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| Le prix de l'or [Terminé] | |
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Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Le prix de l'or [Terminé] Mar 14 Aoû 2018 - 19:16 | |
| Calimehtarus de la deuxième ennéade de Karfïas Onzième année du Onzième Cycle Le navire rentrait au port, l'étrave franchissant les flots avec aisance, rependant des gerbes d'eaux salées sur la passerelle de bois. Le capitaine du Pommeau d’Ébène vociférait des ordres à des matelots surexcités, plus enthousiaste à l'idée de culbuter les filles de joie de Thaar qu'à la simple vu de la terre ferme. Nehril laissait pendre nonchalamment ses bras par-dessus le bastingage, ses yeux incolores détaillant les marins qui, munit de lourds cordages, tentaient de ramener l'appareil à quai. Les cheveux du mercenaire, clairsemés de blanc, flottaient autour de son visage pâle, où des cernes violacés soulignaient un regard glacial. Profondément épuisé par le voyage qui l'avait amené à quitter Nelen, il y avait de cela quelques énnéades, Nehril n'avait que peu dormi, perturbé par les mouvement de roulis erratiques du navire. Le simple fait de savoir qu'il ne serait pas ballotté par les flots ce soir-là mis un baume au cœur du semi-elfe. Les marins finirent enfin d'attacher le navire, et le capitaine libéra la passerelle d'un coup de pied tout en continuant à houspiller des injonctions à son équipage. Il n'adressa qu'un bref regard à Nehril comme pour lui demander ce qu'il faisait encore sur le pont. Ce dernier vérifia s'il portait toujours le document scellé qu'on lui avait remis à Nelen et une fois rassuré, il descendit sans un mot. Se dérobant à son regard d'argent, les marins s'écartèrent de lui prestement et lui cédèrent la place. Nehril rajusta sa longue cape de voyage, que l'air marin avait couvert d'une fine couche de sel, et il s'éloigna du navire d'un pas chancelant mais déterminé. Les quais étaient noirs de monde. Marchands, marins, dockers grouillaient le long des ruelles étroites et sombres qui serpentaient le long des édifices sales. Des femmes de peu de vertu s'évertuèrent à interpeller le mercenaire tout en se cambrant légèrement, dévoilant leurs charmes à peine camouflés sous des chemises serrées. D'autres hommes à la mine patibulaire déambulaient le long des marchés, une main sur le pommeau de leur arme et grognant férocement lorsqu'on faisait mine de s'approcher des étals. Cette lettre de recommandation... cet imbécile de Rioran m'a dit de chercher une princesse marchande. Elle devrait me trouver du travail selon ses dires.Nehril jeta un coup d’œil à la lettre qu'il avait déjà éventrée durant son voyage à bord du Pommeau d’Ébène. Il avait craint que Rioran ne lui joue un mauvais tour en lui remettant cette missive en guise de paiement, et il avait voulu savoir s'il aurait dû le passer par le fil de l'épée avant de quitter Nelen. Chose étonnante, le vieil homme avait été d'une réelle sincérité, et la lettre attestait bel et bien des fortes qualités du mercenaire et de son efficacité l'épée à la main. En effet, Rioran avait bien vu Aeris, car il avait pu lui-même tâter de la morsure glaciale de son fer contre sa gorge. Foutu vieil homme. Espérons que cette lettre me vale ces 15 souverains...Parcourant les docks, le semi-elfe cherchait le contact que lui avait conseillé de chercher Rioran. Un homme répondant au nom de Fagorn, qui serait capable de l'emmener face à la fameuse princesse-marchande. J’espère que la donzelle me paiera rubis sur ongle en plus de me dégoter un travail...
Dernière édition par Nehril le Sam 3 Nov 2018 - 14:44, édité 1 fois |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mar 14 Aoû 2018 - 20:56 | |
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Cela faisait déjà une ennéade qu’elle avait obtenu son trône. Neuf longs jours où pendant ce temps elle s’était efforcée d’intégrer la moindre activité d’Amshet. Ces dix dernières années furent longue et sans repos, mais la récompense du titre qu’elle avait acquis le valait bien. Elle l’avait finalement fait, elle, Maralina Irohivrah, était maintenant la princesse marchande de l’Uldal’Rhiz et personne ne pourrait arrêter son ascension. Ces idées de grandeurs s’étendait bien plus loin que Thaar, et elle avait son regard tournée vers d’autre grande cité de l’Ithri’Vann. Mais avant de jouer les pièces les plus importants, elle avait quelques pions à placer. Et c’est exactement ce qu’elle faisait en ce matin ensoleillé. La princesse marchande était en direction du port, accompagné de quelques membres de sa milice personnelle. Après tout, après son coup d’état, elle n’était pas nécessairement apprécier de tous. Si certains membre de la populace l’admiraient ou la craignaient, certaines personnes souhaitaient carrément la voir crever. Après tout, elle avait réduit en cendres de nombreux emplois, et ce même si elle avait fait la promesse de réengager qui compte venait le demander. Tout ce qu’elle voulait était la fidélité de ses employés, ce n’était pas tant demander! Néanmoins, La princesse marchande adorait cette petite démonstration matinale, voir les gens lui céder le passage avec un air terrifié, ou tout simplement avec le plus grand respect était la plus grande satisfaction qu’elle pouvait avoir. Sa magnifique robe rouge miroitait sous les rayons du soleil, et ne laissait rien à l’imagination. On la voyait de loin, et on savait qui elle était seulement en jetant un coup d’œil. Elle arrêta devant un de ses commerces et savoura le vent salin qui chatouillait ses longs cheveux noirs impeccablement coiffés. Au bout de quelques longues secondes, Mara entra finalement dans la maison de joie, suivi de près par quelques-uns de ses soldats et alla voir directement ses employées. Cette maison, bien spécial à ses yeux, était la première maison de passe qu’elle avait ouvert plusieurs années auparavant. La clientèle avait alors raffolé des jeunes déesses qui travaillaient dans cet établissement. En faisant une des plus renommé de Thaar! Les jeunes employées, respectables et toutes plus jolies les unes que les autres s’occupaient à merveille de leurs clients qu’il soit des matelots de passage ou des mercenaires, et il fallait dire que la paye que Maralina leur donnait était assez généreuse pour qu’elle conserve la passion nécessaire pour qu’elles s’occupent de leurs clients.
Maralina s’approcha devant une de ses employées avant de lui tendre son salaire. Cette dernière la remercia et elle fit le même manège pour toutes les autres. Certains baissèrent la tête, ou lui fit une révérence par respect. Lorsqu’elle eut distribué le tout, elle lança la bourse à la dame qui occupait le titre de gérante avant de congédier les courtisanes et faire un signe à la gérante de s’approcher. Cette dernière, nerveuse, s’exécuta sans faire de cérémonie. « Comment vont les affaires? » Demanda-t-elle froidement en déposant son regard glacial dans le sien. «Ô vous savez ma princesse, il y a queue à l’extérieur à chaque soir. Nous nous assurons, bien sûr de ne faire qu’entrer que la crème de la crème. » Mara eut un léger sourire en coin avant de reprendre son air neutre. Décidément les affaires allèrent bien. Jusqu’à ce qu’un cri de douleur vint perturber la discussion des deux femmes. Les mercenaires dégainèrent rapidement leurs épées, prêt à attaquer, avant que Maralina lève sa main pour les arrêter dans leur élan. Une jeune courtisane descendit les escaliers à toute allure avant d’arriver dans le salon magnifiquement décoré. Ses joues baignés de larme et son flanc ensanglanté ne laissait aucune place à l’imagination. Un de ses clients l’avait probablement poignardée. La pauvre déesse se jeta dans les bras de sa gérante en gémissant que son client avait tentée de la tuer. Bien entendu, le coupable, arme au poing, les rejoignirent que quelques secondes plus tard. Ce dernier arrêta net lorsqu’il vit la princesse marchande dans l’établissement. Maralina plissa des yeux et lui jeta un regard noir. Il venait de faire un des sacrilèges ultimes pour la marchande; il venait de tenter de détruire son commerce. Les quatre soldats n’attendirent pas l’ordre de leur maîtresse et allèrent se saisir du trouble-fête, qui bien honnêtement n’avait aucune chance.
Il se fit désarmé rapidement par les soldats, et ils l’agrippèrent d’une poigne solide pour le jeter à l’extérieur de l’établissement. Ce dernier roula sur le sol de pierre, en hurlant de douleur, avant que deux soldats l’agrippent pour le forcer à se mettre à genou. Plusieurs personnes s’assemblèrent autour de la scène, curieuse du sort que le malheureux aurait, mais se dissipèrent rapidement lorsqu’ils virent la princesse marchande sortirent de son établissement. Le malheureux ne s’était définitivement pas attaquer à la bonne personne. Maralina s’approcha de lui d’un pas colérique avant de se saisir de son collet. Elle approcha son regard du sien, en le dévisageant. Son visage était froid, sans expression, comme à son habitude. Elle lui jeta d’un ton ferme « Qui es-tu ? Comment oses-tu t’attaquer à ma maison? » Ce dernier cracha au sol, avant sifflé entre ses dents « Plutôt crevé que devoir respecter la catin d’Irohivrah! » Sa remarque fut arrêter soudainement par un solide crochet sur le visage. La milice avait été parfaitement entraînée pour répondre à ce type d’agression… Maralina le relâcha avant de faire un sourire moqueur. « Eh bien, c’est comme cela qu’on veut négocier? Parfait! Nous aurons un entretien plus tard! Ramenez le dans les cellules du domaine, je m’occuperais de son cas plus tard. » Les soldats ne se firent pas attendre et agrippèrent le pauvre homme pour se frayer un chemin parmi la foule de quelques courageux. C’est à ce moment que le regard de la demi-elfe s’arrêtèrent sur un être au regard incolore. Elle le détailla de son regard bleuté avant de s’arrêter sur la longue lame qu’il portait. Un mercenaire? Qu’importe! Ce dernier l’intriguait. Mais ses observations furent vite interrompu par un de ses soldats qui firent signe à l’hybride de partirent. Maralina approcha, de son pas gracieux et mit sa main sur l’épaule de son soldat. « Ah voyons, ce n’est pas comme cela que l’on traite les gens. » Se retournant vers le mercenaire, elle continua sur le même ton légèrement sensuelle; « Vous avez apprécié le spectacle, je suppose? Je n’ai pu m’empêcher de remarquer votre lame » Elle toucha d’un de ses longs doigts effilés le pommeau de l’épée du mercenaire avant de ramener son regard vers lui. Elle n’était jamais en manque de main d’œuvre, encore fallait-il qu’il se prouve à la hauteur de ses attentes… Elle retira ses doigts rapidement du pommeau de son épée avant de lui faire un sourire séducteur. « Mais pardon, où sont mes manières? Je me nomme Maralina Irohivah. Puis-je savoir qui vous êtes, et que faits vous sur ces terres? »
Dernière édition par Mara Irohivrah le Mer 15 Aoû 2018 - 15:56, édité 1 fois |
| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mar 14 Aoû 2018 - 23:58 | |
| Alors que le mercenaire cherchait le dénommé Fagorn dans les ruelles crasseuses de la cité, il finit par tomber sur un regroupement de citoyen qui trépignait sur place. Leur visage, à la fois craintif et émerveillé, incita Nehril à approcher. Un homme, vêtu d'un pardessus verdâtre et aux traits déformés par une haine viscérale, était rudoyé par la milice. Une femme, d'une beauté époustouflante venait de faire son apparition, dardant son regard indigo sur le malheureux au sol. Ce dernier fut rapidement emmené, mettant un terme aux imprécations qu'il rugissait de sa figure ébréchée.
La jeune femme s'adressa alors au semi-elfe, d'une voix douce et langoureuse, qui semblait lui promettre des plaisirs insondables et des délices sans nom. Un frisson parcourut l'échine de Nehril alors qu'elle s'approchait de lui. Son parfum, musqué et enivrant, envahissait tout son être d'un sentiment vibrant, animal. L'éclat de froideur qui avait animé ses yeux bleus avait disparu au profit d'une teinte plus chaude, presque accueillante. Ses lèvres pulpeuses, charnues, était semblables à des fruits défendus, dont le simple fait d'y goûter faisait perdre la raison aux simples hommes. La jeune femme effleura le pommeau d'Aeris, d'un geste lent, contrôlé, mais empreint d'une grâce que lui conférait sa silhouette élancée.
Ce spectacle aurait suffi à faire tourner la tête à n'importe quel homme, l'incitant à se jeter à ses pieds, à se damner ne serait-ce que pour croiser son regard. Mais Nehril n'était pas de ces hommes. S'il paraissait légèrement déstabilisé, le mercenaire reprit contenance rapidement. C'est un regard froid et dénué d'émotion que rencontra la jeune femme. La rage sourde, familière, qui vrillait tout son être reprit peu à peu ses droits dans la forteresse de glace qu'était le cœur du mercenaire. Faisant quelque pas en arrière afin de prendre de la distance face à ces charmes redoutables, Nehril distingua en elle un sang semi-elfe. Comme lui. Cette révélation l'intrigua plus que la véritable identité de cette dernière lorsqu'elle se présenta à lui.
Remarquant que les gardes de la princesse marchande s'impatientaient, dû à son silence prolongé, le mercenaire prit la parole.
- Ma dame, commença-t-il en esquissant une grimace qui se voulait amical, la déesse vous a mis sur mon chemin. Je désespérais de vous trouver dans cette ville immense. Je me nomme Nehril, mercenaire semi-elfe. J'ai ici une lettre que m'a adressée Rioran, un homme qui, d'après ses dires, vous tient en haute estime et espère que vous fassiez de même pour lui.
Nehril sortit sa lettre d'un pan de sa cape, observant attentivement les gardes qui se raidissaient, la main sur leur arme, prêt à bondir. Il la tendit prudemment à Maralina avant de reculer à nouveau, préférant prendre de la distance au cas où la lettre cacherait un message secret, ordonnant à la jeune femme de le mettre à mort. Ses bras s'attardèrent non loin d'Aeris et il attendit que la princesse-marchande ne la lise.
Jouer les imbéciles éperdues pourrait m'aider à gagner sa confiance. Et qui gagne la confiance d'une femme riche, gagne aussi les cordons de sa bourse... |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mer 15 Aoû 2018 - 16:37 | |
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Nehril, c’était cela son nom. Si ce dernier lui jetait un regard glacial, il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. Maralina n’avait pas manqué les quelques pas de reculons qu’il avait fait pour échapper à son aura d’intouchable séductrice. La princesse marchande eut un rare sourire pour le mercenaire avant de tendre la main afin qu’il lui donne cette missive. Un autre désespéré à la recherche de travail! Cela n’était pas un problème, il ne devait que prouver sa fidélité à la demi-elfe avant tout de chose. La princesse brisa le saut de l’enveloppe avant de lâcher le mercenaire du regard pour y lire la missive. Un dénommé Rioran demandait à la princesse marchande de donné du travail à l’homme devant elle. Il vantait ses mérites, sa rapidité et ses talents de mercenaire. Seule chose qui dérangea la princesse marchande; la missive n’était pas adressée à elle, Maralina Irohivrah, mais à Amshet Ahk Afah, la précédente princesse marchande. La demi-elfe plissa des yeux, l’air méfiant. Soi ce Rioran était un idiot et le mercenaire devant elle était bel et bien digne de confiance, soi c’était un coup monté. Disons que les fanatiques de la demi-drow étaient peu nombreux, mais leur colère ne semblèrent pas s’être calmé, et ce même après quelques jours. Mara releva la tête avant de regarder d’un air méfiant le mercenaire. Silencieuse, elle prit quelques moments pour l’observer. Ce dernier, sentant l’atmosphère se changer devant lui, glissa doucement la main vers son épée. Elle retourna son regard bleuté dans celui du mercenaire avant de lui lancer; « Bien, suis moi! » Elle contourna le mercenaire et s’engagea vers les hauts quartiers, suivit de sa milice. SI ce dernier, voulait du travail, il ne lui restait qu’à prouver ces aptitudes. Le trajet prit quelques longues minutes, mais ils arrivèrent finalement à son domaine. Domaine! Plutôt dire Palace! L’immense demeure de pierre blanche était entouré d’un immense mûr de pierre blanche immaculée. Une demeure digne d’une princesse marchande au fond.
Mara pénétra à l’intérieur de manoir à travers deux immenses portes décorées, suivi de Nehril et de sa milice. Elle entra finalement dans son bureau et lança la lettre sur la table magnifiquement décorés avant de se retourner rapidement vers le mercenaire. « Et bien Nehril, je ne sais quoi penser de votre lettre. » Elle eut un moment de silence, avant de continuer : « Décrivez moi ce Rioran. » Après quelques rapides explications, il fallait dire qu’elle ne croyait toujours pas le mercenaire, les mots étaient si futiles, volatiles. Rien qui n’était écrit ou prouvé de quelques façons lui était utile. Elle voulait savoir si elle pouvait lui faire confiance. « Parfait, alors si vous me dites, que cette missive est véridique, vous ne m’en voudrez pas si je teste vos talents? » Elle se souleva, et s’assit sur le bout de la table et claqua des doigts. Une jeune esclave sortie de nulle part et apporta une coupe de vin à l’hybride, avant de disparaître aussi rapidement qu’elle était apparu. Elle prit une longue gorgée en ne quittant pas Nehril des yeux. Son test, que dire, son spectacle allait commencer. Elle jeta rapidement un regard vers les deux soldats qui montait la garde à l’entrée de la pièce et dit « Tuez-le! » d’un air grave, sans émotion. Mara reporta ensuite son regard dans les yeux grisâtre du mercenaire en ayant un regard amusé. Ses soldats ne reculèrent devant rien, si Nehril ne bougeait pas il ne survivrait pas à cette épreuve.
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mer 15 Aoû 2018 - 18:38 | |
| Une fois que la princesse-marchande eut fini de lire la missive de Rioran, Nehril sentit que quelque chose n'allait pas. Son sentiment s'en trouva accru lorsqu'il la dévisagea ostensiblement, détaillant ses traits avec la minutie d'un façonneur cherchant les défauts de conception chez sa création. Était-ce l'apparition de cette fossette sur son visage sans défaut qui le mit sur la piste ? Ou bien cet éclat de colère fugace qui anima les yeux bleutés de la jeune femme ?
Sa main se rapprocha de sa ceinture, et il observa attentivement les deux gardes, cherchant des failles dans leur armure de métal. S'attendant à ce qu'elle les lance face à lui, il fut toutefois surpris du timbre de sa voix lorsque Maralina l'enjoignit à la suivre. Aucun accent agacé, ni d'intonation courroucée ne venait avilir ses mots. Sa parole demeurait suave et envoûtante mais le mercenaire la suivit avec méfiance, persuadé d'avoir contrarié la jeune femme.
Foutu Rioran, j'aurais dû l'égorger sans attendre et brûler sa lettre avec son cadavre...
Plongé dans ses pensées stériles, Nehril ne put toutefois s'empêcher d'être impressionné par le domaine de la princesse marchande. Des tours aux pointes effilées disparaissaient sous un épais manteau de brume, venant surgir de derrière un mur robuste à la propreté méticuleuse.
Pourquoi m'emmène-t-elle dans son manoir ? songea-t-il alors que ce dernier apparaissait subitement à l'horizon. Les quartiers de sa compagnie marchande auraient suffi...
Le soleil déclinant vint caresser les hauts bâtiments d'albâtre, qui se colorèrent d'or et de pourpre. L'édifice semblait encore plus imposant que le navire qui avait transporté Nehril jusqu'ici, et des gardes en armures accueillirent la semi-elfe dans leur vêtement d'apparat, leurs yeux dévorés par la convoitise secrète qu'ils lui vouaient. La jeune femme le conduisit à son bureau d'un pas léger mais ferme, comme pour lui signifier qu'il était désormais en son pouvoir sur ses terres. Nehril scruta les environs alors qu'ils grimpaient une volée de marches, son regard argenté repérant les différents accès pour sortir du manoir, ainsi que le nombre de soldats qui garnissaient les couloirs.
Ils arrivèrent dans une pièce richement meublée et Maralina lança sa lettre sur la table ouvragée qui lui faisait face. Le regard du mercenaire s'attarda sur les tapisseries sombres qui recouvraient les murs, ainsi que sur les tableaux qui coiffaient les longues bibliothèques.
« Décrivez moi ce Rioran. »
Nehril haussa les sourcils, se préparant à lâcher une réplique cinglante mais il se ravisa. Si Maralina connaissait bien Rioran, elle devait sans doute vouloir vérifier la bonne foi du mercenaire.
- Un vieil homme, humain, barbe blanche, énuméra le semi-elfe qui préférait rester concis. Un noble de Nelen, à en juger par ses vêtements coûteux et son regard arrogant, comme si son statut le mettait à l'abri des lames et des flèches.
Il rajouta cette dernière phrase d'un air sombre, sa menace à peine voilée. Nehril craignait de s'être laissé embarqué dans un piège, il devait donc prouver qu'il n'était en rien démuni. Il refusa d'un signe de tête le breuvage de l'esclave qui venait d’apparaître, mais sous son regard implorant il s'en saisit toutefois.
« Parfait, alors si vous me dites, que cette missive est véridique, vous ne m’en voudrez pas si je teste vos talents? Tuez-le ! »
S'attendant intuitivement à cet ordre, Nehril pivota immédiatement, jetant sa coupe au visage du garde qui approchait. Il tira d'un geste élégant sa longue lame en acier et vit que ses adversaires se saisissaient des leurs. Le mercenaire bondit sur le soldat au visage poisseux de vin, para son attaque maladroite et fit courir son épée sur la longueur de sa lame, lui fauchant la tête d'un même mouvement. Une gerbe de sang vint éclabousser les tapisseries délicates alors que le tronc inanimé du soldat s'écroulait au sol dans un cliquetis métallique.
Le second garde resta ahuri devant la mort de son confrère, mais il retrouva très vite ses esprits et se rua sur Nehril avec un cri rauque. Ce dernier s'éteignit lorsque le mercenaire le saisit à la gorge, écrasant ses cordes vocales. Il martela son visage du pommeau de son arme, sous les supplications du soldat qui hurlait dans d'affreux gargouillements tout en se débattant avec l'énergie du désespoir. Nehril l'envoya percuter le mur d'un crochet du droit, et ramenant son épée au niveau de sa hanche, il l'enfonça dans le torse du malheureux. Celui-ci s'effondra en adressant un sourire à sa princesse-marchande.
- C'est ça vos hommes ? gronda Nehril en reportant son attention sur la jeune femme. Et vous êtes encore en vie ?
Le visage rougit par le sang de ses adversaires, le mercenaire s'approcha de Maralina, pointant son arme contre sa gorge.
- Satisfaite ? fit-il en plantant son regard dans celui de la semi-elfe. Ou bien faut-il que je réduise tous vos hommes en morceaux ? |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Jeu 16 Aoû 2018 - 16:29 | |
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«Un vieil homme, humain, barbe blanche. Un noble de Nelen, à en juger pas ses vêtements coûteux et son regard arrogant, comme si son statut le mettait à l’abri des lames et des flèches.»
Ses menaces ne tombèrent pas dans les oreilles d’une sourde. Elle savait pertinemment que ses mots, bien choisi, ne faisait pas uniquement référence à ce Rioran. Néanmoins, elle envoya ses soldats contre le mercenaire. Ce dernier se défendit aisément ne laissant absolument rien au hasard. Elle avait se raidit légèrement lorsqu’elle vit la tête du soldat tomber lourdement sur le sol et rouler sur la luxueuse moquette. Un de tombé, ne manquait que le deuxième, qui se jetant sur le mercenaire, lâcha un affreux cri de fureur. Malheureusement, ce dernier n’eut pas plus de chance que son confrère et tomba lourdement sur le sol, avant de se faire embrocher par la longue lame du mercenaire. Pour être habile il l’était le demi-elfe! Peut-être serait-il cette occasion en or qui lui manquait? Elle avait déjà de nombreux gardes talentueux, et pas comme ceux qui gisaient dans une immense flaque rougeâtre, mais de vrais mercenaire, qui la suivait avidement sans poser de question. La demi-elfe fut rapidement sortie de ses pensée par la larme du mercenaire qui s’approcha dangereusement de sa gorge. Définitivement, ce dernier n’avait peur de rien! Il ne lui cacha pas sa surprise devant le fait qu’elle soit toujours en vie avec des hommes aussi incompétent. Elle lui fit un sourire moqueur avant de soutenir son regard. « Ah, mais ne soyez pas trop confiant. Ce n’était guère les meilleurs. » Son visage, rougit par le sang des malheureux, semblait furieux, approchant un peu plus sa lame de la gorge de la princesse marchande. « Satisfaite? Non en aucun cas. Je ne fais que commencer. » Maralina se pencha un peu plus vers l’avant, posant sa gorge contre la lame du mercenaire. « Dites-moi, Nehril, que voulez-vous me faire en ce moment? »
Elle voulait le déstabiliser, le pousser au bout. Quel était ses véritables intentions? Devenir riche? Cesser de travailler? Un contrat pour le restant de ses jours? Elle semblait hésiter entre la première et la dernière option. Si ce dernier la désirait, il ne laissait absolument rien paraître, outre le léger frisson qu’il avait eu il y a de cela quelques heures. Leur conversation fut toutefois interrompue par d’autres soldats qui entrèrent en trombes. N’hésitant pas à dégainer leur épée, prêt à foncer. Elle leur fit signe d’arrêter et leur jeta « Dégagez d’ici! » Les soldats, un peu prit au dépourvu semblèrent hésitez devant l’ordre de leur maîtresse. Cette dernière ne leur jeta qu’un cout regard glacial avant qu’il sorte de la pièce, comme avaler par la pièce adjacente. Elle prit sa main droite et poussa légèrement la menaçante lame loin de son cou. Maralina se leva et soutint le regard grisâtre du mercenaire. « Vous et moi savez, que Rorian n’est qu’un idiot. Si il aurait été le moindrement intelligent, il ne vous aurez jamais envoyé à moi avec une missive pour Amshet Ahk Afah! » Voyons son air surprit, elle comprit qu’il n’avait aucune idée de ce que contenait la missive. Au moins, cela venait de répondre à la question, un coup contre elle semblait beaucoup moins plausible. Elle croisa les bras contre sa poitrine, l’air interdite. « Cette missive était une mise à mort aussitôt qu’elle m’est tombé dans les mains. Et pourtant vous voilà, debout devant moi, à ma portée. » Elle attrapa la missive de son bras gauche avant de la lui tendre. « Ne sous-estimez jamais vos adversaires Nehril, un jour, ils vous surprendront. »En effet, la demi-elfe n'était pas si mauvaise en corps à corps, si elle aurait voulu danser avec le mercenaire, il en aurait eu pour son argent. Mais il était bien plus amusant de jouer avec les âmes des gens. Après tout, les gens étaient stupides, de véritable moutons qui ne cherchaient que leur berger. La demi-elfe se releva avant de s’approcher du mercenaire et d’enlever délicatement une goutte de sang qui coulait sur sa joue. Elle replongea son regard bleuté dans le sien, tentant tant bien que mal de déchiffrer ses pensées. « Je suis peut-être rancunière, mais je suis toujours à la recherche de bon mercenaire pour accomplir plusieurs tâches diverses. » Elle recula d’un pas, avant de continuer « Il y a une pauvre âme qui a tenté d’attaquer certaines de mes courtisanes. Il est présentement dans une cellule de ce domaine. Faites le parler et je vous offrirais votre poids en or. » C'était une offre fort généreuse, restait qu'à savoir si le mercenaire était prêt à travailler pour la princesse.
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Ven 17 Aoû 2018 - 0:01 | |
| Le mercenaire dégagea sa lame de la gorge de la princesse-marchande. La rage de s'être fait tromper par le vieil homme bedonnant de Nelen enflamma son sang, transformant ses veines en un brasier vorace. Il laissa échapper un sifflement furieux.
Rioran foutu fils de chien ! Je jure de t'étouffer dans ton propre sang dès que j'en aurais fini ici !
Saluant le courage, ou l'effronterie, de la jeune femme qui ignorait ostensiblement son arme, Nehril la remit au fourreau d'un geste sec. Elle lui frôla ensuite la joue du bout des doigts et malgré sa méfiance, le mercenaire la laissa faire. Il sentit que le moment de se battre était révolu, qu'ils avaient somme toute fini de se jauger et qu'ils étaient enfin prêts à s'accorder le bénéfice du doute.
Il écouta attentivement la requête de Maralina et resta brièvement indécis. Il savait désormais quel genre de femme était la semi-elfe. Et il savait reconnaître le danger sous la plupart de ses formes, même camouflé derrière ses attraits les plus insidieux. La princesse-marchande dégageait une assurance certaine, presque insolente, mais il suspectait que cette dernière n'était point usurpée. Nehril songea qu'il n'avait probablement pas le choix, que retourner céans à Nelen ne servait aucun but, si ce n'est celui de sa rage éphémère.
- Il s'agit de l'homme que j'ai aperçu un peu plus tôt ce matin ? l'interrogea le mercenaire d'une voix moins dur mais dont on percevait toujours les accents incisifs.
La jeune femme opina, guettant le moindre signe qui trahirait un quelconque intérêt de sa part. Après un moment de silence, le mercenaire soupira, fit quelques pas en arrière et hocha la tête en guise d'assentiment.
- Très bien, dame Maralina, j'accepte votre proposition, lâcha-t-il avec une brève inclinaison du buste. Vos hommes me montreront probablement le chemin...
Nehril fit quelques pas en direction de la sortie puis il s'arrêta subitement. Il pivota en direction de la princesse marchande, les sourcils froncés comme s'il hésitait à lui faire part de ses réflexions.
- Maralina, fit-il sur un ton curieusement familier, je ne suis pas votre ennemi et vous n'êtes pas le mien non plus. Comme pour vous, des événements peu agréables ont fait de moi l'homme que je suis, mais sachez que je respecte la personne que vous êtes. Cependant...
Le visage du semi-elfe se durcit, ses yeux étincelèrent d'une curieuse lueur d’où se mêlait la haine, l'envie, l'incompréhension mais surtout la tristesse. Aussi vaste qu'un océan aux profondeurs insondables dissimulait derrière une écume de rage, voilant des horizons pourtant proches.
- Ne songez pas à m'utiliser comme l'un de vos pions, la prévint-il en levant dignement le menton, ne vous pensez pas plus maligne que le monde. Car un jour c'est le monde qui vous engloutira.
Sur ces paroles, le mercenaire se détourna et faisant virevolter sa longue cape noire, il sortit de la pièce. Il chercha ensuite des yeux un garde et l'interpella. Ce dernier était un jeune homme, d'une vingtaine d'années environ, vêtu d'un plastron métallique arborant l'enseigne de la princesse-marchande. Sur ses joues naissait l'ombre d'une barbe juvénile et ses yeux perçants étaient teintés de l'ignorance de la jeunesse. Nehril le salua d'un bref signe de tête, gardant toutefois ses yeux rivés sur l'arme entravée par son fourreau qui pendait à son côté.
- Les cachots mon brave, ordonna-t-il d'une voix blanche. Veuillez m'y conduire immédiatement, ordre de la princesse.
Maralina apparu derrière lui, appuyant sa demande d'un hochement sec de la tête. Le soldat les mena donc dans un dédale de couloirs et Nehril en profita pour laisser courir son regard autour de lui. Le sol était recouvert d'un tapis pourpre bordé d'argent et des symboles chimériques parcouraient les murs dans une esquisse envoûtante. Il distingua des domestiques qui les espionnait à travers l’embrasure des portes, leurs yeux brillant d'une lueur inquisitrice. Ils finirent par s'enfoncer dans les profondeurs du manoir, l'air se fit alors plus humide et une brise légère vint chatouiller le nez du mercenaire. Des torches flamboyaient le long des galeries, projetant leurs ombres difformes sur la surface concave des murs. Le semi-elfe n'adressa pas la parole à la princesse-marchande durant le trajet, non par manque d'égard à son encontre, mais parce qu'il songeait au mystérieux individu qu'il allait devoir interroger.
Après quelques minutes, le geôlier fit son apparition et inclina hâtivement la tête lorsqu'il vit Maralina. Nehril lui ordonna qu'il le conduise jusqu'au prisonnier et ce dernier obtempéra après un bref regard en direction de la princesse afin de guetter un quelconque refus de sa part. Il farfouilla dans son trousseau de clés et mena le semi-elfe devant une lourde porte de métal, où seul le visage émacié d'un homme était visible à travers la pénombre de la cellule. Nehril fit un signe de tête pour qu'il lui déverrouille l'accès et attendit que la semi-elfe pénètre en premier dans la pièce avant de la suivre. La salle était sombre et exiguë, une couchette sale et une table fendue composait son mobilier. Nehril ne put s'empêcher de penser que sa cabine à bord du Pommeau d’Ébène était un véritable palace comparée à cette cellule infestée par la vermine. À la vue de Maralina, le prisonnier se mit à l'injurier vertement et à cracher à ses pieds. Le mercenaire décocha un crochet du droit au nobliau qui perdit quelques dents au passage. Un filet de sang se mit à couler le long de son visage blafard et la lueur de défi qui couvait dans son regard prit une teinte plus craintive.
- Écoute-moi bien fils de chien, lâcha le mercenaire sur un ton grave et menaçant, je vais te tabasser jusqu'à ce que tu me donnes les réponses que je cherche. Au moindre mensonge, à la moindre parole inconsidérée je fais rôtir tes deux yeux dans leurs orbites...
Pour donner foi à ses paroles, Nehril matérialisa une flamme vermeille dans le creux de sa main et la rapprocha du détenu horrifié.
- Maintenant parle ! Qui es-tu ? Qui t’envoie et dans quel dessein ? |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Sam 18 Aoû 2018 - 9:56 | |
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Oh! Et maintenant il jouait la carte de la familiarité! Elle remarqua tout de suite l’étincelle qui brilla dans son regard. Il y avait de la tristesse, comme si les événements du passé semblaient le hanter. On aurait dit que le mercenaire avait abandonné tout espoir de trouver le bonheur. Il lui lança une solide menace, mais Maralina ne put s’empêcher d’afficher son sourire moqueur. Au contraire, c’est elle qui engloutirait le monde. Elle ne laisserait personne entraver son chemin, elle l’avait prouvé a maintes reprises, ordonnant le meurtre de sa famille pour pouvoir prendre le pouvoir. Mais ça, personne ne le saurait jamais. Le mercenaire lui tourna le dos pour ensuite sortir de la pièce pour probablement aller trouver le citoyen récalcitrant de ce matin. Mara claqua des doigts et quelques esclaves apparurent, l’air apeuré. Elle leur désigna les corps, et ces derniers ne perdirent pas une minute pour commencer à nettoyer le dégât que le mercenaire avait causé. Mara, une fois ses sbires au travail, en profita pour sortir de la pièce pour finalement trouver le mercenaire qui discutait avec un des soldats de sa milice. Elle entendit la requête de Nehril, et voyant que le soldat hésitait, elle lui fit un signe de tête pour qu’il s’exécute. Cela ne prit que quelques minutes pour qu’il se retrouve dans les cachots du domaine. Les cachots, était totalement à l’autre opposé de son manoir, sombre, humide, l’air y était étouffant. Bref, rien qui ne puisse être attirant pour une personne, quoi que l’on parlait des cachots, et non pas d’un domaine.
Le geôlier, s’arrêta devant une cellule, qu’il ouvra lentement et laissa la place à la princesse. Cette dernière s’y engagea en faisant virevolter les pans de sa robe rouge et entra à l’intérieur de la cellule. L’assassin, lorsqu’il aperçût la princesse marchande, se mit à l’injurier et à se débattre. Si les chaînes ne l’avaient pas retenu, il l’aurait probablement tué de ses propres mains. Mais avant même qu’il ne puisse essayer de faire quoi que ce soit, Nehril entra dans le cachot et lui décrocha un solide crochet. Le pauvre ne vit pas le coup venir, trop obnubilé par la présence de la princesse d’Uldal’Rhiz et il encaissa le coup. Une gerbe de sang sortit de sa bouche, et il cracha une dent sur le sol poussiéreux. Mara, cachée par la pénombre, ne put s’empêcher de sourire. Voilà ce qui arrivait à ceux qui lui tenait tête! Par contre la surprise vint conquérir le visage froid de la demi-elfe lorsqu’elle vit une flamme rougeâtre dans la main de Nehril. En voilà une belle surprise! Maintenant, Mara serait prête à payer le prix fort pour que Nehril reste à ses côtés! Elle sortit rapidement de ses pensées lorsque son prisonnier se mit à parler.
«Un dénommé, Radagast. Un marchand d’esclave. Il a une échoppe dans les marchés libres, Amshet l’avait laissé en paix. Mais il voulait se montrer solide contre la nouvelle catin qui avait pris le pouvoir. »
Maralina haussa le sourcil gauche lorsqu’elle avait entendu la réponse du prisonnier. Ce Radagast ne semblait pas être le plus fortuné qui soit. Si tel avait été le cas, il aurait envoyé un vrai assassin au lieu d’un simple citoyen et il n’aurait probablement pas attaqué une de ses courtisanes, mais la princesse elle-même. Il semblait être un homme, qui devant une nouvelle forme d’autorité, agissait tel un chiot, tentant tant bien que mal de contrôler son petit territoire. En somme, pas une menace trop difficile à gérer. Elle reprit son air glaciale avant d’ajouter;« Et pourquoi attaquer ma maison de passe au lieu de ma personne? »Le prisonnier grimaça lorsqu’il entendit le ton de la voix de la princesse marchande. Mais disons que le mercenaire sut se rendre utile en mettant un peu plus de pression sur le prisonnier.
« C’était pour vous attirer dans sa maison. Il a planifié une rencontre avec vous. »
Une rencontre? Voilà ce qui semblait amusant. Elle mit sa main sur l’épaule de Nehril pour lui faire comprendre qu’il en avait assez fait. Puis sortit rapidement de la cellule pour en donnant un ordre sec au soldat. « Va me chercher Rayvan! » Elle retourna rapidement vers son bureau, maintenant immaculé pour aller chercher une de ses lames, Elle mit le pied sur sa chaise, dévoilant sa cuisse par la longue fente de sa robe, attacha le poignard à sa cuisse à l’aide d’une sangle. Elle se retourna rapidement et vit Nehril qui se tenait debout devant elle, observant ses moindres mouvements. Dans sa fureur, elle n’avait pas remarqué que ce dernier l’avait suivi. Elle reprit son calme, déposa sa jambe au sol et Rayvan, le mercenaire qu’elle avait engagé entra rapidement dans la pièce.
Rayvan était un demi-elfe tout comme eux. Des oreilles légèrement pointues encadraient son visage. Il avait un visage carré et de grands yeux bleus. Sa stature imposante ne laissait personne indifférente. On pouvait deviner instantanément que ce dernier savait manier l’épée à la perfection. Rayvan perdit rapidement son rictus lorsqu’il vit Nehril se tenir devant elle. Il le regarda avec méfiance avant de s’adresser à la princesse. « Tu m’as appelé? » Rayvan n’avait pas la même façon de s’adresser à Mara que n’importe qui d’autres. Il avait fait le sale travail de la princesse depuis des années et adorait le fait que la princesse marchande le paye une petite fortune juste pour faire les tâches ingrates. Elle lui avait fourni une aile dans son domaine pour acheter son silence et pour le moment tout se passait bien. Ce qui le poussait à être un peu trop familier avec elle, mais pour le moment la marchande ne s’en préoccupait pas plus qu’il le fallait. « Oui, prend quelques-uns de tes hommes. On part! » Elle contourna les deux hommes pour sortir de la pièce, son air glaciale ne laissaient aucune place à l’imagination; elle était furieuse. Maralina arrêta son mouvement lorsqu’elle arriva prêt de la porte et se retourna vers les deux mercenaires. « Nehril, tu viens avec nous » Disons que l’ordre ne laissait pas de place à discussion, et elle sortit rapidement de la pièce. Rayvan se tourna alors vers le semi-elfe avant de lui faire un sourire moqueur; « Et bien, un nouveau? Bienvenue chez les fous! T’inquiète, elle a l’air de mordre, mais elle n’est pas si pire.» Il haussa les épaules et puis continua; «Et au pire, elle est mignonne à regarder! Mais si j’étais toi je n’essayerais pas de m’approcher d’elle de trop près si elle ne te veut pas! J’ai déjà vu des hommes se faire rembarrer, mais elle. Elle est d’un autre calibre! » Il perdit son sourire moqueur avant de se craquer les doigts. « Allez viens, vaut mieux ne pas la faire attendre lorsqu’elle est dans cette état. Il vas avoir de l'action!»
- HRP - Rayvan:
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Sam 18 Aoû 2018 - 16:13 | |
| Nehril jeta un œil au prisonnier qui se tortillait au sol tout en gémissant des supplications de ses lèvres incarnates. Des noms fusèrent de sa bouche mais le mercenaire resta interdit, dévisageant Maralina afin de savoir si ces derniers étaient des traîtres, des assassins ou bien des ennemis politiques. Ne l'éclairant aucunement sur ces points, la princesse-marchande restait songeuse et il distingua une lueur inquiétante qui habitait ses yeux bleutés. Lorsqu'elle fit brutalement demi-tour, laissant Nehril seul avec le prisonnier, ce dernier lui adressa un regard implorant. Le semi-elfe lui répondit en lui assénant un coup de pied entre les entrejambes et sortit également de la cellule sous les grognements de douleur de son locataire.
Ne compte pas sur autrui pour faire ce que tu ne peux pas faire toi-même.
Nehril repéra Maralina qui se précipitait dans les couloirs, sa longue robe pourpre se plissait dans un bruissement d'étoffe, découvrant partiellement la courbe de ses mollets. Il la suivit distraitement et l'observa attacher une dague à sa cuisse avec un haussement de sourcils. Elle demanda un homme du nom de Rayvan, qui apparut quelques instants plus tard comme étant un autre mercenaire semi-elfe. Nehril se dit alors que ses affaires avec la princesse-marchande étaient achevées et il s'attendait à ce qu'elle le congédie. Il espérait toutefois une rétribution pour avoir mener l'interrogatoire, mais à en juger par la hâte de la jeune femme il n’aurait pas plus qu'une simple tape sur l'épaule. Cependant Maralina l'enjoignit à la suivre, accompagné par le semi-elfe Rayvan qui lui adressa la parole. L'homme paraissait curieusement affable malgré sa mâchoire carrée qui lui conférait l'air d'un parfait ruffian. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade dans son dos, par-dessus une simple armure de cuir qu'il avait dissimulé sous une veste sombre. Une cape bleu ardoise était fixée à ses épaules et le mercenaire devinait deux dagues attachées contre ses hanches. Nehril songea que l'homme devait être un combattant habile et ses deux armes devaient le rendre imprévisible en cas d'affrontement. Il salua l'homme d'un simple signe de tête et lui adressa un sourire de circonstance. L'homme ne s'en offusqua pas et après avoir réunit quatre autres hommes pour former l'escorte de Maralina, il se mit à déblatérer tout un discours sur les dangers d'un joli minois avant de poursuivre sur des recommandations concernant les meilleures catins de la cité.
Par Calimenthar quand est-ce qu'il va la boucler ce type ?!
Maralina ne faisait pas grand cas du monologue de son mercenaire, alors qu'elle n'était qu'à quelques pas d'eux. Elle semblait plongée dans une intense réflexion, et Nehril percevait une aura meurtrière qui s'échappait de son visage impavide. Les six hommes se tenaient près de la princesse-marchande. Nehril et son nouveau compagnon intarissable ouvrait la marche, écartant d'un geste impérieux la foule devant eux. La journée était déjà bien avancée, et l'activité frénétique qui envahissait le marché le matin-même avait laissait place à un rythme plus pondéré. Le cortège que formaient Nehril et Rayvan dispersa la foule, s'attirant au passage le regard des badauds curieux mais qui ne firent aucun geste pour approcher. Ils traversèrent de larges places de marbre blanc, évitant sciemment les ruelles étroites réputées pour être des coupes-gorges, avant de se diriger vers une grande bâtisse qui jouxtait avec une portion du Bazar Couvert. Façonné de pierre sombre, l'édifice semblait ramassé sur lui-même comme si un kerkand recroquevillé y avait élu domicile. De longues arches délimitaient l'entrée du domaine mais leur peinture écaillée laissait soupçonner que l’opulente fortune de Radagast n'était plus qu'un lointain souvenir. Le groupe passa sous les arcades avec un air déterminé et s'avança en direction du domaine. Un homme vêtu d'une livrée verte à bouton d'or s'approcha d'eux avec un sourire goguenard.
- Que nous vaut le plaisir de vous voir ici dame Irohivah ? minauda-t-il en dégageant la porte d'un coup de pied.
Il leur fit signe d'entrer tout en s'effaçant sur le côté. L'escorte de Maralina obtempéra et Nehril détailla la pièce dans laquelle il se trouvait. Il s'agissait d'un vaste hall recouvert d'un tapis verdâtre, brodée à la main. Des chaises étaient disposées aux quatre coins de la pièce, derrière des colonnes de marbre grisâtre qui s'élançaient en direction de l'étage supérieur. Un escalier trônait au centre de la pièce, s'enfonçant dans les profondeurs du manoir. Au centre de la salle, des larges fauteuils pouvant recueillir plusieurs individus étaient visibles ainsi qu'une table basse en bois ancien et travaillé.
- Je vais prévenir monsieur Radagast de votre arrivée, il vous rejoindra dans quelques instants, lâcha le majordome. Puis il désigna les banquettes en cuir. Veuillez prendre vos aises ma dame, votre route à dû être éprouvante.
Sur ces mots, il s'éclipsa rapidement, mais Nehril distingua une lueur malicieuse dans son regard carmin. Les soldats qui formaient l'escorte commencèrent à se déployer autour de Maralina en une formation plus étendue. Rayvan s'installa sur les fauteuils avec un air nonchalant. La princesse resta debout, attendant de pied ferme Radagast qui devait probablement arriver par l'escalier en face d'elle. Quant à Nehril il alla fureter du côté de la porte principale et fit jouer le loquet afin d'ouvrir la porte. Cette dernière était verrouillée. Le semi-elfe en fut surpris car il n'avait pas vu le majordome insérer de clé dans la serrure dorée. Ses sens lui hurlaient à présent de se mettre à l'abri, que quelque chose d'effroyable allait se produire.
- Maralina ! la prévint-il subitement tout en la rejoignant en quelques pas, la main sur son arme.
Finalement ce qu'il craignait arriva. Une volée de flèches vint arroser la pièce, perforant les armures des gardes qui composaient l'escorte de Maralina. Nehril se jeta sur la jeune femme, l’entraînant à l'abri des traits mortels. Il distingua des archers qui étaient postés à l'étage supérieur continuer à décocher leur projectile, jetant à terre trois des gardes. Rayvan avait bondi se mettre à l'abri ainsi qu'un autre soldat et ils gardèrent le visage collé au sol afin de ne pas prendre une flèche par mégarde.
- C'est bon, arrêtez-vous ! s'exclama un homme d'une voix hautaine. Descendez les achever, j'en vois encore qui bougent.
Les assassins rangèrent leur arc avant de se saisir de leur lame courbe. Ils sautèrent à terre avec aisance, et se penchèrent sur les trois soldats au sol qui se vidaient de leur sang.
- Restez caché, murmura le mercenaire à l'oreille de Maralina, son parfum entêtant assaillant ses narines.
Il chercha ensuite le regard de Rayvan qui tenait ses deux dagues avec un rictus haineux. Il lui fit signe en levant l'index qu'il allait charger. Le semi-elfe hocha la tête et leva cinq doigts afin de lui indiquer le nombre d'assaillants. Nehril prit une brève inspiration et s'écria :
- Maintenant !
Il bondit hors de sa cachette l'arme au clair, tranchant la tête du premier assassin. Rayvan le suivit et avec aisance il engagea le combat avec un autre bandit, détournant sa lame d'un geste avant de le larder de coups de dague. Le troisième soldat fut abattu d'une flèche alors qu'il se redressait. Nehril s'élança sur deux adversaires, décochant un coup de pied à l'un, l'envoyant au sol dans un grognement, et il fit tournoyer sa lame afin de repousser l'autre. Il feinta au niveau des hanches avant de lui infliger un coup d'estoc au flanc. L’assassin poussa un râle alors qu'un flot de sang sombre se déversait de sa blessure. Il effectua ensuite une pirouette, parant la soudaine riposte d'un troisième adversaire et lui plongea son coude dans l'estomac. Ce dernier eut le souffle coupé et Nehril enchaîna avec une série de coups de poing avant de l'achever en lui tranchant la gorge. L'adversaire qu'il avait renversé plus tôt s'était relevé mais une dague vint se ficher dans sa tête et il s'écroula à nouveau. Le semi-elfe remercia Rayvan d'un signe de tête alors que celui-ci abattait son dernier adversaire.
- Maralina...Ma-ra-li-na ! retentit soudainement une voix narquoise.
Un homme fit son apparition, descendant l'escalier avec la démarche d'un roi qui se sait victorieux sur ses terres. Son visage bouffi était aussi lisse que celui d'un enfant, des plis adipeux venaient dissimuler son cou, lui donnant l'apparence d'un homme courtaud. Quelques touffes de cheveux jaillissaient de son crâne dégarni et luisant de sueur. Du point de vue d'un néophyte, ses vêtements semblaient respirer le luxe, mais un œil avisé aurait vu les diverses coutures de son veston rapiécé, ainsi que les taches de graisse sur son pantalon jaunâtre. Un second homme le suivait, le visage dissimulé sous un capuchon. Il portait une robe simple, noire, dont la propreté méticuleuse dénotait face à l'apparence de son compère.
- Allons...allons ! s'exclama de nouveau la voix qui appartenait à l'homme rondouillard. Ne te cache pas ainsi derrière cette banquette, c'est indigne de ton rang !
Nehril et Rayvan firent obstacle devant Maralina qui se relevait, le visage blême de rage.
- Je suppose que ce gros lard est Radagast ? fit Nehril à Maralina d'une voix assez forte pour se faire entendre par l’intéressé.
Rayvan pouffa tout en faisant virevolter ses deux lames avec insolence. Le visage de Radagast s’empourpra.
- Silence bande de chiens ! glapit-il en pointant un doigt impérieux sur eux. Dalcier, occupes-toi en je dois parler avec la catin !
Le dénommé Dalcier descendit quelques pas avant de grommeler dans sa barbe. Une prodigieuse boule de feu se matérialisa dans sa main et il l'envoya en direction des deux hommes. Nehril et Rayvan s'échangèrent un regard interloqué mais ils sourirent malgré eux.
- À terre Nehril ! s'exclama Rayvan en se jetant au sol.
Le mercenaire bondit sur le côté, et la sphère brûlante passa près de lui en crépitant. Le magicien dégaina une lame courbe et il se jeta sur Nehril dans un croassement.
Il est diablement fort !
Le mercenaire évita la lame de son adversaire, mais ne put esquiver son avant-bras qui fusait vers son ventre. Il encaissa le choc sans broncher, mais il fut néanmoins envoyé à terre. Le magicien recommença à marmonner mais Rayvan lui jeta une dague ce qui troubla son invocation. Il pivota agilement, laissant passer la lame par-dessus son crâne avant de se précipiter sur l'homme de Maralina. Rayvan était un mercenaire adroit, habile même, il se débattait comme un diable, bondissait, feintait, mais privé de sa seconde arme il perdait l'initiative. Il se fit repousser d'un coup de pied, l'envoyant valser dans les airs. Nehril jura et se releva avec difficulté. L'arme au poing, il rassembla ses forces pour un ultime assaut : il fallait en finir vite sinon le magicien les rôtirait tous d'un sort de feu. Il jeta un œil en direction de Maralina qui était en pleine discussion avec Radagast.
- Écoutez espèce d'imbécile vous ne négocierez pas avec moi, clamait-il en secouant une dague sous le nez de la jeune femme. Vous allez vous retirer de Thaar et me céder votre siège au conseil. J'exige également soixante pour cent de vos bénéfices fixes que génèrent vos maisons de plaisirs et ce n'est pas négociable !
Nehril se détourna de la conversation et fit à nouveau tournoyer sa lame, dardant son regard glacé sur l'homme encapuchonné. Ce dernier ne bougeait pas : il attendait, comme s'il lui était impensable que la victoire ne s'offre pas à lui.
C'est ce qu'on verra.
Nehril bondit, attaqua d'un geste circulaire, ample, afin de dévoiler une faille dans sa garde et en espérant que le magicien s'y engouffre. Ce qu'il fit. Le semi-elfe ne s'écarta pas de son adversaire comme il s'y attendait, il s'en rapprocha et il lui asséna un solide coup de tête. Le magicien grogna de douleur avant de le repousser d'un mouvement de lame. Les deux hommes s'engagèrent dès lors dans une chorégraphie féroce, leur épée dansant autour d'eux, le fracas des lames résonnantes avec force, interrompant la discussion entre Radagast et Maralina. Nehril se dégagea, puis d'une main il leva Aeris dans les airs concentrant l'attention du mage vers celle-ci. De l'autre il fit un geste en direction des yeux de son adversaire et invoqua l'Art. Une vague de chaleur s'échappa des doigts de Nehril, brûlant les deux yeux de l'homme qui frappa alors dans le vide. Il se mit à gesticuler vainement, crachant et hurlant de douleur. Nehril pivota alors et lui trancha le bras, les jambes puis la tête en trois gestes rapides. Les monceaux de corps s'effondrèrent au sol, alors qu'à ses oreilles résonnait encore les derniers mots du magicien.
- Il y en aura d'autres...
Dernière édition par Nehril le Sam 18 Aoû 2018 - 21:59, édité 3 fois |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Sam 18 Aoû 2018 - 21:30 | |
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Maralina, la rage au ventre marcha rapidement, accompagnés de Rayvan, Nehril et des quatre autres hommes de Rayvan. Elle fut complétement obnubilé par ses pensées durant le trajet. Elle ne connaissait pas personnellement Radagast, mais elle en avait de maintes fois avec certains de ses fournisseurs. Apparemment le vieillard n’était pas très enthousiasme de l’ouverture des marchés qu’elle avait faits. Il avait peine à fournir, comme plusieurs autres marchands d’ailleurs. Tandis que Mara contrôlait la majeure partie, et ne semblait jamais en manque de moyen pour fournir la main d’œuvre au gens. Ses fournisseurs l’avaient averti que le marchand ne la tenait pas dans son cœur et qu’il tenterait probablement un assassinat éventuel. S’il voulait jouer à ce jeu, et bien il n’avait pas choisi la bonne personne. Elle allait lui en donner pour son argent, et probablement le finir de ses propres mains. Son visage froid serait la dernière chose qu’il verrait alors qu’elle lui enlèverait personnellement son exécrable existence. Le groupe arriva finalement à la demeure de Radagast. Disons que son domaine était loin d’être aussi luxueux ou grand que le domaine des Irohivrah… On pouvait voir la peinture qui s’écaillait de la pierre et la poussière envelopper les fenêtres. Décidément ce manoir avait eu des jours meilleurs. Un vêtu de vert ouvrit finalement la porte, pour laisser le groupe entrer. Son sourire ne laissait paraître rien de bon. « Va chercher ton maître, j’ai affaire à lui. » Aucune salutation, qu’un ordre sec et sans émotion. Il l’invita à s’asseoir et partit chercher son maître avec un rictus.
Mara regarda les mercenaires autours d’elle qui avaient l’air de se détendre. Elle retourna son regard bleuté vers le haut de l’escalier, elle savait pertinemment qu’ils auraient un comité d’accueil. « Restez sur vos gardes! Nous ne sommes pas les bienvenues ici. » Elle vit quelques mercenaires se redresser tandis que Rayvan s’installa sur un fauteuil en mettant ses bottes pleines de boues sur la table antique. Elle évita son regard, sachant très bien qu’il ne voulait que provoquer sa colère. C’est alors que Nehril s’approcha d’elle en murmurant son nom, la main sur le pommeau de son épée ne laissait rien présager de bon. Puis, on entendit un sifflement. Des flèches sifflèrent et tua trois des mercenaires qui l’accompagnaient. Elle n’eut pas le temps de faire un seul mouvement que Nehril l’agrippa et la jeta sur le sol. Il se mit au-dessus d’elle comme pour la protéger. L’expression de la princesse changea rapidement, ce n’était plus de la fureur qu’on pouvait lire dans ses yeux, mais de la surprise, alors que le visage de Nehril se retrouvait tout près du sien, et que sa main enserrait sa taille, tentant tant bien que mal de la protéger des projectiles. Dire qu’il y avait à peine une heure elle avait ordonné sa mort, et que ce dernier lui aurait volontiers retourné la faveur si il l’avait voulu. Il lui murmura à l’oreille de rester cachée et coordonna une attaque avec Rayvan contre les cinq assassins qui les avaient surpris. L’attaque fut violente, très violente. Les deux mercenaires ne se firent pas prier et éliminèrent un à un les assassins qui avaient tenté de les tuer. Lorsque le dernier corps tomba finalement sur le sol en poussant un horrible gargouillement, elle entendit son nom d’une façon si dégouté que cela ne laissait aucune ambiguïté à savoir qui l’appelait. Elle se releva, le regard emplit de fureur. Voilà sa cible.
Nehril insulta le bedonnant tandis que Rayvan rigola d’une façon insolente, ce qui mit le marchand dans une rage hors du commun. Il envoya son dernier sbires affronter les deux mercenaires tandis que ce dernier s’approcha d’elle en la menaçant d’une dague. « Écoutez espèce d’imbécile vous ne négocierez pas avec moi ! Vous allez vous retirer de Thaar et me céder votre siège au conseil. J’exige également soixante pour cent de vos bénéfices fixes que génèrent vos maisons de plaisirs et ce n’est pas négociable! » Un sourire moqueur apparut sur le visage de la demi-elfe. Elle se croisa les bras contre sa poitrine en défiant amusé le marchand en face d’elle. « Vous êtes un aussi piètre négociateur que marchand, Radagast. » Le visage du marchand devint rouge de colère. Il leva la dague un peu plus haut vers elle et fit un pas en avant. « Vous n’êtes pas en position de négocier mademoiselle! » Maralina éclata d’un rire cristallin, avant de continuer en souriant; « Je crois que vous ne me connaissez pas assez Radagast. » Elle entendit le corps lourd du dénommé Dalcier tomber sur le sol. Le marchand, surpris, se retourna pour voir l’origine du bruit. Cela ne prit pas qu’une seconde, que Maralina attrapa rapidement son poignard et attaqua rapidement et habillement, la main droite du marchand. Ce dernier hurla de douleur et lâcha son poignard qui tomba en faisant un bruit métallique sur les dalles du manoir. Le marchand saisit sa main blessé de son autre main, lorsqu’un rapide coup de pied, au travers d’une volée de soie rouge, vint heurter sa poitrine. Le pauvre homme, tomba lourdement à la renverse.
Mara avança rapidement et mit le pied sur le torse de l’homme en le dévisageant. « Mon cher Radagast, puis-je vous rappeler que vous parlez à une Irohivrah. Vous ne me surpasserez jamais. » Elle se pencha, rapprochant son visage angélique de celui apeuré de son adversaire. « Alors dites-moi, comment est la vie, lorsqu’on est un perdant? » Elle lui enfonça sa dague dans le cou, tranchant ainsi sa jugulaire. Le sang gicla, et Mara reçut une gouttelette sur sa joue. Son regard froid, dévisageait le visage du marchand qui tentait tant bien que mal de retenir le moindre souffle de vie de son minable visage. Le marchand tenta tant bien que mal de lui cracher une dernière insulte au visage, mais tout ce qui put sortir de sa bouche fut un affreux gargouillement. Mara lui fit un sourire mesquin alors qu’il rendit le dernier souffle de vie. Elle se releva rapidement et reprit son air glacial alors qu’elle se tournait vers les deux mercenaires qui la regardaient, complétement ahurie de son attitude. Rayvan fut le premier à sortir de sa stupeur, et applaudit lentement en s’approchant doucement de son employeuse. « Ah décidément, tu me surprendras tous les jours Mara! » Il lui agrippa la taille avant de l’attirer vers lui pour prendre un air un peu plus séducteur; « Allez, on célébrera cela ce soir dans ta chambre. » Il l’étreignit de force, en jetant un regard moqueur à Nehril. Comme si il tentait de rendre ce dernier jaloux. Mara le repoussa durement avant le dévisager. « On a failli y rester! Tes hommes étaient nuls! Par chance, que Nehril était là! » Elle lui avait dit ses paroles durement, et c’était vrai. L’attitude nonchalante de Rayvan aurait pu leur attirer beaucoup plus d’ennui. Nehril s’était montré digne de confiance durant cet affrontement et avait alors gagné énormément point dans la tête de Mara. Elle devait l’avoir. Pour cela, elle lui ferait une offre qu’il ne pourrait pas refuser. « Ramenez-moi dans mon domaine! » Elle tourna les talons et essaya désespérément d’ouvrir la porte. Mais cette dernière, verrouillée à clé, refusait de s’ouvrir. « Où est cet satané d’esclave?» Devant l’air béat des deux mercenaires, elle se croisa les bras avant de leur jeter « Ne restez pas là! Trouvez une façon de sortir de ce manoir merdique! »
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Lun 20 Aoû 2018 - 15:30 | |
| Nehril haussa un sourcil surpris lorsque Maralina maîtrisa en quelques instants le marchand bedonnant. Une goutte vermeille vint souillée son visage opalin, traçant un sillon sanglant sur sa joue. Il remarqua l'air revanchard de Rayvan, qui une fois l'affrontement terminé tenta d'étreindre la jeune femme tout en lui jetant un coup d’œil effronté. Elle le repoussa durement en lui assénant une réplique cinglante qui alluma une étincelle de colère dans ses yeux.
Qu'est-ce qui lui arrive à ce type ? Il n'arrive plus à retenir ses pulsions ?
La fièvre du combat avait déserté Nehril mais contrairement à Rayvan, il ne fanfaronnait pas. Il gardait un visage impassible, guettant un quelconque mouvement à l'étage. Lorsqu'il fut rassuré de ne rien percevoir, il reporta son attention sur les restes sanguinolents du magicien. Il le poussa du pied sans ménagement afin de dévoiler son visage. Il eut un mouvement de recul, l'air visiblement interloqué. La face de l'assassin était partiellement masquée sous une épaisse barbe hirsute grisonnante, ses deux yeux vitreux fixés le mercenaire avec l'écarquillement caractéristique de l'homme surpris en train de faire ses besoins. Les chairs autour de son œil droit étaient boursouflées et des cloques étaient apparu en réponse au sortilège de feu que Nehril lui avait projeté au visage. Cependant, ce qui retenait l'attention du mercenaire était le large tatouage que ce dernier arborait. Un serpent indigo s'entortillant autour d'un diadème brisé. Celui-ci s'étalait sur toute la joue gauche du mort, remontant au niveau de la tempe, dissimulant sa langue fourchue sous un épais flot de sang qui jaillissait de sa blessure.
La compagnie du Serpent sans couronne...
La voix de Maralina retentit alors avec une impatience à peine contenue. Elle leur ordonna de la conduire à son domaine. Ne désirant pas s'attirer le courroux de la jeune femme, Nehril la rejoignit et défonça la porte d'un coup de pied. Celle-ci s'ébranla avant de tanguer dangereusement, puis elle s'écrasa au sol tout en projetant des copeaux de bois dans les airs. Des passants, intrigués par le bruit vinrent jeter un coup d’œil près du manoir. Ils se détournèrent hâtivement lorsqu'ils virent le visage ensanglanté de Nehril.
- Maralina, derrière moi, Rayvan ferme la marche, ordonna-t-il d'une voix ferme.
Il lâcha un rictus en direction de Rayvan qui s'apprêtait à objecter, mais devant sa mine barbouillée de sang et ses yeux plissés de rage, il opina.
Il commence doucement à me chauffer...
Nehril ne rengaina pas son arme, il fendit la foule avec cette dernière brandie devant lui. Ce geste était plus efficace que n'importe quelles injures, et les citoyens s'écartèrent en lâchant des glapissements effrayés. Dans le regard du mercenaire brillait une lueur dangereuse, sauvage et indomptable, qui faisait écho à ses inquiétudes concernant l'assassin qu'il avait examiné chez Radagast. La milice, remarquant Maralina parmi l'escorte, détourna astucieusement le regard, ne s'interposant pas sur leur chemin.
Le soleil commençait à disparaître derrière les toits d'ardoises de la cité, et des nuages lourds et menaçants, semblaient recouvrir le ciel d'une épaisse fourrure laineuse. Ça et là, des lueurs vives venaient zébrer les cieux, teintant brièvement les bâtiments d'un éclat blafard. Nehril, à qui l'idée d'un bain ne séduisait pas, pressa le pas, jetant des regards craintifs en direction du ciel. La foule qui inondait les rues remarqua également que le temps se gâtait et entreprit de quitter les places, permettant à l'escorte de Maralina de manœuvrer plus aisément. Quelques instants avant que ne sévisse le crachin furieux de la pluie, le groupe était parvenu à se mettre à l'abri dans la demeure des Irohivrah. À peine furent-ils rentrés que la princesse-marchande d'Uldal'Rhiz prit la tête, les menant vers son bureau d'une démarche impétueuse. Nehril constata avec un léger agacement que Rayvan les suivait également, un sourire narquois aux lèvres.
Ils entrèrent tous trois dans la salle et Nehril prit la parole avant même que les deux ne s'installassent.
- Le magicien que j'ai affronté, commença-t-il en fronçant les sourcils, il s'agit...
- Que nous avons affronté, le coupa Rayvan sur un ton irrévérencieux. Ses yeux brûlaient d'une jalousie injustifiée et son sourire semblait forcé.
Nehril lui adressa un regard glacial, comme s'il le défiait de l'interrompre à nouveau.
- Le magicien que j'ai achevé, reprit-il en constatant avec satisfaction la mine de Rayvan qui se renfrognait, il s'agissait d'un assassin aguerri. Et pas d'un vulgaire coupe-jarret des bas quartiers.
Le mercenaire fit quelques pas dans la pièce et s’apercevant qu'il avait toujours son épée en main, il la rengaina dans un crissement métallique.
- Il faisait partie de la compagnie des Serpents sans couronne, révéla-t-il en levant un doigt pour souligner l'importance de son propos. Un ancien groupe de mercenaires s'étant reconverti dans l'assassinat après que ses membres se soient rendu compte que cette nouvelle activité était autrement plus profitable que l'ancienne.
Rayvan eut un reniflement dédaigneux.
- Et en quoi cela nous avance-t-il ? lâcha-t-il en s'approchant subrepticement de Maralina.
Nehril s'adossa contre la porte, son visage partiellement dissimulé dans l'ombre. Ses yeux gris brillant dans la pénombre étaient fixés sur la jeune femme, ne prêtant aucune attention à son compagnon indésirable.
- Les Serpents sans couronne ont reçu un contrat pour votre tête Maralina, et ils l’honoreront à n'importe quel prix. Ce ne sont pas les assassins avec la plus grande éthique que je connaisse, mais ils sont efficaces. Et une fois que les détails sont réglés et la somme échangée, ils mettront tout au point pour vous supprimer.
Rayvan ricana et il lança un regard doucereux à la princesse-marchande, son bras se rapprochant doucement de son épaule.
- Radagast est mort, rappela-t-il en glissant une main près de sa taille tout en décochant un sourire railleur à Nehril. Ma petite Mara lui a réglé son compte en moins de deux ! Je pense que nous pouvons désormais nous passer de vos services...euh...Véril ?
Le mercenaire encaissa la boutade avec un mutisme inattendue. Un tic nerveux vint troubler les lèvres serrées de Rayvan. Nehril ne bougeait toujours pas de l'ombre où il était tapis. Après un moment de silence, il reprit d'une voix sifflante.
- De la manière qu'une brume masque l'incendie qui sévit en contrebas, Radagast n'était qu'un simple écran de fumée, assura-t-il. C'était un marchand ruiné qui peinait à préserver sa dignité en la drapant dans une fausse richesse. Celui qui a employé les Serpents sans couronne est une personne influente, et sa richesse ne doit avoir d'égal que sa fourberie.
Nehril prit une inspiration. Les deux lueurs grisâtres s'effacèrent dans l'ombre, signe qu'il fermait ses yeux.
- Je ne connais guère les marchands de Thaar. Et les différentes factions ainsi que les divergences qui vous oppose me sont étranger : contrairement à vous. Cependant, sachez ceci. Votre ennemi est rusé et il doit avoir pour intérêt de vous voir disparaître. Que ce soit pour obtenir un gain de profit ou des faveurs de la part de vos opposants plus affirmés. Il est même possible que ce soit l'un de vos alliés jouant double jeu.
Nehril s'interrompit, comme pour jauger la situation par lui-même avant de livrer le fond de sa pensée à Maralina.
- La réelle menace vient des Serpent sans couronne, en déduisit-il. Afin de vous épargner la morsure glacée de leur lame vous n'avez que peu d'options. Racheter leur contrat à une somme potentiellement exorbitante, dans la crainte qu'il ne vous abuse afin de rafler les deux mises ; débusquer le chef des Serpents et l'éliminer ou bien tenter de négocier avec le commanditaire. Et si cela ne débouche à rien, l'éliminer.
Rayvan ricana. Il posa finalement une de ses mains sur la taille de la princesse-marchande. Ses doigts se recourbant telles des serres emprisonnant sa future proie.
- Rien de bien compliqué en somme ! s'enthousiasma-t-il avec le regard de l'homme qui été déjà victorieux.
Nehril eut également un petit rire, glacial et qui sonnait faux. Rayvan frissonna en l'entendant, et sa prise sur Maralina se fit moins ferme.
- Pensez-vous seulement, gronda Nehril en surgissant de la pénombre. Ces manœuvres...sont assez élaborées et ont nécessité beaucoup de temps et de moyens. Le piège a été posé il y a des mois, et vous ne percevez que maintenant les dents qui vous perforent la chair. Sous-estimer votre adversaire et vous serez dans l'impossibilité de vous en extraire.
Rayvan resta sans mot, il dévisageait Maralina. Nehril retourna s'adosser contre le mur, attendant le plan d'action de la jeune femme. |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mer 22 Aoû 2018 - 20:20 | |
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Après avoir aboyé ses ordres de façon plus ou moins gracieusement, Nehril ne se fit pas attendre et défonça d’un grand de pied la porte de la maison. Des morceaux de bois se mirent à virevolter dans les airs, et le restant de porte s’écrasa durement sur le sol de pierre, dérangeant plusieurs passant qui avait le malheur de se trouver dans les parages. Avant même qu’elle ne put faire un mouvement, Nehril lui aboya l’ordre de rester derrière lui et ordonna par la même occasion à Rayvan de fermer la marche. Maralina fut insulté…. Comment osait-il lui parler de cette façon? Elle tourna légèrement la tête et plissa des yeux… N’avait-il pas encore appris sa place? Mais devant le visage ferme, empli de rage, elle décida de le laisser faire. Ou du moins de laisser faire pour le moment. Le mercenaire dirigea le petit groupe à travers les rues de Thaar. Les citoyens leur laissaient le passage sans aucune difficulté, trop effrayé par Nehril, ou par le fait que ce dernier accompagne le princesse marchande pour oser ce mettre sur leur chemin. Le ciel se couva peu à peu, et les éclairs se mirent à zébrer le ciel. Par chance, ils arrivèrent à son domaine aussitôt que la pluie commença à tomber.
Maralina reprit aussitôt le contrôle, et se dirigea rapidement vers son bureau. Nehril, aurait à s’expliquer pour son comportement. Lorsque les trois demi-elfes arrivèrent finalement dans le bureau, elle n’eut même pas le temps de dire un mot que Nehril commença à parler, rapidement interrompu par Rayvan. Mara alterna son regard d’un mercenaire à l’autre. Cette bataille de coq n’était définitivement pas bonne pour les affaires… Nehril rangea son épée et dévoila finalement qu’une guilde d’assassin avait été engagée contre elle. Quelle surprise! Et quelle originalité! Ce n’était définitivement pas la première fois que quelqu’un voudrait la tuer… Elle observa en silence le jeu de Rayvan et Nehril, définitivement ces deux-là semblaient avoir une certaine rivalité ou animosité… Rayvan tenta de mettre sa main son épaule mais desserra son étreinte lorsque Nehril, caché par l’obscurité, mentionna ses options; relancer la mise, négocier avec le commanditaire ou éliminé la menace. Mara s’éloigna de Rayvan et alla s’asseoir dans son fauteuil avant de se croiser les doigts en observant Nehril. Ce mercenaire avait du flair, et mieux valait le garder près d’elle. Tandis que Rayvan était un homme d’action, il pouvait tuer quiconque lorsqu’il se mettait réellement à la tâche. Les deux demi-elfes avaient formés une équipe étonnante un peu plus tôt, mais il semblait que cette complicité s’était envolée plus rapidement que des feuilles au vent.
Toujours perdue dans ses pensées, Maralina pensait à son plan d’action. Ces assassins étaient maintenant au courant qu’il se passait quelque chose, un des leurs était déjà tombé, plusieurs viendraient, probablement le plus rapidement possible. Quant au commanditaire, cela pourrait être n’importe qui, et Mara ne négociait pas avec la racaille de Thaar, elle les écrasait. Elle se retourna finalement son regard bleuté vers Rayvan; « Les sous-estimés serait en effet un problème. Si ces derniers sont moindrement brillants, ils comprendront assez rapidement que je sais que j’ai un prix sur ma tête. Alors perd ce sourire et concentre toi! Sinon tu n’auras personne qui te payera! » Rayvan reprit soudainement son air sérieux. Elle en avait assez de ces enfantillages. Elle retourna son regard vers Nehril, alors que ce dernier la fixait de ses yeux gris. Avec l’ombre qui le camouflait on aurait dit un fantôme. Elle releva le menton en le défiant du regard. « Vous avez prouvé votre valeur, Nehril. J’aimerais que vous vous joigniez à moi. Je vous fournirais appartement, vêtements, armes et une pension à en faire saliver tout mercenaire. » Rayvan retourna rapidement la tête vers Mara, alors qu’une expression de surprise éclairait son visage. Maralina leva la main, pour lui signifier de se taire. C’était maintenant le moment de mettre son plan à exécution. Elle ne lâcha pas Nehril des yeux et s’adressa à Rayvan; « Assure-toi qu’il y ait un soldat dans chaque coin du domaine. Si quelqu’un entre sur ce domaine, je veux qu’on l’attrape et qu’on le mette dans les cellules, je déciderais d’eux plus tard. » Rayvan approuva d’un signe de tête, avant de sortir du bureau non sans s’arrêter `devant Nehril pour lui murmurer; « Si tu touches qu’à un seul cheveu de sa tête, tu n’es pas mieux que mort. » Il lui jeta un regard furieux et sortit du bureau.
La demi-elfe regarda la scène de loin, amusée, décidément Rayvan n’avait toujours pas perdue sa fougue même après toute ses années. Elle se releva pour aller à la fenêtre, observant les soldats qui se déployait rapidement sous les ordres de Rayvan. Elle s’adressa à Nehril, sans détourner son regard; « Ils vont s’attendre à ce que je reste chez moi, cachée dans mon palace, comme j’ai fait il y a quelques semaines. » Elle se retourna doucement vers le demi-elfe et continua; « Il y en a un qui va venir ce soir. Nous l’attraperons, et nous le ferons parler. J’ai bien l’intention d’aller payer une visite à ce chef de guilde personnellement. » Elle fit un pas vers Nehril, et le regarda d’un regard glaciale et releva la légèrement la tête, fière. « Personne ne peut détruite Maralina Irohivrah, ce n’est pas le premier à essayer et certainement pas le dernier. On doit donner un message fort à tous ceux qui se mettent sur mon chemin. On exterminera cette guilde et tous ceux qui ont ordonnés ma mort. Quoi que l’idée de les laisser pourrir en cellule aux côtés d’Amshet soit une possibilité agréable. » Elle s’approcha de Nehril un peu plus, jusqu’à ce retrouver à un souffle de ce dernier avant de fixer ses yeux gris. « Alors que dites-vous, Nehril. Allez-vous vous joindre à moi? » Elle mit doucement la paume de sa main sur son cœur, avant de lui faire un léger sourire séducteur.
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Mar 28 Aoû 2018 - 17:12 | |
| La chaleur du souffle de Maralina vint lui chatouiller le menton alors que ses yeux bleus se plongeaient dans les siens. Son visage inhabituellement près de Nehril ne semblât pas l'émouvoir outre mesure. Il était conscient des formidables attraits physiques de la jeune femme, et il appréciait son opiniâtreté et la confiance qu'elle semblait lui accorder, mais le mercenaire hésitait toujours. Se mettre au service de la princesse lui serait hautement profitable et ferait de lui un homme riche. Mais Nehril n'était pas un homme foncièrement vénal, même s'il vouait une sainte dévotion pour l'or qui instrumentalisait sa vie depuis des années, il n'en oubliait point son libre arbitre. Sa liberté était tel le cristal dans l'écrin de fange que représentait sa vie de mercenaire. Il aimait à croire qu'il pourrait un jour se dépêtrait de toute cette haine qui le rongeait et brimer sa volonté afin de la mettre au service d'autrui ne lui paraissait pas être une rédemption idéale.
Le mercenaire se détourna de la jeune femme et alla se poster près de la lourde fenêtre vitrifiée. L'éclat de la lune indolente venait caresser son visage pâle, faisant ressortir l'éclat argenté de son regard. Cela faisait déjà un moment qu'il était entré dans le manoir et la pluie ne s'était pas tarie. Nehril posa une main sur la surface glacée du panneau, rassembla ses pensées, puis reporta son attention sur Maralina. Cette dernière attendait sa décision, mais dans son regard brillait la certitude qu'il ne se déroberait pas.
- Je ne veux pas de présents, lâcha finalement Nehril d'une voix rauque. Ni de babioles inutiles, de serviteurs qui viennent s'enquérir de mon état le matin ou autres pitreries extravagantes...
Le mercenaire s'interrompit puis fit un pas en direction de la jeune femme, la dominant de toute sa stature, non pour l'intimider mais pour lui montrer l'ampleur de sa résolution.
- L'or, fit-il sur un ton grave, presque cérémonieux. Je souhaite juste une pension et être libre de partir à tout moment. Si je dispose de ces trois choses je vous donne ma parole que je vous protégerais et que j'entrerais à votre service.
Le semi-elfe fit un pas en arrière et détourna son regard en direction de la fenêtre.
- L'éclat de l'or me paraîtra toujours plus attrayant que celui de vos yeux Maralina, la prévint-il comme il la soupçonnait d'user de ses charmes pour l'influencer. N'en doutez jamais.
Le tonnerre retentit alors, comme pour mettre fin à leur conversation. Nehril avait proposé ses conditions, il ne manquait plus qu'elle les accepte et le contrat serait conclu. Soucieux d'avoir été peut-être un peu trop franc, le mercenaire décida de laisser du temps à la jeune femme pour se décider. Il choisit plutôt de lui prodiguer des conseils afin de démanteler le réseau des Serpents sans couronne.
- Si les Serpents envoient un de leurs assassins ce soir, il conviendrait d'organiser correctement votre garde personnelle. Si celle-ci est trop nombreuse, comme elle l'est actuellement, l'assassin ne montrera pas le bout de son nez ce soir, et attendra un autre moment où vous serez plus vulnérable.
Nehril se frotta pensivement sa barbe drue et il fronça ses sourcils broussailleux.
- Il s'agirait dès lors de créer soi-même une faille dans le tour de garde de vos soldats. Diminuer leur effectif ne ferait que rendre notre assassin plus soupçonneux. Guidons-le vers une pièce qui paraîtra cloisonnée et vide de nature à le pousser à s'y engouffrer. Placez-vous ou une de vos suivantes au centre, et tendons lui un guet-apens. Un peu à la manière de notre regretté Radagast, remarqua-t-il sur un ton pince-sans-rire. Espérons juste que cela tourne mieux que pour lui... |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Sam 1 Sep 2018 - 13:54 | |
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Maralina regarda le manège de Nehril. Ce dernier se regarda à l’extérieur avant de tenter de la dominer de toute sa taille. Il ne lui demanda rien qui la surprenait vraiment. Après tout, pouvait-on vouloir à un mercenaire son attrait pour l’or et la liberté? Nehril ne faisait pas exception aux autres mercenaires qu’elle employait. Si ces derniers voulaient aller voir ailleurs, ils étaient libres de la faire. Elle soutenait le regard grisâtre de Nehril en souriant lorsqu’il l’avertissait que l’or serait beaucoup plus important que l’attrait de ses yeux. Définitivement, cela fit particulièrement son bonheur, elle n’en avait rien à faire des hommes qui se prosternaient à ses pieds. Ces derniers étaient généralement bon à rien, et leurs aveuglements étaient tels qu’il devenait particulièrement inutile en situation d’urgence. La foudre éclaira alors la pièce avant de lâcher un grondement, comme pour donner une certaine ambiance à leur conversation. La princesse marchande acquiesça avant de répondre; « Parfait! Ces conditions me vont parfaitement. » Elle lui tendit la main pour la serrer, comme si cela était un accord commercial de la plus haute importance.
La demi-elfe écouta attentivement les conseils de son nouvel employé. Il décrivit exactement ce qu’elle avait fait il y a une ennéade avec l’assassin que Amshet lui avait envoyé. Était-ce vraiment la meilleure de solutions? Quoi que la technique ait bien fonctionné il y a quelques jours. Tendre un autre piège à la guilde pour les faire parler semblait tout à fait adapter. Après elle n’aurait aucun à problème à éliminer les individus un à un. Elle planta un regard de glace dans celui de Nehril. « Parfait Nehril, mettons votre plan à exécution. Je serais seule dans mes appartements ce soir. Faites en sorte d’assurer ma protection. » Elle sortit de la pièce en ne lui jetant aucun regard. Ce dernier savait pertinemment que si elle mourrait ce soir, il ne serait jamais payé. Elle s’engagea dans les couloirs de sa demeure et entre dans ses appartements. Quelques gardes tentèrent de la suivre à l’intérieur mais elle les arrêta net en leur jetant un regard froid. Les deux sbires comprirent rapidement qu’il devait rester à l’extérieur de la pièce. La princesse en avait assez de jouer à la demoiselle en détresse, si un assassin se pointait le bout du nez, il pouvait toujours essayer de la surprendre. Elle ferma la porte derrière elle et s’y cala contre en soupirant. Elle espérait que Nehril aurait le bon sens de la suivre ou d’être sur ses gardes si quelques choses se tramait.
Elle se dirigea vers le feu qui crépitait dans la cheminé et s’assit sur un des fauteuils qui lui faisait face. La demi-elfe avait besoin de temps pour elle, ses dernières ennéades furent loin d’être le agréable, entre les complots et les assassins, elle devait faire en sorte de montrer une image forte. Prouver qu’elle n’était pas qu’un joli minois mais une puissance. La princesse marchande devait agrandir son empire. Certes elle avait quelques contacts en Péninsule, mais elle était loin d’avoir le monopole… Elle fut sortie de ses pensées par le tonnerre qui gronda et les portes de son balcon qui s’ouvrirent dans un grand fracas. Mara se retourna puis soupira avant de se lever et se diriger vers les portes. Le sol était recouvert d’eau et les rideaux de soie virevoltaient dans le vent. Elle se déplaça doucement, tentant d’éviter de glisser sur le marbre mouillé et ferma les portes avant de remarquer dans le reflet des portes une ombre qui se tenait bien droit derrière elle, poignard à la main. Nehril avait eu raison, l’assassin était tombé directement dans le piège. Ne restait qu’à savoir si son nouveau mercenaire prendrait bien soin de remplir sa part du plan. Maralina se retourna rapidement et se cala contre la porte pour faire face à l’assassin. Ce dernier avança d’un pas, son regard carmin brillait à travers l’ombre que lui procurait sa capuche noire. Mara le défia du regard et avant même qu’elle puisse ouvrir la bouche ce dernier se jeta sur elle en lui mettant une main sur la bouche tandis que son poignard s’approcha dangereusement de son cou délicat. Il planta son regard carmin dans le sien et sembla humer son parfum en lui jetant un regard amusé ; « Dommage que le prix soit si élevé sur cette jolie tête… » Il n’eut même pas le temps de finir sa phrase que le poing de la princesse lui heurta violemment le ventre. L’assassin, prit de surprise par la douleur, lâcha sa prise pendant que la sang-mêlé s’éloigna de son agresseurs en évitant de tomber sur le marbre. Elle s’exclama d’une voix forte; « Nehril! MAINTENANT! »
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Dim 2 Sep 2018 - 13:32 | |
| La porte vola en éclat alors qu'une silhouette sombre jaillissait des ténèbres. Guettant l'appel de Maralina depuis quelques instants, Nehril s'était camouflé dans un coin obscur du couloir, ses yeux surveillants méthodiquement chaque accès à la pièce. Il avait défoncé la porte d'un coup de pied lorsque le cri de la princesse avait retenti. Il se jeta sur l'assassin qui tentait de reprendre contenance après le crochet du droit de Maralina.
- Joli, la complimenta distraitement Nehril en tirant sa lame. Il se plaça devant la semi-elfe afin de la protéger de son corps. À nous deux mon gaillard.
Le mercenaire fit deux mouvements amples de sa lame, l'un circulaire afin de faire reculer son adversaire, l'autre un simple coup d'estoc qui perfora l'épaule de l'assassin désarçonné. Celui-ci lâcha un grognement de douleur et lâcha son arme. Il tomba a genoux, sa main pressée contre sa blessure. Une balafre hideuse barrait son visage pâle dont ses yeux restaient invisibles sous son capuchon. Nehril l'arracha d'un geste sec et haussa les sourcils.
- Yeux...d'argent ? fit l'homme avec un air étrangement intrigué. Comment diable...
- Silence assassin, le coupa le mercenaire d'un ton brusque. Qui est à l'origine du vendetta contre la princesse ?
Les yeux du Serpent sans couronne s'écarquillèrent et un sourire sardonique étira ses lèvres sèches. Il se mit à rire doucement, malgré le flot de sang qui s'échappait de son entaille.
- Tu sais bien que seul Giormac connaît les détails, lâcha-t-il entre deux ricanements. Je ne suis qu'un simple exécutant.
Les yeux de Nehril se plissèrent. Il se pencha en avant afin de lui souffler quelques mots que Maralina ne put entendre. L'assassin s’esclaffa de plus belle, sa bouche se contractant en vain afin de réprimer son air hilare.
- À l’extérieur de la ville bien sur ! Non loin de la route à seulement quelques mètres. Dans la ferme d'un certain Yoreth qui est mort il y a...
Nehril l'interrompit en lui tranchant la tête. Elle glissa quelques instants après et roula au sol jusqu'au pied du mercenaire. Le corps suivit le mouvement et s'effondra dans un froissement de tissu.
- Nous savons désormais où aller Maralina, lâcha Nehril en essuyant sa lame sur le corps de sa victime. Allons débusquer ce fameux Giromac : cela a assez duré.
Son visage plongé dans la pénombre était étonnamment fermé et il désigna d'un geste de main la porte avec un sourire qui semblait forcée. |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Ven 7 Sep 2018 - 21:21 | |
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L’orage continuait de tomber et les éclairs éclairaient de temps en temps la pièce. C’est dans cette ambiance lugubre que l’assassin tenta tant bien que mal de mettre fin à la vie de la princesse marchande. Mais cette dernière avait un autre plan, et elle poussa un soupir de soulagement lorsque Nehril défonça la porte pour s’occuper de ce dernier. Il ne lui fallut que deux coups habile pour que l’assassin pousse un grognement sinistre et s’affale sur le sol. Maralina observa attentivement Nehril s’occuper de l’assassin avant de rester sceptique. Leurs échanges n’avaient rien de bon; ils se connaissaient… Elle se croisa les bras en observant de son regard glacial la scène sanglante de retrouvaille. Finalement Nehril se décida à mettre hors d’état de nuire l’assassin après l’avoir fait parler. Au moins, la demi-elfe eut l’information qu’elle voulait; Giomac, et le pauvre diable se trouvait dans une fermette en dehors de la ville. Ce dernier aurait une surprise des lus délicieuse une fois qu’elle en aurait terminé avec Nehril. Le mercenaire tenta tant bien que mal de calmer la situation en faisant un sourire et en désigna la porte. Maralina ne pouvait laisser cet affront passer. Surtout qu’il y avait quelques choses qui clochait. Elle observa la pièce qui fut éclairé par la lumière de la foudre avant que le grognement sinistre du ciel ne se fit entendre. La demi – elfe avança rapidement pour observer l’assassin et se pencha pour ramasser la lame de ce dernier dans un calme remarquable. Surtout lorsque l’on pensait à la rage qui bouillait entre elle.
Cela ne prit que quelques secondes avant que les deux armes s’entrechoquèrent. Nehril n’était pas idiot, il avait vu rapidement venir la lame et ses réflexes étaient particulièrement aiguisés. Si la demi-elfe n’aimait pas plus que ça dégainer une épée, cela ne changeait pas le fait qu’elle avait eu l’entraînement nécessaire pour être une guerrière aguerrie. Un combat hors du commun se passa alors. Nehril, ne semblant pas trop comprendre la situation parait habilement les attaques de la princesse. Avant que cette dernière ne réussisse à le plaquer durement contre le marbre froid avant d’amener la lame de l’assassin près du cou du mercenaire. Alors que son regard s’emplissait d’une fureur malsaine, elle attrapa son pourpoint avant d’amener sa propre larme dangereusement près du cou de son mercenaire. Ils se défièrent du regard pendant quelques instants. Avant que la demi-elfe ouvre finalement la bouche; « Maintenant Nehril, vous allez me dire pourquoi il vous connait et pourquoi vous êtes ici. » Elle rapprocha sa lame un peu plus du cou de Nehril en plongeant son regard bleuté dans le sien.
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Ven 7 Sep 2018 - 22:19 | |
| Nehril s'attendait à ce que Maralina ramasse la lame de l'assassin qui gisait au sol. Mais il l'a laissa faire, l'étudiant silencieusement. Il comprit également la rage qui emplissait peu à peu son être alors que son regard glacé se chargeait de l'indignation de s'être laissé tromper. Malgré cela, le mercenaire ne souhaitait pas tuer la jeune femme. Il se contenta de dévier la lame de son adversaire avec un sourire tranquille. Elle parvint à l’acculer contre le mur et sa lame se rapprocha dangereusement de sa gorge. Cependant elle n'avait pas vu la seconde main du mercenaire qui se tenait derrière sa tête, une flamme grésillante menaçant d'engloutir son visage. Lorsqu'elle s'en rendit compte elle fut légèrement décontenancée et Nehril en profita pour s'extraire de sa poigne à l'aide d'une pirouette agile. Il se fondit dans les ténèbres ambiantes.
- Joli Maralina ! s'exclama le mercenaire avec un petit rire. Quelle adresse !
Il tournait autour d'elle d'un pas feutré, silencieux comme le prédateur se préparant à bondir sur sa proie, prenant bien soin de rester camoufler dans la pénombre.
- Cependant, reprit-il en émergeant brusquement à ses côtés, votre réaction est légèrement disproportionnée.
Au lieu de lui asséner un coup, il rengaina sa lame d'un geste vif et leva ses deux mains. Son visage passa rapidement de l'hilarité à l'agacement à peine contenue.
- Baissez-moi ce joujou Maralina, lança-t-il d'une voix sèche. Nous avons passé un contrat, et il n'y a rien de plus sacré pour moi. Les contrats sont ma pitance, ma seule façon de subsister dans ce monde pourri. Croyez-vous que je trahirais mon employeur avec le risque de me voir affubler du surnom de traître ?
Nehril fit un geste en direction de l'homme qui reposait au sol. Un sang épais s'écoulait toujours aux pieds de Maralina, empreignant l'ourlet de sa robe. Cette dernière ne bougeait toujours pas, sa lame pointant ostensiblement en direction du mercenaire. Elle ne tremblait pas et le mercenaire en fut impressionné.
- Oui je connaissais cet homme, lâcha le semi-elfe avec un soupir résigné. Tête-brulée qu'on l'appelait à l'époque. Le genre de type sympathique à qui l'on s'attache rapidement. Le regard de Nehril se fit plus sombre et sa voix claqua comme le vent secouant les voiles d'un navire prit en pleine tempête. Mais naïf. Naïf et affreusement stupide.
Le mercenaire fit quelque pas en arrière et s'adossa au mur.
- La vie de mercenaire n’a rien d'une sinécure. J'ai intégré un nombre incalculable de compagnies différentes durant ma carrière. Il s'avère que les Serpents sans couronne en ont fait partie. Rien de plus.
La lueur de la lune s'accrocha sur la bague argentée que Nehril portait au doigt, faisant rutiler la pierre rougeoyante.
- Libre à vous de choisir de me faire confiance ou non, ajouta-t-il en haussant les épaules. Je suis un combattant plus qu'habile, vous avez pu le constater. Et je connais Giormac, il me laissera donc l'approcher sans que ses hommes ne me tombent dessus.
Le mercenaire rajusta son armure de cuir et adressa un regard impassible à Maralina. Il attendait sa décision. Si cette dernière le renvoyait, il partirait sans tergiverser, malgré la solde exorbitante qu'elle lui avait promis. Dans un recoin de son âme, Nehril appréciait la jeune femme, son caractère affirmé, son assurance de maîtriser n'importe quelle situation. Mais il percevait autre chose. Une facette de sa personnalité qui transparaissait à peine sous son masque glacial. Elle semblait fatiguée de ces hommes qui lui tournaient sans cesse autour, harassée d'être sans cesse sous-estimé. Et c'est cette fragilité qui le poussait à rester alors qu'il aurait pu fracasser la fenêtre afin de se soustraire à son regard accusateur. Malgré cela, il attendait : ses yeux brillant d'impatience dans l'ombre. |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Dim 9 Sep 2018 - 11:21 | |
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Maralina perdit sa concentration lorsqu’elle aperçut la flamme de Nehril dans sa seconde main. Le mercenaire en profita pour s’extirper de sa poigne et se fondit dans les ténèbres. Il se mit alors à tourner autour d’elle tel un animal devant sa proie. Elle suivi le regard argenté et ne le lâcha pas des yeux, s’attendant à un attaque éventuelle. « Disproportionné? Qu’es qui me dit que vous n’êtes pas envoyer par les je-ne-sais quoi serpents? » La princesse marchande observa Nehril qui surgit brusquement de l’ombre et rangea son épée avant de lever les mains. L’agacement se voyait sur son visage, mais il fit une chose sage, et lui rappela que les deux demi-elfes avaient un contrat – probablement la seule chose qui comptait réellement pour Maralina. Le mercenaire se calla une nouvelle fois contre le mur après voir tenter de la convaincre qu’il ne lui ferait aucun mal. Une partie au fond d‘elle-même le croyait. Il lui avait sauvé la vie a de maintes reprises en une seule journée. La demi-elfe se doutait bien qu’il tiendrait parole. Elle lâcha l’épée qui tomba bruyamment sur le sol et se rapprocha dangereusement de Nehril avec son air glacial. Au point, qu’il n’était qu’à un souffle d'elle. Elle plongea son regard bleuté dans le sien et lui murmura; «Très bien, je vous crois. De toute façon vous auriez déjà eu l’occasion de me tuer a maintes reprise si vous travaillerez pour ces serpents. »
Elle se recula et tourna le dos à Nehril. Elle allait évidemment l’accompagner elle-même pour rencontrer de Giormac. Après tout ce dernier devrait se languir de ne pas voir la princesse marchande, et elle savourerait le moment qu’elle verrait sa courte et inutile vie quitter son visage. Maralina entra dans la pièce adjacente et délassa sa robe, qui tomba rapidement sur le sol, dévoilant son corps menue et halée. Elle n’en n’avait que faire si Nehril l’avait suivi ou nom. Disons qu’une robe de cet acabit, n’était guère de rigueur pour aller affronter une guilde d’assassin. Elle enfila des pantalons ajustée ainsi qu’un manteau court noir avant d’attacher son épée a sa ceinture. On aurait pu facilement la prendre pour une mercenaire, si on ne portait pas trop attention à sa stature ou à son aura. Elle enleva rapidement les bijoux qui ornaient ses cheveux et se fit une tresse lâche dans ses longs cheveux noirs. La princesse marchande sortit de la pièce, sans accorder un regard à Nehril – de toute façon ce dernier semblait la connaître assez pour déterminer qu’il devait la suivre. Elle s’engagea dans le couloir lorsqu’elle aperçut Rayvan arriver. Ce dernier ne lui laissa même pas le temps d’ouvrir la bouche qui la prit solidement dans ses bras en lui murmurant a l’oreille; «Faut croire que ce Véril a tenu parole, content de voir que tu as toujours cette jolie tête. » Maralina le repoussa durement et le contourna. Il commençait vraiment à l’énerver. Un jour elle devrait le faire disparaître… «C'est Nehril. Apprend à dire son nom comme du monde, car il va rester avec nous. Prends quelques hommes et rejoins nous après une trentaine de minutes. Nehril te diras ou nous retrouver. Et scelle deux chevaux»
Elle fit quelques pas avant de lui jeter un regard glacial; «Et fais disparaître le corps dans mes appartements…» Le trajet pour se rendre aux écuries n’était pas très long mais Maralina descendit dans ses cachots, seule. Elle avait besoin d’interroger quelqu’un. La princesse marchande se retrouva devant son prisonnier et lui jeta un regard mauvais alors qu’un membre de sa milice ouvrit la porte. «Alors, depuis combien de temps on planifie ma mort? »Ce dernier haussa ses épaules chétives avant de répondre «Quelques mois déjà. Le coup était contre Amshet, mais puisque la situation a évolué, nous avons changés de cible.» La demi-elfe de pencha pour être au même niveau que ce dernier. «Et qui a payé pour qu’une guilde entière s’en prenne à moi? »Voyant que son prisonnier ne répondait pas, elle fut pris dans un élan de rage et l’agrippa par le collet et le plaqua durement contre le mur. «QUI as payé?» Le prisonnier eut une grimace de douleur avant de finalement lâcher le morceau «Personne – Griomac a parlé a plusieurs marchands d’esclave qui voulait prendre une plus grande part du marché et il se sont tous cotiser. C’est Griomac qui a tout organisé.» La demi-elfe le lâcha et le pauvre homme s’écrasa lourdement sur le sol de pierre comme si ses jambes ne pouvaient plus le supporter. Elle sortit de ses cachots dans un regard pour son prisonnier ou un de ses gardes et se rendit a l’écurie ou son pur-sang l’attendait. Un esclave avait déjà scellé son destrier, et Nehril l’attendait tout près de ce dernier. «Alors Nehril, vous êtes prêt? Allons payer une visite à cette racaille et finir cette histoire.»
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| | | Nehril Sang-mêlé
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Dim 9 Sep 2018 - 15:54 | |
| Nehril haussa un sourcil, surprit que la princesse ne remette pas sa parole en doute. Son caractère insensible et froid poussait généralement les autres à éprouver une méfiance presque irrationnelle lorsqu'il s'agissait de traiter avec lui. Son regard bleuté plongea dans celui du semi-elfe, comme si Maralina tentait de voir au-delà de son masque d'impassibilité. Son souffle brûlant, presque séducteur, caressa le menton de Nehril qui ne put esquisser un mouvement de recul. Il laissa la jeune femme le sonder avant de se détourner, lui signifiant qu'elle avait une nouvelle fois confiance en lui.
Le mercenaire suivit la jeune femme alors qu'elle quittait la pièce. Il détourna les yeux lorsqu'elle se dévêtit afin d'enfiler une tenue plus adéquate en vue de leur expédition à venir. Lorsque son regard se reporta sur la jeune femme, ses lèvres se tordirent en un vague sourire amusé. Sa tenue lui seyait parfaitement, soulignant même ses formes enjôleuses et lui conférant un air si canaille que Nehril ne put retenir un petit rire. Il leva le pouce en l'air tout en désignant sa tresse, même si cette dernière était un point faible que tout mercenaire digne de ce nom aurait tranché. Elle fournissait un point de prise dangereusement facile pour un adversaire en plein cœur de la mêlée.
Il suivit Maralina qui échangeait quelques mots acerbes avec Rayvan. Ce dernier jappait comme un mâtin devant sa maîtresse. Il se dirigea vers lui alors que la princesse continuait son chemin, ayant manifestement un autre but en tête.
- Maralina m'a dit que tu avais une sorte de plan ? s'enquit-il, ses traits se tordants afin de donner l'illusion d'un sourire amical.
Nehril lisait dans ses yeux une jalousie féroce. Celle de s'être fait évincer par un mercenaire tout juste débarqué et qui semblait être le nouveau confident de la princesse. Il savait que Rayvan lui tendrait tôt ou tard un piège et il s'attendait à une tentative d'assassinat à tout moment. Le regard hagard de ce dernier en présence de Maralina lui soufflait qu'il la considérait davantage que comme étant sa maîtresse. Elle était sa possession personnelle. Cependant Nehril s'en moquait. Il ne souhaitait que toucher sa solde et il se mit rapidement au travail. Vociférant des ordres aux gardes non loin, il évacua le cadavre qui gisait dans la chambre, et rassembla une petite troupe d'hommes. Il leur conseilla de troquer leur lourde armure de métal pour celle plus légère du cuir. La mobilité était primordiale face aux Serpents sans couronnes.
- Tu positionneras tes troupes là Rayvan, exigea Nehril en lui désignant un schéma grossier qu'il avait tracé avec une dague. Les enserrer sera la meilleure solution. Il faudra couper leurs retraites ici, et là. Il pointa deux points avec son index. Il s'agira d'avoir le soutien de quelques archers ici. Ils les arroseront par le flanc si jamais les choses se corsent.
Malgré le mépris qu'avait Rayvan envers le nouveau favori de la princesse, il ne put contester l'efficacité imparable de son plan. Nehril avait mené plusieurs campagnes militaires dans des compagnies de mercenaires, et il en avait même dirigé certaines. Il savait ce qu'il faisait. Rayvan grogna mais il hocha la tête avant de s'éloigner en injuriant des soldats qui tiraient au flanc.
Nehril jeta sa dague sur la table et entreprit de rejoindre les écuries. Le manoir de la princesse était dans un vrai branle bas de combat. Les hommes s'équipaient rapidement, vérifiaient la qualité de leurs épées et rugissaient afin de motiver les traînards. Ils se rassemblèrent sur la place devant le manoir, Rayvan apparaissant quelques instants après pour leur donner des directives. Nehril observa d'un œil critique sa jument. Le palefrenier lui avait confié une brave bête, son poil noir était lustré et son œil intelligent laissait supposer qu'elle avait été élevée avec attention. Cependant il ne s'agissait pas d'un étalon de guerre et Nehril n'était pas habitué à une bête aussi docile.
Quelques instants plus tard, Maralina le rejoignit, une fossette creusant son front lisse. Le mercenaire s'en enquit et elle lui expliqua ce qu'elle avait appris de l'espion lors de son dernier interrogatoire.
- Giormac serait derrière tout cela ? répéta-t-il avec une mine dubitative. J'en doute. Une compagnie de mercenaire ne gagnerait rien du chaos provoqué par votre mort. Elle ne vit que par le biais de contrats. Elle a forcément été engagée par quelqu'un.
Adressant un regard à Rayvan afin de vérifier si les préparatifs étaient opérationnels, ce dernier lui adressa un signe de tête légèrement agacé. Nehril flatta l'encolure de sa monture et attendit que Maralina ne grimpe sur la sienne. Il lança ensuite son cheval à folle allure, suivi de près par la jeune femme. Ils galopèrent pendant un certain moment, la ville semblant disparaître derrière un écran de ténèbres. Seul des lumières luisaient dans la pénombre, trouant cette tapisserie nocturne. Ils franchirent les portes de la ville quelques instants plus tard, le garde adressant à peine un regard à Maralina.
Une route pavée s'éloignait loin dans l'obscurité, mais le mercenaire ne la suivi pas. Il craignait que des éclaireurs des Serpents sans couronne ne les aperçoivent et il comptait sur l'effet de surprise pour leur tendre une embuscade. Ils s'enfoncèrent dès lors dans une fange épaisse, la terre étant devenue désagréablement spongieuse après l'averse. Les minutes se succédèrent tandis que la lune se faisait engloutir par une masse nuageuse, plongeant les deux voyageurs dans une pénombre obstinée. Nehril distinguait derrière lui la compagnie réunie par Rayvan qui se séparait, se mettant progressivement en position. Une odeur de brûlé vint chatouiller le nez du mercenaire qui leva son poing afin de signifier à Maralina de s'arrêter.
- Nous sommes arrivés, lâcha-t-il en distinguant les volutes de fumée provenant d'un feu de camp proche.
Il mit pied à terre et demanda à la princesse de l'imiter. Entrer dans le campement sur des montures renâclantes causerait un vrai tumulte parmi ces hommes entraînés à agir d'instinct et ils pourraient prendre quelques flèches par mégarde. Nehril atteignit donc le campement à pied, les premiers soldats ne leur accordant guère d'attention. La période de recrutement devait être récente et les gardes ne devaient pas s'être encore familiarisé avec tous ces nouveaux visages. Le semi-elfe examina les alentours. Un feu de camp modeste trônait au milieu de tentes dressées à la va-vite, des serpents étaient difficilement visibles sur le tissu grisâtre. Non loin, une ferme d’où provenait des rires gras brillait vivement, et Nehril crut un instant qu'un feu ronflant la ravageait. Des hommes en armes s'activaient paresseusement, creusant des fosses d'aisances, établissant un périmètre et prenant leur tour de garde en maugréant des imprécations. Un mercenaire vint soudainement à leur rencontre. Son crâne dégarni était masqué par un casque de métal, et une barbe hirsute lui dévorait le menton cachant difficilement ses pustules jaunâtres. Un sourire éclaira son visage lorsqu'il dévisagea Nehril.
- Putin par ma barbe ! s'exclama-t-il d'une voix forte, faisant retourner plusieurs hommes. Yeux d'argent bordel de merde !
Il s'esclaffa bruyamment, assenant une tape presque amicale sur les épaules du mercenaire impassible.
- Sa fait une paye qu'on t'a pas vu maudit fils de catin ! continua-t-il en s'approchant de lui. C'était quand déjà ? L'assassinat de ce bâtard de Torim ?
- Les abords de l'Aduram, rectifia Nehril avec une mine contrite.
Les yeux de l'homme s'écarquillèrent alors qu'il se rappelait.
- Oh oui ces saloperies de monstres ! Zavaient eu Fuperie et Nanop... Son visage s'assombrit à la mention de ces noms. Sinon qu'est-ce tu fous là ? Et c'est qui ce type ? ajouta-t-il en direction de Maralina dont la silhouette féminine était masquée dans l'ombre. - On cherche Giormac, affirma Nehril sur un ton étonnamment assuré. Il paraît qu'il a du travail à proposer.
Nehril bluffait. Il ne savait pas si ce dernier avait bel et bien demandé des nouvelles recrues. L'autre hocha néanmoins la tête, désignant une tente massive non loin.
- Pas de conneries Yeux d'argent, le prévint-il. Giormac est dans une sale humeur. On a plus de nouvelles de Tête-Brûlée, on pense qu'un type l'a refroidi.
Nehril tapota l'épaule de l'homme avant de s'éloigner dans la direction qu'il avait indiquée. Il franchit les deux gardes qui surveillaient l'entrée, probablement des nouveaux, et fut partiellement aveuglé par la lumière qui régnait à l'intérieur. Lorsque sa vue revint, il aperçut deux hommes qui avaient ininterrompue leur discussion pour les dévisager. L'un était un véritable colosse, portant une lourde armure en métal et jouant distraitement avec une énorme épée ouvragée. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade dans son dos et son regard bleuté transperça les arrivants. Une barbe courte lui encadrait le visage, lui conférant presque une beauté noble. Nehril reconnut Giormac. L'autre était un homme qui semblait vibrer d'énergie. Un sabre reposait en travers de ses jambes et sa tignasse brune se mêlait à sa barbe qu'il caressait furtivement. Ses yeux sombres étaient ternes et les fixaient avec intensité.
- Prenez garde à celui-là, souffla Nehril en désignant le deuxième homme. C'est Urion Ailes-de-Corbeau. Un mercenaire qui pourrait probablement nous éliminer moi et Rayvan d'une pichenette. Et une bonne partie des troupes peut-être. Le semi-elfe semblait confus.
Qu'est-ce qu'un type comme Urion fiche ici ? C'est un porte-glaive solitaire, il ne se mêle à personne.
- Yeux-d'argent, retentit la voix doucereuse de Giormac. Par ma barbe, qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu as entendu parler du boulot ? Tu veux en être j'imagine.
Un sourire entendu se dessina sur ses lèvres pâles. Il fronça les sourcils en désignant la jeune femme à ses côtés.
- Et ça qui c'est ?
Nehril fit un signe de tête à la princesse et sa bouche se tordit en une grimace cruelle.
- Ça ? C'est la raison de pourquoi vous êtes foutu.
Dernière édition par Nehril le Ven 14 Sep 2018 - 21:15, édité 1 fois |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Ven 14 Sep 2018 - 17:57 | |
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Maralina et Nehril se mirent à chevaucher à tout allure. On pouvait voir la détermination sur le visage de la princesse marchande. C’était presque une mission suicide, elle mettait sa propre vie en danger, qui plus est la remettait dans les mains d’un mercenaire qu’elle venait à peine de rencontrer. Peu enthousiaste à la situation, elle avait tenté de prendre la situation en main. Après tout son père lui avait toujours dit que la différence entre le possible et l’impossible résidait dans la détermination qui sommeillait en nous. C’était probablement le seul proverbe que son père connaissait, et soyons honnête il avait été loin de le mettre en application. Mais la princesse sentait la vengeance et la haine gruger son cœur. Elle voulait démontrer une image forte, sûre d’elle. Prouver que personne ne devrait se mettre sur son chemin et que le monde devrait trembler à ses pieds. Les deux demi-elfes traversèrent finalement le mur qui délimitait la ville et elle fut énormément surprise que personne de la garde ne la reconnaisse. À croire que les habits de mercenaire changeait la perception des hommes ou ils avaient affaire à une bande d’ignare. La Vannie se promit de lever ce point à la prochaine réunion du conseil des princes marchands.
Au bout de quelques minutes, Nehril lui fit signe d’arrêter et descendit de son cheval. Mara l’imita et les deux comparses s’engagèrent sur un sentier. On pouvait entendre les rires gras du groupe de mercenaire et l’odeur de viande grillée sur un feu de camp ne couvrait pas les relents de sueur et d’alcool qui provenaient du camp. La princesse fit une grimace, et repris son visage de marbre lorsqu’ils arrivèrent finalement dans le campement. Maralina observa les mercenaires qui s’occupait à de nombreuses tâches variées et ce même si deux étrangers venaient d’entrer dans leurs camp. À croire, que c’était presque toute des nouvelles recrues? Cela ne pourrait pas être aussi facile, il avait définitivement anguille sous roche. Ses craintes se virent finalement fondés alors qu’un mercenaire s’avança vers Nehril en s’exclamant; « Putain par ma barbe! Yeux d’argent Bordel de merde! » Le mercenaire à la barbe hirsute et aux pustules plus dégoutante les unes des autres s’approcha de son garde du corps en donnant une violente – mais ô combien amicale - accolade à Nehril, qui resta impassible. Définitivement le mercenaire ne semblait pas tout à fait enthousiaste de revoir cette connaissance peu gracieuse. Au bout de quelques paroles peu intéressante, le mercenaire sembla finalement se rendre compte de la présence de la princesse marchande. Ce dernier interrogea Nehril, qui lui demanda ou il pouvait trouver Giormac. Le mercenaire aux pustules secoua vivement la tête avant de s’exclamer; « Pas de conneries Yeux d’argent. Giormac est dans une sale humeur. On a plus de nouvelles de Tête-Brûlée, on pense qu’un type l’a refroidi » Maralina haussa un de ses sourcils lorsqu’elle entendit les surnoms que les mercenaires avaient donnés à l’assassin qui devait la tuer. Tête-Brûlée? Quel mignon surnom pour un assassin qui avait été incapable de faire la simple tâche que fût tuée une femme… Maralina secoua discrètement la tête avant de suivre Nehril alors qu’il se dirigeait dans la direction que Monsieur Pustule lui avait indiquée.
La princesse observa de son regard froid les deux mercenaires qui se trouvaient devant elle. La demi-elfe devait qu’elle n’était pas très enthousiasme d’être devant cette assemblée pathétique, mais valait mieux qu’elle fasse elle-même le message – on ne devait pas s’attaquer aux Irohivrah. Lorsque les billes bleues du chef de la guilde se posèrent sur Mara, elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard emplit de défi. Et la question ne tarda pas; qui était-elle? Nehril ne perdit pas de temps et leur lança un regard plein de défi. C’est à ce moment précis que quatre épées sortirent instantanément de leurs fourreaux. Les quatre combattants étaient en garde à vous, prêt à attaquer au moindre mouvement plus ou moins hostile. Elle sentit le regard sombre d’Urion sur elle, comme si ce dernier l’avait reconnu, mais elle s’étonna qui ne dise pas un mot, se contentant de regarder de haut en bas la princesse marchande.
C’est à ce moment qu’on entendit des sifflements, suivis de cris de frayeur et de sanglot. Décidément, la milice de la princesse marchande avait commencé son attaque. Il ne prit quelques secondes pour que Rayvan fasse son apparition dans la tente, avec un sourire fendant aux lèvres. « J’ai manqué quelques choses? » Maralina lui jeta un regard noire, mais cela ne prit que quelques secondes avant que son dernier ne se lance contre les deux mercenaires, suivit rapidement de Nehril. Maralina resta derrière marchant autour des combattants attendant patiemment le moment que Giormac fasse une erreur critique. Malheureusement, ce fut Rayvan qui fit une erreur critique en s’attaquant à Urion. Ce dernier le transperça rapidement de sa lame, et Rayvan s’effondra sur le sol alors que d’autres miliciens entrèrent rapidement dans la tente pour affronter les deux hommes. Maralina fronça les sourcils, avant de dire d’une fois forte; « Tuez lui aux yeux sombre. Quant au blondinet je le veux vivant. »
La demi-elfe approcha ensuite doucement de Rayvan qui respirait difficilement. Il se tenait le cou tentant désespérément d’arrêter le sang qui coulait sur son torse et au sol. La princesse s’agenouilla près de son amant alors que les yeux de ce dernier s’illuminaient d’une dernière étincelle. « Je… Je ne t’ai jamais trahi.. » Maralina hocha la tête en déplaçant une mèche des cheveux noirs de son acolytes des dernières années. « Je…je t’… » Il ne put finir sa phrase, ses poumons semblèrent se vider pour une dernière fois et la vie le quitta. La demi-elfe, le visage de glace se leva et dégaina son épée, alors que le combat entre Nehril et Urion faisait toujours rage. Nehril, ne lui avait pas menti, le mercenaire était doué.
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| | | Nehril Sang-mêlé
Nombre de messages : 522 Âge : 130 Date d'inscription : 08/08/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 248 ans Taille : 1m98 Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: Re: Le prix de l'or [Terminé] Ven 14 Sep 2018 - 23:26 | |
| Un hurlement strident transperça le silence de la nuit, aussitôt suivit de grognements étouffés et de vociférations sonores. Le fracas des lames qui s'entrechoquaient résonna subitement autour du campement, renforcé par les cris d'alertes des Serpents sans couronnes et de leurs premiers gémissements de douleur. Maralina et Nehril tirèrent leurs armes, se préparant à l'assaut. - Traîtrise ! s'exclama Giormac en sautant sur ses pieds. Il fit tournoyer sa lourde épée tout en dardant son regard brûlant sur Maralina. Urion resta impassible, sa surprise ne se manifestant qu'à travers un bref froncement de sourcils. Il tira son arme d'un geste élégant et dévisagea Nehril avec insistance. Les quatre individus s'observèrent, cherchant une faille dans la garde de leur adversaire. Nehril se tenait légèrement devant la princesse, se préparant à la couvrir lorsque le besoin s'en ferait sentir. Alors que le semi-elfe se préparait à bondir, Rayvan surgit brusquement, accompagné de quelques hommes. Il lâcha son sempiternel sourire flagorneur à Maralina avant de se jeter sur Urion malgré le cri d'avertissement que lui lança Nehril. Il décida néanmoins de soutenir l'assaut de l'inconscient, ce dernier lui accordant finalement la diversion qu'il cherchait. Mais c'était sans compter l'étonnante réactivité de l'homme qui leur administra une formidable contre-attaque. Sa lame transperça Rayvan au niveau du cou et rata de quelques centimètres la poitrine de Nehril qui s'était écarté prestement. Du sang gicla de la blessure du garde de Maralina et ce dernier fit quelques pas en arrière avant de s'effondrer. Il grommela quelques mots avant de s'éteindre dans un gargouillement. Les soldats qui étaient resté en retraits assistèrent Nehril conformément aux ordres que Maralina venait de donner, sur un ton glacial et dénué d'émotion. Le semi-efle reporta son attention sur Urion. Celui-ci s'autorisa un mince sourire et fit danser sa lame autour de lui. Nehril renifla avec dédain puis s'élança sur lui. Le choc de leurs deux armes fit jaillir des étincelles pourpres. Cela fit froncer une nouvelle fois les sourcils du porte-glaive. Nehril avait réchauffé sa lame à l'aide de la magie, et celle-ci dégageait des volutes de fumée au moindre contact. Urion dégagea son épée d'un geste vif et fit quelques pas prudents sur le côté, comme pour réviser son jugement concernant le mercenaire. Nehril s'en sentit flatté mais il poursuivit le combat. Les deux soldats de Maralina se confrontaient quant à eux à Giormac qui leur bloquait le chemin. Il espérait qu'Urion s'occuperait rapidement de Nehril, puis qu'il viendrait lui prêtait main-forte. Sa lourde épée zébrait l'air tel un souffle glacial fouettant le visage de deux hommes prit en pleine tempête. Ils engagèrent néanmoins les hostilités. Nehril feinta, bondit sur le côté et fit décrire une courbe avec la pointe de sa lame, destiné à tromper la vigilance d'Urion. Ce dernier baissa vivement la tête avec nonchalance et lui décocha un coup de pied dans le tibia. Nehril grogna et virevolta à nouveau. Un soldat tomba sous les coups de Giormac, mais un autre l'atteignit au flanc malgré son armure lourde. Le chef des Serpents sans couronne rugit, dégagea sa lame du crâne de son adversaire et repoussa le second soldat qui venait à son encontre. Il jeta un œil en direction du combat que menait Urion et ses traits se crispèrent. Nehril lâcha une bouffée de chaleur de sa main gauche, incitant Urion à reculer de quelques pas, visiblement surpris par la magie du semi-elfe. Il projeta une table sur ce dernier mais Nehril la trancha en deux d'un revers de lame, avant d'asséner un coup à l'aveugle à travers les copeaux de bois. Urion esquiva au dernier moment, l'air décontenancé par son audace. Nehril marmonna et une vague de feu jaillit de ses mains, embrasant la tenue du porte-glaive qui lâcha un cri rauque. Une grimace sardonique défigurait son visage pâle alors qu'il déchirait son vêtement calciné. Un nouveau coup fit chanceler Giormac. Cette fois la lame s'était fiché dans sa jambe et il en manqua de chuter. Rassemblant toute sa volonté, le chef des mercenaires décocha un coup de poing au soldat qui partit valdinguer contre un pan de la tente, la déchirant comme une pierre traversant une feuille gorgée d'eau. Son regard se porta à travers la fissure et son visage se décomposa. Ses troupes gisaient au sol dans une mare de sang. Le chaos s'était emparé de son camp, le feu rugissait au-dessus des tentes, projetant une fumée sombre et rependant une odeur acre parmi les hommes. Certains des membres du Serpent sans couronne se battaient encore, mais il lui semblait que la lutte était perdue d'avance. Leur retraite était coupée, et des flèches pleuvaient non loin de la ferme, les empêchant de rejoindre un abri décent. Les chevaux hennissaient, probablement terrifiés par le tumulte ambiant. Ils galopaient librement au milieu du camp, libéré de leur entrave par les soldats de Maralina afin que ses hommes ne puissent fuir avec. Giormac lança un regard chargé de haine en direction de la princesse-marchande. - Vous avez bien joué princesse ! vociféra-t-il en tentant de couvrir le vacarme de la bataille de sa voix puissante. Mais je suis toujours debout !Il s'avança d'un pas décidé vers la princesse, faisant rouler ses muscles sous son armure. Nehril tenait en distance Urion qui commençait à montrer des signes de faiblesse. Le feu semblait le déstabiliser, faussant ses réactions, l'incitant à commettre de plus en plus d'erreurs. Le semi-elfe marmonna à nouveau, libérant une nouvelle onde de flamme. Urion se jeta au sol et observa que la tente s'embrasait progressivement. Nehril en profita pour bondir, l'épée brandit dans l'objectif de trancher en deux son adversaire, qui gisait encore au sol. Urion effectua une pirouette habile, et se lança dans une série de coups d'estoc rapides qui mirent à mal le mercenaire. Nehril fit jouer la longueur de sa lame, feintant au niveau de la garde avant de lui décocher un coup de son pommeau. Surprenant Nehril qui ne s'y attendait pas, l'attaque atteignit sa cible et Urion fut projeté en arrière, du sang giclant de son nez meurtri. Il reprit contenance rapidement, un éclat haineux brillant dans son regard. Les deux adversaires se jaugèrent une dernière fois, puis se jetèrent l'un contre l'autre. Les déluges de coups pleuvaient entre d'eux, trop rapide pour être visible à l’œil nu. Le crissement de leur lame retentissait, leur silhouette devenait floue à force de bondissement inopiné. Du feu entourait les deux adversaires, toujours alimenté par la main tendue de Nehril, rongeant leur cape et leurs bottes. Finalement, le semi-elfe eut un coup de chance. Urion avait détourné sa garde d'une pichenette et se préparait à transpercer le mercenaire. Cependant une partie de la tente se détacha, consumée par les flammes et tomba sur Urion qui se débattit en hurlant. Nehril plongea sa lame dans l'amas de tissu qui se colora de rouge alors qu'un râle étouffé s'échappait de sous celui-ci. Et c'est ainsi qu'Urion Ailes-de-Corbeau, l'une des plus fines lames des mercenaires fut vaincu. Giormac tomba à genoux, ses blessures étant trop importantes et son armure bien trop lourde. Il cracha aux pieds de Maralina alors que Nehril la rejoignait. - Enfoiré de traître ! Maudit fils de catin ! éructa-t-il la bave aux lèvres. Son regard se porta sur Maralina qui le toisait de son regard de glace. Salope ! Tu penses que me tuer te préserveras de tes autres adversaires ? Y'en a plein qui veulent ta peau sale garce !
Nehril jeta un coup d’œil au corps d'Urion qui se consumait dans les flammes. - Tu comptais te servir de lui pour éliminer Maralina après l'échec de Tête-brûlée pas vrai ? devina-t-il avec une grimace. Giormac grommela un instant avant de répliquer. - Ouais, et vous n'auriez eu aucune chance à ce moment-là. Ses yeux papillonnèrent à nouveau vers la princesse. Vous voilà à nouveau en sécurité dans votre cité, puisse ce maigre réconfort vous étouffer ! Puis vers le mercenaire. Et toi retourne lui lécher le cul comme le bon petit chien que tu es.
Nehril lui décocha un coup en plein visage. Sa tête heurta le sol et il lâcha un cri de douleur. - Répète encore ça et c'est mon épée qui ira te lécher le cul, le prévint-il d'une voix aussi froide que les montagnes aux neiges éternelles. Il balaya le campement gémissant d'un geste du bras. Tout ce sang était le prix à payé Giormac. Le prix de l'or.
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