Haldin Barbedrue
Nain
Nombre de messages : 200 Âge : 233 Date d'inscription : 23/04/2008
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 228 ans en l'An 18 • XVI Taille : Petite Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Un Clan ne peut être abandonné par égoïsme. Sam 28 Juil 2018 - 10:38 | |
| 11° Année - XIe Cycle Karfïas•À la fin de l'été... • Athbor Barbedrue Maître Éleveur « remplaçant » & Neveu de Haldin Fiche PNJ dans le Journal Je venais de recevoir une lettre des plus déconcertantes. La plus déconcertantes de ma vie d'ailleurs. Il est de mon devoir cependant d'avouer que j'avais débuté tout récemment mes premières correspondances, en vue des nouvelles responsabilités qui m'incombaient.
Depuis la disparition de mon oncle Haldin – ce vieux fou qui avait choisi comme villégiature une expédition en des lieux indécents et dangereux pour son âge –, j'avais tenté de le représenter dans les affaires courantes qu'impliquaient son métier, puis fatalement de m'occuper de choses plus sérieuses ; il était le Maître Éleveur de Thanor après tout. Mais il était absent, à jamais disparut disait-on, je me devais donc de le remplacer. Certains m'avaient déjà affublé dudit titre précédé d'un « petit ». Je le prenais à la rigolade car ils n'étaient point méchants et respectaient honorablement la mémoire de mon oncle. Toujours est-il que j'avais dû le suppléer dans la chose administrative autant que relationnelle, et caetera.
De l'Ouest, je gérais et organisait la quasi-totalité de l'élevage, des pâtures, des premières transactions et autres nécessitées et obligations inhérentes à mon poste, j'en passe et des meilleures. Mais surtout, bientôt ma vie changerai à tout jamais, puisque ma femme attendait un enfant ! { Repeuplons ainsi nôt' Zagazorn }
Morek Tête-de-fer, Chef Ingénieur et Voix de Thanor avait lui aussi disparut dans cette invraisemblable mission qu'avait été leur voyage vers la mort et surtout pour des gens de leur âge et de leurs rangs ! Mais nous étions décidément bien tous dawis, obtus ! Chacun de nous était guidé par des centaines de démons de caractères et un patriotisme certain. Il y avait dans cette histoire aussi pas mal d'amitié ; oncle Haldin avait suivit vers une mort certaine son ami Morek, c'est ainsi qu'il m'était donné de percevoir la chose, à brûle pourpoint. Et qu'il avait avant tout et de surcroît oublié son clan ! Bien-sûr que le Dragon Noir était une réalité, et même une priorité à détruire, pour la paix du Zagazorn ! Mais pas pour des gens de leur âge, encore une fois ; je n'en avais cure, d'avoir disparut je leur en voulait énormément.
J'avais très vite refusé la place de Voix « remplaçante » de Thanor, avant même que l'on me la propose d'ailleurs ! Immédiatement, pris par une loghorrée digne de celles de mon oncle, j'avais fait choisir pour ce poste Valya Brise-Étoile, Première Hache de Thanor et bien évidemment la seule apte à prendre les bonnes décisions si un jour surgissait – on ne sait jamais – une crise à gérer. Je touchais du bois. Je travaillais encore beaucoup en ce productif été, à peine habitué à mon nouveau devoir, j'étais donc quelque peu je dirais dépassé.
La lettre était déconcertante à n'en point douter, mais elle était porteuse de nouvelles excellentes, incroyables ! Heureuses ! Haldin était de retour parmi les vivants. Je ne pouvais point répondre sur le coup cependant, car le contenu de cette lettre imposa à mon esprit une nécessité, il me fallait boire.
La lettre du Grand-Roi était délicatement écrite. J'avais dû la relire au moins trois ou quatre fois avant de me mettre à pester grossièrement. Haldin, Morek et d'autres dawis avaient été soit massacrés, soit emprisonnés. Les deux membres éminents de Thanor étaient encore vivants ; Morek encore prisonnier, Haldin avait réussi à s'échapper et il était dans un sale état. Hardrek avait usé de bien francs mots afin de me faire comprendre que la santé mentale de mon oncle était en danger. Elle ne tenait plus qu'à un fils.
« Avant il était inconscient, maintenant il est fou ! » « Athbor, VOYONS ! » J'adorais les forts décibels de son khazalid lorsqu'elle s'énervait. « M'enfin chérie... Désolé... Je sais que je suis dur dans mon jugement ; mais j'insiste, si tu as inculqué pareille frayeur à ta famille, celle de disparaître en faisant l'aventurier, et que finalement tu n'es pas mort, tu débarques chez les tiens bordel ! » Il se pouvait bien que mon discernement soit obscurci par un tourbillon de milles émotions, la joie, la colère, la frustration. Mais quand même ! « Et Morek, tu sais, c'est comme sa famille... Ou la nôtre. Tu sais, ils ont été frères de bien nombreuses façons ces deux là... Comment veux-tu qu'il l'abandonne ? » « C'est vrai... Mais penses un peu a Mirza... » Sa femme aussi il l'avait abandonnée après tout, non ? « Mirza est une naine faite de roc mon chéri... Ne t'en fais pas pour elle. Ils se sont toujours aimé et respecté. Mais ils sont libres de leurs actes, telle est leur union, souviens toi dans quelles circonstances ils se sont rencontrés... Prisonniers qu'ils étaient ! ... Comme son meilleur ami maintenant. Comprends-le, et ne lui en veux pas trop Athbor, tu es plus intelligent que ça. Écoutes, tu as fais ton deuil, le croyant mort comme nous tous, tu n'as qu'à l'y maintenir jusqu'à ce qu'il revienne, s'il revient. Ça ne sera pas facile au début... » « Mais, mais impossible ! Là, c'est toi qui est drôlement dure, chouchoune ! » « Tu as de nouvelles responsabilités maintenant, et bientôt un enfant ! Il te faut être fort et faire preuve d'un certain sang-froid. » « Tu as sans doute raison... » « J'ai raison. Toujours. Et d'ailleurs allez au boulot, donc comme je disais tout à l'heure les troupeaux de chèvres que l'on a envoyé aux petits plateaux de la Palud en Haute-Virnée, peuvent tenir encore quelque temps – encore sept bonnes ennéades tout dépendant du climat cette année, mais nous devrions commencer à établir un plan de pâturage pour les bergers cet automne : la zone a longtemps été délaissée, il nous faudra envisager de s'y rendre bientôt, car tout faire à la dernière minute ne me plaît guère mon bon Athbor ! De plus, je sais par Joanna que son mari compte bientôt retirer le galioth mâle sur le troupeau des poulinières de Haldin, je te laisse t'occuper de cela, mais souviens-toi que Haldin avait une certaine façon de procéder, donc tenir informé Gheldrun de nos pratiques. Autrement, j'ai pensé à quelque chose qui pourrait nous être bien utile, j'ai pensé que pour l'année prochaine, bon je sais on change à peine d'année, que nous pourrions... »
J'avais une femme exceptionnelle. Je m'en rendais compte chaque jour. Avec son aide et les milles obligations que nous avions, j'oubliais un temps mon vieil oncle égoïste et participais à mes fonctions faisant partie des rouages même de Thanor !
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