Description : Le bas-peuple constitue la grande majorité de la population de la Péninsule. Que ce soit dans les campagnes ou dans les villes, la vie de ces gens n’est pas aisée. Leurs préoccupations principales sont d’avoir un toit et de quoi manger le soir venu. Depuis que des troubles répétés déchirent la Péninsule, les gueux sont d’autant plus méfiants et attachés à leur survie quotidienne.
Histoire :
Trop c’est trop. A quelques haies de là, le fracas de la bataille continuait. Mais pas pour Ardoin. Il retournait chez lui, et baste ! Le milicien avait déjà jeté sa lance dans un fossé. Quand la guerre avait éclaté, il pensait être à l’abri du malheur dans son village isolé des grands axes. Une bande de soudards s’était empressée d’apporter un démenti en pendant le père Gaspard et en brûlant le moulin. On avait levé une milice. Las, le seigneur avait besoin de troupes fraîches, et en échange d’une dispense de la taille, la milice se mit à la suite de l’ost. Deux semaines plus tard, des mercenaires brûlaient la grange communale, mais ça Ardoin ne le savait pas.
Durant la bataille, l’absurdité de sa situation le frappa en même temps que le gantelet du sergent d’arme qui lui ordonnait de charger. Pourquoi lui, Ardoin, éleveur de cochons à Vatan-sur-Ner, devait estourbir d’autres éleveurs de cochons ? A la première occasion, il rampa sous une haie et s’élança à travers champs. Estimant être à une distance respectable du massacre, il s’accroupit et baissa ses braies pour se soulager.
« - Là, on en tient un ! »
Les fesses à l’air, le porcher vit quatre montures galoper vers lui en soulevant des mottes de terre gluante. Les épées tournoyantes laissaient peu de doutes sur les intentions des cavaliers.
* * *
♪Fanchon préfère la grillade A d'autres mets plus délicats. Son teint prend un nouvel éclat Quand on lui sert une rasade.♫ ♪Fanchon ne se montre cruelle Que quand on lui parle d'amour, Mais moi, si je lui fais la cour, C'est pour m'enivrer avec elle. ♫
Faustino s’interrompit, se gratta la tête : il ne se souvenait pas du couplet suivant. Il regarda autour de lui comme pour chercher de l’aide auprès de ses camarades. Il réalisa qu’il était seul et complètement soûl. Et il chantait horriblement faux. C’était donc ça. Il faisait déjà nuit noire, et le savetier butait contre les murs, s’appuyait contre les portes en tentant de retrouver l’équilibre. Un flacon, deux flacons, trois flacons…ses écus y étaient passés. Par la Damedieu, comment se retrouver dans ce dédale de Pharembourg ? Devant lui, trois formes encapuchonnées lui barraient le passage. L’éclat laiteux des poignards. « - Orazio Belladone ? De la part de Jacopo. »
Il eut le souffle coupé par l’acier froid dont on le lardait. Faustino s’écroula contre un mur en gémissant. Un des sicaires se pencha à sa hauteur :
« - Merde..c’est pas lui. »
Ils détalèrent au coin de la rue, laissant le pauvre savetier geindre. Ce dernier sentait un liquide chaud dégouliner sur son torse.
* * *
De son point de vue, le monde était renversé à la verticale pour Jehanne. La foule tenait comme par magie au sol à sa droite, et à sa gauche des chapeaux pointés vers le ciel et le château ducal. Ce spectacle lui fit oublier un instant les légumes pourris et les invectives qui fusaient vers elle. Le billot était en revanche fort inconfortable, fait d’un bois grossier dont saillaient des échardes rougies. Elle n’écoutait même pas le prévôt qui éduquait la foule bestiale en contant ses méfaits. Sur les épaules de leurs parents, les gamins assimilaient la leçon tout en balançant des œufs pourris sur la condamnée. Les marchands de petites tourtes à la viande de chat sillonnaient la foule : « - Tourte au lapin, un écu ! Un écu, tourte au lapin ! »
C’est que voir un semblable se faire décapiter donnaient grand faim, et il fallait tenir pour les exécutions suivantes ! Les plus fortunés avaient pris place sur une estrade bâtie pour l’occasion. On y échangeait les derniers potins de la cour en jetant parfois un œil distrait vers les condamnés qu’on torturait une dernière fois, pour la route.
« - Bourreau, fais ton office ! »
Dans les bottes bien cirées du prévôt, Jehanne vit le reflet de la hache s’élever dans le ciel.
*
Ils soupirèrent :
« -Monde de merde. »
Guzandrakka
Ancien
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Sujet: Re: Les Gueux Jeu 23 Mar 2017 - 11:38
Et voila le tampon !
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