Aliénor de Wenden

Identité

Nom/Prénom : de Wenden Aliénor
Âge/Date de naissance : Née un Kÿrianos de la quatrième semaine du mois de Barkios en l'automne de l'an 986 du 10ème cycle. Aliénor a 23 ans.
Sexe : Féminin
Race : Humain
Faction : Péninsule

Alignement : Chaotique bon
Particularité : Sa chevelure rousse
Métier : Damoiselle de Wenden
Classe d'arme : A distance et apprentissage du corps à corps

Possessions & Equipements :

• Arc, flèches, carquois :
  Son arme de prédilection et objet le plus précieux à ses yeux. Officiellement utilisée pour la chasse, il s'agit d'un magnifique arc en bois de laurenorne (dit plus communément chêne doré) que son père lui a offert juste avant de partir à la guerre d'où il ne revint jamais. Solide et souple, tout son esthétisme réside en ses lignes majestueuses et sobres, sculptées dans un riche bois naturellement doré. Toutefois sa véritable beauté réside dans sa puissance et dans sa précision de tirs exceptionnelles qui ne dépendent pas de la force de l'archer mais au contraire, de son habileté du fait de la souplesse de son bandage qui le rend manipulable par une petite stature mais demandant une grande précision. Dernier détail au sujet de ce magnifique objet, son père fit graver tout le long de la courbe de cet arc et orner de feuilles d'or, la devise familiale ainsi que ses initiales. Elle en prend grand soin et ne manque pas de l'entretenir avec une rigueur quasi religieuse.
  
  Aliénor confectionne elle-même ses flèches avec des pointes aux formes diverses (selon l'utilité) que le forgeron du château confectionne spécialement pour elle dans le plus grand secret. Elle choisit et taille le bois, trouve les plumes et réalise l'empennage.
  
  La rouquine possède deux carquois différents qu'elle utilise à tour de rôle selon son confort. Le premier est attaché derrière le dos, l'autre à la ceinture pour se loger sur la cuisse. Tous deux sont en cuir marron foncé, ornés de quelques dorures ainsi que d'éléments en cornes et de plumes.
  
  Pour compléter le tout, un gant de tir en cuir peut être utilisé occasionnellement si ses mains souffrent de l'exercice ou ne doivent pas être blessés avant réception officielle.
  
  
• Couteau de chasse :
  Ce couteau est fait d'un manche en os de Andaer Morohtar (Belier de guerre) blanc poli. Sa lame est d'un bel acier damassé, légèrement irisé. Malgré la qualité et la finesse de ses matériaux, il reste un couteau de chasse robuste avec des lignes droites et épaisses. Ses dimensions restent néanmoins adaptées à une utilisation féminine.
  
  Un étui en cuir marron foncé, orné de quelques dorures, permet à Aliénor de porter ce couteau au niveau de la cuisse, attaché par des lanières de cuir, sur pantalon ou sous jupe.
  
  
• Bâton :
  Simple bâton de combat en noyer. Outil d'apprentissage pour le corps à corps.
  
  
• Tenue de chasse :
  Tenue vestimentaire la plus prisée de la jeune femme, faisant grandement attention à l'usure, à la qualité des matériaux. Elle se montre particulièrement soigneuse avec cet équipement, racommodant au besoin, rafistolant, cirant, etc... Elle est composée d'un ensemble de cuir marron, comprenant :
  
  
  
  • Un bustier de cuir rigide et épais, lassé sur le devant et les cotés, avec de fines épaulettes.
    
  • Des canons d'avant-bras allant des phalanges jusqu'au coude, lassé sur l'intérieur des bras.
    
  • Des gants du même cuir peuvent être rajoutés dessous pour le froid ou pour la fauconnerie.
    
  • De longues bottes qui s'arrêtent sur les tibias mais se prolongent sur le devant pour protéger les genoux. Lacées sur le devant.
    
  
  Cet ensemble est porté par dessus des tissus, qui selon les températures peuvent être en soie naturelle, en coton, en lin, en laine, en peau, etc...
  L'ensemble est souvent porté sous une cape textile et/ou en fourrure de couleur diverses en fonction des besoins.
  
  
• La garde robe de noble damoiselle :
  Nous abordons là le dressing dont Aliénor se soucie le moins mais qui est plus riche et plus délicat. Si elle cire et raccommode consciencieusement son attirail de ''chasseresse'', la garde robe de noblesse est totalement délaissée par sa propriétaire, la laissant au bon soin de ses femmes de chambres.
  
  Robes de couleurs diverses, jupons à dentelles, corsets de couleurs diverses, serre taille, chapeaux à plumes allant avec les robes, bottines et sandales en cuir richement décorés.
  
  Ces vêtements sont en général choisis avec soin par les dames se chargeant de sa garde robe et sont faits avec des tissus nobles (ce qui a toujours exaspéré au plus haut point Aliénor), c'est-à-dire en soie, taffetas, satin, dentelle, velours, fin lainage, ou riche étoffe.
  
  
• Bijoux :
  Ils sont peu nombreux. Aliénor n'y a jamais accordé beaucoup d'importance et le plus grand nombre a été volé lorsque le château fut envahit.
  
  Néanmoins, un pendentif ayant appartenu à sa mère quitte rarement son cou : il s'agit d'un cadran solaire en or patiné avec en son centre un rubis taillé en cabochon. Loin d'être un objet d'une valeur exceptionnelle, c'est un très bel ouvrage confectionné par un artisan de talent. Il a toutefois une valeur sentimentale qui font que cet objet a, aux yeux d'Aliénor, plus de valeur que les plus belles parures.
  

Apparence :

• Taille :1m62
  
• Couleur des yeux :Bleus gris
  

Aliénor est une jeune femme de noble lignage. Elle en possède donc le port altier. La tête droite, la démarche assurée, un regard direct, la descendante des Wenden est fière de son nom et de sa famille et n'hésite pas à provoquer dans sa façon d'être, tous ceux qui oseraient remettre en question la qualité de ses origines.

La taille svelte, elle projette une aura d'élégance naturelle et de légèreté. Mais derrière sa candeur apparente de damoiselle, on peut remarquer une silhouette souple et ferme, dessinant une solide musculature, témoignage d'une forte activité physique. De ses habitudes dues à la chasse, elle garde d'autres marques, notamment des cicatrices peu profondes de divers petits accidents comme par exemple, ses mains et ses bras où on peut distinguer diverses petites marques de griffures causées par les rapaces. Si à grands renfort de soins et décoctions, elle prend grandement soin de ses mains pour garder l'apparence d'une dame, elle ne parvient pas à faire disparaître la corne qui s'y est développée.

De taille moyenne, à peine un peu plus d'un mètre soixante, elle possède une peau relativement hâlée du fait de son goût pour l'exercice et surtout la nature, la chasse en particulier, ce qui fait d'autant plus ressortir l'éclat de sa longue chevelure rousse foncée.

Aliénor est d'ailleurs très fière de ses très longs cheveux couleurs de feu, brillants et souples avec quelques légères ondulations. Ils se rebellent tout autour de son visage et de son torse, glissants et volants au grès des mouvements et du vent. Impossible à discipliner lorsqu'ils sont libres, Aliénor cherche à satisfaire le côté pratique de son quotidien en nattant ses cheveux lorsqu'elle part chasser ou vaque à ses occupations de jeune femme affranchie. Elle laisse ainsi le soin à sa femme de chambre de s'occuper (non sans une délectation certaine, elle l'a bien remarqué) de lui concocter chignons et autres coiffures plus élaborées pour les moments plus solennels. Sinon, ils sont le plus souvent lâches, elle les attache en demi-queue afin de ne pas les avoir dans la figure et laisser son beau visage à la vue de tous.

Son visage doux aux traits fins met en valeur un beau regard bleu-gris, bien souvent plus froid que ne le voudrait son âge. Il exprime facilement, trop peut être, ses émotions pour ceux qui la connaissent bien mais peut paraître froid, voire dur pour les autres qui la croient souvent triste.

De la chasseresse mal lavée à la jeune noble de bonne éducation, elle est capable de présenter les deux apparences.

Aliénor se sent épanouie en contact de la nature, des éléments et des animaux sauvages. Mélangeant rudesse et féminité, tel un félin indompté. Pourtant, elle sait prendre des airs de chat de salon. La jeune femme sait soigner son image et s'en fait un devoir car son rôle de représentante de son lignage est très important pour elle, en mémoire de ses bien aimés parents. Même si elle ne se l'avouera jamais, elle possède tout de même un brin de coquetterie et adore être complimentée sur le bon goût de sa toilette, notamment de sa coiffure.

Elle a quelques préférences. Elle favorise en effet les ensembles sobres mais toujours colorés, avec tout au plus quelques fines dentelles ou broderies. Elle n'aime pas trop les couleurs pimpantes qui attirent l'oeil mais préfères au contraire des couleurs plus sages et plus discrètes tout en faisant attention néanmoins à ce qu'elle la mette en valeur et évite les couleurs pâles pour ne pas trop faire remarquer son teint anormalement hâlé pour une jeune femme de sa condition. Elle privilégie en tout cas les tissus de qualité, doux au touché et dont la coupe mets ses formes en valeur tout en simplicité, délaissant ainsi les ornements lourds. Elle fait créer ainsi des ensembles légers qui mettent la silhouette en valeur mais qui la laissent également tout à fait libre de ses mouvements. Elle déteste être contrainte par un vêtement pour le seul plaisir de la beauté et préfère des vêtements beaucoup plus sobres mais pratiques pour le quotidien.

Lors des événements importants elle préfère le rouge brodée d'argent en écho aux armoiries de la famille Wenden.

Très belle jeune femme, Aliénor a conscience de plaire et qu'on la dévisage pour cette raison. Pourtant elle a du mal à le concevoir, ne se trouvant rien d’exceptionnel. L'attention que l'on peut lui porter ou les compliments qu'elle peut recevoir ont tendance à la mettre mal à l'aise.

Si Aliénor tente de faire honneur à sa position par de beaux accoutrements, elle n'a pas le goût du faste, restant aussi naturelle que possible. Elle aime bien les bijoux de tête, qui se s'accordent bien avec des ensembles simples tout en soulignant sa noblesse. Mais en dehors de cela, elle évite les artifices habituels des femmes riches ou nobles et ne s'oblige pas à une démarche, un geste, ou un regard. De manière générale, elle déteste toute forme de contrainte. Elle reste tout simplement elle-même avec des gestes féminins inconscients et insouciants, dans un ensemble de sobre majesté. Loin des oiseaux d'apparats, elle est le félin à la grâce instinctive et sauvage.

Personnalité :
Le tempérament d'Aliénor est à l'image de sa chevelure de feu : rebelle et ardent.
Le mot qui conviendrait le mieux pour la décrire est : impétueuse. Pleine d’ardeurs, de projets, d'idées, elle a tendance à vouloir changer le monde et bouleverser les traditions. Vive et rapide, autant de geste que d'esprit, elle a hérité du tempérament vindicatif des hommes de la famille.

Ganelon adorait sa fille et ayant perdu son épouse et son dernier enfant, il voulut que les derniers membres de la famille soient soudés. Aliénor a donc été élevée dans un environnement très masculin, accompagnant père et frère dans leur quotidien d'hommes. Il en résulte aujourd'hui un mental combatif et martial mais dans lequel la discipline n'est pas allée jusqu'à son terme, créant ainsi une jeune femme courageuse, déterminée, fougueuse, intrépide mais aussi téméraire, impulsive, et imprudente. Elle aime les défis et la compétition, ce qui en fait une mauvaise perdante mais ce qui la pousse également à toujours se surpasser et repousser ses limites.

Heureusement son caractère impétueux est un peu freiné par l'autorité qu'a sur elle la mémoire de son père et l'admiration qu'elle voue à son frère. Aliénor respecte beaucoup les hommes de sa vie et elle a toujours eu tendance à vouloir qu'ils soient fiers d'elle. C'est pour cette raison que bien que profondément déçue de ne pas pouvoir partir en campagne avec son frère et son père, elle faisait en sorte de tenir correctement les reines de leur seigneurie.

Aliénor est une femme très instinctive, elle suit souvent ses impressions, ce qui fait que bien souvent elle fut déçue d'avoir fait confiance à la mauvaise personne. Quelques mésaventures de son enfance font qu'elle tâche de modérer son impulsivité et de se montrer assez méfiante. Néanmoins, une fois que l'on a gagné sa confiance, elle est définitivement acquise. La trahir est par contre tout aussi définitif. C'est une femme entière qui ne connaît pas le gris mais qui range les choses, les évènements et les personnes qu'elle rencontre, assez simplement : c'est blanc ou noir mais jamais gris, même si elle peut comprendre que de bonnes personnes puissent faire de mauvaises actions pour de bonnes raisons. Elle a une logique bien à elle sur ce point.

Étant une personne très franche et entière qui n'aime pas l'hypocrisie ou les faux semblants, elle est assez rancunière une fois sa confiance trahie. De même, elle ressent une colère noire envers ceux qu'elle considère comme de « mauvaises personnes » de par leurs actes. Loyale et obstinée, elle a tendance à se jeter à corps perdu dans les causes qui lui tiennent à cœur et à haïr l'injustice contre laquelle elle n'hésite pas à prendre position ou à se battre farouchement. Rien ne l'arrête.

Aliénor porte le poids de quelques oppositions personnelles. En effet, elle est parfaitement consciente qu'un bon mariage aiderait sa famille à s'élever socialement mais l'idée de perdre sa liberté et son nom la révulse. Elle ne se voit pas du tout dans le rôle de l'épouse. D'un autre coté, elle comprend les jeux de pouvoir et sait parfaitement que les mariages permettent l’ascension sociale de toute une lignée. Toutefois, elle aimerait secrètement qu'on la marie à quelqu'un qui soit à la fois utile pour sa lignée mais également en qui elle pourrait avoir un jour de l'affection.

Elle remet en question le pouvoir que s'octroient les hommes. Trouvant injuste qu'un homme tente de la gouverner juste parce qu'il a une protubérance à l'entre jambe et quelques muscles plus développés (et encore que ce n'est pas toujours vrai). Selon la jeune femme, c'est ridicule d'en faire si grand cas et d'en faire des symboles de pouvoir. Les femmes sont, au moins, les égales des hommes. C'est une évidence et elle déteste les hommes pour cette arrogance ! Pourtant, elle préfère de loin la compagnie de la gente masculine et respecte les protecteurs. Elle possède donc plus d'affinité avec les hommes, tout en bouillant de rage de ne pas être considérée comme leur égale, ce qui fait que bien souvent, elle a du mal à créer des liens avec d'autres jeunes femmes de sa condition et ne comprend pas grand chose à leur jeu d'intrigues et de pouvoirs liés à la séduction, comme il se pratique dans les cour.

La jeune femme est aussi tiraillée par son devoir et son désir de rester chez elle dans le château de son père, là où elle a grandit, sur la terre à qui elle appartient, auprès des siens. Alors que vit en elle un désir ardent de parcourir le monde, découvrir d'autres cultures, voir des ses propres yeux créatures fantastiques, magiques, et êtres légendaires.

Indépendante, ce qu'elle aime par dessus tout, c'est sa liberté. Aller chasser, s'occuper des animaux à sa charge et faire de longues chevauchées solitaires dans la malelande. Sentir le vent sur son visage, repérer une proie, ou contribuer à la naissance d'un poulain. Est-elle pour autant innocente ? Peu préoccupée par le monde qui l'entoure?

Ne croyez pas qu'Aliénor est pour autant une femme qui ne se préoccupe pas de politique, bien loin de là. Intelligente et bénéficiant de l'éducation solide dévolue à une jeune femme de sa condition, elle est souvent un conseil auprès de son frère tant d'un point de vue politique, économique que stratégique. Peu encline à manier l'art de la manipulation elle n'en est pas pour autant sotte ni consciente. Elle en connaît les pouvoirs mais elle n'a pas encore besoin d'apprendre à savoir l'utiliser. Va-t-elle chercher à jouer un rôle en politique ou seulement se contenter de ce que lui offre la vie, loin des affres du mariage pour le moment? Seul l'avenir le dira.

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Histoire

Aliénor est née un Kÿrianos de la quatrième semaine du mois de Barkios en l'automne de l'an 986 du 10ème cycle dans les terres de Wenden, territoire au nord de la péninsule, fait de terres sauvages et rudes. Cette terre fait d'ailleurs partie du comté d'Arétria, lui-même rattaché au marquisat de Sainte Berthilde. Fille de Ganelon de Wenden, seigneur du château, et de sa jeune épouse, Aliénor est originaire de la petite noblesse. Décédée un an après sa naissance en mettant au monde un enfant mort-né, elle n'a aucun souvenir de sa mère et s'est alors contentée d'honorer sa mémoire ainsi que de vivre dans le souvenir de sa mère, adorant les histoires qu'on lui racontait sur elle. Sa grand mère fut alors sa seule présence féminine, jouant alors le rôle de mère dans la mesure de ce que le seigneur lui permettait de faire. Elle veilla ainsi à ses besoins d'enfant ainsi qu'à son éducation de jeune fille. Elle est ainsi très proche de sa grand-mère. Durant sa petite enfance, Aliénor souffrit beaucoup d'un certain désintérêt voire dédain paternel. Elle se sentait rejetée. On lui expliqua alors que les comportements des parents étaient différents selon le sexe de leur enfant. Les hommes s'occupant plus de l'éducation des garçons et les femmes de l'éducation des petites filles du simple fait que l'on n'attendait pas à l'âge adulte les mêmes choses des uns et des autres. Les hommes auront à gouverner tandis que les femmes se devront de faire de bonnes épouses, capable de veiller à la bonne marche de la seigneurie en cas d'absence.

C'est à partir de ce moment précis qu'Aliénor considéra ces idées complètement stupides et se fit un devoir de ne pas les respecter. Elle devint alors plus farouche, s'imposa auprès de son père dans les leçons et activités qu'il réservait initialement à son fils. Elle eut beaucoup de mal à y parvenir mais grâce à l'aide de l'écuyer de son père qui l'aida à tirer à l'arc, elle réussit à développer un véritable don dans cette discipline et à impressionner son père, imposant totalement sa présence et forçant l'amour paternel sur elle qui ne lui jamais avait été pourtant retiré. Elle aida en vérité son père à la comprendre et à trouver une place à cet amour pour elle dont il ne savait pas trop quoi faire et où désormais il avait su le placer.

Il fut dès lors attaché au fait qu'elle puisse passer le plus de temps possible avec son frère. La perte de sa femme et de son dernier enfant l'incitant à faire de ses enfants en vie une famille extrêmement soudée. D'un autre côté, il fit bien comprendre à Aliénor que même s'il lui accordait des libertés, elle devrait tout de même se conformer à l'éducation que réclamait pour elle sa grand-mère. Autrement dit, celle d'une jeune fille bien née qui souhaite faire un jour un mariage avantageux pour sa famille. Par amour pour son père, elle s'appliqua à suivre avec rigueur ces cours de danse, de musique ou encore de chant que jusque là, elle délaissait.

Elle appréciait beaucoup la nature, les ballades à cheval en famille, se sentir libre en somme. Dans la seigneurie, il n'y avait pas de protocole. Elle pouvait jouer librement avec son frère et les autres enfants. Toutefois ils avaient bien conscience que ces derniers eux, faisaient la part des choses, leur laissant souvent gagner, évitant de les malmener pour ne pas subir de représailles du seigneur. Ils s'imposaient eux-mêmes des limites. Il faut dire qu'à ce qu'on lui a expliqué par la suite lorsqu'elle était petite et qu'elle ne comprenait pas ce comportement de la part de ses camarades, il y a eu des précédents avec son grand-père et donc désormais, une limite infranchissable leur imposait de ne pas être sur le même pied d'égalité même dans les jeux d'enfants. Toutefois, de plus en plus à mesure qu'ils grandissaient, elle voyait sa cage dorée se refermer autour d'elle sans qu'elle n'y puisse rien. Le devoir familial passant avant tout, elle se devait de respecter la volonté de son père et profiter des quelques moments de liberté qu'elle pouvait encore se voir accorder mais faire bonne figure le reste du temps. Pour elle aussi, il y avait une ligne infranchissable qui rendait son rôle différent de celui de son frère, cette différence de sexe. Néanmoins, cette dualité commençait de plus en plus à étouffer ses désirs car elle ne comprenait profondément pas les raisons qui faisaient que l'on considérait une femme comme plus délicate, moins capable qu'un homme pour certaines tâches. Ainsi, on lui refusait systématiquement d'accompagner les hommes de la famille aux campagnes car son rôle de femme était de s'occuper de la seigneurie en leur absence, ce qu'on ne manquait pas à chaque fois, de lui rappeler et chaque fois, elle protestait.

C'est à l'occasion de l'une d'entre elles, la guerre de Sainte-Berthilde, que sa vie bascula totalement. Son phare, son roc, l'homme qu'elle chérissait le plus au monde, qui ne l'avait pas simplement accepté en tant que femme mais surtout en tant qu'elle-même, Aliénor, était parti, tombé au combat. Décédé tout simplement, le bouclier de l'Est Arétrian s'était comme évaporé. Cette nouvelle la choqua totalement, comment son existence pouvait-elle être finalement réduite à si peu de choses? En plus de cette affreuse nouvelle, son frère était également porté disparu, laissant logiquement Wenden sans seigneur. Elle était tellement dans un état second qu'elle n'y crut pas tout d'abord. Néanmoins, elle n'eut pas même le temps de porter le deuil que le château était déjà menacé par des hordes d'hommes armés sans blason, lui faisant comprendre que non seulement cette décision était réelle mais en plus qu'ils étaient laissés totalement sans défense, les hommes capables de se battre étaient tous partis en campagne avec sa famille. Tout son univers s'écroulait sous ses yeux, sans qu'elle n'y puisse rien.

Sentant l'orage gronder, elle fit envoyer des messages auprès des seigneurs voisins dont elle savait qu'ils étaient restés, qu'ils n'étaient pas partis en campagne, afin de leur demander leur aide en hommes et en armes pour assurer la défense du château. Toutefois aucun ne répondit à son appel. Les paysans des alentours étaient de plus en plus nombreux à venir se réfugier au château à mesure que ces trouves de vermines et de hors-la-loi avançaient, brûlant et pillant tout sur leur passage. Chaque jour, ils étaient un peu plus nombreux, jusqu'à être assez nombreux pour tenir un siège. Avec l'arrivée des derniers paysans, elle fit fermer les portes. Les prêtres s'occupaient des blessés et des mourants tandis qu'avec les plus vieux conseillers de son père qui n'étaient pas partis avec lui et la femme de son frère, ils s'organisèrent en conseil pour élaborer une stratégie de défense avec le peu d'hommes qui leur restait. Alors que la tenue de Wenden revenait normalement à la femme de Roderik, la peur de l'avenir maintenant sombre qui s'offrait à elle lui laissait plus de courage à pleurer que d'organiser la défense de la ville. Il ne fut pas difficile pour Aliénor de prendre les reines des opérations. Tous les conseillers se montraient partisans de la fuite et malgré son courage, elle devait avouer qu'elle partageait leur avis. Il fallait néanmoins ruser s'ils souhaitaient avoir le moins de victimes possibles.

Ainsi la fameuse nuit du siège de la forteresse, avec une poignée de jeunes hommes vaillants mais trop jeunes pour être partis en campagne, ils déclenchèrent tous les pièges qu'ils avaient concocté durant les derniers jours pour ralentir le plus possible les hordes de vermines qui s'étaient amassés autour du château avant de prendre le tunnel souterrain du château qui menait jusqu'au petit bois non loin de Wenden où les attendaient des chevaux pour leur permettre de rejoindre le reste des gens de Wenden qui étaient partis en exode il y a de cela 3 jours. Cette avance leur permettrait peut être de se réfugier chez un vassal voisin qui leur apporterait, elle l'espérait l'hospitalité. En attendant, les bois étaient leur refuge en l'absence de tous ces hors-la-loi qui s'amusaient à brûler et piller leurs souvenirs pendant qu'ils fuyaient. Seuls restèrent les plus faibles qui n'avaient pas la force de partir et ceux qui voulaient absolument rester. Dans la folie de sa tristesse, Aliénor ne réussit pas à convaincre la femme de Roderik de la suivre avec son jeune enfant et dû la laisser derrière elle, choix qui continue à la hanter chaque jour.

Quelques semaines plus tard, ils furent rejoints dans leur campement par des hommes qui leur annoncèrent la bonne nouvelle : son frère Roderik était en vie. Il avait tenté de rejoindre le château mais s'était fait mettre à la porte comme un malotru et avait erré le reste du temps dans les campagnes attenantes à la recherche d'un nouveau but. Aliénor partit alors à sa recherche, laissant le campement sous la bonne garde des conseillers de son père. Elle savait que Roderik ne voudrait pas se montrer à ses gens avec la honte de l'homme vaincu. Elle retrouva son frère dans un piteux état. Elle prit alors soin de lui, le remettant sur pied avec patience et amour. Elle avait réussi à lui concocter des remèdes grâce aux plantes médicinales que l'on trouvait dans la nature et dont on lui avait appris les propriétés. Elle put ainsi soigner ses blessures mais ne pouvait malheureusement rien faire contre celles de son coeur entre la perte de leur père mais également celle de sa femme et de son fils. Elle lui raconta ce qu'il s'était passé et comment ils avaient perdu Wenden alors qu'il lui raconta les affres du front et comment leur père tomba en héros. Ils errèrent pendant des semaines avant de trouver le premier vassal accueillant, leur ouvrant ses portes et s'engageant dans la bataille à leurs côtés. Après lui d'autres suivirent et c'est accompagnés d'une véritable armée qu'ils reprirent dans le sang ce qu'ils avaient d'abord acquis par la naissance. Une fois la situation stabilisée, Aliénor guida Roderik vers le campement de réfugiés de Wenden pour leur annoncer la bonne nouvelle et revenir en héros comme il le souhaitait, la tête haute. Jamais ils ne reparlèrent de ces évènements mais elle a toujours aimé penser qu'il lui en serait éternellement reconnaissant.

Ainsi, il ne leur restait plus qu'à tout reconstruire. Il fallut enterrer leurs morts, déblayer ce qui avait été détruit, remplacer ce qui avait été cassé, ressemer les champs malmenés par les chevaux. Peu à peu, à force d'efforts, ils chassèrent leur tristesse en redonnant à leur terre sa richesse d'antan. Ils en firent de nouveau une terre paisible et prospère, le Wenden qu'ils avaient connu enfants, même si (et ils en avaient bien conscience l'un et l'autre), jamais rien ne serait désormais, plus comme avant.

De plus en plus Aliénor se réfugia dans la nature, chassant, s'entraînant aux armes (elle apprenait en ce moment le corps à corps), profitant de insouciance qu'il lui était encore permis d'avoir. Roderik, quant à lui se préoccupait de plus en plus des turbulences qui régnaient à la fois dans le Nord et dans le royaume. Il était très perturbé par cette différence de son de cloche entre le discours du marquis et celui du régent du Royaume. L'un présentait un héritier quand l'autre en annonçait la mort. Finalement, bien que ne parvenant pas à faire le tri dans tout cela, il réussit tout de même à bien tirer son épingle du jeu (sous l'admiration de sa sœur il faut le dire) et éleva finalement le nom des Wenden au rang de Comte d'Arétria pour son plus grand plaisir, même si elle ne put assister à son mariage, devant continuer à diriger Wenden en l'absence de son seigneur. Son frère devenait un homme important dont l'avenir commençait à se tracer petit à petit, ce qui amenait beaucoup Aliénor à réfléchir sur son propre avenir. Elle savait que son frère voulait la marier et elle réussit non sans mal à échapper à un mariage fort malheureux avec l'héritier (le plus laid qu'il était donné de voir) de l'un des plus fidèles vassaux de son frère. Maintenant que le projet était abandonné, elle espérait que les cartes seraient rebattues et qu'avec la nouvelle position de son frère, récompensé de sa fidélité au roi Bohémon en ayant été nommé chancelier de la couronne, elles lui seraient plus favorables.

De son côté, Aliénor gardait Wenden d'une poigne ferme mais souple tout de même, s'efforçant de régler le plus justement possible les conflits qui jaillissent souvent entre ses gens. Elle organisait des foires afin de dynamiser la vie culturelle et faire venir des alentours ceux qui avaient entendu parler de leurs fêtes. Elle tâchait de conserver Wenden paisible et prospère. Son frère qui n'avait confiance qu'en elle, lui avait fait le plaisir de lui laisser la garde de Wenden mais ils restaient très régulièrement en contact. Elle put ainsi apprendre de la main de son propre frère les évènements qui s'étaient déroulés et qui bouleversaient leurs vies. Elle restait sa confidente et son conseil le plus proche. Elle adorait cette relation privilégiée avec lui et saluait bien volontiers son intelligence et la manière excellente d'avoir sorti son épingle d'un jeu pourtant si complexe auquel elle ne comprenait à vrai dire, pas grand chose.

Quoi qu'il en soit, elle savait parfaitement que cette liberté n'allait pas durer et qu'il lui faudrait se résigner à accepter d'épouser un homme. Fort heureusement suite au déboire qu'avait été la première tentative, elle lui avait bien fait comprendre qu'elle n'accepterait pas qu'il ne fasse rien sans son accord, ne serait-ce que par respect pour la mémoire de leur père. Elle espérait seulement que Roderik aurait bon goût. En tout cas si ce pouvait arriver plus tard que tôt... ça l'arrangerait.

HRP:

Bonjour Aliénor,

Tout d'abord, je te souhaite la bienvenue sur Miradelphia !  
J'espère que tu nous fera l'honneur d'incarner ton personnage pendant longtemps et qu'Aliénor trouvera en toi une joueuse passionnée pour l'incarner

Vient maintenant la correction, comme expliqué lors de notre conversation en privé, je vais te demander d'apporter quelques petites précisions sur certains points de l'histoire d'Aliénor. Tout cela dans le but que tu ais une fiche qui colle à l'histoire du forum et que tu sois prête à entrer dans le jeu !

• Premier point : La fuite de Wenden suite à l'arrivée des brigands pendant la guerre de l'Atral
  
  Sur ce passage, tu présentes le fait qu'Aliénor est restée à Wenden pendant que son frère et son père sont partis à la guerre. En l'absence de l'armée, des brigands se sont mis à convoiter Wenden et à essayer de prendre possession de la ville. Devant leur supériorité numérique, la population du bourg de Wenden à du fuir pour ne pas être tuée.
  Problème : L'histoire que tu présentes ne colle pas vraiment avec ce qu'à écrit Roderik sur cette période. Je te mets donc ci-dessous un extrait de sa fiche qui t'aidera à modifier ce passage de la vie d'Aliénor pour que vous soyez sur la même longueur d'ondes.
  
  

  Extrait de la fiche de Roderik:

  
  
  
• Deuxième point : L'histoire récente d'Aliénor ainsi que sa relation avec Roderik :
  
  Comme tu le présentes, Roderik s'est marié avec Iselda de Karlsburg et a été nommé Comte d'Arétria en Verimios de l'an 8. Après une période de doutes suite aux affirmations allant à l'encontre du roi Bohémond de l'ancien Marquis de Sainte-Berthilde, Godefroy de Saint-Aimé, Roderik a affiché un soutien indéfectible envers le roi Bohémond. Il a été nommé, depuis peu, Chancelier de la couronne suite à une visite à Merval et un entretien avec l'ancien chancelier, Cléophas d'Angleroy. Ce nouveau titre lui a valu de devoir aller vivre à Merval, dans le sud de la Péninsule et loin d'Arétria et de Wenden.
  J'aimerais que tu nous donne un tout petit peu plus de détails sur ce qu'à fait Aliénor pendant ces dernières années. Elle est assez libre, étant seule représentante des héritiers de Ganelon à rester à Wenden. De plus, si tu pouvais détailler (de manière simple) quelles sont ses relations récentes avec son frère, Roderik.
  

Je te laisse te pencher sur les deux points que je viens de soulever.
Si tu as besoin de renseignements pour te lancer dans les corrections, tu sais ou me trouver

A ta disposition si besoin, et à très bientot j'espère pour ta validation !  

Code:

[Métier] : Damoiselle de Wenden

[Sexe] : féminin

[Classe d'arme] : distance

[Alignement] : Chaotique Bon