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| Première visite [Griffon] [Terminé] | |
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Maralina Irohivrah
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| Sujet: Première visite [Griffon] [Terminé] Mer 22 Aoû 2018 - 19:58 | |
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Près de Sorault, 4ième ennéades de Karfias, An XI, Cycle XI
Le voyage commençait à être long, très long. Après avoir accosté près d’Ausal, la princesse, et quelques mercenaires d’origine péninsulaire avait pris la route pour différentes villes du duché. Si la péninsule avait été presque épargnée par là le réseau de la princesse d’Uldal’Rhiz, quelques terres étaient sur le point de tomber rapidement dans les griffes de la marchande. Après tout, cette dernière était loin d’avoir terminé son ascension… Et le duché était l’une de ses prochaines victimes. En étant si près de la mer Olienne, cette partie de la péninsule lui permettrait d’envoyer rapidement esclave ou courtisane directement à Thaar ou à Uldal’Rhiz si cela s’avérait nécessaire. Par contre, le duché ne serait pas gagné facilement, les humains qui habitaient cette région étaient énormément racistes et Maralina savait pertinemment que si on la découvrait dans les alentours, il y avait de fort risque que la rencontre tourne mal. Une demi-elfe, qui plus est de Thaar! Ces pauvres humains en auraient une syncope et l’alliance si fragile que Milyéna Lythandas tenté de forgé avec Diantra se briserait facilement,quoique il n'y avait pas grand chose à briser pour être totalement honnête. Surtout lorsque l’on savait à quel point les humains adoraient le drame. Dans cet esprit, elle avait laissé toute sa garde, et la majorité des mercenaires qu’elle employait à Naélis, ne gardant avec elle que ceux qui venait de la péninsule. Deux mercenaires, armés de la tête au pied, qui lui obéissait aveuglément et dont leurs fidélités étaient à toute épreuve. Escorte peu nombreuse, mais qui se montrait incroyablement efficace si on tentait de passer inaperçue. Si son physique qui rappelait beaucoup plus les humains que les elfes l’aidait énormément; son accent ainsi que ses manières encore plus libertines que les habitants du duché et son allure légèrement hautaines, ne trompaient personne. On ne faisait que lui jeter un regard pour s’apercevoir qu’elle n’était pas une simple marchande.
Le soleil était déjà bien haut dans le ciel lorsque la princesse marchande fit signe à ses sbires que le moment était venu de prendre une pause. Le petit groupe de mercenaire, et quelques nouvelles additions à sa marchandise d’esclave s’arrêtèrent devant un petit étang au milieu de la forêt. Elle descendit gracieusement de son pur-sang et s’étira les bras. La température était franchement plus fraîche qu’à Thaar et disons que ce premier voyage en péninsule était fort différent à ce qu’elle avait imaginé. Elle replaça rapidement son manteau qui cintrait habilement sa taille menue et se dirigea vers l’étang avant d’enlever habillement un de ses gants pour s’abreuver. Les alentours de la forêt étaient denses, et le groupe, à leur grand soulagement, n’avait pas croisé une seule personne depuis qu’il y était entré. Elle approcha d’un des mercenaires qui ouvrit une carte avant de la déposer sur le sol. « Combien de temps encore avant de rejoindre Ausal? » lui demanda-t-elle sèchement en oliyan. Ce dernier osa les épaules en désignant les deux pauvres âmes qu’ils venaient de kidnapper « S’il décide d’avancer plus rapidement maximum une journée? » Mara roula des yeux avant de poser son regard bleuté vers ses nouveaux esclaves. Généralement, elle ne voulait pas que sa marchandise soit abîmé, mais le confort de son domaine lui manquait, et elle voulait en finir le plus rapidement avec cette tâche. Quel idée aussi d’accompagner ses mercenaires pour accomplir la sale besogne! Mais elle voulait voir la péninsule, voir comment les humains réagissaient et les voir trembler devant elle lui procurait une jouissance hors du commun. Elle haussa des épaules et continua; « Fais en sorte, qu’ils soient plus rapide » Une lueur malveillante s’alluma dans le regard du mercenaire et il se leva rapidement pour gifler du revers de la main les deux âmes. Des pleurs étouffés se firent entendre avant que le silence regagne rapidement les deux humains.
Maralina attrapa un bout de pain et se cala contre un arbre et observa les deux hommes qui se trouvaient près d’elles. « Et où sommes-nous exactement? À qui appartiennent ces terres? » Un des sbires regarda rapidement la carte avant de lui répondre dans le langage des hommes; « Près de Sorault, ma princesse » Les deux esclaves levèrent discrètement la tête pour observer la princesse marchande. Le regard glaciale de Mara se plissa et elle dévisagea l’homme avant de lui répondre en Oliyan « Ne t’avise pas de répéter cela à voix haute dans cette langue! » En effet, on ne savait jamais qui ou quoi rodait dans les parages et surtout si ses deux humains ouvraient leurs bouches alors qu’il les embarquait sur le navire, et le tout prendrait une tournure totalement différente. Elle prit une bouchée de son pain avant de réaliser que la faim l’avait quitté. Elle lança doucement le bout vers les esclaves qui engloutirent le rare morceau de nourriture qu’on leur avait accordé depuis quelques jours. C’est alors que des bruits secs firent retourner le groupe. Les deux mercenaires dégainèrent rapidement leurs épées, prêt à attaquer et à protéger leur princesse tandis que les deux esclaves s’étreignirent, l’air totalement terrifié. Maralina mit la main sur le pommeau de son épée avant de contourner son pur-sang pour faire face à quelques humains armés.
Un de ses sbires fit quelques pas pour se placer entre la demi-elfe et les humains. Il leur jeta un regard noir, avant de s’exclamer d’une voix forte et sans accent; « Nous sommes des mercenaires d’Erac. Nous rapportons deux fuyards qui sont accusé de vols. Je vous demande aimablement à vous et à vos hommes de nous laisser passer sans embûche. Sinon n’hésiterons pas à utiliser toute force nécessaire. » Maralina jeta un regard discret à son mercenaire en se mordillant l’intérieur de la lèvre. Mais quel idiot celui-là! Un peu plus ils les invitaient carrément à les attaquer… Qu’était-il arrivé au plan de tenter de rester discret? Elle secoua la tête avant de lui murmurer en Oliyan, « Tuez-les, ne laissons rien derrière nous. » Elle tourna le dos aux humains tandis que ses deux sbires se jetèrent rapidement sur les nouveaux venus. Mieux valait admirer le spectacle hors de la portée de leurs armes.
Dernière édition par Mara Irohivrah le Sam 25 Aoû 2018 - 20:13, édité 2 fois |
| | | Griffon de Langehack
Humain
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Jeu 23 Aoû 2018 - 17:15 | |
| Lorsque Griffon trouva Fossoyeur dans la salle d’arme celui-ci semblait observer quelque chose que lui seul pouvait voir mais lorsqu’il remarqua son seigneur lentement descendre les marches il se tourna vers lui et le salua d’un hochement de tête. Le chevalier alla prendre une épée qu’il soupesa et qu’il tendit par la lame à Griffon. Ce dernier l’accepta en souriant. Kurt prit une seconde épée, pour lui cette fois, et se mit en garde. Après un instant de réflexion le châtelain alla reposer l’épée sur le râtelier devant un Fossoyeur surpris qui haussait un sourcil.
“Trouve Lars, deux hommes d’armes et selle cinq chevaux, nous partons.” Avec le temps Griffon avait appris à lire son camarade, une compétence nécessaire étant donné la nature taciturne de Fossoyeur après tout on n’obtient pas un tel surnom pour rien ; le regard interrogateur était bien suffisant, au point que Griffon se demandait si Fossoyeur n’allait pas discuter son ordre. “Nous allons chasser, peu importe quoi, il faut que je bouge.” Sans attendre une quelconque réponse, verbale ou non, Griffon retourna dans ses appartements afin de s’équiper avec l’aide de son fils. Théodoric lui demanda innocemment s’il comptait prendre une personne de plus et Griffon répondit avec un sourire aux lèvres:
“Je n’y avais pas pensé mais effectivement, je vais demander à Kurt s’il n’a rien à faire aujourd’hui.”
En voyant l’air renfrogné de son héritier il sut qu’il avait fait mouche. Il allait lui dire que non il ne pouvait pas venir mais se ravisa, il était temps qu’il l’accompagne. Une vingtaine de minutes plus tard Griffon descendit avec son fils dans la cour où l’attendait les quatres personnes et cinq animaux qu’il avait demandé plus tôt.
“J’vais chercher un cheval pour l’petit?” demanda Lars en regardant Théodoric. L’adolescent prit une nouvelle fois son air renfrogné mais ne répondit pas, Griffon hocha la tête et l’ancien bûcheron s’en alla d’un pas rapide vers les écuries. Au retour de Lars tout le monde monta en selle et partit par la herse du château puis Lars vint rejoindre Griffon à la tête de la colonne.
“Z’avez une idée de ce que vous voulez chasser monseigneur?” “Il doit bien y avoir des hors-la-loi, y’en a toujours de toute façon, c’est à croire que la loi est trop dure à suivre.” Lars haussa les épaules comme pour se décharger des crimes qu’il avait pu commettre. “Quand j’suis allé à Praven hier, les villageois m’ont dit qu’y’avait des types louches qui rôdaient dans l’coin.” “Parfait, on va s’en occuper.” “Comme vous voulez monseigneur.”
Lars prit la tête du groupe et Griffon regarda son fils à sa droite, il espérait que Théodoric apprenait mais malheureusement il ne semblait pas vraiment attentif ; il était bien plus concentré sur le paysage n’accordant qu’un peu d’attention à son cheval afin de s’assurer qu’il suive bien le sentier. Griffon se demanda s’il avait un jour été comme ça et poussa un léger soupir en se disant que ça avait sûrement été le cas, les chiens ne font pas des chats comme disait son père. Théodoric ressemblait effectivement à son père mais avec une carrure plus impressionnante qu’il avait hérité de son grand-père. Le jeune homme observait la forêt comme si c’était la première fois qu’il la voyait puis se tourna vers Griffon et montra un arbre.
“Père, il y a des traces là-bas, c’est peut-être ceux qu’on recherche.” Griffon regarda ce que son fils lui montrait mais ne vit rien alors il se tourna vers Lars. L’ancien bûcheron fit faire demi tour à sa monture et s’approcha puis descendit de cheval. Lorsque Lars est revint vers son seigneur il avait un sourire aux lèvres.
“On va p’tètre pouvoir en faire quelque chose du p’tit, y’a effectivement des gens qui sont passés par là. C’est p’tètre ceux qu’on cherche, j’en ai aucune idée, ce que j’sais par contre c’est qu’les honnêtes gens passent par les sentiers et ne coupent pas à travers la forêt.”
Tout le monde regarda Griffon en attente d’instruction.
“Formez une ligne et en avant.”
Conformément à ses ordres le groupe passa d’une colonne à une ligne, sauf Théodoric, lorsqu’il voulut prendre sa place son père lui dit sèchement de rester en arrière. Pendant une seconde Griffon crut que son fils allait lui désobéir, en publique qui plus est, mais c’est avec un son célèbre air renfrogné que Théodoric se plia à la volonté inique de son père, et comme à chaque fois qu’ils sortaient du château Fossoyeur alla prendre sa place de garde du corps auprès de l’héritier. Le châtelain donna l’exemple en quittant le sentier ce qui fit taire les rares oiseaux assez téméraire pour ne pas s’envoler, plongeant la forêt dans un silence morbide. Il ne fallut que quelques minutes pour que ce silence soit brisé.
Lars regarda d’abord son seigneur puis les autres. Tout le monde avait entendu au moins deux personnes. Un homme et une femme. Malheureusement, sans doute la distance, ils n’avaient pas pu comprendre ce qu’ils se disaient. Griffon hésita un moment, il pensa à faire demi-tour, peut-être allaient-ils attaquer deux amants venus se retrouver dans la forêt. Il fit avancer Bucéphale, son destrier, au pas. Il n’avait pas envie de laisser s'échapper d’hypothétique hors-la-loi en se trompant alors il décida d’y aller lentement et il fut rapidement imité par ses hommes.
En s’approchant il put remarquer qu’il n’allait pas déranger deux amants mais au moins cinq. Dégoûté par de tels pratiques il se devait d’intervenir. En s’approchant il commença à penser que peut-être ce n’étaient pas des amants, d’aucun diraient qu’ils n’en avaient pas l’allure. Le châtelain fit signe à son fils d’approcher et demanda aux autres de ne pas bouger dans l’espoir d’inculquer une leçon à Théodoric. Tous deux avancèrent en direction des silhouettes au bord de l’étang, que Griffon connaissait bien pour y avoir joué souvent avec son frère cadet dans ses tendres années, mais avant même d’avoir pu se manifester d’une quelconque manière ils furent trahis par le son d’une branche qui craque. Sachant que Bucéphale avait le pas sûr il regarda les sabots de la monture de son fils qui était un peu en retrait, avant que Griffon ne put maudire l’animal quelqu’un l’interpella. Interpellation à laquelle il répondit:
“Puis-je savoir où est-ce que vous amenez ces voleurs?”
Il mit l’emphase sur le mot voleur pour montrer qu’il n’en croyait pas un mot. Le regard de Griffon fut attiré par la femme qui se trouvait derrière le mercenaire, outre sa beauté elle avait quelque chose qui troublait le châtelain, il leva légèrement les yeux pour la regarder dans les siens, c’était peut-être son regard. Puis elle se retourna et les deux mercenaires attaquèrent. Pris par surprise, c’est grâce à des réflexes gagnés grâce à des années de combats que Griffon eut le temps de dégainer son marteau d’arme avant que ses deux adversaires ne franchissent la distance qui les séparaient. Il dévia la première attaque, la seconde le déstabilisa et il dut se tenir à sa selle, lâchant son précieux marteau, pour ne pas tomber. Théodoric toujours sous le choc dénuda quelques centimètres d’aciers mais ne dégaina pas entièrement son épée.
Fossoyeur fut le plus prompt à réagir comme si son économie de mot lui avait permit d’investir dans une réactivité impressionnante. Il fut rapidement suivi par les autres. Un mercenaire fit tomber Griffon de sa selle et alors qu’il sortit une miséricorde Théodoric se décida enfin à agir. Le mercenaire esquiva le coup d’épée mais fut fauché par Fossoyeur, le second fut tué par Lars peu de temps après. Un homme d’arme descendit de cheval et aida son seigneur à se relever. Une fois sur ses jambes Griffon ramassa son arme tombée dans les feuilles puis se tourna vers la femme, qu’il devinait être l’employeuse de ses agresseurs.
“Mettez la aux fers, nous avons à discuter quant à ses deux pauvres hères ils viennent aussi avec nous.” |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Jeu 23 Aoû 2018 - 19:39 | |
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Maralina suivit d’un air sérieux le combat. Ses mercenaires, qui auraient pu largement profiter de l’effet de surprise, mais ils échouèrent lamentablement à donner le premier coup. Toutefois, un de ses sbires réussit à faire tomber celui qui semblait être le maître du groupe. Son visage sérieux se changea rapidement en inquiétude, alors que les deux sbires tombèrent sous les coups d’épée. Un des cavaliers descendit de sa monture et aida le chef de la bande à se relever avant que ce dernier ramasse son épée dans un geste qui semblait rageur. Maralina observa leur atours, le groupe n’était définitivement pas des mercenaires. Ils se tenaient trop droit, trop fière… Elle réalisa soudainement qu’elle avait affaire au seigneur des terres où elle était. Comment son sbire les avait-il appelés déjà? Ah oui… Sorault. Le seigneur se releva et ordonna à un de ses vassaux de la mettre au fer et de la ramener. Le regard de la princesse marchande changea rapidement. Il devint glacial et elle n’hésita pas à fixer le seigneur pour lui faire comprendre De toute façon, comment osait-il? Certes le pauvre n’avait aucune idée de qui elle était, mais elle lui ferait payer un jour cet affront à lui et à toute son espèce. Son esprit marchait rapidement, elle devait trouver une solution à son problème. La fuite n’était définitivement pas une option, il la rattraperait rapidement et cela ne ferait qu’empirer leurs soupçons. Il était hors de question de révéler son identité, elle savait très bien que la principauté n’était pas très apprécié dans cette région… Ne lui restait que la diplomatie.
« Cela ne sera pas nécessaire, mon seigneur. Je n’ai aucunement l’intention de résister. Je crois que cela est un malentendu »Mara avait dit tout cela dans leur langue. Certes, la façon qu’elle roulait ses « r » était légèrement différente, mais avec un peu de chance, les humains en face d’elle n’y porteraient pas trop attention. La demi-elfe approcha doucement des cinq hommes et s’arrêta à quelques pas d’eux. Elle prit quelques longues secondes pour les observer un à un, avant que son regard s’arrête sur un adolescent à l’air gêné. Ah! Définitivement ce jeunot ne savait pas trop ce qu’il devait faire. Il hésita à soutenir le regard de la princesse puis se mit à fixer les rênes de sa monture, trop gêné pour soutenir le regard de la demi-elfe. Maralina eut un sourire moqueur avant de retourner son regard vers celui qui semblait diriger. Elle s’approcha de son pas langoureux jusqu’à ce qu’elle soit tout prêt de lui. Tentant tant bien que mal de profiter du fait que les humains étaient si stricts quant à leur relation avec le sexe opposée pour tenter de le déstabiliser. « Je suis une émissaire de Maralina Irohivrah, Princesse marchande d’Uldal’Rhiz et de Thaar. Je représente ses intérêts hors de la principauté. Les humains que vous voyez derrière vous sont coupables de vols contre dame Irohivrah. J’avais comme mission de les ramenés à la princesse pour qu’ils reçoivent leur châtiments. » D’une certaine façon, elle espèrait que son succès à Thaar ait pu traverser les frontières. Si le seul nom d’Irohivrah inspirait la terreur dans les villes de l’Ithri’Vann, peut-être cela aiderait-il sa cause? Elle lâcha rapidement le regard du seigneur et alla rapidement vers les bourses de son pur-sang pour attraper une bourse assez rempli de pierre précieuse et d’argent.
Lorsqu’elle se retourna, elle vit que les hommes semblèrent beaucoup plus sur leur garde qu’il y a quelques minutes. Elle avança rapidement et tendit la bourse remplit au seigneur. « Dame Irohivrah s’excuse de tous les inconvénients que cette chasse à l’homme ait pu causer sur vos terres. Elle espère que les relations entre la péninsule et la principauté n’en seront touché. Et que son nouveau rôle à Thaar , est le début d’une longue amitié entre la péninsule et les Thaaris. Quant à moi, je tiens à m’excuser personnellement des actions de mes mercenaires… Il semblerait qu’ils aient mal comprit mes directives en Oliyan. » La princesse regarda les corps inanimés des mercenaires en secouant la tête, comme pour tenter de prouver ses regrets. En fait, les seuls regrets qu’elle avait étaient le fait qu’elle était en péninsule avec une aussi piètre escorte. Elle se devrait de parler à son chef de sa milice lorsqu’elle serait de retour à Thaar. Après tout, cela n’avait pas semblé un combat si difficile… Elle porta son regard vers l’adolescent, qui maintenant debout près du seigneur, ne laissait aucune place au questionnement; si la carrure du jeunot était légérement plus prononcés que celle de son géniteur, ce dernier avait presque le même visage que son père. Elle s’approcha encore une fois de l’adolescent, et posa doucement sa main ganté sur la joue de son fils pour le forcer à la regarder. « Votre fils, je suppose mon seigneur? » Elle remarqua un des hommes se rapprocher d’elle avec un air méfiant. Elle fit un sourire enjôleur à l’adolescent, qui lui répondit d’un sourire timide. Ne sachant pas trop comment répondre à une femme aussi entreprenante, ce dernier se laissa faire. « Ma foi, il sera un fier combattant tel que son père! »
Elle savait exactement ce qu’elle faisait, le moindre mouvement, le moindre regard avait un but précis. En déstabilisant les humains, elle les pousserait dans un coin, là où, ils n’auront pas le choix de manger dans sa main. Elle jeta un coup d’œil aux esclaves derrière elle en leur jetant un regard glacial. Question que ces derniers ne s’avisent pas de dire un seul mot. Son plan pourrait s’écrouler assez rapidement si quelqu’un la reconnaissait et pourrait débuter une guerre sanglante entre la principauté et la péninsule. Chose qu’elle n’était définitivement pas prête à envisager. Puis, elle se retourna vers le groupe d’humains avant de retrouver la proximité avec le seigneur des lieux. Elle regarda le son armes attaché à sa ceinture avant de lever doucement les poignets en face lui. Elle porta son regard bleuté dans les yeux verts de l’humain, on pouvait presque voir la lueur de défi qu’elle lui lançait. « Alors je vous en prie, monseigneur, si vous voulez brisez cette paix fragile entre nos deux nations, arrêtez-moi et jetez moi dans un cachot. Mais je doute que Thaar ne laisse la chose passer sans rien dire. » Elle lui fit un sourire ravageur, comme pour atténuer légèrement la menace qu’elle venait de faire à l’humain derrière elle. Ce dernier allait payer tôt ou tard pour l’affront qu’il avait fait à la princesse marchande, mais pour le moment elle tentait tant bien que mal de reprendre le contrôle du jeu.
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| | | Griffon de Langehack
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 1:58 | |
| Griffon après avoir ordonné l’arrestation de la jeune femme fit mine de s'épousseter pour tenter en vain de se donner une contenance. Lorsqu’elle lui répondit que l’enchaîner n’était pas nécessaire il voulut répondre sur un ton acerbe que c’était à lui de décider si c’était nécessaire ou non mais se retint de justesse. Pour quelqu’un qui se trouvait dans une telle situation elle faisait preuve de beaucoup d’audace, née d’une certaine témérité ou folie ça Griffon n’aurait pu l’affirmer avec certitude. Suivant le regard de la damoiselle le châtelain put voir son fils se ridiculiser, il aurait voulu punir Théodoric pour ne pas avoir eu le courage de soutenir son regard mais à quoi bon? Ce n’était pas le moment de lui donner davantage de pouvoir qu’elle ne s’en accordait déjà. Lorsqu’elle rentra dans sa zone de confort il dut mobiliser toutes ses forces pour ne pas reculer d’un pas, il ne pouvait pas se permettre d'apparaître faible, pas maintenant, pas devant ses hommes les plus fidèles. En reculant il aurait admis sa défaite et ça c’était quelque chose qu’il n’était en aucun cas prêt à faire. Il tint bon même si l’envie de la pousser le démangeait.
“ Je suis certain que votre maîtresse n’est pas sans savoir, tout elfe qu’elle est, que les hommes ont des droits, même les serfs, et que pour les habitants de la Péninsule ce sont ses lois qui s’appliquent.” Il voulut poursuivre en mettant en doute la légalité de la capture des deux humains derrière mais la prudence l’emporta. Si jamais elle le contredisait il n’avait pas la possibilité de vérifier avant que l’intérêt d’une telle vérification ne s’évapore. Lorsqu’elle s’éloigna enfin Griffon pouvait encore sentir son parfum et ses yeux bleus perturber ses pensées. Il prit une longue inspiration en fermant les yeux puis s’admonesta, il n’avait plus quatorze ans par la DameDieu! Lui non mais son fils oui. Griffon jeta un oeil à son héritier qui semblait sous le charme et ne remarqua pas les regards noirs de son père. Il ne remarqua pas non plus la main d’épée de Fossoyeur glisser du pommeau à la garde de cette dernière.
Devant un pécule de pièces et de pierres Griffon hésita. Il ne pouvait décemment pas se laisser acheter aussi facilement, encore une fois pas devant ses hommes les plus fidèles lui qui avait passé des années à essayer de se créer une image de seigneur juste et intègre. D’un autre côté le marquisat se trouvait dans une période d’Interregnum et il n’était pas impossible que Griffon se retrouve à mener une guerre de succession pour reprendre le trône qui appartient de droit à sa famille. Il espérait que l’ambassadrice n’avait pas remarqué ces quelques secondes d’hésitation, trop absorbée par le son de sa propre voix qu’elle semblait apprécier particulièrement. Il ne pouvait tout bonnement pas accepter, la tentative de corruption évidente était une insulte à son honneur, la chose qu’il avait de plus précieux. Certes il ne pouvait pas défier en duel une femme pour laver l’affront mais il pouvait en demander l’équivalent diplomatique.
“Je n’ose douter que vous parlez au nom de votre maîtresse mais je n'accepterai excuses et compensations que venant de sa bouche et de sa main.” Griffon ne comptait pas se priver du plaisir simple mais jouissif d’obtenir un mea-culpa d’une princesse elfe qu’il imaginait autant, si ce n’est pas plus, arrogante que son ambassadrice. Il jugea d’ailleurs bon de ne pas avouer que de tels échauffourés étaient monnaie courante dans le royaume des hommes ; si elle se pensait redevable de quoi que ce soit c’était toujours une chose que Griffon pouvait utiliser à son avantage. Il se garda également de dire que la Péninsule se moquait de l’avis d’un châtelain perdu dans la forêt et que si le régent voulait attaquer Itrhi’Vaan il trouverait un Casus belli autrement plus important.
“Là est tout le problème avec des mercenaires, rien ne vaut des hommes liges.” Griffon jouait le jeu mais il était certain qu’il n’y avait eu aucun quiproquo. Après tout les mercenaires s’étaient montrés certes un peu belliqueux mais pas au point de passer à l’attaque sans provocation. Pour le moment c’était à l’ambassadrice de passer à l’attaque mais ce n’était pas Griffon qui était visé et ce dernier ne s’en rendit compte que trop tard, il ne réussit pas à s’interposer complétement entre lui et son fils. Théodoric continuait de décevoir son père, l’adolescent était non seulement intimidé mais ses joues étaient rouges d’une émotion qu’il n’était pas difficile de deviner. Griffon ne répondit pas à la question rhétorique, si elle comptait obtenir une quelconque réponse de sa part en s’en prenant à son fils elle allait être déçue. Pour la même raison il arrêta Fossoyeur d’un geste discret de la main lorsqu’il se mit à s’approcher, s’il arrivait quoi que ce soit à l’adolescent tout le monde savait pertinemment qu’elle ne s’en sortirait pas en vie. Parier la vie de son fils peut paraître un geste inconscient mais est-ce réellement un pari lorsque l’on est certain de sa victoire? Un bluff, dangereux, à la limite mais pas un pari.
“Sans doute sera-t-il un grand guerrier, c’est de famille.” Certes Griffon s’était dit qu’il ne répondrait pas mais il fut pris par surprise par la soudaine subtilité de l’insulte et mordit à l’hameçon, sa fierté piquée au vif. Il remarqua du coin de l’oeil que Lars s’était silencieusement reculé pour arriver à côté du pur-sang de la jeune femme, n’attendant que le signal de son seigneur. Lorsqu’elle revint vers lui les poignets levés, pendant encore quelques secondes le châtelain fut paralysé par l’indécision. La mettre aux fers lui enverrait un signal fort et il devait admettre que voir la surprise remplacer l’arrogance sur son joli minois grâce à de lourds maillons de métal pesant sur ses frêles poignets était extrêmement tentant ; mais se faisant il risquait effectivement de débuter un conflit et l’idée de se voir retirer fief et prétentions par le régent ne l’enchentait guère. Surtout qu’il savait très bien que la Péninsule n’était pas prête pour un conflit de l’autre côté de la mer Olienne. Cette fois il ne pouvait pas prendre le risque, c’était tout bonnement trop dangereux alors avec un sourire narquois sur le visage il hocha la tête en direction de Lars qui claqua l’arrière du pur-sang et l’animal s’en alla à toute vitesse en poussant un hennissement plaintif. Griffon mit un pied à l’étrier et sauta en selle.
“C’est le problème de ne pas avoir un destrier, les chevaux ordinaires sont si craintifs, le moindre bruit les effraies. Mais ne vous inquiétez pas, avec une telle escorte vous n’avez rien à craindre de cette magnifique forêt.”
Lars retourna à sa monture avec un sourire idiot et satisfait accroché aux lèvres. Fossoyeur prit Théodoric par l’épaule et le tira vers son cheval, le ramenant à la réalité alors qu’il perdit la jeune femme de vue. L’idée de regarder l’ambassadrice marcher jusqu’à Sorault plaisait tout particulièrement à Griffon qui s’approcha tout de même de son fils prêt à briser l’influence néfaste que cette dernière commençait à avoir sur Théodoric si cela s’avérait nécessaire. |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 9:23 | |
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Elle suivit du regard lorsque le vassal du seigneur claqua l’arrière de son pur-sang. L’animal se cambra et partit au gallot dans la forêt. « Idiot! » Dit-elle d’une voix forte en Oliyan. Elle se rapprocha rapidement de l’humain à l’air amusé pour planter son regard furieux dans le sien. « As-tu une seule idée de ce que tu viens de faire? » siffla-t-elle entre ses dents dans leur langage. Les bourses de cet animal avait une jolie somme à l’intérieur ainsi que les nombreux vêtements d’échange de la princesse, quelques armes et vives pour le reste de leur voyage était également dans les bourses de son animal et le voilà qu’il avait pris le large à cause d’un stupide humain. Elle se retourna vers le seigneur qui lui fit une remarque cinglante avec un air satisfait. Il se croyait si supérieur… et pourtant si seulement il aurait su qui elle était vraiment, elle l’aurait fait se prosterner devant elle. La patience de la demi-elfe avait une limite, et cet humain, qui se croyait si supérieur à elle. Normalement, elle n’aurait jamais tolérer aucune action qu’il venait de faire, mais disons qu’elle était loin d’être dans une position de force en ce moment. Mara leva la tête fière avant de lâcher; « Cet affront ne passera pas inaperçu. Ma maîtresse prendra personnellement les choses en mains » Elle jeta un regard furieux au seigneur qui se mit entre elle et son fils. Valait mieux reprendre le contrôle de la situation le plus rapidement possible.
Voyant que les hommes ne lui laisseraient pas le choix, elle suivit un des vassaux, alors que le seigneur s’engageait derrière elle. Ses esclaves fermaient la marche en silence. L’humiliation qui venait de lui faire, faisait bouillir une haine incontrôlable en elle. Si ce dernier voulait jouer ainsi… Elle pouvait définitivement jouer plus durement. Son fils semblait être son maillon faible. Mieux valait profiter de son inexpérience. Elle frissonna lorsqu’elle sentit le regard d’un des humains sur elle. La princesse n’allait définitivement pas leur laisser le plaisir de voir son humiliation. Le groupe avança lentement, Maralina, silencieuse, ne dit plus un mot. Elle avait mille et un scénarios qui déboulaient dans son esprit, tentant de trouver la meilleure façon de planifier son prochain coup. Ils sortirent finalement de la clairière et Mara entendit soudainement un hennissement familier. Elle se retourna rapidement pour voir sa bête trotter vers elle. Elle ne put s’empêcher de sourire lorsque l’animal tenta d’ébouriffer ses cheveux de son museau. La princesse lui caressa gentiment le museau et mit son pied dans l’étrier pour se hisser sur la bête. La demi-elfe se retourna vers le seigneur en lui jetant un regard amusé. L’humiliation avait assez durée, il était temps de redonner coup sur coup.
Le groupe continua le trajet pour finalement arriver dans la demeure du seigneur. Cette dernière, quoi qu’assez grande et confortable n’avait définitivement l’opulence de ces domaines dans l’Ithri’Vann. Mais elle s’en garda bien d’en dire un mot, elle descendit rapidement de son pur-sang et pendant que le seigneur était occupé à dicter des ordres, elle se dirigea vers son fils. L’adolescent se redressa lorsqu’il la vit revenir près de lui, tentant tant bien que mal de contrôler ses émotions. Elle lui sourit avant de déposer gracieusement la main sur son torse. « Quel est ton nom? » L’adolescent lui répondit aussitôt d’une façon tout à fait noble... Théodoric de Langehack, fils de Griffon de Langehack, seigneur de Sorault. Mara sourit, le pauvre lui avait dit tout ce qu’elle voulait savoir. Elle remarqua l’air méfiant de son garde du corps. Elle retira sa main, et détacha rapidement la ceinture à sa taille où son épée était attaché et le lança à ce dernier. « Voilà, nul besoin de vous inquiétez noble vassal, je ne suis pas armée!»
Elle retourna son regard vers l’adolescent qui faisait près d’une tête de plus qu’elle. « Mon cher Théodoric de Langehack, futur seigneur de Sorault … J’ai une proposition pour vous. » Elle lui agrippa le bras d’une façon gracieuse, presque noble et marcha un peu plus loin pour être hors d’écoute du garde du corps. « Laissez-moi partir avec les criminels qui m’accompagnent et je vous promets que vous serez récompensé d’une façon qui dépasse vos rêves les plus fou. » Thaar n’était pas reconnu pour être une ville calme. La cité des vices avaient un attrait hors du commun pour tous les assoiffés de pouvoir ou de richesses. Elle s’arrêta avant d’approcher son visage un peu plus près du sien, lui chuchotant à l’oreille; « Je vous promets que je soutiendrais votre position. » L’air de l’adolescent s’illumina, comme si il venait de réaliser ce qu’il pourrait avoir. Elle lui laissa quelques secondes, alors que le pauvre humain semblait combattre une bataille intérieur et relança; « Alors Théodoric, que dites-vous de régner à mes côtés? » L’adolescent eut un air surpris, à croire qu’il n’était pas aussi sot que son père. Théodoric venait de comprendre qu’il ne faisait pas affaire à une simple émissaire, mais à quelqu’un de bien plus puissant.
Elle aperçut du coin de l’œil le seigneur des lieux, Griffon s’approcher alors qu’il venait de remarquer son manège, et elle se détacha de l’adolescent. Mara fit quelques pas de reculons pour laisser de l’espace à Théodoric. Un sourire satisfait ornait ses lèvres. L’adolescent semblait être dans l’ombre de son père, toujours à un cheveu de se faire rembarrer par l’homme froid et contrôlant que semblait être Griffon. Elle lui offrait une chance de sortir de cette ombre, et de diriger hors des griffes de son père. Pas qu’elle avait l’intention de marier cet adolescent, elle faisait presque sept fois son âge. De toute façon, l’immaturité n’était définitivement pas ce qu’elle recherchait chez un amant. Mais elle le laisserait bien rêver et éventuellement, lui trouverait bien une place dans ses affaires… ou du moins l’abandonnerait à la première occasion qu’elle avait. Elle fit un sourire moqueur à Griffon alors qu’il les rejoignit et elle vit un palefrenier tenter de desseller sa monture. Elle évita le seigneur de Sorault, et alla rejoindre le palefrenier pour l’arrêter dans son mouvement. Ce dernier, légèrement surpris, alternait son regard entre le sien et celui de Griffon. Mara perdit alors son sourire; « C’est inutile, nous ne restons pas. » Elle défia du regard le seigneur des lieux, attendant que le fils finisse par choisir son camp. La demi-elfe espèrait simplement que la soif de pouvoir de cette humains était plus puissante que l'honneur familial.
Dernière édition par Mara Irohivrah le Ven 24 Aoû 2018 - 15:11, édité 1 fois |
| | | Griffon de Langehack
Humain
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 12:42 | |
| Lars ne répondit rien, il se contenta de garder son sourire stupide même lorsque l’ambassadrice le fusilla du regard. Pourquoi aurait-il reculé ou se serait-il confondu en excuses? D’après son seigneur il n’avait rien fait et puis Lars savait très bien qu’elle ne pouvait rien contre lui, pour ça il fallait qu’elle rentre chez elle et qu’elle pleure sur les genoux de sa maîtresse. Alors comme réponse à sa question il se contenta d’hausser les épaules et de poursuivre son chemin. Quant à Griffon, toujours avec le même sourire narquois répondit à la menace par un : “Quel affront? Vous comptez réellement punir un cheval effrayé par les bruits d’une forêt étrangère?”
La voir marcher avec ses fameux voleurs était amusant, Griffon se retournait de temps en temps sur sa selle pour voir sa réaction mais il fut déçu, malheureusement. Il s’était même attendu à ce qu’elle réclame le cheval d’un de ses vassaux mais il n’en fut rien, tant pis ça aurait été un spectacle amusant de la voir se ridiculiser. Il se retourna finalement et commença à penser. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir faire d’elle? Il avait bien une idée mais une guerre n’était pas ce dont il avait besoin pour le moment. Il fut tiré de ses rêveries par un hennissement, surpris il se retourna pour voir que le pur-sang était revenu. La bête avait été bien dressé il devait le reconnaître. Il était tentant d’ordonner à Lars d’égorger l’animal et de se lamenter sur la dangerosité des prédateurs qui rôdent dans cette partie de la forêt ; de dire que depuis qu’il est jeune il entend les paysans se plaindre des grandes meutes de loups qui rôdent. Aussi amusant que la réaction de l’ambassadrice puisse être il ne fallait pas abuser des bonnes choses, ils ne s’arrêtèrent pas mais elle les rattrapa bien vite avec sa monture et même si Griffon avait bien vu le regard amusé de l’ambassadrice il ne s’en formalisait pas, après tout ce n’était pas lui qui avait dû marcher. Une fois passé la herse Griffon fut accueilli par Kurt qui se plaignit du temps comme à son habitude puis prit les rênes de Bucéphale et les transmit aux palefrenier. Il ordonna que l’on prépare de quoi déjeuner pour six. Kurt n’osa pas poser de question sur la nouvelle arrivante et les deux prisonniers, il était trop discipliné pour ça mais il n’avait pas besoin de le verbaliser, Griffon savait très bien que la curiosité maladive du chevalier le titillait.
Même si l’ambassadrice était désarmé, Fossoyeur, le fourreau de la damoiselle à la main, continuait de se tenir sur ses gardes. Puis Théodoric s’éloigna avec l’ambassadrice. Le chevalier voulut le suivre mais l’adolescent l’interrompit d’un geste de la main alors il s’arrêta. Il n’avait jamais reçu d’ordre de la part du garçon mais désobéir au fils de son seigneur ne revenait-il pas à désobéir directement à son seigneur lui-même? Alors il resta planté à quelques mètres de l’héritier. Si son père était certain que rien n’arriverait à son fils Fossoyeur n’en était pas si sûr et regardait anxieusement les deux s’éloigner. Il devait agir, arrêter cette folie avant qu’elle ne lui retourne le cerveau. Au pas de course Fossoyeur alla prévenir Griffon. Ce dernier marcha d’un pas rapide avec une colère à peine contenue vers l’ambassadrice. Il avait pensé à déverser sa colère sur Fossoyeur mais il devait d’abord éloigner la jeune femme de son fils.
Théodoric qui connaissait plutôt bien son père se mordit la lèvre en le voyant arriver d’un pas lourd, visiblement énervé. Énervement qui ne faisait que grandir alors que Griffon observait l’adolescent et l’ambassadrice souriante. Lorsque cette dernière s’en alla le seigneur des lieux prit son fils par son surcot bordeaux et plongea son regard animé d’un feu rageur dans les yeux implorant de l’adolescent. Il aurait voulu lui dire tout ce qu’il pensait de la faiblesse d’un héritier qui ne pouvait pas regarder une femme dans les yeux et qui se laissait manipuler mais ne dit rien, un geste vaut mille mots comme disent les bardes. Il voulait le gifler d’un revers de la main mais il se contrôla, pas devant tant de monde, il voulait le punir et non l’humilier. Griffon lâcha son fils et se retourna, les flammes dans ses yeux toujours aussi vives que celles d’une forge, ne cachant que partiellement l’adolescent qui dépassait grâce à sa carrure.
“Vous allez rester.” Griffon l’avait dit de façon sèche et d’une froideur glaciale. Il devait se calmer, se venger. Avec un sourire fielleux le seigneur de Sorault s’avança lentement vers elle, franchissant la distance qui les séparait en quelques grandes enjambées ; les bras grands ouverts mais le visage résolument fermé. “Je refuse que l’on dise de moi que je suis un mauvais hôte, vous allez bien rompre le pain avec nous, n’est-ce pas?” Il l’avait dit sur un ton qui n’accepterait aucun refus puis avait observé quelques secondes de silence afin d’observer la réaction de l’ambassadrice et sans lui laisser la possibilité de rétorquer quoi ce que ce soit continua. “De plus je suis certain que vous devez être fatigué d’un long et éreintant voyage, c’est sûrement par la grâce de Néera que votre animal vous est revenu.” En parlant comme un orateur sur une rostra il prenait l’ensemble de la cour comme témoin, n’attendant qu’un prétexte pour se venger et se dédouaner de toute responsabilité. Il savoura le silence de plomb qui était tombé sur l'enceinte du château alors que tout le monde attendait la réponse, sans nul doute très diplomatique, de l'ambassadrice |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 14:11 | |
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Griffon arrêta son mouvement lorsqu’il lui ordonna de rester. Elle se retourna rapidement pour faire face au seigneur, qui s’approcha d’elle rapidement. Ses bras ouverts l’invitaient à rester dans sa demeure, tandis que son regard ne mentait pas. Il attendait simplement qu’elle fasse une erreur pour la punir. La cour était devenue étonnamment silencieuse pendant l’échange. Tous les regards étaient sur le seigneur et la soi-disant émissaire, attendant leur prochain échange. Les deux êtres se défiaient du regard, attendant que l’un ou l’autre fasse une erreur. Maralina garda le silence pendant quelque instants afin d’analyser la situation… Mieux valait ne pas lui donner d’arguments pour l’emprisonner. Mara lui fit un sourire moqueur avant de s’incliner « Si cela vous fait plaisir mon seigneur, je ne vois pas pourquoi je dirais non. » Elle se retourna vers le palefrenier avant de lui faire un sourire ravageur et finalement lui adresser la parole; « Pourriez-vous mon brave, faire en sorte que ses prisonniers ne s’enfui pas? Ils sont d’une importance capitale pour notre princesse. » Elle s’apprêta à lui tourner le dos avant d’arrêter son mouvement pour continuer; « Surtout, ne portez pas attention à ce qu’ils disent… Leur capacité à mentir est hors du commun… » Elle jeta un regard froid aux esclaves qui baissèrent rapidement les yeux, tentant d’éviter le courroux de leur maîtresse. Maralina replaça ses cheveux avant de se diriger vers un des vassaux qui avait son épée dans les mains et tendit le bras. Mais ce dernier refusa net de lui donner son arme. Elle le dévisagea quelques secondes avant de s’exclamer; « Je comprends mon cher, ne vous inquiétez pas. » Entrer dans la demeure du loup sans arme était définitivement pas la meilleure des situations, mais si elle ne faisait aucune erreur, elle devrait s’en sortir assez aisément, et ce même, avec le regard de Griffon qui semblait observer le moindre de ses mouvements.
Elle secoua la tête et attrapa le bras de Griffon pour se laisser conduire dans sa demeure. Elle frissonna au contact du bras du seigneur. Pas vraiment de peur, mais plus de colère. La princesse marchande s’organiserait rapidement pour le détruire une fois à Thaar, lui et sa stupide seigneurie. La demi-elfe se laissa guider à l’intérieur du domaine, décidément, ce domaine était extrêmement loin de l’opulence de ses palais. Manque de ressource? Il y avait quelque chose qui clochait. Le seigneur avait un autre dessin et la colère qui l’habitait était certainement due à quelques choses d’autre. Elle tenta de se rappeler ce que ses conseillers lui avait dit sur le marquisat, mais la seule chose qu’elle se rappelait était que la future duchesse était dans un couvent… Et si Griffon tentait de prendre le marquisat? Elle le regarda du coin de l’œil, elle devrait garder cette idée en tête… Ils arrivèrent finalement dans un grand hall orné d’une grande table couverte de victuailles. La princesse s’assit à la gauche du seigneur tandis que son fils se plaça en avant d’elle. Non sans lui lancer quelques regards admiratifs de temps en autre. Théodoric n’avait toujours rien dit à son père, preuve que son petit manège avait fonctionné. Le repas se prit en silence, dans une ambiance étonnamment lourd. Maralina ignorait totalement les regards que Griffon lui lançait, elle appréciait mettre en rogne cet homme et il semblait que l’ignorer était probablement une belle façon de l’agacer.
Lorsque les serviteurs vinrent débarrasser la table. La princesse retourna finalement son regard vers Griffon avant de lui lancer; « Je vous remercie pour votre accueil, Monseigneur Griffon. Mais la route est longue jusqu’à Ausal et je ne souhaite éviter de traverser les bois la nuit. » Devant l’air furieux de Griffon, elle comprit qu’il cherchait une façon de la garder ici plus longtemps. Elle se leva rapidement, et mit les deux mains sur la table en se penchant légèrement vers le devant et planta son regard bleuté dans le sien. « Serait-ce possible de vous adresser quelques mots en privé? » Les vassaux quittèrent rapidement la pièce et Mara s’approcha d’une fenêtre qui donnait sur la cour extérieur. Elle se retourna pour faire face à Griffon et se croisa les bras en plissant les yeux. « Ce jeu a assez duré, Griffon. » En effet, elle avait terminé avec le seigneur et il n’était pas question qu’il l’humilie encore. D’où le fait qu’elle l’appela directement par son nom. Elle se rapprocha de lui, toujours furieuse et planta son regard dans le sien. Elle releva la tête, fière, et tentant de se donner un peu plus de prestance devant cette homme qui avait au moins une tête de plus qu’elle. La princesse marchande fixait les yeux verts de son "hôte" et ne put s'empêcher de penser qu'il n'était pas dénué d'un certain charme. Si il aurait été un peu moins arrogant elle aurait probablement lui porter un certain intérêt... Mais vu le rustre qu'il était... Disons que les chances étaient minces. « Je vous le demande une dernière fois… Laissez-moi partir et je ne prendrais aucune action contre vous. » Elle ne bougea pas d’un cheveu, et ce malgré qu’elle venait de faire l’erreur de se trahir. Mais qui sait, il ne semblait pas vouloir la connaître plus qu’il le faut. Le silence pesa encore une fois dans le hall alors qu’ils se défiaient mutuellement du regard. Qu'il ose lever la main sur elle...
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| | | Griffon de Langehack
Humain
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 19:32 | |
| Souriant toujours Griffon aurait pu donner plusieurs raisons de décliner l’invitation mais, sans doute manquait-il d’imagination, il ne pouvait penser à aucune manière de l’exprimer qu’il n’aurait pu utiliser comme prétexte pour l’enfermer. Le palefrenier hocha la tête vigoureusement puis pris quelques secondes pour se dire qu’il n’avait aucune autorité sur ceux qui allaient garder les prisonniers mais comment résister à une si charmante damoiselle? Contrairement à son fils ou son palefrenier Griffon avait son idée sur la question. Elle était entreprenante, ça le châtelain ne pouvait pas le lui retirer. Il s’était attendu à ce qu’elle le suive comme la prisonnière qu’elle était, prisonnière privilégiée certes mais captive tout de même. Au lieu de ça elle lui prit le bras. Il lui fallait admettre que la sentir se presser contre lui ne le laissait pas indifférent et que la chaleur de son corps était appréciée. Levant la tête bien haut il avançait d’un pas d’automate, on aurait presque dit une parodie de cérémonie matrimoniale et sans doute que Lars aurait pouffé en voyant ça. Ils marchèrent à travers des murs de pierres à peine taillés, nus et étrangement froids pour une journée d’été. Il n’y avait rien pour réchauffer l’intérieur de ces murs mis à part quelques rares rayons solaires qui réussissent avec mal à passer par les rares meurtrières; de plus l’éclairage manquait souvent, plongeant l’endroit dans une pénombre lugubre. Un endroit dénué de tout plaisir courtois donc, dénué même des tapisseries les plus élémentaires. L’austérité était le maître mot et aucune tenture ne venait briser la monotonie de la pierre grise, rien n’estompait ce sentiment oppressant qui naissait très vite dans le coeur dans la grosse majorité des visiteurs. Un endroit d’autant plus oppressant qu’il résonnait au moindre son. Les murs aveugles exsudaient les ténèbres et seul la torche de l’un des hommes d’arme qui les suivait empêchait l’obscurité de tous les engloutir. Un étroit escalier en colimaçon permettait de monter jusqu'à la salle où ils allaient prendre leur repas. L’étage suivant était déjà bien plus habitable, en effet si le rez-de-chaussé avait été construit et aménagé pour un but purement défensif le premier étage avait été pensé pour permettre à la famille seigneuriale de vivre correctement. L’austérité était toujours de mise mais l’on trouvait de rares fenêtres. Comble du luxe un riche gobelin représentant une scène forestière accueillait les nouveaux arrivants. Le grand-père de Griffon, Griffon de Langehack, répétait à qui voulait l’entendre que la tapisserie représentait la forêt qui encerclait le castel mais soit le tisserand avait pris d’importantes libertés artistiques soit il fallait avoir une imagination débordante pour y reconnaître les arbres au-delà des murs de Sorault. Le seigneur actuel des lieux pensait surtout que son grand-père l’avait pris à son frère lorsqu’il était parti de Langehack.
Avec des couloirs cette fois davantage éclairés sans doute l’ambassadrice respirait plus facilement. Ils passèrent par une antichambre puis par un portique pour finalement arriver dans une large salle qui avait abandonné tout luxe comme le rez-de-chaussé. Une massive table de chêne massive trônait au milieu, assez longue et dotée d’assez de sièges pour accommoder une vingtaine de personnes. Ladite table était déjà dressée et dans un silence angoissant tout le monde mangea. Griffon vit plusieurs fois son fils jeter des regards admiratifs puis gênés à la jeune femme en face de lui. Le châtelain se rendit compte qu’il avait été bien trop complaisant avec son fils, il était grand temps de lui inculquer une certaine discipline. Pour sa plus grande frustration la jeune femme refusait de parler, il le comprenait très bien même s’il le déplorait, il aurait sans doute fait la même chose, dans la même situation. Du coin de l’oeil il vit que les serviteurs attendaient que leurs maîtres aient terminés de manger. D’un hochement de tête Griffon leur autorisa à débarrasser la table. Théodoric venait de lancer un énième regard curieux à l’ambassadrice avant de replonger dans la contemplation de la table lorsque finalement la jeune femme daigna parler. Griffon sourit intérieurement : ils s’affrontaient du regard et elle avait cligné la première. Pour une raison qu’il n’arrivait pas à déterminer son triomphe n’avait pas le goût délicieusement sucrée qu’il avait imaginé mais avait à la place de la douceur du miel l’insipidité du navet.
“Il ne serait pas prudent de partir, la journée est déjà bien entamé, vous n’arriverez pas à temps, pas avant la tombée de la nuit. J’imagine ne pas avoir à vous rappeler que la nuit est sombre et pleine de terreur.”
Elle voulait lui parler seul à seul, soit, d’un geste presque méprisant il fit signe à tous ceux présents de sortir. Son fils hésita un instant. Il regarda l’ambassadrice, pas dans les yeux, puis son père mais le regard assassin de son géniteur fut suffisant pour le convaincre de quitter les lieux.
Griffon pianota sur la table en bois en attendant que tout le monde parte, une fois fait il écouta la jeune femme en faisant tournoyer sa coupe de vin et en regardant intensément le liquide former un tourbillon. Il voulait lever les yeux lorsqu’elle l’appela par son prénom mais résista, il était hors de question de lui donner cette satisfaction. Elle n’aurait même pas le droit à un triomphe au goût de navet. Il posa sa coupe de vin à moitié pleine pendant qu’elle parlait puis se leva à son tour, face à face il aurait été difficile qu’ils soient plus proche l’un de l’autre. Alors que plus tôt Griffon était tenté de reculer ou de la forcer à s’éloigner il ne le voulait plus désormais.
“Je ne pensais pas que nous étions devenu si proche si vite, Maralina.” L’emphase sur son prénom était subtile mais en écoutant attentivement il n’était pas difficile de la louper. “J’espère pour vous que vous avez effectivement une ambassadrice parce que vous êtes loin d’être compétente dans le domaine. Apprenez à faire des courbettes et vous avilir un peu et vous progresserez très vite, je m’en porte garant. J’aimerai aussi vous aider à cultiver vos talents d’actrice, qui sont au même niveau que vos talents de diplomate, mais je suis un piètre comédien. Je préfère la simplicité, elle est bien plus délectable.” Pour joindre le geste à la parole, sans la quitter des yeux, il tendit la main pour prendre sa coupe, priant Néera qu’il ne se ridiculise pas en loupant l’objet, puis but une gorgée en savourant l’arrière goût sucré du breuvage. “Vous êtes libre après tout, vous pouvez partir dès maintenant si tel est votre désir mais je vous le déconseille. Fortement. J’ai d’ailleurs une idée délicieuse.” Il leva sa coupe comme pour porter un toast avec une des spectateurs invisibles. “Restez une petite heure, je dois recevoir les doléances de mon bon peuple, je suis certain que vous comme moi apprendrez beaucoup en y assistant.”
Pendant ce temps Kurt avait été très occupé. En effet il prenait grand soin des deux prisonniers que le palefrenier lui avait confié et son seigneur lui avait demandé de les préparer pour une audience, il avait même promis que le chevalier pourrait y assister alors il n’avait pas posé de question. Les deux prisonniers avaient été nourris, plutôt convenablement, et même habillés puis rasés à blanc, de quoi les rendre plus ou moins présentable pour passer devant le seigneur des lieux. |
| | | Maralina Irohivrah
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Ven 24 Aoû 2018 - 23:11 | |
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La princesse sourit lorsque Griffon l’appela par son nom. Ah! Mais il n’était pas aussi sot qu’il ne le laissait paraître! Elle eut un air amusé, « Ah mais mon cher, un votre majesté est de mise pour vous… N’avez-vous pas appris les bonnes manières de s’adresser au noble? » Elle se cala contre le mur et se croisa une nouvelle fois les bras. « Me vous n’inquiétez pas je n’ai nul besoin de faire de courbette ou d’aiguiser mes talents d’actrices. Ceux-ci ne me sont nullement nécessaires. » Elle lui fit un sourire charmeur; la demi-elfe devait s’avouer que c’était un homme hors du commun. Fougueux et ce dernier n’avait aucunement froid aux yeux. Il s’attaquait à la principauté de Thaar comme si rien n’était. Comme si sa petite seigneurie faisait le poids contre la principauté. Il jouait à un jeu dangereux, mais il assumait pleinement les conséquences. Elle se redressa et s’approcha de Griffon.
Elle attrapa la coupe de vin de Griffon, avant d’en prendre une gorgée en lui lançant un regard séducteur. Elle déposa la coupe à ses côtés avant de se replacer devant lui, à un souffle d’elle. La princesse marchande mit sa main sur la joue de Griffon et attira son visage un peu plus près du sien. Ce dernier ne sembla pas résister, comme si la douceur de ses mains sur sa joue lui paraissait agréable. « J’aime votre esprit, Griffon. Je crois que nous pourrions aller loin. » Elle se mordilla la lèvre alors que son regard bleuté se portait sur celle du seigneur et elle replongea son regard dans le sien. « J’ai fait une offre à votre fils un peu plus tôt… Mais je tiens à renégocier les termes. Je voulais l’aider dans sa quête du trône du marquisat de Langehack. Vous et moi savons que ce titre vous appartient. » Elle savoura le moment en lui faisant un sourire en coin. « Vous et moi savez aussi que vous avez besoin d’un appui solide pour cette quête et que le régent ne vous accorde pas cette faveur… Je l’ai vu dans la forêt lorsque je vous ai tendit mon cadeau que vous avez si aimablement refusé. » Et oui, elle avait vu son moment d’hésitation, le dilemme qui avait habité le seigneur de Sorault pendant cette rencontre dans la forêt, même si cette bataille intérieur n’avait duré que quelques secondes. « Je change les termes du contrat négocier à votre fils. Je l’offre à vous, Griffon et à votre famille. Les armées d’Uldal’Rhiz, la puissance de la principauté derrière vous et bien sûr une généreuse contribution monétaire des Irohivrah pour votre quête. » Une offre alléchante, que peu d’humain aurait pu refuser. Après tout, les armées Thaaris avait une forte belle réputation. La principauté effrayait les autres régions, qui auraient eu le culot d’envoyé une armée contre une ville qui aurait pu racheter l’armée adverse?
En suivant sa main du regard, elle glissa cette dernière sur le côté de son visage pour la laisser glisser vers le torse de l’homme. Elle appréciait la carrure de ses épaules, et la fermeté de son torse. Elle descendit aussi bas que la ceinture de l’homme, déposant sa main, d’un geste toujours aussi élégant, sur le manche de l’arme qui pendait à sa ceinture. Et l’agrippa solidement pour la dégainer rapidement. Elle admira l’arme avant de jeter un regard amusé à Griffon. Elle pointa sa propre arme à son cou et approcha son visage du sien. « Je crois qu’il est inutile de vous dire ce qu’il se passerait si vous rejetez mon offre, ou tentez de me pièger. Laissez-moi tout simplement vous rappeler que j’ai une flotte de navire, rempli de ma garde personnelle qui n’attende que mon retour demain matin. Si je ne suis pas dans le navire à cette heure, une milice accostera à Ausal et détruira toute seigneurie sur son passage. » Elle lui fit un sourire ne rapprochant un peu plus l’arme contre la gorge du seigneur. « Ah et j’oubliais… Ne vous en faites pas, notre trajet était bel et bien prévu. Sorault sera le premier arrêt… Vous avez fait l’erreur de me sous-estimé, Griffon. J’ai tolérer l’humiliation… et je vous ai offert une chance hors du commun. Ne prenez pas ma générosité comme une faiblesse. Je n’en n’ai que cure des humains…. Vous serez tous poussière avant même que mon visage ne change… » Elle lança l’arme de toute ses forces dans un coin de la pièce, qui tomba en faisant un son sourd sur les dalles de pierres. La princesse reprit son sourire amusé, pour se rapprocher une encore plus de son interlocuteur.
La princesse marchande voulait le déstabiliser, même si ce dernier semblait avoir apprécier sa présence, ou les avances qu’elle lui avait fait jusqu’à maintenant. Griffon avait fait l’erreur de se trouver entre elle et la table. Elle remit sa main sur la tempe du seigneur et l’attira à elle. Leurs lèvres se touchèrent, et un baiser enflammé s’échangea. Elle se cala contre le corps de l’homme, savourant ses mains sur sa taille menue. Maralina se détacha légèrement de l’humain avant de planter son regard dans le sien. « Alors acceptez-vous ma proposition? Ou devrais-je détruire tout ce que vous aimez, et faire en sorte que vous soyez mon jouet? » Elle se mordit la lèvre de façon aguicheuse en lui souriant. Non elle ne resterait pas pour les doléances. Il lui avait dit qu’elle était libre? Elle comptait fermement partir dans les prochaines minutes. Griffon pourrait garder ses esclaves en souvenir si il le désirait.
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| | | Griffon de Langehack
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Sam 25 Aoû 2018 - 1:10 | |
| Griffon voulut rétorquer que bien sûr qu’il savait comment s’adresser à ceux qui ont eu la chance de naître avec leur héritage entre les mains ; Maralina ne l’avait sans doute pas fait consciemment mais elle rappelait douloureusement à Griffon l’ascension de Meliane de Lancrais sur le trône ducal qui lui revenait de droit. Ne pas l’appeler majesté était une façon de se venger de cette cruelle injustice, dont Maralina n’était en rien responsable, qui l’enrageait depuis maintenant des années. Il resta donc muet, elle pouvait bien pensé qu’il était rustre, il n’en avait cure ; qu’elle le sous-estime, ça lui donnerait un avantage et dans sa position il avait appris à magnifier chaque petit avantage pour obtenir la victoire. Qu’elle lui dise qu’ils pourraient aller loin le fit sourire : il pouvait aller loin, il n’était pas retenu prisonnier dans le palais de Maralina après tout.
“Je n’en doute pas…”
Elle avait réussit à le déstabiliser. Il devait se reprendre avant qu’elle ne puisse la manipuler sans même qu’il ne s’en rende compte. Lorsqu’elle parla de son fils c’était comme si un sort venait d’être levé, Griffon ne voyait plus une jolie créature aux yeux aussi vastes que l’océan dans lequel il commençait à se perdre mais un dangereux monstre aux griffes aussi longues qu’acérées. Il se taisait, la laissant parler, la laissant faire ce qu’elle voulait. Si elle avait eu la moindre chance de faire danser le châtelain sur sa musique c’était avant d’avouer qu’elle avait tenté de retourner Théodoric contre lui. Toutefois il décida de jouer le jeu en espérant qu’elle continue à lui révéler ce qu’elle avait fait ou ce qu’elle avait en tête. Aussi muet que Fossoyeur, Griffon plaça ses mains au creu des reins de la damoiselle. S’il allait devoir l’écouter il comptait bien savourer la douceur de sa peau. D’une torsion du poignet il la rapprocha de lui alors que la main de Maralina descendait de son torse. Griffon commençait à ressentir une sorte de dégoût pour elle mais se laissa faire tout de même, la curiosité sans doute. Toutefois la curiosité se mua en surprise lorsque Bec de Gryff fut arraché de son ceinturon pour se retrouver dans la main de son invitée. Il ne savait pas du tout si elle savait se servir d’un marteau d’arme mais elle était rapide. Si elle avait attaqué avec ses mercenaires elle aurait bien pu le tuer, elle aurait sans doute succombé peu de temps après mais tout de même. La froideur de l’acier contrastait douloureusement avec la chaleur de la peau de Maralina, il en frissonna et il aurait sûrement déglutit si il s’était retrouvé avec une lame sous la gorge. Heureusement ce n’était pas le cas, si jamais elle voulait le blesser, ou le tuer, avec un marteau elle allait devoir lever le bras pour prendre de l’élan et il aurait alors une chance pour arrêter son bras. Il avait beau se le répéter ça n’aidait pas à le calmer, qu’arriverait-il s’il était trop lent pour l’arrêter? Il écoutait ce qu’elle disait d’une oreille distraite, se concentrant bien davantage sur son arme que sur ce qu’elle avait à dire quand elle lança le marteau il respira plus facilement. Lorsqu’elle l’embrassa il garda les yeux grands ouverts de surprise et pour la première fois de sa vie ne les ferma pas lorsqu’il embrassait une femme. Il la repoussa doucement pour briser le baiser, il avait bien trop duré, il ne pouvait nier qu’elle était talentueuse et dans un autre contexte il aurait apprécié l’expérience mais là il ne pouvait pas.
Griffon la repoussa une nouvelle fois, sans ménagement, posa sa coupe de vin et alla d’un pas lent ramasser son marteau qu’il replaça à son ceinturon. Il se retourna et planta un regard dur, perçant et froid dans celui de son interlocutrice, il prit quelques instants pour remettre ses pensées en ordre car, ça le répugnait de l’admettre, elles avaient été chamboulées.
“Si vos talents d’ambassadrice et de comédienne sont à revoir, vous savez au contraire très bien proférer des menaces. J’en aurai presque tremblé. Cependant il y a un problème : vos menaces sont creuses. Pour une seule raison: il semblerait que vous n'avez pas idée de la précarité de votre position, vous êtes à ma merci. Supposons que je décide de vous tuer, là, tout de suite.” Mettant ses mains dans le dos il commença à faire les cents pas, passant devant les fenêtres qui brisaient la monotonie d’un mur de pierre tristement nu. Une fois de l’autre côté de la pièce il se retourna et repris. “Vous serez naturellement dans l’incapacité de rejoindre vos navires. C’est bien dommage n’est-ce pas? Supposons maintenant que vos miliciens, dont j’ignore le nombre mais je vais supposer qu’ils sont nombreux, décident de venir vous sauver ils vont avoir quelques problèmes. Vous dîtes que votre trajet était planifié, soit, ils trouveront Sorault sans grandes difficultés. Le problème est que je ne resterait pas inactif en les attendant. J'aurais quelques jours, deux sans doute, pour préparer mes défenses, ils vont donc devoir assiéger le château pour vous venger. Partons du principe qu’ils savent tout ce qu’il y a à savoir de la poliorcétique, le château pourrait tenir des ennéades si ce n’est des mois, assez de temps pour que plusieurs choses me sauvent. La première serait l’impossibilité de maintenir une ligne d’approvisionnement stable et constante, vos hommes mourraient de faim, de maladie ou déserteraient bien avant les miens. La seconde c’est une armée péninsulaire qui viendrait me protéger comme se doit de le faire mon suzerain. La troisième serait votre successeur. Si vous n’en avez pas je n’ose imaginer le bain de sang dans votre douce et tendre cité natale et si vous en avez un est-ce que son ascension est certaine? Je dirai que rien n’est certain dans de l’autre côté de la mer Olienne mais après tout je ne sais rien ni d’Uldal’Rhiz, ni de Thaar.” D’un pas lent il retourna vers la table et avala une gorgée de vin. “ Et supposons que je ne vous tue pas, que je vous garde simplement enfermée, combien de temps pouvez-vous rester absente de votre domaine avant de le perdre? Je suis certain que vous ne manquez pas de rivaux, d’ennemis, qui sauteront sur l’occasion de vous dépouiller de vos biens en voyant que vous ne rentrez pas. Une ennéade? Deux? Trois s’ils vous craignent vraiment.” D’une traite il termina la coupe de fin et la reposa doucement sur la table. “En me menaçant, surtout avec des menaces que vous ne pouvez pas exécuter, vous me forcez la main. J’ai dit plus tôt que vous étiez libre n’est-ce pas? Il se trouve que je suis aussi capricieux que vous, votre majesté.” En mettant l’emphase sur le titre il fit une révérence et se remit à regarder Maralina dans les yeux. “Vous ne l’êtes plus. Mais je suis un hôte généreux...” Il s’arrêta dans sa phrase et alla se placer devant Maralina sans cesser de regarder ses jolis yeux bleus, il plaça ses mains sur ses joues avec la tendresse d’un amant et lui fit doucement lever la tête pour la forcer à le regarder dans ses deux yeux verts. Ses yeux se durcirent et ses mains se transformèrent en étau, l’empêchant de détourner le regard. “.Je vais vous présenter trois conditions : premièrement je vais accepter les excuses que vous allez me présenter pour avoir touché à mon marteau et m’avoir menacé ; deuxièmement je n’accepterait que votre aide financière pour obtenir le trône qui m’est dû et troisièmement à partir de maintenant nous traiterons en égaux. Si vous acceptez vous redeviendrez libre sinon j’espère que mes geôles seront à votre goût.” Il relâcha son emprise et se retourna vers la table pour se resservir une coupe de vin. Une fois sa coupe pleine à la main il refit demi-tour pour faire face à Maralina. "Comme vous l'avez si justement fait remarquer nous pouvons aller tellement loin ensemble, ne m'obligez pas à vous faire entendre raison de force. Nous avons tous deux grandement à gagner d'une alliance." Il était prêt à lever sa coupe à une alliance avec Maralina mais savait ne pas qu'il ne fallait pas crier victoire trop tôt. |
| | | Maralina Irohivrah
Hôte
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Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 106 ans Taille : 1m70 Niveau Magique : Non-Initié.
| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Sam 25 Aoû 2018 - 8:12 | |
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Maralina ne put s’empêcher de sourire lorsque Griffon la repoussa durement. Elle voyait bien qu’elle l’avait déstabilisé et rien ne l’amusait plus en ce moment. Après tout, cette négociation avait bien mal commencée. La demi-elfe le regarda se pencher pour aller son arme et la remettre à sa ceinture. Il commença alors un long monologue sur ce qu’il prévoyait faire en temps de siège… Cet homme était définitivement doué pour tout ce qui est relatif à la guerre. Si justement une guerre s’ouvrait dans le Langehack, elle n’aurait pas hésité à mettre son argent sur lui. Il continua son monologue en parlant des conséquences de son absentéisme à Thaar. Ah le pauvre! Il n’avait aucune idée de comment elle s’était emparée de sa position, il y a de cela quelques ennéades. S’il voyait les gens trembler devant elle, peut-être comprendrait-il? Elle l’inviterait bien dans sa ville, mais elle se doutait bien qu’il refuserait, probablement certain qu’il tomberait dans un piège. Une de ses paroles la titilla. Griffon avait raison au sujet de son héritier inexistant. Mourir maintenant serait tout perdre l’héritage et le nom qu’elle avait travaillée si fort à construire. Les Irohivrah s’éteindraient. Elle serra les dents et les poings en détournant son regard de Griffon. Tout de façon, l’humain était devenu beaucoup trop imbu de lui-même et déblatérait sur un sujet qu’il ne connaissait pas. Elle se retourna et mit ses mains sur la table pensive. La princesse devrait remédier à la situation une fois qu’elle aurait fini son voyage. Elle devait sécuriser son nom. Pas qu’elle avait peur de mourir de vieillesse, car à 98 ans elle n’avait l’air d’un humain que dans sa jeune vingtaine, mais un accident était si vite arrivée… Sans oublier le nombre d’assassin qui était lancé contre elle à chaque ennéade…
Elle fut sortie de ses pensées lorsqu’elle entendit Griffon prononcé « votre majesté », la princesse se retourna pour voir le seigneur de Sorault qui lui fit une révérence avant de s’avancer vers elle, plaça ses mains contre son visage et attira son regard dans le sien avant d’énumérer ses conditions. Si le mouvement avait été un peu plus doux, il en aurait été presque romantique. Mais avec la rigidité que l’humain maintenait son visage entre les miens, il ne laissait aucune once d’appréciation transparaître. Il énuméra ses conditions et Maralina tenta tant bien que mal de cacher sa surprise. C’était tout ce qu’il voulait?!? Il avait eu l’avantage tout le long de cette discussion et voilà qu’il formulait ces demandes minimes. Ne fournir qu’une contribution monétaire à la guerre pour le marquisat l’arrangeait, et réduirait ses pertes en cas de défaite. Après tout, elle se doutait bien que le chancelier ainsi que le régent ne souhaitaient pas voir une armée de l’autre côté de l’Olienne débarquer sur leurs terres. Pendant que les humains s’entretueraient entre eux, elle irait prendre le pouvoir pourquoi pas? Il réitéra sa menace de l’enfermer si elle n’accepterais pas son offre en serrant un peu plus les doigts contre son coup et sa mâchoire avant de la lâcher durement pour aller se servir une autre coupe de vin. Mara, profitant du fait qu’il avait le dos tourné frotta doucement l’endroit où il l’avait attrapé. Disons qu’il n’était pas la personne la plus douce du marquisat… Elle se hissa sur la table, là où elle s’assit en croisant ses jambes, découvrant légèrement le haut de ses jambes qui avaient jusqu’à maintenant été caché par le long manteau qu’elle portait. La demi-elfe observa les moindres mouvements de Griffon, il se retourna finalement vers elle en lui mentionnant qu’il avait tout deux à gagner de cette alliance. Ah cette fois, elle ne put s’empêcher de faire un sourire narquois. Vraiment? C’est tout ce qu’il avait à dire? Parfait à son tour maintenant.
« Arguments fort convaincant mon cher. Mais soyez honnête, vous n’avez absolument aucun avantage à me garder prisonnière ici. » Elle se croisa les bras en l’observant à travers la pièce. « Que pourrais-je vous apporter en tant que prisonnière outre une petite satisfaction personnelle qui ne durera guère? » Maralina lui sourit avant de décroiser ses bras et se relever. Être prisonnière de Griffon revenait à être son mignon petit animal de compagnie qui ne changerait aucunement pendant toutes les années qui lui restait de sa courte vie et elle n’avait aucunement l’intention de lui donner cette satisfaction. « Je vais m’arrêter là. Vous êtes un homme brillant, Griffon… Je crois que vous comprenez que nos menaces respectives n’effraie aucun de nous. » Elle le suivit du regard alors qu’il se replaçait devant elle et reprit un air glacial, sérieux. « J’accepte de vous fournir une aide financière pour vos projets, quant à ce qui est de vous traiter en égale, ce ne sera point un problème. » Elle haussa des épaules et se releva pour s’approcher de Griffon avant de remettre, encore une fois ses longs doigts effilés sur la joue du seigneur. « Quant aux excuses… Pardonnez-moi, mais mon intention ne fut jamais de vous blessé ou vous tuer ni de vous menacer. » Elle eut un sourire narquois avant de rajouter « De toute, façon vous et moi savons que je n’aurais eu qu’à lever le bras pour que vous m’arrêtiez et me jeter dans vos cachots. » Elle enleva sa main, avant de la ramener vers elle, pour aller s’asseoir à un des sièges de la table. Les avant-bras sur chaque accoudoir, lui donnant un certain air royal. « Avant de clore ce marché, j’ai moi-même une condition à ajouter. » Son regard glacial fixa l’homme en face d’elle avant d’ajouter le plus sérieusement du monde; « Si l’occasion se présente un jour, je pourrais vous demander une faveur de mon choix. » Pas qu’elle ait une idée en tête en ce moment, mais mieux ne valait ne pas clore toutes les options, elle aurait probablement besoin de son aide éventuellement. Un silence s’installa dans le hall pendant que Griffon pensait à son offre. Lorsqu’elle décida que l’attente avait assez duré,la princesse marchande se releva pour se rapprocher de Griffon, l’air le plus sérieux de monde. Elle tendit la main, en attente de la poigne du seigneur qui conclurait le marché. « Alors, vous accepter ce marché? Ou vous me jetez dans vos cachots? »
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| | | Griffon de Langehack
Humain
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Sam 25 Aoû 2018 - 13:07 | |
| Des avantage à la garder il pouvait facilement en trouver. S’assurer qu’elle ne continue pas à tourmenter Théodoric par exemple ou bien obtenir la certitude qu’elle honore sa promesse si jamais elle acceptait son offre; de toute façon il ne comptait pas partager ses idées sur le sujet avec elle donc à quoi bon y penser. Lui apprendre un ou deux leçons d’humilité n’aurait pas été du luxe non plus mais c’est à elle que ça aurait bénéficié et non à lui.
“Pourtant vous devriez craindre les miennes car, contrairement à vous, je peux les mettre à exécution. Cependant je suis heureux de vous entendre accepter mes généreuses conditions.”
Il n’était pas certain qu’il ait eu le temps de l’arrêter avant qu’elle ne lui enfonce le crâne avec son propre marteau mais si elle le disait Griffon préférait ne pas la contredire, il accepta les excuses d’un hochement de tête. Il but une gorgée de vin et la laissa poursuivre. A la mention d’une condition il haussa un sourcil. Visiblement elle n’avait pas compris qu’il avait proposé qu’ils traitent en égaux pour la prochaine fois ; maintenant elle avait beau être d’un rang plus élevée que le sien elle restait à la merci de ses yeux verts de vipère. Il n’objecta pas et garda sa remarque pour lui, ils avaient réussi à trouver un arrangement alors à quoi bon le ruiner pour une raison si triviale? L’idée de devoir une faveur à qui que ce soit le dérangeait pour plusieurs raisons mais c’était un bon moyen de s’assurer qu’elle respecte son engagement : si jamais elle ne payait pas sa part Griffon n’aurait pas à lui rendre une quelconque faveur. Il haussa les épaules pour conclure son raisonnement.
“Très bien.” En regardant la main tendue de Maralina il hésita une seconde puis décida de la prendre. “Je pense que cela va sans dire mais je préfère le verbaliser, afin que l’on soit bien d’accord : si une tierce personne venait à entendre parler de ce marché, peu importe de quel côté de la mer Olienne, je considérerai ce pacte comme nul et non avenu. De même pour la faveur que je vous dois, je n’accepterai en aucun cas de vous aider publiquement et j’attend la même chose de votre part." Il resta silencieux pendant quelques secondes pour la laisser intégrer ses dernières paroles. "Comme promis vous êtes désormais libre.”
Griffon fit un pas en arrière et se mit de profil puis indiqua le portique et le couloir qui menait à l'escalier en colimaçon avec son bras. “Je vais vous raccompagner, il serait dommage que vous vous perdiez” un sourire moqueur illumina les lèvres de Griffon “tous les chemins mènent aux geôles comme on dit.”
Maintenant que cette affaire était réglée Griffon avait plusieurs choses à faire, premièrement dire à Kurt que les prisonniers sont désormais libres puis discipliner son fils et le marier afin qu’il ne s'embarrasse plus de la sorte.
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| | | Maralina Irohivrah
Hôte
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| Sujet: Re: Première visite [Griffon] [Terminé] Sam 25 Aoû 2018 - 20:12 | |
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«Je pense que cela va sans dire mais je préfère le verbaliser, afin que l’on soit bien d’accord; si une tierce personne venait à entendre parler de ce marché, peu importe de quel côté de la mer Olienne, je considérais ce pacte comme nul et non avenu. De même pour la faveur que je vous dois, je n’accepterais en aucun cas de cous aider publiquement et j‘attend la même chose de votre part.»
Maralina souri, ses termes lui convenait. Après tout, elle n’irait définitivement pas crier sur les toits ce qu’il s’était passé dans cette seigneurie. Griffon prit un moment avant d’ajouter qu’elle était libre. La princesse lui fit un signe de tête avant de la fixer avec son regard froid; « Je n’aurais pu ajouter de meilleurs termes à notre entente. » Il se recula avant de lui faire signe de sortir. Griffon eut même l’audace de faire une médiocre blague sur ses cachots. Elle leva les yeux au ciel et secoua la tête. « Laissez-moi savoir lorsque vous serez à Thaar, je vous ferais visiter les miens puisqu’il semble vous enthousiasmer autant. » Elle le contourna sans lui accorder de regard et descendit les escaliers et traversa les couloirs dénudés pour finalement arriver dans la cour au bout de quelques secondes. Un palefrenier était déjà en train de sceller son immense cheval noir. La princesse sortit une cape de voyage noire des besaces de l’animal avant de l’enfiler rapidement. Elle aperçut le garde du corps de Théodoric un peu plus loin et elle s’approcha d’un pas décidé avant de tendre la main. Ce dernier lui remit sa ceinture ainsi que son arme et elle retourna à sa bête, en bouclant cette dernière à sa taille. Mara arriva près de son cheval, attrapa le pommeau et mit son pied dans l’étrier pour se hisser gracieusement sur sa bête. Elle le mena d’une manière habile pour faire face à Griffon avant de lui lancer; « Envoyer moi un émissaire lorsque vous serez prêt, je vous donnerais alors ce qui a été promis » Elle inclina sa tête sur le côté en souriant; « Sinon j’espère que nos chemins ne se croiseront plus jamais, Griffon. » Elle s’apprêta à tourner son cheval lorsqu’elle vit Théodoric apparaître dans la cour et se placer près de son père. Il lui jeta un regard triste, comme si le pauvre ne pouvait vivre sans elle. Mara sourit, et ne se fit pas prier pour mettre en rogne Griffon une dernière fois, elle souffla un baiser à Théodoric et lança son cheval au galop. Laissant une traînée de poussière derrière elle. Il était temps d’aller rejoindre sa flotte qui l’attendait.
-FIN DU RP-
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