Niklaus d'Altenberg
Humain
Nombre de messages : 476 Âge : 124 Date d'inscription : 20/03/2015
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 ans Taille : Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Bis repetita Lun 19 Fév 2018 - 21:49 | |
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Bis repetita...Quelque part que, dans l'histoire universelle, les grands faits et les grands personnages se produisent, pour ainsi dire, deux fois. [...] la première fois comme tragédie, la seconde comme farce. Kÿrianos de la 6ièmeennéade de Barkios de la 10ème année du 11ème cycle, Christabel,
Il venait à l’esprit de Niklaus d’Apreplaine qu’un philosophe avait dit que l’Histoire se répétait, proposant à l’humanité une tragédie puis la rappelant sous la forme d’une comédie. Aujourd’hui l’Histoire se répétait, et pourtant cela n’avait rien de comique. Il regardait avec flegme défiler les soldats de l’armée royale provenant d’Apreplaine. Ces vétérans avaient vécu comme Niklaus les champs pourpres et pourtant la discipline était toujours aussi exemplaire. On ne maugréait pas, on avançait avec le sérieux et le détachement de ceux dont la guerre était finalement le premier des devoirs. Lui s’était battu pour ne pas voir l’idiotie de cette guerre civile se poursuivre et continuer d’engloutir des milliers de vies. Mais le destin en avait voulu autrement.
A côté de Niklaus se trouvait Messire de Vorbier, un vétérant de l’armée royal auxiliaire du sénéchal ayant mené les troupes aux champs pourpres. Le dernier encore vivant des terres pourpres. L’homme était un géant tranquille du gabarit de Niklaus et partageait avec ce dernier une silhouette des solides gaillards du centre de la péninsule. De petite noblesse de robe, il avait fait sa carrière dans l’armée royale et était de presque quinze ans l’ainé de Niklaus. Quelques mois seulement auparavant, Niklaus donnait les ordres au militaire de carrière qui avait eu pour travail la remonte militaire progressive des anciennes terres royales alors dans la Ligue. Maintenant Niklaus était sous ses ordres et en charge des troupes provenant de l’Apreplaine, comme à l’époque des champs pourpres.
La marche partant de Castel-Pic avait commencé quelques jours avant et l’armée des terres royales, forte de plusieurs milliers d'hommes, ils avaient eu le plus grand mal à être prêt à faire mouvement dans les temps. Il fallait dire que l’ordre était arrivé avec surprise et l’on avait laissé moins de deux énnéades pour se préparer et faire mouvement.
Le mouvement ordonné et régulier des troupes qui passait sous Niklaus et le général donnait le temps à ces deux derniers de laisser divaguer leurs pensées. Pouvait-on dire que la guerre n’était l’essence du nouveau ? Pouvait-on d’ailleurs imaginer qu’il ne saurait exister d’ennemis là où la guerre est reconnue dénuée de causes ? C’était supposer qu’aucun homme n’avait d’ennemis. Autant dire que la guerre n’avait pas lieu de s’arrêter sous peu. Restait à espérer que Sa Majesté et la Couronne soit réellement l’intérêt souverain que les personnes défendaient. Il avait certes déchanté de la Ligue, instrument impropre à la paix, restait à voir ce qui motivait réellement ce Sénéchal… Il ne fallait pas préjuger des hommes disait-on…
Le petit reste d’armée royale qui remontait en colonne bien rangées vers la ville de Christabel avait réussi à panser l’essentiel des blessures des champs poupres. L’aptitude mentale était revenue et l’on pouvait constater qu’un esprit de coprs existait. Le courage et la constance des troupes restait à démontrer, mais Niklaus n’avait aucune inquiétude à ce sujet. Restait encore que l’aptitude physique n’était pas au mieux. Beaucoup des vétérans conservaient des séquelles, mêmes légères, des champs pourpres, en particulier pour ceux montés. L’équipement en revanche avait été parfaitement réparé et remonté. De ce point de vue les choses étaient bien maitrisées, il en allait de même pour l’intendance, qui si elle avait été difficile à mettre en place, était dans les faits l’une des plus grandes réussites de ces deux dernières énnéades, car les réserves n’étaient pas élevées dans les terres royales et sortir les troupes de leur garnison impliquait de faire suivre les vivres.
Mais l’un dans l’autre les choses étaient correctement réalisées. Et c’est par conséquent une armée valide même si elle n’était pas aussi fringante qu’aux champs pourpres qui se présentait aux ordres du commandement militaire royal…
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