Invitation au bal du printemps

Troisième jours de la quatrième ennéade de Karfias
dixième année du XIe cycle

À Louis de Saint-Aimé, Régent de Sainte-Berthilde

Ces altesses la duchesse de Soltariel et son époux ont l’honneur de vous inviter à un grand bal qui sera donné au palais de Soltariel pour célébrer la fin d’un hiver qui a été éprouvant pour tous et la venue du printemps. Il aura lieu le jour de Kÿrianos de la neuvième ennéade de Karfias. Nous attendons la confirmation de votre présence le plus tôt possible afin que nous puissions prendre les arrangements nécessaires pour votre hébergement.

Que les Cinqs vous protègent.

Franco di Celini et Tibéria de Soltariel, duc et duchesse de Soltariel

Sixième jour de la septième ennéade de Karfias
dixième année du XIe cycle

À Louis de Saint-Aimé, Régent de Sainte-Berthilde

Premièrement, permettez-moi d’exprimer mes regrets de ne pas pouvoir vous accueillir à Soltariel pour le bal du printemps. Je comprends que le contexte n’est pas l’idéal et j’espère que tout ira bien pour vous. Que les Cinq vous apportent protection et succès dans votre entreprise.

Ensuite, sur une note plus joyeuse, je peux vous assurer que nous allons bien ici à Soltariel et que même si l’hiver fut plus rude qu’à la normale, il ne nous a pas amené de neige, mais d’importantes quantités de pluie qui ont causé des dommages. Rien d’irréparable, heureusement, mais nous aurions préféré que ça n’arrive pas. Nous espérons maintenant que le printemps apportera le soleil sur nos terres et c’est un peu le but de ce bal : chasser la morosité ambiante par une grande fête. Voilà la façon de faire du sud! Espérons que nos efforts auront des échos jusqu’à vos terres et que vous aurez également droit à un printemps clément.

Quant au cadeau que vous nous avez envoyé, l’adorable chiot qui provoquait moult exclamations d’adoration chez les dames de la cour s’est transformé en bête énorme qui les fait fuir sur son passage. Il n’a pas le même format que les autres chiens de compagnie qui sont habituellement petits, frisés et particulièrement teigneux. L’un de mes gardes a fait la remarque qu’il devait être plus lourd que moi, ce qui est probablement vrai. Il n’écoute personne, sauf moi et nous retrouvons constamment des gants et des bottes de cuir soigneusement mâchouillées dans les recoins du château avec, non loin, un chien à la mine très coupable. Je l’adore! Il me suit partout au point que le responsable de ma sécurité aimerait essayer de le dresser pour ma protection. Je vous en donnerai des nouvelles.

Sur ces mots, le devoir m’appelle. Prenez soin de vous.

Que les Cinq vous apportent protection et succès dans votre entreprise.

Tibéria de Soltariel, duchesse de Soltariel