Murmures des pierres

Le printemps était arrivé, on pouvait le sentir dans l'air, on pouvait le sentir dans l'eau, on pouvait le sentir dans la terre et bien sûr dans les os. Mais contrairement à ce que l'on aurait pu croire ou penser, la nature se remettait avec une lenteur toute particulière de ce vicieux hiver. Bien sûr, le soleil était de retour, astre réchauffant les cœurs et les mœurs, mais les matinées dans ce coin était encore bien loin d'égaler le faste des années précédentes. C'était la chose curieuse, comme si la saison précédente avait décidé de traîner longtemps en longueur.
Pour les nombreux habitants de l'Itrhii'Vaan, la chose n'était pas banal, loin de la. Dans les maisons de pierres et de torchis, on murmurerait une punition venu des cieux, des dieux courroucés par les méfaits des hommes, qui s'amusaient ainsi à semer le trouble dans la vie des bonnes gens.  Certains ne se cachaient même pas et allait jusqu'à pointer du doigt les puissants et forcément, réponsables de tous leurs maux. Ainsi, c'était la, la  faute du Conseil, des ces êtres imbus et hautains  de leurs personnes, qui dans leurs existences de débauches, attiraient l'opprobe, le malheur et autres rhumes en tout genre sur les humbles travailleurs.

On avait eut vent de ses rumeurs dans les Milles-Caves et on les avaient accueillis à grande rasade de rire gras et poilus. Les nains avaient mit plus d'un demi-siècle à s'habituer aux conditions climatiques et c'étaient encore une épreuve pour nombres d'entres eux. Les froideurs hivernales étaient outre ment plus supportable que les morsures estivales. Car une fois dévêtue, on ne pouvait plus rien enlever et il était toujours dur pour le peuple chthonien de se délester d'un poil de leurs somptueuses barbes. Certains traînaient des guibolles de longues années avant que sous les brimades et railleries des anciens, ils se décident enfin à raccourcir d'une tresse leurs toisons.

Le retour des beaux jours n'étaient donc pas un sujet de priorité pour les gens du dessous. Loin de là, car d'autres sujets bien plus importants accaparaient toutes leurs attentions.

Pour ceux mit dans la confidance - et autrement dit, très peu de monde, c'était la récente capture d'un homme à l'importance mi-figue mi-datte qui remplissait leurs emplois du temps. Le parvenu d'Hanning, l'Infâme ou encore le Trublion Léche-Bouse, tels étaient quelques un des surnoms d'on était affublé le dit Krodatos.  Les agents de la redoutable  Loge d'Onyx l'avait traqué des mois durant dans les étendues de Zurthanie. Ce fût un travail de longue haleine tant les pistes laissés par ce dernier furent maigre. Mais, les nains étaient connus pour leur ténacité et leur patience, ainsi ils écumèrent le désert, écoutèrent les ragots, changèrent leur traque de cap jusqu'à finalement tomber sur lui non loin de l'embouchure du Brââ.
On avait rapatrié son corps molesté mais en vie au petit matin, puis il fût enfermé dans une des geôles du palais souterrain afin d'être conservé comme un trophée, un polichinelle qui s'il n'avait plus grande importance aujourd'hui, pourrait hypothétiquement regagner de la valeur.

Mais d'autres ragots bien  plus connus étaient aux centres des nombreuses conversations des membres des Milles-Caves. Le premier était la venu dans le palais d'un fameux runiste, Dorïn du clan décimé des Rhunosson. Ce nain traînait dans son sillage une farouche réputation, alcoolique notoire mais doté d'un talent faisant pâlir soit disant, même les plus grands Maître des Runes du Grand Nord. On disait aussi de lui qu'il possédait une dette de jeux aussi longue que la Thanorite. On pouvait le voir au matin, quitter les Milles-Caves d'un pas décidé.
On metionnait aussi le nouvel attrait des barbes pour les Fosses de Gilgamek, un lieu qui auparavent peu fréquenté, devenait un rendez vous notoire des servants et notables nains.

Pourtant, une nouvelle éclipsait toutes les autres et de loin. Salfaryl Sang-d'Argent du clan Trois-Diamants, fils de Braamyl dit le Sombre était reclus dans ses appartements. Voila presque cinq ennéades que l'Empereur autoproclamé de l'empire nain du Sud n'avait quitté ses quartiers. Certains le disaient déjà mort, d'autres murmuraient que sa haine des sombres l'avait muré dans une profonde méditation, d'autres encore le pensaient fortement malade.
La vérité n'était détenu que d'un très petit nombres d'individus qui s'empressaient d'administrer et de consolider l'hégémonie naine dans la Cité de Thaar comme si de rien n'était.