Griffon de Langehack - Seigneur de Sorault

Identité

Nom/Prénom : Griffon Henrry Louis Abseyrde de Langehack
ge/Date de naissance : Trente-huit ans, né en 972
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Péninsule
Alignement : Neutre strict
Liens notables :

Particularité : Trois cicatrices dont deux  au visage


Métier : Châtelain de Sorault
Classe d'arme : Corps-à-corps

Possessions & Équipements :
Une épée longue qui appartenait à son frère, un marteau d’arme (que son propriétaire surnomme affectueusement Bec de Griff),  un écu, l’armure de son grand-père avec le blason des Langehack, un destrier nommé Bucéphale et équipé d’un caparaçon aux couleurs de sa maison,  

Apparence : Du haut de ses six pieds Griffon peut paraître impressionnant mais ses quatre-vingt kilos ne donne pas une image de mastodonte. Un homme sec donc à la peau principalement claire car souvent couverte par son armure qui contraste avec son visage buriné par le soleil de la Péninsule ; visage a l’air patricien composé d’une paire de petits yeux verts souvent plissés lui donnant la plupart du temps un air suspicieux. Il a un nez légèrement aquilin, des lèvres fines séparées du menton par une barbiche  blonde foncée mal taillée qui lui mange la partie inférieur centrale du visage. Cela dit ce il passe autant de temps à s’occuper de sa barbiche qu’il en passe à s’occuper de sa coupe de cheveux: ne gardant sa chevelure que sur le sommet de son crâne et raser les côtés ainsi que l’arrière. Pour terminer ce charmant portrait il convient d’y ajouter les deux cicatrices qui ponctuent son visage. La première se situes juste avant son œil droit, elle ne fait que quelques centimètres et il la doit à une flèche. La seconde se trouve du même côté mais trace une ligne en empêchant ses cheveux de repousser, cadeau d’un brigand que Griffon explique par la fameuse chance du débutant ; c’est d’ailleurs l’une des raisons qui explique pourquoi il ne gardes des cheveux que sur le sommet de son crâne. La troisième, et celle qui est la plus difficile à voir, se trouve sur l’intérieur de sa cuisse gauche, non loin de l’aine et qui lui rappelles à chaque fois qu’il la voit qu’il est bien mieux de dire à une femme qu’il ne reconnaîtra pas son bâtard lorsqu'il n’est plus au lit avec cette dernière ; depuis ce jour il se confie beaucoup moins sur l’oreiller.

• Taille : Six pieds de haut
  
• Couleur des yeux : Verte
  

Personnalité : Griffon a hérité de l’arrogance de son grand-père et déteste être ignoré, ce qui fut tempéré par ses nombreuses aventures en dehors de ses terres. Ces aventures ont grandement impacté son caractère mais pas seulement ; en effet elles ont permis de confirmer, parfois d’infirmer, ce que lui avait appris une éducation martiale aussi bien physique qu’intellectuelle. Le métier des armes lui a appris tout un tas de choses sur des sujets variés allant de la logistique à l’économie en passant par le pistage. Sa vie de mercenaire lui a donné un goût pour l’auto-discipline, le commandement et les batailles rangées. Il trouve dans ces trois choses une certaine beauté mais surtout une façon de s’améliorer et un but. Cette vie sur les routes a malheureusement détruit une grosse partie de ses idéaux chevaleresques et sa foi en a aussi pris un coup, avant tout ça il était très pieu sans pour autant être fanatique mais désormais il est proche du cynisme ; toutefois ça lui a aussi permis de développer un profond amour filial et de se rendre compte qu’il est au final plus loyal à ses frères d’armes qu’à un quelconque seigneur avec lequel il n’aurait pas versé de sang. Posséder un domaine forestier lui a transmis un amour de la chasse, d’abord au gibier puis avec la chasse aux brigands s’est développé son penchant pour la chasse à l’homme qui lui permet de laisser libre cours à sa cruauté sans répercussion. Pour terminer Griffon est têtu et une fois qu'il a pris une décision, même mauvaise, il s'y tiendra.


Capacités magiques :Aucune

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Histoire

Avant de commencer à parler de Griffon il convient de parler de sa famille. Il faut donc remonter au temps où Rodegorth de Langehack régnait sur le duché du même nom. Un beau jour une querelle éclata entre Rodegorth et son frère, Griffon de Langehack, le litige avait pour source le manque de fief de Griffon qui le reprochait à son frère aîné. Ce n'était pas la première fois alors afin de le faire taire et de ne plus avoir un membre proche de sa famille contester ses décisions Rodegorth donna à Griffon un petit château qui se trouvait dans la petite partie de forêt qui dépassait du comté de Merval au sud du domaine ducal. Cela n'allait pas du tout à Griffon mais il ne pouvait rien dire, il avait  reçu un fief même si, contrairement à ce qu'il espérait et désirait, il n'était pas devenu le baron de Missède. Alors Griffon resta dans son château, n'en sortant plus ce qui ne dérangeait en rien Rodegorth de se marier à une fille du pays en 949 alors qu'il avait dix-sept ans. L'année suivante, en 950, naquit Tonet de Langehack. Tonet se maria en 967 lorsqu'il a dix-huit ans mais contrairement à son père il n'a pas d'enfant l'année suivante et doit attendre 970 pour que vienne au monde le petit Tonet. L'année suivante naquit Célestia et enfin en 972 ce fut le tour du petit Griffon, une naissance difficile qui faillit coûter la vie de sa mère. Le dernier enfant naquit en 975 et fut nommé Galyn. Griffon se sentait bien plus proche de sa sœur et de son frère cadet que de son aîné, sans doute était-il jaloux de l'attention que ce dernier recevait de la part de leur père. Tonet d'ailleurs semblait se distancier de ses frères et sœur car en tant que futur héritier il n'avait pas de temps à perdre en jeux stupide comme il le disait si bien. Ce fut naturellement le premier à débuter le cursus honorum qui le mènera à l'adoubement suivit par Griffon lui-même puis par Galyn.

Griffon devint donc un page à l’âge de sept ans et fut rapidement présenté à Louis de Regenard, un chevalier au service des Langehack qui était revenu il y a peu d’un long voyage. Ledit chevalier le prit officiellement comme écuyer  à ses treize ans même si Griffon le servait personnellement depuis qu’il en avait dix. Griffon en vint à idéaliser Louis et le suivre comme son ombre, les histoires des pérégrinations de ce dernier inspirait à l’adolescent des envies de voyage et d’aventures. Des rêves qui durent encore attendre six ans durant lesquels Griffon apprit à se battre, aussi bien à pied qu’à cheval, l’étiquette et entre autre les ficelles de la politique Péninsulaire. C’est une fois adoubé que Griffon put exaucer ses vœux d’aventure.

C’est donc le soixante-deuxième jours de Favriüs, durant l’automne 991, que Griffon sortie de l’armurerie en arme. Il vérifia l’attache de son ceinturon pour la cinquième fois puis ordonna sèchement à deux garçons d’écuries de préparer Bucéphale, son cheval. Il trouvait le poids de son marteau d’arme pendant à sa ceinture  réconfortant et ne pouvait s’empêcher d’en caresser la tête pour se rassurer. C’était bien la première fois qu’il allait quitter le castel familial si longtemps et il n’avait pas vraiment prévu où est-ce qu’il allait. Il avait bien pensé à rejoindre son frère Tonet partit deux ans plus tôt mais il n'avait aucune idée d'où est-ce qu'il était pour le moment ce qui n'aidait en rien. Louis de Regenard avait dit à son père qu’ils partaient pour voir du pays mais pendant la discussion qu’il avait eu avec Griffon la veille il avait insisté que ce dernier fasse un peu de chemin seul ; prétextant que désormais il était un homme fait et que les hommes, les vrais, ne restent pas à l’abris de hautes murailles toutes leurs vie. Un long voyage incertain et plein de danger l’intimidait déjà suffisamment mais l’idée de le faire seul n’aidait en rien. Son mentor l’attendait devant la herse levée, il avait fière allure dressé sur son destrier, le heaume sous le bras et la main gauche sur le pommeau de son épée. Les garçons d’écurie lui tendirent les rênes de Bucéphale qu’il prit après une seconde d’hésitation. Il monta sur sa monture et la s’en alla rejoindre son mentor au trot. En se retournant il put voir sa mère qui le regardait s’en aller les larmes aux yeux, tentant de les retenir. Il aurait voulu l’embrasser une dernière fois mais ils s’étaient déjà dit au revoir à deux reprises, la première hier soir et une autre le matin même, il ne pouvait pas se permettre des mièvreries, surtout en publique, s’il voulait prouver qu’il n’était plus un enfant. Cependant il devait l’admettre: la tentation était forte. Il vérifia que son casque était bien accroché à sa selle et inspira un grand coup puis ferma les yeux pour graver dans sa mémoire les odeurs de la cour intérieure, sachant qu’il n’allait pas la revoir avant un certain temps. Peut-être qu’il n’allait jamais la revoir… il repoussa l’idée d’un geste de la tête agacé et rouvrit lentement les yeux.

“Alors? Prêt à partir?” Son mentor le regardait avec un air bienveillant et un sourire qui se voulait rassurant mais qui était plus inquiétant qu’autre chose.
“Plus que jamais.” C’était loin d’être vrai mais que pouvait-il répondre d’autre? Pour joindre l’acte à la parole, et pour ne pas laisser le temps à son mentor de se rendre compte du tremblement dans sa voix, il donna un coup d’éperon dans les flancs de son cheval qui partit au trot. Pendant plusieurs minutes il dut lutter pour ne pas se retourner, il savait que s’il le faisait alors le peu de détermination qu’il avait réussi à rassembler fondrait comme neige au soleil.

Quelques jours plus tard Griffon fut rejoint par Galyn qui visiblement le cherchait. Le cadet expliqua à son aîné qu'il était parti parce que lui aussi voulait voyager cependant il ne semblait pas du tout intimidé par l'inconnu comme l'était Griffon. Galyn était partis sans même attendre son adoubement car pour lui ça ne servait à rien car après tout il allait rentrer dans les ordres alors à quoi bon devenir chevalier? Griffon comprit rapidement qu'il était partit sans l'aval de leur père mais n'eut pas le coeur de le renvoyer au château. Il accepta la compagnie de son petit frère et continua sa route. Le soir même il eut énormément de mal à dormir mais sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui causait cette insomnie. Puis il compris: pour la première fois dans sa jeune vie il était responsable de la vie de quelqu'un. Une mauvaise décision de sa part et son petit frère, qu'il aimait tout particulièrement, pouvait mourir. Il se mit à regretter de ne pas avoir renvoyer Galyn au château mais c'était désormais trop tard, il ne pouvait décemment pas lui dire de rentrer maintenant parce qu'il avait changé d'avis.

Griffon et son frère passèrent deux année à errer dans le sud du royaume, vendant leurs épées aux paysans afin de protéger les faibles comme se doit de le faire tout chevalier qui se respectes. Autant dire que durant ces deux années ils ne se sont pas enrichis, c’est à peine s'ils mangèrent à leurs faim. Après une nouvelle soirée passé sans trop manger Griffon n’en pouvait plus du sud de la Péninsule et décida de remonter dans le nord avec une seule idée en tête: faire fortune. Les bonnes intentions sont bien belles et d'une noblesse certaine mais elles ne réparent pas les armures, n'entretiennent pas les armes et nourrissent ni les hommes ni les chevaux. Dans les terres Médian il voletèrent de tournois en tournois sans jamais en remporter un seul mais grâce à quelques paris bien placés ils purent enfin mettre quelques souverains de côté. C’est d’ailleurs dans le Médian qu’ils se mirent à devenir une sorte de chasseur de prime et qu'ils retrouvèrent leur frère aîné: Tonet. La fratrie décida unanimement de se lancer dans la chasse aux brigands contre rémunération.Durant cette année 994 ils purent gagner quelques souverains et rencontrer un certain nombre de miliciens qui venaient régulièrement avec eux pour les aider et ensuite partager la prime.

Au plein coeur de l’hiver, au début de l’année 995 Griffon rassembla quatre miliciens qui avaient également besoin d’argent. Ils partirent de Hautval le matin après un petit-déjeuner frugal. Ses deux frères l'attendaient un peu plus loin ayant visiblement choisi que c'était à Griffon de sortir les chevaux et de les apporter après avoir payé les garçons d'écuries pour s'être occupés convenablement des montures ; Griffon se maudissait intérieurement pour avoir dormis aussi longtemps. Leurs quatre comparses miliciens les attendaient à une centaine de mètres des murs. En approchant ils entendirent Kurt se plaindre du temps, chose qu’il faisait tout le temps, qu’on soit en hiver ou en été. Le milicien qui s’appuyait sur sa guisarme réajusta son gambison avant de maudire une fois de plus ce vent glacial qui ne cessait de souffler. Lars fut le premier à voir arriver la fratrie après avoir copieusement craché sur le sol il agita le bras pour s’assurer que les chevaliers les avaient bien vu. Giselher dit quelque chose à Lars mais Griffon n’entendit qu’un blasphème, le reste de la phrase fut emportée par le vent, après ça Lars arrêta d’agiter le bras. Giselher était le frère de Lars et étant donné que les deux étaient toujours ensemble tout le monde les appelait “Malin et Moins Malin”. Quant à Ludolph il restait planté là, on le surnommait Fossoyeur parce que jamais il ne montrait d'émotions, lorsqu'il fermait les yeux et s'allongeait on aurait cru qu'il était mort.

Lorsque les trois frères les eurent rejoints ils se mirent à marcher en silence. de ce qu’ils savaient le groupe de bandits s’étaient installé le long de la route intérieure entre Hautval et Olyssea. Pendant un certain temps ils remontèrent la route sans s’inquiéter, sachant pertinemment qu’aucun bandit serait assez fou pour installer son camp si proche du centre du pouvoir d’un seigneur. Le silence fut brisé par Kurt qui jura en voyant la neige commencer à tomber mais lorsqu’il comprit que personne n’allait lui répondre il se mit à bougonner pendant un certain temps. Le froid commençait à devenir mordant lorsque Lars ouvrit la bouche.

“Peut-être qu’on devrait rentrer.”
“Tais-toi et avance.” Lui répondit Giselher plus sèchement que Griffon ne le pensait nécessaire.

Et ils avancèrent, en ignorant la neige et le vent qui hurlait. Après une bonne journée de marche, en tout cas pour les miliciens, ils s'arrêtèrent à une petite auberge le long de la route. Etant juste à côté de Galyn, Griffon put entendre le soupir de soulagement qu'il poussa en rentrant dans la pièce chauffée par un grand feu de cheminée. Tonet se laissa tomber sur le banc de la première des deux grandes tables qui se trouvait dans la salle commune et il fut vite rejoint par les quatres miliciens. Lorsque Galyn voulut les imiter Griffon le retint par l'épaule.

"J'ai sorti les chevaux ce matin alors va t'occuper de réserver des chambres!"

Galyn pensa à rétorquer quelque chose mais en voyant que son frère n'accepterait pas un refus il s'en alla vers le comptoir en traînant des pieds. Nous étions les seuls présents dans cette auberge et alors qu'on allait nous servir du gruau et une soupe tristement claire dans laquelle flottait quelques bouts de lards. Un homme rentra dans le bâtiment et demanda à partager notre repas. Tonet hocha faiblement la tête et l'étrange raconta qu'il était un marchand venant d'Olyssea et qu'il comptait aller à Hautval. Galyn pendant ce temps fixait le Fossoyeur qui, comme à son habitude, restait de marbre peu importe ce que les gens autour de lui disaient ou faisaient. En voyant ça Lars se tourna vers
Galyn et se mit à parler sur le ton de la confidence.

"Ne vous inquiétez pas monseigneur, il est pas méchant."
"Mais je ne m'en inquiètes pas!" Rétorqua Galyn comme si Lars l'accusait d'avoir peur. "Mais pourquoi est-ce qu'il est comme ça?" Le cadet Langehack était d'une curiosité maladive.
"Avant c'était un sergent à cheval mais lors d'une bataille il est tombé de sa monture et l'animal a commencé à paniquer. Il est passé à ça de se faire broyer le crâne sous des sabots ferrés! Enfin bref, quand la bataille fut terminé il s'est rendu compte que la majorité de ses camarades étaient morts et il est persuadé que c'est de sa faute. Que si il n'était pas tombé alors peut-être qu'il aurait pu les sauver."

Griffon se détourna de la conversation à propos de Ludolphe pour écouter le marchand qui s'entendait à merveille avec Kurt pour dire qu'effectivement il faisait très froid et que sûrement les dieux voulaient envoyer un message aux mortels, qu'ils se repentent pour leur impiété. Griffon l'avait déjà entendu dire ça à propos d'un été chaud alors il ne savait pas vraiment si Kurt avait la mémoire courte ou bien s'il interprétait tous les signes de la même façon. Le chevalier poussa un soupire et se concentra sur son repas qu'il termina rapidement puis alla se coucher, la journée avait été longue et froide. Le lendemain Griffon se leva à l'aube comme à son habitude, son horloge interne réglée comme un métronome ; la dernière fois qu'il était resté au lit il avait dû s'occuper des chevaux pour lui et ses frères alors il n'avait pas vraiment envie de refaire cette erreur. Il fut rapidement rejoint pas les miliciens qui eux aussi avaient l'habitude de se lever tôt, une demi-heure plus tard descendit Galyn mais il ne se joignit pas à eux, peut-être qu'il n'avait pas faim. Cette fois-ci l'aubergiste avait eu la courtoisie de rajouter un peu de lait dans le gruau ce qui le rendait meilleur même s'il était difficile de le comparer à ce que Griffon avait pu manger dans le castel familial, surtout après une partie de chasse. Finalement Galyn vint tapoter l'épaule de Griffon et lui indiqua qu'il avait quelque chose à lui dire. Griffon se leva agacé, croisa les bras et le regarda droit dans les yeux d'un air sévère. Galyn sembla chercher ses mots avant de finalement se décider à parler.

"Je... Tonet à de la fièvre, il est dans son lit." La nouvelle jeta un froid sur l'auberge, tout le monde s'était tut. "Mais il veut que l'on continue."

Après vingt secondes de silence Griffon se rendit enfin compte dans le regard perdu de Galyn et dans la façon dont les autres s’étaient tournés vers lui: ils attendaient une décision de sa part. Décision qui était difficile à prendre car Tonet était toujours l'aîné et un puîné se doit d'obéir à son aîné. Les regards se firent de plus en plus insistants, presques insoutenables alors que Griffon n'arrivait pas à se décider.

"Nous continuons." Il s'agissait là des deux mots qu'il avait eu le plus de difficulté à prononcer de sa jeune vie. Il ne savait pas vraiment pourquoi est-ce qu'il avait fait ce choix. Sûrement que la discipline avait pris le dessus sur la raison et qu'il avait décidé de suivre l'instruction qui lui avait été donné plutôt que de réfléchir. Pendant un instant Griffon se demandait si il allait être obéit ou bien si tout le monde allait contester sa décision. Et si quelqu'un le contestait? Il n'avait aucune idée de quoi faire et si Galyn désapprouvait en face des autres? A son grand soulagement, Galyn recula d'un pas puis d'un autre avant de se retourner pour aller seller les chevaux. Malin et Moins Malin allèrent l’aider tandis que Fossoyeur et Kurt suivirent Griffon  jusqu'à la chambre de Tonet. L'aîné Langehack était dans son lit.

On l'aurait cru à l'agonie avec sa respiration difficile. Il se tourna vers les nouveaux arrivants. Il allait dire quelque chose.

Griffon l'interrompit avant qu'il ne puisse raconter quoi que ce soit d'un geste de la main. Le chevalier indiqua l'armure de son frère à Kurt et tapa sur l'épaule du Fossoyeur pour lui indiquer de le suivre et se mit au chevet de Tonet. Griffon se mit à genoux et susurra à l'oreille de son frère.

"Tu veux vraiment continuer?" Tonet répondit par un hochement de tête affirmatif. Pendant un temps Griffon resta inactif se demandant si sa décision était la bonne jusqu'à ce que son frère lui attrapa le poignet, il vit voir des flammes au fond des yeux de son aîné. Il se retint de pousser un soupir sachant pertinemment que c'était une mauvaise idée. Une fois de nouveau debout il regarda le Fossoyeur qui hocha la tête et tous deux aidèrent Tonet à se lever. Kurt revint avec l'armure et tous les trois aidèrent Tonet à la mettre comme trois écuyers modèle. Griffon se mit à soutenir son frère pour l'aider et fusilla du regard Kurt qui essayait également de l'aider, le milicien recula sans dire un mot. Ils sortirent sous le regard inquiet de l'aubergiste qui avait entendu toute la conversation. Griffon laissa son frère monter sur son cheval seul mais se rendit rapidement compte qu'il en était incapable, il avait prié Néera pour que son frère n'ait pas à subir cette humiliation mais il fit un signe à Galyn d'aider Tonet. Sans dire un mot les sept compagnons se remirent en route.

Ils avancèrent pendant encore deux heures et durant le trajet Griffon s'attendait à ce que son frère tombe de son cheval mais il tint bon. C'est Malin et Moins Malin qui trouvèrent le camp des bandits et sans prévenir quiconque Tonet donna un coup d'éperon dans les flancs de son cheval et l'animal galopa ce qui prit par surprise aussi bien les bandits que ses compagnons. Griffon se hâta de rejoindre son frère mais il eut la présence d'esprit de dégainer son marteau d'arme d'abord et il fracassa le crâne d'un homme qui s'approchait du cheval de son frère pour tenter d'en prendre les rênes. Le combat fut rapide, la majorité des brigands n'eurent pas le temps de se saisir de leurs armes à temps. Galyn suivit rapidement ses frères, les miliciens mirent plus de temps, Tonet mourut vite, trop faible pour pouvoir se défendre. A la fin du carnage tous les compagnons se retrouvèrent autour de la dépouille de Tonet en silence. Galyn fut le seul à ne pas pouvoir retenir ses larmes. Fossoyeur lui posa une main sur l'épaule et pour la première fois Griffon entendit la voix caverneuse de l'ancien sergent monté.

"C'est ce qu'il voulait."

"Il a raison." Rajouta Kurt. "Il voulait pas mourir sur une paillasse miteuse."

Aucun des frères ne fit de commentaire. Il fut décidé de ramener le corps de Tonet à Sorault afin qu'il y reçoive les honneurs qui lui sont dû. De retour à Hautval les miliciens rentrèrent chez eux, Griffon n'eut pas le coeur de diviser la prime pour laquelle son frère était mort alors il leur en donna la totalité, de toute façon ils allaient rentrer. Après huit jours de voyage à cheval ils aperçurent enfin le château ce qui n'était pas plus mal car Tonet avait déjà une couleur verdâtre. Il alla rejoindre la crypte et prit sa place à côté de son grand-père. A la mort de leur grand-père, leur père avait fait une variante de la Veillée d'Othar, sans prêtre et où tout le monde se rappelait les haut fait du défunt. La Veillée fut tenue par les parents, les frères et la sœur de Tonet.

Devenant de facto l'héritier Griffon fut rapidement marié à Régine la fille du seigneur de Bone et, Néera en soit louée, ce fut le coup de foudre. A la fin de l'année naquit Prudence et peu de temps après Galyn partit pour devenir prêtre d'Othar. L'année suivante naquit Théodoric, premier fils de Griffon mais ce dernier ne resta pas bien longtemps auprès de ses deux enfants car il reçut l'appel aux armes de la duchesse de Langehack. Le voyage jusqu'à Alonna fut long mais la bataille ne dura pas longtemps et se transforma très vite en chasse à l'homme, ou plutôt à la chasse aux elfes noirs ; c'est à Alonna qu'il gagna sa première cicatrice. Malheureusement pour Griffon, il n'allait pas pouvoir profiter du confort du château familial bien longtemps car durant l'été 997 Arathor fut assassiné. Tonet de Langehack, faisant alors partie de la garde rapprochée de la duchesse tenta de profiter de la situation pour faire chanter Eisidinir mais cette dernière le fit taire. Le soir même Louis de Regenard vint voir Griffon.

Griffon s'entraînait avec un homme d'arme dans le cours du château lorsque Louis vint le déranger et demander à lui parler. Le nouveau châtelain ne pouvait rien refuser à son mentor alors il arrêta là l'entraînement et suivit le chevalier. Griffon lui proposa du vin que Louis, l'air pressé et préoccupé, déclina de façon impolie et lui appris la nouvelle sans aucun tact.

"Monseigneur, votre père est mort, vous devez fuir avant d'être le prochain!" Griffon resta hébété pendant ce qui semblait une éternité, choqué par la nouvelle il regarda son mentor dans une tentative désespéré de découvrir que tout ceci n'était qu'une mauvaise plaisanterie. "Comprenez-vous ce que je viens de vous dire ?! Vous êtes le nouveau seigneur de Sorault mais vous ne le resterez pas longtemps si vous restez ici!"

"Mais... Qui? Comment? Pourquoi?" Les questions se bousculaient dans sa tête alors qu'il tentait de comprendre sans les informations nécessaire.

"Votre cousine, Eisidinir de Langehack, a peur que vous héritiez du duché après sa mort."

"Êtes vous certain? Si vous dites vrai je dois aller à Langehack de ce pas pour la rassurer, elle doit savoir que tant qu'une cousine se trouve sur le trône ducal je ne ferai rien." Griffon vit un homme passer par là, il l'appela et lui ordonna de préparer son cheval.

"Bon sang mon garçon, ne vous ai-je donc rien appris? Si vous ne trouvez pas la mort sur la route ou peu avant les portes de la ville c'est que Néera elle-même vous protège. Vous devez partir loin, dans le médian, non, dans le nord, là où votre cher cousine ne peut vous atteindre." Le chevalier regarda son seigneur pendant que ce dernier réfléchissait à l'idée.

"Mais ça va la conforter dans l'idée que j'en ai après le duché." Griffon avait du mal à croire que sa cousine soit coupable d'un parricide et en prémédite un second. Dehors l'on pouvait entendre les bruits de sabots se rapprocher.

"Griffon fuyez, c'est un ordre!" Le châtelain n'hésita pas longtemps. La discipline enracinée en lui ainsi que tout le respect et l'admiration qu'il avait pour Louis le fit obéir même si l'ordre venait de son vassal. Il courut voir Régine pour annoncer son départ puis il embrassa ses deux enfants.

Comme six ans plus tôt Griffon se retrouvait en arme à la herse du château prêt à partir mais cette fois ce n’était pas par choix. Griffon regarda Louis et ce dernier hocha la tête.

“N’ayez crainte, je les protégerai.”

Le châtelain savait très bien que si la duchesse voulait vraiment tuer quiconque se trouvait à Sorault ce n’était pas une poignée d’hommes d’arme et un chevalier qui allait l’en empêcher même si l’entendre le rassurait. Cette fois il partait avec le second destrier de son père, l’excellente armure de son grand-père et il avait prit l’épée de son frère en plus de son marteau d’arme.

Alors Griffon remonta dans le nord en passant par Hautval il tenta de retrouver les miliciens qu’il avait connu en 995. Il retrouva d’abord Lars et il apprit que Giselher était mort l’année dernière dans une bagarre de taverne mais que les autres allaient bien. Une fois tous autour d’une bière chez Kurt ils discutèrent de ce qui avait changé ces deux dernières années, sauf Fossoyeur car lui ne discutait pas. Comme deux ans auparavant Griffon resta un certain temps à Hautval reprenant son activité de chasseur de prime avec ses trois comparses et rapidement la formation d’une bande de mercenaire fut évoquée. Lars qui voulait depuis longtemps voir du pays l’avait proposé en disant qu’avec le monde qu’il connaissait il pouvait regrouper facilement cinquante personnes ; Lars avait surestimé ses capacités oratoires ou bien le nombre de gens prêts à quitter leur foyers pour une vie incertaine sur les routes car ile ne put convaincre qu’une vingtaine d’hommes  et Kurt ne ratait pas une occasion de se moquer de lui à ce sujet. Ils restèrent trois ennéades à Hautval et remontèrent à Ollysea au début du mois de Favriüs 998. Sur la route ils se transformèrent en une petite compagnie de mercenaires avec Griffon comme commandant, Fossoyeur comme intendant parce que c’était le seul mis à part Griffon qui savait écrire et compter,  Lars comme maître-espion parce qu’il semblait connaître tout le monde et Kurt comme capitaine. Pendant un certain temps ils restèrent une bande de chasseurs de prime jusqu’à ce qu’ils soient engagés par le baron d’Olysséa qui devait soutenir son seigneur au blocus d’Oesgard alors ils se mirent en route pour l’extrême nord de la Péninsule.

D’abord Griffon s’opposa au pillage des fermes sur leur route mais au fur et à mesure qu’ils progressaient il fut établie une règle : quiconque abandonnerait son poste ou se mettrait en retard en pillant ou violant serait sévèrement punis. La peur de la punition et la discipline toute relative qu’instaurait le commandant et son capitaine remit la compagnie sur la route. Ils passèrent l’hiver à Odélian et c’est là-bas que Griffon apprit la mort de sa cousine. Il voulut rentrer chez lui mais Kurt lui rappela que la fille pouvait avoir les mêmes intentions que la mère et en plus de ça ils n’avaient pas remplis leur contrat. En Verimios ils reprirent la route et rejoint plusieurs autres bandes de mercenaires qui avaient pour objectif de préparer le terrain avant l’arrivée du duc de Serramire. Durant une escarmouche il reçut sa seconde cicatrice avant de châtier celui qui avait osé le blesser. C’est durant le siège et les assaut sur Oesgard que Griffon rencontra un homme qui allait devenir particulièrement important dans les années suivantes: Aymeric de Brochant, à l’époque encore simple chevalier au service de Merwyn. Avec le début du printemps Griffon resta encore dans le nord avec une compagnie qui avait grossie jusqu’à atteindre une trentaine d’hommes mais après une longue période sans contrat la désertion se fit commune jusqu’à ce qu’il ne reste que cinq soldats, dont les trois compagnons de Griffon. Afin de regagner quelques souverains Griffon et ses cinq fidèles rejoignirent les Orphelins en 999 et se mit à chasser la meute de Raekh mais rapidement Griffon eut le mal du pays et voulut retourner dans le sud, il avait passé plus de deux ans loin de sa femme adorée et de ses enfants chéris. Alors il descendit avec Lars, Kurt et Fossoyeur, les deux autres étant morts dans la chasse en Oesgard. C’est en rentrant que Griffon adouba ses trois fidèles compagnons mais en plein milieu de la cérémonie la Malenuit montra sa tête hideuse. Kurt devint frénétique, racontant à qui voulait bien l’entendre que ce qu’il disait depuis toujours était vrai, que les mortels n’avaient pas écoutés les présages météorologiques et n’avaient donc pas changés leur comportement. Tout le monde se laissa aller à ses émotions, sauf Fossoyeur évidemment, c’est d’ailleurs l’ancien intendant qui calma la situation. Kurt et Fossoyeur furent à deux doigts d’en venir aux mains pour des raisons théologiques mais Griffon ordonna à la garde de les séparer et de les enfermer le temps qu’ils réfléchissent un peu à tête reposée. Durant ce long mois Griffon croulait sous les doléances, si on écoutait les paysans des démons et autres créatures sortaient régulièrement des bois pour s’attaquer à leurs bétail et détruire les champs. A la fin de cet étrange phénomène la cérémonie fut terminée et Kurt, Ludolph et Lars devinrent officiellement chevaliers.

Griffon soutint la montée sur le trône ducal de Jeanne de Sephren, une lignée depuis longtemps liée aux Langehack, une cousine éloignée donc. Rapidement la duchesse reçut le respect de Griffon par ses réformes de la cour pour la rendre plus austère, c’était certes loin d’être ce qui lui-même aurait fait mais c’était déjà un début et on peut toujours continuer à partir d’un début. Les années qui suivirent ne déçurent pas le châtelain lorsque la duchesse prépara une autre réforme, celle-ci étant militaire. Il proposa d’aider à cette oeuvre des plus importantes avec de l’or tiré de ses propres coffres et proposa son expérience militaire pour aider à la formation de cette nouvelle force. Kurt, comme à son habitude, se plaignait du temps mais mettait ses talents au service des piquiers ; Fossoyeur entraînait la cavalerie légère avec sa morosité habituelle et Lars s’occupa des arbalétriers tandis que Griffon se réservait l’entraînement des chevaliers. A la mort de Jeanne Griffon tenta bien de prendre ce qui lui revenait de droit: le duché ; malheureusement personne n’écouta un châtelain. En effet il n’avait que le sang de son côté, la richesse et le nombre de soldats prêts à le suivre étaient tristement bas surtout comparés à Méliane de Lancrais et a fortiori comparé à aux ressources d’Eliam. Alors il resta à fulminer dans son château.

Lars et Kurt s’entraînait, une dizaine d’hommes avaient fait un cercle autour des deux combattants et un sergent organisait des paris. Fossoyeur était derrière son seigneur, lui même s’était arrêté de parcourir le chemin de ronde pour admirer le combat. Mais à chaque coup paré lui revenait l’idée qu’il devrait être à la tête d’une armée pour faire valoir ses droits. Détournant la tête son regard embrassa la forêt qui s’étendait autour. Il s’imaginait chaque arbre être un chevalier sur son destrier avec l’arme au clair, leurs armures rendues éblouissantes par le reflet du soleil mais la réalité était bien plus cruelle. Les arbres n’étaient en réalité pas fait de chair et de métal rayonnant mais d’un bois terne assombris par une infinité de nuages couvrant le soleil.

Griffon frappa le créneau ce qui fit sursauter Fossoyeur qui était concentré sur le combat en contrebas. Le châtelain se retourna vers l’entraînement. Le fait que chaque coup n’avançait pas sa cause lui était insupportable. La colère qui s’était accumulé en lui risquait de ressortir sur ses hommes qui n’y pouvaient rien alors il retourna d’un pas rapide à ses appartements.

Il fallut plusieurs ennéades pour qu’il se calme et lorsque Meliane de Lancrais monta sur le trône ducal l’idée de ployer le genoux l’enrageait. Malgré tout il fit sa génuflexion devant la nouvelle duchesse et prêta serment même si se plier à celle qui lui avait volé ce qui lui revenait de droit lui était détestable et laissait un arrière goût particulièrement amer. Ainsi lorsque Bohémond I monta sur le trône, montée contestée s’il en est, le châtelain soutint son ascension même s’il était loin d’avoir voix au chapitre et que son soutien était négligeable. Lorsque Oschide et Meliane se joignirent au rebelles contre Bohémond, Griffon hésita longuement à se mettre du côté de l’enfant-roi mais sachant qu’il n’aurait aucune chance, isolé comme il l’était, suivit son seigneur. L’année qui suivit fut particulièrement douce pour Griffon qui vit la famille d’Anoszia subir plusieurs revers. Avec le suicide d’Oschide, le châtelain nota dans un coin de sa tête de remercier, une fois duc évidemment, Godfroy de Saint-Aimé pour avoir amoindri ses ennemis. A la mort de Meliane, que Griffon célébra en privé, il tenta de récupérer son héritage mais cette fois il avait compris la leçon: il allait avoir besoin d’alliés en dehors du duché. Avec Linaëlle dans un couvent il était le candidat le plus légitime pour devenir duc mais l’idée que Gaël de Laval se marie avec la damoiselle lui était désagréable pour plusieurs raisons. La principale étant la sortie de la duchesse de son couvent mais en attendant que ce soit officialisé Griffon regarde au-delà des frontières du duché.

HRP:

Bonjour Griffon,

je vais m'occuper de la correction de ta fiche.

Voici déjà un premier jet, en sachant que je dois me renseigner et fouiner un peu le passif de Langehack concernant certains petits points que tu soulèves. Il se peut donc qu'une seconde correction arrive par la suite.

Mais en attendant, dans l'idée d'un gain de temps, voici déjà les quelques points que j'ai déjà relevés:

Griffon de Sorault a écrit:

Bucéphale et équipé d’un caparaçon aux couleurs de sa maison

Bucéphale, si c'est bien le même que celui de ton histoire, doit avoir dorénavant entre 20 et 25 ans, ce qui est extrêmement énorme pour un cheval (à l'époque sur laquelle se base le forum). Donc s'il vit encore, c'est exceptionnel et il est surtout à la retraite forcé ^^

Si c'est un autre qui porte juste le même nom, dans ce cas, je n'ai rien dit  

Griffon de Sorault a écrit:

Avant de commencer à parler de Griffon il convient de parler de sa famille. Il faut donc remonter au temps où Rodegorth de Langehack régnait sur le duché du même nom. Un beau jour une querelle éclata entre Rodegorth et son frère, Griffon de Langehack, le litige avait pour source le manque de fief de Griffon qui le reprochait à son frère aîné. Ce n'était pas la première fois alors afin de le faire taire et de ne plus avoir un membre proche de sa famille contester ses décisions Rodegorth donna à Griffon un petit château qui se trouvait dans la petite partie de forêt qui dépassait du comté de Merval au sud du domaine ducal. Cela n'allait pas du tout à Griffon mais il ne pouvait rien dire, il avait  reçu un fief même si, contrairement à ce qu'il espérait et désirait, il n'était pas devenu le comte de Missède.

Si je situe bien la famille que tu décris, Rodegorth serait le grand-père d'Ashnie et Griffon l'oncle d'Esidenir, c'est bien cela?

Concernant Missède: a cette époque là, c'était une baronnie.

Griffon de Sorault a écrit:

Alors Griffon resta dans son château, n'en sortant plus ce qui ne dérangeait en rien Rodegorth, mais il décida tout de même deux choses. La première était de renommer son château en château de Sorault et la seconde de fonder une branche cadette de la famille de Langehack: les de Sorault.

Abandonner son nom, c'est un signe fort je trouves. On y perd pas que le nom généralement mais aussi la reconnaissance et l'héritage. Es-tu certain de vouloir partir sur cette voie là?

Griffon de Sorault a écrit:

Au plein coeur de l’hiver, au début de l’année 995 Griffon rassembla quatre miliciens qui avaient également besoin d’argent.

Ces miliciens, parlons-en. Par définition, un milicien est un réserviste qui se doit de se tenir prêt au combat si son suzerain venait à faire appel à lui. Ils ont aussi d'autres métiers. Ce sont par exemple des forgerons, des boulangers etc. Donc le terme de milicien ici ne me paraît pas très approprié. Sauf si Griffon à eu l'autorisation de son père de lever 4 miliciens du domaine familiale, mais ici, on semble comprendre que tu les a trouvé à Hautval (et qui donc, "appartiennent" au seigneur en place).

Griffon de Sorault a écrit:

Et ils avancèrent, en ignorant la neige et le vent qui hurlait. Après une bonne journée de marche, en tout cas pour les miliciens, ils s'arrêtèrent à une petite auberge qui faisait aussi relais de poste le long de la route.

Il faudrait ici, supprimer la mention du relais de poste. Je me doute bien que tu ne parles pas du même genre d'infrastructures que l'on possède aujourd'hui, mais sur Miradelphia, les échanges écrits sont rares et réservés à l'élite car premièrement: les parchemins et l'encre coûtent extrêmement cher, et deuxièmement, les paysans sortent très rarement de leurs villages. Pour eux, les habitants du village d’à côté sont déjà presque des étrangers. Les voyageurs, sauf si noble et riche, communiquent donc jamais par voie écrit. Les échanges qui se font entre seigneurs se font soit par pigeonnier qui se situent dans les grandes villes, soit par messager.

Griffon de Sorault a écrit:

"C'est ce qu'il voulait."

"Il a raison." Rajouta Kurt. "Il voulait pas mourir sur une paillasse miteuse."

Je peux concevoir qu'un homme souhaite mourir au combat plutôt que malade comme un chien sur un lit, mais ce qui me dérange ici, c'est qu'il n'a été malade qu'une nuit et une journée. Malade de la fièvre, qui aurait pu être soigné plutôt facilement. Donc si tu veux faire mourir le frère de Griffon de cette honorable manière, choisit plutôt une maladie plus coriace (un début de goutte ou que sais-je) ou alors explique que suite à la visite d'un guérisseur, rien n'a pu être fait pour le sauver et que suite à cela, il a décidé de mourir au combat.

Griffon de Sorault a écrit:

Tonet de Sorault, faisant alors partie de la garde rapprochée de la duchesse tenta de profiter de la situation pour faire chanter Eisidinir mais cette dernière le fit taire. Le soir même Louis de Regenard vint voir Griffon.

A-t-il été assassiné? A-t-il reçu un jugement puis condamné à mort? Selon le cas, la réaction de Griffon aurait pu être différente. Je ne comprends pas en quoi la fuite de Griffon aurait pu le mettre hors d'atteinte de sa cousine. Et surtout, pourquoi n'a-t-elle pas cherchée à vous nuire davantage ou vous destituant de vos terres, en vous bannissant ou même en s'en prenant à la femme et aux enfants de Griffon? Surtout qu'il a un héritier mâle. Pourquoi une simple fuite l'aurait-elle rassurée?

Griffon de Sorault a écrit:

Ils restèrent trois ennéades à Hautval et remontèrent à Ollyséa au début du mois de Favriüs 998.

Faute de frappe ici, c'est Olyssea et non Ollyseéa

Griffon de Sorault a écrit:

Griffon ne bougea pas de son château pendant huit ans. En l’an 8 il répondit à l’appel aux armes du duc de Langehack mais rentra chez lui en l’an 9 à la mort de son seigneur et y resta.

Au vu de tes projets IRP, je te demanderais de détailler ces années là. Il est dommage que tu ne parles pas des passations de pouvoirs en Langehack avec notamment la montée sur le trône des Lancrais. Qu'as fait Griffon? A-t-il soutenu Méliane? Ou au contraire, avait-il déjà revendiqué le trône pour lui? Quelle es la réaction des Sorault à l'annonce du décès d'Oschide d'Anoszia, mari de Méliane et puis de la mort de celle-ci, dont les rumeurs parlent même d'assassinat? Comment réagit-il à l'entrée au couvent de sa fille, Linaëlle?

Bref, tu es un vassal mineur du duché, mais au vu de tes projets IRP, il serait intéressant et même obligatoire de raconter tout cela. Je trouves cela dommage que tu expédies comme cela 8 années +/- importantes.

Deuxièmement, j'aurais aimé avoir plus de détails sur ta famille vu comment les lignées sont importantes en péninsule. Néanmoins, cette tâche-là, tu peux la réserver pour ton journal de bord où tu décrieras ta lignée, les dates de naissance/décès, ainsi qu'en ce qui concerne la femme de Griffon et ses enfants.

Voilà pour la première correction. Si tu as des questions, ma boite MP est ouverte.

Bien à toi,

Vicky.

Bonjour Griffon,

- Ok pour le canasson

- Pour la branche cadette, est-ce une création de ta part au même titre que le bâtard de Kazil ou as-tu trouvé les références demandées ?

- Mira n'est pas comme notre M-A à 100% donc le cours d'histoire n'est pas nécessaire je corrige la fiche selon l'univers du forum. Nous nous basons sur certains aspects de notre M-A à nous, mais pas complètement. Or, sur mira, le nom est important. On tend à le garder sans quoi on se risque à ne plus être reconnu comme tel (un exemple actuel: le baron et baronne de Missède qui ont changé de nom, ce qui est une absurdité pour la plupart des autres nobles en péninsule). Fut un temps où les joueurs changeaient leurs nom par rapport à leurs possessions, chose qu'on tend à éviter dorénavant. Le fait que tu décides de le changer peut faire croire que tu ne veux tout simplement plus appartenir à l'ancienne branche et donc renoncer à tous les droits/privilèges qui s'y apparentes.

- Ok pour les réservistes. Cette fois-ci. A l'avenir, on évitera de piocher dans les troupes chez les voisins.

- Pas de relais de postes sur Mira, effectivement. Merci d'effacer.

- Pas de "médecin" à proprement dit mais il existe des herboristes, des guérisseurs et notamment des prêtres de Néera. Et des temples de Néera, ou ne serait-ce que des chapelles, il y en a dans chaque village. En sachant que Griffon et ses frères sont, en plus, de noble lignée, ils doivent être au courant que des soins sont possibles. Maintenant, si tu veux que le frère de Griffon meure ainsi, il mourra ainsi. Mais je tenais à ce que tu comprennes que des soins sont possibles pour ce genre de "petite maladie".

- Je suis pas vraiment convaincue par l'explication que tu fournis sur les diverses réactions de la duchesse en place. Ok son mari est mort, mais à cette date-là, ses enfants étaient encore en vie, du moins, ses filles, filles qui ont autant de légitimité que les garçons en Langehack. Qu'elle décide d'assassiner le père de Griffon suite à des menaces de sa part: ok, soit, pourquoi pas, mais pourquoi un assassinat? Pourquoi pas une mise à mort suite à un procès? Tu optes pour l'assassinat, soit. Mais dans ce cas, si elle opte pour cette solution non officielle, il serait d'autant plus judicieux de sa part de s'occuper du reste de la famille qui pourraient lui en vouloir et se venger, ne crois-tu pas? Donc il serait bon de revoir un peu cette partie et de rendre cela plus crédible.

- Pour ce qui est des huit dernières années, tu peux t'aider des résumés que tu trouves ici : https://miradelphia.forumpro.fr/f205-chroniques-peninsulaires

Bonne continuation pour ta fiche :)

Bonjour Griffon,

Pour ce qui est de tes explications, elles me vont.
Tu peux également changer ton nom en Langehack, je pense que ce serait mieux pour paraître plus "crédible" et "légitime" IRP.

Je m'occupe de vérifier tes ajouts au plus vite et je reviens vers toi quand ce sera fait.

Coucou

Je viens aux nouvelles.

As-tu terminée toutes les modifications nécessaires?

Penses également à changer ton pseudo :)

Préviens-moi dès que tu auras terminé.

Il me semblait bien qu'on s'attendait l'un l'autre.

Bon, après relecture, certaines choses me chiffonnent encore mais uniquement dans les détails de l'histoire, rien en particulier concernant les piliers importants de Langehack.

Bonne chasse au trône.

Code:

[Métier] : Seigneur de Sorault

[Sexe] :  Masculin

[Classe d'arme] : Corps-à-corps

[Alignement] : Neutre strict

Foire au RP ~ Pour tout ce qui est recherche de compagnons RP. En bref, que du bonheur !
Journal de bord ~ Pour archiver tes liens de RP qui content l'histoire de ton personnage {Vivement conseillé}.
Et enfin, si tu as des question, n'hésite surtout pas à demander l'aide d'un parrain, ou à tout simplement poser tes questions dans la partie créée à cet effet.