Missive à Olysséa

Comme cela fut convenu lors de l'entretien avec son petit-fils, Charles envoya dès leur réunion finie un vélin à Olysséa afin d'avoir des nouvelles de la baronnie, et les informer que si personne n'était en mesure de diriger cette dernière, Louis le ferait en tant que régent - et potentiellement, à terme, en tant que baron.

Au seigneur baron d'Olysséa, ou à qui a le droit et la dignité de lire ces mots,


C'est avec une inquiétude croissante que la belle et fière Cantharel pose son regard sur sa fidèle vassale Olysséa, constatant que le silence dans lequel la baronnie s'est murée s'est maintenu durant ces dernières énnéades. Bien que nous ayons connaissance de la parfaite fidélité du baron Sigvald d'Olysséa envers son suzerain légitime, feu le marquis de Sainte Berthilde Godfroy de Saint-Aimé, les nobles du pays berthildois auraient fort apprécié d'obtenir des nouvelles de la baronnie, particulièrement lors du déroulement du Concile, durant lequel nous avons déplorés votre absence.


C'est par altruisme et humilité que feu le marquis Godfroy de Saint-Aimé n'avait point revendiqué le titre de baron d'Olysséa, et par bonté qu'il avait laissé le baron Sigvald obtenir ce à quoi il prétendait. Toutefois, devant le silence du baron, et devant l'absence de nouvelles de quelque noble olysséan, devant l'absence de réaction du baron face au blocus de Sharas malgré les commandements de Godfroy de Saint-Aimé, et devant la nécessité pour la baronnie d'être gouverné par un être juste et bon, nous annonçons aux nobles Olysséans que leur terre sera régentée par le marquis-régent de Sainte Berthilde, Louis de Saint-Aimé neuvième du nom, si ladite terre n'a pas présentée sous trois énnédes quelque signe de sa fidélité parfaite à l'encontre du seigneur de Cantharel.


Charles d'Hardancour, seigneur d'Hardancour, Surintendant délégué aux Affaires Extérieures du marquisat de Sainte Berthilde, par la grâce du marquis-régent de Sainte Berthilde, Louis de Saint-Aimé, neuvième du nom, seigneur de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac.

A l'attention des seigneurs d'Olysséa,

Nous adressons en ce jour nos plus sincères salutations aux seigneurs d'Olysséa. Comme la majestueuse et infaillible cité de Cantharel n'a eu de nouvelles de la personne du baron Sigvald d'Olysséa, le marquis-régent de Sainte Berthilde, Louis de Saint-Aimé, a estimé juste et nécessaire de le délier de ses charges de baron, ce dernier étant dans l'incapacité de tenir son rôle.

Au vu de l'arrivée de l'hiver et de la situation complexe de la politique péninsulaire, la régence d'Olysséa sera désormais assurée par Louis de Saint-Aimé, jusqu'à ce que se présente un héritier ou une héritière digne du titre, ce qui lui sera accordée par jugement de la très estimée personne du régent du marquisat. Nous attendrons, en la cité de Cantharel, les hommages des seigneurs d'Olysséa envers la personne du marquis-régent. Nous saluons d'avance la sagesse des seigneurs olysséans pour accepter cette juste et nécessaire décision, prise pour leur bien et pour l'avenir de la baronnie.

Aussi, le marquisat de Sainte Berthilde demande à sa terre vassale bien-aimée et respectée de lui envoyer dès que possible deux milliers d'hommes parés au combat. Nous informerons dès que possible le commandant de ces troupes de la situation qui requiert leur présence. Nous joignons à cette missive l'emplacement auquel les soldats olysséans devront se rendre.

Charles d'Hardancour, seigneur d'Hardancour, Surintendant délégué aux Affaires Extérieures du marquisat de Sainte Berthilde et légat de Sainte Berthilde, par la grâce du marquis-régent de Sainte Berthilde et régent d'Olysséa, Louis de Saint-Aimé, neuvième du nom, seigneur de Cantharel, de Saint-Aimé, de la Toranne et d'Erignac.