aymeric de Brochant est aujourd'hui le seul encore à être fidèle au Roy. Ni les menées de la régente Arsinoé à son encontre, ni les paroles séditieuses des ligards, ni les doutes entourant l'ascendance de sa Majesté Bohémond colportés par l'Effroable Godfroy de Saint-Aimé, ni l'esseulement face au Puysards n'ont fait flancher le marquis dans sa loyauté envers Diantra. »

Un homme commun aurait pleuré devant pareille énumération de faits vertueux, et Adelfo Bernazzoti se félicitait d'avoir su brosser un portrait si honorable de son seigneur. Naturellement, on pourrait objecter à Aymeric de n'avoir quitté son Nord lointain lors des rébellions dans le Médian, ou encore d'avoir tu ses positions pendant longtemps. Plus d'un avaient vu dans sa patience de la tiédeur ou de l'opportunisme ; plus d'un, au demeurant, avaient raison à ce sujet. Cependant, aux yeux de tous, Aymeric demeurait un des rares seigneurs à avoir rendu l'hommage devant Bohémond, et à s'y être tenu. Il avait en sus défendu le Royaume contre le Drow, et ramené à la vassalité les baronnies rebelles de l'Est ; un curriculum vitae suffisamment impressionnant pour assurer à chacun des intentions vertueuses du sire - en apparence.

Si quelque doute existait encore, Adèlphe le scylléen entendait planter le dernier clou dans le cercueil : « Votre Altesse, c'est justement à propos de Diantra que mon maître m'envoie. Le marquis prépare en ce moment même sa prochaine campagne : il entend mettre un terme aux menées de la Ligue, les chasser de leurs terres, et leur reprendre la cité royale, afin que sa Majesté puisse à nouveau y trôner. Hélas... »

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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeLun 6 Mar 2017 - 10:39


L’ascension sociale. En voilà une arme redoutable. Un homme du bas peuple ayant été amené dans les plus hauts sommets par un autre homme lui reste redevable éternellement. Parce que, quoiqu’on dise, il était une vérité très simple « Chassez le naturel, il revient au galop ».
Cet homme du nom de Bernazzoti était l’archétype de l’homme qui avait bénéficié d’une ascension sans précédent. Ses paroles étaient empreintes d’un respect intarissable à propos du marquis de Serramire. Aussi, certaines de ses paroles étaient vraies. Son excellence, le sire de Brochant était un homme de vertu et reconnu pour être valeureux. Franco avait hâte de rencontrer un pareil individu.

- Son excellence, le marquis de Serramire, semble être un homme bon envers ses pairs. Je n’ai point de doute quant à son engagement à la protection de ses semblables et à son allégeance envers la couronne.

Vinrent enfin les mots qui étaient dissimulés. Les phrases à deviner car elles étaient cachées entre les lignes. Tout bon péninsulaire savait pertinemment que la guerre était tout un art pour les hommes du nord. Et voilà que le marquis de Serramire envisageait une guerre. Une autre guerre … Comme si l’histoire n’avait pas prouvé que ces dernières n’apportaient que discorde, rancœurs et mépris dans le cœur des hommes.
Même si Franco était loin d’accepter un quelconque engagement militaire de la part de Soltariel, il souhaitait encourager son interlocuteur à en dire plus. Il l’invita donc à dévoiler un peu plus des plans de son marquis.

- Diantra, vous dites ? Etes-vous déjà allé à Diantra, messire Bernazzoti ?

Franco continuait à mettre en valeur l’argentier de Serramire par des titres. Après tout, cela ne lui coutait rien et ne pouvait qu’encourager un peu plus l’étranger à avoir confiance en lui. Il reprit.

- Diantra était la cité royale, en effet. Cependant, nous parlons là du passé. Aujourd’hui, c’est une cité dévastée, que dis-je ? Une cité abandonnée. Pour reprendre vos mots, croyez-vous que Diantra soit au pinacle de ce que peut proposer notre belle péninsule à un roi ?

Le duc marqua un temps d’arrêt. Il savait que de telles questions allaient paraître à la limite des convenances car elles étaient adressées à un homme dont la mission n’était pas de réfléchir à ce genre de choses. Il espérait cependant que l’argentier imprimerait bien ses paroles pour les retranscrire à son marquis.

- Vous parliez d’une campagne. Dois-je donc comprendre que l’ost de Serramire est déjà en ordre de marche en direction du sud ? Vous savez, nous, ici dans le sud, nous ne croyons pas à la paix par la guerre. La guerre est mauvaise pour les affaires, elle est mauvaise pour les relations entre les notables et elle est créatrice de dissensions entre les peuples.

Le discours du marquis était clair et ferme. Cependant, il ne voulait pas clore la discussion avec son interlocuteur, il fit donc en sorte de ne pas totalement fermer la porte sur un engagement militaire de Soltariel.

- Soltariel a été la proie de troubles récemment. Cette période est fort heureusement révolue. Nous sommes en train de travailler au renforcement du Soltaar et de son armée. Vous savez, l’hiver vient et il s’annonce rude. Le Médian ressortira forcément affaibli de cette période. Nous pourrions attendre le moment opportun.

Franco gagnait du temps. Il était encore trop tôt pour que Soltariel s’engage dans quoique ce soit. La réforme de la flotte royale, le travail sur la cohésion avec les vassaux du duché … Nombreux étaient les projets en cours pour la couronne de Soltariel. Le duc était indéniablement intéressé par le fait d’éliminer la menace ligarde, mais à quel prix ?

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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeSam 18 Mar 2017 - 11:46

Le doute s’instilla dans l'esprit de l'argentier, à mesure que son hôte lui répondait. Il apparaissait en effet que le duc Franco s'employait àlui souffler le chaud et le froid. Initialement mis mal à l'aise par l'obséquiosité du seigneur, envers un invité qui n'était que d'un lignage mineur, et dépourvu d'éperons d'or, Adèlphe le scylléen devint suspicieux à l'écoute des hésitations de ton interlocuteur. Ce dernier atermoyait copieusement : dédaignant l'importance de Diantra comme s'il s'agissait d'un guigne, il dissuadait, par raisons pécuniaire, le marquis de mener sa guerre, avant d'affirmer à son tour qu'il entendait fourbir les armes, et se préparer à la campagne.

Or, si le bon Barnazzoti était l'envoyé du marquis, il n'en était pas la voix, du moins, pas en toute instance. Et l'homme n'était que trop conscient des limites de son étendue - il n'aurait, du reste, guère souhaité devoir mener des alliances en lieu et place de son maître. Si la guerre occupait tout naturellement l'esprit des hommes, Adèlphe avait été mandé si loin dans le Sud pour un motif plus prosaïque. « Naturellement, mon maître n'entend pas marcher sur l'avosne avant la fin de l'hiver. On connait, dans le Nord plus que partout ailleurs, la force du général hiver, Altesse. »

C'était là du bon sens, et Adèlphe, qui avait joui de l'éducation martiale du septentrion, s'était efforcé de ne pas apparaître professoral. C'est qu'en matière de conflagration, la sapience suderone laissait à désirer, et l'homme se serait mordu les doigts, si lui, un homme dévoué au commerce et non aux armes, s'était vu en remontrer à un duc, par la seule grâce de son instruction nordique. Désireux de s'éloigner des considérations militaires générales, pour un sujet dont le marquis ne l'avait envoyé, le scylléen s'empressa alors de changer de sujet : « Est-il vrai, Altesse, que le velterien détient encore dans son port de Fort-Norkan plusieurs de vos navires et équipages ? »

Du fort, après l'attaque sigole qui s'était déroulée à la fin de l'été, on avait plus aucune nouvelle. Cependant, si au Nord, la place forte velterienne intriguait de par ses démêlés avec les sauvageons locaux, elle n'en demeurait pas moins une pierre d’achoppement entre Sud et Médian, pour des raisons toutes autres. En effet, lors de sa rébellion, Nimmio de Velteroc s'était emparé des navires soltariis mouillant dans son estuaire, et l'on ignorait si les marins avaient été finalement restitués à leur maître ; or ce dernier, par le jeu des alliances, se trouvait désormais être Franco di Celini, duc de Soltariel.

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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeMar 4 Avr 2017 - 17:08



Franco vit que l’argentier de Serramire n’était pas à l’aise dans cette discussion. Bien évidemment, il n’était pas là pour répondre aux questions d’un duc bien trop à son aise avec les mots. Aussi, le dénommé Bernazzoti fit comprendre assez subtilement au duc que son marquis n’était pas stupide. Bien évidemment qu’il attendrait la fin de l’hiver pour marcher en direction du Médian. Ne souhaitant pas mettre plus mal à l’aise le nordien, Franco se contenta de laisser la conversation se calmer naturellement. Il attendit que l’homme présente l’un des sujets pour lesquels il avait traversé toute la Péninsule.

Fort Norkan. Voilà plusieurs ennéades, voire même plusieurs mois que Franco n’avait pas entendu ce nom. Il s’agissait de la place forte établie par les forces veltériennes dans le nord, plus précisément sur les terres sauvages dites « des Wandres ». Franco dut réfléchir un instant pour se remémorer les évènements. Cela remontait à un certain moment, il ne se rappelait plus exactement mais c’était il y a trois ou quatre ans environ. En effet, son fils aujourd’hui défunt, Matteo, était déjà né.

A l’époque, le bruit courait de Boniverdi à Soltariel qu’une grande mission navale allait être proposée aux marins des environs par la couronne ducale. Puis l’annonce tomba bien assez rapidement, un « comptoir commercial » allait être établi bien loin dans le nord. La couronne ducale proposait un dédommagement important à tout marin de métier souhaitant s’engager dans cette expédition. L’expédition allait être menée par un homme, pour le moins inconnu en ce temps-là, du nom de Nimmio de Velteroc. Cet homme s’était présenté devant le duc soltari alors en fonction, Asdrubal de Soltariel. Asdrubal avait accepté de « louer » une flottille ainsi qu’un équipage au baron inconnu. Bien évidemment, l’ancien duc n’était pas idiot, cet accord s’était fait en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes. Franco était à l’époque mouillé dans les affaires de plusieurs des compagnies maritimes de la ville et avait eu vent des montants touchés par la couronne. Il ne se rappelait plus de la somme mais une seule chose était sure : Asdrubal avait été dur en affaires. Il avait fait payer la location des navires ainsi que demandé une prime en cas de non-retour des navires. Une chose était sure, Soltariel avait bien touché l’argent pour la location des navires. C’en était à un tel point que même le bas peuple avait eu vent de l’enrichissement soudain de la cour du souverain de l’époque. Cependant, Franco ne pouvait pas affirmer si le duché avait reçu une compensation pour la perte des navires. Parce que, si une chose était sure, c’est que le grand brun n’avait jamais eu vent d’un quelconque navire qui serait revenu de l’expédition.

Franco décortiqua avec concentration la question de son interlocuteur. Le Serramirois s’enquérait non seulement des navires mais aussi de leurs équipages. Si ces navires avaient été prêtés, c’est que la couronne les possédait à son propre compte. Ce qui était assez rare, d’ordinaire à Soltariel les navires appartiennent plutôt à des compagnies et sont loués aux plus offrants. Peut-être qu’Asdrubal avait fait l’acquisition de ces navires dans l’unique but de les prêter à Nimmio de Velteroc. La décision tombait sous le sens, une expédition en terre nordienne impliquait la traversée de l’océan d’Eris et Néera seule sait combien de navires se sont échoués en tentant une pareille entreprise. Peut-être même Asdrubal avait il fait le vœu secret que ces navires échouent afin de réclamer son dû aux dignitaires veltériens ? Voilà une sombre affaire qui était mise à la lumière du jour par ce messager du nord. En ce qui concernait les hommes, ce n’était pas des soldats ni des marins de Soltariel. Du moins, ils n’étaient pas à la solde de la couronne. La couronne ducale ne possédait que très peu d’hommes sous ses ordres directs et ils étaient pour la grande majorités en permanence stationnés sur les terres du duché. Franco se rappelait même bien de l’appel à la candidature proposée par la couronne ducale et du dédommagement offert en compensation.
Maintenant qu’il avait muri sa réflexion, le duc se sentait prêt à répondre à l’argentier de Serramire. Il n’aurait certainement pas voulu faire d’impair en formulant sa réponse.

- Vous me parlez là d’évènements anciens, mon ami. Fort Norkan, vous dites ? Pour répondre à votre question de but en blanc, oui, il est fort probable qu’une poignée de navires sous pavillon soltari soient à quai dans ce fort. Cependant, je ne dirais point qu’ils sont « détenus ». Ces navires ont été loués au veltérien. L’homme en la personne de Nimmio de Velteroc a payé le droit de les emprunter et devra payer une nouvelle fois si les navires ne nous sont point rendus.

Franco se rendit compte en parlant qu’il n’avait même pas remercié l’homme en provenance de Serramire pour avoir remis ce sujet oublié au gout du jour. Après tout, si Nimmio de Velteroc avait des dettes envers Soltariel, il devrait les payer.

- Je suis forcé d’admettre que je ne m’étais pas préoccupé de ce sujet depuis mon arrivée sur le trône. Mais je me dois de vous remercier, vous venez de mettre en exergue une exigence factuelle que Soltariel va pouvoir formuler à l’attention des autorités du Médian.

Le duc préférait attendre de voir si l’argentier nordien avait d’autres sujets identiques à soulever. Après tout, il venait très certainement de permettre à Franco de réclamer une somme d’argent importante à un ennemi de la couronne. Cette opération serait bénéfique sur de nombreux points pour lui et pour Soltariel.

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Aymeric de Brochant
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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeJeu 25 Mai 2017 - 14:27

La question avait pris Franco au dépourvu, si bien que le prudent Adelphe se félicita de n'avoir tout de go énoncé sa proposition. Il n'était guère surprenant, du reste, que le nouveau duc n'eut été informé d'un vieux contentieux, aujourd'hui sans grand espoir de dénouement. « Le traître Nimmio, malheureusement pour votre Altesse, est dit désargenté, selon la rumeur. La guerre lui a couté plus que de raison, et les Cinq savent si l'homme s'y est adonné. » Le commerce, éploré par les tumultes, évitait en outre désormais les routes tenues par les rebelles, dont on redoutait les ponctions à titre de guerre, ce qui avait achevé de plonger Velteroc dans la banqueroute. « Je crains que votre Altesse n'obtienne que bien peu des fontes du Velterien, si tant est qu'il daigne honorer sa parole... or l'honneur n'est guère son fort. »

Que le duc puisse seulement escompter un remboursement de la part du plus grand traître de la Péninsule avait immédiatement semblé fol aux yeux de l’émissaire. L'argent n'avait certes pas d'odeur, mais quel homme doué de raison eut désiré enrichir le voisin qu'il affronterai tôt ou tard ? Nimmio se trouvait être un félon de la pire espère ; il n'en était pour autant un idiot. Or la nature a horreur du vide ; l'accord entre Soltariel et Velteroc semblant destiné à rester vacant, le marquis de Serramire avait mandé son serviteur pour en formuler un autre.

« Honorable, mon seigneur l'est en revanche. L'existence d'un port rebelle à ses frontières l'incommode, et lorsque la guerre viendra, Aymeric de Brochant entend capturer le fort. Nul doute qu'il vous rendra alors vos navires, car mon maître n'est point voleur. Il désire en outre mettre à profit cette prise future pour se rapprocher de vous par les liens du commerce. » Le scylléen prit un instant pour réfléchir à la formulation idoine. « Serramire est ignorante à la navigation, Altesse, là où les vôtres sont si savants. En revanche, les nordiens sont maîtres dans l'art de la guerre ; aussi, mon seigneur souhaiterai vous demander votre aide pour mater les flots, en échange de la sienne pour mater les rebelles. »

Assurément, le soltarii comprendrait l'avantage à compter deux ports aux lieux d'un seul au Nord de la Péninsule. C'était là que résidait l'ultime étape vers Lante et la Nanie, un horizon rayonnant aux yeux de nombreux hommes. Pour gagner le septentrion, il était cependant nécessaire de mouiller dans le port arétan de Lün, et les hommes de la Malelande avaient tiré un grand avantage de ce monopole, avant que la purge de Sardar ne vienne entraver les velléités commerciales des suderons.

« Mon seigneur serait honoré si votre Altesse m'accordait le privilège de convier librement à gagner le pays serramirois certains de vos artisans et de vos marins. »

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Franco di Celini
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MessageSujet: Re: Auri sacra fames    Auri sacra fames  I_icon_minitimeMer 7 Juin 2017 - 16:12



Franco fut une fois de plus surpris par la réserve et par la politesse dont faisait preuve cet inconnu au service du Marquis de Serramire. Il venait ici, à Soltariel, offrait des informations au maître de ces terres et avait encore la modestie d’inviter le duc soltari à agir avec parcimonie lorsqu’il utiliserait les informations fraichement apportées. Peu importe quelle serait la suite de cette entrevue ou même les évènements à venir dans la tourmente politique quotidienne à laquelle se livrait la péninsule. Franco saurait se souvenir que, un jour, par hasard, un ami serramirois était venu lui apporter quelque chose sans grandes exigences en retour. Le duc n’était pas idiot et ne fut pas surpris quand l’homme du nom d’Adelphe lui appris que sieur de Brochant avait des projets bellicistes à l’encontre de ce fort veltérien isolé, loin dans le nord. Mais après tout, quoi de plus louable que de vouloir défendre sa patrie face à l’ennemi qui est à nos portes ?

- Même si le veltérien a des trous dans sa culotte, Soltariel trouvera un moyen de lui extorquer les fonds qui lui sont dus. Sachez que je comprends la position de votre suzerain vis-à-vis de ce lieu que l’on nomme Fort Norkan. Si son Excellence, messire de Brochant prend la peine de penser à Soltariel durant son entreprise de défense de sa patrie c’est qu’il est un homme de bien qui pense à construire un avenir pérenne.

Franco n’était pas sans savoir les rumeurs qui couraient sur le marquis de Serramire. Il n’était pas non plus sans savoir que, ici dans le sud, on était souvent prudent en affaires avec les hommes du nord. Mais l’homme en la personne d’Aymeric était l’un des plus fervent défenseur de la couronne. Aussi, il aurait été idiot de ne pas s’en faire un allié. De plus, si Franco et Aymeric travaillaient main dans la main sur le plan militaire, ce serait l’ouverture d’une nouvelle ère de paix et de prospérité entre le nord et le sud. Serramire n’était en effet pas connue pour ses navigateurs, mais peut-être que la place de Fort Norkan deviendrait une porte d’entrée pour les marchands suderons une fois conquise.

- Je suis prêt à accéder à la requête de votre suzerain. Nous avons de grands projets pour rétablir la souveraineté de sa majesté Bohémond. Aussi, sur ordre du régent Cléophas, nous travaillons actuellement au rétablissement de la splendide de la flotte royale. Soyez assuré que, dès que le chantier touchera à sa fin, charpentier, portefaix et capitaines seront invités à convoyer vers le nord.

Le ton de Franco se voulait solennel mais pas pour autant joyeux. Les sujets abordés étaient graves et il savait pertinemment que cette décision aurait ses conséquences, positives comme négatives pour Soltariel.

- Vous pouvez escompter la présence de soltaris sur les mers qui sont les vôtres à compter le début de l’an dix. D’ici là, le chantier sous ordre royal sera bien avancé et les hommes seront libérés de leurs missions. Nous inviterons certains d’entre eux à gagner le Nord après le rude hiver et avant les instabilités printanières.


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